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2.novembre.20172.11.2017 // Les Crises

Menaces contre l’Iran, bruits de guerre au Liban et grand basculement… Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 16-10-2017

Le 13 octobre dernier, Donald Trump a annoncé qu’il ne « certifierait » pas l’accord sur le nucléaire iranien. Il s’agissait, comme tous les 90 jours – selon la loi américaine – de valider auprès du Congrès cet accord international qui vise à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. Le 20 mai dernier, c’est-à-dire le jour même de la proclamation officielle du résultat de l’élection présidentielle iranienne, qui a vu une nouvelle victoire du réformateur Hassan Rohani – après un scrutin démocratique exemplaire -, Donald Trump avait appelé, depuis Riyad et devant une cinquantaine de pays sunnites (dont une majorité de dictatures), à isoler l’Iran « qui soutient et finance le terrorisme… ». Et pour que les choses sont bien claires, la Maison blanche a lancé conjointement une vaste campagne de presse internationale pour « appeler tous les pays du monde à s’opposer à la dictature iranienne ».

Sans surprise, Le Monde s’est ainsi empressé de publier le tract de Tom Bossert, conseiller à la sécurité intérieure de la Maison Blanche : « Les Etats-Unis continueront à isoler l’Iran et son allié le Hezbollah »1. Un grand morceau d’anthologie de l’Orwellisation des esprits : « le Hezbollah kidnappe des soldats et des civils, lance des roquettes sur des familles et des enfants israéliens, et prépare des attentats terroristes partout dans le monde ». Bigre ! Monsieur Tom Bossert semble ignorer qu’Israël et le Liban ne sont – toujours – pas en paix, que la Ligne bleue (frontière sud sous le contrôle des Nations unies) n’est toujours pas stabilisée, que le retrait israélien du sud-Liban en juillet 2000 n’a pas été complet puisque les soldats de Tel-Aviv occupent toujours le secteur stratégique des Fermes de Chebaa, afin de contrôler le réseau hydrographique du fleuve Litani et de pomper les nappes phréatiques de la région. Une vieille habitude israélienne !

PROPAGANDE ET VOL DE TERRES ARABLES

Parcourant la Ligne bleue de la prison de Khiam à la ville de Tyr, quelques jours après le retrait israélien, l’auteur de ces lignes s’étonnait de voir la succession d’une cinquantaine de trous énormes – grands comme des immeubles – déchirant la terre libanaise de cette région frontalière. Natif de Khiam, son chauffeur lui expliquait une histoire hallucinante qui – à notre connaissance – n’a jamais été publiée par personne : six mois avant le retrait, les autorités israéliennes ont déployé, sur la frontière du sud-Liban, une noria de pelleteuses et camions-bennes en action jour et nuit pour… voler la terre arable de ces régions, connue pour leur grande fertilité agricole !

A plusieurs reprises, prochetmoyen-orient.ch a rappelé une évidence, maintes fois confirmée par les évolutions du conflit sur le terrain : en s’engageant militairement en Syrie, le Hezbollah a sauvegardé l’intégrité territoriale et politique du Liban !

En investissant le jurd de Qoussair, les régions de Yabroud et Qalamoun durant l’été 2013, le Hezbollah a effectivement empêché Jabhat al-Nosra(Al-Qaïda en Syrie) et l’organisation « Etat islamique » (Dae’ch) de s’emparer de la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du Liban. Dans le sud du Pays du Cèdre, le Hezbollah a aussi empêché les hordes de criminels jihadistes de s’implanter durablement, notamment sur le plateau du Golan. Toujours prompts à crier au loup et à la menace terroriste, les Israéliens – pour leur part – livraient armes et matériels de communication aux katibas salafo-jihadistes et soignaient leurs blessés rapatriés vers les hôpitaux des villes du nord d’Israël !

On ne peut pas dire tout et faire n’importe quoi ! Voilà plusieurs décennies que Tel-Aviv s’oppose à la modernisation de l’armée nationale libanaise en empêchant – la France notamment – de lui livrer des matériels opérationnels. Et l’existence de l’aile armée du Hezbollah a toujours été justifiée, par une majorité de Libanais, pour pallier aux insuffisances d’une armée à laquelle Tel-Aviv et Washington interdisaient la livraison de blindés, d’hélicoptères et de missiles. Monsieur Tom Bossert devrait aussi savoir que – chaque jour que Dieu fait – l’armée de l’air et la marine de guerre israéliennes violent allègrement l’espace aérien du Liban et les eaux territoriales de sa Zone économique exclusive (ZEE). En ce moment même, Tel-Aviv cherche à annexer plusieurs « blocs » de la ZEE libanaise riches en gaz et pétrole !

Tout en déniant au Hezbollah le droit d’avoir une représentation parlementaire au sein de l’assemblée nationale libanaise2, Monsieur Tom Bossert l’accuse d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri, rien de moins ! Précipitation, ignorance ou manque de maturité ? Peut-être tout à la fois… notre accusateur devrait faire preuve d’une certaine prudence et reprendre les conclusions des juges internationaux successifs qui ont eu à diriger l’enquête. La messe est loin d’être dite et de récentes découvertes contribuent à renforcer la thèse de l’implication de plusieurs services spéciaux occidentaux dans cet assassinat, dont ceux de Tel-Aviv !

Toujours est-il qu’en ce moment dans la région, le ton monte contre le Hezbollah qui avait infligé à l’armée israélienne une sérieuse déculottée durant l’été 2006. Tel-Aviv n’a toujours pas digéré cette humiliation politique et opérationnelle qui a fait voler en éclats le mythe de son invincibilité, ne cessant de répéter que l’heure de la revanche viendrait un jour ! A Beyrouth, les meilleurs analystes militaires craignent une nouvelle guerre déclenchée par Israël : « c’est toujours la même chose lorsque Tel-Aviv et Washington ne peuvent pas s’en prendre directement à Téhéran. Ils cherchent alors à fragiliser ses partenaires et alliés en Syrie et/ou au Liban. Chaque guerre contre notre pays a été précédée d’une campagne contre l’Iran. C’est un peu une loi de thermodynamique », explique un général libanais responsable du renseignement militaire.

