Source : Nature, Scientific Reports
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
Glossaire pour la lecture des graphiques
YLL, years of life lost = AVP, années de vie perdues
YLD, years lived with disability = AVI, années vécues avec une incapacité
DALY, disability-adjusted life year = AVAI, espérance de vie ajustée sur l’incapacité, comprend les AVP+AVP 19
Nombre d’années de vie perdues à cause de la COVID-19 dans 81 pays
Héctor Pifarré i Arolas, Enrique Acosta, Guillem López-Casasnovas, Adeline Lo, Catia Nicodemo, Tim Riffe et Mikko Myrskylä
Résumé
Pour comprendre l’impact de la COVID-19 sur la mortalité, il faut non seulement compter les morts, mais aussi analyser dans quelle mesure ces décès sont prématurés. Nous calculons les années de vie perdues (AVP) dans 81 pays en raison des décès attribuables à la COVID-19, et nous effectuons également une analyse basée sur l’estimation des décès excédentaires.
Nous constatons que plus de 20,5 millions d’années de vie ont été perdues à cause de la COVID-19 dans le monde. Au 6 janvier 2021, les années de vie perdues dans les pays fortement touchés sont de 2 à 9 fois supérieures à la moyenne de la grippe saisonnière ; les trois quarts des années de vie perdues sont dues à des décès de moins de 75 ans et près d’un tiers à des décès de moins de 55 ans ; et les hommes ont perdu 45 % d’années de vie de plus que les femmes.
Les résultats confirment l’impact important de la COVID-19 sur la mortalité des personnes âgées. Ils appellent également à une plus grande sensibilisation lors de l’élaboration de politiques visant à protéger les groupes démographiques vulnérables qui perdent le plus grand nombre d’années de vie.
Introduction
Les effets directs et indirects importants de la pandémie de COVID-19 ont nécessité la mise en place de mesures politiques qui, lorsqu’elles sont raisonnables, constituent un équilibre entre la réduction de l’impact sanitaire immédiat de la pandémie et la limitation des dommages à long terme pour la société qui peuvent résulter des politiques de protection. L’impact de la COVID-19 sur la mortalité est un paramètre d’entrée essentiel dans le calcul de la justification des politiques restrictives.
Les tentatives d’évaluation de l’impact de la COVID-19 sur la mortalité totale se poursuivent sur plusieurs fronts. Des progrès sont réalisés dans l’estimation du taux de mortalité lié à l’infection par COVID-19 et de la manière dont ce taux peut varier d’une sous-population à l’autre1. De vastes collaborations internationales coordonnées ont été mises en place pour recueillir des données qui enregistrent les décès attribuables à la COVID-19.
Des tentatives d’estimation de la surmortalité totale liée à la COVID-19 sont en cours et sont considérées comme une mesure importante2,3. Chacune de ces pistes de recherche et les mesures sanitaires qui y sont associées (taux d’infection, décès et surmortalité) sont importantes pour informer le public et les décideurs politiques de l’impact de la COVID-19 sur la mortalité. Toutefois, chacune d’entre elles a ses propres limites. Les taux de mortalité liés à l’infection ne s’appliquent qu’à la sous-population relativement restreinte dont la maladie a été confirmée, et sans connaissance du nombre réel de personnes infectées, ces taux sont intrinsèquement difficiles à estimer.
Les décès attribuables à la COVID-19 peuvent surestimer ou sous-estimer le nombre réel de décès dus à la maladie, car les politiques et les pratiques de codage des décès ne font que se développer et se normaliser. Les approches de surmortalité qui comparent les taux de mortalité au cours de l’épidémie de COVID-19 à une base de référence dépendent de l’estimation correcte de cette base.
Toutefois, la principale limite des approches relatives aux décès attribuables à la COVID-19 ou aux décès excédentaires est que ces approches ne fournissent pas d’informations sur le nombre d’années de vie perdues. On peut considérer que les décès à un âge très avancé entraînent moins d’années de vie perdues, par rapport aux décès à un très jeune âge. En fait, plusieurs réponses politiques (ou non-réponses) ont été motivées par l’argument que la COVID-19 tue principalement des individus qui, même en l’absence de COVID-19, auraient eu peu d’années de vie restantes. Toutefois, aucune évaluation complète de l’impact réel de ce virus sur la mortalité n’a été réalisée.
Nous analysons l’impact de la COVID-19 sur la mortalité prématurée en calculant le nombre d’années de vie perdues dans 81 pays et couvrant 1 279 866 décès. Nous basons notre analyse sur deux grandes bases de données récemment établies et constamment enrichies4,5 et sur deux approches méthodologiques différentes, l’une basée sur les décès attribuables à la COVID-19 pour certains pays, l’autre sur l’estimation des décès excédentaires en comparant les niveaux de mortalité récents à une base de référence estimée.
Nous ne sommes pas en mesure de résoudre les limites de mesure de ces deux approches, mais la nature complémentaire des deux façons de mesurer les décès par COVID-19 rend ces problématiques explicites et nous permet d’en évaluer les implications. Cette étude est également limitée à la seule mortalité prématurée ; une évaluation complète de l’impact sur la santé pourrait par exemple prendre en compte la charge de l’invalidité associée à la maladie6. Cette dernière dimension exige une compréhension approfondie des séquelles associées à la COVID-19, pour lesquelles des données transnationales et comparables sont limitées à ce stade. C’est pourquoi nous nous concentrons ici sur la mortalité prématurée.
Méthodes
Les comptages des décès par âge et par sexe dus à la COVID-19 proviennent de la COVerAge-DB4 ; l’analyse inclut tous les pays où il y a au moins un décès lié à la COVID-19 en4 au moment de l’étude. Les données sur la population sont tirées de la base de données sur la mortalité humaine5 et des Perspectives de la population mondiale7. Les espérances de vie des pays sont tirées des tables de mortalité du World Population Prospects pour la période 2015-2020.
Les dates auxquelles les données sont collectées et le nombre de décès par pays sont indiqués dans les documents d’information complémentaires (tableau S1 des Informations complémentaires). Les projections du nombre total de décès dus à la COVID-19 par pays proviennent de l’Imperial College8.
Le nombre de décès dus à d’autres causes de mortalité provient des données de Global Burden of Disease9. Enfin, nous utilisons les données sur la surmortalité hebdomadaire provenant de la base de données sur les fluctuations de la mortalité à court terme (STMF, de la base de données sur la mortalité humaine5). Une description complète des données, de leurs sources et de la méthodologie est fournie dans les informations complémentaires.
Résultats
Au total, 20 507 518 années de vie ont été perdues à cause de la COVID-19 dans les 81 pays étudiés, en raison de 1 279 866 décès dus à la maladie. La moyenne des années de vie perdues par décès est de 16 ans. Comme les pays se trouvent à différents stades de la trajectoire de la pandémie, cette étude est un instantané des impacts de la COVID-19 sur les années de vie perdues (AVP) au 6 janvier 2021 (la liste complète des pays et leurs dates de mesure se trouve dans les Informations complémentaires).
