Source : Blog Mediapart, le 15 novembre 2015.
L’écrivain et historien belge David Van Reybrouck considère que François Hollande est tombé dans le piège des terroristes. « Vous avez accepté leur invitation au djihad avec enthousiasme. Mais cette réponse, que vous avez voulue ferme, fait courir le risque monstrueux d’accélérer encore la spirale de la violence. Je ne la trouve pas judicieuse. »
Monsieur le Président,
Le choix extraordinairement irréfléchi de la terminologie que vous avez utilisée dans votre discours du samedi après-midi, où vous répétiez qu’il s’agissait d’un « crime de guerre » perpétré par « une armée terroriste » m’a interpellé. Vous avez dit littéralement :
« Ce qui s’est produit hier à Paris et à Saint-Denis près du Stade de France, est un acte de guerre, et face à la guerre, le pays doit prendre les décisions appropriées. C’est un acte de guerre qui a été commis par une armée terroriste, Daech, une armée de terroristes, contre la France, contre les valeurs que nous défendons partout dans le monde, contre ce que nous sommes, un pays libre qui parle à l’ensemble de la planète. C’est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures que l’enquête fera découvrir. C’est un acte de barbarie absolue. »
Si je souscris pleinement à la dernière phrase, force est de constater que le reste de votre discours est la répétition angoissante et presque mot à mot de celui que GW Bush a tenu devant le Congrès américain peu après les attentats du 11 septembre : « Des ennemis de la liberté ont commis un acte de guerre contre notre pays. »
Les conséquences de ces paroles historiques sont connues. Un chef d’État qui qualifie un événement d’acte de guerre se doit d’y réagir, et de rendre coup pour coup. Cela a conduit Bush à l’invasion de l’Afghanistan, ce qui était encore admissible parce que le régime avait offert asile à Al Qaeda – même l’ONU avait approuvé. A suivi alors l’invasion totalement démente de l’Irak, sans mandat de l’ONU, pour la seule raison que les É.-U. soupçonnaient que ce pays détenait des armes de destruction massive. À tort, s’est-il avéré, mais cette invasion a conduit à l’entière déstabilisation de la région, qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui. Le départ des troupes américaines en 2011 a laissé le pays dans une vacance du pouvoir. Et c’est peu après, lorsque dans le sillage du Printemps arabe une guerre civile a éclaté dans le pays voisin, que l’on a pu constater à quel point l’invasion militaire américaine avait été pernicieuse. Dans le nord-ouest de l’Irak déraciné et l’est de la Syrie déchirée, entre l’armée gouvernementale et la Free Syrian Army, assez d’espace s’était manifestement créé pour que se lève un troisième grand acteur : DAECH.
Bref, sans l’invasion idiote de Bush en Irak, il n’y aurait jamais été question de DAECH. C’est par millions que nous avons manifesté contre cette guerre en 2003, moi aussi, la désapprobation était universelle. Et nous avions raison. Cela, pas parce que nous étions capables de prédire l’avenir, nous n’étions pas clairvoyants à ce point. Mais nous en sommes pleinement conscients aujourd’hui : ce qui s’est passé dans la nuit du vendredi à Paris est une conséquence indirecte de la rhétorique de guerre que votre collègue Bush a employée en septembre 2001.
Et pourtant, que faites-vous ? Comment réagissez-vous moins de 24 heures après les attentats ? En employant la même terminologie que votre homologue américain de l’époque ! Et sur le même ton, bonté divine !
Vous êtes tombé dans le piège, et vous l’avez fait les yeux grands ouverts. Vous êtes tombé dans le panneau, Monsieur le Président, parce que vous sentez dans votre cou le souffle de faucons comme Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen vous brûler la nuque. Et vous avez depuis si longtemps la réputation d’être un faible. Vous êtes tombé dans le panneau. Des élections se préparent en France, elles auront lieu les 6 et 13 décembre, ce ne sont que des élections régionales, mais après ces attentats, elles seront placées sous le signe de la sécurité nationale, à n’en point douter. Vous êtes tombé dans le panneau à pieds joints, parce que vous avez fait mot pour mot ce que les terroristes espéraient de vous : une déclaration de guerre. Vous avez accepté leur invitation au djihad avec enthousiasme. Mais cette réponse, que vous avez voulue ferme, fait courir le risque monstrueux d’accélérer encore la spirale de la violence. Je ne la trouve pas judicieuse.
