Les Crises Les Crises
31.mai.201931.5.2019 // Les Crises

Menace de guerre des États-Unis contre l’Iran. Par Keith Jones

Merci 81
J'envoie

Source : World Socialist Web Site, Keith Jones, 08-05-2019

Par Keith Jones
8 mai 2019

Les bombes et les missiles américains pleuvront-ils bientôt sur l’Iran? Le fait que Washington dépêche des avions de combat et un groupe aéronaval dans la région du golfe Persique envoie «un message clair et sans équivoque» qu’il est prêt à attaquer l’Iran. Prise avec d’autres actions belliqueuses des États-Unis, cela indique que les préparatifs sont bien avancés pour une provocation qui pourrait déclencher une guerre catastrophique, ce qui serait fort probable.

Dimanche soir, le conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton, a annoncé que le porte-avions U.S.S. Abraham Lincoln et les bombardiers de l’aviation américaine étaient déployés pour menacer l’Iran. Sans preuves, il a fait état: «des indications et des avertissements troublants et de plus en plus insistants». Ensuite, Bolton a juré «que toute attaque contre les intérêts des États-Unis ou ceux de nos alliés déclencherait une riposte avec une force implacable». «Nous sommes tout à fait prêts», a ajouté Bolton, «à répondre à toute attaque, que ce soit par procuration, par le Corps des gardiens de la révolution islamique ou par les forces régulières iraniennes.»

Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a repris les menaces de Bolton afin d’avancer la même justification globale pour une éventuelle action militaire contre l’Iran. Cela comprend toute «attaque» contre les «intérêts» américains et ceux de leurs alliés par des groupes dont le soutien par Téhéran est dénoncé par Washington. À savoir: des milices chiites en Irak, des combattants Houthis au Yémen, le groupe palestinien Hamas, et le Hezbollah du Liban.

Dimanche, Pompeo a annoncé: «Nous tiendrons les Iraniens responsables des attaques contre les intérêts américains». Il a ajouté: «Le fait que ces actions aient lieu, si elles ont lieu, par l’intermédiaire d’un tiers, qu’il s’agisse d’une milice chiite ou des Houthis ou du Hezbollah, nous demanderons directement aux Iraniens – au pouvoir iranien – de rendre des comptes.»

Avec ces «avertissements», Washington a effectivement proclamé son droit de fabriquer, au moment de son choix, un prétexte pour lancer une guerre contre l’Iran.

Une «attaque» contre les «intérêts» des États-Unis et de leurs alliés pourrait inclure pratiquement n’importe quoi. Cela pourrait être un affrontement entre l’une des diverses milices chiites en Irak et n’importe quel contingent des 5500 soldats américains qui y sont encore stationnés. Ou bien, ça pourrait être la mort d’un citoyen israélien ayant également la nationalité américaine par un missile lancé depuis la bande de Gaza.

En Syrie, malgré les annonces de Trump, quelque 2.000 soldats des forces spéciales américaines et leurs alliés continuent d’occuper une grande partie du pays. L’armée américaine a souvent pris pour cible des milices soutenues par les Gardiens de la révolution islamique, en dépit de l’annonce du «retrait». Ces milices restant à proximité des forces américaines, le Pentagone ou la CIA pourraient à tout moment les frapper et qualifier l’affrontement qui s’ensuivrait d’«attaque» iranienne.

Le caractère insouciant et criminel des actions de Washington ne peut être exagéré. Le Moyen-Orient est déjà en flammes à la suite de la série de guerres illégales que les États-Unis ont menées et fomentées dans la région depuis 1991. Une attaque américaine contre l’Iran, un pays beaucoup plus vaste et plus peuplé que l’Irak, déclencherait vraisemblablement une guerre dans toute la région. Israël et l’Arabie saoudite serviraient de partenaires locaux de l’impérialisme américain tout en poursuivant leurs propres intérêts prédateurs. La Syrie, le Hezbollah, les milices chiites irakiennes et d’autres alliés se joindraient à Téhéran.

De plus, dès le début, une telle conflagration menacerait d’entraîner les puissances impérialistes européennes, ainsi que la Russie et la Chine, les grandes puissances que Washington désigne désormais officiellement comme ses principaux «adversaires stratégiques».