Dans 35 des pays de notre échantillon, la couverture des données s’étend sur au moins 9 mois ; dans ces cas, cela suggère que l’on peut probablement saisir tous les impacts de la pandémie en 2020, ou au moins les premières vagues de la pandémie. Pour les autres pays dont les taux de transmission sont encore en hausse ou pour lesquels les données sont encore disponibles pour la fin de l’année 2020, les années de vie perdues devraient encore augmenter considérablement au cours des prochains mois. Nous encourageons une interprétation contextuelle des résultats présentés ici, en particulier lorsqu’ils sont utilisés pour évaluer l’efficacité des politiques orientées COVID-19.
Figure 1
Les graphes A à C rapportent le ratioentre le taux d’AVP à cause de la COVID-19 et le taux d’AVP à cause respectivement de la grippe saisonnière (en prenant les valeurs médianes et maximales des annéesde mort par pays), des accidents de la circulation et des maladies cardiaques.
Le graphe D rapporte, pour les pays disposant de données disponibles, le ratio entre le taux d’AVP à cause de la COVID-19 et le taux d’AVP dues à la surmortalité. Lorsque deux causes de mortalité affectent les AVP de manière égale, le ratiovaut précisément 1 ; des valeurs de ratio plus élevées suggèrent que le taux d’AVPà cause de la COVID-19 sont plus élevées que le taux d’AVP dues à la cause alternative. La moyenne des ratios est en lignes verticales dans chaque graphe.
Le nom de chaque pays est suivi (entre parenthèses) du nombre de jours écoulés depuis le premier cas COVID officiel du pays jusqu’au dernier jour des données COVID-19 disponibles sur les décès pour ce pays. Les pays sont toujours triés par rapport au ratio taux d’AVP COVID-19 vs taux d’AVP grippe saisonnière (en années médianes) dans les différents graphes pour faciliter la lecture.
Comparaisons avec d’autres causes de mortalité
Pour mettre en perspective l’impact de la COVID-19 sur les AVP, nous le comparons aux impacts de la mortalité prématurée de trois autres causes communes de décès dans le monde : les maladies cardiaques (maladies cardiovasculaires), les accidents de la circulation (blessures dues au transport) et la grippe saisonnière ou influenza (voir les informations complémentaires pour les définitions et les identifications des causes).
Les maladies cardiaques sont l’une des principales causes d’AVP6, tandis que les accidents de la circulation sont une cause moyenne d’AVP, ce qui permet de comparer des causes moyennes et élevées. Enfin, la grippe saisonnière courante a été comparée à la COVID-19, car il s’agit dans les deux cas de maladies respiratoires infectieuses (voir toutefois 10, qui suggère des aspects vasculaires de la maladie).
Nous comparons les taux d’AVP (pour 100 000) pour COVID-19 aux taux d’AVP pour d’autres causes de décès. La charge de mortalité liée à la grippe saisonnière varie considérablement d’un pays à l’autre au fil des ans. Nous comparons donc les taux d’AVP pour les années les plus difficiles et la médiane de la grippe pour chaque pays au cours de la période 1990-2017. Les comparaisons des taux d’AVP pour la COVID-19 par rapport aux taux d’AVP pour d’autres causes sont présentées dans la Figure 1.
Nous constatons que dans les pays fortement touchés et très développés, le taux de COVID-19 est de 2 à 9 fois celui de la grippe saisonnière courante (par rapport à une année de grippe médiane pour le même pays), entre 2 et 8 fois les taux d’AVP liés au trafic, entre un quart et la moitié des taux d’AVP attribuables aux maladies cardiaques dans les pays (avec des taux atteignant autant voire le double des taux des maladies cardiaques en Amérique latine).
Les variations entre pays sont importantes, car de nombreux pays ont des taux d’AVP dus à la COVID-19 encore très bas. Les résultats de nos informations complémentaires montrent que ces pays sont souvent des pays où relativement moins de jours se sont écoulés depuis le premier cas confirmé de COVID-19.
Un des problèmes notés dans l’attribution des décès à la COVID-19 a été la minoration systématique des décès dus à la COVID-19, car le décompte officiel des décès peut refléter les limites des tests ainsi que les difficultés de comptage dans les contextes extra-hospitaliers. Afin d’évaluer l’importance du sous-comptage dans nos résultats, nous calculons les décès excédentaires pour 19 pays disposant de données hebdomadaires sur la mortalité. Une base de mortalité est estimée pour chaque pays et chaque groupe d’âge pour la mortalité hebdomadaire toutes causes confondues depuis la première semaine de 2010.
Nos résultats (Fig. 1, quatrième graphe) confirment l’affirmation selon laquelle la charge de mortalité réelle de la COVID-19 est probablement beaucoup plus élevée. La comparaison entre les décès attribuables à la COVID-19 et les décès excédentaires pour le calcul des AVP suggère que les premiers peuvent en moyenne sous-estimer les AVP par un facteur de 3. Les variations entre pays sont importantes, en Belgique les deux approches donnent des résultats comparables, mais pour la Croatie, la Grèce et la Corée du Sud l’approche des décès excédentaires suggère que nous pouvons multiplier les AVP par un facteur de plus de 12.
Figure 2
Le graphe A affiche les proportions d’AVP spécifiques à chaque pays, en fonction de chaque groupe d’âge. La proportion moyenne globale est présentée en haut, et les pays sont en proportion décroissante d’AVP dans la tranche d’âge des moins de 55 ans. Le graphe B présente le rapport entre les taux d’AVP masculins et féminins pour les pays pour lesquels des données COVID-19 spécifiques au sexe sont disponibles.
Les pays où le taux d’AVP touche de manière égale les deux sexes sont plus proches de la ligne de parité à 1, tandis que les pays où les femmes sont plus touchées ont des points situés à gauche ; les pays où les hommes sont plus gravement touchés affichent des points situés à droite. La moyenne globale et la moyenne pondérée globale des AVP entre hommes et femmes sont présentées en haut.
Années de vie perdues en fonction de l’âge
Comme on l’a noté au début de la pandémie, les taux de mortalité pour la COVID-19 sont plus élevés chez les personnes âgées11, avec un postulat selon lequel cela pourrait être corrélé avec la plus grande probabilité que ces personnes souffrent de facteurs de risque sous-jacents12,13. L’échantillon de cette étude présente un âge moyen au décès de 72,9 ans ; pourtant, seule une fraction des AVP peut être attribuée aux individus dans les tranches d’âge les plus élevées. Globalement, 44,9 % de la mortalité totale peut être attribuée aux décès de personnes âgées de 55 à 75 ans, 30,2 % à ceux de moins de 55 ans et 25 % à ceux de plus de 75 ans.
En d’autres termes, le chiffre moyen de 16 ans de vie perdus comprend les années perdues par les personnes proches de la fin de leur vie, mais la majorité de ces années sont celles des personnes ayant une espérance de vie restante importante. D’un pays à l’autre, une part importante des AVP remonte à la tranche d’âge des 55-75 ans, mais il subsiste des différences marquées dans la contribution relative des groupes d’âge les plus âgés et les plus jeunes (Fig. 2, graphe A).
