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29.août.202229.8.2022 // Les Crises

Milliardaires nazis : les dynasties d’entreprises qui ont bénéficié du Troisième Reich

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Dans son nouveau livre Nazi Billionaires (Les Nazis milliardaires, NdT), David de Jong explore l’histoire accablante d’entreprises qui ont refusé d’examiner leur sombre histoire avec Hitler.

Source : The Guardian, David Smith
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Adolf Hitler admire un modèle de la voiture Volkswagen. Il est en compagnie du concepteur Ferdinand Porsche, à gauche, et de divers responsables nazis. Photo : Heinrich Hoffmann/Getty Images

Des statues coloniales et confédérées renversées. Les objets pillés sont rendus par des musées contrits. Des noms de famille souillés, tels que Sackler, rayés des bâtiments. Le monde entier est en train de faire le point sur les crimes passés des grandes puissances. Mais y a-t-il une omission flagrante ?

Un nouveau livre, Nazi Billionaires, examine comment les dynasties d’entreprises les plus riches d’Allemagne ont fait fortune en aidant et en soutenant le Troisième Reich d’Adolf Hitler. Il examine également comment, huit décennies plus tard, elles échappent toujours à un examen minutieux et comment une nation qui a tant fait pour affronter son passé catastrophique souffre toujours d’un angle mort très particulier.

« Ce qui m’a frappé, c’est que ce pays est si conscient de son histoire à bien des égards, mais que, apparemment, les acteurs les plus puissants sur le plan économique n’en tiennent pas compte », explique l’auteur, David de Jong, un Néerlandais de 35 ans. « C’est la raison pour laquelle j’ai écrit ce livre. C’est un argument en faveur de la transparence historique. »

L’ancien journaliste de Bloomberg News examine les entreprises allemandes qui possèdent des brasseurs de bière et des producteurs de vin, ainsi que des marques américaines célèbres comme Krispy Kreme et Pret A Manger. Mais il jette une lumière particulièrement crue sur les constructeurs automobiles dirigés par des noms connus tels que BMW et Porsche, qui ont alimenté le miracle économique de l’après-guerre et contribuent à environ un dixième du produit intérieur brut du pays.

De Jong raconte comment la montée du nazisme a d’abord été accueillie avec scepticisme et mépris par de nombreux chefs d’entreprise, mais que certains ont découvert qu’elle pouvait être très profitable.

Ferdinand Porsche a convaincu Hitler de mettre en production la Coccinelle de Volkswagen. L’entreprise prospère sous la direction de son fils, Ferry Porsche, qui s’engage volontairement dans la SS, devient officier et ment à ce sujet jusqu’à la fin de ses jours. Ferry Porsche a conçu la première voiture de sport Porsche et s’est entouré d’anciens membres de la SS dans les années 50 et 60.

Le magnat de l’acier, du charbon et de l’armement Friedrich Flick a été condamné à Nuremberg pour avoir eu recours au travail forcé et à l’esclavage, pour avoir financé les SS et pour avoir pillé une usine sidérurgique. Mais il a été libéré en 1960 et a fini par devenir actionnaire majoritaire de Daimler-Benz, alors le plus grand constructeur automobile d’Allemagne. La Deutsche Bank a racheté le conglomérat Flick en 1985, faisant de ses descendants des milliardaires.

Personne ne résume peut-être mieux l’argument de De Jong que Günther Quandt et son fils Herbert Quandt, membres du parti nazi et patriarches de la famille qui domine aujourd’hui le groupe BMW.

Des Volkswagen sont garées à Bonneberg, près de Herford, en 1945. Photo : Keystone-France/Gamma-Keystone/Getty Images

Herbert Quandt était responsable d’usines de batteries à Berlin, où travaillaient des milliers de travailleurs forcés et asservis, dont des centaines de femmes issues des camps de concentration. Il a acquis des entreprises volées à des Juifs en France et a utilisé des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés dans son propre domaine privé. Il a même construit un sous-camp de concentration dans la Pologne occupée par les Nazis.

