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29.août.201829.8.2018
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L’intox du DisinfoLab (1/2) : l’affaire Benalla, produit de la « russosphère » ?

Ceci est une première analyse, suite aux déclarations du DisinfoLab, mais avant que leur étude ne soit publiée. Ce second billet, sur lequel nous vous renvoyons, analyse en détail cette étude, et montre qu’elle présente d’énormes failles méthodologiques Après le Brexit, l’élection de Trump, la Catalogne, les fausses informations lors de l’élection de Macron, les […]
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Ceci est une première analyse, suite aux déclarations du DisinfoLab, mais avant que leur étude ne soit publiée.

Ce second billet, sur lequel nous vous renvoyons, analyse en détail cette étude, et montre qu’elle présente d’énormes failles méthodologiques

Après le Brexit, l’élection de Trump, la Catalogne, les fausses informations lors de l’élection de Macron, les armes chimiques en Syrie, la cyberattaque des JO de Pyeongchang, la Vague de Froid de l’hiver dernier, etc, voici aujourd’hui l’ombre russe dans… l’affaire Benalla.

Cette narrative est venue de l’association « EU DisinfoLab », par la voix du cofondateur Nicolas Vanderbiest et de son président Alexandre Alaphilippe.

Nous allons donc présenter cette association, puis ses récents travaux et enfin analyser les réactions de la presse.

  1. EU DisinfoLab et sa galaxie
  2. Le Monitoring des élections françaises de 2017 par EU DisinfoLab
  3. L’étude de Nicolas Vanderbiest sur l’affaire Benalla
  4. Les tweets de Nicolas Vanderbiest sur le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla
  5. « L’écosystème russophile » de Nicolas Vanderbiest
  6. De la désinformation par les grands médias à la récupération politique
  7. Fact-checking de Nicolas Vanderbiest : la victime crimméenne
  8. Des erreurs et biais grotesques disqualifiant l’étude ?

 

I. EU DisinfoLab et sa galaxie

Tout d’abord, il faut prendre garde à ne pas confondre cette association bruxelloise EU DisinfoLab avec le DisinfoLab (sic.), structure ukrainienne, ni avec EUvsDisinfo (resic.), structure de l’Union européenne conduite par la European External Action Service East Stratcom Task Force, explicitement créée en réponse aux « campagnes de désinformation de la Russie ». Bref, ne pas confondre disinfo.eu avec disinfolab.com ni euvsdisinfo.eu

Comme on peut le lire sur leur site, cette association a été créée en 2017 à initiative de Nicolas Vanderbiest (« assistant et doctorant dans le département de relations publiques de l’Université Catholique de Louvain où [il] mène une thèse sur les crises de réputation des organisations sur le World Wide Web dans le Laboratoire d’Analyse des Systèmes de Communication des Organisations ») :

Il a rencontré dans la « EU bubble » (? C’est peut-être ce magazine…) Alexandre Alaphilippe (désormais Directur du DisinfoLab) et Gary Machado (qui en est le Président) :

Voici pour sa vision :

Ce point relatif au renforcement « des efforts européens [….] pour lutter contre la désinformation » mériterait d’être explicité, quant à la proximité de cette structure – qui se fait appeler « ONG » – avec les structures de l’Union Européenne.

Car, sauf erreur, on ne trouve rien sur leur site à propos de son financement.

Grâce à la précieuse équipe d’Arrêts sur Images, on apprend cependant ceci :

La structure serait donc financée exclusivement par… Twitter (sic.) et compte l’UE parmi ses partenaires….

Ils ne cachent cependant pas l’identité de leurs partenaires :

Twitter donc, mais surtout le fameux et très puissant Think tank Atlantic Council, un des leviers de l’influence américaine dans le monde. Je vous laisse observer la liste des membres honoraires du Conseil d’Administration de l’Atkantic Council (source) :

Ce sont juste les administrateurs honoraires – nous vous donnerons bientôt la liste des administrateurs opérationnels (y figurent Henry Kissinger, Wesley Clark, le PDG de Boeing…)

Les 3 compères d’EU DisinfoLab lancent donc des initiatives avec ce « partenaire » :

Le 11 avril 2018 le EU DisinfoLab était partenaire d’une conférence sur la désinformation avec… l’Atlantic Council :

Par ailleurs, le 17 mai, le EU DisinfoLab était partenaire d’une autre conférence organisée par la fondation Open Society de George Soros (source) :

On trouve dans les autres partenaires de EU DisinfoLab les structures officielles de l’Union européenne de « lutte contre la propagande russe », dont EUvsDisinfo – et son obsession régulière envers la Russie. Il est intéressant de noter que face au comportement de ce site, le 6 mars 2018 la parlement néerlandais a voté une résolution (par 109 voix contre 41) demandant la fermeture de ce site (source).

Il y a aussi le think tank tchèque European Values, et son fameux programme Kremlin Watch. Son directeur Jakub Janda a traité le Président tchèque Milos Zeman de « Cheval de Troie russe ».

Enfin, nous terminerons ce tour d’horizon des partenaires de EU DisinfoLab avec « Defending Democracy » dont la profession de foi illustre clairement le problème :

La Russie de Vladimir Poutine a lancé une guerre hybride contre l’Occident – une guerre contre la Démocratie, l’État de droit et notre mode de vie. Alors que nos gouvernements ont lentement saisi l’ampleur et l’urgence de la menace, ils n’ont pas encore trouvé une réponse claire et unie.

L’ennemi veut perturber notre société, discréditer nos institutions et miner notre confiance pour que nous nous retournions contre nous-mêmes. Le retour de politiques illibérales, nativistes [NdT : promouvant les habitants « de souche » au détriment des migrants] et xénophobes – souvent financées par Moscou – suggère que nous risquons de perdre la bataille. La capacité des hackers pro-Kremlin, des campagnes de désinformation et des algorithmes ne rendant aucun compte visant à corrompre nos médias sociaux et les moteurs de recherche empoisonnent la vie de notre démocratie.

La guerre contre l’Occident est une guerre contre la Vérité. Tout ce qui nous tient à cœur est menacé : notre confiance dans l’État de droit ; notre confiance dans les institutions publiques et les élections équitables ; notre confiance dans le savoir et la science ; notre confiance dans le journalisme et les médias ; et peut-être surtout, notre confiance dans un sens commun de décence et de cohésion sociale. Notre Démocratie est en jeu, et nous devons la défendre.

Défendre la Démocratie est une initiative indépendante et non partisane. Nous travaillons pour une réponse transatlantique plus forte à la guerre hybride du Kremlin contre nos démocraties.

 

Mais revenons au cas de Nicolas Vanderbiest. Il se présente souvent comme « doctorant » :

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Il a eu en 2013 un Master en communication (logique pour un doctorant), et donne des cours de Média training (source) :

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C’est évidemment en lien avec ses travaux, mais on note qu’il n’a a priori pas la formation de « data scientist » qu’on aurait pu attendre pour traiter de telles données. Mais peut-être que d’autres personnes réalisent ce travail.

Il a un blog, dont il est l’auteur : Réputatio Lab :

Ce site est appelé le « Laboratoire des Crises, de la Réputation et des phénomènes d’Influence » – mais c’est simplement le nom de son blog… C’est dommage car cela entretient une confusion entre des activités de doctorant, de chercheur pour EU Disinfo Lab ou de consultant pour son autoentreprise (ce dont il a évidement parfaitement le droit). Or sur son blog figure aussi ceci :

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C’est donc un lien vers « son agence » Saper Vedere – qui est une autre structure commerciale, créée en aout 2017 (source) :

Mais classée en « Organisation de salons professionnels et de congrès », ce qui ne semble pas être son activité principale, vu qu’elle indique être une agence de consultants en analyses de données :

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L’équipe dirigeante comprend les 3 dirigeants de EU DisinfoLab : Nicolas Vanderbiest, Alexandre Alaphilippe (titulaire d’un « Master’s degree en Corporate and administration communications » obtenu à Clermont-Ferrand) et Gary Machado (bachelor en économie et un master en affaires européennes) :

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La structure indique avoir 7 autres salariés. Joli résultat pour une entreprise de moins d’un an – qui a, en plus, ouvert des bureaux à Washington :

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Le marché américain étant confié à Grégory Rohde :

qui a travaillé 11 ans dans administration américaine, et se présente comme l’ancien conseiller principal du Président américain pour les télécommunications (en 1999).