Ces tendances expliquent la proportion d’AVP pour chaque groupe d’âge par rapport aux AVP globales (voir tableau S7). Dans les pays à revenu élevé, une plus grande proportion d’AVP est supportée par le groupe le plus âgé par rapport aux groupes d’âge les plus jeunes. La tendance inverse apparaît dans les pays à faibles et moyens revenus, où une grande partie des AVP est due à des personnes qui meurent à 55 ans ou moins.
Années de vie perdues selon le sexe
Il est également apparu qu’il existe des disparités entre les sexes dans l’expérience de la COVID-1914 ; notre étude constate que cela est vrai non seulement pour les taux de mortalité, mais aussi pour le nombre absolu d’années de vie perdues. Dans l’échantillon de pays pour lesquels on dispose d’un décompte des décès par sexe, les hommes ont perdu 44 % d’années de plus que les femmes.
Deux causes affectent directement cette disparité : (1) un âge moyen au décès plus élevé pour les décès de femmes COVID-19 (71,3 pour les hommes, 75,9 pour les femmes), ce qui se traduit par un nombre d’années de vie perdues par décès relativement plus faible (15,7 et 15,1 pour les hommes et les femmes respectivement) ; et (2) plus de décès masculins que de décès féminins en nombre absolu (Ratio d’1,39 entre les décès masculins et féminins).
Bien que ce schéma général soit partagé par la plupart des pays, l’ampleur de la disparité varie, ainsi que l’importance des deux causes ci-dessus. Le rapport entre les taux d’AVP masculins (pour 100 000) et féminins pour la COVID-19 va d’une quasi-parité, comme en Finlande ou au Canada, à plus du double dans des pays comme le Pérou ou à plus du quadruple comme à Taïwan (Fig. 2, graphe B).
Pour les pays qui présentent des taux d’AVP très déséquilibrés entre les hommes et les femmes (plus fréquents dans les pays à faible revenu), ce sont les différences de nombre de décès entre les sexes qui contribuent le plus à ce déséquilibre. Cependant, les déséquilibres substantiels restent très présents dans les pays à revenu élevé également (voir Informations complémentaires pour plus de détails).
Discussion
Il est essentiel de comprendre l’impact sanitaire complet de la pandémie de COVID-19 pour évaluer les réponses politiques en la matière. Nous avons analysé l’impact de la COVID-19 sur la mortalité en calculant le nombre d’années de vie perdues dans 81 pays, ce qui représente 1 279 866 décès. Du point de vue de la santé publique, les années de vie perdues sont cruciales dans la mesure où elles permettent d’évaluer la durée de vie écourtée des populations touchées par la maladie.
Nous avons pris en compte l’ensemble des décès attribuables à la COVID-19 pour identifier les modèles d’années de vie perdues et, en guise de contrôle de robustesse important, nous avons effectué une analyse basée sur l’estimation des décès excédentaires en comparant les niveaux de mortalité récents à une base de référence (estimée). Nos résultats fournissent trois informations clés. Premièrement, le nombre total d’années de vie perdues (AVP) au 6 janvier 2021 est de 20 507 518, ce qui, dans les pays fortement touchés, représente entre 2 et 9 fois l’AVP médiane de la grippe saisonnière ou entre un quart et la moitié des maladies cardiaques.
Cela représente 273 947 vies complètes perdues, soit plus de deux cent mille vies vécues depuis la naissance jusqu’à l’espérance de vie moyenne à la naissance dans notre échantillon (74,85 ans). Ensuite, les trois quarts des AVP sont supportées par des personnes qui meurent avant l’âge de 75 ans. Troisièmement, les hommes ont perdu 45 % d’années de vie de plus que les femmes.
Ces résultats doivent être compris dans le contexte d’une pandémie en cours et après la mise en œuvre de mesures politiques sans précédent. Les estimations existantes sur le scénario hypothétique d’une absence de réponse politique suggèrent un nombre de décès beaucoup plus élevé et, par conséquent, une augmentation du nombre d’AVP.
Nos calculs basés sur les projections de8 donnent un impact total largement plus élevé, surtout si l’on considère les projections basées sur une absence totale d’interventions (voir les informations complémentaires pour plus de détails sur les projections). Ceci est conforme à d’autres preuves des effets salvateurs des mesures de confinement et de distanciation sociale15.
Il existe deux sources principales de biais possibles dans nos résultats, et ces biais opèrent dans des directions différentes. Tout d’abord, les décès dus à la COVID-19 peuvent ne pas être enregistrés avec précision, et la plupart des données suggèrent qu’au niveau global, ils peuvent être un sous-total du nombre total de décès.
Par conséquent, nos estimations d’AVP peuvent également être sous-estimées. Nous comparons nos estimations d’AVP à des estimations basées sur des approches de surmortalité qui nécessitent davantage d’hypothèses de modélisation mais qui sont robustes en cas de classification erronée des décès. Les résultats de cette comparaison suggèrent qu’en moyenne, d’un pays à l’autre, nous pourrions sous-estimer les taux d’AVP de la COVID-19 par un facteur de 3.
Deuxièmement, les personnes qui meurent de la COVID-19 peuvent être une population à risque dont l’espérance de vie restante est plus courte que l’espérance de vie restante de la personne moyenne16,17,18. Cette préoccupation méthodologique est probablement valable et, par conséquent, notre estimation du nombre total d’années de vie perdues dues à la COVID-19 pourrait être surestimée. Cependant, nos principaux résultats ne sont pas les AVP totales, mais les ratios et les distributions des AVP qui sont relativement robustes au biais de comorbidité.
En effet, ce biais s’applique également aux calculs d’AVP pour la grippe saisonnière ou les maladies cardiaques. Ainsi, le rapport des AVP par COVID-19 par rapport aux autres causes de décès est plus robuste au biais de comorbidité que l’estimation au niveau des AVP, car les biais sont présents à la fois dans le numérateur et le dénominateur. De même, les distributions par âge et par sexe des AVP ne souffriraient d’un grave biais de comorbidité que si ces facteurs varient fortement en fonction de l’âge ou du sexe.
Comme indiqué précédemment, notre analyse se limite à la mortalité prématurée. Une évaluation complète de l’impact sur la santé devrait prendre en compte la charge de l’incapacité associée à la maladie. En effet, les AVP sont souvent présentées conjointement avec les années vécues avec une incapacité (AVI) dans une mesure appelée espérance de vie ajustée sur l’incapacité (AVAI), construite en ajoutant les AVI aux AVP19.
Cependant, pour calculer les AVI, nous devons avoir une compréhension approfondie des séquelles associées à la maladie, ainsi que de leur prévalence. Plusieurs séquelles ont été liées à la COVID-19 récemment20,21 en Chine, mais nous ne comprenons pas encore parfaitement dans quelle mesure il serait nécessaire de calculer des mesures transnationales fiables de l’AVI à l’échelle de cet article. Nous considérons que la collecte de ces mesures est donc d’une importance capitale pour les prochaines étapes afin de mieux comprendre l’ampleur des effets de la COVID-19 sur la santé publique.
Certaines de nos conclusions sont conformes aux récits dominants de l’impact de la COVID-19, d’autres suggèrent des endroits où une élaboration plus nuancée des politiques peut influer sur la manière dont les effets de la COVID-19 pourraient être répartis dans la société.