Dans ce contexte, on comprend mieux l’étrange discours prononcé par le président libanais Michel Aoun lors de son passage à Paris fin septembre. Durant un bon quart d’heure, il s’était livré à une surprenante apologie du Syria Accountability Act américain3, accompagnée d’une série de critiques envers la Syrie. S’attribuant ainsi à lui seul, le mérite de la restauration de la souveraineté libanaise, Michel Aoun cherchait-il à envoyer un message d’apaisement aux Etats-Unis, à Israël et leurs satellites européens ? D’autres observateurs ont mis ce dérapage sur le compte d’une fatigue certaine et des injures du temps qui passe…

LE GRAND BASCULEMENT

Mais cette fois la campagne américaine tourne mal, parce que les Etats-Unis s’isolent ! Ils sont « plus seuls que jamais contre le peuple iranien », a lancé le président iranien Hassan Rohani dans une récente intervention télévisée. Donald Trump « n’a pas lu le droit international », a déclaré le président iranien : « Est-ce qu’un président peut seul annuler un accord multilatéral et international ? Apparemment, il ne sait pas que cet accord n’est pas un accord bilatéral entre l’Iran et les Etats-Unis ». Le président Hassan Rohani de conclure : « les déclarations [de Donald Trump] sont un tissu d’insultes et d’accusations sans fondements ».

Après la menace du président américain – et à l’unisson avec les responsables de l’AIEA4 – les pays signataires de l’accord sur le nucléaire iranien ont fait état de leurs inquiétudes. Moscou a dénoncé la stratégie d’un Donald Trump « très isolé sur ce dossier ». La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a mis en garde contre la tentation de « démanteler un accord qui fonctionne et tient ses promesses ».

Dans un communiqué diplomatique mais ferme, la Première ministre britannique Theresa May, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont souligné qu’ils restaient « engagés » dans et par l’accord, appelant à sa « pleine application par toutes les parties ». Emmanuel Macron, envisageant de se rendre prochainement à Téhéran, est allé jusqu’à s’entretenir avec Hassan Rohani au téléphone, pour l’assurer de « l’attachement de la France » à l’accord de 2015.

Voici le communiqué diffusé vendredi soir dernier par l’Elysée : « nous restons fermement attachés au Plan d’action global commun et à sa mise en œuvre totale par toutes les Parties. La préservation du Plan d’action est dans notre intérêt de sécurité nationale partagé. L’accord nucléaire a été l’aboutissement de 13 années de diplomatie et a constitué une avancée majeure pour faire en sorte que le programme nucléaire iranien ne soit pas détourné à des fins militaires. Le Plan d’action global commun a été entériné à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans la résolution 2231. L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé de façon répétée, grâce à son programme de vérification et de suivi à long terme, que l’Iran se conformait au Plan d’action. Par conséquent, nous encourageons l’Administration et le Congrès américains à prendre en compte les implications que leur décision aurait pour la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avant de prendre toute mesure susceptible de porter atteinte au Plan d’action – par exemple la réimposition envers l’Iran de sanctions levées en vertu de l’accord. Tout en œuvrant pour préserver le Plan d’action, nous partageons des préoccupations quant au programme de missiles balistiques de l’Iran et à ses activités dans la région, qui affectent également nos intérêts de sécurité européens. Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures adéquates pour traiter ces questions, en étroite coopération avec les États-Unis et tous les partenaires concernés. Nous attendons de l’Iran qu’il s’engage dans un dialogue constructif pour cesser les actions de déstabilisation et œuvrer en vue de solutions négociées. Nos gouvernements ont pris l’engagement de veiller au maintien du Plan d’action global commun. Indépendamment, nous devons faire en sorte que nos préoccupations collectives plus larges soient prises en compte. Nous avons demandé à nos ministres des affaires étrangères d’étudier avec les Etats-Unis les moyens d’avancer sur ces questions ».

Evénement considérable qui marque un grand basculement : pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide, une décision américaine ne va pas s’imposer au monde entier ! Pour une fois, les intérêts américains ne dictent pas leur conduite aux européens ! Et le politologue Hervé Juvin nous fait remarquer qu’en France, on n’a pas suffisamment pris la mesure de ce « grand basculement : la Chine a développé des plateformes en yuans afin de s’émanciper des paiements en dollars.

Les Russes chiffrent désormais leurs exportations gazières et pétrolières en se passant du dollar, comme l’Iran, le Venezuela et d’autres pays comme l’Algérie qui pourraient aussi y venir… Ensuite, beaucoup de décideurs économiques de ces pays se portent acquéreurs d’or sur le marché chinois. En même temps, on sous-estime complètement le réseau d’alliances et de partenariats économiques, financiers et commerciaux que l’Iran a su tisser, non seulement avec la Turquie, mais avec d’autres grands pays du sud comme le Brésil, notamment ».

Hormis l’isolement grandissant des Etats-Unis, l’autre face de ce grand basculement réside dans la multiplication de convergences d’intérêts entre la Russie et la Chine. Cette convergence se traduit aussi sur le plan stratégique, avec ces derniers mois, la multiplication de manœuvres militaires conjointes entre les armées de terre, de l’air et les marines des deux pays.

A L’UNESCO AUSSI

Même basculement avec l’élection d’Audrey Azoulay à la tête de l’UNESCO. A ce sujet, on pourra lire attentivement dans ce numéro Guillaume Berlat, qui a suivi heure par heure le processus électoral avant d’en tirer quelques enseignements utiles pour la suite ! On ne va pas bouder son plaisir : qui aurait pu imaginer deux secondes voir le Qatar être en mesure de présider aux destinées de la vieille dame culturelle des Nations unies ? L’UNESCO n’est pas le PSG, et il ne suffit pas d’acheter quelques musées et des marques de haute couture de l’intelligence pour s’imposer comme une terre de grande culture capable de veiller aux patrimoines de l’humanité et à la diversité culturelle.

Accusant l’UNESCO d’avoir pris trop de décisions en faveur de la défense de la culture palestinienne, les Etats-Unis et Israël ont décidé de quitter l’organisation. Là encore, bonne nouvelle, très bonne nouvelle qui permet d’y voir enfin plus clair… entre les marchands de soupes qui considèrent les cultures comme des savonnettes et des boîtes de sardines et ceux qui estiment que les productions culturelles ne peuvent être soumises aux seules lois du marché, comme les ressources naturelles et les produits manufacturés.

Bien-sûr, ajoute Guillaume Berlat, ensuite il faudra assumer cette vision politique ô combien honorable, mais surtout, mettre sur la table les moyens sonnants et trébuchants permettant de la mettre en œuvre ! Dans tous les cas de figure, ces évolutions sont positives, parce que symptomatiques de l’évolution d’un monde moins unilatéral, moins soumis à l’hyperpuissance d’un seul pays. Ces évolutions, ces différentes faces du Grand basculement constituent autant d’opportunités pour – peut-être – le retour d’une certaine idée de la France.

UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE

Dans son excellent article qui fait la une de la dernière livraison du Monde diplomatique, l’ancien ambassadeur de France en Russie Jean de Gliniasty5 note que le président Emmanuel Macron aurait pris quelque distance avec l’école néo-conservatrice française qui a fait main basse sur le Quai d’Orsay depuis 15 ans, soulignant à nouveau la singularité de la position française, baptisée « gaullo-mitterrandienne ».

Relevant que « les élites hexagonales, de plus en plus formées selon des modèles homogènes de type euro-américain ( en vertu du processus de Bologne notamment ), pensent de façon « globalisée » plutôt que selon des préoccupations nationales ». Cette déviation « idéologique » de notre diplomatie, qui nous a conduit à nous tromper lourdement sur des dossiers aussi stratégiques que ceux des crises de Syrie et d’Ukraine notamment, nous fait ignorer la pesanteur de l’histoire, la diplomatie faisant alors l’économie d’une analyse objective des rapports de forces. « Le résultat a été catastrophique partout », note encore Jean de Gliniasty avant d’ajouter : « paradoxe ! Avec un effet retard d’une dizaine d’années et après s’être opposée à l’intervention en Irak en 2003, la France chevauche les valeurs néoconservatrices américaines. Autre paradoxe : c’est au moment où le monde multipolaire, appelé en son temps de ses vœux par la France gaullo-mitterrandienne, est en passe d’advenir que Paris se montre incapable d’en affronter les complexités et les dangers ».

En définitive, le retour à une diplomatie incarnant nos souveraineté et indépendance nationales n’est possible que si la tension avec la Russie s’apaise sur le Vieux continent. « Une conférence sur la paix et la sécurité en Europe pour refonder l’accord d’Helsinki de 1975, mis à mal par les uns et les autres depuis la chute de l’empire soviétique (Kosovo, extension de l’OTAN, Crimée, etc.), pourrait constituer une approche prometteuse », conclut l’ambassadeur. Il serait aussi peut-être temps – comme prochetmoyen-orient.ch le préconise depuis plusieurs années – d’adopter une position plus pragmatique sur le dossier de la guerre civilo-globale de Syrie, notamment en rouvrant l’ambassade de France à Damas, fermée par Alain Juppé en mars 2012.

Richard Labévière
16 octobre 2017

1 Le Monde, 10 octobre 2017.
2 Avec 13 députés, le Hezbollah constitue avec Amal et ses alliés la deuxième force politique de l’assemblée nationale libanaise.
3 La Loi sur la responsabilité en Syrie et la restauration de la souveraineté libanaise ( SALSRA ) est un projet de loi du Congrès des États-Unis adopté le 12 décembre 2003. L’objectif est de mettre fin à ce que les États-Unis considèrent comme un soutien syrien au terrorisme, de mettre fin à la présence syrienne au Liban, en vigueur depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990, de cesser l’importation illégale de pétrole iraquien par la Syrie et de mettre fin aux envois de matériels militaires aux forces anti-américaines en Irak.
4 L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est une organisation internationale qui travaille sous l’égide de l’ONU. Elle rend un rapport annuel à l’Assemblée générale des Nations unies et à chaque fois qu’elle est saisie par le Conseil de sécurité. Fondée en 1957 et basée à Vienne (Autriche), elle s’efforce de promouvoir les usages pacifiques de l’énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires.
5 Auteur de La Diplomatie au péril des « valeurs ». Editions l’Inventaire, 2017.

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 16-10-2017

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Zevengeur // 02.11.2017 à 09h19

Toujours excellent Labeviaire !
Le fait est que la haine anti Trump des élites europeistes -pour de mauvaises raisons- a cette fois des impacts positifs. Ces élites vont peut-être défendre les intérêts du continent contre l’empire, attendons cependant la suite car la lâcheté reste leur marque de fabrique depuis la création du machin UE !

63 réactions et commentaires

  • Fritz // 02.11.2017 à 07h14

    Cela fait vingt-cinq ans (un quart de siècle !) que l’Iran est accusé de développer un programme nucléaire illicite. Vers 2006-2007, plusieurs auteurs néocons annonçaient « la bombe iranienne » comme imminente. A ce moment-là, une attaque américaine et/ou israélienne contre l’Iran aurait été applaudie par la « communauté internationale », entendez la meute des caniches occidentaux.

    Les réactions de Macron, Merkel et May montrent que la roue tourne… La Syrie a résisté au djihad islamo-atlantiste, l’Iran résistera lui aussi à une agression des puissances nucléaires qui menacent la paix du monde. Et le bloc occidental pourrait voler en éclats à cette occasion.

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    • Kaki // 02.11.2017 à 12h44

      Pas si sur que l’Iran resiste, car les moyens déployés ne seront certainement pas, une centaines de cafards drogues et radicalises express

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      • DUGUESCLIN // 02.11.2017 à 14h55

        L’Iran bénéficie de l’ouverture russe vers l’Asie et vers le monde multipolaire. Elle n’a rien à gagner du côté des atlantistes qui veulent l’appauvrir pour la soumettre.
        Les européistes devraient le comprendre pour eux-mêmes et surtout pour le bien de leurs peuples. L’avenir passe désormais par le respect des souverainetés.

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        • Kiwixar // 02.11.2017 à 18h54

          « L’avenir passe désormais par le respect des souverainetés »

          Comment espérer que les europathes/atlantopathes respectent chez les autres ce qu’ils ne respectent déjà pas chez nous? A part une grosse claque sur le museau, je ne vois pas.

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          • Alfred // 02.11.2017 à 21h35

            Les membres du bloc Atlantique ? Ils s’affaiblissent à vitesse grand V pendant que leurs adversaires se renforcent à la même vitesse. C’est rantanplan à l’œuvre sur tout les théâtres d’aussi prêt que l’on regarde. Pas besoin de taper sur le museau (Kai Kai). Les us et leurs alliés aboient comme des caniches mais sont chaque année moins en mesure de mordre.
            Je suis très pessimiste sur l’avenir de notre planète, sur l’avenir de notre société et sur la possibilité de chaos et de guerres civiles provoquées et instrumentalisés. Mais je suis très optimiste sur un point. Nous avons tourné la page de l’hibris américaine qui s’était manifestée sans réserve en 2003. Ils n’en sont plus capables et les adversaires ont changé.