On arrive au final à ce schéma de la nébuleuse, qui mélange allègrement « ONG », recherche et structures commerciales (source de l’illustration : @yannbisiou):

 

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On peut facilement illustrer cette confusion des genres. Ici, sur le site de Saper Vedere, figure dans « Nos études » une analyse de l’ingérence russe dans les élections françaises de 2017 :

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Or, cette étude figure aussi sur le site de EU DisinfoLab, qui la présente comme sienne :

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Sauf qu’on apprend incidemment sur le site de Saper Vedere :

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« This study was first published in French by Nicolas Vanderbiest on his blog Reputatiolab ». Bref, les structures ne sont clairement pas étanches…

D’ailleurs, comme l’a montré le professeur Yann Bisiou, Saper Vedere et Eu DisinfoLab partagent le même siège social :

 

Précisons un point intéressant. Sur les réseaux sociaux – hélas pour le respect de la vie privée – a circulé cette image d’une consultante, qui indique travailler pour EU DisinfoLab (mais pas sur l’étude Benalla) et Saper Vedere, et qui affiche son soutien à LREM :

Nicolas Vanderbiest a précisé ceci :

Il est surtout évident que l’on peut être militant et, heureusement, honnête et intègre dans son travail. On comprend dès lors mal le « on serait discrédité » si cette personne, qui a simplement signalé sur son profil Twitter son soutien à LREM, avait travaillé sur l’étude. Et a fortiori venant d’une structure qui s’estime crédible alors qu’elle est partenaire de l’Atlantic Council et de plusieurs organisations « anti-russes »…

 

Notons enfin que figure en pied de page une citation de… Gary Kasparov :

Le choix de cette personnalité très clivante, critique enragé du Président russe et américain, irrespectueux des choix de ces peuples, n’est probablement pas anodin :

On rappellera d’ailleurs, au niveau de son éthique, qu’en 2013, il a candidaté pour devenir Président de la Fédération mondiale d’échecs, offrant 500 000 dollars au Secrétaire Général en poste pour qu’il lui rapporte des voix. Cette violation des règles éthiques a entrainé sa radiation pour deux ans de la Fédération… (source)

II. Le Monitoring des élections françaises de 2017 par EU DisinfoLab

Comme on l’a vu précédemment, le EU DisinfoLab rappelle qu’il a réalisé (sic.) en 2017 un « Monitoring » de l’élection Présidentielle française piloté par Nicolas Vanderbiest :

On voit cependant que le Monitoring a été… très limité et orienté, se limitant à analyser une éventuelle influence russe :

Le tout avec des critères méthodologiques très… limités :

Ainsi, il suffit apparemment de 10 interactions avec Sputnik ou Russia Today pour rentrer dans le spectre de « l’influence russe » en France.

 

Bref, le centre d’intérêt principal de cette association (qui, à l’évidence, ne respecte d’ailleurs pas les conditions d’indépendance pour être qualifiée d’ONG au sens français du terme) a donc porté sur l’influence russe en France. Influence que l’on peut à l’évidence qualifier de quasi-nulle quant à la capacité d’influencer le résultat final de l’élection.

A contrario, le fait que le Président élu et le Premier Ministre soient des membres lauréats de la French-American Foundation n’aura en revanche donné lieu à aucune étude de cet organisme sur l’influence américaine en France… (source)

C’est dommage, car ce genre d’information permet de mieux appréhender la problématique de l’absence de réelle réaction du gouvernement français aux sanctions américaines visant désormais régulièrement nos entreprises

[Edit 08/08] Le EU DisinfoLab indique fièrement sur son site à propos de la Présidentielle 2017:

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« Notre succès le plus notable a été le debunking instantané et en direct de l’infâme #MacronLeaks », fuite de mails d’En Marche sortis le 5 mai 2017.

Il est d’ailleurs étonnant de les voir utiliser le terme « infâmes », car si Macron a indiqué que quelques mails étaient faux (il faut donc bien vérifier), la grande majorité des mails sont authentiques :

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Et ces MacronLeaks ont permis à de grands médias de sortir des informations importantes (comme Médiapart ou JDD/RadioFrance)

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Cette fuite n’était donc pas globalement un fake ; elle a été traitée et analysée par les grands médias français.

 

Revenons maintenant à Nicolas Vanderbiest. Dès le 6 mai, il indiquait à l’AFP qu’il avait identifié la première personne à avoir parlé des MacronLeaks sur Twitter : Jack Posobiec

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Il confirme ce fait pour Libération le même jour :

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#CEstLimpide

Enfin, presque… Dès le 8 mai, Libération est obligé de démentir. En effet, la consultante Stéphanie Lamy a démontré que c’était faux, Posibec n’était pas le premier à avoir twitté :

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[Edit : je disais du bien de Stéphanie Lamy ici, mais nous avons découvert postérieurement qu’elle pratiquait l’injure publique à haute dose ainsi que le cyber-harcèlement, publiant les adresses personnelles de personnes menacées par des antisémites. Nous présentons à nos lecteurs nos excuses de l’avoir ainsi citée.]

Mais, insubmersible, le 9 mai 2017, Nicolas Vanderbiest expose sa méthodologie, basée sur des outils automatiques d’Analyse des Réseaux Sociaux (SNA) :

Ce qui lui vaut le 10 mai une couverture presse… fort élogieuse, comme cet article dans la presse belge (source) :

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Cependant, suite à l’affaire Russosphère/Benalla, Stéphanie Lamy vient d’ailleurs d’indiquer ceci (en lien avec l’article d’hier) :

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« Eu DisinfoLab fait passer les MacronLeaks comme une offensive Russe » – cela semble une certain habitude chez eux, apparemment…

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En mai 2017, Stéphanie Lamy prenait d’ailleurs la peine d’alerter Nicolas Vanderbiest sur 1/ la fiabilité imparfaite des SNA 2/ sur le danger de limiter les analyses à l’amplification des messages.

Il semblait alors ne pas avoir bien compris l’ampleur du problème (source) :

#JeMEnBranle – cela signe une époque…

On se demande au passage ce qui fait que les journalistes donnent autant la parole à EU DisinfoLab, et si peu à des experts bien plus crédibles, comme Stéphanie Lamy – hasard, sexisme, copinage… ?

III. L’étude de Nicolas Vanderbiest sur l’affaire Benalla

Rappelons que l’affaire Benalla démarre le 18 juillet à 20h00 avec cet article du Monde dévoilant le scandale :

Dès le 23 juillet, Nicolas Vanderbiest sort une première analyse sur son blog : Affaire Benalla sur les réseaux sociaux : où la résurrection des partis de l’opposition (archive)

Nous vous laissons la consulter. Ce n’est pas une étude scientifique, c’est plus une réaction à chaud sur la communication. Elle comprend un mélange de quelques graphiques intéressants et de commentaires (un peu creux) :

« Une polémique doit être tuée le plus rapidement possible pour éviter qu’elle ne prenne de l’importance »

Et enfin celui-ci, qui justifie le titre du billet « la résurrection des partis de l’opposition » (sic.) :

Ainsi, on apprend que les communautés qui ont activement tweeté sur l’affaire Benalla sont « la droite et l’extrême-droite », « la France insoumise », « la communauté médiatique » et « une communauté d’isolés qui ont élargi l’audience » (sic. et resic. – c’est peut-être la communauté d’Asselineau…). Bon, bref, tout ça pour dire que c’est l’opposition parlementaire, soit 70 % du pays qui a tweeté…

Comme on le voit, on ne dispose ici que de quelques platitudes, et d’aucune note scientifique rigoureuse, expliquant la méthodologie appliquée.

IV. Les tweets de Nicolas Vanderbiest sur le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla

Le 27 juillet Nicolas Vanderbiest donne des chiffres plus précis, parlant de « 11 millions de tweets en français » venant de 214 000 comptes :

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Première question méthodologique : comment sont identifiés les tweets sur l’affaire Benalla ? Quels sont les mots clefs retenus ? (et comment sait-on que ce sont des tweets « en français » et pas des tweets de la presse étrangère par exemple). Une piste de réponse est là (sauf pour la langue) :

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Il faudrait donc connaitre tous ces « mots clés possibles et imaginables ». Et en particulier savoir si un mot clé « Macron » seul y figure, car il est difficile de savoir si un tel tweet se rattacherait ou pas à l’affaire… C’est un point qui semble central, car pouvant donner des résultats très différents :

Edit : on a un peu plus d’informations sur ce point (source) :

 

Le 28 juillet, l’auteur découvre Twitter et le « militantisme » – qui est, rappelons-le, un élément important de la Démocratie… :

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Deuxième question méthodologique : comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un « bot » et du « militantisme » ?

Mais c’est le 30 juillet que l’auteur dérape. Il commence avec cette information sur la concentration des auteurs :

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On note qu’on est étrangement passé de 11 millions à 4 millions de tweets sur l’affaire Benalla. Dont 1,8 million de tweets auraient donc été écrits par 2 600 comptes.

On a cette précision toute scientifique :

#DeLHumain…

Troisième question méthodologique : comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un « troll » ?

Comme le chiffre est assez élevé, on peut se demander si, contrairement au terme utilisé, les retweets seraient comptabilisés comme des tweets – ce qui serait quand même étonnant.

Quatrième question méthodologique : comment sont traités les Retweets dans l’étude ? (Edit : l’auteur a confirmé que les Retweets sont bien considérés comme des tweets)

 

Nicolas Vanderbiest parle alors d’un « gonflage numérique puissance 20 » (sic), formulation malheureuse qui pourrait laisser penser à une manipulation, alors que rien n’indique qu’il ne s’agit pas d’un phénomène normal pour ce type d’affaire.

Cinquième question méthodologique : comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un « gonflage numérique » ?

On comprend mal où est le problème, quand on connait Twitter. On sait bien que la communauté des réels créateurs de contenus sur Twitter est assez concentrée. Par exemple, cette étude de 2013 montre ceci (source) :

Sur 864 millions de comptes :

  • 387 millions n’ont jamais tweeté (44 %), 255 millions (30 %) ont tweeté moins de 10 fois, 107 millions (12 %) moins de 100 fois – dont plus de 80 % des utilisateurs ne twittent quasiment pas.
  • seuls 42 millions (5 %) on tweeté dans les 24 dernières heures, et 38 millions (5 %) de plus dans la dernière semaine

En France, selon les chiffres Médiamétrie de mai 2017, Twitter comptabilise 21,8 millions d’utilisateurs mensuels et 4,3 millions d’utilisateurs par jour (source).