L’Iran a une importance énorme en tant que région exportatrice de pétrole la plus importante du monde. De plus l’Iran est important de manière géostratégique en tant que charnière entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. En somme, les intérêts de toutes les grandes puissances, impérialistes ou non, se croisent au Moyen-Orient. Ainsi, tous auraient un intérêt stratégique massif dans son redécoupage par la guerre.

La guerre entre les États-Unis et l’Iran aurait également un effet colossal sur les relations de classe en Amérique. L’élite dirigeante chercherait à imposer le coût total de la guerre à la classe ouvrière et à criminaliser l’opposition massive qui se manifesterait rapidement.

Dans sa déclaration de dimanche, Bolton a affirmé: «Les États-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien». C’est un mensonge éhonté.

Dans un acte qui équivaut à un acte de guerre en vertu du droit international, les États-Unis ont imposé à l’Iran des sanctions sévères qui visent à détruire son économie et à provoquer le renversement du régime à Téhéran.

En mai dernier, Trump a abrogé l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA) que le gouvernement Obama et les autres grandes puissances avaient conclu avec l’Iran en 2015. Il l’a fait bien que l’Agence internationale de l’énergie atomique et les autres parties à cet accord aient confirmé que l’Iran s’était strictement plié à ses dispositions. Les autres signataires étaient: l’Union européenne, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie, et la Chine.

En torpillant le JCPOA, Trump s’est vanté d’imposer bientôt des sanctions encore plus sévères. Dès 2011, les États-Unis et leurs alliés européens avaient puni l’Iran avec des sanctions, réduisant de moitié ses exportations de pétrole et paralysant son commerce extérieur.

Jeudi dernier, le gouvernement Trump a considérablement intensifié sa guerre économique contre l’Iran. Trump à juré d’imposer un embargo complet sur les exportations iraniennes de pétrole et de gaz naturel. En novembre, il a gelé l’Iran hors du système bancaire mondial et réimposé des sanctions sur les exportations énergétiques iraniennes. Washington a accordé des dérogations à huit pays pour leur permettre de continuer à importer des quantités réduites de pétrole et de gaz naturel iranien.

Malgré les protestations des principaux consommateurs d’énergie iraniens, dont la Chine, l’Inde, le Japon et la Turquie, Trump, Bolton et Pompeo ont refusé de prolonger ces dérogations à leur expiration, le 2 mai.

Washington s’est maintenant engagé à imposer un arrêt total des exportations iraniennes d’énergie. La menace de sanctions secondaires américaines va contraindre d’autres pays, dont la Chine, le plus gros acheteur de pétrole iranien, à s’y conformer. Les États-Unis, s’appuyant sur leur domination du système financier mondial par la Réserve fédérale et Wall Street, peuvent l’imposer.

Les sanctions américaines ont déjà eu un effet dévastateur sur l’économie iranienne. Ils ont entraîné une hausse du chômage et une augmentation des prix de 50 pour cent depuis le printemps dernier. Alors que la pauvreté et les inégalités sociales marquent l’Iran depuis longtemps déjà.

Washington prépare donc à une provocation militaire contre l’Iran. Il prépare aussi un embargo total sur les banques et l’énergie de l’Iran. Tout cela va se faire au mépris du monde. Ces actions feront partie d’une escalade dramatique du militarisme américain dans le monde. Washington agit de plus en plus comme une puissance qui n’a de comptes à rendre qu’à elle-même, dictant leur conduite à ses ennemis comme à ses prétendus amis.

L’Administration Trump intensifie son offensive contre l’Iran alors même qu’elle brandit la menace d’une attaque militaire contre le Venezuela dans le but d’achever son coup d’État contre le président élu du pays, Nicolas Maduro.

Dimanche, Trump a menacé d’augmenter à 25 pour cent les droits de douane sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises. Il a aussi menacé d’imposer des droits de douane sur 200 milliards de dollars supplémentaires d’exportations chinoises. Avec ces menaces, Trump veut obliger Beijing à céder aux exigences américaines lors des négociations commerciales de cette semaine. Lundi, dans un nouvel acte d’agression, deux navires de guerre américains ont navigué près des îles de la mer de Chine méridionale revendiquées par la Chine. Cette action est la dernière provocation du Pentagone au sujet de la «liberté de navigation». Nonobstant leur nom, ces exercices visent à affirmer le «droit» du Pentagone de déployer une armada au large des côtes chinoises.