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        • Herve CRUCHANT // 04.11.2017 à 12h54

          « L’avenir passe désormais par le respect des souverainetés. »(sic). Ceci est risible. D’un bon et franc rire! Comme si on disait « Finalement, ne vous méprenez pas, Donald Trump est un brave homme. »… A propos, on sait ce que l’on doit penser des pratiquants du harcèlement sexuel et pire; les sanctions doivent être appropriées et appliquées . Mais que faire d’un théoricien de la chose, quand il est lui-même président d’un empire et profère cette maxime : « les femmes,on les prend par la chatte » ? Un brave homme, on vous dit. Quant au respect de la souveraineté du corps et de l’esprit des femmes… Mais bien entendu, tout çà n’a pas de rapport…

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  • Eric83 // 02.11.2017 à 09h03

    Le « grand basculement », c’est le début de la fin du pétrodollar.

    Et ce début de la fin est tout proche, pour la fin de cette année, quand seront mis sur le marché par la Chine les contrats futurs d’achat de pétrole en yuan adossés à une convertibilité en or comme garantie.

    Dans ce contexte, le premier acteur concerné est l’Arabie Saoudite qui se retrouve avec un gros dilemme. Vendre son pétrole à la Chine en yuan et s’attirer les foudres des US ou refuser et risquer que son premier client trouve d’autres fournisseurs acceptant les contrats en yuan.

    La visite historique du roi Salman en Russie, l’achat potentiel de S400, la prise de participation directe de la Chine dans Aramco, l’annonce très récente de MBS, le prince héritier, de promouvoir un islam plus modéré et moins conservateur pourraient être quelques indices de l’issue à venir.

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    • christian gedeon // 02.11.2017 à 14h57

      Ah le petroyuan,nouvelle ligne bleue du Yangtse. Et,s’il vous plaît,ne mélangez pas les intérêts russes et chinois. Ils ne sont pas les mêmes,loin s’en faut.pas plus que les intérêts indiens.Etre anti « empire « ,c’est une chose.Voir demain la fin du petrodollar,c’est comme croire au dahu.

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      • Subotai // 02.11.2017 à 17h17

        Ne parie pas mon Christian 🙂
        Le « Petrodollar » omniprésent est DÉJÀ fini.
        Ca continue de s’effriter doucement et ça continuera tranquillement jusqu’à ce que le Dollar ne soit plus qu’une monnaie comme une autre dans les échanges.
        L’attrition, c’est comme ça qu’on tue les grosses bêtes. Elle meurent sans se rendre compte.

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        • christian gedeon // 03.11.2017 à 09h54

          Cher Subotai,nous verrons bien.L’aigle américain peut aussi réagir comme l’ours russe l’a fait.sous estimer la capacité de réaction des USA est une erreur ,à mon sens.je sais bien que tout le monde se précipite sur la « nouvelle route de la soie »,l’alliance entre la Russie,l’Iran et la Turquie (un peu le mariage de la carpe et du lapin),le futur radieux des BRICS, Il faut y regarder d’un peu plus près…et on se rend tout de suite compte que tout çà est quelque peu surfait,pour le moment.Notamment pour le Brics,où Brésil et RSA sont à la rue,et où on ne peut pas dire que les intérêts des trois autres sont vraiment convergents,que ce soit au plan politique,ou au plan économique. Les grosses bêtes peuvent mourir,tu as raison,mais les quelles?

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  • DocteurGroDois // 02.11.2017 à 09h05

    Il faut juger sur les actes et non sur les mots.

    Or ce « grand basculement » en paroles jupitériennes est contredit par des actes comme la vente, beau pas cher, de pôles industriels stratégiques à nos amis Allemands et Américains.

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  • Zevengeur // 02.11.2017 à 09h19

    Toujours excellent Labeviaire !
    Le fait est que la haine anti Trump des élites europeistes -pour de mauvaises raisons- a cette fois des impacts positifs. Ces élites vont peut-être défendre les intérêts du continent contre l’empire, attendons cependant la suite car la lâcheté reste leur marque de fabrique depuis la création du machin UE !

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    • olivier // 02.11.2017 à 18h01

      la couche arable c’est les qq 1ers cm, alors des trous comme des immeubles ca correspond pas.
      le renseignement n’est pas recoupé?

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      • Papagateau // 02.11.2017 à 21h02

        L’humus se limite à environ 10 cm, pas beaucoup plus, mais le limon n’a pas de limite : De zéro à 10 mètres, 20 mètres, ça dépend de l’histoire géologique de la région.

        C’est quoi le limon ? C’est une terre très fine mais qui n’est pas compacte et imperméable comme l’argile, mais pas non plus drainante et sans minéraux comme le sable.

        En fait, c’est un mélange des 2 avec en plus une 3eme part.. Il n’y a pas mieux pour les plantes, sauf l’humus.

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      • subnihilo // 03.11.2017 à 11h09

        Mon père m’avait raconté (je ne sais pas si c’est vrai et j’avoue ne jamais avoir approfondi cette information) qu’en 1941 et 1942, les autorités nazies avaient organisé une noria de trains de marchandises entre l’Allemagne et l’Ukraine, immenses convois qui prélevaient le tchernoziom de ce pays puis allaient le répandre sur les terres infertiles de la Poméranie.
        Je ne sais pas si cela est avéré mais en cas de confirmation, cette pratique serait l’antécédent historique de la pratique israélienne au Sud-Liban.

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    • Galvan // 03.11.2017 à 00h37

      Svp arrêtez de les appeler « élites », nommez les pour ce qu’ils sont : des privilégiés.
      Merci pour nous, Georges Orwell vous remercie également.

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      • Zevengeur // 03.11.2017 à 11h55

        L’important est d’avoir une terminologie commune afin d’arriver à se comprendre et parler de la même chose !

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        • Herve CRUCHANT // 04.11.2017 à 13h09

          Avec les « vrais » mots ou avec leurs erzats concoctés sur le tas pour l’occasion ? Vrais mots et vraies sens ou « politiquement correct » ? Certains mots ont été voilés comme les seins des tableaux de maîtres, « par décence ». Et par qui ?

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  • Homère d’Allore // 02.11.2017 à 09h34

    Tout porte à penser que la prochaine déflagration aura lieu sur la  »ligne bleue » sėparant Israël du Liban.

    A la supériorité aérienne israëlienne sera opposée la supériorité souterraine du Hezbollah (tunnels profonds).

    Le plus probable est que celà donne un match nul sanglant.

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    • martin // 02.11.2017 à 11h53

      @ Homère d’Allore

      Personnellement, je ne crois pas trop au match nul.

      Vous avez parfaitement raison de souligner le caractère quasi souterrain des défenses du Hezbollah, qui a fait merveille en 2006.