Ainsi, 4 millions de tweets sur l’affaire Benalla pour 4 millions d’utilisateurs quotidiens, cela semble raisonnable vu l’ampleur du scandale qui s’affichait à la une de tous les médias…

 

Bref, ce que l’auteur appelle « gonflage numérique » n’est probablement qu’un fonctionnement assez normal de Twitter en cas de grosse information qui buzze… :

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En tout cas il faudrait des analyses précises de nombreux autres cas pour pouvoir conclure a à un phénomène particulier…

L’auteur indique : « À titre de comparaison, MeeToo, BalanceTonPorc et JeSuisCharlie sont inférieurs ». Ce qui est bien évident, on a des phénomènes différents ; l’un, MeeToo est une libération de parole des femmes, dont chacune va peu twitter, et les tweets d’anonymes auront peu de retweets ; JeSuisCharlie est également de nature à susciter peu de retweets de chaque tweet.

On pourrait d’ailleurs définir un indicateur pour les analyses : le pourcentage de twittos qui ont réalisé 50 % des tweets, ce qui permettrait de comparer les phénomènes.

Sixième question méthodologique : pourquoi Nicolas Vanderbiest ne donne-t-il pas une dizaine d’autres exemples de même type pour analyser la façon dont se propage l’information sur Twitter ?

D’ailleurs, au détour d’un tweet, le chercheur indique que la rixe Booba / Kaaris aurait généré 700 000 tweets (dont il n’analyse hélas pas la propagation) !

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Ce seul chiffre laisse songeur quant à l’effervescence autour de l’analyse de l’affaire Banalla sur Twitter…

V. « L’écosystème russophile » de Nicolas Vanderbiest

Mais c’est avec ce tweet que Nicolas Vanderbiest va lancer la polémique :

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Il sort de son chapeau un « écosystème russophile » et jette en pâture le compte « Ami Criméen @PoteRusse » – dont nous reparlerons plus tard.

EU DisinfoLab a alors diffusé l’information – et on appréciera la rigueur scientifique de l’expression « comptes russes » et la précision des mots, sur un sujet aussi sensible :

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corrigeant par la suite :

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les « comptes russes » devenant des « comptes pro-russes » c’est à dire « identifiés comme diffusant des messages pro-russes ou provenant de médias du Kremlin » (sic.)

Bien sûr, se posent dès lors les questions suivantes :

Septième question méthodologique : comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un « écosystème russophile » ?

Huitième question méthodologique : pourquoi avoir choisi de définir spécifiquement un « écosystème russophile » ? Est-il prévu, par déontologie élémentaire, de définir et mener des études avec un « écosystème américanophile », « écosystème europhile », « écosystème sinophile » etc…

On supposera évidemment que EU DisinfoLab, en raison de ses liens avec l’Atlantic Council et les institutions bruxelloises figurera dans les deux premiers, et qu’il faudra mesurer son influence sur la perception de l’affaire Benalla avec le très fort bruit médiatique qu’il a généré la semaine passée – et qui semble sans commune mesure avec le bruit médiatique qu’est capable de réaliser « l’écosystème russophile »…

 

Le chercheur a cependant fini par donner quelques informations :

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#RussophilePasRusse

Neuvième question méthodologique : comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement une personne « russophile » ? Et comment qualifie-t-il une personne qui n’est pas « russophile » – ce qui semble être son cas ?

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#PersonneMalveillanteÀLasoldeDIntérêtsÉtrangers (P.S. : quand on est partenaire de l’Atlantic Council, et payé par Twitter, on est quoi ?)

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#PasPossibleÀPouver

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#JusteUnIndicateur…

Bref, on comprend, a priori, que, pour intégrer « l’écosystème russophile » il suffit d’avoir retweeté beaucoup d’articles de RT et Sputnik. Et ce, a priori, que le contenu ait été faux, tendancieux, biaisé, ou parfaitement factuel, un peu dans ce style :

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Sauf qu’en fait il semble y avoir un critère (non explicite) de « désinformation en rapport avec l’intérêt russe » :

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Dixième question méthodologique : Nicolas Vanderbiest a-t-il bien ainsi intégré ainsi les comptes dans cet écosystème ? A-t-il tenu compte de volonté de désinformer ? Si oui, comment, quels en sont les critères ? Y a t-il des critères de diffusion de désinformation en lien avec « l’intérêt gouvernemental » ou « l’intérêt américain » ? Sinon, pourquoi ?

VI. De la désinformation par les grands médias à la récupération politique

En cette période creuse, certains médias se sont donc jetés sur ces « informations » plus que douteuses.

La première a avoir œuvré au « gonflage numérique » de ceci a été la journaliste de BFM Elsa Trujillo, qui a apparemment été la première à publier cet article le 1er aout à 11h00, qui, sans vérification et sans disposer d’une étude détaillée, fait confiance à l’officine EU DisinfioLab, titre sur le « gonflage numérique » et parle incidemment de « la communauté russophile » :

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On note qu’elle affiche dans l’article le tweet avec la photo du compte « @PoteRusse »… Et on découvre la vision d’Alexandre Alaphilippe :

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« Beaucoup n’interagissent pas sous leur vrai nom et sont difficiles à tracer. A ce stade, nous ne sommes pas capables de préciser d’où ils viennent et de quelle façon ils ont été créés« 

Il est quand même fascinant de voir fleurir tant de personnes qui souffrent à l’évidence de leur échec à pouvoir exercer le métier de leur rêve : policier

Quelques heures après, l’ancien secrétaire d’État Frédéric Lefebvre, membre du groupuscule centriste Agir, récupère l’affaire pour venir en aide au gouvernement en interpellant la commission d’enquête parlementaire (source) :

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Il n’hésite pas pour ce faire à lancer une rumeur « complotiste » parlant « d’une manipulation d’ampleur destinée à déstabiliser l’exécutif ». Plus c’est gros, plus ça passe !

Enfin, ça passe mieux quand on a un journal ami pour reprendre sa désinformation – ici l’Opinion de Nicolas Beytout, qui agira via la journaliste Ivanne Trippenbach le 3 aout au matin qui titre sur le concept « russosphère » :

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Gageons qu’avec une telle éthique, cette journaliste ira loin…

Dans la foulée, l’AFP sort une dépêche sur le sujet, parlant (a priori) « d’inondation de Twitter », le tout sans vérification ni enquête (source) :

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Le chef du service politique de l’AFP, Christophe Schmidt, s’empresse de retweeter l’information, racontant un peu n’importe quoi au passage (mais il ne fait que citer « l’expert ») :

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On est vraiment dans le néant informationnel :

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Mais bon :

Le Président de la République approuve cette bannière Twitter

L’information de l’AFP tourne en boucle dans les médias perroquets (source) :

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Mais on note que certains, ici Les Échos, savent rajouter LA petite phrase pour une bonne information des lecteurs :

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le tout en faisant croire que c’est l’AFP qui l’a écrite – c’est un métier !

On note aussi que l’AFP endosse sans la moindre prudence la narrative de « l’ONG luttant contre la Désinformation » :

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La dépêche AFP permet au gouvernement de surfer sur la vague du complotisme :

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Interrogé par le journaliste Olivier Tesquet (plus rigoureux que ses confrères) sur le risque de récupération politique, Nicolas Vanderbiest se montre à la hauteur du problème :

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On pourrait se demander si, face à la récupération politique de certaines études ou de certaines actualités par des partis d’opposition particulièrement décriés, ces mêmes personnes se contenteraient d’un « c’est leur souci » – mais passons…

Quoiqu’il en soit, il faut souligner que cette attitude est assez en phase avec le fait que le compte Twitter d’EU DisinfoLab n’hésite pas à participer à cette désinformation, en relayant par exemple ceci : eu-disinfolab

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mais surtout, ce qui est bien plus grave, cela :

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Cependant, la palme revient au journaliste belge Frédéric Rohart, qui dans le journal belge l’Écho écrit ceci le 1er aout :

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Que l’activité soit anormale quand survient un scandale d’État anomal n’est pas étonnant. Et c’est même plutôt salutaire pour la Démocratie.

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#Complotisme ?

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Étonnant ces militants qui s’organisent en vue d’élections, c’est suspect…

 

 

Soulignons quand même que des journalistes de qualité gardent les pieds sur terre. Il ne faut pas mettre toute la profession dans le même sac, il reste des professionnels intègres. Citons par exemple Géraldine Woessner d’Europe 1 ( @GeWoessner ) :

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Samuel Laurent a aussi réagi, rappelant quelques vérités :

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Bon, hélas, tous ne sont pas capables de déceler les évidents problèmes méthodologiques de cette étude :

VII. Fact-checking de Nicolas Vanderbiest : la victime crimméenne

Revenons à Nicolas Vanderbiest et à son « écosystème russophile » :

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Donc « on ne parle pas de gens qui aiment bien aller passer leurs vacances à Moscou ou qui aiment lire Tolstoï ». Eh bien analysons donc le compte qu’il a délibérément mis en avant, @PoteRusse, alias Ami Criméen. Ce compte est un petit compte de 700 abonnés qui parle beaucoup de la Crimée :

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Dès le 30 juillet, des twittos s’étonnent du chiffre de 500 tweets en moyenne en 1 semaine qui ressort de l’analyse, se demandant à raison comment créer autant de « contenu intéressant » :

 

Notre victime réagit à cette discussion en indiquant qu’il n’est pas un bot, et qu’il a juste retweeté pendant ses vacances l’affaire Benalla qui l’a choqué :

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Il demande même à Nicolas Vanderbiest des explications – vu qu’il n’a pas pris la peine de le contacter avant de le clouer au pilori :

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Sans réponse, il voit alors son compte s’afficher dans la presse, d’abord BFM :

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Puis l’Opinion où il est nommément cité dans l’article :

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Il a beau alerter Ivanne Trippenbach – il n’a pas de réponse :

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Il tente même de demander aux journalistes un droit de réponse – en vain évidemment :

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Apeuré, il décide de ne plus twitter sur la politique – il s’était malheureusement cru en Démocratie, le pauvre… :

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Ce n’est qu’au bout de 5 jours qu’il aura une sèche réponse de Vanderbiest à ses nombreux tweets :

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Ah bon ?