Les guerres que l’impérialisme américain a déclenchées depuis 1991, dans une tentative de compenser le déclin de sa puissance économique, n’ont manifestement pas réussi à arrêter l’érosion de la domination mondiale des États-Unis. Mais la classe dirigeante américaine, infiltrée dans le parasitisme financier et la criminalité, n’a d’autre réponse que d’accroître l’agressivité et la violence.

Les Démocrates ont des différends tactiques avec Trump sur la politique étrangère, y compris sur la sagesse de privilégier la confrontation totale avec Téhéran. Mais ils ne cherchent pas moins à rétablir l’hégémonie mondiale des États-Unis par l’agression et la guerre. Avec des sections de l’appareil de renseignement militaire, ils ont mené une campagne néo-maccarthyste contre Trump. Ils allèguent que Trump a travaillé avec la Russie afin d’imposer une politique anti-russe plus agressive au gouvernement. Ils soutiennent également l’offensive de Trump contre Beijing, soulignée par la récente tirade de Bernie Sanders contre la Chine.

L’impérialisme américain, cependant, n’est que le chef de la meute de loups. Les puissances impérialistes européennes sont elles-mêmes en train de réarmer et de cultiver frénétiquement des partis d’extrême droite et fascistes pour intimider la classe ouvrière et construire une base pour le militarisme et la guerre.

Les régimes oligarchiques sont apparus en Russie et en Chine à la suite de la restauration du capitalisme par les bureaucraties staliniennes. Pour se protéger de la classe ouvrière, ils attisent le nationalisme réactionnaire. Ils oscillent entre l’aventurisme militaire et les tentatives désespérées de trouver un compromis avec Washington et les autres puissances impérialistes.

Le régime nationaliste bourgeois iranien n’a pas non plus de réponse à l’agression impérialiste. L’accord nucléaire maintenant déchiqueté n’était que sa dernière tentative ratée de rapprochement avec l’impérialisme américain. Engagée à défendre les privilèges de classe de la bourgeoisie iranienne et idéologiquement fondée sur le populisme et le nationalisme chiite, la République islamique est organiquement incapable de mobiliser les masses du Moyen-Orient contre l’impérialisme.

S’opposer à l’agression et à la guerre impérialistes exige la mobilisation de la seule force sociale ayant le pouvoir de renverser le capitalisme et le système d’État-nation démodé dans lequel il est historiquement enraciné: la classe ouvrière.

La résurgence de la lutte de classe dans le monde entier crée la base objective de l’émergence d’un mouvement ouvrier mondial contre l’impérialisme et la guerre. Ce sont les manifestations des gilets jaunes en France qui en témoignent, ainsi que les manifestations de masse en Algérie, la rébellion des travailleurs de Matamoros au Mexique, et la vague de grève des enseignants et autres aux États-Unis.

Un tel mouvement doit défendre sans équivoque l’Iran et le Venezuela, des pays historiquement opprimés, contre l’agression américaine, s’opposer à toute préparation de guerre contre eux et lutter pour la levée immédiate de toute sanction.

S’appuyant sur une opposition à tous les partis et organisations politiques de la bourgeoisie, il doit unir la lutte contre la guerre à la lutte pour mobiliser la classe ouvrière internationale contre l’austérité capitaliste et les inégalités sociales.

(Article paru d’abord en anglais le 7 mai 2019)

Source : World Socialist Web Site, Keith Jones, 08-05-2019

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Duracuir // 31.05.2019 à 10h11

Menaces de guerre des USA contre l’Iran, Menaces de guerre USA contre la Syrie. Menaces de guerre USA contre le Venezuela. Menaces de guerre USA contre Cuba. Menaces de guerre USA contre la Russie. Menaces de guerre USA contre la Chine. Après Guerre USA contre la Serbie, l’Irak, la Libye, le Soudan, la Somalie, le Yémen(proxy). Coup d’état US en Ukraine, en Yougoslavie (Croatie, Slovénie, Bosnie), au Congo(Kabila, 6000 000 de morts depuis). Putch mediarico-juridique au Honduras, au Paraguay, en Argentine, au Chili, au Brésil, en France(Fillon était pour une politique équilibrée avec la Russie). Quand les intérêts qui instrumentalisent ce pays vont-ils arrêter d’en faire un état voyou ?

