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16.octobre.201516.10.2015 // Les Crises

Morozov : « Internet est la nouvelle frontière du néolibéralisme »

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Source : Rue 89, le 4 octobre 2015.

Selon le chercheur et essayiste Evgeny Morozov, la technologie sert le néolibéralisme et la domination des Etats-Unis. « Il faut considérer la Silicon Valley comme un projet politique et l’affronter en tant que tel », dit-il.

Evgeny Morozov s’est imposé en quelques années comme l’un des contempteurs les plus féroces de la Silicon Valley. A travers trois ouvrages – « The Net Delusion » (2011, non traduit en français), « Pour tout résoudre, cliquez ici » (2014, FYP éditions) et « Le Mirage numérique » (qui paraît ces jours-ci aux Prairies ordinaires) –, à travers une multitudes d’articles publiés dans la presse du monde entier et des interventions partout où on l’invite, il se fait le porteur d’une critique radicale envers la technologie en tant qu’elle sert la domination des Etats-Unis.

A 31 ans, originaire de Biélorussie, il apprend toutes les langues, donne l’impression d’avoir tout lu, ne se trouve pas beaucoup d’égal et maîtrise sa communication avec un mélange de charme et de froideur toujours désarmant.

L’écouter est une expérience stimulante car il pense largement et brasse aussi bien des références historiques de la pensée (Marx, Simondon…) que l’actualité la plus récente et la plus locale. On se demande toujours ce qui, dans ses propos, est de l’ordre de la posture, d’un agenda indécelable, ou de la virtuosité d’un esprit qui réfléchit très vite, et « worldwide » (à moins que ce soit tout ça ensemble).

Nous nous sommes retrouvés dans un aérogare de Roissy-Charles-de-Gaulle, il était entre deux avions. Nous avons erré pour trouver une salade niçoise, car il voulait absolument une salade niçoise.

Rue89 : Est-ce qu’on se trompe en ayant l’impression que vous êtes de plus en plus radical dans votre critique de la Silicon Valley ?

Evgeny Morozov : Non. Je suis en effet plus radical qu’au début. Mais parce que j’étais dans une forme de confusion, je doutais de ce qu’il fallait faire et penser. J’ai aujourd’hui dépassé cette confusion en comprenant que la Silicon Valley était au centre de ce qui nous arrive, qu’il fallait comprendre sa logique profonde, mais aussi l’intégrer dans un contexte plus large.

Or, la plupart des critiques ne font pas ce travail. Uber, Apple, Microsoft, Google, sont les conséquences de phénomènes de long terme, ils agissent au cœur de notre culture. Il faut bien comprendre que ces entreprises n’existeraient pas – et leur modèle consistant à valoriser nos données personnelles serait impossible – si toute une série de choses n’avaient pas eu lieu : par exemple, la privatisation des entreprises télécoms ou l’amoncellement de données par d’énormes chaînes de grands magasins.

Cette histoire, il faut la raconter de manière plus politique et plus radicale. Il faut traiter cela comme un ensemble, qui existe dans un certain contexte.

Et ce contexte, c’est, il faut le dire, le néolibéralisme. Internet est la nouvelle frontière du néolibéralisme.

Le travail critique de la Silicon Valley ne suffit pas. Il faut expliquer que le néolibéralisme qu’elle promeut n’est pas désirable. Il faut expliquer que :

  • A : le néolibéralisme est un problème ;
  • B : il y a des alternatives.

Il faut travailler à l’émergence d’une gauche qui se dresse contre ce néolibéralisme qui s’insinue notamment par les technologies.

Le travail que fait Podemos en Espagne est intéressant. Mais voir les plateformes seulement comme un moyen de se passer des anciens médias et de promouvoir un renouvellement démocratique ne suffit pas. Il faut aller plus en profondeur et comprendre comment les technologies agissent sur la politique, et ça, Podemos, comme tous les mouvements de gauche radicale en Europe, ne le fait pas.

Mais vous voyez des endroits où ce travail est fait ?

En Amérique latine, on voit émerger ce type de travail. En Argentine, en Bolivie, en Equateur, on peut en voir des ébauches.

En Equateur par exemple, où la question de la souveraineté est essentielle – notamment parce que l’économie reste très dépendante du dollar américain -,- on l’a vue s’articuler à un mouvement en faveur d’une souveraineté technologique.

Mais on ne voit pas de tels mouvements en Europe. C’est certain.

Evgeny Morozov, le 18 mars 2013

La Silicon Valley va au-delà de tout ce qu’on avait connu auparavant en termes d’impérialisme économique. La Silicon Valley dépasse largement ce qu’on considérait auparavant comme les paragons du néolibéralisme américain – McDonald’s par exemple – car elle affecte tous les secteurs de notre vie.

C’est pourquoi il faut imaginer un projet politique qui rénove en fond notre conception de la politique et de l’économie, un projet qui intègre la question des infrastructures en garantissant leur indépendance par rapport aux Etats-Unis.

Mais si je suis pessimiste quant à l’avenir de l’Europe, c’est moins à cause de son impensée technologique que de l’absence flagrante d’esprit de rébellion qui l’anime aujourd’hui.

Mais est-ce que votre dénonciation tous azimuts de la Silicon Valley ne surestime pas la place de la technologie dans nos vies ? Il y a bien des lieux de nos vies – et ô combien importants – qui ne sont pas ou peu affectés par la technologie…

Je me permets d’être un peu dramatique car je parle de choses fondamentales comme le travail, l’éducation, la santé, la sécurité, les assurances. Dans tous ces secteurs, des changements majeurs sont en train d’avoir lieu et cela va continuer. La nature humaine, ça n’est pas vraiment mon objet, je m’intéresse plus à ses conditions d’existence.

Et puis je suis obligé de constater que la plupart des changements que j’ai pu annoncés il y a quelques années sont en train d’avoir lieu. Donc je ne pense pas surestimer la force de la Silicon Valley.

D’ailleurs, ce ne sont pas les modes de vie que je critique. Ce qui m’intéresse, ce sont les discours de la Silicon Valley, ce sont les buts qu’elle se donne. Peu importe si, au moment où j’en parle, ce sont seulement 2% de la population qui utilisent un service. Il se peut qu’un jour, ce soient 20% de la population qui l’utilisent. Cette possibilité à elle seule justifie d’en faire la critique.

D’accord, mais en vous intéressant à des discours, ne prenez-vous pas le risque de leur donner trop de crédit ? Dans bien des cas, ce ne sont que des discours.

En effet, on peut toujours se dire que tout ça ne marchera pas. Mais ce n’est pas la bonne manière de faire. Car d’autres y croient.

Regardez par exemple ce qui se passe avec ce qu’on appelle les « smart cities ». Quand vous regardez dans le détail ce qui est vendu aux villes, c’est d’une pauvreté confondante. Le problème, c’est que les villes y croient et paient pour ça. Elles croient à cette idée du logiciel qui va faire que tout fonctionne mieux, et plus rationnellement. Donc si la technologie en elle-même ne marche pas vraiment, le discours, lui, fonctionne à plein. Et ce discours porte un agenda propre.

Il est intéressant de regarder ce qui s’est passé avec la reconnaissance faciale. Il y a presque quinze ans, dans la suite du 11 Septembre, les grandes entreprises sont allées vendre aux Etats le discours de la reconnaissance faciale comme solution à tous leurs problèmes de sécurité. Or, à l’époque, la reconnaissance faciale ne marchait absolument pas. Mais avec tout l’argent des contrats, ces entreprises ont investi dans la recherche, et aujourd’hui, la reconnaissance faciale marche. Et c’est un énorme problème. Il faut prendre en compte le caractère autoréalisateur du discours technologique.

Un autocollant « I love Facebook » collé sur un ordinateur Apple au siège de Facebook en Californie, le 8 février 2012

Quelle stratégie adopter ?

Il faut considérer la Silicon Valley comme un projet politique, et l’affronter en tant que tel.

Ça veut donc dire qu’un projet politique concurrent sera forcément un projet technologique aussi ?

Oui, mais il n’existe pas d’alternative à Google qui puisse être fabriquée par Linux. La domination de Google ne provient pas seulement de sa part logicielle, mais aussi d’une infrastructure qui recueille et stocke les données, de capteurs et d’autres machines très matérielles. Une alternative ne peut pas seulement être logicielle, elle doit aussi être hardware.

Donc, à l’exception peut-être de la Chine, aucun Etat ne peut construire cette alternative à Google, ça ne peut être qu’un ensemble de pays.

Mais c’est un défi gigantesque parce qu’il comporte deux aspects :

  • un aspect impérialiste : Facebook, Google, Apple, IBM sont très liés aux intérêts extérieurs des Etats-Unis. En son cœur même, la politique économique américaine dépend aujourd’hui de ces entreprises. Un réflexe d’ordre souverainiste se heurterait frontalement à ces intérêts et serait donc voué à l’échec car il n’existe aucun gouvernement aujourd’hui qui soit prêt à affronter les Etats-Unis ;
  • un aspect philosophico-politique : on a pris l’habitude de parler de « post-capitalisme » en parlant de l’idéologie de la Silicon Valley, mais on devrait parler de « post-sociale-démocratie ».