Lorsque Günther Quandt fut veuf à 37 ans, il a rencontré et épousé une jeune fille de 17 ans, Magda Friedländer, avec qui il a eu un enfant. Après leur divorce, Magda a épousé le ministre nazi de la propagande, Joseph Goebbels, avec qui elle a assassiné leurs six enfants avant de se suicider tous les deux en 1945.

Après la guerre, Günther Quandt a été arrêté pour collaboration présumée avec les Nazis, avant d’être acquitté après avoir prétendu à tort qu’il avait été forcé de rejoindre le parti par Goebbels.

« Günther Quandt devient l’un des industriels les plus prospères de l’Allemagne nazie », a déclaré De Jong, qui réalise des reportages sur les familles depuis une décennie, lors d’un entretien téléphonique depuis Palm Springs, en Californie. « Il était déjà immensément riche avant que Hitler ne prenne le pouvoir. Il s’en sert à la fin de la guerre pour dire : J’ai été victime de persécutions. J’ai été persécuté par Joseph Goebbels et par mon ex-femme. »

Herbert Quandt a hérité d’une vaste fortune de son père et a sauvé BMW de la faillite, devenant le plus grand actionnaire de l’entreprise. Deux de ses enfants, Stefan Quandt et Susanne Klatten, sont aujourd’hui la famille la plus riche d’Allemagne, avec un contrôle quasi majoritaire du groupe BMW, d’importantes participations dans les industries chimiques et technologiques et une valeur nette d’environ 38 milliards de dollars.

Cette famille et d’autres dynasties sont célébrées pour avoir fait de l’Allemagne une puissance économique, avec des bâtiments, des fondations et des prix portant leurs noms. Les cadavres dans leurs armoires ne sont pas un secret, mais ils ne sont pas non plus bien connus ou comptabilisés. La reconnaissance reste une réflexion après coup, malgré la culture du souvenir tant vantée en Allemagne.

Certains ont fait des petits pas vers la transparence. Les Quandt ont commandé une étude en 2011 pour examiner leur passé honteux. Des changements ont été apportés aux sites web de l’entreprise, mais seulement, selon De Jong, à contrecœur et de manière progressive, en omettant des détails importants. Stefan Quandt continue de décerner un prix annuel des médias portant le nom de son père et travaille depuis le siège social portant le nom de son grand-père.

De Jong, qui a constaté que les membres de la famille ne souhaitaient pas être interrogés, à l’exception d’un héritier basé à Londres, déclare : « BMW et Porsche, en particulier les familles qui les contrôlent, procèdent à un blanchiment ou à une mise à l’écart de l’histoire. »

« Je n’ai jamais obtenu de réponse à la question de savoir si c’est parce qu’ils ont peur que la transparence totale de l’histoire nuise aux résultats financiers ou au cours des actions des entreprises, ou si c’est simplement parce qu’ils tirent toute leur identité des succès de leurs pères et de leurs grands-pères et qu’en étant transparent à ce sujet, ils renient en quelque sorte leur propre identité. C’est probablement une combinaison des deux. »

Siège de BMW à Munich. Photo : Christof Stache/AFP/Getty Images

Les familles ont tendance à s’appuyer sur la notion allemande de culpabilité collective, poursuit De Jong. « Mais c’est très pervers, où vous avez maintenant la Fondation BMW Herbert Quandt, qui a un modèle pour inspirer un leadership responsable au nom d’un homme qui, oui, a sauvé BMW de la faillite en 1959, mais qui a aussi conçu, construit et démantelé un sous-camp de concentration dans la Pologne occupée par les nazis. Au strict minimum, ce que nous pouvons attendre de ces entreprises et de ces familles, c’est une transparence historique. »

Dans son livre, De Jong note que le mouvement international en faveur d’une telle transparence, et les réflexions qui l’accompagnent, ont fait tomber des statues de généraux confédérés, de marchands d’esclaves et de Christophe Colomb, et annoncé le changement de nom d’universités portant le nom de présidents racistes.

« Pourtant, ce mouvement visant à faire face au passé passe en quelque sorte à côté de nombreux hommes d’affaires légendaires d’Allemagne, écrit-il. Leur sombre héritage reste caché au grand jour. Ce livre, dans une certaine mesure, tente de réparer cette injustice. »

L’auteur, désormais basé à Tel Aviv, en Israël, ajoute : « J’espère que les gens deviendront plus conscients, au niveau des consommateurs, que l’argent qu’ils dépensent pour ces produits pourrait finir en dividendes pour ces familles et pourrait servir à entretenir des fondations, des sièges d’entreprises et des propriétés médiatiques au nom des criminels de guerre nazis. »

« Je pense que les gens devraient être plus conscients de ces histoires et de l’histoire en général, notamment en ce qui concerne la consommation et le blanchiment continu de l’histoire par ces marques de consommation et les familles qui les contrôlent. »

Source : The Guardian, David Smith, 18-05-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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John V. Doe // 29.08.2022 à 07h15

La génération actuelle en Allemagne veut oublier ses crimes du milieu du siècle dernier et commence à les répéter depuis le début du XXIe : Yougoslavie où ils ont favorisé le dépeçage du pays, Ukraine où ils dirigent la réaction outrancière de l’Europe, Moyen-Orient où ils favorisent l’impérialisme guerrier, etc…

Le militarisme Japonais, génocidaire en Chine, se prépare à recommencer et l’Italie va amener au pouvoir aux prochaines élections les descendants politiques de Mussolini. Il n’aura fallu que 50-60 ans pour voir renaître la bête immonde que l’URSS et les alliés avaient mise en terre. En Europe, on a juste rhabillé l’anti-sémitisme en racisme généralisé et le Japon n’a jamais totalement reconnu ses génocides.

25 réactions et commentaires

  • John V. Doe // 29.08.2022 à 07h15

    La génération actuelle en Allemagne veut oublier ses crimes du milieu du siècle dernier et commence à les répéter depuis le début du XXIe : Yougoslavie où ils ont favorisé le dépeçage du pays, Ukraine où ils dirigent la réaction outrancière de l’Europe, Moyen-Orient où ils favorisent l’impérialisme guerrier, etc…

    Le militarisme Japonais, génocidaire en Chine, se prépare à recommencer et l’Italie va amener au pouvoir aux prochaines élections les descendants politiques de Mussolini. Il n’aura fallu que 50-60 ans pour voir renaître la bête immonde que l’URSS et les alliés avaient mise en terre. En Europe, on a juste rhabillé l’anti-sémitisme en racisme généralisé et le Japon n’a jamais totalement reconnu ses génocides.

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    • Auguste Vannier // 29.08.2022 à 08h51

      En effet, la « banalisation » du nazisme atteint sa vitesse de croisière et profite de la complaisance inouïe vis a vis du régime Ukrainien. L’Allemagne avec l’aide des US mène une guerre économique en Europe et se trouve bien en mesure de la gagner (notamment contre la France).
      Que dire aussi de son rôle moteur et intransigeant dans la « mise au pas » de la Grèce suivie d’un pillage en règle de son économie.
      Tout cela avec la montée des extrêmes droites fascisantes…
      Oui la bête immonde s’ébroue et se redresse.

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      • Jessim // 30.08.2022 à 06h49

        Ce qu’à fait l’Allemagne en Grèce relève de la pure et simple destruction. Le nombre d’analphabètes explose de même que la prostitution (c’est d’ailleurs devenu une destination très prisée pour cela dorénavant), la mortalité infantile explose également sans compter les suicides les expatriations…
        Les médias se gardent bien de vous en parler car notre classe politique ne veut pas froisser l’idée européenne et ne pas voir ce qui est susceptible de nous arriver.

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        • Rémi // 31.08.2022 à 10h27

          Ne t’en fait pas, on y viendra, ce que l’on a fait aux étudiants pendant la covid rendra bientot la grêce non compétitive et sinon, les veuves de guerres et les orphelins ukrainiens vont consituté un approvisionnement massif du marché pour ces prochaines décennies.
          On devrait publier le prix de la passe avec le cours de la bourse, ce n’est aprés tout que le cours de la dignité humaine.

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    • Urko // 29.08.2022 à 10h15

      Votre avis semble pertinent sur le rôle de l’Allemagne en ex Yougoslavie ou au moyen orient etc mais pas s’agissant de son jeu en Ukraine où, contrairement à ce que vous croyez, elle essaie de ne pas pousser trop loin la confrontation, voire se montre embarrassée par le tour que cela prend. Mme Merkel avait refusé le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN (envisageable avant 2014) car elle savait ce qu’une telle décision avait d’explosif d’une part et à quel point l’état ukrainien présentait des faiblesses très importantes, parmi lesquelles une corruption endémique, d’autre part. L’intérêt de l’Allemagne consistait à conserver une économie ukrainienne délabrée pour récupérer les meilleurs travailleurs ukrainiens, mais en paix avec la Russie, son fournisseur de gaz. Cet intérêt là n’a pas changé et Olaf Scholz doit brûler un cierge chaque soir en espérant que la paix revienne le plus vite possible. D’ailleurs, la France se situe aussi sur cette ligne. Les états unis et le royaume Uni nous mettent une pression très forte pour que nous filions droit sur ce sujet, car ils trouvent que nous traînons les pieds sur le chemin du soutien total à l’Ukraine ; les déclarations ampoulees de notre théâtral président ne les trompent pas, d’où le refus de Mme Truss de dire si M. Macron représentait un ennemi ou un ami. A terme, il paraîtra inéluctable que l’Allemagne veuille se débarrasser de la tutelle américaine, devenant trop pesante et ingrate. Les anglo-saxons exigent beaucoup de sacrifices à leurs partenaires dont eux seuls tirent les profits.

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  • Lev // 29.08.2022 à 08h51

    Les milliardaires et les grandes sociétés de tous les pays se sont unis pour soutenir les régimes fascistes, notamment nazi : Ford, GM, Citroën, L’Oreal etc, etc, etc, etc, etc…

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    • RGT // 29.08.2022 à 12h18

      Citroën n’a pas franchement collaboré, et a même tout fait pour emmerder tant les nazis que le régime de Vichy…
      Renault par contre s’est fait nationaliser à la fin de la guerre car Louis Renault n’a jamais caché son admiration pour ses « amis » et a répondu avec empressement à toutes leurs attentes…

      Et désormais ses « héritiers » réclament une indemnisation à l’état pour la « spoliation » dont ils ont été victimes…
      Il y en a qui sont insensibles à la honte.

      Au moins le CNR a fait (une partie) de son boulot en France.

      Et du côté US, n’oublions JAMAIS Ford, General Motors (Opel), Rockfeller et tous les autres qui admiraient le régime nazi car il favorisait la mise en esclavage de personnel qui permettait aux propriétaires des entreprise « d’optimiser » les profits en ayant une main d’œuvre gratuite et corvéable à merci.

      Et ce sont sans doute ces « grands démocrates » qui ont retardé l’entrée en guerre des USA contre l’Allemagne (en fait ces Hitler qui a déclaré la guerre aux USA pour « motiver » son allié japonais à attaquer l’URSS, sinon les USA seraient restés neutres pour continuer ce business juteux.
      Et qui ont continué à faire du business avec les nazis sans ne jamais avoir été inquiétés par le gouvernement et la justice US alors qu’aujourd’hui Julian Assange est poursuivi alors qu’il n’a participé à aucun crime, directement ni même indirectement et de très loin.

      D’ailleurs, les Allemands ont eu droit à une remise sur la « dette de guerre » mais uniquement après qu’ils aient payé jusqu’au dernier centime ce qu’ils « devaient » aux industriels US…

      La guerre ne profite vraiment qu’aux dirigeants des nations qui font grimper leur cote de popularité et peuvent décréter les lois qui leur conviennent ainsi qu’aux industriels (surtout de l’armement) qui se gavent sur la misère des autres…

      Concernant la goinfrerie sur le matériel militaire qui est le premier producteur mondial d’armement et qui a le budget de matériel létal défense le plus important sur cette planète tout en jouant les colombes apportant la paix ?
      Je vous le donne en mille…

        +22

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      • Rémi // 31.08.2022 à 10h34

        Plusieures nuances.
        La France n’a jamais vraiment fait le ménage: Regardez le film 96 rue Lauriston ils vous montrera bien les lacunes de l’épuration.
        On a su tondre les orphelines qui avaient couché avec le beau Hans ou le gentil Rudi qui avait du saucisson dans sa ration.
        Mais personne n’a sérieusement touché au Who’s who.

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    • Urko // 29.08.2022 à 12h20

      Citroën ? Vous savez que cette entreprise appartenait aux Michelin et le rôle que ces derniers ont tenu contre l’occupant. S’agissant des constructeurs automobiles français, que les Allemands voulaient bien entendu mettre à leur service pour leur effort de production de matériels, il y a des historiens qui y ont travaillé et leurs conclusions n’adoptent pas le manichéisme si simplificateur de ceux qui veulent accabler autrui (et dont rien ne garantit qu’ils se seraient mieux comportés dans les mêmes circonstances). Si les Allemands ont arrêté des cadres de Peugeot par exemple, cela provenait bien de leur énervement face aux cadences dont ils soupçonnaient que les ingénieurs et ouvriers français les ralentissaient volontairement, à raison d’ailleurs… Résister, à l’époque, signifiait résister discrètement pour ne pas risquer de finir fusillé ou déporté. Aujourd’hui, jouer les résistants ne coûte rien, ne fait prendre aucun risque et on peut le faire en public sans rien redouter sinon le ridicule ; à l’époque, il fallait le faire sans que ça ne se voit. Qu’il s’agisse du tout un chacun ou des industriels, pas tous irréprochables, certes, mais dont certains méritent de bien regarder ce qu’ils ont tenté.

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      • Lev // 29.08.2022 à 12h35

        Après avoir soutenu La Cagoule dans l’avant guerre, la famille Michelin s’est sans doute trouvé une âme de résistante à partir de 1944. Genre Michel Debré où François Mitterrand. Au choix

          +1

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        • Ives // 29.08.2022 à 14h15

          pas tous : Jean-Pierre Michelin s’est embarqué à bord du Casablanca et a été tué au combat lors de la libération de la Corse en septembre 43. Deux de ses frères ont servi dans la Royal Air Force, donc sûrement avant 1944.
          Après concernant l’appartenance à la cagoule avant guerre, cette appartenance ne préjugeait en rien du côté choisi lors de l’occupation.

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        • Urko // 29.08.2022 à 14h17

          Les Michelin devenus résistants en 1944 ? Quelle ignorance. Marcel Michelin fut arrêté et déporté en 1943. Il mourut à Buchenwald ou un autre camp en 1945. Son fils Jean Pierre Michelin, membre des troupes gaullistes qu’il avait ralliees auparavant, fut tué en Corse en 1943 lors des premiers combats pour la libération de l’île de beauté. Jean Luc Michelin n’a pas échappé à une condamnation à mort mais put sortir de Dachau vivant à la fin de la guerre. Marguerite Michelin subit aussi les affres de la déportation.

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    • roméo // 02.09.2022 à 21h06

      Et IBM Etats unis rappelez moi le nom du PDG, il me semble que c’était un marchands du temple ..

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  • vert-de-taire // 29.08.2022 à 09h05

    Il n’y a pas de régime fasciste qui n’ait pas été soutenu par les plus grandes fortunes.

    C’est que le pouvoir a besoin des riches et les riches ont besoin de la violence du pouvoir
    pour se maintenir riches. L’un et l’autre ne sont PAS dissociables (en mode capitaliste).

    C’est de l’histoire assez ancienne.

    Ce qui est nouveau est la « totale » collusion du politique avec les riches en toutes circonstances
    même en régimes non fascistes.

    Nos « démocraties » ont été totalement corrompues par le fric des riches, par les riches.
    Une réalité séculaire.

    Et, tient, c’est étrange, nos « démocraties » ressemblent de plus en plus aux fascismes.

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  • vert-de-taire // 29.08.2022 à 09h10

    On lira les travaux d’Annie LAcroix-Riz
    à ce sujet.

    La collusion « naturelle » des ultra-riches avec les pouvoirs sur les gueux.

    Cela permet de mieux comprendre une explication de l’ **effondrement** actuel.
    Le retour au fascisme pour effacer les crises du capitalisme.

      +26

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    • Urko // 29.08.2022 à 10h30

      Les ultra riches font comme beaucoup d’autres dans la population quand un pouvoir tyrannise : ils baissent la tête en essayant d’éviter les coups pour la plupart. Certains font du zèle. D’autres résistent comme ils le peuvent. Cela donne d’autant plus de mérite à ceux qui osent s’opposer. Songeons aux Michelin dont certains ont fini à Buchenwald.

        +5

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      • Lt Briggs // 29.08.2022 à 11h05

        Heureuse précision. Et entre ces deux extrêmes, il y a ceux qui pensaient en profiter, qui ont largement soutenu le parti nazi financièrement et politiquement, et qui s’en sont plus tard mordus les doigts, tels Fritz Thyssen ou Alfred Hugenberg. Si le premier a reconnu ses erreurs (sans doute par calcul), le second a nié quelque responsabilité que ce soit dans la montée du nazisme.

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  • reneegate // 29.08.2022 à 11h06
  • danilo_fabbroni // 29.08.2022 à 13h27

    If the book is pointing fingers ONLY against the german elite who has been beside hitlerism it will be a pure act of disinformatja: JAMES AND SUZANNE POOLE did demonstrate a long while ago that the majority of the financial backing received by hitlerism came from the anglo-saxon world and establishment not from the german equivalent side… Danilo Fabbroni

      +9

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  • Jean HERVE // 29.08.2022 à 13h59

    Le livre parle aussi de Kurt Schmitt, patron de la compagnie d’assurances Allianz.

      +3

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  • Didier Lagasse // 29.08.2022 à 17h03

    Il manque toutes les autres entreprises, non allemandes, qui aspiraient aussi à la prise du pouvoir par Hitler et sa « Neu Europa ».

      +2

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  • Guise // 30.08.2022 à 06h58

    Quelques nationalisations montreraient une vraie volonté politique de dénazification.

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  • Marie Colin // 30.08.2022 à 23h44

    j’ai lu quelque part que l’Allemagne avait été « dispensée » de rembourser ses vols de fonds en Grèce… ce qui ne l’aurait pas empêchée de participer à la mise en coupe réglée de ce pays par « l’Europe » depuis 15 ans, avec la régression sociale vertigineuse qui en a découlé.

    Au nom de l’anticommunisme, Churchill y a plus combattu la résistance que l’occupant (il s’est aussi tellement bien entendu avec Franco contre les républicains au nom du wolfram…) https://www.nouvelobs.com/monde/20150806.OBS3790/seconde-guerre-mondiale-le-role-trouble-de-churchill-en-grece.html

    Quelques lectures bien intéressantes…
    Libres d’obéir – Johann Chapoutot
    L’ordre du jour – Éric Vuillard
    Inès et la joie – Almudena Grandes

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  • Gege // 04.09.2022 à 09h24

    Ne pas oublier Allianz argentier du lllreich qui assurait les installations ss des camps de concentration et participa activement à la solution finale. Sauvé de la faillite en spoliant des milliers de famille. Cette compagnie « d’assurance  » à été condamné à une amande record aux usa pour non recherche des ayant-droits. A fuir….

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