31 réactions et commentaires

  • Fritz // 31.05.2019 à 06h33

    Les analyses de wsws.org sont toujours intéressantes (le site avait dénoncé d’emblée la guerre de Libye en 2011), et elles relèguent la propagande belliciste de nos médias dans le néant (y compris les pitreries du NPA). Dommage que ce site affilié à la IVe Internationale ne sorte jamais de sa carapace idéologique : le passage sur « la restauration du capitalisme par les bureaucraties staliniennes » qui « attisent le nationalisme réactionnaire pour se protéger de la classe ouvrière », en Chine et en Russie, ou le dernier paragraphe, sont typiques à cet égard.

    Voilà comment un journal bien de chez nous apporte sa contribution à la guerre qui vient : en faisant pleurer dans les chaumières sur les malheurs d’une « jeune femme » (bien sûr) au « pays des mollahs » (évidemment) :
    http://www.leparisien.fr/societe/negzzia-mannequin-en-iran-demandeuse-d-asile-et-sdf-a-paris-29-05-2019-8082612.php

      +16

    Alerter
    • Sandrine // 31.05.2019 à 10h57

      Fritz, si vous laissiez un peu de côté votre tropisme anti-féministe (que je peux comprendre mais qui vous décrédibilise) vous verriez que l’histoire de cette iranienne est tout à fait révélatrice de la réelle condition des femmes dans notre monde post-moderne et ultra-liberal.
      Si l’on met de côté les quelques bourgeoises (protégées précisément par leur statut de bourgeoise), la libéralisation de la condition féminine a fragilisé les femmes, qui sont maintenant certes libres d’etre des salop*es ou des p*tes mais surtout de plus en plus sommées de l’être pour pouvoir survivre…

      Loin de moi l’idée de défendre les Tartuffes iraniens, mais il se pourrait bien qu’une société un peu frileuse quand à la représentation publique de la nudité ou de la sexualité soit plus protectrice des femmes qu’il n’y parait.

        +11

      Alerter
      • Fritz // 31.05.2019 à 10h59

        Nous sommes d’accord sur toute la ligne, Sandrine.
        Ma seule ironie ciblait les poncifs du Parisien : jeunes femmes contre mollahs pudibonds.
        Mais c’est à ce niveau de bassesse qu’on prépare les guerres, dans nos sociétés désorientées.

          +8

        Alerter
      • marc // 31.05.2019 à 22h04

        sandrine, vous dites : « la libéralisation de la condition féminine a fragilisé les femmes, qui sont maintenant certes libres d’etre des salop*es ou des p*tes mais surtout de plus en plus sommées de l’être pour pouvoir survivre… »

        à la place de « …pour pouvoir survivre », j’aurais plutôt dit « pour pouvoir assouvir des désirs intenses inculqués par la société occidentale du divertissement »
        les bas instincts sont sollicités en permanence, et être une femme qui fait tomber les hommes comme des mouches, même si cela a un côté naturel, c’est devenu une obsession maladive très répandue chez les femmes, riches ou pauvres

        bon par rapport à cet histoire en particulier, il semble évidemment s’agir d’un syndrome de type weinstein, mais il faut comprendre que le risque de faire face à ce syndrome est démultiplié quand on pose nue

        bref…

          +3

        Alerter
  • Ballot // 31.05.2019 à 07h23

    Bonjour,
    Woah! en voila un article traité avec une belle grille de lecture lenino-trotskyste.
    Mazette j’ai cru lire en français un article du SWP.
    Utiliser le terme « lutte des classes » pour nommer le mouvement des gilets jaunes ressemble plus à une projection massive qu’à une réalité même si sur le fond cela procède de la même dialectique.
    Même si la réalité des rapports de domination reste la réalité de nos sociétés humaines, il serait bon de remettre à jour sérieusement le logiciel.
    « Les puissances impérialistes européennes sont elles-mêmes en train de réarmer et de cultiver frénétiquement des partis d’extrême droite et fascistes pour intimider la classe ouvrière », intimider si on veut, aujourd’hui les ouvriers/employés votent plus pour le RN que pour n’importe quel autre parti… c’est comme si on avait restreint l’espace mental de réflexion de tout à chacun, un cadre étriqué, étroit, local ou national, la conséquence logique de l’individualisme effréné que nous connaissons depuis 40 ans?

