L’un des grands principes de la théorie des relations internationales est que la priorité absolue de l’État est d’assurer la sécurité. Comme l’a formulé le stratège de la Guerre froide George F. Kennan : « Le gouvernement est créé pour assurer l’ordre et la justice à l’intérieur et pour pourvoir à la défense commune. »
Source : Chomsky.info, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Conférence donnée par Noam Chomsky le 28 février 2014 à Santa Barbara
L’un des grands principes de la théorie des relations internationales est que la priorité absolue de l’État est d’assurer la sécurité. Comme l’a formulé le stratège de la Guerre froide George F. Kennan : « Le gouvernement est créé pour assurer l’ordre et la justice à l’intérieur et pour pourvoir à la défense commune. »
La proposition semble plausible, presque évidente, jusqu’à ce que l’on y regarde de plus près et que l’on se pose la question suivante : la sécurité pour qui ? Pour la population en général ? Pour le pouvoir de l’État lui-même ? Pour les groupes d’intérêts nationaux dominants ?
Selon ce que nous entendons par là, la crédibilité de la proposition va de négligeable à très élevée.
La sécurité du pouvoir étatique se situe à l’extrême, comme l’illustrent les efforts déployés par les États pour se protéger du regard de leurs propres populations.
Dans une interview accordée à la télévision allemande, Edward J. Snowden a déclaré : « Mon point de rupture a été de voir le directeur du Renseignement national, James Clapper, mentir délibérément sous serment au Congrès » en niant l’existence d’un programme d’espionnage domestique mené par l’Agence nationale de sécurité (NSA).
Snowden a ajouté que « le public avait le droit de connaître ces programmes. Le public avait le droit de savoir ce que le gouvernement fait en son nom, et ce que le gouvernement fait contre le public. »
On pourrait dire la même chose de Daniel Ellsberg, de Chelsea Manning et d’autres personnalités courageuses qui ont agi selon le même principe démocratique.
La position du gouvernement est tout autre : le public n’a pas le droit de savoir parce que la sécurité est ainsi compromise – gravement, comme l’affirment les fonctionnaires.
Il y a plusieurs bonnes raisons d’être sceptique à l’égard d’une telle réponse. La première est qu’elle est presque totalement prévisible : lorsque l’action d’un gouvernement est exposée, le gouvernement a le réflexe de plaider la sécurité. Cette réponse prévisible n’apporte donc que peu d’informations.
Une deuxième raison d’être sceptique est la nature des preuves présentées. Le spécialiste des relations internationales John Mearsheimer écrit : « L’administration Obama, comme on pouvait s’y attendre, a d’abord prétendu que l’espionnage de la NSA avait joué un rôle clé dans la mise en échec de 54 complots terroristes contre les États-Unis, laissant entendre qu’elle avait violé le Quatrième amendement pour de bonnes raisons. »
« Mais c’était un mensonge, comme le général Keith Alexander, directeur de la NSA, a fini par admettre devant le Congrès et qu’il ne pouvait se prévaloir que d’un seul succès, qu’il s’agissait d’attraper un immigrant somalien et ses trois acolytes vivant à San Diego qui avaient envoyé 8 500 dollars à un groupe terroriste en Somalie. »
Le Conseil de surveillance de la vie privée et des libertés civiles (Privacy and Civil Liberties Oversight Board), créé par le gouvernement pour enquêter sur les programmes de la NSA et bénéficiant par conséquent d’un accès étendu aux documents classifiés et aux responsables de la sécurité, est parvenu à une conclusion similaire.
Certes, il existe une menace à la sécurité liée à la prise de conscience de l’opinion publique, je veux parler de la sécurité du pouvoir de l’État contre toute exposition au grand jour.
Le politologue Samuel P. Huntington, de l’université de Harvard, a bien exprimé cette idée de base : « Les architectes du pouvoir aux États-Unis doivent créer une force qui peut être ressentie mais pas vue. Le pouvoir reste fort lorsqu’il reste dans l’obscurité. Exposé sous les projecteurs, il commence à s’évaporer. »
Aux États-Unis comme ailleurs, les architectes du pouvoir l’ont bien compris. Ceux qui ont parcouru l’énorme masse de documents déclassifiés, par exemple dans l’histoire officielle du département d’État « Foreign Relations of the United States », ne peuvent manquer de remarquer à quel point c’est souvent la sécurité du pouvoir de l’État vis-à-vis du public national qui est une préoccupation majeure, et non la sécurité nationale au sens propre du terme.
Souvent, la tentative de maintenir le secret est motivée par la nécessité de garantir la sécurité de secteurs nationaux puissants. Un exemple persistant est celui des « accords de libre-échange » – mal nommés parce qu’ils violent radicalement les principes du libre-échange et ne portent pas du tout sur le commerce, mais plutôt sur les droits des investisseurs.
Ces instruments sont régulièrement négociés en secret, comme l’actuel partenariat transpacifique – pas tout à fait en secret, bien sûr. Ils ne sont pas secrets pour les centaines de lobbyistes et d’avocats d’entreprise qui rédigent les dispositions détaillées, dont l’impact est révélé par les quelques parties qui ont été rendues publiques par WikiLeaks.
Comme le conclut raisonnablement l’économiste Joseph E. Stiglitz, le bureau du représentant américain au commerce « représentant les intérêts des entreprises », et non ceux du public, « la probabilité que ce qui émerge des prochaines négociations serve les intérêts des Américains ordinaires est faible. Les perspectives pour les citoyens ordinaires d’autres pays sont encore plus sombres. »
La sécurité du secteur des entreprises est une préoccupation régulière des politiques gouvernementales – ce qui n’est guère surprenant, étant donné leur rôle dans la formulation des politiques en premier lieu.