Car quand on regarde comment fonctionne Uber – sans embaucher, en n’assumant aucune des fonctions de protection minimale du travailleur –, quand on regarde les processus d’individualisation des assurances de santé – où revient à la charge de l’assuré de contrôler ses paramètres de santé –, on s’aperçoit à quel point le marché est seul juge.

L’Etat non seulement l’accepte, mais se contente de réguler. Est complètement oubliée la solidarité, qui est au fondement de la sociale-démocratie. Qui sait encore que dans le prix que nous payons un taxi, une part – minime certes – sert à subventionner le transport des malvoyants ? Vous imaginez imposer ça à Uber….

Il faut lire le livre d’Alain Supiot, « La Gouvernance par les nombres » (Fayard, 2015), il a tout juste : nous sommes passés d’un capitalisme tempéré par un compromis social-démocrate à un capitalisme sans protection. C’est donc qu’on en a bien fini avec la sociale-démocratie.

Ce qui m’intrigue, si l’on suit votre raisonnement, c’est : comment on a accepté cela ?

Mais parce que la gauche en Europe est dévastée ! Il suffit de regarder comment, avec le feuilleton grec de cet été, les gauches européennes en ont appelé à la Commission européenne, qui n’est pas une grande défenseure des solidarités, pour sauver l’Europe.

Aujourd’hui, la gauche a fait sienne la logique de l’innovation et de la compétition, elle ne parle plus de justice ou d’égalité.

La Commission européenne est aujourd’hui – on le voit dans les négociations de l’accord Tafta – l’avocate d’un marché de la donnée libre, c’est incroyable ! Son unique objectif est de promouvoir la croissance économique. Si la vie privée est un obstacle à la croissance, il faut la faire sauter !

D’accord, mais je repose alors ma question : comment on en est venus à accepter cela ?

Certains l’ont fait avec plaisir, d’autres avec angoisse, la plupart avec confusion.

Car certains à gauche – notamment dans la gauche radicale – ont pu croire que la Silicon Valley était une alliée dans le mesure où ils avaient un ennemi commun en la personne des médias de masse. Il est facile de croire dans cette idée fausse que les technologies promues par la Silicon Valley permettront l’émergence d’un autre discours.

On a accepté cela comme on accepte toujours les idées dominantes, parce qu’on est convaincus. Ça vient parfois de très loin. L’Europe occidentale vit encore avec l’idée que les Américains ont été des libérateurs, qu’ils ont ensuite été ceux qui ont empêché le communisme de conquérir l’Europe. L’installation de la domination idéologique américaine – de McDonald’s à la Silicon Valley – s’est faite sur ce terreau.

Il y a beaucoup de confusion dans cette Histoire. Il faut donc théoriser la technologie dans un cadre géopolitique et économique global.

En Europe, on a tendance à faire une critique psychologique, philosophique (comme on peut le voir en France chez des gens comme Simondon ouStiegler). C’est très bien pour comprendre ce qui se passe dans les consciences. Mais il faut monter d’un niveau et regarder ce qui se passe dans les infrastructures, il faut élargir le point de vue.

Il faut oser répondre simplement à la question : Google, c’est bien ou pas ?

Aux Etats-Unis, on a tendance à répondre à la question sur un plan juridique, en imposant des concepts tels que la neutralité du Net. Mais qu’on s’appuie en Europe sur ce concept est encore un signe de la suprématie américaine car, au fond, la neutralité du Net prend racine dans l’idée de Roosevelt d’un Etat qui n’est là que pour réguler le marché d’un point de vue légal.

Il faut aller plus loin et voir comment nous avons succombé à une intériorisation de l’idéologie libérale jusque dans nos infrastructures technologiques.

Et c’est peut-être en Amérique latine, comme je vous le disais tout à l’heure, qu’on trouve la pensée la plus intéressante. Eux sont des marxistes qui n’ont pas lu Simondon. Ils se donnent la liberté de penser des alternatives.

Pour vous, le marxisme reste donc un cadre de pensée opérant aujourd’hui pour agir contre la Silicon Valley ?

En tant qu’il permet de penser les questions liées au travail ou à la valeur, oui. Ces concepts doivent être utilisés. Mais il ne s’agit pas de faire une transposition mécanique. Tout ce qui concerne les données – et qui est essentiel aujourd’hui – n’est évidemment pas dans Marx. Il faut le trouver ailleurs.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kiwixar // 16.10.2015 à 06h59

Il me semble que quelque chose de fondamental a disparu du capitalisme dévoyé actuel : l’ « abus de position dominante », ayant permis il y a très très longtemps à AT&T d’être coupé en morceaux. On a une société comme Google qui devrait, pour l’intérêt général, être coupé en 10. Pareil pour Microsoft, la vente liée devrait être interdite, point barre, les PC vendus sans OS. Pour l’intérêt général, obligation de la vente de matériel avec pilotes linux. Mettre son nez dans Skype, pourquoi ça ne marche pas bien ou facilement sous linux?

Les sociétés zuniennes sont soumises au Patriot Act, elles doivent fournir toutes les infos (et backdoors) à la NSA : est-ce compatible avec la loi française (CNIL), cette transmission de données personnelles à un gouvernement étranger? On se retrouve avec des députés ou des politiciens qui n’ont pas compris l’utilisation que pouvait faire un gouvernement étranger (hostile) de la caméra frontale de leur téléphone ou de la webcam de leur ordinateur, combinée au micro. Plus besoin de les payer désormais, le chantage suffit. Vente Alstom, TAFTA, le dépouillement de la France parce qu’ils se sont fait chopper avec le pantalon baissé…

75 réactions et commentaires

  • VladimirK // 16.10.2015 à 05h46

    Certes, la Silicon Valley est un rouleau compresseur qui a fait des dégâts, mais il est aussi sur le déclin.

    On est loin des années fastes qui se sont arrêtées dans les années 2000, la crise a fait beaucoup de mal.

    Des villes comme Palo-Alto font encore à peu près illusion (notamment grâce à Stanford qui attire toujours une élite financière), mais économiquement, cela va mal. Beaucoup de petites ou moyennes compagnies ont fermé, ne laissant la place qu’aux géants, mais même ceux-ci sont menacés.

    Après tout, le fabriquant numéro un d’intelliphones est le Coréen Samsung, qui d’ailleurs fournit les composants à tous ses concurrents, y compris Apple.

    Et sans la complicité criminelle de membres du conseil formés aux États-Unis, Nokia serait encore là, à se battre en duel avec Samsung laissant les miettes à Apple et aux autres…
    (fin 2010, le conseil embauche un directeur de Microsoft comme PDG de Nokia, en moins de deux ans la compagnie s’effondre et est bradée à Microsoft)

    Outre les coréens, il y a les chinois… eux aussi sont là, et ils sont bien là…

    Tout cela pour dire que l’avenir se situe en Asie, et peut-être même en Afrique. La Silicon Valley, comme le pétrole Texan, les chevrolets, le rêve américain, et même Hollywood, tout ça, c’est fini ou en train de se terminer.

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    • Chlore // 16.10.2015 à 12h41

      Si Nokia a décliné, c’est qu’ils ont complétement loupé l’arrivée des smartphone. Il y a beaucoup de critique à faire envers apple (ecosystem fermé , espionnage de ses utilisateurs …) mais ils ont vraiment révolutionnés le marché du téléphone mobile avec leur iphone (2007).

      Et Nokia a complétement loupé le coche et continue de décliner alors qu’ils étaient premier constructeur au début des années 2000. (et ils faisaient du super matos).

      Donc fin 2010 Nokia était déjà très mal en point.

        +3

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      • Vladimir K // 16.10.2015 à 14h09

        C’est le genre de poncifs que lançaient les fanboys (fangirls) de Microsoft pour justifier la lamentable décision de passer sur un système de Microsoft.

        Dans la pratique, Nokia fabriquait des smartphones depuis…1996, rien que cela ! (Nokia communicator)

        Ensuite, même après le redémarrage canon de l’iPhone, Nokia avait encore une longueur d’avance sur les smartphones, et sur bien des services (service infonuagique dès 2007, soit 4 ans avant iCloud). Début 2011, Nokia était encore plus gros que Samsung, Apple, HTC et Blackberry réunis, et il y avait deux smartphones concurrentiels dans le tuyau, et qui ont été tués dans l’oeuf (2 milliards d’euros d’investissement bazardés), et la croissance de Nokia plus forte que celles de Samsung et d’Apple (ce sont les chiffres qui parlent là, pas les gens)

        Nokia a été tuée car c’était un caillou dans la chaussure du législateur US. Un fabriquant non-US qui utilisait un système d’exploitation non-US, c’était impensable. La corruption a fait le reste…

        Plus d’infos (attention c’est très long !)
        http://communities-dominate.blogs.com/brands/2014/07/the-told-you-so-blog-about-nokia-predictions-and-analysis.html

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        • Chlore // 16.10.2015 à 17h47

          Pas très glorieuse votre attaque ad hominem. Lisez mon commentaire plus bas sur linux pour voir a quel point votre commentaire est ridicule.