      +2

    Alerter
    • tchoo // 31.05.2019 à 08h39

      Il n’empêche que les classes dirigeants font tout pour favoriser la montée des extrêmes droites et attiser la peur et que ce soit les principales victimes qui votent pour leur va très bien.

        +12

      Alerter
      • RGT // 31.05.2019 à 10h30

        De toutes façons, « l’extrême droite » n’est que l’avatar d’un système capitaliste qui se cramponne aux branches comme il peut.

        N’oublions jamais que les fascismes €uropéens sont TOUS nés de l’avènement de l’URSS qui avait mis les classes dirigeantes en PLS.

        Même la bêtise crasse d’Hitler de déclarer la guerre aux USA n’avait pas fait basculer immédiatement Washington dans la guerre, les « élites » américaines ayant une très grande affinité à l’égard de ce régime qui avait fait des lois qui obligeaient la population à travailler GRATUITEMENT pour le bienfait des grandes entreprises.

        L’entrée tardive sur le théâtre des opérations des USA n’a été causé QUE par l’avancée de l’armée rouge qui progressait comme un rouleau compresseur et qui aurait pu faire basculer l’€urope de l’ouest dans le camp du VRAI Satan.

        Arrêtons de faire de l’onanisme l’otanisme intellectuel, la montée des fascismes n’est pas accidentelle et est une option tout à fait crédible pour faire survivre le « système ».

        Pile les oligarques gagnent, face les peuples perdent.

        Mais avant de renverser la table des fausses oppositions il y a du boulot : Tant que vivra le système des « partis » (néo-religions qui « évangélisent » les peuples) il ne sera pas possible de changer quoi que ce soit.

        Et nous irons toujours vers plus de guerres prédatrices et sanglantes durant lesquelles le sang des peuples sert à nourrir les vampires de « l’économie libre ».

          +11

        Alerter
        • septique // 31.05.2019 à 16h56

          ’entrée tardive sur le théâtre des opérations des USA n’a été causé QUE par l’avancée de l’armée rouge qui progressait comme un rouleau compresseur et qui aurait pu faire basculer l’Europe de l’ouest dans le camp du VRAI Satan.

          Sans l’aide MASSIVE américaine (provenant par l’est) les russes auraient probablement été incapables de reconquérir leurs territoires et en tout cas avec beaucoup plus de pertes. Au moment de l’entrée en guerre des USA en Décembre 1941 les Russes ne sont sûrement pas un rouleau compresseur…les Allemands sont devant Moscou et l’operation Barbarossa a commencé en Juin 1941..

          On peut s’arranger avec la chronologie pas pas trop quand-même…

            +1

          Alerter
          • Subnihilo // 31.05.2019 à 22h26

            Vous connaissez mal l’histoire de la guerre sur le Front de l’Est.

            La majorité des équipements et matériels fournis par les anglo-saxons n’est arrivé en masse qu’après la bataille de Moscou et celle de Stalingrad.
            En outre il est admis par des historiens très sérieux que les élites allemandes et plus généralement européennes s’étaient déjà rendues compte dans les premieres semaines de l’opération Barbarossa que la
            Wehrmacht ne ferait pas plier l’Armée rouge comme elle l’avait fait pour les autres armées européennes. (d’où la défection de certaines d’entre elles qui, lucides, ont soit rejoint la Résistance ou les Alliés)
            Renseignez-vous et réfléchissez un peu au lieu de sortir des poncifs sortis tout droits de la propagande libérale.

              +7

            Alerter
            • septique // 04.06.2019 à 05h01

              Regardez ma réponse a RGT ce que vous racontez n’est absolument pas vrai et d,ailleurs vois n’avez rien pour étayer vos dires…

                +0

              Alerter
          • RGT // 01.06.2019 à 10h04

            Aide « massive » des USA… Quelques jeep et quelques camions GMC mais rien de plus. Le strict minimum pour que les russes ne se lassent pas de la « générosité » de leurs alliés et maintiennent le contact avec les USA.