      Mais il y a autre chose. Face au char Merkava des israëliens, le Hezbollah disposait alors du lance-missile Kornet, de fabrication russe. C’est ce système, très bien servi par des combattants courageux, qui a fracassé le corps blindé israélien. Inutile de dire que le système Kornet a progressé depuis ainsi que la qualité opérationnelle du Hezbollah.

      Différence cependant. La campagne israélienne de pilonnage aérien qui avait précédé la bataille de 2006, risque d’être plus difficile en 2017. L’Iran aide le Hezbollah sur ce point.

      Impossible d’attaquer l’Iran, c’est sûr, mais le second best habituel (Liban sud) a cessé d’être réellement disponible. Sale temps pour Tsahal.

      Il en va toujours ainsi lorsque l’un pense tactique à court terme tandis que l’autre pense opératique et stratégie.

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    • LBSSO // 02.11.2017 à 13h04

      Un duel Air/Terre qui est une facette de la guerre asymétrique..

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  • christian gedeon // 02.11.2017 à 09h50

    Analyse impeccable sur le Liban où effectivement se font entendre des bruits de bottes…d’autant plus inquiétants pour le pays que le nord n’est pas complètement stabilisé et qu’on risque dans le sud de se retrouver dans une situation paradoxale,le camp palestinien de aïn el héloué étant plutôt favorable aux islamistes,alliés objectifs d’Israël. Sur l’Unesco je suis plus réservé. Cette institution était devenue un véritable instrument de combat contre Israël et ,par ricochet,les US. Ce n’est PAS son rôle.Mme Azoulay est une relative bonne nouvelle,en effet. mais il faut que l’Unesco reprenne de la hauteur,et redevienne un trait d’union et un lieu de éngociation,et pas un organisme activiste à visés politique univoque.

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    • WASTERLAIN // 02.11.2017 à 13h13

      @Christian gedeon « Sur l’Unesco je suis plus réservé. Cette institution était devenue un véritable instrument de combat contre Israël et ,par ricochet,les US. Ce n’est PAS son rôle. »
      Pouvez-vous nous donner des exemples de l’instrumentalisation de l’UNESCO contre Israël ?

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      • christian gedeon // 02.11.2017 à 14h52

        Plus d’un…notamment le fait d’évacuer complètement le caractère juif(aussi) de Jérusalem ou d’inscrire Hébron au Patrimoine mondial comme site seulement palestinien.Comme le fait de garder le silence sur le caractère violemment antisémite de biens des manuels scolaires utilisés dans les pays arabes…c’est contre productif si on veut un jour arriver à rapprocher les positions des deux parties israélienne et palestinienne.L’Unesco,je le répète,doit être un trait d’union,pas un trait de désunion.

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        • bolivarien // 02.11.2017 à 20h43

          oups, la carte qui illustre cet article doit probablement figurer dans bien des manuels scolaires des pays arabes …

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          • christian gedeon // 03.11.2017 à 10h48

            Ouais…carte idiote qui « raye » Israël de la région…je m’arrête là en demandant fort civilement à Olivier Berruyer s’il peut retirer cette carte.

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        • Fritz // 02.11.2017 à 21h10

          Hébron est d’abord un site hébreu, vous avez raison de le rappeler. A propos, un livre vient de sortir sur le tombeau des patriarches.
          http://www.laprocure.com/hebron-1119-invention-tombeau-patriarches-herve-barbe/9791035100223.html

          En revanche, et quels que soient les reproches que méritent « les Arabes », je ne les traiterai jamais d’antisémites, pour la raison que vous connaissez, puisque vous êtes Libanais il me semble.

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          • christian gedeon // 03.11.2017 à 10h02

            Il y a longtemps que j’ai dépassé le discours racial en fait Fritz. Oui,les libanais sont ,aussi,sémites ethniquement parlant,mais pas que.Mais vous savez bien que le terme antisémite est dans l’utilisation habituelle,réservé ,si j’ose dire aux juifs.Quant aux « arabes  » antisémiites ou pas,vous faites comme vous voulez. Il n’empêche qu’il existe une culture antijuive(et pas seulement anti israélienne) prégnante dans le substrat éducatif arabo-musulman…vous savez,la même a existé un temps que nous connaissons tous en Occident,n’est ce pas? Donc,pas de politiquement correct,s’il vous plaît.

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            • Fritz // 03.11.2017 à 10h43

              Mais nous sommes d’accord. Le terme adéquat est « antijuif », « antisémite » étant un terme récent (1873) désignant un racisme antijuif, sous prétexte de leurs origines sémitiques.

              On dit souvent « les Juifs et les Arabes », mais c’est une fausse symétrie. Le symétrique de « juif » (une religion) n’est pas « arabe », mais « musulman ». Et le symétrique d’ « arabe » n’est pas « juif », mais « hébreu ».

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        • Fritz // 02.11.2017 à 21h21

          L’auteur du livre, Hervé Barbé, est archéologue au service des fouilles, prospections et recherches de la direction des antiquités d’Israël :
          https://www.decitre.fr/livres/hebron-1119-9791035100223.html
          Lui non plus, il ne traite pas les Arabes d’antisémites.

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        • WASTERLAIN // 02.11.2017 à 22h13

          Je ne sais pas où vous avez vu que l’UNESCO évacue le fait que Jérusalem est une ville peuplée de sémites juifs et arabes (palestiniens si vous voulez les qualifier ainsi). Maintenant, si vous voulez parler de la vielle ville, c’est vrai qu’avant 1967 elle était habitée très majoritairement de sémites arabes. Pour ce qui concerne Hébron, il y a effectivement +/- 400 colons juifs orthodoxes dans la ville historique (c’est eux qui se définissent d’abord en tant que juifs, pas moi) qui rendent la vie impossible au arabes palestiniens.
          J’en parle en connaissance de cause pour y avoir été pas plus tard qu’en février mars 2016.
          Pour ce qui est des manuels scolaires je ne pense pas que l’UNESCO soit compétent pour juger leur caractère remarquable ou non.

          Enfin, que ce soit à Jérusalem ou à Hébron, je n’ai pas ressenti que les colons qui y habitent tenaient au rapprochement avec les arabes. Bien au contraire à Hébron j’ai vu des atteintes aux droits des arabes à vous faire dresser les cheveux sur la tête.
          Enfin, comment voulez-vous qu’une cohabitation harmonieuse soit possible entre un occupant israélien et les occupés musulmans ; surtout quand l’occupant décrète que dorénavant les musulmans vivent dans un état juif
          Mais, sujet sensible et mon post sera certainement censuré… …car quel que soit l’endroit où l’on s’exprime, il y a des opinions qui ne peuvent être écrites !