Vous parlez d’une « armée terroriste ». Pour commencer, rien de tel n’existe. C’est unecontradictio in terminis. Une « armée terroriste », c’est un peu comme pratiquer un régime boulimique. Des pays et des groupes peuvent avoir des armées ; s’ils ne parviennent pas à en former, ils peuvent opter pour le terrorisme, c’est-à-dire pour des actions ponctuelles dont l’impact psychologue est maximal au lieu d’un déploiement structurel de forces militaires avec des ambitions géopolitiques.
Mais une armée, dites-vous ? Soyons clairs : jusqu’ici, nous ignorons si les auteurs des faits sont des combattants syriens revenus ou envoyés. Nous ne savons pas si les attentats ont été tramés dans le califat ou dans les banlieues et « quartiers ». Et bien que certains indices laissent supposer qu’il s’agit d’un plan global émanant de la Syrie (la quasi-simultanéité de l’attentat-suicide au Liban et de l’attaque éventuelle d’un avion russe), force est de constater que le communiqué de DAECH est venu bien tard, et qu’il ne contient pas d’autres éléments que ceux qui circulaient déjà sur internet. Ne serait-il pas question de coordination ou de récupération ?
Pour autant que l’on sache, il pourrait s’agir d’individus incontrôlés, sans doute pour la plupart des citoyens français revenus de Syrie : ils y ont appris à manier des armes et des explosifs, s’y sont immergés dans une idéologie totalitaire, cryptothéologique et s’y sont familiarisés aux opérations militaires. Ils sont devenus des monstres, tous tant qu’ils sont, mais ils ne sont pas une armée.
Le communiqué de DAECH glorifait les « lieux soigneusement choisis » des attentats, vos propres services soulignaient le professionnalisme de leurs auteurs : sur ce point, remarquons que vous parlez la même langue. Mais qu’en est-il, en réalité ? Les trois hommes qui se sont rendus au Stade de France où vous assistiez à un match amical de football contre l’Allemagne semblent plutôt être des amateurs. Ils voulaient sans doute pénétrer dans l’enceinte pour commettre un attentat contre vous, c’est fort possible. Mais celui qui se fait sauter à proximité d’un McDonald et n’entraîne qu’une victime dans la mort est un bien piètre terroriste. Qui ne fait que quatre morts avec trois attentats-suicides, alors qu’un peu plus tard une masse humaine de 80 000 personnes sort de l’enceinte, est un bon à rien. Qui veut décimer le public d’une salle avec quatre complices, mais ne bloque même pas la porte de sortie n’est pas un génie de la stratégie. Qui s’embarque dans une voiture et mitraille des citoyens innocents et sans armes attablés aux terrasses, n’est pas un militaire formé à la tactique, mais un lâche, un enfoiré, un individu totalement dévoyé qui a lié son sort à d’autres individus du même acabit. Une meute de loups solitaires, ça existe aussi.
Votre analyse d’une « armée terroriste » n’est pas correcte. Le terme que vous avez employé, « acte de guerre », est extraordinairement tendancieux, même si cette rhétorique belliqueuse a été reprise sans honte aucune par Mark Rutte aux Pays-Bas et Jan Jambon en Belgique.
Dans votre tentative d’apaiser la nation, vous rendez le monde moins sûr. Dans votre tentative d’utiliser un langage belliqueux, vous avez montré votre faiblesse. Il y a d’autres formes de fermeté que le langage guerrier. Après les attentats en Norvège, le Premier ministre Stoltenberg avait plaidé sans détours pour « plus de démocratie, plus d’ouverture, plus de tolérance ». Dans votre discours vous avez cité la liberté. Vous auriez dû aussi faire référence aux deux autres valeurs défendues par la République : l’égalité et la fraternité. Deux valeurs dont nous avons plus besoin en ce moment que de votre inquiétante rhétorique guerrière ».