Nos résultats confirment que l’impact de la COVID-19 sur la mortalité est important, non seulement en termes de nombre de décès, mais aussi en termes d’années de vie perdues. Alors que la majorité des décès surviennent à des âges supérieurs à 75 ans, justifiant des réponses politiques visant à protéger ces âges vulnérables, nos résultats sur la structure par âge appellent à une plus grande sensibilisation à l’élaboration de politiques protégeant également les jeunes.
La différence entre les sexes en termes d’années de vie perdues s’explique par deux éléments : les hommes sont plus nombreux à mourir de la COVID-19, mais ils meurent aussi à un âge plus précoce, avec plus d’années de vie potentielles perdues que les femmes. En maintenant constante la répartition actuelle des décès par âge, l’élimination de la différence entre les sexes en matière d’AVP nécessiterait en moyenne une réduction de 34 % du nombre de décès chez les hommes ; cela suggère que des politiques spécifiques au sexe pourraient être tout aussi bien justifiées que celles fondées sur l’âge.
Disponibilité des données
Tous les codes et données de l’étude sont entièrement reproductibles et disponibles dans le référentiel Open Science Framework (OSF) suivant : https://osf.io/5j9nc/?view_only=48f0f69952814e3a8e967370e7b50954.
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Acknowledgements
Remerciements
Le financement de la recherche comprenait la subvention LCF/PR/GN12/50250002 de la Fondation La Caixa pour Héctor Pifarré i Arolas et Guillem López Casasnovas. Enrique Acosta est soutenu par le Conseil de recherche en sciences humaines et le Fonds de recherche du Québec – Société et culture. Catia Nicodemo est soutenue par le COVID-19 Research Response Fund de l’Université d’Oxford, numéro 0009139. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et pas nécessairement celles de l’Université d’Oxford.
Informations sur les auteurs
Affiliations
Centre de recherche en économie de la santé, Universitat Pompeu Fabra, 08002, Barcelone, Espagne
Héctor Pifarré i Arolas & Guillem López-Casasnovas
Max Planck Institute for Demographic Research, 18057, Rostock, Germany
Institut Max Planck pour la recherche démographique, 18057, Rostock, Allemagne
Enrique Acosta, Tim Riffe & Mikko Myrskylä
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Département de sciences politiques, Université du Wisconsin-Madison, 53706, Madison, WI, États-Unis
Adeline Lo
Nuffield Department of Primary Care Health Science, Université d’Oxford, OX2 6GG, Oxford, Royaume-Uni
Catia Nicodemo
Centre pour la science des données sociales, Université d’Helsinki, 00014, Helsinki, Finlande
Mikko Myrskylä
Contributions
H.P.A. et M.M. ont contribué à la conceptualisation, à la méthodologie, à la supervision, à la rédaction du manuscrit original, à la révision et à l’édition. H.P.A. a effectué des analyses formelles, des enquêtes et la conservation des données. M.M. a contribué aux ressources de données. A.L. a effectué l’analyse formelle, la conservation des données, la rédaction du projet original, la révision et l’édition, et la visualisation. E.A. et T.R. ont procédé à la conservation des données et ont fourni des ressources de données. E.A. a effectué une analyse formelle supplémentaire. C.N. a rédigé et édité le manuscrit. G.L.C. a contribué à la conceptualisation, à la rédaction et à la publication du manuscrit.
Auteur correspondant
Correspondance avec Héctor Pifarré i Arolas.
Déclarations éthiques
Intérêts concurrents
TR consulte pour la section de la population des Nations Unies. Depuis dix ans (2010-2020), GLC reçoit de Novartis une subvention annuelle sans restriction inférieure à six mille euros. HPA, MM, AL, EA et CN ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
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Source : Nature, Scientific Reports
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
Source : Atlantico – 08/03/2021
16 années de vie perdues en moyenne pour les morts du Covid-19 : les dérangeantes leçons de l’étude sur 1,28 millions de décès dans 81 pays
Afin de comprendre l’impact de la Covid-19 sur la mortalité, une étude publiée dans Nature a analysé à quel point les décès liés à la pandémie sont prématurés à travers 81 pays. Selon les résultats de cette étude, 20,5 millions d’années de vie ont été perdues à cause de la Covid-19 dans le monde. Le nombre moyen d’années de vie perdues par décès est de 16 années.
Une nouvelle étude sur les chiffres du nombre de morts liées à la Covid-19 (1,28 millions de décès) et aux années de vie perdues face à la pandémie dans 81 pays a été dévoilée dans Nature. Plus de 20,5 millions d’années de vie ont été perdues à cause de la Covid-19 dans le monde. Quels sont les principaux enseignements de cette étude ? Ces résultats ne viennent-ils pas rebattre les cartes dans notre manière d’appréhender la pandémie et son impact sur les patients ?
Claude-Alexandre Gustave : Cette étude porte sur les données de mortalité couvrant au minimum les 9 premiers mois de la pandémie pour au moins 81 pays dans différentes régions du globe, avec des stratégies sanitaires, des populations, des conditions socio-économiques différentes. Cela permet donc d’avoir une vision d’ensemble et comparée selon les réponses apportées localement à la pandémie (). Comme les auteurs le soulignent, la principale limitation de cette étude dépend du mode de recensement des décès associés à la COVID.
Les méthodes varient grandement d’un pays à l’autre, du dénombrement le plus large, à la prise en compte très restrictive des seuls décès associés à une autopsie. Pour illustrer cette variabilité, les auteurs ont comparé le nombre moyen d’années de vie perdues à cause de la COVID, à l’excès de mortalité observé dans 19 pays. Ils ont ainsi montré qu’en moyenne, le nombre de décès associés à la COVID est sous-estimé d’un facteur 3 !
Lire la suite de l’article sur Atlantico
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52 réactions et commentaires
Étude légèrement farfelue. Un béotien comme moi note que le calcul est fait selon l’âge de mortalité générale d’un pays.
Donc Primo, rien sur les comorbidités. Or la simple logique aurait été d’intégrer celles ci dans le calcul. Quel est l’espérance de vie d’un diabétique grave dés 50 ans? Pareil pour une population ayant un cancer à 40 ans? D’une pathologie cardiaque à 45 ans? D’une obésité morbide dés l’âge de 20 ans? Et encore et encore. Rien que l’intégration de ceci aurait probablement fait chuter considerablement les prétendues dizaines de millions d’années de vie perdues.
Secundo. Rien sur les réalité régionales ou locales et on sait qu’il y a d’énormes disparités territoriales dans le même pays. Qu’est qui prouve que le Covid frappe partout de la même manière ?
Tercio. Pour être juste, cette étude aurait du attendre quelques années APRES la Covid pour intégrer les éventuelles SOUS-mortalité par rapport à AVANT Covid.
Penser qu’il y a des gens payés pour perdre leur temps à nous sortir des stats catastrophistes sensationnalistes pour effrayer Margot est consternant
L’aura des « scientifiques » ne sortira pas indemne de cette faillite de communication et de grenouillage révélé par Covid.