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          • christian gedeon // 03.11.2017 à 10h10

            Votre post n’a rien à voir avec ce que j’ai écrit,en fait. Il ne s’agit pas de faire un recensement des populations,mais de contester l’intervention intempestive de l’Unesco. Et si, l’Unesco est parfaitement compétente en ce qui concerne les manuels scolaires,puisqu’elle finance largement les écoles dans cette partie du monde. Et je répète que si on veut arriver à une solution,les institutions internationales ne devraient pas jeter de l’huile sur le feu. Il n’en a pas besoin.Quant aux occupés,il sont chrétiens aussi,même si les chrétiens ont connu une émigration ,forcée ou volontaire terrible au cours des quarante dernières années.Voyez vous,la complexité de la situation vaut qu’on essaye des analyses nuancées,quelles que soient nos convictions politiques.

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            • WASTERLAIN // 03.11.2017 à 11h14

              Mais c’est bien ce que j’essaie de faire et c’est bien pour cette raison que je me suis rendu sur place sans aucun apriori dans le but d’être au contact de la réalité de terrain. J’en suis revenu bouleversé par ce que j’ai vu sur place, que ce soit à Jérusalem Est, Hébron ou Saint-Jean-d’Acre où une politique israélienne de lois contraignantes sur les règles d’urbanisme expulse de fait les palestiniens qui sont remplacés aussitôt par des israéliens. J’ai vu également des écoliers obligés de faire plus d’une heure de route pour rejoindre leur école distante d’à peine 1 kilomètre à cause du mur que je n’hésite plus à appeler « mur de la honte » maintenant que je l’ai vu de mes yeux vu et surtout que j’ai constaté ses effets.
              1 de 3

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            • WASTERLAIN // 03.11.2017 à 11h15

              J’ai ressenti l’agressivité des colons à Hébron qui entre autres joyeusetés jettent leurs détritus de haut de leur colonie sur la tête des arabes obligés de s’en protéger par du grillage. J’ai perçu le morcellement en confetti du futur état palestinien à chaque checkpoint où nous devions nous arrêter. Etc…
              Croyez-vous que tout ceci puisse déboucher sur la compréhension de l’autre ? Personnellement j’en doute.
              Mais je me doute que vous allez me rétorquer, outre les manuels scolaires déjà cités, les actes de terrorisme des palestiniens que tout comme vous je réprouve.
              2 de 3

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            • WASTERLAIN // 03.11.2017 à 11h16

              Rappelez-vous toutefois que l’Irgoun, bras armé de la Haganah dont était issu Ben Gourion, ainsi que le Stern dont faisait partie Yitzhak Shamir, ont eux aussi usé de violence pour obtenir le droit à l’existence d’Israël.
              Pour restaurer la paix dans la région, je ne vois que deux solutions possibles :
              Soit le retrait d’Israël des territoires occupés comme lui intiment les résolutions de l’ONU si la communauté internationale veut réellement deux états
              ou
              un seul état où les deux nationalités s’administrent à égalité de droits et de devoirs selon un mécano institutionnel compliqué à mettre en place, mais néanmoins possible.
              3 de 3

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          • christian gedeon // 03.11.2017 à 11h24

            Ceci pour répondre à vos deux derniers post. Ne vous méprenez pas.je ne cautionne en rien la brutalité de l’occupation israélienne,et la stupidité invraisemblable de nombre de colons ulltrareligieux ou pas d’ailleurs.C’est d’ailleurs une plaie israélienne ouverte et suppurante que ces crétins bas du front à tous les égards.Et non,je ne cite pas les attentas commis par les palestiniens…sinon,non ne s’en sort pas. la paix doit être l’unique objectif à réaliser dans cette région.Et les extrémistes des deux bords,qui restent protégés par leurs compatriotes respectifs,contre toute raison doivent être mis au pas,fût ce au détriment du respect « des droits de l’homme ». çà suffit comme çà. Il faut faire taire les fous,des deux côtés.

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    • Ils sont grands parce que nous sommes à genoux // 02.11.2017 à 18h02

      Mme Azoulay???? Allons, allons… Vous êtes sérieux en affirmant cela?

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      • christian gedeon // 03.11.2017 à 11h26

        ben oui. Elle est bien,Mme Azoulay. Que peut on lui reprocher? Vous auriez préféré un qatari,sérieusement?

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  • Fidel c. // 02.11.2017 à 10h46

    « le jour même de la proclamation officielle du résultat de l’élection présidentielle iranienne, qui a vu une nouvelle victoire du réformateur Hassan Rohani – après un scrutin démocratique exemplaire – »

    Un scrutin démocratique exemplaire? Vraiment???
    A quoi sert « un scrutin démocratique exemplaire » dans une théocratie tyrannique?
    Sans doute M. LABEVIERE doit avoir la réponse. Pour ma part, je ne l’ai pas.

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    • david // 02.11.2017 à 11h46

      Sauf qu’on ne voit que midi à sa porte
      Vous croyez que la République n’est pas une forme de théocratie ?
      Relisez Peillon sur la religion de la république, ça vous éclairera
      Une religion, ce n’est pas qu’une référence à un dieu irrationnel et des rituels pour initiés, ça peut être aussi basée sur la raison déifiée… Bref, c’est un ensemble de croyance. Pour moi, même un athée est religieux puisque c’est sa croyance profonde, son prisme de lecture du monde.
      Une fois intégrée, cette vision, je suis devenu plutôt humble par rapport aux autres « religions ».
      L’Iran est officiellement une théocratie et au moins c’est plus clair. Chez nous la croyance en les droits de l’homme est qq part une théocratie mais implicite, cachée donc une religion sans étiquette, je trouve cela plus dangereux car qui la dirige, quels sont ses textes, comment la critiquer factuellement ?

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      • Fidel c. // 02.11.2017 à 14h04

        Je ne suis pas en désaccord avec vos propos. On peut bien évidemment se lancer dans un débat sans fin, quoique pertinent et utile, sur les notions de théocratie et démocratie, mais s’agissant de ce qu’il se passe effectivement en Iran, on serait à côté de la plaque.
        Le régime iranien est tyrannique et extrêmement brutal, allez vous renseigner notamment auprès des Kurdes d’Iran: disparitions, tortures, exécutions, pas de procès équitable (au regard des standards de la CEDH, pour être précis).
        L’alternance à l’iranienne c’est: théocrates modérées (allez savoir ce que cela signifie) contre théocrates de la ligne dure. Il ne viendrait même pas à l’idée à un candidat qui prônerait la démocratie, de se présenter aux élections, car cachot à vie, si non l’exécution pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
        Donc, quoi que l’on puisse penser de la notion de démocratie, n’insultons pas les démocrates iraniens en osant affirmer que le scrutin présidentiel a été d’une exemplarité sur le plan démocratique.