          N’importe quoi la remarque sur le changement d’OS des nokia. Ils etaient déjà a la rue quand ils sont passé sous windows phone.

          Apple a sortie le premier smartphone qui correspondaient le plus aux désirs des utilisateurs. Google suivi très rapidement en rachetant android pour le proposer gratuitement.
          Et Nokia n’a pas su faire de même et est devenue un vendeur de téléphone basique / moyen de gamme. C’est pas la qu’il y a le plus de marge.

          vous dites « Nokia avait une longueur d’avance sur les smartphones » . Vous pouvez citer un exemple concret ?Vous parlait de ces smartphone avec un clavier qui prends la moitié du terminal ?

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          • Vladimir K // 16.10.2015 à 19h14

            En l’occurence, c’est vous qui m’attaquez, et non l’inverse.

            Avez-vous lu l’article que j’ai posté en lien ? D’après votre réponse j’imagine que non.

            J’ai suivi l’affaire Nokia de très près, je connais exactement les chiffres, ce qui me permet de dire que Nokia avait effectivement une longueur d’avance sur la concurrence :

            Entre janvier 2009 et janvier 2011, Nokia gagnait 35.8 millions de nouveaux clients pour ses smartphones, là où sur la même période Apple en gagnait 22.4

            En laissant les choses telles quelles, Apple n’avait aucun moyen de rattraper Nokia, et il s’agit de faits établis.
            Vous regardez des commentaires, je regarde des chiffres concrets ; c’est pourquoi je n’insisterai pas sur la plateforme Qt, les services OVI et le système Meego ainsi que son porteur le N9 qui a fait l’unanimité auprès de la presse spécialisée.

            Restons-en donc aux chiffres :

            Fin 2010, trois ans après la sortie de l’iPhone, Nokia avait plus du double de parts de marché du smartphone* par rapport à Apple (33.7% vs 15.9%)
            *(et j’insiste bien sur les smartphones, les autres terminaux vendus par Nokia ne sont pas inclus dans ces chiffres)

            Fin 2010, Nokia vendait plus de Smartphones* qu’Apple et Samsung réunis (103.6M contre 45.5M et 24M respectivement).

            Vous pouvez toujours regarder les chiffres officiels publiés sur les sites de chaque compagnie si vous ne me croyez pas.

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            • Joseph // 17.10.2015 à 04h53

              Vladimir K votre vision des choses est parfaitement absurde, très naive… Je ne m’attarderait même pas sur votre affirmation sans fondement que Nokia produisez de meilleurs Smartphone qu’Apple/Google.

              Vous en conaissez beaucoup de capitalistes contents de jeter des profits assurés à la poubelle? Si Nokia avait un aventage technologique si prononcé, certain capitalistes aurait oeuvrés à son exploitation. Quelque soit leur origine: Americain, Europeen, Chinois ou martien. Certain capitalistes ont perdu des sommes considerables en raison du declassement de Nokia (y compris, en fin de compte, les actionnaires de Microsoft). Pensez-vous que ces gens etaient content de faire harakiri pour les beaux yeux de l’imperialisme Americain?

              Vos chiffres n’ont aucune interet, seule la tendence importantait à l’époque. La tendence était en faveur d’Apple et Google: passé de 0 smartphone vendu à un nombre très significatif. Nokia etait sur le point de se faire balayer point à la ligne. Vos fixation vous font prendre les vessies pour des lanternes.

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            • VladimirK // 17.10.2015 à 14h53

              @Joseph:
              Vous ne savez lire ni les chiffres, ni les tendances apparemment…

              La raison pour laquelle Microsoft a sabordé Nokia, c’est que cela leur a permis de racheter Nokia à coût minime, 5.4 milliards d’Euros, soit 10 fois moins que ce que la compagnie valait en 2010.

              Le capitalisme, c’est aussi ça : détruire pour récupérer à moindre coût.

              Quant à votre affirmation comme quoi des capitalistes auraient perdu des sommes folles… peut-être, mais pas les gros actionnaires de Nokia.

              Le principe était assez simple :
              – avant la publication des résultats trimestriels, Nokia faisait une annonce positive (genre on va tout écraser), l’action monte => faut revendre
              – les résultats sont publiés, et l’annonce est contredite, l’action plonge => faut racheter
              – nouvelle annonce avant la publication des résultats du trimestre suivant, l’action remonte => on revend
              … et ainsi de suite…

              C’était tellement gros qu’une enquête a été lancée par la bourse de New York, enquête brutalement stoppée sans explication.

              De plus, le déclassement de Nokia a permis d’augmenter les intérêts de la dette contractée par la compagnie. Tous bénéfices pour les créanciers.

              En clair, les américains se sont gavés sur le dos et sur le cadavre de Nokia.

              Alors vous pouvez toujours qualifier ma vision d’absurde, mais répondre que les chiffres ne veulent rien dire ne l’est pas moins et confirme que vous ne comprenez pas grand chose à la situation.

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            • Charlie Bermude // 17.10.2015 à 18h56

              Moi je dirais , que c’est pour çà qu’au final , Nokia a été rachetée par Microsoft , qui n’est pas de la Silicon , mais néolibérale , au sens où je l’entends , c’est à dire comment conserver le monopole quand méme
              , c’est pas pour lui rendre service . Ils ont d’abord fait élire un dirigeant corrompu , pour couler la boite et justifier , leur secours généreux .
              Coup classique .

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            • Joseph // 18.10.2015 à 01h22

              Vladimir K, jetez un oeil au graph au lien ci-dessous et observer les tendances des unités vendues pour Nokia / Apple / Samsung,

              http://www.eco-conscient.com/art-892-vente-de-smartphones-en-europe-2010-quels-sont-les-parts-de-marche-des-os-mobiles-android-apple-ios-blackberry.html

              Contestez vous ces chiffres? Pensez-vous que des petits diables capitalistes malfaisants ont forcés les mains de millions de consommateurs pour oeuvré au déclassement de Nokia?

              Concernant vos explications embrouillées sur la bourse, j’imagine que vous êtes entrain de nous expliquer le principe d’un délit d’initié? Vois pas vraiment le rapport avec le fait que Nokia était en perte de vitesse effective.

              Concernant votre affirmation que les gros actionnaires n’ont pas perdu grand chose: Si quelqu’un vend haut une contrepartie doit acheter haut (Zero sum game). Avez-vous fait une analyse de la structure capitalistique de Nokia pre et post acquisition et une analyse des flux vendeurs acheteur pour étayer vos dires? Votre affirmation est infondée et très certainement erronée. Tous les investisseurs institutionnels du monde ne chassent pas en meute et ont des stratégies d’investissement propres.

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      • Boubanka46 // 17.10.2015 à 00h44

        C’est surtout le rachat par microsoft de Nokia mobile qui a causé la perte de ce dernier. Microsoft s’est payé à l’époque l’encore numéro mondial des ventes de téléphones mobiles uniquement pour vendre son systeme d’exploitation. Echec prévisible quand on voyait que le marché, hors apple, évoluait vers les system d’explotation ouvert type linux/android.
        Encore un exemple pathétique de la nullité européenne face aux USA. Personne n’a, à ma connaissance, essayé d’empecher cette achat.
        Pourtant Nokia était un fleuron de l’industrie européenne qui tirait dans son sillage de nombreux autres industriels européens.
        Une autre stratégie, comme basculer en douceur de symbian vers android, avec éventuellement des aides européennes aurait surement permis au géant finlandais de passer ce cap difficile.
        L’europe a préféré la chienlit.

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      • Charlie Bermude // 17.10.2015 à 19h16

        On a eu le méme coup en France , en plus petit , avec des bretelles , le cas Bull , avec le plan Calcul de De Gaulle , ben c’est le lobbie des cartes , les Landes qui s’est imposé .
        Et DE GAULLE , n’y a vu que du feu , comme dirait Cohn Bendit , que je deteste , ce que j’aime pas c’est son coté Yvonne .
        Il a cru se jouer des partis , mais c’est son parti qui s’est joué de lui .
        Encore maintenant un stage Bull , obligatoire , çà vous coute la peau des fesses ; mais c’est payé par l’état , si vous étes bien en cour .
        Tout çà pour dire , en résumé que rien n’est gagné à l’ homme , ni sa peine …ni … comme a dit le poéte .

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  • Crapaud Rouge // 16.10.2015 à 06h32

    « Il faut aller plus loin et voir comment nous avons succombé à une intériorisation de l’idéologie libérale jusque dans nos infrastructures technologiques. » : ce n’est pas facile à voir pour ce qui est de la neutralité du Net, mais, dans le cas d’Uber, cette « intériorisation » est aussi évidente que désastreuse. Le résultat, c’est qu’Uber se permet de baisser ses tarifs sans crier gare, et les conducteurs n’y peuvent absolument rien alors qu’ils sont réputés être « indépendants » ! Rue89 raconte qu’ils ont manifesté : http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/13/syndicat-chez-uber-cest-americain-fait-loi-261639 L’avenir se dessine clairement : les dictatures ne seront plus politiques mais fonctionnelles.