            Les raisons de la différence avant/après 1941, c’est le fait que l’Armée Rouge, après les purges staliniennes, a enfin réussi à retrouver des stratèges qui ont surpassé leurs homologues allemands.

            C’est aussi lié au système d’économie planifiée (véritable bulldozer industriel, il ne faut pas l’oublier) qui a permis, suite à son déménagement à l’est, de fabriquer en quantités industrielles un armement 100% russe d’une qualité bien supérieure à celle des « grands génies allemands » (T34, avions Yak, etc).

            Et en dernier lieu que la population russe étaient largement plus motivée que les occidentaux pour « botter le cul » des envahisseurs qui tentaient depuis le XIIIè siècle de les envahir et de les asservir : chevaliers teutons, polonais, suédois, lituaniens, français, etc.

            Oh pardon, j’ai oublié que les russes sont des sous-hommes stupides avec un QI d’huître et que les nazis ont été vaincus par les seuls biceps de l’Oncle Sam.

            Relisez l’histoire. Mais une histoire factuelle et dénuée de tout biais politique.

            Je hais les marxistes (en tant qu’Anarchiste) mais ce n’est pas Staline qui a mis Hitler en PLS, c’est bien le peuple russe qui s’est battu de toutes ses forces (entre 16 et 26 millions de morts, ne l’oublions pas) pour ne pas être « libéré » par les occidentaux.

              +5

            Alerter
            • septique // 04.06.2019 à 01h42

              RGT est le spécialiste de raconter tout sans chiffre, des positions a-priori..Ceci c’est pour les quelques camions GMC …lire ci-dessus suffit..

              https://www.quora.com/How-much-did-the-United-States-supplying-the-Soviet-Union-help-the-Soviets-win-in-World-War-II

              Oleksandr Kharechko Bachelor Institute of International Relations, Taras Shevchenko National University of Kyiv (2019)

              In period from 1941 to 1945, the USSR received from the USA

              14 795 planes
              12 000 armored vehicles (tanks, armored personnel carriers)
              427 284 cars
              1977 locomotives
              35 170 motorcycles

              These supplies allowed the USSR to rearm in the first, the most crucial year of the war, after most weapons had been lost. American lorries “Studebaker” were used as platforms for Russian artillery system “Katyusha”. The military supplies also allowed the Soviet Command Authority to halt production and evacuate most of their military factories.

              Besides the material part, the supplies showed solidarity with the Soviet people and raised its spirit. So, political discussions often lead to underestimating role of Lend Lease but it was significant contribution to the Victory.
              [modéré]

                +0

              Alerter
    • septique // 31.05.2019 à 16h25

      Les partis comme le RN ou le FIS en Pologne s’entendent très bien avec les plus riches…et tout ce beau monde n’a absolument pas l’intention de remettre en cause l’ordre établi. On va casser de l’immigrant.
      L’histoire est riche de cette collaboration sans faille entre les régimes disons autoritaires et les possédants.
      Plus proche de l’histoire récente, le roitelet hongrois, pays ou la démographie est dans les cordes, a décidé que les gens devaient travailler jusqu’a 48 heures par semaine et que les heures supplémentaires seraient payés..seulement 3 années après…En même temps il entoure son pays de barbelés..

      http://www.rfi.fr/europe/20181222-hongrie-orban-contestation-loi-travail-derive-autoritaire

      Extraits…

      Les Hongrois ont défilé dans la bonne humeur ce 21 décembre à Budapest, la capitale. Le Parti satirique hongrois a ouvert la marche avec un discours ironique : « Merci au gouvernement, Grâce à la loi sur les heures supplémentaires, on va enfin pouvoir travailler huit jours sur huit ».

      Le Premier ministre nationaliste Viktor Orbán assure que cette loi est nécessaire pour résoudre le problème de la pénurie de main d’œuvre en Hongrie. Mais ses opposants critiquent une loi « esclavagiste » qui donne aux entreprises un délai de trois ans pour payer les heures supplémentaires. Ils dénoncent aussi les dérives d’un régime de plus en plus autoritaire

      Un ami du RN

        +2

      Alerter
  • Charles Michael // 31.05.2019 à 08h36

    Il n’y aura pas de guerre
    l’Iran en a dissuadé les USA
    lesquels USA n’en veulent pas non plus.