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        • Subotai // 02.11.2017 à 17h23

          La Démocratie n’est rien d’autre que le mode de désignation des dirigeants.
          Il n’a aucune relation avec les idéologies sociales, humanistes ou pas.

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        • Fritz // 02.11.2017 à 18h28

          Le régime iranien issu de la révolution islamique est à la fois théocratique et démocratique, que cela nous plaise ou non. Sait-on qu’au Majlis chaque ministre doit obtenir la majorité pour être investi ? A-t-on oublié qu’il y a quelques années encore, la majorité électorale était fixée à 15 ans ?

          Quand vous écrivez « les démocrates iraniens », @Fidel, vous me rappelez le Marianne que je lisais il y a dix ou quinze ans. « Les démocrates iraniens », cela veut dire : les Iraniens qui nous ressemblent, quand bien même ils seraient une minorité.

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          • christian gedeon // 03.11.2017 à 11h29

            Cher Fritz. je suis un amoureux de l’Iran. Beaucoup moins des mollahs. je « comprends  » votre position,qui se situe dans le champ politique régional. mais de grâce,ne faites pas du régime des mollahs un exemple.le sang des dizaines de milliers de prisonniers politiques massacrés en quelque jours juste après le début de la guerre Iran Irak n’a pas encore séché.

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            • Fritz // 03.11.2017 à 13h29

              La république islamique a eu sa période de Terreur, c’est un fait. Moins sanglante cependant que les périodes de Terreur des révolutions française et russe, si on compare les trois grandes révolutions de l’époque contemporaine.

              D’autre part, je n’aime pas l’expression « régime des mollahs ». Tant qu’on est dans le dénigrement anticlérical à deux balles, certains vont appeler « régime des rabbins » l’État d’Israël.

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      • Eg.O.bsolète // 03.11.2017 à 11h02

        J’abonde dans votre sens, je pense que nous sommes tous des croyants en puissance. Je peux par exemple croire que le bonheur passe par le contentement, ou à l’inverse que le bonheur passe la satisfaction du désir. Dans les deux cas nous sommes en présence de croyances individuelles qui vont structurer les comportements des individus, on est déjà en présence d’embryons de religions.

        Que penser que ceux qui croient ne croire en rien en affirmant qu’il n’y a rien après la mort? Des croyants qui s’ignorent? Ne sont-ils pas en train de se mentir habillement à eux-mêmes? La religion matérialiste « du rien après la mort » n’est-elle pas pour partie à l’origine de l’homme No Future, cet homme qui va jusqu’à accepter que l’on réduise à néant l’avenir de sa propre descendance ?

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        • PierreH // 03.11.2017 à 15h56

          Votre commentaire en dit en fait bien plus sur ce que vous craignez et n’osez envisager que sur ce qu’il y a dans la tête de ceux qui ne croient pas en une existence après la mort: vous ne parlez pas du caractère probable ou même possible d’une existence post-mortem, vous sautez directement aux conséquences supposées que peut avoir cette croyance. Vous parlez en fait de vide spirituel plus que d’athéisme convaincu. On peut être athéiste (penser qu’une existence après la mort est tellement peu probable, improuvable et une fable trop belle pour être vraie afin de se rassurer quant à sa peur de mourir et disparaître (voyez, ne se mentent pas forcément que les athéistes…) qu’on pense fermement qu’il n’y a pas d’au-delà) et avoir un vie spirituelle, agir en fonction de valeurs que l’on se fixe et tenter de s’élever le plus possible.

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  • Duracuir // 02.11.2017 à 13h08

    On ne remerciera jamais assez Trump pour montrer le vrai visage des USA

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    • Ils sont grands parce que nous sommes à genoux // 02.11.2017 à 18h06

      Pensez-vous vraiment que Trump dirige les US ? C’est le chaos entre les pouvoirs. depuis le département d’état, CIA, divers services non identifiables, deep state. Trump le matamore donne illusion de ne rien pouvoir faire tant qu’il n’aura pas mis d’ordre dans ce boxon qu’est devenu les USA. Cette situation est le danger prioritaire pour le monde.

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      • Alfred // 02.11.2017 à 21h41

        D’une certaine manière le commentaire de duracuir est tout à fait pertinent et pas en contradiction avec le votre. Nous pouvons observer bien plus à loisir la réalité du pouvoir americain sous Trump que sous Obama (à l’époque duquel le grand théâtre des illusions habituel tournait à plein).
        Dans le passé des grands « kremlinologues » ou de grands « sinologues » (des experts ancienne époque, très spécialisés) nous expliquaient les arcanes du pouvoir sombre et tortueux des grandes dictatures orientales. J’ai toujours pensé qu’il nous fallait aussi des « Washingtonologues » pour éclairer le deep state americain…

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  • Krystyna Hawrot // 02.11.2017 à 13h08

    L’idée d’une grande conférence pour la Paix en Europe est dans l’air du temps depuis quelques années… Un comité a commencé à se mettre en place autour du Mouvement pour la paix… mais la réflexion n’a pas été menée jusqu’au bout. Les citoyens peuvent cependant montrer la voie aux gouvernants… Pour la diplomatie française, je suis pessimiste. Pour avoir tenté le concours du MAE l’année dernière je suis convaincue qu’il est truqué: 300 candidats pour… 3 postes dans le grand concours « cadre d’Orient »! Chacun des trois postes correspondant à une langue: mandarin,hindou et arabe… Absence totale de langues européennes, à quoi bon, un diplomate doit juste savoir parler Anglais et lire le Monde! Le président du jury, un jeune fonctionnaire du MAE saluait cordialement un groupe de jeunes gens tous issus de la classe prépa de Sciences Po pour le fameux concours MAE… Ne me demandez pas qui gagne ce genre de concours, tout est tracé!

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  • LBSSO // 02.11.2017 à 13h11

    « Ces évolutions, ces différentes faces du Grand basculement constituent autant d’opportunités pour – peut-être – le retour d’une certaine idée de la France. »

    Quid dans les commentaires du « gaullo-mitterrandisme » d’E Macron faisant « la nique » aux néoconservateurs ?
    Pas convaincus ?