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    • parick // 16.10.2015 à 21h55

      le cas Uber est intéressant
      la société a pour seul savoir-faire un logiciel, mais elle ne possède ni les outils ni le savoir-faire pour assurer le service qu’elle vend.
      Uber a prouvé qu’il était possible d’assurer un service en dehors du corporatisme classique , c’est donc une vraie avancée. Mais en retour il est assez facile de créer une appli /organisation concurrente , ce que devraient faire les chauffeurs Uber.

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      • dupontg // 17.10.2015 à 15h53

        sauf que uber vise de passer aux voitures sans chauffeur du style la google car…

          +0

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  • Kiwixar // 16.10.2015 à 06h59

    Il me semble que quelque chose de fondamental a disparu du capitalisme dévoyé actuel : l’ « abus de position dominante », ayant permis il y a très très longtemps à AT&T d’être coupé en morceaux. On a une société comme Google qui devrait, pour l’intérêt général, être coupé en 10. Pareil pour Microsoft, la vente liée devrait être interdite, point barre, les PC vendus sans OS. Pour l’intérêt général, obligation de la vente de matériel avec pilotes linux. Mettre son nez dans Skype, pourquoi ça ne marche pas bien ou facilement sous linux?

    Les sociétés zuniennes sont soumises au Patriot Act, elles doivent fournir toutes les infos (et backdoors) à la NSA : est-ce compatible avec la loi française (CNIL), cette transmission de données personnelles à un gouvernement étranger? On se retrouve avec des députés ou des politiciens qui n’ont pas compris l’utilisation que pouvait faire un gouvernement étranger (hostile) de la caméra frontale de leur téléphone ou de la webcam de leur ordinateur, combinée au micro. Plus besoin de les payer désormais, le chantage suffit. Vente Alstom, TAFTA, le dépouillement de la France parce qu’ils se sont fait chopper avec le pantalon baissé…

      +49

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    • kasper // 16.10.2015 à 08h10

      Au doigt mouillé, 80% des utilisateurs de PC n’ont qu’une treeeees vague idée de ce qu’est un OS. Pitié pour eux. Il faut vendre les ordinateurs avec OS, mais s’assurer que le client a le choix. Quand ils realiseront le rabais qu’ils peuvent obtenir, beaucoup de gens se mettront a Linux.

        +7

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      • Kiwixar // 16.10.2015 à 09h27

        80% des utilisateurs paieraient moins cher leur PC s’il était livré avec un linux très simple (style Mint). Pas besoin d’ajouter Microsoft Office payant, il y a LibreOffice préinstallé, Firefox, ainsi qu’une foultitude d’autres choses, pas besoin d’antivirus (payant). Le gestionnaire de logiciels permet de télécharger et d’installer facilement et rapidement ce qu’il manque.

        Si les législateurs faisaient leur boulot de défendre l’intérêt des citoyens au lieu de celui des lobbys, au niveau du coût mais aussi au niveau de la sécurité informatique (données personnelles), il pourrait (1) obliger les fournisseurs de matériel de fournir le pilote linux, et (2) obliger les fabricants de PC de proposer le choix pour chaque modèle. En quelques années tout le monde serait sur un linux simple. Ce serait aussi un gros avantage pour les entreprises, au niveau de la sécurité (les ordis portables Windows à l’hôtel) mais aussi des coûts.

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        • kèsse // 16.10.2015 à 10h25

          Oui, tout à fait d’accord. Mais Not’ Bon Mait’, msieu Hollande, achète des tablettes apple aux élèves de collèges: alors même qu’il est prouvé que l’impact de la débauche de moyen technologique dans l’éducation est nulle, voir négative. Alors, de là à prendre une loi désavantageant Microsoft … D’ailleurs, il y a eu une chute des ventes d’ordis portables entre avril et aout 2015: les portables étant vendus avec la version windows 8, qui est une bouse ou un virus, c’est selon … , alors qu’allait sortir dans la précipitation, windows 10.
          Mon Dieu ! Sinon, le mec de l’article à l’air sympa, voir rafraîchissant, voir enthousiasmant !

            +11

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        • groucho // 16.10.2015 à 13h19

          Vu la teneur de l’article de Morozov, je m’insurge contre la dénomination Linux.
          C’est Gnu/Linux la bonne appellation.
          Cf Richard Stallman, dont les critiques des logiciels « privateurs » sont tout-à-fait complémentaires de celle de Morozov…

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        • Vladimir K // 16.10.2015 à 15h02

          Je sais que les Linuxiens ne sont en général pas très fans d’Ubuntu, mais force est de constater que cet OS reste tout à fait utilisable par un utilisateur novice, en tout cas pas moins qu’un Android par exemple.

          De plus en plus de PME au Québec passent sous Ubuntu, car elles se rendent compte que la plupart des logiciels ont leur équivalent sous Linux (Gimp pour Photoshop, LibreOffice pour Office, etc.)

          Et cela sans compter le fait que de plus en plus d’outils sont web-based, ce qui veut dire que l’OS de l’utilisateur a d’autant moins d’importance.

            +5

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          • patrick // 17.10.2015 à 13h10

            j’ai passé la plupart des ordis de ma petite boite sous linux , et la gestion commerciale en opensource.
            ubuntu est très simple à installer , je n’ai pas le temps de me plonger dans la technique.
            il reste un poste sous windows à cause de logiciels qui n’existent que sous windows.

              +1

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      • Dominique // 16.10.2015 à 11h14

        « Mettre son nez dans Skype »

        Mais pas du tout ! Il est tellement plus simple de ne pas l’utiliser !

        Pour faire une vidéoconférence, il suffit d’utiliser des services web comme appear.in. Ce service, basé en inde (comme l’indique le TLD) repose sur un simple navigateur et n’implique l’installation d’aucun logiciel. On peut également utiliser le service Hello intégré à Firefox, mais là, il faut posséder bien entendu ce navigateur. Je ne parlerai évidemment pas des « Hangouts » de Gmail, tout le monde ayant lu l’article comprendra pourquoi.
        Ces solutions évitent l’installation d’un logiciel et donc la nécessité d’y mettre son nez.

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      • Lysbethe Lévy // 16.10.2015 à 12h19

        Un « linux » mais quelle différence avec l’ordi classique ? Etes vous sur que la NSA ne collectera pas des données personnelles de la même façon ? Bah vous savez je suis nulle à ce sujet et j’aimerais bien savoir si c’est possible de ne pas être surveillée en tant que citoyen libre tel qu’on le pense à notre époque épique.Merci à vous……

          +3

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        • TuYolPol // 16.10.2015 à 13h08

          Plus Linux sera utilisé, plus il sera dévoyé (ou plutôt pollué par l’extérieur). Mais seul le principe de l’open source jalousement préservé pourra essayer d’équilibrer ou au moins contrarier les intrusions clandestines des divers agents. Seul un nombre très grand de fourmis curieuses et informées gardera un espoir de contrôle sur notre vie numérique. Mais ce sera dur, et à titre personnel se protéger vraiment efficacement est un boulot à plein temps.

            +3

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        • Chlore // 16.10.2015 à 13h15

          Une distribution linux permet d’avoir accès au code source, et donc de vérifier son fonctionnement en détail pour ceux qui savent lire le langage de programmation utilisé dans ce code source. On peut même compiler ce code source soi-même pour avoir un binaire sûr. La compilation permet de « fabriquer » le logiciel à partir du code source. En gros en transforme le code source (compréhensible par un humain) en code binaire (le PC ne comprends que ça).
          Pour une utilisation classique d’un PC ( office, surf web, email …) Linux convient parfaitement. C’est pour l’utilisation de logiciel plus spécifique que ça peut se compliquer car il n’y a pas forcement d’équivalent sous linux.

          A propos de l’utilisation de logiciel libre, voici un très bonne initiative de la part de Framasoft (association qui défend les logiciels libre ):
          https://degooglisons-internet.org/
          C’est un ensemble de services identiques à ceux de google mais basé sur des Logiciels libres.
          Je met aussi un lien vers l’annuaire de logiciel libres proposé par framasoft : http://framasoft.net/rubrique2.html

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          • groucho // 16.10.2015 à 16h51

            On peut ajouter que c’est du travail collaboratif et qu’il faudrait soudoyer beaucoup de monde pour faire entrer des « cochonneries ». Sans compter les incontournables fouineurs qui auraient tôt fait de les repérer à la moindre suspicion.
            Cela dit, il ne faut pas faire dans l’irénisme. C’est juste beaucoup plus difficile de noyauter gnu/linux que pour une entreprise qui range son code source dans un coffre-fort…

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            • Vladimir K // 16.10.2015 à 19h18

              Je serais moins catégorique que vous sur le fait que le travail collaboratif limite les « cochoneries » ; un très bon exemple d’outil collaboratif qui pêche par sa fiabilité : Wikipedia.