    La chose Union Européenne qui tous ensemble rend-plus- fort s’est évidement couchée.

    au dernières nouvelles, visite Trump au Japon, ça va négocier.

      +6

    Alerter
    • Marie // 31.05.2019 à 09h29

      Je reprends votre excellente phrase :
      « La chose Union Européenne qui tous ensemble rend-plus- fort s’est évidement couchée. »
      Et que le Ciel vous entende lorsque vous écrivez qu’il n’y aura pas de guerre!

        +6

      Alerter
  • Laurent // 31.05.2019 à 09h30

    Je vous invite à lire le dernier article de Dmitri Orlov sur les capacités militaires et économiques des USA :
    https://www.dedefensa.org/article/echec-et-mat-pour-lhegemon

      +12

    Alerter
  • SanKuKai // 31.05.2019 à 09h39

    En cas de guerre il y a quand même un gros risque pour les US que le ciel leur soit interdit. Or, á ce jour, sans avions, tactiquement, ils sont tout nus. Il n’attaqueront pas s’ils ne sont pas sur de gagner ou alors ils le feront par proxy. D’autant que les forces chiites dans la région ont acquis un grande expérience au sol.

      +7

    Alerter
    • RGT // 31.05.2019 à 10h59

      Sans compter sur le fait qu’en cas d’attaque au sol les troupes US se retrouveront tirées comme des lapins par TOUTE la population iranienne qui préfère LARGEMENT le régime actuel à un retour au « temps béni du Shah » qui leur avait été imposé par les USA.

      Le bourbier irakien ne sera rien à côté de l’Iran : en Irak, Saddam avait été, ne l’oublions, pas grandement soutenu par les occidentaux et les pétromonarchies, particulièrement après de retour de Khomeini, pour servir de « bouclier » contre les chiites « égorgeurs d’enfants ».
      La population (chiite entre autres) de l’Irak n’avait pas fait preuve d’une très grande motivation pour défendre son « dirigeant bien-aimé » et c’est ce qui avait permis aux USA d’envahir ce pays qui pratiquait une stratégie militaire occidentale classique (et qui s’était cassé les dents contre l’Iran sous-armé, ne l’oublions pas).

      Dans le cas de l’Iran, la donne est inversée car le pire ennemi pour la POPULATION est bel et bien l’envahisseur qui veut les asservir et les dépouiller de leur identité.

      A mon avis, l’attaque de l’Afghanistan serait une « promenade de santé » comparée à l’attaque de l’Iran.
      Si les occidentaux ont réussi par le passé à conquérir ce pays, c’est simplement parce que son régime autocratique était profondément haï par la population.

      Tout ce que pourraient faire les USA, c’est de favoriser « dans le pire des cas » l’émergence d’un nouveau Mossadegh, ce qui serait sans doute la pire des choses pour les « bienfaiteurs de l’humanité » : Un Iran SOCIALISTE, quelle horreur !!!

      Les « stratèges » américains le savent bien et ne souhaitent pas se retrouver avec un nouveau Vietnam sur les bras.

      [Modération: votre commentaire était bloqué par le filtre automatique qui parfois a la main trop lourde, désolé]

        +11

      Alerter
      • Chris // 31.05.2019 à 14h22

        « Dans le cas de l’Iran, la donne est inversée car le pire ennemi pour la POPULATION est bel et bien l’envahisseur qui veut les asservir et les dépouiller de leur identité. »
        Pour avoir des amis iraniens qui se rendent régulièrement à Téhéran pour affaires, je ne serais pas aussi catégorique.
        La jeunesse iranienne ET citadine ne rêve que de partir du pays pour gouter les joies de l’américanisation savamment entretenues par la même propagande qui sévissait en Europe de l’Est du temps de l’URSS.
        S’ajoute le fait que les Iraniens de l’étranger sont massivement issus d’une bourgeoisie friquée qui déménagea finances et bagages lors de la guerre Iran-Irak voire à l’avènement de Komeiny, lesquels ne se plaindront jamais des misères de leur terre d’accueil, fierté oblige. Et la fierté d’un Iranien peut aller très loin, croyez-moi !
        Dans les campagnes, oui, les envahisseurs seront tirés comme des lapins. Mais y iront-ils ? C’est tout le problème des campagnes de l’Empire en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Yémen, etc… Se pose la question : quels sont les territoires utiles à conquérir et combien de temps pour les maintenir réellement acquis ?
        Par contre, je rejoins l’analyse d’Orlov, mise en exergue par Laurent.
        L’empire reste dangereux dans sa psychopathie échevelée, mais affiche une denture bien ébroquée ! (terme utilisé en bourguignon pour désigner les enfants qui perdent leurs dents de lait)