David Van Reybrouck est l’auteur de « Congo, une histoire » chez Actes Sud, pour lequel il a obtenu le Prix Médicis Essai 2012.
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
Commentaire recommandé
« Tomber dans le piège des terroristes » : non, mais c’est d’une naïveté… L’ère du gaz succédera à l’ère du pétrole, et la Syrie est un enjeu géostratégique majeur, au niveau de ses énormes réserves découvertes en 2012 (juste quand les Britanniques recevaient leurs premières importations de gaz, ah ça fait mal au cul de devoir payer) mais aussi au niveau des gazoducs. Il y a donc une volonté de l’OTAN de faire comme d’habitude, aller s’assurer qu’on pourra toujours payer tout ça avec du papier.
« Un mot gentil et un revolver fonctionnent mieux que le mot gentil tout seul » (Al Capone)
Foutre le bordel en soutenant des criminels et des mercenaires est la méthode habituelle de l’OTAN, et ça a plutôt bien marché pour le moment, pour les marchands d’armes et aussi pour les importations d’hydrocarbures (pas cher). Par contre, nous sommes à la fin de la suprématie militaire de l’OTAN, finie la suprématie aérienne (et ça va pas s’arranger avec les F35 et F22) et finie l’ère des portes-avions, au fond de l’eau en 48h (même contre l’Iran, peut-être).
Donc si le revolver ne fonctionne plus, il reste le mot gentil, et la realpolitik : pour que l’Europe, s’assure de la fourniture d’hydrocarbures (gaz et pétrole), il est beaucoup moins cher (en euros et en morts) de faire un deal de 30 ans avec la Russie comme font les Chinois. Pour les Zuniens qui ne peuvent pas importer par gazoduc depuis la Russie, et bien, euh, honnêtement c’est leur problème.
L’Eurasie et la Nouvelle Route de la Soie, c’est un avenir énergétique, commercial et culturel de nations souveraines. La TAFTANIE ou l’OTANIE, ce n’est que de la mort, de la souffrance, des OGMs et de la néo-féodalité des 0.01% en attendant que l’humain soit obsolète.
36 réactions et commentaires
« Tomber dans le piège des terroristes » : non, mais c’est d’une naïveté… L’ère du gaz succédera à l’ère du pétrole, et la Syrie est un enjeu géostratégique majeur, au niveau de ses énormes réserves découvertes en 2012 (juste quand les Britanniques recevaient leurs premières importations de gaz, ah ça fait mal au cul de devoir payer) mais aussi au niveau des gazoducs. Il y a donc une volonté de l’OTAN de faire comme d’habitude, aller s’assurer qu’on pourra toujours payer tout ça avec du papier.
« Un mot gentil et un revolver fonctionnent mieux que le mot gentil tout seul » (Al Capone)
Foutre le bordel en soutenant des criminels et des mercenaires est la méthode habituelle de l’OTAN, et ça a plutôt bien marché pour le moment, pour les marchands d’armes et aussi pour les importations d’hydrocarbures (pas cher). Par contre, nous sommes à la fin de la suprématie militaire de l’OTAN, finie la suprématie aérienne (et ça va pas s’arranger avec les F35 et F22) et finie l’ère des portes-avions, au fond de l’eau en 48h (même contre l’Iran, peut-être).
Donc si le revolver ne fonctionne plus, il reste le mot gentil, et la realpolitik : pour que l’Europe, s’assure de la fourniture d’hydrocarbures (gaz et pétrole), il est beaucoup moins cher (en euros et en morts) de faire un deal de 30 ans avec la Russie comme font les Chinois. Pour les Zuniens qui ne peuvent pas importer par gazoduc depuis la Russie, et bien, euh, honnêtement c’est leur problème.