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              Alerter
            • groucho // 17.10.2015 à 01h00

              @Vladimir K
              Je ne pense pas qu’on puisse réellement parler de travail collaboratif à propos de wikipédia. Wikipédia, en fin de compte, n’est qu’un support commun sur lequel n’importe qui peut écrire à peu près n’importe quoi. Et ensuite n’importe qui peut modifier ça…

              Bien sûr, vous pourrez aussi fabriquer un paquet deb par exemple (pour Debian ou dérivées) et le mettre en ligne. Mais pour le faire entrer dans les dépôts officiels de Debian (ce qui serait l’équivalent de wp), c’est une autre paire de manches et votre paquet sera testé, entre autres du point de vue de la sécurité. Donc le risque est quand même minime… quand on n’installe que des logiciels issus des dépôts. Et il y a de quoi faire avec les milliers de logiciels ainsi disponibles…

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              Alerter
  • Joanna // 16.10.2015 à 08h04

    La Silicon Valley fait aussi parfois des dégâts dans les implants qui vont s’épancher dans les tissus avoisinants.

    Aie aie aie mammaire …

      +6

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  • Louise // 16.10.2015 à 08h31

    « En Europe, on a tendance à faire une critique psychologique, philosophique (comme on peut le voir en France chez des gens comme Simondon ouStiegler »

    C’est un constat totalement infondé en ce qui conserne Stiegler.

      +2

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  • Joséphine // 16.10.2015 à 08h47

    Ce qui doit attirer notre attention c’est que la techno logie est de fait, en soi, autre chose qu’un simple outil. Selon ce qui préside à leur création, mais également à leur utilisation, les technologies du numérique nous fabriquent, fabriquent notre rapport au monde. Effectivement, la question est de proposer un contre modele. Mais pour cela, il faut bien comprendre comment ces technologies fonctionnent, à la fois techniquement mais également comme discours, langage et d’en voir les effets anthropologiques, psychologiques… C’est le travail d’un Bernard Stiegler. ex: la correction automatique qui nous « prolétarise », c’est à dire qui provoque une perte de savoir+ une dépendance à la béquille orthographique; la question de l’horizontalité, la mise en réseau, la suppression de la médiation; la question de la googlelisation du monde: nous n’avons accès aux informations que par le prisme/tri des moteurs de recherche; la question de l’amitié avec Facebook…En version extrêmement noire, et désespérante, une série anglaise: black mirorr.

      +10

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    • luc // 16.10.2015 à 12h28

      « la correction automatique qui nous “prolétarise”, c’est à dire qui provoque une perte de savoir+ une dépendance à la béquille orthographique »

      c’est abuser de dire ça je trouve! en gros ça signifie que quelqu’un qui ne fait pas de fautes d’orthographe est très cultivé… l’important est le fond, pas la forme, si ce qui est écrit est intéressant, il le reste même avec des fautes

      c’est typique de l’éducation qui ennuie profondément les écoliers n’est-ce pas? les examens sanctionnées de notes sans pitié : les dictées : vas-y bouffe! les rois de france par coeur : vas-y bouffe! toutes les capitales du monde par coeur : vas-y bouffe! mais il manque énormément de choses dans cette éducation!

        +1

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      • Joséphine // 16.10.2015 à 13h58

        C’est possiblement une perte de savoir, oui. Ca n’a rien à voir avec la culture. C’est ce que vous y voyez, pas ce que j’écris. L’orthographe est un savoir, qu’on a acquis ou non (je dois personnellement redoubler de vigilance et d’efforts car l’orthographe n’a jamais été un évidence pour moi). Par contre, et je sais que cela peut être violent à vivre, l’apprentissage doit avoir une base de répétition et de par coeur, ce qui ne veut pas dire que cela doit s’arrêter là bien entendu.

        http://internetactu.blog.lemonde.fr/2015/10/09/comment-apprenons-nous-le-paradoxe-de-la-creativite/

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        • luc // 16.10.2015 à 16h17

          ce ne sont pas les « savoirs » tels que l’orthographe, l’histoire géo ou les maths qui sont spécialement une source d’épanouissement pour les jeunes, pourtant on les matraque avec…
          la répétition je suis pour, bien sûr, mais après avoir soigneusement choisi ce qu’on répète…

          quoiqu’il en soit, les correcteurs d’orthographe, c’est vraiment pas un problème important je pense

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          • Vladimir K // 16.10.2015 à 19h20

            Et qu’est ce qui est source d’épanouissement pour les jeunes ?
            Wii Sport ?
            Secret Story ?
            « Je suis Charlie » ?

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      • Emmanuel // 16.10.2015 à 21h42

        La bonne application des règles de français (ou d’une autre langue naturelle) n’est pas qu’une question de savoir  » par coeur « . Il faut aussi comprendre ce qui est dit ou écrit, en comprendre le sens. Ces dernières années des tests de français passés par des lycéens et des étudiants entrant dans l’enseignement supérieur montrent que les jeunes comprennent de moins en moins l’écrit : non seulement le taux d’erreur augmente mais le taux de non-réponse augmente aussi. C’est exactement le contraire du  » par coeur « , etc. : c’est l’incompréhension et l’incapacité à s’exprimer. En l’espèce, je pense que la culture littéraire ne saurait nuire car elle développe l’intelligence.
        Par ailleurs, malgré les apparences lors d’un apprentissage si l’esprit fait un  » certain effort  » pour se remémorer quelque chose (une information, un geste technique, etc.) il renforce davantage sa mémoire que s’il se l’était rappelé facilement (par exemple après avoir répété une multitude de fois la chose puis procédé tout de suite à une interrogation). L’empreinte mnésique n’en sera que plus durable ainsi. Au contraire, trop de facilité dans l’apprentissage nuit malgré l’impression de facilité ressentie sur le coup, c’est-à-dire pendant cet apprentissage : la rétention mnésique après quelques jours est moindre.
        Recourir à la correction automatique instantanée par logiciel est une facilité qui nuit à la mémorisation de l’orthographe correcte. Michel Serres l’a dit aussi il n’y a pas très longtemps.

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  • Tatare // 16.10.2015 à 08h57

    Une nouvelle frontière du libéralisme ?

    Il y a là mon avis un quiproquo dans le titre, dû à un problème de traduction : une frontière veut dire une limite, alors que c’est l’inverse que l’interview démontre.

    Ce serait plutôt :  » un cheval de Troie du libéralisme  » non ?

      +4

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    • alfred // 16.10.2015 à 09h09

      C’est une référence à la ruée vers l’ouest et les « territoires de la frontière » (c’est à dire derrière, « vierges » de tout et notamment de civilisation alternatives). Cette référence à un « contre-sens » historique n’est pas un contresens en soi, bien au contraire. Il utilise une référence bien américaine pour une attaque en règle. C’est une bonne analogie d’ailleurs à mon sens car elle est riche. Par exemple on peut penser en arrière plan de la notion de « destinée manifeste » développée à cette époque et qui est tout fait identifiable avec les lubies liées au progrès et au transhumanisme « inéluctables » charriés par les caids de la silicon valley…

        +7

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      • Jean Sérien // 16.10.2015 à 12h34

        Oui, tout à fait: « frontier » en anglais, c’est le front pionnier (terres « vierges » du Far West à coloniser ou, plus pudiquement, exploiter).

          +1

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  • luc // 16.10.2015 à 09h15

    « Mais si je suis pessimiste quant à l’avenir de l’Europe, c’est moins à cause de son impensée technologique que de l’absence flagrante d’esprit de rébellion qui l’anime aujourd’hui. »

    tout est dit, par chez nous, pas besoin de mettre la charrue avant les boeufs, les populations ont d’abord besoin d’ouvrir les yeux… on reste globalement un continent de moutons…

      +15

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    • Kiwixar // 16.10.2015 à 09h36

      J’ai l’impression qu’il y a plus de rébellion en Europe qu’aux Etats-Unis, qui est sur la même très mauvaise pente, avec leurs 50 millions de personnes aux food stamps, leurs 95 millions de personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas, leurs flics qui butent les gens, leur budget « défense » pharaonique. En France récemment on a eu les Bonnets Rouges, des chemises arrachées, et j’ai plutôt l’impression que Mollande a peur de la population du pays qui a inventé la guillotine et de sa capacité d’aller dans la rue d’un coup (exemple en janvier).

        +23

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      • luc // 16.10.2015 à 10h45

        évidemment que l’europe est plus rebelle que les usa, ça coule de source…. mais on reste aux ras des paquerettes, ne te fait pas d’illusion sur les français, ils restent largement indoctrinés, ne t’en déplaise

        morozov dit « Car certains à gauche – notamment dans la gauche radicale – ont pu croire que la Silicon Valley était une alliée dans le mesure où ils avaient un ennemi commun en la personne des médias de masse. »

        il faut commencer par le commencement, pour « désendoctriner » la population, google est notre ami,

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        • Dominique // 16.10.2015 à 11h21

          « évidemment que l’europe est plus rebelle que les usa, ça coule de source »

          Ben, désolé, pas pour moi. Je ne vois aucune vraie rébellion en Europe, malgré les politiques d’austérité, les trahisons de L’UE et de nos gouvernants, le TAFTA, les mensonges politiques repris tels quels dans les médias, etc.