Eh bien nous avons donc analysé l’activité de l’Ami Criméen, et voici les résultats :

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Sur ses 148 tweets en une dizaine de jours, 22 tweets en tout et pour tout ont un lien direct ou indirect avec l’affaire Benalla :

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Critiquer BHL : un signe de bonne santé mentale

Sur ces 22 tweets, seuls 2 disposent a priori d’un mot clé utilisable sur des requêtes de masse de qualité (« benalla ») – les voici :

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On notera les 0 retweets de cette propagande de la russosphère…

 

Ainsi, le compte Ami Criméen est très, très, loin d’avoir twitté autant qu’on le lui repproche sur l’affaire Benalla.

En revanche, il a pas mal retweeté d’informations :

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Il a réalisé plus de 200 retweets comprenant le mot « Benalla », mais ce n’est que 28 % de ses retweets totaux.

Si on regarde sur quelques mois, c’est un compte qui réalise 20 à 30 retweets par jour, sur différents sujets. Pendant l’affaire Benalla, il a doublé ses retweets – vu qu’il indiqué avoir été en vacances.

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Ainsi (et c’est confirmé) le EU DisinfoLab compte les retweets comme des tweets – ce qui change considérablement l’analyse, vu que les comptes ne sont alors pas producteurs de contenu, mais simples diffuseurs.

Onzième question méthodologique : Nicolas Vanderbiest a-t-il donc compté les retweets de ce compte comme des tweets ?

Voilà certains de ses fameux retweets :

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Cessons là cette analyse – qui a de quoi rendre mal à l’aise s’agissant du comportement d’un de nos concitoyens.

Le compte AmiCriméen semble bien être (jusqu’à preuve du contraire), simplement le compte d’un citoyen français « lambda », qui a le malheur de bien aimer une région de Russie, et d’avoir retwitté activement au moment de l’affaire Benalla, scandalisé par cette affaire d’État. Ce qui est l’attitude qu’on peut attendre d’un citoyen attentif aux affaires de son pays.

Bilan : il a été calomnié par Nicolas Vanderbiest, qui n’a pas pris la peine de la contacter, puis par des journalistes perroquets incapables de faire fonctionner leur esprit critique et de vérifier les informations. Et maintenant, apeuré, il craint de devoir rendre des comptes devant la commission d’enquête et, tel un citoyen chinois ou saoudien, ne veut plus militer politiquement sur les réseaux sociaux…

Bref, du bien « bon boulot »…

eu-disinfolab

Douzième question méthodologique : pourquoi Nicolas Vanderbiest n’a-t-il pas pris la peine de contacter ce compte avant de le clouer publiquement au pilori, afin de valider son analyse ?

VIII. Des erreurs et biais grotesques disqualifiant l’étude ?

Revenons sur le cœur de l’analyse de Nicolas Vanderbiest – les fameux « 4 millions de tweets » :

eu-disinfolab

Alors que cette officine se plaint, comme on l’a vu, de ne pas disposer des adresses IP, le gros problème est surtout de ne pas disposer, pour chaque tweet du nombre d’impressions (quand un tweet a été placé dans une timeline) ou d’engagements (quand il y a une interaction), pour estimer le nombre de fois qu’un tweet a été lu :

En effet, si on veut mesurer l’efficacité de la passation d’information, ce qu’il faut mesurer c’est bien le nombre de lectures d’un tweet, et pas le nombre de tweets – la méthodologie est clairement incorrecte.

On le comprend avec l’exemple du compte AmiCriméen : on a vu que le chercheur considère donc que le compte AmiCriméen aurait eu beaucoup d’influence avec ses 200 ou 300 retweets ; mais ils ont uniquement touché sa très petite communauté de 700 abonnés (et sans forcément avoir une grande influence). Quand bien même il aurait twitté 1 million de fois, il n’aurait toujours touché que 700 personnes au maximum, mais serait considéré par le chercheur comme ayant réalisé un énorme « gonflage numérique ». Cela ne sert à rien de twitter dans le vide…

À l’inverse, ce SEUL tweet du Monde qui a lancé l’affaire :

a été diffusé aux… 7 800 000 abonnés du Monde !

Or ce tweet ne compte donc que pour 782 tweets dans l’étude, ce qui reste ridicule en terme d’influence dans l’étude. Mais cela ne l’est pas du tout en réalité.

Treizième question méthodologique : pourquoi analyser simplement le nombre de tweets et non pas leur portée ?

 

De même, imaginons que chaque abonné du Monde ait lu ce tweet ; eh bien ce tweet seul aura quasiment informé tout Twitter… Les dizaines de milliers de tweets suivants, reprenant l’information, ne touchant que peu de personnes, et retombant régulièrement sur un des 7 800 000 comptes, n’auront informé quasiment personne, vu que l’information était déjà passée. Pourtant ils seront comptés comme « informatifs » par le chercheur, qui va même identifier qu’une partie vient de la « russosphère », alors que ces impressions redondantes ne devraient pas être comptées.

 

Enfin, rappelons que le fait que les retweets ne soient (a priori) pas différenciés des tweets pose aussi de lourdes questions méthodologiques. Car en quoi est-ce un problème si la « russosphère » retwitte en masse des articles du Monde ? C’est même très positif pour l’information des citoyens, et il convient de remercier ces twittos…

On retrouve d’ailleurs le même point que pour le « Russiagate » aux États-Unis, où on accuse la Russie d’avoir fait fuiter les mails d’Hillary Clinton. Tout le buzz porte sur le supposé rôle de la Russie, mais plus personne ne semble parler des mails, qui sont tous authentiques. C’est la même chose ici : tout le buzz a été fait autour de la « russosphère », mais, sauf erreur, il n’y a guère eu de fausses informations colportées qui auraient persisté. L’essentiel des retweets a concerné de vraies informations, et ont donc participé à un sain exercice démocratique visant à informer du mieux possible les citoyens. En quoi est-ce problématique ? Bien sûr, il y a eu aussi des tweets militants, engagés, parfois faux, mais ils sont probablement fort limités en nombre si les auteurs ont compté les retweets (de grands médias) dans leur étude, et n’auraient alors touché que des communautés limitées en nombre.

 

Enfin, pourquoi s’intéresser autant à Twitter, en présentant les choses comme si c’était LA source d’information des Français ? TOUTES les informations sur l’affaire Benalla sont venues des grands médias, et elles ont été reprises par tous les autres grands médias. Quand le Monde sort l’information, qui est reprise dans tous les JT, les Français sont presque tous informés – nul besoin de Twitter… La « Russosphère » sur Twitter n’aura évidemment eu qu’une influence marginale sur l’information du pays.

 

Ainsi, ces biais disqualifient l’étude pour comprendre comment l’affaire Benalla a été diffusée sur Twitter...

Tout ceci fait de nombreuses questions pour le EU DisinfoLab. Espérons que nous aurons rapidement des réponses – ils ont indiqué sortir très bientôt l’étude détaillée sur ce sujet….

2e partie de l’analyse à suivre demain…

(Billet édité)


Commentaire recommandé

perso // 07.08.2018 à 09h40

Quel travail! C’est un débunkage au carré avec missile dans la soute a munition de l’officine en question.
… et sans un centime de Twitter ou de l’Atlantic Council, non mais chapeau quoi!

105 réactions et commentaires

  • Le Belge // 07.08.2018 à 09h10

    Je n’imaginais pas à quel point ceux qui nous « gouvernent » sont des caniches des Américains et à quel point ils sont médiocres. Le pire, pour moi, c’est que les officines de paranoïaques et psychopathes qu’ils mettent en place occupent des bâtiments à Bruxelles qui pourraient servir de logements pour les jeunes couples qui désireraient habiter une ville assez agréable. Pourquoi l’Union-Européenne ne déménage-t’elle pas à Versailles ? Les lieux et leur destination première conviendraient parfaitement puisque Louis XIV n’aimait que les l……..he c……….l et puis Bruxelles cesserait d’être la cible permanente des critiques. Ou alors, Strasbourg ?
    Pauvre Ville de Bruxelles, elle ne mérite pas ça. Une pétition pour le déménagement de l’UE à Versailles ?

      +104

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    • Fritz // 07.08.2018 à 10h27

      D’accord. A condition que les eurocrates (Juncker, Tusk, Moscovici…) portent une perruque Louis XIV, comme aussi les eurolâtres (Quatremer, Bernard Guetta, Vanderbiest). C’est très seyant.

        +39

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      • jules vallés // 07.08.2018 à 21h45

        Dixit Jean claude Michéa, merci pour lui…

          +2

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        • Fritz // 07.08.2018 à 23h45

          Ah ? Je l’ignorais. Merci pour ce commentaire constructif.