L’Eurasie et la Nouvelle Route de la Soie, c’est un avenir énergétique, commercial et culturel de nations souveraines. La TAFTANIE ou l’OTANIE, ce n’est que de la mort, de la souffrance, des OGMs et de la néo-féodalité des 0.01% en attendant que l’humain soit obsolète.
+102
AlerterTrès bien dit,
je rappelerai que l’Allemagne va doubler ses importations de gaz russe d’ici 2019 avec un deuxième Nord Stream.
pendant ce temps nos gouvernements (sic) successifs se vendent aux petro-monarchies, lesquelles en cette saison ont trop de pétrole et de gaz.
+25
AlerterBonjour,
Tout à fait, d’ailleurs à ce propos, je me demande tjs pourquoi l’Allemagne a le droit d’acheter du gaz Russe, alors que la France elle ne peut vendre ces navires Mistral…
Tout comme l’Europe s’est opposée au projet South Stream.
Je ne parle même pas de nos agriculteurs, qui sont dans le rouge, suite aux sanctions.
Deux poids deux mesures, l’Allemagne s’impose encore et tjs depuis les ’80 (vus son histoire c’est effrayant).
J’aimerais vraiment que l’on revienne à une Europe des Nations, donc des peuples, une confédération des nations libres et souveraines (Une Europe à la française, dans le genre de ce que de Gaulle voulait) avec à long terme une Union Eurasienne.
Et non pas une Europe des régions comme le veut nos élites et donc forcément les multinationales.
Un projet horrible qui compte beaucoup aux yeux des écolos comme Daniel Cohn-Bendit.
Je propose d’ailleurs, que la loi oblige les partis politiques à clarifier la chose là-dessus, les obligeants à dire ce qu’ils veulent réellement.
Et à juger illégale (ou du moins revoir leurs financements) les partis qui prônent la haine et la xénophobie d’une part et de l’autre, le démantèlement de la nation en une multitude de régions, provinces etc. .
Bonne journée.
+12
AlerterL’Allemagne ne s’impose pas mais Hollandouille nous flagelle encore et toujours.
+3
Alerterpourquoi une opposition au le South Stream ?
il déviait 27% des revenus de transit vers l’Europe centrale (aux dépens principalement de l’Allemagne) sans compter une hausse de +/- 25% des flux des deux Stream !!
+0
AlerterNon seulement Fabius n’est pas viré mais il remplace Hollande:
Accord des Occidentaux pour prolonger les sanctions contre Moscou.
Les dirigeants occidentaux sont convenus la semaine dernière, en marge du sommet du G20 en Turquie, de prolonger de six mois, jusqu’en juillet 2016, les sanctions contre la Russie. Elles avaient été décidées en raison de la politique du Kremlin envers l’Ukraine.
Cette décision a été prise alors que se multiplient les déclarations en faveur d’une coopération avec la Russie dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique, à la suite des attentats du 13 novembre à Paris.
La prolongation des sanctions a été décidée lors d’une réunion entre le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi et le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré samedi un diplomate européen qui a requis l’anonymat.
Ils veulent vraiment la guerre totale…
http://www.romandie.com/news/Accord-des-Occidentaux-pour-prolonger-les-sanctions-contre-Moscou/651300.rom
+46
AlerterHollande va aller rencontrer Poutine en Russie et il va se prendre une grande leçon de géopolitique comme un écolier qui a de profondes difficultés de compréhension,
+23
AlerterPour cela, il faudrait qu’il soit prêt à écouter et j’ai bien peur qu’il en soit incapable. Reconnaître ses torts, pensez-vous…
+14
AlerterHollande va là-bas pour expliquer le monde à Poutine, et notamment qu’il faut arrêter de soutenir les gens du Donbass qui se bombardent eux-mêmes, exécuter la volonté des 3% de Criméens qui veulent la restitution à l’Ukraine et laisser les nazis modérés poursuivre leur génocide modéré au nom de la liberté et de l’UE.
+7
AlerterCrimée: état d’urgence après la coupure totale de l’électricité venant d’Ukraine.