            +10

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          • luc // 16.10.2015 à 12h00

            Dominique, tu penses donc qu’il y a plus de rebellion aux etats unis? je t’en prie, argumente…

            selon moi, en europe on est au ras des paquerettes, mais aux états unis c’est pire

              +1

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        • Vladimir K // 16.10.2015 à 19h22

          Je suis globalement d’accord avec vous sur ce coup là, sauf pour « Google est notre ami » (mais c’était peut être de l’ironie de votre part)

            +0

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  • Astatruc // 16.10.2015 à 09h26

    « ont pu croire que la Silicon Valley était une alliée dans le mesure où ils avaient un ennemi commun en la personne des médias de masse.  »

    N’y a t-il pas un contresens ou une contre-vérité?
    Les médias de masse sont l’ennemi des peuples mais je ne suis pas persuadé qu’ils soient l’ennemi de la Silicone vallée.J’ai plutôt l’impression que les médias de masse sont les complices, les partenaires de la SV;
    Du coup, le reste du discours perd de son authenticité.

      +3

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  • BEYER Michel // 16.10.2015 à 10h23

    Tout est compliqué…..tout se complique. Je ne raisonnerais pas en technicien de l’internet. Je n’y connais rien. Je ne suis qu’un simple utilisateur, comme vraisemblablement beaucoup de personnes. Je suis trop vieux pour pouvoir comprendre. Mais là n’est pas le problème.
    C’est clair, ce que j’appelle les grands corps constitués, syndicats, partis politiques etc…, ne sont plus en mesure de mobiliser les masses pour lutter contre les méfaits du libéralisme (néo ou ancien, peu importe). Et pourtant, à la base la combativité existe. Voir le délégué CGT de chez STYX à St-Nazaire apostropher le Président de la République m’a réchauffé le coeur. Xavier Mathieu mettant au pilori, sur Canal+, les médias qui ne veulent voir la violence que d’un côté, m’a fait un bien énorme.
    Et voila que Morozov me remet à niveau. Malgré mon âge, je suis un grand naïf. Je voyais dans « Internet », un espace de liberté, de contestation, de mobilisation, sans exagérer les possibilités de cet outil. Ce site, « les-crises.fr » est un exemple de ce que je tente d’expliquer. Nul ne peut nier l’impact d’Internet dans le résultat du référendum de 2005.
    Morozov me dit: « ne va trop loin, nous sommes bouffés de tous les côtés ». Le néolibéralisme tient tous les bouts de la ficelle.
    Qu’est-ce qu’il nous reste comme solution? La Révolution!!! oui, oui tout de suite. Ah bon…mais comment puisque nous ne tenons plus rien?
    Vous me trouverez pessimiste, vous aurez raison. Robespierre, s’il te plaît, reviens pousser ta gueulante!!!

      +13

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    • Dominique // 16.10.2015 à 11h27

      « les grands corps constitués, syndicats, partis politiques etc…, ne sont plus en mesure de mobiliser les masses pour lutter contre les méfaits du libéralisme »

      Bien sûr, ils se sont toujours trompé de cibles. Au lieu de s’attaquer au capitalisme et aux banques, ils ont toujours et continuent de s’attaquer aux entreprises. Or les entrepreneurs ne désirent que créer, soit des produits, soit des services et sont indispensables à l’économe et au progrès. Ils ont trop longtemps appuyé les caricatures de communisme installées en URSS ou en Chine. Étant néfastes, ils ne pouvaient que péricliter.

        +2

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      • tachyon // 16.10.2015 à 12h15

        « …Or les entrepreneurs ne désirent que créer, soit des produits, soit des services et sont indispensables à l’économe et au progrès…. »
        C’est ce qui est écrit dans les manuels, une sorte d’idéal utopique …
        Les entreprises (i.e leurs dirigeants puisque, bon, les vrais producteurs n’ont pas la parole. Démocratie dans l’entreprise=0) ne cherchent que l’argent. Exemple Air-France ou encore la moindre startup dont le créateur vise à se revendre à un (plus) gros à un (très) gros prix.

          +8

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        • parick // 16.10.2015 à 22h11

          Air France est le contre exemple même de se que vous dites:
          Air France n’est pas vraiment une entreprise privée , on l’a encore vu dernièrement. L’actionnaire principal est l’état français , l’entreprise est dirigée par des gens issus des mêmes écoles que nos chers gouvernants , on est dans un système totalement anti-libéral qui a bien évidemment fait faillite.
          Pour ma part , je suis patron de petite boite , j’aiinvesti du temps et du fric ( gagné précédemment comme salarié ) et j’espère bien en tirer un bon profit , même si ce n’est qu’une de mes motivations.

            +1

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    • RD // 16.10.2015 à 13h06

      La révolution n ‘est possible qu’en cas de crise majeure du capitalisme, que les nouveaux nés d’aujourd’hui verront peut-être, en attendant à part informer rien à faire et toutes actions concrètes : politique, syndicat, médias alternatifs, manifestations n’aboutiront à rien : en domination réelle terminale, le capitalisme n’a aucun ennemi à part lui-même.
      En effet il capitaliste est instable par nature et possède donc une durée de vile limitée comme le système esclavagiste ou monarchique, mais là de nombreux livres traitent de ces questions.
      La question est de savoir ce qu’il y aura après !

        +3

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  • Pipiou83 // 16.10.2015 à 11h03

    On y est en plein !!

    « L’économie du partage » directement liée au développement d’internet = en réalité la marchandisation de tous nos rapports sociaux !!

    Et ce n’est pas fini !! Bienvenue aux « smartcities » qui nous promettent des lendemains qui chantent !!
    Un article sur Batiactu
    http://www.batiactu.com/edito/ville-fantome-high-tech-a-1-milliard-dollars-42420.php?utm_source=news_actu&utm_medium=edito

    Ici un article très court sur les « smartcities » dans l’Union Européenne
    http://www.journaldunet.com/economie/magazine/smart-cities-en-europe.shtml
    Vous noterez les termes employés dans la définition des critères (gouvernance, flexibilité, cosmopolitisme …) … Critères définis par qui d’ailleurs ??????

    Je plains les générations futures si nous ne mettons pas un terme à cette idéologie de psychopathes !!

      +13

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  • Alter // 16.10.2015 à 11h43

    Oui, jusqu’à épuisement des ressources. Le dernier palmier géant de l’Ile de Pâques devait valoir une fortune et le puissant chef qui a demandé de l’abattre savait ce qu’il faisait.
    Le capitalisme a ancré en lui la destruction des mondes et des civilisations. Faire de l’argent jusqu’au bout, et faire chuter les humains, grâce à quelques humains.
    Après tout, les humains sont des bêtes, il suffit de voir comment les bêtes sont traités dans les abattoirs modernisés pour sentir ce qui nous attends.
    Entre « La route » et « Soleil vert ». Pousser l’Humanité à se perdre, pour un système qui finalement ne correspond en rien aux rapports sociaux d’entraide, de partage, et de convivialité.
    Observez ce qui se passe lors d’un crise climatique brusque: entraide immédiate des gens sur place. Alors que Hollywood nous vends la panique et les réflexes individualistes.
    Hollywood nous vends des morts vivants, qui n’est que la représentation de l’autre, l’étranger, l’humain que l’on ne connait pas encore, le réfugier perdu qui cherche de l’aide.
    Les comportements individuels comme seul finalité. Pour le pire.

      +14

    Alerter
  • gryzor // 16.10.2015 à 11h44

    La résistance est aussi entre les mains de chacun.
    En refusant d’utiliser des services comme Google, gmail, et autres…
    En modifiant les configurations par défaut de nos navigateurs qui envoient beaucoup trop de données personnelles et de traçabilité, par défaut.
    Et aussi en regardant du coté de l’open source, pour les utilisateurs les plus techniques ou ayant du temps et de la curiosité.

    Je déplore que les-crises.fr s’appuie sur google pour publier son flux RSS… (c’est peut être wordpress qui le fait par défaut, je ne sais pas)

    Il ne manque pas de littérature technique sur le sujet, et chacun peut se protéger.

    Excellentes best practises ici :
    https://www.privacytools.io/

      +6

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  • Lysbethe Lévy // 16.10.2015 à 12h40

    « Pourquoi reprendre rue89 ici? Pour faire du remplissage? Il n’y a plus assez de sujets à traiter? Faut-il vraiment 3 articles par jour? »

    Je pense qu’olivier n’est pas « raciste » et quand il juge qu’un article sur un sujet ou une personne donnée est importante (ça arrive des fois sur Rue 89 !) et bien il le relaie et lui donne son importance.

    Je ne connais pas Olivier personnellement et vraiment mais il me semble bien qu’il ne fasse pas de censure a propos des médias MS : tout dépends de ce qu’écrit ce média et si c’est utile, juste ou excellent « pour une fois », il lui semble normal de le reporter sur le site.

    Après tout il faut croiser les informations et varier ces sources pour être au plus juste de la neutralité et la vérité non ?