Et j’imagine que je vais me faire censurer mais je note que les mêmes travers de méthodes et communication que je reproche aux enfermistes de Covid, sont aussi habituels aux réchauffistes.
16 ans ça semble en effet énorme. avec une moyenne d’age des décès dans la vieille europe de 81 ans
et 16 ans en ehpad alors que la moyenne de residence est de 3/4 ans….
Dans la définition des années de vie perdues, ce n’est justement pas si énorme: les années de vie perdu quand on meurt, quelque soit la cause, en France sont de 12 ans en moyenne (même les mort typiques de la vieillesse comme les inféctions urinaires font perdre 8 ans). Et cela doit être beaucoup plus élevé dans des
pays ou l’inégalité dans l’accès aux soin est importante puisque l’on y compare l’âge de mort des pauvres avec l’espérance de vie de ceux qui restent, c’est a dire les riches.
En effet. On pourrait dire, après vous, Darras, CQFD. C’est une étude qui se moque du monde, comme hélas on est destiné à en voir de plus en plus, du Lancet à Nature. Plus rien de ce qui était honorable et crédible n’échappe au tsunami actuel de médiocrité et de non-pensée; d’absence de la moindre pincée de sens commun. Les statistiques comme enfumage. On le sait pourtant, en vérité, l’espérance de vie de ceux qui meurent n’est pas l’espérance de vie de la moyenne de leur âge, puisque les comorbidités contribuent pour plus de 95% aux causes de décès selon le CDC américain. Or ces personnes atteintes de comorbidités ont, elles, une espérance de vie de 6 mois à 83 ans (moyenne des décès) contre 7 ans pour les gens en bonne santé du même âge (et oui, on peut être vieux et en bonne santé!). Si elles meurent, elles contribuent donc à une perte de 6 mois de vie, et non de 7 ans. Ce qui explique d’ailleurs les morts 5 mois après une hospitalisation Covid « réussie ». Voir autre article de ce blog. Quant à ceux de 55 ans qui meurent aussi du Covid, quelle était leur réelle espérance de vie? Tout le monde s’en fiche, il faut publier, non dire le vrai!
Des efforts magistraux sont faits pour manoeuvrer les gobelets du grand jeu de bonneteau. Je ne sais pas sur qui ça prendra à la longue.
Ah les p’tits malins! Relisez bien. Ils établissent les moyennes de durée de vie perdue par catégorie d’âge. Et ensuite établissent une autre moyenne sans proportionnaliser la durée de vie perdue en fonction du nombre de décès par tranche d’âge rapporté au nombre total de la classe d’âge. Fallait y penser ! Les postulats étant biaisés, le résultat est complètement fallacieux. Ça m’étonne qu’ Atlantivo se soit fait prendre à une manœuvre aussi grossière.
Et également, un mot au pour conclure sur la vidéo du fil d’actu. présentée hier sur ce site.
Selon cette vidéo Macron est sensé ne pas décréter un confinement strict pour satisfaire son électorat de riches cadres sup… et de retraités – car ce serait cette partie de la population qui serait contre un confinement strict …
Non mais de qui se moque-t-on? Comme si c’était Les retraités qui étaient les moins menacés par la Covid!
[modéré]
Pour rappel: ceux qui ont souffert du confinement et qui n’ont pas envie qu’on n’y retrourne, ce sont ceux qui ont des ENFANTS et dont le petit salaire ne leur permet pas d’avoir une belle datcha à la campagne. Ce sont aussi ceux qui ne peuvent pas teletravailler contrairement aux “riches cadres sup.”. Ce sont les jeunes précaires qui n’ont pas droit aux aides de l’état…
Les intello du fil d’actu. bien au chaud derrière leur business modèle made in Gafam, ça leur parle pas trop tout ça,visiblement.
Je crois que vous vous êtes arrêtées à une vidéo et faites une fixation sur la dernière vidéo du fil d’actu en inversant un peu les responsabilités de la situation qui a bien été étudiée :
https://youtu.be/9etzp2v_Ivg
gauche gauchisante, personnellement le problème vient plus de la gauche droitissante si bien illustrée par Macron.
Étude très orientée dans la mesure où les « durées de vie perdues » sont estimées sur la durée moyenne ! Or, on sait que les décès sont aussi liés à 2,3 causes (En moyenne) De comorbidités. Le VRAI calcul aurait été de calculer la perte pour chaque personne !… mais bon l’idée semble ici de faire du sensationnaliste et d’aller à l’encore des pyramides d’âges actuelles
Bon à la base, je serai plutôt de votre avis: dans la grande hiérarchie des risques –et des risques notre époque n’en manque pas– je ne mettrai peut-être pas le covid médaille d’or avec 2 heures d’avance sur le peloton.
Cependant si on lit bien: « Deuxièmement, les personnes qui meurent de la COVID-19 peuvent être une population à risque dont l’espérance de vie restante est plus courte que l’espérance de vie restante de la personne moyenne[16],[17],[18]. Cette préoccupation méthodologique est probablement valable et, par conséquent, notre estimation du nombre total d’années de vie perdues dues à la COVID-19 pourrait être surestimée. Cependant, nos principaux résultats ne sont pas les AVP totales, mais les ratios et les distributions des AVP qui sont relativement robustes au biais de comorbidité… »
La suite du texte apporte des détails. Médaille d’or je ne sais pas, mais dans l’échappée quand même.
En effet la question est résolue dans le paragraphe suivant:
« En effet, ce biais s’applique également aux calculs d’AVP pour la grippe saisonnière ou les maladies cardiaques. Ainsi, le rapport des AVP par COVID-19 par rapport aux autres causes de décès est plus robuste au biais de comorbidité que l’estimation au niveau des AVP, car les biais sont présents à la fois dans le numérateur et le dénominateur. De même, les distributions par âge et par sexe des AVP ne souffriraient d’un grave biais de comorbidité que si ces facteurs varient fortement en fonction de l’âge ou du sexe. »
Par contre j’ai absolument rien compris à ce passage, quelqu’un peu traduire en français svp?
Les années de vie perdues sont ce que l’on appelle une mesure. C’est un outil qui permet de comparer des choses entre elles, pas une évaluation à la louche de la baisse d’espérance de vie pour les personnes touchées comme beaucoup semblent l’entendre (16 ans! c’est trop!).
Du coup le fait de ne pas intégrer les comorbidités est un choix qui s’entend: moins de sous groupes statistiques et de paramètres, moins de dépendance par rapport à des données par ailleurs peut-être incomplètes (c’est quoi l’espérance de vie d’un fumeur grabataire et diabétique mais riche et bien soigné?).
Comme le calcul est le même pour la grippe ou les maladies cardiaques, qui touchent elles-aussi préférentiellement les personnes présentant des comorbidités, la comparaison est valable: dans les pays les plus touchés, la covid a fait perdre 2 à 9 fois plus d’années de vie que la grippe saisonnière. Quand on fait le ratio, avp covid avec son biais de comorbidités divisé par avp grippe (maladies cardiaques) avec un biais similaire de comorbidités, on trouve bien une valeur assez représentative d’à quel point la covid est plus agressive que la grippe.