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    • martin // 02.11.2017 à 19h07

      Macron fait des choses intéressantes.

      1> Il reçoit la Russie au plus haut niveau.

      2> Il dénonce la proximité de la France avec l’Arabie et le Qatar.

      3> Il affirme son intention de renforcer les liens avec l’Iran.

      Cela dit, je le soupçonne d’avoir simplement senti que le vent a tourné (vers l’Est). Mais c’est déjà pas mal, surtout si on compare avec Fabius, Hollande, etc.

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    • Fritz // 02.11.2017 à 19h35

      Et en juin dernier, Macron a dénoncé la guerre de Libye.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Intervention_militaire_de_2011_en_Libye#Légitimité_de_l'intervention (dernier paragraphe)

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      • Papagateau // 02.11.2017 à 21h20

        Politiquement insignifiant, c’est Sarkozy (de droite) qui a lancé la guerre en Syrie alors que son parrain est Hollande (de gauche sociétale).

        Ça aurait pu être un peu signifiant, s’il avait parlé de la Syrie ( et agit).

        L’attente sera longue…

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    • LBSSO // 02.11.2017 à 21h02

      1/2 Je vous propose l’ hypothèse suivante de décryptage.
      Il manque un élément essentiel au Basculement décrit par R Labévièire, article plus tourné vers le Moyen Orient.

      L’UE pour Donald Trump est clairement un « instrument de puissance » de l’Allemagne .

      DT l’a intégré dans sa réflexion.L’Allemagne, « la protégée », »la vassale » (ce que je nuance à chaque fois que je le peux ici ) devient un rival ( ou du moins est-ce pour une fois clairement énoncé).Les Allemands n’en sont toujours pas remis.
      D’où son accueil enthousiaste pour le Brexit et sa réponse favorable à E Macron le 14 juillet.C’est la classique tactique américaine qui pour affaiblir l’Europe appuie tantôt sur les boutons français ,anglais ou allemand..DT appuie « en même temps » sur les deux premiers.
      E Macron tient bien à profiter de cette situation pour rehausser la France (avec la politique économique que nous connaissons) à la hauteur de l’Allemagne et grâce à la bienveillance (partielle) des Américains (Rq: dont E Todd nous explique qu’ils n’ont pas les mêmes structures familiales que les Allemands…).

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      • LBSSO // 02.11.2017 à 21h03

        2/2 Aussi, son « gaullo-miterrandisme » est une tentative de replacer la France au niveau de l’Allemagne. Sur ce point la comparaison avec DG est simple. Pour F Mitterrand elle est moins connue (de vous oui) .Si il a suivi l’intervention des US en Irak , c’est bien parce que le contexte était à la réunification de l’Allemagne . Tentative alors de faire contrepoids à l’Allemagne avec le soutien US, comme EM aujourd’hui.
        Aussi le « « gaullo-miterrandisme » d’EM se limite pour l’instant à une tentative de remise à niveau de la France. Il ne s’agit pas de condamner l’UE mais de la réformer en la rééquilibrant tout en s’appuyant sur la doctrine actuelle de DT.L’Allemagne a besoin de conserver la France au sein de l’UE pour continuer à profiter scandaleusement de l’euro .Elle va ,j’en suis (presque) certain trouver un compromis avec la France pour cette raison.

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      • martin // 03.11.2017 à 10h02

        Tout à fait d’accord

        Dans son dernier livre, Strategic Vision (2012), Zbig recommande trois choses aux responsables US:

        1> Résoudre le problème de la dette.

        2> Proposer un deal intéressant à la Turquie, via l’UE.

        3> Ménager l’Allemagne afin de la maintenir coûte que coûte dans l’orbite atlantique.

        Zbig n’a pas été écouté. En particulier, la Turquie passe à l’est, et l’Allemagne se rapproche inexorablement de la Russie et de la Chine, et ce à cause de l’attitude autoritaire du gouvernement américain. Bref, la France n’a plus qu’à essayer de jouer son jeu entre la Russie, l’Allemagne et les USA. C’est un vrai numéro d’équilibriste, mais ça pourrait marcher. Il y a un second rôle à prendre pour qui sait jouer.

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        • LBSSO // 03.11.2017 à 11h10

          Merci pour votre commentaire
          Zbig pour les non-initiés est Zbigniew Brzezinski

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  • bluerider // 03.11.2017 à 00h31

    Aux géopolitiques de Nantes, poser la question de la réouverture de notre ambassade à Damas n’a entraîné que des haussements d’épaule, après que Pascal Boniface nous eût assuré que tout était de la faute des hommes armés d’Assad, qui avaient été les premiers à tirer sur la foule et sur des enfants, puis à développer une répression disproportionnée. La seule concession que j’ai obtenue après une tentative de réplique fut que « Oui, la question de savoir si il fallait armer la rébellion se pose au vu du résultat »… tu parles ! Comme si Assad ne savait pas, après les multiples tentatives de la CIA depuis les années 50 contre son père, après Hama 82, après le sort de Kadhafi, après la multiplication des pseudos « révolutions colorées », après les exactions du FIS en Algérie dans les années 90… A QUI il avait affaire ! L’Etat-Major russe estime que 250 000 jihadistes ont été infiltrés en Syrie depuis 2011 (par la « coalition » OTAN-CCG).

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    • martin // 03.11.2017 à 10h11

      On doit reconnaître que Boniface est décevant. A -t-il été échaudé par les réactions qui ont suivi ses prises de position propalestiniennes? Souhaite-t-il conserver son rond de serviette à C dans l’air? Est-il viscéralement atlantiste? J’avoue ne pas pouvoir trancher.

      En tout cas, il est clair que la guerre en Syrie a été déclenchée et entretenue depuis l’extérieur. Le nier, c’est mentir.

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      • christian gedeon // 03.11.2017 à 11h32

        Pro palestiniennes,donc. Mais pro quels palestiniens? Là est la question,n’est ce pas? le pauvre,il est obligé médiatiquement parlant de participer à la meute anti assad.Rond de serviette oblige.

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        • Fritz // 03.11.2017 à 13h42

          Eh oui, M. Boniface a un pied dans le système, un pied en dehors. Fin 2002, il m’avait agréablement surpris : au journaliste de France Inter qui voulait lui faire dire que l’Iran faisait partie de l’Axe du Mal défini par Bébé Bush, il avait rétorqué : « Mais l’Iran est une démocratie ! ». Coupé net, le journaleux.

          Avec Pascal Boniface, on est soit déçu, soit déçu en bien (comme on dit en Suisse).

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