    A propos de sécurité informatique et du droit j’ai trouvé cet article qui en parle, ce site est celui d’un juriste qui étudie notre monde et ces nombreuses vicissitudes sous les angles de la loi et du droit :

    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2015/10/16/faillite-de-nos-institutions-heureusement-un-etudiant-sauve-922952.html

    « Le transfert massif de données individuelles informatiques depuis les pays européens vers les États-Unis (Amérique du Nord, Territoire indien occupé) respecte-t-il le droit alors qu’il n’existe aux États-Unis aucune garantie effective pour la protection de l’intimité de la vie privée ? La réponse est non et c’est la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) qui nous l’explique dans un arrêt du 6 octobre 2015 (C-362/14).

    C’est une question essentielle pour nous tous utilisateurs des grands opérateurs d’Internet. Il s’agit de savoir dans quelles conditions nosb données individuelles filaient au US, chacun sachant que la gratuité du net est compensée par l’exploitations de ce trésor que sont les données personnelles des utilisateurs, spécialement pour ceux avec bon pouvoir d’achat, comme les Européens. Si tu ne payes pas le produit, c’est que c’est toi le produit. » »

    Ou aussi comment les nobles institutions de la « démocratie américaine » peuvent dévoyer leurs nobles idéaux : Liberté, Habéas Corpus et tout ce qui va avec …Cela aura des conséquences chez nous étant donné que nous sommes des alliés.

      +6

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    • stef1304 // 16.10.2015 à 14h24

      il aura fallut 15 ans entre la décision de la commission européenne et la réponse de la cour de justice… entre les 2, « business as usual ».
      Et maintenant, comment revenir en arrière ?!?

        +1

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  • RD // 16.10.2015 à 12h57

    Effectivement, cet article bien que pertinent n’est qu’une déclinaison de ce qui a été énoncé il y a un siècle et demi : rien de neuf sous le soleil !

      +2

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  • stef1304 // 16.10.2015 à 14h45

    Silicon Valley et ses innovations technologies successives sont un facteur de démultiplication… et de de diffusion virale sans précédent d’outils et de nouveaux comportements.

    C’es a peu près sans limites. Et toutes les forces économiques et sociales se sont engouffrés dedans… à l’image de la ruée vers l’or ou la ruée vers le pétrole, avec son cortège de destruction et de pillages.

    Il a fallut 3 générations pour trouver une forme technique et esthétique stable au cinématographe. De combien de temps disposons nous réellement pour ingérer/digérer pareille révolution?

    Bref, on nous vend un corne d’abondance. Mais en fait c’est désormais une terrible boite de pandore qui est ouverte sur terre. En effet, ces technologies irrigent tous les domaines, démultiplient toutes les capacités.

    Quelques exemples:

    – L’apport des technologies informatiques à la finance est l’exemple révélateur. Désormais, c’est la terre entière qui est pourvoyeurs d’informaticiens et de mathématiciens pour cette machine infernale, au point d’amplifier l’empire américain (et de le menacer de destruction dans le même temps, qui sera probablement l’empire le plus grand et à la durée de vie la plus ephémère de l’histoire de l’humanité, si l’on exclu les saga individuelles du passé comme Genghis Khan, Charlemagne, etc)

    – Un autre est toutes les pornographies, en accès libre. C’est un bouillonnement d’image et de comportements représenté qui fait exploser tous les cadres de références antérieurs, du permis/pas permis, possible/pas possible, etc. C’est l’humanité toute entière qui du jour au lendemain, se retrouve projeté dans un gigantesque lupanar virtuel. Pas certain que les sociétés et les cultures aient été préparé à cela…

    – Le 3e est la multiplication de tous les échanges et des informations, en particulier au travail. Ce qui est une rupture sans précédent dans les rythmes de travail, à la fois par son amplitude et sa vitesse. La qualité de vie s’en ressent violemment.

    Etc…

    Je ne parlerai pas de finance, de capitalisme, etc… Mais une chose est sûre, cela a provoqué une redistribution des cartes en faveur de tous ceux qui étaient les mieux placés ou les plus à même d’en profiter. Et une libéralisation sans limite de la finance et du capital.

    Et le supplément d’âme auquel invitait un Bergson par exemple, il y déjà a siècle… est passé dans le conduit des chiottes.

    Ps – Selon Jean Luc Godard, le cinématographe est une technologie qui n’a pas réussit à advenir, cad à exprimer son plein potentiel spirituel, artistique et intellectuel. Voir ses essais cinématographiques sur l’histoire du Cinéma.

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  • Guillaume Besset // 16.10.2015 à 16h06

    « Si la vie privée est un obstacle à la croissance, il faut la faire sauter ! »

    => Etre contre les innovations et la vie privée me semble assez peu constructif !
    (j’y tiens à ma vie privée !)

    Les USs ont bcp de défauts (le pays parfait n’existe pas), mais ce qui a fait leur force est entre autre leurs libertés (même si elles sont encore pour moi insuffisantes)

    La limite à la liberté est la liberté de chaque autre individu (choix individuel d’utiliser google par ex)
    Les forces sociales en jeu sont la conséquence.

    Le libre don fait aussi parti des libertés (je donne au WWF, Amnesty International, etc..)

    Dans le cas de gmail ou facebook, je suis 100% d’accord pour que mes données personnelles soient utilisées
    (tant qu’il n’y a pas de gouvernement entravant mes libertés)
    Si je n’étais pas d’accord, j’aurais bien sûr choisi une autre solution (libre arbitre)

    Dans la Silicon Valley, il y a encore beaucoup de travail, d’intelligences et de richesses (investisseurs investissant dans des projets intéressants). Moi je trouve cela positif.

    Question libéralisme, il suffit de prendre l’exemple de la NZélande, elle a une économie libérale, et c’est le pays le moins corrompu du monde (1re place)

    De plus, la baisse de la pauvreté dans le monde est plutôt dûe au capitalisme qui permet de créer des richesses (et lutter aussi via les échanges pour la Paix). La fraternité peut être libre aussi je pense.

    Entre l interdiction et l’obligation, il y a une 3me voie, la liberté de choix! (en considérant la liberté individuelle comme responsabilisante)

    => Liberté, équité et libre fraternité !

    PS : Question : Monsieur Morozov n’est il financé que par ses livres ?
    (je suis bénévole)

      +0

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  • luc // 16.10.2015 à 16h36

    le plan semblait parfait : le passage à la connectivité de masse devait continuer et terminer de « harmoniser » l’ensemble des cultures des populations du globe

    cela sur le modèle voulu par les dominants = le modèle américain bien sur, puisque largement admiré par les jeunesses de tous les pays du monde, internet étant idéalement le prolongement d’holywood

    l’humanité ayant été suffisamment remodelée depuis le siècle des lumières = athéisme, matérialisme et capitalisme, industrialisation et urbanisation perpétuelle, déconnexion avec la nature etc etc…

    le partage d’opinions sur internet pourrait ainsi parvenir à progressivement écraser et détruire les idées qui s’opposent à ce modèle qui s’est progressivement installé dans une bonne moitié de l’humanité

    malheureusement, ou plutôt heureusement, ce modèle s’effrite actuellement, et internet y est pour beaucoup

      +1

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  • theuric // 16.10.2015 à 16h38

    Je me moque complètement d’être observé puisque je ne peut pas être compris en sortant totalement des discours et contres-discours partagés.
    C’est ce type qui voulait me vendre, par téléphone, des produits surgelé et qui suivait un cursus d’économie quelconque et à qui, entre autre, j’avais dit que la P.I.B. est en soit absurde, lui proposant d’y réfléchir par lui-même.
    Il m’avait promis de me rappeler le Mardi suivant, j’attends encore, depuis des mois.
    Penser autrement n’est pas bien compliqué, il suffit juste de se dire que discours et contre-discours ne sont que les deux faces de la même médaille, puis de considérer que la réalité se trouve hors de ce champ idéologique.
    Je peux être sujet à censure, certes, dès que j’explore les grandes fragilités de l’économie-monde, dès lors je fais ce que l’on doit faire au-devant de toutes censures: je contourne!
    En fait, les réels dangers que représente l’ensemble des technologies informatiques sont de deux ordres:
    1) Psychologique lorsque son adepte ne peut plus s’en passer, comme il en est de la télévision;
    2) Psychosociologique quand, collectivement, tels ou tels groupes ou sociétés pensent que les-dites technologies sont plus qu’elles ne le sont réellement.
    L’informatique n’est qu’un outil, tout juste un marteau amélioré, bon, allez, disons un boulier.
    Ce qui fait cet outil ne sont que des hommes, vivant en société, dès lors l’informatique n’est que la résultante de principes sociaux, pour certains non encore compris, ce sont eux qu’il faut comprendre.
    Ainsi, notre espèce se retrouve au centre d’une crise majeur due à une mutation de première importance, rapidement, elle est en passe de partir et découvrir l’espace hors de la Terre et du système solaire et de comprendre comment fonctionne son cerveau et son esprit.
    Comme vous le voyez, nous ne sortons pas d’une dualité qui, sûrement, est l’un des principes de l’humanité, du vivant, voire de l’univers dans son entier.
    Mais je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre…

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  • anne jordan // 16.10.2015 à 16h56

    A rapprocher des réflexions de bien des auteurs , essayistes et philosophes de par le monde . Cette vision critique des technologies rejoint celle de Boualem Sansal , auteur algérien inclassable ( de par son écriture , métaphorique , foutraque et politiquement très incorrecte)
    récemment il a déclaré ( sur Itélé !!! )
     » la technologie servira un régime totalitaire , qu’il soit religieux ou militaire  » .
    ( il sait de quoi il parle en matière de totalitarisme , ayant vécu les années de terreur en Algérie , entre FIS et armée du « Dictateur « )
    pour ceux que ça intéresse :
    http://www.itele.fr/chroniques/invite-galzi-jusqua-minuit/boualem-sansal-la-technologie-servira-un-regime-totalitaire-quil-soit-religieux-ou-politique-139903
    ( ce n’est pas une très bonne interview , on sent Galzi tendu et l’invité , bien que relax , n’est pas percutant du tout )
    cependant , sachez que « 2084 « , son dernier livre , vient de sortir .