          +4

        Alerter
        • septique // 31.05.2019 à 16h36

          Personne ne regrette l’URSS en Pologne, dans les pays baltes et ailleurs et j’ai de la famille en Pologne…et la jeunesse iranienne en a sa claque des mollah, du Guide Suprême, des Gardiens de la Révolution, américanisation ou pas…sans parler de l’enrichissement des mollah au détriment du Bazar..

          L’analyse de Orlov…de la propagande. Les USA n’ont pas besoin d’envahir l’Iran et ils ne le feront pas, la décimation économique mise en place devrait suffire.Les USA veulent-il un changement de régime ? Bien sûr. Comme une majorité des Iraniens et des Iraniennes !!!

          En attendant vous pouvez planter vos petits drapeaux.

            +0

          Alerter
  • Duracuir // 31.05.2019 à 10h11

    Menaces de guerre des USA contre l’Iran, Menaces de guerre USA contre la Syrie. Menaces de guerre USA contre le Venezuela. Menaces de guerre USA contre Cuba. Menaces de guerre USA contre la Russie. Menaces de guerre USA contre la Chine. Après Guerre USA contre la Serbie, l’Irak, la Libye, le Soudan, la Somalie, le Yémen(proxy). Coup d’état US en Ukraine, en Yougoslavie (Croatie, Slovénie, Bosnie), au Congo(Kabila, 6000 000 de morts depuis). Putch mediarico-juridique au Honduras, au Paraguay, en Argentine, au Chili, au Brésil, en France(Fillon était pour une politique équilibrée avec la Russie). Quand les intérêts qui instrumentalisent ce pays vont-ils arrêter d’en faire un état voyou ?

      +23

    Alerter
  • Haricophile // 31.05.2019 à 12h05

    Ces méthodes de pervers narcissique sont du niveau du « bullying » a l’école. Et encore je crois que la persécution à l’école est souvent infiniment plus subtile, ici ils ne ressentent même pas le besoin de se cacher des profs. C’est pas la presse aux ordres qui risque de faire son boulot.

    L’autre différence est sur les millions de morts et vies ruinées qui sont concerné, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et la guerre industrialisée aussi.

      +7

    Alerter
  • septique // 31.05.2019 à 16h13

    Le fait que Washington dépêche des avions de combat et un groupe aéronaval dans la région du golfe Persique envoie un message clair et sans équivoque..je cite.
    De la propagande rien de plus. On va rappeler un élément, un seul.
    Avant l’invasion de l’Irak, l’épisode des armes de destruction massive, il a fallu 6 mois de préparation aux américains et à leurs alliés pour positionner 120.000 hommes, le matériel, les approvisionnements, rien de ceci n’est en route.
    Envoyer un porte-avion avec sa ‘task-force’ dans le Golfe ne représente rien sinon de la bouillie pour les chats, la possibilité de faire des articles faciles comme celui-ci. Il y a d’autres moyens bien plus efficaces et les sanctions américaines sont en train de mettre l’économie iranienne à terre. La livraison de produits pétroliers est tombé à moins de 500.000 barils par jour et les sanctions sur l’industrie de l’acier vont envoyer au chômage plus de 120.000 personnes, d’un trait de plume, l’inflation est à 30 %, au moins, les produits de base sont de plus en plus chers, les réserves monétaires disparaissent et le cours du rial s’effondre.
    Il y a des gens comme Bolton dans cette administration mais tout le monde n’est pas suicidaire. L’Iran est un pays immense, montagneux. Les Iraniens sont des patriotes même si le régime autocratique et théocratique en place est largement détesté, pas d’élections, les femmes installés sous des tentes de camping, châtiments corporels, exécution des homos, la routine islamique…
    Je n’ai pas affirmé que j’approuvais les sanctions mais la guerre avec l’Iran, sûrement pas.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications