Source : The Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, 24-07-2019
Par Ambrose Evans-Pritchard
24 juillet 2019
J’ai fait la connaissance de Boris Johnson à l’occasion d’un insupportable dîner, juste avant le sommet européen de Maastricht, fin 1991. C’était là un petit épisode révélateur de l’avancée de l’histoire anglo-européenne.
Il revenait de Bruxelles, après avoir causé de gros soucis à Downing Street en se livrant à un dynamitage journalistique en règle. J’écrivais alors une série de portraits des dirigeants européens pour The Telegraph.
Nous devions rencontrer un Premier Ministre John Major aux abois, pour des négociations de paix, au Brooks’s, qui était au XVIIIe siècle le Club des Whig [Littéralement le club des perruques,du nom de l’ancien grand parti libéral, NdT], dans la rue Pall Mall et par ailleurs antre de l’éditeur du Telegraph, Max Hasting. Le cinquième homme de ce dîner à cinq [en français dans le texte NdT] était Charles Moore [un journaliste du Telegraph, NdT].
Mister Major – comme on disait alors – voulait nous convaincre qu’il n’allait pas laisser tomber la livre sterling et laisser la Grande-Bretagne s’enfermer dans un proto-État européen. Mais son discours était étonnamment plat. Il jurait abondamment dans une vaine diatribe nationaliste, traitant l’affable Chancelier Allemand de « salaud ».
On aurait cru le Premier Ministre métamorphosé en Johnny Foreigner [groupe de punk-rock britannique, NdT] ! Il a tapé sur la table tellement fort que les verres manquèrent de s’écraser par terre. Au moment de nous quitter, Boris consterné a secoué la tête. « C’était un spectacle lamentable », a-t-il dit.
Dans les semaines qui suivirent, à Maastricht, John Major a résisté face à l’Europe, « jeu, set et match », dans son langage de tennisman. Mais ce qu’il n’avait pas compris – contrairement à Jean-Claude Juncker, plus jeune alors, avait aussitôt saisi – c’est qu’en maintenant la Grande Bretagne à l’écart du grand projet fédéraliste d’union monétaire, il allumait de fait la longue mèche qui devait mener au Brexit.
Sir Ivan Rogers, le premier négociateur du Brexit pour la Grande-Bretagne, a précisé ce mois-ci au Parlement que Maastricht avait inévitablement provoqué des déséquilibres. Un outsider à la zone euro serait en constante tension face à un projet guidé par une logique d’intégration à l’union monétaire. Cela ne pourrait pas perdurer.
Sir Ivan a averti ses collègues, dès 2006, que le retrait britannique allait survenir. La rupture aurait pu se produire au moment du Traité de Lisbonne – qui a accouché de la Cour suprême européenne – ou encore au moment du Pacte budgétaire. Peu importe, en réalité, ce qui a fini par provoquer le Brexit. Un coup d’éclat était inévitable dans une logique aristotélicienne.
J’ai par la suite remplacé Boris à Bruxelles, poste pour poste. Il m’a proposé de rédiger pour The Spectator d’occasionnels aperçus de l’épicentre de l’UE. Et durant toutes ces années, à aucun moment je n’ai détecté de faille dans sa logique fondamentale de pensée, à savoir que l’UE était en train d’accumuler des pouvoirs malsains.
Il aimait à plaisanter, prédisant qu’un jour des escouades de douaniers de l’UE seraient déployées aux frontières pour « aider » les états plus petits de l’Union Européennes qui auraient quitté le droit chemin. Et c’est exactement ce qui va se passer. La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie savent parfaitement comment de telles forces fonctionnent.
Il partageait mon avis selon lequel l’UE était en train de constituer un supra niveau de pouvoir exécutif, échappant à tout contrôle, une structure césaropapiste [Régime dans lequel les fonctions spirituelles du pape, chef de l’Église, sont absorbées par un chef d’État absolu, un César, NdT), allant à l’encontre de l’autonomie britannique de gouvernance démocratique.
Ses huit années en tant que Maire de Londres ont peut-être adouci ses positions, mais je n’ai absolument pas été surpris quand il s’est rangé dans le camp pro-Brexit, à l’issue de mois d’atermoiements et de tourmentes, alors que les sondages y voyaient une cause perdue.
Je n’ai pas non plus été surpris qu’avant de faire le grand saut il ait envisagé les alternatives – pour ou contre – et dressé le bilan contradictoire des argumentaires. C’est à peu de choses près ce que j’ai moi-même fait. La vue de l’esprit selon laquelle Boris se serait cadenassé dans une position pro-Brexit par pur opportunisme est grotesque jusqu’à en devenir absurde.
Alors après tant d’années passées ensemble dans les tranchées, mon conseil à Boris, c’est de ne jamais, au grand jamais tenter le bluff avec l’UE. Votre coup de bluff vous reviendrait en boomerang, et avec intérêt. C’est ce qui a conduit à la lamentable capitulation et le sort pitoyable de Syriza en Grèce.
Alexis Tsipras a tenté d’avoir une chose et son contraire. Il a conquis le pouvoir à l’issue d’une campagne contre le « mémorandum » de la troïka UE-FMI et pour la fin à l’austérité, tout en disant également au peuple grec qu’il pouvait garder l’euro.
Petit à petit, la Banque centrale européenne l’a lentement paralysée. Elle a coupé les liquidités – les critiques disent illégalement – aux banques privées grecques qui n’avaient rien fait de mal. Alors que les retraits aux distributeurs étaient plafonnés à 40 € et que l’effondrement monétaire était imminent, [Alexis Tsipras] a cédé.
Il n’a pas pu se résoudre à soutenir la monnaie parallèle de Yanis Varoufakis et à sortir de l’euro. Tsipras est allé demander pardon à Bruxelles et a avalé des conditions encore plus dures que le diktat originel de la Troïka.
L’UE n’a pas la même emprise sur les banques britanniques, mais elle a d’autres moyens pour mettre la pression. La dernière décennie nous a appris que les institutions de l’empire « soft » de l’UE sont devenues très puissantes et ne sont désormais plus si soft, avec généralement la BCE comme bras armé.
Francfort a donné – en secret – des ordres à un gouvernement italien élu pour qu’il mette en œuvre des réformes sensibles dans les domaines de l’emploi et de la fiscalité en 2011, puis l’a démis de ses fonctions par une crise de refinancement sur les marchés obligataires. Il n’y a pas eu un seul murmure de protestation de la part de la presse dévote de l’UE, ni de la part des eurodéputés sur ce viol de la constitution. Mais c’est là le problème. Il n’y a rien pour arrêter la machine.
Bien sûr, un régime peut être à la fois puissant et fragile. Ce fut le cas de l’Union soviétique dans les années 1980. Main de fer, pieds d’argile. L’union monétaire reste fondamentalement dysfonctionnelle. L’écart germano-italien n’est pas comblé. La zone euro a déjà un pied dans un piège déflationniste à la japonaise.
Les taux d’intérêt sont de moins 0,4 pour cent avant même que la prochaine récession mondiale ne commence sérieusement. La politique fiscale est paralysée par l’appareil du hooverisme institutionnalisé [Herbert Hoover a longtemps été connu comme un progressiste privilégiant davantage d’intervention de l’État dans l’économie : Hoover signa non seulement la loi Smoot-Hawley sur le rehaussement des tarifs douaniers, il encouragea aussi les hommes d’affaires à maintenir les salaires élevés, augmenta le montant réel des dépenses de l’État, réduisit l’immigration à près de zéro, mit en place toutes sortes de facilités de prêt de la part de l’État, et augmenta le déficit budgétaire NdT]. Un épouvantable krach financier se profile. Ou, comme le dit avec lassitude Otmar Issing, fondateur de l’euro : « Un jour, tout le château de cartes s’écroulera ».
On pourrait dire que l’UE devrait y réfléchir à deux fois avant de risquer un Brexit sans accord qui pourrait déclencher un tel dénouement. Mais Boris commettrait une erreur en misant trop sur cet aspect dans ses calculs. Les politiciens européens n’avaient pas conscience de leur propre vulnérabilité en 2008, et ils ne l’ont pas davantage aujourd’hui.
Si Boris persistait à menacer d’une sortie sans accord après être entré à Downing Street,alors il faut qu’il le veuille vraiment. Il doit être prêt à s’engager dans une réorientation stratégique radicale, mettant de côté toute idée d’un accord avec l’UE alors que le pays se concentre plutôt sur un accord commercial express avec les États-Unis. A partir de là, il n’y aurait pas de retour en arrière possible. Une telle évolution pourrait être un choc positif de destruction créative schumpétérienne pour l’économie britannique – en effet, je pense que ce serait le cas – mais la destruction arriverait d’abord.
Face au Brexit, il est possible que les élites de l’UE acceptent des concessions dignes de ce nom si elles sont mises faces à des preuves concrètes de ce funeste tournant et si elles en arrivent à la conclusion que leur marché le plus lucratif (un excédent de 95 milliards de livres sterling) – et leur principal acteur en matière de défense – vont être définitivement absorbés dans l’orbite américaine. Ce serait « perdre » le Royaume-Uni une deuxième fois. Mais elles ne se laisseront pas influencer par les fanfaronnades du « c’est ça ou rien », ou par le non paiement de la pension alimentaire de 39 milliards de livres pour le divorce, ni par les menaces de journaux à scandales.
Si Boris n’a pas le cran pour affronter une telle tempête, il ferait mieux d’adopter l’autre tactique et jouer la carte « Nixon en Chine » [stratégie du fait accompli, NdT]. Il devrait se présenter à Berlin et à Paris comme l’authentique Brexiter qui peut résister à la manière des GRE [European Research Group, groupe de députés conservateurs britanniques anti-UE NdT], là où Theresa May a échoué, à condition que l’UE lui offre une concession bien précise sur la question du filet irlandais. Il devrait alors pouvoir en profiter pour jouer la montre jusqu’à ce que les contradictions internes de l’Europe reviennent au premier plan.
Ce qu’il ne doit pas faire, c’est louvoyer entre défiance et soumission, ce qui ne satisfait personne et a conduit à l’échec de Mme May. Choisis l’un ou l’autre, camarade.
Source : The Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, 24-07-2019
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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Commentaire recommandé
Il n’y a rien à bluffer parce qu’il n’y a rien à négocier.
L’UE ne veut pas négocier, elle veut que le Royaume Uni renonce au Brexit.
Et si ce n’est pas possible, alors, elle veut détruire au maximum l’économie du Royaume Uni et provoquer le maximum de troubles et de problèmes.
Et peu importe les conséquences sur les économies des autres pays de l’UE.
La priorité pour eux, c’est de ne surtout pas laisser le pouvoir leur échapper.
37 réactions et commentaires
Entre le brexit et l’intervention du RU dans le detroit d’ormuz,vous pouvez prendre les paris que ca va louvoyer ferme dans les mois a venir. Tout cela confirme l’hypothese d’une lutte entre deux clans pour la domination au sein de l’occident.
+14
AlerterIl n’y a rien à bluffer parce qu’il n’y a rien à négocier.
L’UE ne veut pas négocier, elle veut que le Royaume Uni renonce au Brexit.
Et si ce n’est pas possible, alors, elle veut détruire au maximum l’économie du Royaume Uni et provoquer le maximum de troubles et de problèmes.
Et peu importe les conséquences sur les économies des autres pays de l’UE.
La priorité pour eux, c’est de ne surtout pas laisser le pouvoir leur échapper.
+115
AlerterC’est le plus grand danger
Les politiciens et fonctionnaires en poste à Bruxelles sont prêts à sacrifier l’économie des autres pays pour nuire le plus possible à la Grande-Bretagne.I
Ils craignent avant tout un Brexit réussi qui serait un très mauvais exemple pour les autres peuples européens.
Sans accord, on ferme combien d’usines en France ? et en Allemagne
+29
AlerterL’UE a une conception punitive du Brexit. Pensez-donc, si le Brexit marche bien cela va donner des idées à d’autres pays de quitter l’UE ou accomplir un bras de fer victorieux. Ce serait le prélude à la dislocation de l’UE.
+40
AlerterL’UE, Europe continentale est prête à parier son avenir sur le fait qu’une énorme partie des « élites » anglaises ont de fortes sympathies et d’énormes intérêts pour le projet fédéraliste.
Hier Hitler a payé cher, très cher, sa certitude absolue qu’il pouvait compter sur une énorme partie des « élites » anglaises et US qui avaient de fortes sympathies pour le programme anti-communiste nazi et de très gros intérêts dans l’économie allemande.
+31
AlerterIl en avait des preuves tangibles !
Il a fallu que l’URSS vainque pour lancer les USA …
+3
AlerterLes Anglais n’ont jamais voulu de l’Union Européenne…Qu’on les laisse partir en nous signant un gros chèque.
C’est déjà le début de la fin, ça ne changera pas grand chose au final…
+5
AlerterLes français n’ont jamais voulu de l’union européenne. Comme les anglais. Et presque tous les autres peuples qui n’ont pas eu l’opportunité de voter.
+25
AlerterLaisser partir les Anglais en échange d’un gros chèque ne fait pas parti des propositions : soit les anglais partent sans donner d’argent a l’UE, soient il partent sans partir (comprenez « tout en restant dans le marché commun et sous la juridiction de la cour de justice européenne mais en n’ayant plus de commissaire européen ni de pouvoir décisionnaire sur l’UE ») et payent leur quarante et quelques milliards d’Euros.
Personnellement je trouve que ça fait cher pour se faire coui**onner, mais je ne souhaite surtout pas m’immiscer dans les affaires des Anglais.
+2
AlerterLe plus grand danger en cas de Brexit réussi, me semble être le « bluff », par l’UE, quant à sa propre invulnérabilité, relayé servilement, avec délectation même, par les médias UEropéens, depuis les tout débuts de cette interminable histoire.
Je parie qu’UEropéens (et les simples Européens!…) auront dès lors littéralement la surprise de leur vie en cas de Brexit réussi… même sans entente. Les conséquences négatives leur seront pénibles à vivre. Ils regretteront alors cette longue obstination intransigeante à négocier… sans trop négocier. Le Royaume n’est pas la Grèce.
De Gaulle connaissait mieux ce dont étaient capables « les Anglo-Saxons », je crois. Il avait en cela une vision géopolitique qui servait inconditionnellement les intérêts de la France souveraine.
+24
Alerter« Si je m’aperçois que je suis couillonné, je m’ en vais ! »
De Gaulle à Peyrefitte au sujet de l’ Europe.
Cité dans » C’ était de Gaulle » d’ A. Peyrefitte.
+2
AlerterArticle passionnant.
Où l’on découvre (sous la plume d’un journaliste connu pour son sérieux et sa pertinence) que Boris Johnson n’est tout à fait pas le pitre écervelé et fantasque complaisamment décrit (comme un seul homme !) par tous les médias subventionnés et européistes.
Où l’on comprend aussi que les prémices du Brexit sont lointaines. Et qu’au fond de tout il y a l’éternel enjeu qui se pose à toutes les nations : être gouverné ou se gouverner.
+43
Alerter“en maintenant la Grande Bretagne à l’écart du grand projet fédéraliste d’union monétaire, il [John Major] allumait de fait la longue mèche qui devait mener au Brexit.”
Il a surtout maintenu la GB á l’écart de se faire couillonner (comme aurait dit le général). Il a empêché l’UE d’utiliser la BCE indépendante (sic) pour menacer leurs banques. Car au final, Il est toujours beaucoup plus difficile de négocier avec un pistolet sur la tempe.
+20
AlerterL’UE sait qu’un pays souverain au sein de l’Europe réussirait bien mieux économiquement et fournirait un contre-exemple qui ruinerait le story-telling européiste. Sa puissance ne tient qu’à un fil. Elle ne peut laisser exister un contre-exemple.
C’est ainsi qu’il faut comprendre la volonté de destruction de la Yougoslavie dans les années 90 : il ne faut pas de contre-exemple.
Plus lointainement c’est aussi ainsi qu’il faut comprendre l’assassinat d’Aldo Moro qui mit en échec la tentative de « compromis historique » entre les communistes et la droite italienne qui avait pour but de mettre un stop à la mondialisation et à la construction européenne. Tout montre aujourd’hui que la CIA était derrière cette assassinat https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/1581425/US-envoy-admits-role-in-Aldo-Moro-killing.html.
Il ne faut pas de contre-exemple.
+23
AlerterEncore un complotiste.
Ils pullulent ces temps ..
MEUH non Aldo Moro était un gentil futur 1er ministre que des méchants terroristes ont assassiné.
Le pire dans l’histoire c’est Aldo Moro lui-même avait compris qu’il était éliminé par ses **copains**, valets de l’Empire !
Cela transparait dans les derniers appels au-secours de ses lettres.
La puissance de l’Empire n’a pas flanchée, elle a un puissant relai dans l’UE, c’est [autocensure].
+2
AlerterPauvre peuple yougoslave déchiré par la guerre même les diasporas qui étaient dans les pays occidentaux ce sont divisées.
+0
AlerterSans vouloir éluder Orwell <<1984<< je trouve le parallèle avec le film de Terry Gilliam – Brazil (1985) – confondant (précurseur)… Au fil de l'article, l'absurdité bureaucratique de l'UE passée se renforce inexorablement. Sans sursaut, elle atteindra la perfection dictatoriale-science fiction Brazil. Or, aujourd'hui, il s'agit d'une réalité… Tel Sam Lowy, le héros du film, Boris Johnson cherche à corriger une erreur veut sortir son pays (via Brexit) des mâchoires lubriques et intéressées de l'UE. Aussi, j'espère en une prise de conscience générale et une fin pas tragique pour celui dont le projet est d'enterrer l'absurde !
+13
AlerterUn sondage publié hier révèle que 54 % des Britanniques veulent un Brexit par tous les moyens, y compris la suspension du Parlement pour l’empêcher de bloquer le Brexit.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-plupart-des-britanniques-favorables-a-un-brexit-par-tous-les-moyens-20190813
C’est un démenti cinglant à ce bourrage de crâne, cette bouillie infecte que les médias « français » nous imposent depuis trois ans : les Anglais regrettent le vote du Brexit gnagnagna c’était une erreur gnagnagna et pis d’abord Boris Johnson et Nigel Farage y sont très vilains gnagnagna mais heureusement on va revoter et les Anglais ils rentreront dans l’Europe alleluia.
+39
AlerterLa pire crainte de l’UE est de voir le Royaume Uni aller beaucoup mieux une fois sorti.
+27
AlerterOn vit une période trépidante et fiévreuse !
Nous sommes au début de l’année 1944 et tout va se reconfigurer.
Personne ne connait aujourd’hui le rythme et la violence des « débarquements » et des « offensives » contre l’Axe.
Ou bien, peut-être, n’est-on qu’en 1940 ?
En tout cas, la guerre est déclaré depuis la capitulation de la Grèce.
(Les temps sont plus long dans une dictature qui ne dit pas son nom , nommé aussi « l’empire « soft » » selon Ambrose Evans-Pritchard)
+8
AlerterJ’oubliais !
Le nouvel Axe est aussi qualifié de « nouveau fascisme mou » par Laurent de Sutter, Professeur de théorie du droit, à la Vrije Universiteit de Bruxelles.
https://www.liberation.fr/planete/2015/02/10/la-raison-delirante-de-l-europe-un-nouveau-fascisme-mou_1199605
Une guerre qui ne dit pas son nom, mais bien une guerre ou seuls les instituts de statistique nationaux (Insee en France) répertorient ses victimes a minima.
Mais tout le monde s’en brosse.
+9
AlerterCela a assez duré ! L’UE à déjà assez de problèmes, et en L absence de projet politique convergent se décomposera à terme. La GB cherche une voie, mais ne la trouve pas démocratiquement.. Le point dur actuel est une scorie fumante de l histoire, et c’est aussi un point purement britannique. A eux de le régler d une manière acceptable pour lUE
+3
AlerterBen justement si, démocratiquement ils ont choisi le Brexit. Par contre les élites anglaises (gouvernement et parlement/chambre des lords) ne veulent pas respecter ce choix démocratique qui les obligerait dans l’état actuel d’acter un Brexit sans accord. Mais bon la démocratie c’est compliqué, surtout quand on a le pouvoir, car ça revient a donner aux autres la possibilité de décider.
« A eux de le régler d une manière acceptable pour lUE »
Pourquoi ? A eux de le régler d’une manière acceptable pour eux! A l’UE de le régler d’une manière acceptable pour l’UE. D’où la nécessité de négocier. Ce n’est certainement pas aux seuls Britanniques de régler ce problème pour l’UE.
+0
AlerterQue Johnson ne mollisse pas ! La Grande-Bretagne doit sortir de l’UE le 31 octobre, et basta ! Accord ou pas accord, peu importe ! De toute façon, on ne discute pas avec une dictature.
Tout ce qui peut amener la fin de l’UE est bon à prendre et le plus vite sera le mieux. Après, on pourra refaire de la politique.
+6
AlerterOUI sauf que sans UE ..
Qui aura le pouvoir de dire on fait ceci ou cela ?
Ce n’est pas l’UE qui fabrique Macron !
Ce n’est pas l’UE qui dit à Sarko/Hollande/Macron de laisser les banques faire ce qu’elles veulent.
Le risque c’est NOTRE impréparation. Notre incapacité, tant R.U. que France, … d’élire des gens en dehors de l’élite ploutocratique.
Sans ou avec UE on a bonne mine.
Il nous manque peut-être un peu d’éducation politique mais surtout du courage.
Et le temps avançant le chaos capitalo-fasciste devient de plus en plus probable.
+9
AlerterSi ! C’est l’UE qui a fabriqué Macron et qui dit de laisser le pouvoir aux banques ! Le « chaos capitalo-fasciste » est organisé chez nous, par l’UE. Il suffit de lire les traités. On peut élire n’importe qui, même MLP ou JLM, ils se plieront, comme Tsipras et Salvini, devant les injonctions de l’UE.
+3
AlerterDe plus, même en admettant qu’il faudra que le peuple Français acquière une conscience politique, ce n’est pas en continuant d’aller dans le mur que ça ira mieux.
Nous sommes dans un bus qui fonce dans un mur. On a beau ne pas savoir conduire, on arrête d’abord le bus avant d’essayer.
Vous dites que comme on ne sait pas conduire autant continuer dans le mur.
+0
AlerterIl est vrai que l’ élection de Macron est un cas d’école en matière de manipulation des masses ! C’est à désespérer de la démocratie, tant au niveau de ce qu’elle est capable de générer, qu’en ce qui concerne le degré de réflexion des électeurs !
+1
AlerterD’ici quelques mois, au pire quelques années, le capitalisme sera balayé comme un fetu de paille. Brexit ou pas, accord ou pas, ce sera un point de détail d’un avenir qui ne s’annonce rose pour personne
+4
AlerterL’UK réussira son Brexit en faisant marché commun avec les US.
Elle entraînera à terme l’Irlande grâce à l’absence du backstop.
Du grand art !
+0
AlerterUn article très intéressant. Remarque de détail : ‘Whig’ avec un ‘h’ ne veut pas dire ‘perruque’ (confusion avec ‘wig’). C’est le sobriquet traditionnellement donné au parti Libéral, par opposition au parti ‘Tory’, terme toujours employé pour le parti Conservateur. Apparemment, John Major s’exprimait donc devant des membres d’un autre parti, devenu très marginal depuis la montée du parti travailliste dans les années trente. Les historiens de la période peuvent sans doute nous préciser quels étaient les rapports entre les deux partis dans les années quatre-vingt et quelles étaient les positions du parti ‘Whig’ sur l’UE. Peut-être John Major avait-il besoin de leurs voix aux Communes ?
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