D’autre part, L’accent sur la moyenne de 16 ans d’avp n’a été mis que dans la traduction des crises. L’abstract ne le mentionne même pas, insistant sur le travail présenté dans l’article: les ratios d’avp. Le titre original est « Years of life lost to COVID-19 in 81 countries ».
merci pour votre éclairage.
Je viens de réaliser aussi que les titres originaux ne sont pas du tout ceux retenus par les-crises qui en créent de nouveau. Avec une nette tendance à la dramatisation (style Mediapart).
Ça me pose un sérieux problème avec les-crises. Car on rentre dans la manipulation des lecteurs.
Calculer la perte d’années de vie pour chaque mort est par construction impossible !
ce qui m’étonne c’est que les mots diabète ou obésité sont absents de l’article (comorbidité y est très peu mentionné). Autrement dit, les 16 années perdues (en moyenne) semblent indépendantes de la situation de santé des individus. (il est seulement dit que l’étude est robuste aux comorbidités.)
Ce sont donc 16 années perdues pour des gens en « bonne santé »´ c’est à dire des décès jusqu’ici (pour les plus de 65 ans). moins nombreux.
je ne comprends donc pas la méthodologie
Il n’est pas dit que l’étude est robuste aux comorbidités, mais que seuls les totaux sont impactés et que le point important sont les ratio et distributions, qui eux sont robustes. Pourquoi ? aucune idée, ignorer les énormes différences entre les pays en terme d’obésité, d’asthme, de diabète me semble difficilement défendable.
Et ce qui est remarquable, c’est que ce sont précisément ces totaux qui sont mis en avant par l’article dés la première ligne des résultats, ou en titre de cette traduction.
Il est trop tôt pour l’affirmer de manière plus large,et statistiquement significative mais il ressort de mon entourage que les patients peuvent être plus jeunes, plus lourds que dans les vagues précédentes et ne pas présenter de commorbidités.C’est une remontée du terrain.
Dans ma région, le personnel soignant a été averti en ces termes afin de se préparer au 15j qui viennent.
Et ces patients décèdent ? Ou vivent ?
…………………………………………………………………….
Posez la question à un de mes meilleurs amis dont l’examen des poumons a été reporté.
…………………………………………………………………
J’ai un peu de mal avec ses études qui focalisent sur le covid les décès du fait de cette maladie, alors que non cela reste même si important minoritaire.
Deux proches sont mort et aucun du covid de mon côté cette semaine, par contre étudier l’impact des covid long là oui il y aurait peut-être un vrai intérêt.
Quand on focalise à l’obsession on fait un zoom déformant et desinformant qui nuit au sujet traité à la manière d’oeillères qui font oublier que la vie ne tient pas qu’à un obstacle.
Compter les morts c’est bien mais les éviter c’est mieux….
A coup de mesurettes incohérentes et arbitraires qui prétendent pouvoir éteindre un feu de forêt avec des seaux d’eau, on en arrive au pire. Un virus qui continue sa progression et un sentiment liberticide qui exaspère de plus en plus la population et dont il faut de moins en moins compter sur le civisme. Encouragée d’ailleurs par une certaine opposition politique opportuniste qui prône l’irresponsabilité totale.
Le gouvernement a perdu la partie. Rien ne pourra stopper le virus et ses variants, sinon une vraie révolution sanitaire, dont on attend avec impatience les Danton, Mirabeau ou Robespierre.
Nous avons perdu un an après le 1er confinement car il n’a pas été suivi d’une stratégie cohérente. Le confinement est une mesure d’urgence qui doit être suivi d’une vraie stratégie d’éradication du virus. Le dépistage et l’isolement au volontariat ne sont pas suffisants. Le couvre-feu et les pseudo-confinements à répétition non plus.
Un an pour rien, sinon des vies sacrifiées, l’économie réelle sacrifiée, la nation sacrifiée, pour se retrouver presque au même point qu’en mars 2020.
Et la France, tout comme l’Italie, prête à se faire « marshalliser » une deuxième fois….
C’est une étude très vicieuse…
Les années perdues portent sur les personnes décédées.. Or à lire le titre cela peut sous-entendre (à lire trop vite comme beaucoup) que la longévité moyenne a baissé de 16 ans … Que nenni !
Encore du sensationnalisme !! Encore un moyen de troubler les esprits et perdre les gens dans leur raisonnement de ce qui se produit actuellement… C’est certainement une guerre mais de qui contre qui ?
Sans compter que si je lis bien l’article l’âge moyen au décès de la Covid est de 72,9 ans donc j’en déduis que si ces personnes décédées ont perdu en moyenne 16 ans ils faisaient partis de chanceux dont l’espérance de vie était de 88,9 ans. Sachant que l’étude porte sur des pays riches comme des pays pauvres et que l’espérance de vie moyenne dans le monde était de 72 ans en 2016 je fais peut-être un raccourci mais j’ai du mal à croire que quand on ajoute des choux et des carottes (statistiques faussées dans tous les pays, calculs différents…) , on mélange, on divise et on obtient une bonne purée et rien d’autre.
Oui mais attention prendre l’espérance de vie à la naissance n’a pas de sens. En France l’espérance de vie à 73 est de 16 ans pour une femme, 13 ans pour un homme, Donc la valeur de 16 ans est donc réaliste aux limites (importantes) prêt que:
1/ en effet c’est dans la population moyenne de 73 ans et ceux qui ont déjà 73 ans sont probablement des gens qui n’ont pas trop de problème d’obésité ou de diabète
2/ J’ai pris les chiffres pour la France et l’espérance de vie à 73 dans un pays pauvre est certainement beaucoup plus faibles.
Donc effectivement cette valeur de 16 ans est probablement assez fortement surestimée au final
En prenant la famille au sens large avec les cousins de second degré et les grand-oncles, et en prenant les connaissances qu’on peut avoir, on arrive déjà à avoir un spectre assez large de quelques centaines de personnes. De mon côté, le constat est que les gens qui ont eu la covid-19, même en cumulant sur un an (je veux dire sans se concentrer sur le premier confinement), sont peu nombreuses, nettement en-dessous des statistiques alarmistes, et personne n’est mort. Et même si les gens ne nous disent pas tout, je n’ai pas non plus de connaissances qui viennent me signaler la perte d’un être cher. C’est chiant cette angoisse permanente qu’on veut nous inculquer.
De mon côté, sur toutes les personnes que je connais bien (plusieurs centaines), j’ai recensé une dizaine affectée par le Covid dont 4 morts, 3 personnes âgées (plus de 75 ans) et/ou avec comorbidités, une plus jeune (50 an environ) sans comorbidité connue. Par ailleurs, aucune des personnes infectées (dont moi) n’ont eu des séquelles de long terme.
Bon , perso je n’ai qu’un échantillon de 50 à 100 personnes , je travaille et ja’i’60 ans….bilan
3 morts 60 75 ans dont une sans co’morbidité
4 malades …. 4 semaines d’arret et un qui continue à en s’ouvrir 5 mois après
5 sans trop de bobo , un gros rhume….petite grippe.
@David D.
Le nombre de morts de la covid en France est de presque 100 000 soit 0,15% de la population, il n’est donc pas très étonnant que vous ne connaissiez aucun mort de la covid parmi votre échantillon personnel de quelques centaines de personnes.
Moi j’en connais 2, une octogénaire sans comorbidité, un quincagenaire avec comorbidité. J’ai tout de même conscience des biais que représente l’échantillon personnel et préfére les statistiques officielles pour me donner une idée de la réalité.
Je ne suis pas vaccinée : pas de passeport vert et prime d’assurance augmentée pour un achat immobilier et une assurance santé (risque de covid long)
Je suis vaccinée : retour au statu quo ante pour mes finances avec la satisfaction, que dis-je l’honneur, d’avoir contribué au sauvetage de l’économie.
Si je fais une étude pour connaitre la moyenne d’année perdues due aux accidents de motos je tombe sur un chiffre ahurissant qui doit avoisiner les 35 ans.
Cette étude montre juste que ceux qui sont morts du covid sont morts d’une maladie qui les a emporté avant leur mort « naturelle »
Faisons ça pour chaque maladie et publions ca en gros titres et vous aurez tout aussi peur.
En refaisant leur calcul avec les donnée de l’INED / INSEE, les accidents de la circulation représente effectivement 37 ans de vie perdue par mort.
Le COVID en millieu hospitalier en france (hors EHPAD, donc plus jeune), c’est 10 ans, soit:
– plus que les pneumonies (8 ans)
– moins que les maladies respiratoire en générale (11 ans) ou que la grippe (14 ans)
– moins que la mortalité toute cause (12 ans).
Aucune cause ne fait perdre moins de 8 ans.
Pour reprendre un autre de leurs chiffres, les 700 000 années perdues cette année représentent 10% du total, pour comparaison les cancers c’était 2.5 millions d’années.
Population mondiale, mortalité due au covid-19 sur un an: 2.7 millions.
Mortalité due au tabac: 6 millions.
Mortalité due à l’alcool: 3.3 millions.
Mortalité due au sucre: 3 millions.
Mortalité due à l’obésité: 2.8 millions.
A quand une étude sur les années perdues à cause du tabac et de l’alcool, par exemple?
Mais voilà, il y a des décès acceptables et d’autres non.
Source:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mortalit%C3%A9_dans_le_monde
Bonjour,
Quelqu’un a parlé de morts plus « acceptables » que d’autres?
Concernant votre liste, on pourra vous objecter que les causes de décès que vous évoquez ne sont pas dues à un virus et ne sont pas liées à une contagion.
Différences notables et importantes quand même.
« Quelqu’un a parlé de morts plus « acceptables » que d’autres? »
C’est une évidence quand on ne fait pas grand chose contre le tabac, l’alcool, le sucre… car ça rapporte un max de fric. On lutte contre le covid parce que ça rapporte un max de fric mais seulement après l’avoir laissé courir. Contrairement à d’autres pays qui l’ont immédiatement contrôlé et éradiqué.
De même on ne lutte pas vraiment contre la délinquance routière. Qui fait plus de 3000 morts/an et bien plus d’handicapés. Sauf l’année dernière où on est descendu pour la première fois sous les 3000 morts/an.
« Concernant votre liste, on pourra vous objecter que les causes de décès que vous évoquez ne sont pas dues à un virus et ne sont pas liées à une contagion. »
Ce n’est pas une objection. Dans tous les cas les causes des décès sont dues à des comportements inadéquats. Il est possible d’éviter la contagion d’une part, et s’il n’y a pas d’obésité, de diabète, d’hypertension, d’artériosclérose, et autre comorbidité, la maladie est bénigne dans la vaste majorité des cas, pour ne pas dire la totalité des cas.
C’est faux. De nombreux cas graves, dont certains ont conduit les patients à la mort, sont signalés sur des malades jeunes et ne présentant aucune affection expliquant le décès.
Vous ne faites donc qu’exposer vos croyances personnelles en espérant en faire ainsi une norme.
Je ne comprends pas. En Belgique, l’âge moyen des morts du covid est supérieur à 85 ans. Si on rajoute 16 ans cela ferait que ces gens seraient morts en myenne à plus de 100 ans ?
Si quelq’un veut bien m’expliquer ce serait gentil, merci.
16 ans c’est pour le monde entier. Probablement pas en Belgique qui a un profil de mort plus agé encore que la France (qui est elle à 10 ans). Les pays très inégalitaires (inde, afrique du sud, bresil, usa), avec des pauvres qui meurent jeune et des riches qui meurent très vieux, font probablement monter le score mondial.
Si la valeur semble élever, il faut penser qu’a 85 ans, on a encore 6 ans d’espérance de vie, et ceux qui atteindront 90 ans en auront encore 4. A chaque fois l’âge de décès moyen augmente, puisque l’on exclu ceux qui sont morts avant cet âge.
Le calcul des années de vie perdue additionne juste l’espérance de vie théorique des morts, et quelque soit la cause c’est toujours positif puisqu’il y a toujours des gens qui vivront plus vieux que la moyenne des morts.
Damned… Plus on meurt tôt et moins on vit longtemps… Il fallait bien qu’un jour quelqu’un nous le démontre, tant il y a encore de personnes dans le déni qui pensent que les morts de la Covid seraient morts quand même.
Reste plus qu’à convaincre les autres dénégateurs (généralement les mêmes que les précédents) que la Covid n’est en rien comparable avec les autres causes de mortalité et nous aurons fait un grand pas pour accepter la réalité…
Combien d’années de vie perdues pour les 3 millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de faim ?
Pas besoin d’usine à gaz « statistique » pour obtenir le résultat. il suffit de connaître ses tables de multiplication.
Très bonne remarque. Ces enfants-là ne rapportent rien, et donc pas la peine de les sauver dans un monde où l’idole est le fric.
Oui mais on a pas encore trouvé de vaccin contre l’ultra pauvreté….
C’est une boutade mais vous comparez des problèmes qui ne sont pas de même nature ni de même ordre de grandeur de complexité.
Le premier, mettre au point au point un vaccin contre ce coronavirus est un problème scientifique et technologique qui n’aura finalement nécessité que la mobilisation de quelques centaines de personnes pendant moins d’un an (les scientifiques, ingénieurs et techniciens qui ont mis au point ces vaccins).
Le second, résoudre la faim dans le monde est un problème politique et économique pour lequel il n’existe pas de recette miracle et qui nécessite la mobilisation de dizaines de millions de personnes.
Ce n’est pas qu’une question de fric mais de compétences.
Je compare deux résultats et je m’interroge sur l’intérêt de ce genre de calcul. Je m’interroge aussi sur les priorités politiques.
Pour la faim, il existe une solution qui s’appelle la redistribution. Ce n’est pas miraculeux, mais ça donne d’assez bons résultats. Ça ne nécessite pas des millions de personnes, juste un peu de volonté politique. Il est vrai que d’un point de vue purement économique, c’est exactement le contraire de la vaccination qui, elle, canalise le « fric »… vers le haut.
bon après reflexion ,
cet article est ridicule.
par exemple, la moyenne d’age des décès dus au covid, même si elle baisserait est de 81 ans
En France, en 2019, l’ espérance de vie à la naissance est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes.
besoin de détailler plus ?