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  • Michel Donceel // 16.10.2015 à 17h29

    Doublement étonnant…
    D’abord le personnage en lui-même semble sortir tout droit d’un moule-à-clones du Système, ce qui ne l’empêche pas de faire une critique du Système bien plus radicale que celle de certains soi-disant contestataires fringués à la mode 68…
    Et, ensuite, que cette intervioue soit publiée dans Rue89, média bien connu justement des post-soixante-huitards bien intégrés…
    Donc, c’est bien de l’intérieur du Système que viendra le processus d’auto-destruction.

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  • Charlie Bermude // 16.10.2015 à 17h35

    y en a une autre de nouvelle frontiére : la panique
    http://www.zerohedge.com/news/2015-10-1 … een-higher

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    • Maria // 16.10.2015 à 20h22

      Avec zerohedge c’est la panique ou la fin du monde tous les jours . Et jusqu’à maintenant leurs montagnes ont eu bien du mal à accoucher d’une souris . A se demander pour qui ils dansent …….

        +3

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      • Charlie Bermude // 16.10.2015 à 20h59

        Y a le bitcoin aussi qui s’envole , plus 5% encore aujouf’hui et le journée n’est pas terminée .
        Le Silver . Et les tx longs çà craint , trés mauvais signal méme si rien n’est confirmé .
        En outre , je crois que si Obama est trés mou , en ce moment , et que la fed ne reléve pas ses tx , c’est qu’il y a une grosse appréhension . Et je parle pas d’Armstrong qui est devenu richissime à force d’étre exact . Son tord est de ne pas déceler le fait spectaculaire , c’est quelques temps plus tard qu’on réalise qu’il avait été bon .

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  • couci couça // 16.10.2015 à 17h42

    Bonsoir,
    Je viens de lire cet article et je vous le liasse en lien pour le cas où il serait possible d’en faire quelque chose :
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-5-novembre-2015-debut-de-la-fin-172975
    cc.

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  • Charlie Bermude // 16.10.2015 à 17h49

    With VIX collapsing 10 days straight (for the first time since October 2010), one might be forgiven for thinking « everything is awesome. » However, as always, the real news is in the nuance that the mainstream often misses. As VIX has plunged (complacency about ‘normal’ risk), Skew (which measures extreme tail risk) has exploded to its highest ever…
    Image
    Skew measures the perceived tail risk of the market via the pricing of out-of-the-money options

    Generally, a rise in skew indicates that ‘crash protection’ is in demand among institutional investors (institutional/professional investors are the biggest traders in SPX options).

    Désolé ni le lien , ni le graphique , ne passe . Je ne sais pourquoi .

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  • Charlie Bermude // 16.10.2015 à 18h06

    A propos de Morozov , ( encore un Biélorusse ) , son assimilation Silicon Valley et Internet est érronée déjà . Les firmes qu’il cite sont toutes des fleurons du libéralisme , mais confondre néo libéralisme ( IBm, Google ) et libéralisme c’est aussi une erreur majeure . Mais du Point de vue de Syrius Biélorusse c’est tout dans le méme sac . Je note quand méme un éclair de lucidité avec Linux , peut étre parce que çà ne vient pas de la Silicon . C’est comme Nokia un miracle Finlandais .
    Une chose m’apparait sure le miracle de la naissance d’Internet , en Biélorussie , je ne le vois vraiment pas .
    Sur Marx , l’open source , etc , c’est déjà conceptuellement chez Marx . C’est typîquement ce qu’il aurait appelé un nouveau rapport social , et on aurait eu probablement un 7 e chapitre là , du capital , avec le developpement de l’inversion du rapport capital/travail . Aucune chance de trouver çà chez les Marxistes , du fait que c’est pas dans le Capital .

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    • Wilmotte Karim // 16.10.2015 à 20h58

       » avec le developpement de l’inversion du rapport capital/travail »
      Vous pouvez développer?

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      • Charlie Bermude // 17.10.2015 à 23h59

        y aurait beaucoup à developper çà ferait plus d’un chapitre . Suffit de remarquer déjà que ce sont des ‘travailleurs’ ,qui crée les entreptises , sans capital , Apple , Facebook , Google et autres , et qui font venir le capital à eux . De plus , en Bourse , tout celà n’est pas éstimé à sa valeur ‘à la casse’ , comme traditionnellement , mais selon ce que l’on peut en esperer .
        A tel point qu’à un moment , aux States , on a voulu estimer , question comptable et fiscale , les valeurs des entreprises , à leur ‘avenir’ , selon le marché , ce qui eut ruiné la plupart des traditionnelles , et qui a contribué à la crise de 2008 . On est revenu vite fait sur cette aberration . Le pdg de la Soc générale de l’époque pour les banques en Europe , chargé d’appliquer s’est efforcé de n’en rien faire .
        En outre , pour ce qui est , des Ntics , elles ne seraient rien y compris Mictosoft , sans une multitude , de ‘bénévoles’ qui oeuvrent à peaufiner , le projet , quant à ce n’est pas à le créer lui méme . Windows 95 est le pire logiciel qui a existé , truffé de chausses trappes mais le plus gros succés informatique , pourquoi ? parce que tous le monde attendait celà
        et s’est mis au travail pour combler les lacunes , malgré l’annonce ‘prématurée de Bill Gates . Les essais coutent une fortune , impossible à assumer pour le capital .
        Faute de volontaires pour la boite à idées , on a Monsanto , qui détruit la nature .
        Le rapport s’est inversé ce n’est plus du capital que vient le savoir , du reste çà ne la jamais été , mais auparavant celui ci arrivait à se le procurer , se l’approprier , plus maintenant . Le rapport s’est inversé et pas seulement en informatique , j’ai cité Monsanto en Biologie , c’est général .

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        • Wilmotte Karim // 20.10.2015 à 11h24

          Toutes les entreprises que vous citer sont des entreprises capitalistes. Qui détiennent « le savoir » (avec de nouvelles règles de propriété intellectuelle).

          Quelle différence fondamentale avec le développement de Ford, Standard Oil et consort?

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  • Caliban // 16.10.2015 à 20h01

    Pour ceux que cela intéresse des conférenes d’Alain Suppiot peuvent être visionnées sur Youtube.

    Exemple : https://www.youtube.com/watch?v=01C6yM9gK0Q

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  • Charlie Bermude // 16.10.2015 à 20h47

    Avec Internet , ce qui me viendrait plutot à l’esprit , c’est Internationalisme , et c’est pas seulement à cause de la consonnance . Pas Impérialisme , méme si çà essaye de s’en emparer .
    Ne pas sentir çà , çà me semble grave . Google m’espionne , fait des fichiers qu’il revend , pour de basses raisons commerciales . Bon ; ok , si je recherche ,Myrtille , le fbi va me ficher ?
    Je vais étre harcelé par les représentants de confitures de myrtilles .
    Si j’ai des choses à cacher , j’utiliserai pas google . Pour l’instant c’est lui qui me satisfait le plus pour les choses courantes . Et si je sais qu’il est pas clair , c’est grace à internet par le biais de google . Elle est pas belle la vie ?

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  • belamicci // 16.10.2015 à 21h18

    nous assistons impuissants comme toujours à la dictature des USA dans le domaine de l’Internet une « colonisation » du monde à grande échelle et d’un nouveau genre.Nous avons récemment vu que ce diktat ne trouve pas seulement ses raisons dans l’économique ,les intérêts des grandes firmes google,Microsoft,Apple etc….mais aussi des raisons politiques .Rappelez vous lorsque Bruxelles s’était pour une fois élevée contre cette main mise sur les marchés européens,c’était Obama lui-même qui était monté au créneau affirmant de manière irrespectueuse « qu’il ne peut en être autrement et que de toutes façons Internet c’est nous qui l’avons fait ,il nous appartient »laissant bouche bée les membres de l’UE !
    Une forme de chantage en somme .Comme dit déjà seuls les géants de la planète avec leurs moyens financiers et technoogiques pourront peut être un jour se passer des services des truands de l’internet .Sinon,les Etats devraient se mettre tous d’accord pour affirmer un tant soit peu qu’ils ont eux aussi leur mot à dire même en qualité de clients .Les USA comme toujours piétinent toutes les lois y compris celles des marchés,ils ne connaissent que leurs intérêts ,à nous de relever le défi !

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