Les autorités de la république de Crimée ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir instauré l’état d’urgence après la coupure totale de l’électricité venant d’Ukraine, due selon des sources ukrainiennes au sabotage des lignes à haute tension.
Les sources ukrainiennes n’ont pas indiqué qui pourrait être responsable de ce sabotage.
http://www.romandie.com/news/Crimee-etat-durgence-apres-la-coupure-totale-de-lelectricite-venant-dUkraine/651302.rom
+18
AlerterBonne analyse mais pour moi,le « monsieur’ qui nous »gouverne » n’est pas tombé dans le piège il a crée le piège lui même comme son jumeau bush junior.De plus son admiration de la société enfantine américaine lui a fait oublier que les français lourd d’un passé historique continuent d’avoir un bon sens paysan malgré la gabegie de propagande dite journalistique.
La France n’est pas manipulable même au nom « du droit des hommes » que l’on devrait appeler depuis 1983 « le droit du capital »,ce »droit du capital »étant lui même soutenu par le »droit des migrants »pour peser sur le droit du travail et les protections sociales.
J’espère que la prochaine exfiltration du stade de France vous la ferez en métro comme tous les français ou avec votre scooter.
+36
AlerterBush a dit… D’abord c’était ok, mais plusieurs années après il a complètement déconné.
Alors il faut plus dire les mots qu’il a dit
Cela n’a pas de sens, et montre une volonté de s’opposer au discours qui a été prononcé, sans vrais arguments
D’autres analyses plus pertinentes ?
+0
AlerterTrès bonne analyse mais peut-être totalement fausse. Est-ce que le président de la république peut encore décider de la moindre action dans ce pays? Qui (ou quels mécanismes) tire réellement les ficelles de manière directe et indirecte? Il me semble que tout n’est qu’une mascarade médiatique destiné à cacher la misère décisionnelle dans laquelle nos gouvernement successifs se sont laissés enfermés. Le monde artificiel dans lequel nous vivions se meurt et ne sait rien faire d’autre que de reproduire ses réflexes destructeurs de manière empressée et impulsive => il n’y a pas plus de réflexion dans le discours de François Hollande que dans nos achats compulsifs en cette fin d’année. Comme des drogués nous essayons de pallier à nos manques par encore plus de poison …
+22
AlerterQui décide vraiment ? Il suffit de regarder le toit-terrasse de l’ambassade des USA à Paris, situé juste à côté de l’Elysée : il est bourré de technologies permettant d’espionner à volonté tout ce qu’il se passe à l’intérieur du palais. Tout ça est juste masqué d’une bache en trompe-l’œil… et tout le monde est au courant !!
+12
AlerterLes politiciens occidentaux de gauche sont toujours dans le débat idéologique social, ils ont juste changé de patrons pour pouvoir continuer à exister.
Quand les électeurs sont devenu totalement esclaves de l’argent, ils juste vendu leur place de fusible institutionnel à ceux qui contrôle les distributeurs de billets, le politicien est un looser comme les autres, il fait ce qu’il peut pour s’élever dans la société.
+0
AlerterSur la premières photos de famille du PS, Jaures faisait déjà la gueule car il avait compris que les opportunistes s’étaient déjà incrustés.
+0
AlerterQuel est le rapport entre l’Afghanistan et l’Irak ? Aucun !!! Il faut arrêter de jouer avec les mots et d’en conclure n’importe quoi ! Fallait-il l’Etat d’urgence après Charlie ? Les mêmes, ici et maintenant, prétendent que rien a été fait depuis cette date, qu’un piège fut fomenté, de façon inconsciente, on respire, criaient à hue et à dia qu’ils n’étaient pas Charlie !!! Non seulement il faut se débarrasser de Daesh mais de surcroit d’Assad et là réside toute la complexité du dossier syrien… moyen oriental. Chacun prend conscience que les frontières ne tiennent pas !…. Seul le commerce et par conséquent l’échange permettra de sortir de l’ornière des combats, de la guerre terroriste à tout va. Pour le reste, ce n’est que des balivernes publiées par des néo munichois en herbe de ce début du XXI siècle…
+0
AlerterFGB,
‘ Seul le commerce et par conséquent l’échange permettra de sortir de l’ornière des combats, de la guerre terroriste à tout va. ‘
ah?
pourtant, il me semble que, ce commerce, que vous nous affirmez salvateur a déjà le monopole et que voit-on?des combats, des terroristes, des pays en conflit.
Donc, même si le commerce régit déjà le bastringue et qu’il y a malgré tout des conflits, il faut plus de commerce?
c’est devenue une litanie;si ça marche pas c’est qu’il en faut « plus », ça leur arrive pas des fois de se dire:peut-être qu’il en faudrait moins?
Ben, non, parce que les oeillères sont trop dures à enlever, parce qu’on fait confiance « à la main invisible », etc
Mettez par « echange » avec commerce, mettez plutôt, spoliation, vols, pillage.
Je n’arrive pas à voir en quoi plus de commerce nous aidera?Ah, mais vous faites de la pub TAFTA, la bible du commerce?où plutôt devriez-vous dire, l’annexion de l’UE par les usa.
C’est dingue que vous puissiez croirie que plus de commerce amènera la paix, ah mais, désolé, ça doit être parce que je manque de foi en la main invisible
🙂
EUH, la diplomatir ça vous parle ou vous savez pas du tout ce que c’est?
,pour Remumax, je pense être anarchiste, rien à voir avec l’ultra-libéralisme, rien.
+11
Alerter« Pour les anarchistes, l’anarchie est l’ordre social absolu grâce notamment au collectivisme anti-capitaliste qui contrairement à l’idée de possessions privées capitalisées, suggère l’idée de possessions individuelles ne garantissant quant à elles aucun droit de propriété concernant l’accumulation de biens non utilisés1, et au travers d’une liberté politique organisée autour du mandatement impératif, de l’autogestion, du fédéralisme et de la démocratie directe.
Pour ses partisans, l’anarchie est donc organisée et structurée : c’est selon les mots d’Élisée Reclus « la plus haute expression de l’ordre » »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchie
+1
AlerterDemander à qui que ce soit ce que signifie arnarchiste…
Pour le commun des mortels cela signifie :
Cest un révolutionnaire qui est contre toutes formes de règles ou de lois (l’état)
Cest comme :
Je me contente de ….
+0
Alerteroui,les gens ne s’informent, pas on est d’accord.Ils font les amalgames qui ne dérangent pas leurs « croyances »
🙂
c’est idiot parce que l’Anarchie c’est surtout la responsabilité individuelle, on aurait bien besoin d’une petite dose ces derniers temps.
🙂
+5
AlerterCest comme éducation.
Est ce que l’école est là pour éduquer ou pour instruire?
Si c’est pour apprendre (instruire) a nos enfants les notions nécessaires à leur vie, et non pour les dresser (éduquer) à bien penser (ne pas reflechir) alors on devrait parler d’Instruction Nationale et non d’Education Nationale
+2
AlerterIl me semble qu’instruire sans éduquer est impossible.Encore un faux débat.
+1
AlerterRemumax,
Par exemple, demander à un élève d’être moins bruyant c’est de l’éducation.
+0
AlerterSuivez le lien, il répondra, peut-être à quelques unes des questions que vous vous posez, ou auxquelles vous répondez…
http://denis-collin.viabloga.com/news/qu-est-ce-qu-une-education-republicaine
+0
Alerter« Non seulement il faut se débarrasser de Daesh mais de surcroit d’Assad et là réside toute la complexité du dossier syrien… »
Pourquoi faut-il se débarrasse d’Assad? Parce que c’est un « boucher »? Parce que c’est LE « boucher »? Parce que nous, les « sociétés évoluées », qui pratiquons le cynisme et l’hypocrisie comme pas une, en avons reçu la mission solennelle?
Ou tout simplement parce que l’alliance des néocons américains, des pétromonarchies du Golfe et des aspirations néo-ottomanes d’Erdogan (sans oublier le grain de sel israélien qui a sans doute son idée sur la question) font que El Achar doit dégager pour laisser la place à un régime explicitement hostile et implicitement docile.
Je vous propose de relire une série de billets récents, celui de Chouet sur ce site, par exemple, ou de vérifier les dires de Michael Flynn, ex-patron des renseignements américains à Al Jazeera : Daesh a été créé, encadré et soutenu par l’occident et ses alliés pour de sombres histoires de gaz et de pipeline. C’était une politique voulue, un regime change, une guerre par procuration.
Le commerce, le libre échange? Oui, bien sûr : « on se sert, tu dis merci ». Pour les néo-cons, le commerce c’est la guerre, et inversement. Une seule loi, celle du plus fort.
+13
Alerter« Non seulement il faut se débarrasser de Daesh mais de surcroit d’Assad et là réside toute la complexité du dossier syrien… moyen oriental. »
C’est compliqué ? Simplifions. On fiche la paix à Assad et on laisse le peuple syrien voter. De quel droit ferions-nous la loi chez les autres ? a fortiori, tout en battant hypocritement notre coulpe pour notre passé colonialiste dans nos manuels d’histoire ?
Quand à votre libre-échange « pacificateur », en 1839 déjà, nous étions allés l’imposer aux Chinois à coups de canons. Le commerce et la paix sont deux notions trèèèès distinctes, voire parfois antagonistes.
+4
AlerterL’Etat de guerre a cet avantage pour les gouvernants, que toute contestation est considérée comme anti-patriotique.
Dans une situation économique et sociale de plus en plus détériorée, cela permet de reprendre le manche au nom de la sécurité nationale.
Même, si depuis des années, l’on vilipende dans le camp des atlantistes libertaro-libertaires (anciens maos ou trotskos) la nation, et que l’on souhaite sa disparition.
Etat de guerre : silence dans les rangs, je ne veux pas voir une tête qui dépasse.
Ceci dit, si les mots ont un sens, nous ne sommes pas en guerre au sens classique du terme. Car nous ne sommes officiellement en guerre contre aucun Etat.
Si les mots ont un sens l’Etat Islamique n’est pas vraiment un Etat, mais une organisation criminelle internationale, une bande mafieuse sectaire. Si les mots ont un sens, nous devons lutter avec de telles bandes avec les services secrets, cela relève plus d’une opération de police internationale que d’une guerre. Mais le fait d’utiliser le mot guerre, de tenir un discours anxiogène et martial, sans vouloir remonter aux causes de l’apparition des ces mafias, permet de faire diversion sur le plan politique intérieur, par rapport aux divers problèmes économiques et sociaux qui fragilisent de plus en plus le vivre ensemble dans notre société, et de se défausser de ses responsabilités.
Nos dirigeants, ne font que réciter ce que les communicants leurs disent de dire.
+20
AlerterSi nos dirigeants voulaient vraiment aller aux racines du mal, ils devraient déclarer la guerre, une vrai guerre, à des Etats qui ont pour nom Arabie Saoudite et Qatar, et pour les américains au Pakistan.
Mais voilà, les deux premiers bénéficient de l’impunité que leur procure l’abondance de pétrole et de gaz dans leur sous-sol, le deuxième est doté de l’arme atomique.
Nous sommes courageux, mais il y a des limites à notre témérité.
C’est pour cela que cette « guerre contre le terrorisme » est vouée à l’échec. Et que nos bombardements ne vont faire que régénérer l’hydre islamiste, qui se nourrit de nos faiblesses, et de nos contradictions.
+9
AlerterEt que nos bombardements…ainsi que les manifestations indécentes et totalement disproportionnées de « solidarité » et de « soutien » aux victimes – en comparaison des dizaines de milliers de victimes civiles dont la France est directement et indirectement responsable en Syrie, Libye, Irak, Afghanistan…- …ne vont faire que régénérer l’hydre islamiste…
+1
AlerterHollande n’a pas beaucoup de choix; ne pas répondre par des représailles ne serait pas compris des français. La plupart de ceux qui sont compétents, pensent que l’action contre Daech ne mènera à rien; que même si sur le terrain on le détruisait complètement, l’idée resterait et que le monstre ressurgirait de ses cendres. Ils disent tout de même, qu’il faut continuer les frappes afin de contenir Daech voire le réduire. Et que seule la solution du problème syrien peut aboutir à quelque chose. Malheureusement les membres de la coalition ont chacun des motivations différentes; et sur le terrain les forces susceptibles d’agir sont aussi disparates.
Tout ceci est bien expliqué dans cet interview de Richard Barrett ex chef du contre terrorisme au MI6 britannique http://www.aljazeera.com/programmes/upfront/2015/11/headliner-richard-barrett-151121104303023.html
et par Afzal Ashraf
http://www.aljazeera.com/programmes/upfront/2015/11/headliner-richard-barrett-151121104303023.html
+2
AlerterFaites un peu le parallèle suivant : en Argentine, les généraux dictateurs de la junte argentine se voyant en perte de vitesse ont « récupéré » facilement les îles Malvina (Shetland) détenues par un colonisateur, l’Angleterre, située pratiquement de l’autre côté de la terre.
En France, le président de la république, monsieur François Hollande, au plus bas dans les sondages cherche à redorer son blason en jouant à l’intrépide chef de guerre, lui qui a une formation administrative, en vue de son hypothétique réélection. Tout cela aux frais du contribuable et de la vie des militaires engagés. Je n’en écris pas plus.
+9
AlerterNotre chef de guerre sur les traces de Bush …http://www.zerohedge.com/news/2015-11-21/mission-accomplished
+1
AlerterLiberté ! Je chérie ton nom ? Ouais ! Bien ! Et Après ? Y s’passe quoi ?
Les occidentaux commencent à comprendre le sens exact du concept de gouvernance politique que l’on nomme « dictature ».
C’est du droit constitutionnel Romain : Dans des circonstances « exceptionnelles » – guerres, épidémie, troubles violents divers comme révolution, terrorisme, complots, instabilité grave, etc……. etc ………. – le Sénat romain nommait un magistrat issu de son sein, pour une durée déterminée et renouvelable, révocable à tout moment par ce même Sénat sous certaines conditions constitutionnelles particulières. Magistrat à qui le Sénat donnait tous les pouvoirs pour régler les problèmes qui menaçaient l’existence même du pays et de la société qui le compose.
A observer la situation préoccupante après les attentats depuis 2001 dans différents pays occidentaux et ses conséquences : Les modifications constitutionnelles, les états d’exceptions, états d’urgences, les nouvelles lois, décrets gouvernementaux, les prisons secrètes, les détentions arbitraires, etc …….. etc……… Allant tous dans le même sens, c’est à dire à chaque fois une perte de liberté, pour plus de sécurité, qu’une majorité de citoyens acceptent – et l’on peut le comprendre ! – nous devrions avoir un autre regard sur ce que nous nommons « les dictateurs et les dictatures » et regarder dans quelle situation politique difficile et dangereuse , intérieure et extérieure, se trouvent ces gouvernements que l’Occident stigmatise et diabolise et quel contexte géopolitique alarmant pour eux ces pays ont à faire face. Diabolisation et stigmatisation, d’ailleurs à géométrie variable qui nous font voir un chef d’état ostracisé par notre gouvernement et un autre – qui pratique la même politique et parfois pire ! – accueillit chaleureusement sur le perron de l’Elysée, à la Maison Blanche et au 10 Downing Street !????????? Alors nous serions moins enclin à traiter untel ou untel de dictateur ou tel « régime » de dictature.
+5
AlerterAttends! C’est pas vrai !!?
Il a vraiment dit « crime de guerre commis par une armée terroriste » ?!??
Ce Président de République ne comprend même pas les concepts derrière les mots qu’il emploie?
Pas possible! La République est tombée vraiment très bas!
+1
AlerterMerci Olivier, mais je te crois, sans regarder France 24.
Je n’ai pas envie de détruire mon écran, il me sert à regarder des films 🙂
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.