            +3

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          • tepavac // 09.08.2018 à 02h09

            dernière info sur le sujet; disinfolab annonce qu’en fait il n’y a pas d’ingérence russe, mais;

            L’étude montre certes «la tendance de comportement d’une minorité de comptes très, très active» et qualifiée de «russophile» pour ses nombreux retweets des médias russes RT et Sputnik, a déclaré à l’AFP Alexandre Alaphilippe, chercheur à DisinfoLab, mais «la raison de ce comportement, nous ne l’avons pas».

            Bah la raison est simple pourtant…..
            et pas un mot pour l’ami criméen…

            https://fr.sputniknews.com/international/201808081037582764-etude-ingerence-russie-affaire-benalla/

              +8

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    • Paul // 07.08.2018 à 11h45

      Oui,mais à la condition que la garde rapprochée du  »roi » des lieux ne puissent avoir accès
      à la couche royale …

        +38

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    • R.C. // 08.08.2018 à 01h37

      Pas du tout d’accord pour l’U.E. à Versailles (pas plus qu’à Limoges ou à Vesoul) ! (*)
      L’U.E. c’est la dictature de l’oligarchie mondialiste. Versailles, c’était, quoi qu’on en pense, l’apogée du rayonnement de la culture française et indissociable de la souveraineté française. Tout ce que l’UEgarchie conchie obstinément et méthodiquement…
      Tant pis pour la Belgique. Elle a voulu héberger l’UE, qu’elle la garde chez elle !

      * éventuellement au zoo de Vincennes ou à Sainte Anne…

        +14

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    • LEFROD // 08.08.2018 à 06h57

      Ce n’est plus possible, nos glorieux représentants ont commencé à vendre les bâtiments aux Chinois!?

        +5

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      • gilbert gracile // 08.08.2018 à 17h01

        au moins les chinois ont une culture… et leur domination ne sera jamais aussi abominable que l’abaissement culturel et mental américain.

          +10

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        • Zylo // 09.08.2018 à 12h23

          Là vous vous avancez un peu, vous ne connaissez ni l’histoire chinoise ancienne ni l’absence de culture et de repères moraux actuelle (Mao a fait un très bon boulot lui aussi)… et puis pourquoi diable choisir d’etre dominé ??

            +5

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    • spearit // 10.08.2018 à 16h45

      Ha ça non, pas Strasbourg, la ville tient à rester une « belle » ville

      Non Versailles, c’est parfait !!!

        +0

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  • Gleux // 07.08.2018 à 09h15

    EU DisinfoLab, cela ne se traduirait-il pas en français par « laboratoire de désinformation de l’UE » ?

      +78

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    • spearit // 10.08.2018 à 16h46

      “laboratoire de désinformation par l’UE” ne serait-ce plus correct ?

        +1

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  • perso // 07.08.2018 à 09h40

    Quel travail! C’est un débunkage au carré avec missile dans la soute a munition de l’officine en question.
    … et sans un centime de Twitter ou de l’Atlantic Council, non mais chapeau quoi!

      +145

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  • zx8118 // 07.08.2018 à 09h45

    Comment on nous aurait menti ?
    La canicule non plus ce n’est pas Poutine ?

    C’est surtout ça le grand remplacement :
    les communiquants sont (presque) partout. Les politiques ont été remplacés par des communiquants (et d’abord les présidents), les journalistes, … et le monde scientifique n’est pas en reste. La plupart sont aux service de. Ce sont donc aussi des propagandistes. Au service du Marché et de ceux qui le suivent en Marche, en premier lieu les néo en tout genre, de préférence américains. Rien d’étonnant puisque ce métier de communiquant à été créé par eux et pour eux.

    Les communiquants sont les sophistes des temps modernes.

    Sinon encore une fois une bonne analyse salutaire par Les Crises.

      +49

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    • Vladimir K // 08.08.2018 à 16h20

      On note tout de même l’élégance du terme « écosphère russophile ». Est-ce là l’effet « coupe du monde » ?

      Il n’y a pas si longtemps, on aurait parlé de réseau français de Poutine, ou d’usine à bots du Kremlin.

        +6

      Alerter
  • Fabrice // 07.08.2018 à 09h49

    Donc si on pousse la logique la loi fake news permettrait de faire fermer ce genre d’associations qui influences par la diffusion de fausses informations ce serait au moins cela de gagné, une sorte « d’arroseur arrosé »
    ??

      +54

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    • V_Parlier // 07.08.2018 à 11h13

      Mais connaissant la mauvaise foi des intéressés, ça reste un doux rêve. Le double standard est déjà de rigueur depuis longtemps.

        +24

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      • Tepavac // 07.08.2018 à 11h46

        Vous avez raison de le dire, mais je doute que la majorité des citoyens Français et Européens comprennent ce traquenard.
        Et par ailleurs, ce billet démontre comment un simple citoyen peut-être bâillonné par une organisation politique agressive et totalitaire par le biais d’attaque médiatiques.

        Vu la facilité avec laquelle ces gouvernements de l’ombre obtiennent des infos PRIVÉES, personnelles et intimes sur les habitants Grace aux Gafam, on imagine aisément comment ils peuvent mettre à mort quiconque les oppose. Président y compris.
        NB. Et je ne suis pas, loin de là, un marcheur….

          +19

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    • lvzor // 13.08.2018 à 01h49

      « …la loi fake news permettrait de faire fermer ce genre d’associations… »

      …d’autant plus que leur pétition de départ est irrécusablement complotiste!

        +0

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  • Fritz // 07.08.2018 à 10h04

    Merci beaucoup, Olivier, pour cette analyse rigoureuse et approfondie d’une manipulation. Rien n’est clair avec cette officine de M. Vanderbiest, si ce n’est qu’elle évolue au cœur de l’eurosphère atlantiste. Elle se prévaut du titre d’ONG, mais il est temps de démystifier ces initiales prestigieuses. Après tout, la Mafia et le Ku Klux Klan sont aussi des organisations non gouvernementales.

    L’AFP se discrédite une fois de plus en relayant la manipulation de M. Vanderbiest. Inversement, il est piquant de voir Samuel Laurent rappeler quelques vérités… Quant à Mme Trippenbach, son avenir est assuré… dans la manipulation de l’Opinion.

    Cette dame va certainement vous cataloguer dans la « russosphère », puisqu’à propos de l’Ami criméen, vous parlez « d’un citoyen français “lambda”, qui a le malheur de bien aimer une région de Russie ». Impardonnable !!

      +75

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    • V_Parlier // 07.08.2018 à 11h37

      Le plus fort est que cette fois il est reproché aux russophiles de propager exactement les mêmes infos que les TV et journaux mainstream français! Et en abondance, on y a eu droit sans arrêt pendant près d’un mois sur BFMTV! J’en conclus que pour tous ces membres de la FAF (qui ne seraient pas sous influence étrangère, oh non…) les russophiles sont simplement des sous-citoyens qui n’ont pas droit à la parole, même si c’est pour dire la même chose que les médias anti-russes obsessionnels qui s’étaient lancés à fond dans la course au Benalla. Ils n’ont pas le droit de diffuser des Tweets que d’autres opposants à Macron diffusent. Peut-être que bientôt ce sera officialisé dans une loi au nom de la démocratie.

        +29

      Alerter
      • Dominique // 08.08.2018 à 00h33

        « on y a eu droit sans arrêt pendant près d’un mois sur BFMTV! »
        J’ai vu environ 5 secondes cette chaîne ce soir. Bingo : On y parlait de Benalla !

          +5

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  • affreuxjojo // 07.08.2018 à 10h05

    « Amicriméen qui a le malheur de bien aimer une région de Russie ».
    Aïe! vous allez être taxé de russophilie galopante, Olivier.
    Superbe étude en tout cas..

      +32

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    • Pieter // 07.08.2018 à 14h41

      J’y ai pensé également à la lecture de cette phrase.

      Merci pour ton magnifique travail Olivier !

        +14

      Alerter
    • Vladimir K // 08.08.2018 à 15h59

      Si cela fait dix ans qu’il visite régulièrement la Crimée, alors non seulement il aime bien une région russe, mais il l’a aimée aussi quand elle était ukrainienne.

      Avec Antoine Arjakovsky et Nicolas Vanderbiest, l’Université Catholique de Louvain nous a tout de même pondu de grands cerveaux (loin de moi l’idée de faire une corrélation, il s’agit juste d’une coïncidence, il y a des gens très biens qui sont passés par là)

        +8

      Alerter
  • Olposoch // 07.08.2018 à 10h12

    Merci Olivier, du travail de pro.

      +47

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  • Denis Monod-Broca // 07.08.2018 à 10h29

    L’obsession du complotisme rend complotiste…

    Rien de bien nouveau sous le soleil :
    « Aussi es-tu sans excuse, qui que tu sois, toi qui juges. Car en jugeant autrui, tu juges contre toi-même : puisque tu agis de même, toi qui juges, » Romains 2.1
    « Ne jugez pas, afin de n’être pas jugés », Matthieu 7.1

      +9

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    • Tepavac // 07.08.2018 à 11h52

      Contrairement à l’idée répandu, le complotisme et la paranoïa sont des critères essentiels pour devenir un bon ministre de la police et du contre espionnage….

        +10

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  • ça c’est mon pseudo // 07.08.2018 à 10h58

    merci, super article, hâte de la suite 🙂
    quand même, les journaux français sont vraiment malades, ils reprennent une m… d’AFP (malade aussi) sans rien vérifier, c’est effrayant

      +19

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  • WASTERLAIN Serge // 07.08.2018 à 11h00

    Ce qui est révélateur et très inquiétant dans ces affaires d’influence russe, c’est que ces officines/ONG préparent insidieusement les esprits à une guerre avec la Russie, et pas une guerre de l’information, une vraie celle-là, avec de vraies bombes et des vrais morts.
    Car toutes les guerres commencent toujours par le conditionnement des populations pour qu’elles l’acceptent, voire finissent par la souhaiter… …Une folie !

      +63

    Alerter
    • V_Parlier // 07.08.2018 à 13h31

      Il me semble, mais ça n’engage que moi, qu’ils ont calculé qu’une véritable guerre leur couterait trop, dans tous les sens du terme. (Question actions à l’international ça se calme un peu). En revanche, s’inquiétant du scepticisme se développant au sein du dit « monde libre », il cherchent à trouver des méchants, ça occupe, ça détourne l’attention. Et pour choisir un bon méchant il faut en choisir un qui représente en bonne partie l’opposé du modèle qui nous est inculqué (sa politique économique intérieure n’étant pas le vrai débat, mais tout le reste oui). Ca présente le deuxième avantage de décrédibiliser la critique en l’attribuant systématiquement à l’ingérence du méchant.

        +13

      Alerter
    • gilbert gracile // 08.08.2018 à 17h08

      je m’interroge aussi depuis quelques années… mais je ne comprends pas comment une guerre serait possible avec la russie en direct ? un « gentlemen agreement » intedisant à chaque camp d’utiliser ses armes les plus lourdes ? C’est bizarre… malgré tout, l’équilibre de la terreur me semble pour le moment un verrou… même si certains rêvent de le faire sauter, je n’en doute pas…

        +4

      Alerter
  • Francil // 07.08.2018 à 11h03

    Merci Olivier pour le travail de titan, comme d’hab. Vous faites le boulot qui n’est pas fait par les journalistes subventionnés.

    Honte à ces individus qui mentent sciemment et jettent l’opprobre sur un citoyen qui, lui, n’a manipulé personne. Ce type devrait demander des dommages et intérêts.

    Enfin, ce terme « ONG » pour trop de gens encore rime avec « humanitaire » alors que ce sont bien trop souvent des cache-nez dissimulant leur mauvaise haleine.

      +46

    Alerter
  • Toutatis // 07.08.2018 à 11h28

    Ce qui est à noter aussi c’est la mise en avant de l’influence de twitter dans le développement de l’affaire Benalla, qui me parait grotesque en comparaison de celle des organes de presse écrite et télévisée. Comme si on voulait détourner les regards et empècher qu’on se pose les vraies questions, à propos de ces organes de presse.

      +24

    Alerter
    • Levine // 08.08.2018 à 10h08

      Pour la présidentielle américaine, ils nous font croire que 4chan a fait élire Trump. Quel pouvoir à 4chan face aux médias américains à la solde de Clinton ?
      Oliver a bien raison de mettre en perspective l’auditoire entre les « russophiles » à 4 abonnés et Le Monde.

        +7

      Alerter
  • Tepavac // 07.08.2018 à 11h29

    Excellent travail d’analyse!
    Ou on sort attristé voir révolté par le sort réservé à un simple citoyen(qui s’est cru en democratie).
    Rappelons qu’il a été crucifié sur l’autel des médias pour une trentaine de messages anodins et par la diffusion des manchettes du;
    Journal le monde
    LCP
    PUBLIC SENAT
    RUETER
    LE JDD
    George MALBRUNEAU

    Qu’est ce que ce semblable se serait pris si il avait pris l’info sur RT ou Sputnik.
    Et tout ceci pour camoufler les attaques médiatiques des pro-mondialistes contre un des leur qui est passé à la souveraineté Européenne en s’associant avec notre voisin Russe en Syrie pour, de l’humanitaire….
    Merci Olivier

      +17

    Alerter
    • Catalina // 07.08.2018 à 17h56

      euh euh euh !!! passé à la souveraineté est bien vite dit vu que toutes ses actions sont contre la souveraineté des Français !!!!

        +3

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      • tepavac // 08.08.2018 à 02h38

        Oui c’est tout nouveau, c’est sortie après les discutions du 14 Avril en Syrie, suite à la déclaration du 1er Mars, à la Douma, maintenant il est Euro-souverainiste et il traficote avec Vlad le malin dans l’humanitaire et dans le dos de barbe noire et de custer.

        Moi ce que j’aimerais savoir c’est pourquoi;
        « Sur 864 millions de comptes : 387 millions n’ont jamais tweeté (44 %) »
        Est-ce qu’ils sont cannibalisés par ces mouchards à l »insu de leur plein gré ?

          +2

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  • Lapin compris // 07.08.2018 à 11h32

    Belle analyse. Et au passage superbe syllogisme de Quatremer : Lancelin dénonce l’utilisation de « la Russie » à tout propos, Trump aussi, donc Lancelin soutient Trump …

      +28

    Alerter
    • Catalina // 07.08.2018 à 17h57

      ah ah ah ah ah les cons !!!!
      je pensais il y a un temps qu’on en avait atteint le fond ( de leur bétise) mais nan !!
      Tous des champions du monde !!! lol

        +13

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  • max // 07.08.2018 à 11h36

    Les officines en questions sont chargées de mettre en forme le discours majoritaire et les dossiers qu’elles établissent servent de plan de travail dans les argumentaires.
    Elles permettent aussi aux pouvoirs politiques de s’affranchir de l’appareil d’état par la création d’officines diverses.
    Ca va des lobbys d’influences via différents cabinets jusqu’au groupes armés et cela contribue a la privatisation de l’espace public et on y trouve trop souvent le meilleur du pire.
    E Macron et ses chiens de garde ne sont que la continuation de ce qu’on fait avant lui les autres présidents de la République.
    Leurs loyautés allant aux payeurs et non pas aux états.
    Il n’est donc pas étonnant que policiers et gendarmes, qui eux sont assermentés le ressentent fort mal.
    Les officines comme EU disinfo lab n’utilisent pas directement des armes létales mais peuvent tuer beaucoup plus de personnes par les rapports qu’ils peuvent produire surtout qu’il y a beaucoup de concurrences dans l’intox.
    Les officines en questions sont sur un marché ou la plume est plus décisive que les armes et a force de vouloir produire ce que les payeurs souhaitent, un jour ou l’autre ce sera un pont trop loin.

      +16

    Alerter
  • Roger // 07.08.2018 à 11h45

    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter.
    Aldous Huxley

    @AmiCriméen
    SVP continuez de vous exprimer, il ne faudrait pas laisser croire à ses médiocres malfaisants qu’ils ont réussi à vous faire taire..
    Et puis, je ne connaissez pas du tout la Crimée et vous m’avez donné envie d’y voyager!

      +32

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  • un citoyen // 07.08.2018 à 11h48

    Ahurissant…
    En particulier et tout comme d’autres, je suis scandalisé par l’histoire de cette internaute qui se retrouve affiché dans ces diffusions, y compris par l’AFP, sans avoir été prévenu et dont N.Vanderbist persiste et signe en ne le reconnaissant aucunement (il a du juste voir le mot ‘crimée’ pour faire de son compte un exemple, c’est pas possible!).

      +23

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    • Fritz // 07.08.2018 à 11h59

      C’est un crime d’aimer la Crimée…

        +8

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      • V_Parlier // 07.08.2018 à 13h20

        D’ailleurs en Russe ça se dit « Krim ». Voilà, CQFD 😀

          +12

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  • FrédéricB // 07.08.2018 à 12h04

    Je ne sais pas pourquoi, Nicolas Vanderbiest et son équipe me font irrésistiblement penser aux « Pieds Nickelés », en presque aussi drôles. Bien sûr, je ne nie pas l’effet malfaisant que ces gens peuvent avoir sur l’opinion publique (et sur certains journalistes) mais leur bêtise est tellement cousue de fil blanc… Franchement, il vaut mieux en rire qu’en pleurer (mais on peut aussi faire les deux ; en tous les cas, bravo et merci pour l’article !).

    Ceci dit, je suis très intéressé par connaître le nom du directeur de Thèse de N. Vanderbiest qui, je pense, va avoir à défendre de manière véhémente son doctorant. On a eu la thèse d’Elisabeth Tessier (astrologue), celles des frères Bogdanoff (mutants) et on va bientôt avoir celle de N. Vanderbiest (auto-entrepreneur). La vie est belle !

      +41

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  • some // 07.08.2018 à 12h08

    Question: ce pays est il sauvable de sa propre forfaiture ?

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    • lvzor // 13.08.2018 à 01h59

      Ce pays est fidèle à lui-même depuis le 10 juillet 1940.

        +0

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  • Zibeline // 07.08.2018 à 12h09

    Merci pour ce démontage en règle ! C’est du bon boulot.

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  • Louis Robert // 07.08.2018 à 12h29

    Ainsi va, ainsi sombre l’Empire, dérisoire, dans la folie.

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  • Syph // 07.08.2018 à 12h30

    Bonjour,
    Le responsable politique d’AFP a depuis changé de photo de couverture sur son compte twitter.
    https://twitter.com/FallaitPasSuppr/status/1026762443484057601

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    • Les-crises // 07.08.2018 à 14h23

      depuis… la parution de l’article 🙂

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  • DidierF // 07.08.2018 à 12h48

    Long article qui vaut la peine d’être lu en entier. La nouvelle loi sur les « Fake News » va entrer en vigueur. Je parie avec vous que tout ce qui attaque les Russes ne tombera pas sous le coup de cette loi. Par contre, tout ce qui les défend ou simplement raconte ce qui s’y passe sera de la « Fake News ».

      +20

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  • Jiojio – autre Ami Criméen // 07.08.2018 à 12h57

    Merci beaucoup Olivier pour cette étude.. Il faudrait trouver un moyen de répertorier et discréditer officiellement tous les journalistes qui ne font pas leur travail correctement, à l’ordre du jour pour la future organisation que vous aviez mentionné ?
    Et sur un plan plus personnel je ne connaissais pas l’Ami Criméen, je viens moi même dans la région depuis 14 ans, d’où j’écris maintenant, je vais donc m’intéresser à ses tweets 🙂

      +13

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  • kasper // 07.08.2018 à 12h59

    master en 2013 et 5 ans apres toujours doctorant ? on retrouve la a peu pres le meme profil que Rudy Reichtadt: etudes plutot moyennes dans un domaine pipeau (« information et communication »? kezako ?), aucune expertise qui lui permette de sortir du lot, avenir professionel mediocre garanti comme attache de presse ou pubeux si on suit le meme chemin que tout le monde, horizon bouche. et puis un jour on trouve un piston pour se mettre au service du lobby euro atlantiste et enfin la belle vie commence: les conferences, les interviews, les passages a la radio, a la tele, avec en ligne de mire une petite breloque, chevalier des arts et des lettres ou la legion d’honneur. On devient quelqu’un. On a rien a dire d’interessant mais si Jean Quatremer nous retwitte, c’est bien la preuve qu’on fait partie des grands.

    Tout son train de vie repose sur son allegeance. Vous ne le verrez pas jeter un regard critique sur son travail de sitot.

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    • Levine // 08.08.2018 à 10h11

      C’est amusant, je me suis fait la même réflexion.

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    • joe billy // 08.08.2018 à 17h39

      Implacable constat, tellement vrai qu’on dirait un condensé de pensée d’Alain Denault. Bravo et merci pour vos lignes ! Tous ces collabo « ne jetteront jamais de regard critique » sur eux-même mais tous savent et sentent au tréfonds d’eux la bassesse. Il est de loin préférable de ne pas leur ressembler. Ils sont si on y réfléchit bien, à plaindre.

        +7

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    • Ando // 09.08.2018 à 19h19

      C’est exactement cela. Des seconds couteaux sans intérêts, prétentieux et bidons, maniant vaguement des concepts pas assimilés (ou qui ne veulent rien dire) et décidés à surfer sur une supposée vague anti russe qui n’existe que dans le petit monde des officines dédiées à cette noble activité, le tout avec le soutien non dissimulé des organes du pouvoir étasunien. C’est à la fois une farce et insignifiant. La vraie question: le « buzz », même nauséabond, permet-il vraiment de faire une réalité ?.

        +1

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  • DouxRêveur // 07.08.2018 à 13h16

    Super boulot…
    Je suis sûr que les JT ne vont pas manquer d’en faire état…

      +14

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    • Fritz // 07.08.2018 à 13h46

      Un peu acide, votre humour.
      Et pourquoi pas le CLEMI, tant que vous y êtes ?
      https://www.clemi.fr/

        +7

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  • Koui // 07.08.2018 à 13h34

    Il suffit de 10 interactions avec Sputnik ou Russia Today pour rentrer dans le spectre de “l’influence russe” en France. Cela fait de vous un traitre putatif pour pas grand chose. Par ces temps d’état d’urgence qui permettent de vous mettre en résidence surveillé sans justification et pour une durée indéfinie, mieux vaut ne pas se faire coller une infamante fiche « R » par les ONG spécialisées dans la dénonciation des traitres. Surtout que ces gens là connaissent vos (mauvaises) intentions et les idées (nauséeuses) que vous avez derrière la tête mieux que vous même. On ne sait pas comment tout cela peut tourner lors de la révélation du prochain complot russe. Evitez les mots clés complotistes comme #complotisme_autorisé, #Parfum_Novichok, #Faute_à_Poutine, #Young_Leader, #Guerre_des_Classes.

      +10

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  • Owen // 07.08.2018 à 14h36

    J’espère que vous avez communiqué votre article à Philippe Bas, le président de la commission des auditions au Sénat sur l’affaire Benalla. Rigoureux comme il est, il appréciera toute la transparence et la clarté de votre travail, contrairement à Nicolas Vandesbiest, qui a besoin encore de temps pour expliquer comment il a obtenu les informations qu’il communique. Et c’est le Sénat, pour rappel, qui a recalé pour l’instant le projet de loi sur les fèques niouzes.

    Quant-à Samuel Laurent, sa situation de salarié du Monde qui a lancé l’affaire Benalla, le rend tout à coup très clairvoyant sur les manipulation possibles des données pour fausser une information.

      +22

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    • R.C. // 08.08.2018 à 02h14

      Ah oui, très bonne suggestion !

      Qui aurait pu imaginer que le Sénat serait le dernier bastion de résistance contre la Macronie ?
      Tandis que l’Assemblée Nationale godillotte vote les pleins pouvoirs (ça ne rappelle rien ?) les yeux fermés de pâmoison…

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  • Nathan // 07.08.2018 à 14h45

    Ce jeune doctorant devant prochainement passer sa thèse, on imagine que les membres de son jury auront dans cet article une foule de remarques à ajouter au rapport de jury.

      +6

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  • t2lt // 07.08.2018 à 14h52

    Excellent travail Olivier.
    Après Facebook, voilà twitter qui fait de la propagande !! Bon sang mais c’est bien sûr, c’est un complot !! Heu qui on pioche, Maduro, Rohani, Xi Jinping, Poutine…

      +7

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  • Patrique // 07.08.2018 à 15h07

    Tout cela n’a aucun rapport avec la science. Vanderbiest est un militant politique proche des néo-conservateurs. Il a donc l’oreille de nombreux journalistes français.

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  • Gabriel // 07.08.2018 à 15h32

    Le « DesinfoLab » : et bien, oui, il porte bien son nom, il en fabrique à foison de la fausse information. Brillante enquête, comme d’habitude. Conclusion : les biais et les approximations sont une source infinie d’affirmations aussi fausses qu’invérifiables !

      +11

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  • Kokoba // 07.08.2018 à 15h43

    Magnifique.

    Une enquete formidable et imparable.
    Un grand bravo pour cet article et pour toutes les personnes qui y ont travaillé.

    Dommage qu’il sera ignoré par tous les médias traditionnels.

      +17

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  • Kokoba // 07.08.2018 à 16h22

    Une question n’est pas résolu ici :
    Est-ce que cette ONG est une pure officine de propagande dés le départ ou bien est-ce que l’ami Vanderbiest a simplement profité d’une occasion.
    Peut-etre qu’il est réellement dans l’idéologie, convaincu que son destin sur terre est de lutter contre la propagande Russe mais je ne crois pas trop à cette hypothèse.

    Ce type me fait plutot penser à un ambitieux et un cupide qui a senti le truc à la mode (fake news, big data), qui monte rapidos une structure la-dessus et essaye de la vendre à ceux qui de l’argent à jeter par les fenetres (UE, Soros, CIA…) contre bons et loyaux services.

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  • Sebastien // 07.08.2018 à 16h57

    Merci enormement pour ce travail d’analyse, n’arretez pas SVP!

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  • Frexit // 07.08.2018 à 17h28

    On sait très bien que dans les pays de l’UE, il y a un courant atlantiste fort, surtout chez nos soi-disant « élites ».
    L’UE étant de plus en plus contestée par les peuples, ce genre de sites (UE DisinfoLab) à la solde directe ou indirecte des Etats-Unis risque de proliférer.
    Les élections européennes se rapprochent (dans 9 mois). On aura droit à la propagande habituelle : il faut se défendre contre le « méchant » V. Poutine qui « assassine » des agents secrets, qui s’immixte dans toutes les élections, qui est à l’origine de tous les maux de l’Occident (jusqu’à l’affaire Benalla!!!!). Le ridicule ne tue pas.
    En revanche, l’influence américaine (le « soft power »), personne n’en parle : la liste est longue de nos dirigeants qui sont membres de la « French American Foundation », cheval de Troie des US en France. La « pseudo-culture » américaine est partout (séries télévisées, diffusion de films essentiellement américains, restaurants « fast-food », musique, globish). Réseaux sociaux, informatique : nos données sont gérées par des centres informatiques américains. Multinationales européennes qui, ayant investi aux US ou ne voulant pas se fermer le marché américain, sont obligées d’obéir à l »oncle Sam ». Et bien sûr, le dollar, le droit extraterritorial américain, la CIA…A ce niveau, ce n’est plus de l’influence ou de l’immixtion, c’est une nouvelle forme de colonisation.
    C’est une loi naturelle : les élites trahissent parce qu’elles défendent leurs intérêts; et pour cacher cette trahison, rien de mieux que de désigner un ennemi : la Russie, laquelle est l’ennemi idéal (le communisme totalitaire, la guerre froide sont encore dans toutes les têtes). La Russie c’est l’ours soviétique avec à sa tête un ancien du KGB, bref le Mal absolu…
    La propagande est un outil efficace, de plus en plus efficace même grâce aux moyens technologiques actuels. J. Goebbels en aurait rêvé. Et il faut du courage intellectuel pour en démonter les mécanismes et la rejeter. Cet article sur l’UE DisinfoLab en est la preuve. Bravo au site « Les Crises ».

      +31

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    • Fredp // 07.08.2018 à 19h03

      et vous en oubliez :
      On fait du commerce en anglais et on emploie plus que nécessaire la langue des USA. Y compris dans l’UE qui dorénavant n’a aucune raison d’utiliser la langue d’un de ses petits pays (plutôt que l’allemand ou le français ou l’espagnol ou italien ou polonais ou roumain, et j’en passe)
      On regarde tous les soirs des séries ou films américains dont les affiches sont sous nos yeux en permanence (métro, panneaux publicitaires…).
      Combien de chaines américaines sur notre télévision ? Combien de chaines russes ou autres ?
      On vit et travaille avec nos téléphones portables qui utilisent tous des logiciels américains (Y en a-t-il d’autres ?) sur des serveurs eux mêmes la plupart du temps en Amérique, sauf exception.
      On utilise pour nos paiements des cartes de crédit qui sont toutes américaines. et en plus on nous explique qu’il faut se débarrasser du liquide. J’ai beau chercher, je ne trouve pas d’alternative, la carte russe MIR n’est pas encore mure.
      Les réseaux sociaux…la plupart américains.(heureusement il y a VK et Telegram) et je cherche toujours une alternative crédible en France ou UE ???
      Notre défense, l’OTAN bien sûr.
      Toutes nos références sont sous influence américaine, c’est tellement ancré chez nous qui si on fait la moindre suggestion d’alternative, comme regarder RT, on est montré du doigt.

      J’en arrive à la conclusion que l’extra-territorialité des lois américaine est tout à fait raisonnable et justifiée.
      Quand nos dirigeants vont-ils le comprendre et nous sortir de cette prison dorée ?

        +17

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      • Germs // 07.08.2018 à 20h59

        Aujourd’hui, une intervenante sur LCI vers 19h50, se disait stupéfier d’apprendre qu’il y avait une extra-territorialité des lois américaine, surtout si on se sert du dollar. Comment le gouvernement précédent avait oser nous cacher ceci.

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      • Darkpoulp // 08.08.2018 à 16h02

        Je ne sais plus dans quelle émission j’ai vu cela mais, l’Amérique, pour avoir « libéré » l’Europe lors de la 2ème guerre mondiale avait demandé, entre-autres, en dédommagement la diffusion sans contraintes (ou si peu) des films ricains en Europe, peut-être même de leurs produits.

          +2

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    • Galvan // 08.08.2018 à 08h23

      La propagande n’est efficace que parceque les gens ignorent qu’ils en sont la cible. A contrario, dès qu’ils comprennent qu’ils peuvent être manipulés, la propagande se retourne contre ses initiateurs. C’est tout l’enjeu de l’epoque : Nous sommes bien plus instruits qu’il y a 100 ans (l’epoque de Bernays – Le théoricien de la propagande et de la manipulation -), mais nous sommes encore trop peu à penser que nos états -soit disant démocratiques -, nos médias -soit disant indépendants-, nous manipulent. Bernays l’a prédit lui même : la propagande cessera de fonctionner quand nous aurons basculé d’etat d’esprit. C’est bien tout l’enjeu de la lutte acharnée (limite paniquée) de nos ´gouvernants’ contre les fake News. Surtout éviter le réveil du peuple …

        +12

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  • Catalina // 07.08.2018 à 17h48

    Après 10 h de taf lire ça est plus qu’hilarant, merci, merci, merci !
    « La Russie de Vladimir Poutine a lancé une guerre hybride contre l’Occident – une guerre contre la Démocratie, l’État de droit et notre mode de vie. Alors que nos gouvernements ont lentement saisi l’ampleur et l’urgence de la menace, ils n’ont pas encore trouvé une réponse claire et unie. »
    ;O)

      +16

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  • isidore // 07.08.2018 à 18h25

    Quel boulot! Formidable!

    A part ça, la « bulle bruxelloise » est remplie de jeunes gens dans ce genre qui cherchent la martingale pour soutirer des subventions et des contrats aux institutions européennes et américaines…

      +11

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  • peyo // 07.08.2018 à 19h00

    1984 ça se passe comme ça, ils croient nous endormir pour continuer à sévir contre les peuples, cette époque est terminée.

      +8

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  • Bonsensiste // 07.08.2018 à 20h32

    Ces gens sont à classer comme nuisible , des plus baser des « études » sur tout huit heure ou cul de chèvre pourrait faire rire si certains « neneus  » ne tombaient pas dans le piégés des « nez aux cons  » !

    la presse EU et FR est en fait aux abois car le mensonge passe de plusen plus mal ?

      +5

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  • Vjan // 07.08.2018 à 20h33

    Bravo et merci pour cet article remarquable. Votre acuité d’analyste, Olivier, et la rigueur de votre équipe font un bien fou !
    Quelle pitié que le gouvernement et les médias ne s’appuient pas sur de telles compétences. C’est à pleurer.

      +20

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  • Pasenax // 07.08.2018 à 23h03

    Bravo : un bon bol d’oxygène !

      +9

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  • R.C. // 08.08.2018 à 01h58

    La vraie fachosphère, c’est celle-là, l’eurosphère atlantiste !

    On nous enfume avec des « extrémistes de droite » sortis de l’imagination des officines de propagande du Système (*). On invente des « russophiles » stipendiés et soumis au Kremlin.

    Pendant ce temps-là, les euro-atlantistes se déchaînent et se livrent à de grandioses – et très réels, eux – trafics d’influence et de manipulation de l’opinion.

    * dont les larbins, en même temps, sont incapables de déceler les authentiques néo-nazis qui sévissent lourdement en Ukraine !..

      +13

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  • Marc Michel Bouchard // 08.08.2018 à 02h06

    Excellente identification et critique des Crises d’un organisme sous influence de Bruxelles et de Washington! Le dit U.E de la désinformation européiste renommé par moi en français. L’anglais étant la langue des groupes européistes, on peut y voir l’influence directe des États-Unis et non seulement par l’Atlantic council et le lien à la french american fondation de plusieurs politiques français. Plusieurs commentaires de l’article ont avancés forts arguments. J’insiste que la langue anglaise mythifiée qui serait celle de l’économie est aussi avec le dollar, le matérialisme y compris culturel de la production américaine depuis 1950, de la série de moyens pour alimenter l’empire U.S. Les médias américanisés ajoutent à toute cette brochette.

    On a dit dans le passé que les États-Unis avaient inventé le néocolonialisme, alors, il faut le redire et on le sait également pour les gens du Québec qui en sont conscients comme dans la francophonie hors France. Toute l’ingérence américaine en Europe va de soi, elle ne pose pas de problèmes et pourtant la France, l’Europe ne devraient pas se comporter sous le poids U.S comme le Canada, voisin immédiat des É.U avec une contrainte de forts échanges directs? Pour la technocratie U.E, Washington fait peut être partie de l’U.E? Voilà, cette U.E qui n’est pas l’Europe, qu’une contrefaçon n’a aucune leçons à servir à la Russie, puisque cette étude qui a ciblé un citoyen français dont les méthodes confuses s’appuient sur la difficulté de trouver de véritables agents étrangers démontre sa vacuité sur une affaire Benella, nourrie par des médias atlantistes qui ne s’en seraient servi (hypothèse) que pour refaire croire aux Français que l’information serait libre encore. Les liens entre les propriétaires privés des médias sont ceux d’un club de gens qui se connaissent. Cette critique des Crises exprime ceci implicitement. La démocratie est oui dégradée en Europe.

      +9

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  • Patrick LEVACHER // 08.08.2018 à 03h41

    Et c’est pas fini :
    LA face cachée de l’affaire benalla
    https://youtu.be/lnnkGUW0xfw

      +5

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    • Catalina // 08.08.2018 à 23h31

      A force d’y réfléchir, il me vient que peut-être notre président a voulu jouer à faire du chantage, je ne vois aucune autre raison pour que le monde et donc ses proprios s’en prennent à ce point à celui qu’ils nous ont imposé par un coup d’Etat médiatique.
      Quel est l’objet de ce chantage ?
      (Il est goulu le petit, il claque un smic par jour alors bon, faut qu’y trouve des fonds…)

        +6

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  • Astap66 // 08.08.2018 à 07h12

    De toutes façons, toute personne qui manifeste quelque doute que ce soit sur la doxa occidentale (en fait le club d’intérêt des capitalistes dominants) est taxée au choix de complotiste ou de russophile…Comme les communistes naguère :les mêmes qui avaient alerté du danger fasciste des les annees 20 et s’etaient battu, presque seuls avec quelques gaullistes, contre le nazisme etaient accusés d’être l’oeil de Moscou par ceux là même qui avaient outrageusement collaboré avec les nazis jusqu’à l’arrivée in extremis des libérateurs américains

      +8

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  • wesson // 08.08.2018 à 09h28

    Déjà un premier résultat: Christophe Schmidt (chef du service politique AFP) vient de virer Macron de l’illustration de sa page twitter.
    Maintenant, on a droit à un beau immeuble AFP.

      +14

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  • Levine // 08.08.2018 à 10h04

    Merci pour cet excellent travail. Les tartuffes sont démasqués.
    Mon compte Twitter fut suspendu le 31/07, le temps que je prouve mon identité : pseudonyme russe, héros d’un roman de Tolstoi, retweet massifs en faveur d’Assange, des vrais news de la Syrie, suivant RT et ayant suivi l’affaire Benalla… Damned, je suis grillé ; je prends de ce pas mon avion, réservé par le FSB, pour retrouver ma mère Patrie…

      +12

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  • ThylowZ // 08.08.2018 à 11h48

    Du coup, compte tenu de l’activité de l’ami Vanderbiest pour « débusquer » (faussement) des influences russes pendant la campagne, peut-on parler d’influence belge pour LREM? 😀

      +11

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