Bonsoir Paul,
Attention à ne pas prendre l’espérance de vie à la naissance pour estimer l’espérance de vie d’une personne qui a déjà atteint l’âge de 81ans (l’âge moyen des morts de la covid en France).À mesure que vous viellissez votre espérance de vie augmente.
En France l’espérance de vie à la naissance est de 82,5 ans. Mais l’espérance de vie à 81 ans est de 90,5 ans (cf les tableaux de l’insee). Avec ce calcul grossier on arrive à 9,5 années de vie perdue en moyenne.
deux erreur christian
depuis quelques années, l’espérance de vie n’augmente plus.
au cas ou vous l’auriez oublié, ce sont en très grande majorité des hommes qui décède du covid pour une moyenne vers 81 ans.
Hommes qui ont une espérance de vie de 79.5 ans
Alors 16 ans perdus (oui y en a qui meure à 40, ou 24 comme l’etudiant en médecine) mais 16 ans de perdus pour 79.5 avec une moyenne des décès à 81 ans, ça n’est mathématiquement pas possible, en tous cas, ni en France, ni en Italie
Paul, vous n’avez pas compris de quoi parle cet article. En outre, votre réflexion au sujet des espérances de vie moyennes n’a aucune portée: il y a des gens de quarante ans qui sont en train de mourir de la Covid dans les hôpitaux, mais aussi des personnes de quatre-vingt, mais les deux se fichent de vos élucubrations au sujet de l’espérance de vie, et c’est eux qui ont raison.
Bon, après on fait quoi pour la perte d’espérance de vie des 1200 ou 1300 autres personnes qui meurent chaque jours ? Mais peut-être allez-vous me dire qu’il faut bien mourir un jour ? Ce n’est pas faux.
et la perte des chances de vie des plus jeunes.
donc Havoc, vous estimez que tous les gens décédés auraient dépassé l’esperance de vie moyenne ?
n’importe quel statisticien et Olivier devrait être d’accord sur un point, c’est que l’espérence de vie des plus jeunes est en baisse depuis quelques années à cause de nos conditions et alimentations
https://www.nouvelobs.com/societe/20160119.OBS3009/l-esperance-de-vie-recule-en-france-pourquoi-cette-baisse-soudaine.html
c’est comme les histoires d’augmentation du nombre d’habitants de la planète
d’ici quelques années, il n’y aura plus qu’en Afrique que la démographie sera positive !
en Europe, on pleurera peut-être pour que des imigrés viennent s’occuper de nos retraités
Vérification de la méthode de projection des taux de mortalité 2015 (par tranche de 1 an) sur la pyramide 2020 :
par la projection inverse des taux de 2020 sur 2015, et la projection des taux 2015 et de 2020 sur la pyramide moyennée entre 2015 et 2020.
Je compare 2015 et 2020 car ce sont 2 années épidémiques (alors que 2019 est une année creuse)
Les chiffres, pour France entière (inclus Mayotte) : à vérifier bien sûr
1. Décès 2020 (et âge moyen décès)
réels : 668 659 (79,88)
avec les taux de 2015 : 667 758 (79,75)
2. Décès 2015 (et âge moyen décès)
réels : 593 680 (78,61)
avec les taux de 2020 : 594 609 (78,79)
3. Décès dans la population moyennée 2015-2020 (et âge moyen décès)
avec les taux de 2015 : 630 660 (79,22)
avec les taux de 2020 : 631 718 (79,36)
L’épidémie 2020 tue chaque fois +1.000 personnes environ, à un âge d’environ +0,15 an, par rapport à l’épidémie 2015.
La feuille de calcul au format XLSX et ODS
https://www.dropbox.com/s/cgww4susa0y3oat/Comparaison%20Mortalit%C3%A9%202015-2020%20-%20France%20Enti%C3%A8re.zip?dl=0
Sources INSEE :
*Population au 1/1 2015 (en années révolues, Champ : France inclus Mayotte, feuille 2015)
https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/2418114/xls/irsocsd2018_t6_fe.xlsx
*Population au 1/1 2020 (en années révolues, Champ : France inclus Mayotte)
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1913143/pyramide-des-ages-2020.xls
*Décès 2015, France entière + Mayotte, âge atteint dans l’année (T74.xls, Feuilles FE-H FE-F, ligne 2015)
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4204054/irsocsd20183_retro_excel.zip
*Décès individuels 2020 sur France entière + Mayotte puisqu’on obtient les 668 659 morts (il faut retirer les décès 2021 à la fin, et créer les âges atteint dans l’année de décès) :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487988?sommaire=4487854
‘Fichier individuel comportant des informations sur chaque décès’
Méthode des projections, par exemple les taux 2015 projetés sur pyramide 2020 :
* Décès_0_an_2020 (nés et morts dans la même année) :
1400 garçon et 1100 filles (chiffres stables à 100 près depuis 2014)
* Les 0 an révolu au 1/1 atteindront 1 an dans l’année :
le taux est donc Décès_1_an_2015/Pop_0_an_2015, à * par Pop_0_an_2020 et mettre dans les Décès_1_an_2020, etc…
* Ceux qui ont 99 ans ou + révolus au 1/1 sont ceux qui atteindront 100 ans ou + dans l’année :
le taux est donc Décès_100+_ans_2015/(Pop_99_ans_2015 + Pop_100+_ans_2015), à * par (Pop_99_ans_2020 + Pop_100+_ans_2020) et mettre dans les Décès_100+_ans_2020
Troisième, et dernier post c’est promis (sauf si on me pose une question à laquelle je peux répondre de façon utile)
Les deux épidémies 2015 et 2020 ont quasiment le même impact sur la mortalité (des personnes un tout petit plus âgé pour 2020 : +0,15 an).
Si nous avions été aussi bien armés face au Covid que face à la grippe (et avec des moyens hospitaliers mis au niveau du vieillissement de la population) nous aurions pu espérer un âge moyen de mort encore plus élevé en 2020 par rapport à celui de 2015, mais la nature nous remet constamment face au défi de l’inattendu et de la nouveauté.
On peut toujours imaginer les décès supplémentaires qui auraient pu se produire si nous n’avions pas agi, et il faudrait les prouver.
Mais il faut alors aussi retrancher les décès provoqués par la même occasion :
– blocage de l’accès normal aux médecins de ville et hôpitaux en mars-avril-mai 2020 (et blocage quasi total des cliniques)
– frein mis à toutes les tentatives de traitement de l’infection
– impact économique (récession de 8%, chômage, pauvreté très inégalement répartie)
– effets du confinement : manque d’exercice, obésité, surconsommation de tabac/alcool/anxiolitiques/drogues
– effets psychologique et donc physiologiques : panique des seniors, isolement, dépression
– fracture sociale jeunes/vieux, riches/pauvres, partisans de l’ordre/de la liberté
– sur le plan politique et des média : devoiement, pour ne pas dire faillite, de la démocratie (coût humain durable et non calculable)
etc…
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