En revanche, il existe de nombreuses preuves que la sécurité de la population nationale – la « sécurité nationale » au sens où ce terme est censé être compris – n’est pas une priorité de premier ordre pour la politique de l’État.
Par exemple, le programme mondial d’assassinat par drone du président Obama, de loin la plus grande campagne terroriste au monde, est également une campagne qui génère de la terreur. Le général Stanley A. McChrystal, commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan jusqu’à ce qu’il soit relevé de ses fonctions, a parlé de « mathématiques insurrectionnelles » : pour chaque personne innocente que vous tuez, vous créez dix nouveaux ennemis.
Ce concept de « personne innocente » nous montre à quel point nous avons progressé au cours des 800 dernières années, depuis la Magna Carta, qui a établi le principe de la présomption d’innocence, autrefois considéré comme le fondement du droit anglo-américain.
Aujourd’hui, le mot « coupable » signifie « ciblé pour être assassiné par Obama », et « innocent » signifie « qui n’a pas encore obtenu ce statut. »
La Brookings Institution vient de publier « The Thistle and the Drone » [Le chardon et le drone, NdT], une étude anthropologique très remarquée des sociétés tribales réalisée par Akbar Ahmed et sous-titrée « How America’s War on Terror Became a Global War on Tribal Islam » (Comment la guerre de l’Amérique contre le terrorisme est devenue une guerre mondiale contre l’islam tribal).
Cette guerre mondiale pousse les gouvernements centraux répressifs à lancer des attaques contre les ennemis tribaux de Washington. Cette guerre, prévient Ahmed, peut conduire certaines tribus « à l’extinction » – avec des coûts importants pour les sociétés elles-mêmes, comme on le voit actuellement en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen. Et, en fin de compte, pour les Américains.
Les cultures tribales, souligne Ahmed, sont fondées sur l’honneur et la vengeance : « Chaque acte de violence dans ces sociétés tribales provoque une contre-attaque : plus les attaques contre les membres de la tribu sont dures, plus les contre-attaques sont férces et sanglantes. »
Le ciblage des terroristes peut faire mouche. Dans la revue britannique International Affairs, David Hastings Dunn explique comment des drones de plus en plus sophistiqués constituent une arme parfaite pour les groupes terroristes. Les drones sont bon marché, faciles à acquérir et « possèdent de nombreuses qualités qui, combinées, en font potentiellement le moyen idéal pour une attaque terroriste au XXIe siècle », explique Dunn.
Le sénateur Adlai Stevenson III, se référant à ses nombreuses années de service au sein de la Commission du renseignement du Sénat américain, écrit : « La cybersurveillance et la collecte de métadonnées font partie de la réaction consécutive au 11 Septembre, avec peu ou pas de terroristes à mettre en évidence et une condamnation quasi universelle. Les États-Unis sont largement perçus comme menant une guerre contre l’islam, contre les chiites comme contre les sunnites, sur le terrain, avec des drones, et par procuration en Palestine, du golfe Persique à l’Asie centrale. L’Allemagne et le Brésil s’indignent de nos intrusions, et qu’ont-elles apporté ? »
La réponse est qu’elles ont engendré une menace terroriste croissante ainsi qu’un isolement international.
Les campagnes d’assassinats par drones sont l’un des moyens par lesquels la politique de l’État met sciemment en danger la sécurité. Il en va de même pour les opérations meurtrières des forces spéciales. Il en va de même pour l’invasion de l’Irak, qui a fortement accru la terreur en Occident, confirmant ainsi les prévisions des services de renseignement britanniques et américains.
Ces actes d’agression ne préoccupent guère les planificateurs, qui sont guidés par des concepts de sécurité tout à fait différents. Même la destruction instantanée par des armes nucléaires n’a jamais été une priorité pour les autorités étatiques ; un sujet qui sera abordé dans une prochaine édition.
L’article précédent a exploré la manière dont la sécurité est une priorité pour les planificateurs gouvernementaux : la sécurité, c’est-à-dire pour le pouvoir de l’État et sa principale composante, le pouvoir privé concentré – ce qui implique que la politique officielle doit être protégée de l’examen public.
Dans ces conditions, les actions du gouvernement apparaissent comme tout à fait rationnelles, y compris la rationalité du suicide collectif. Même la destruction instantanée par des armes nucléaires n’a jamais figuré au premier rang des préoccupations des autorités étatiques.
Pour citer un exemple de la fin de la Guerre froide : en novembre 1983, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), dirigée par les États-Unis, a lancé un exercice militaire destiné à sonder les défenses aériennes russes, en simulant des attaques aériennes et navales et même une alerte nucléaire.
Ces actions ont été entreprises à un moment très tendu. Des missiles stratégiques Pershing II avaient été déployés en Europe. Le président Reagan, tout juste sorti du discours sur « l’empire du mal », avait annoncé l’Initiative de défense stratégique (IDS), surnommée « Guerre des Etoiles », que les Russes considéraient comme une arme de première frappe – une interprétation standard de la défense antimissile de tous les côtés.
Naturellement, ces actions ont suscité une grande inquiétude en Russie qui, contrairement aux États-Unis, était très vulnérable et avait été envahie à plusieurs reprises.
Des archives récemment publiées révèlent que le danger était encore plus grave que les historiens ne l’avaient supposé. L’exercice de l’OTAN « a failli devenir le prélude à une frappe nucléaire préventive (russe) », selon un compte rendu publié l’année dernière par Dmitry Adamsky dans le Journal of Strategic Studies.
Cet n’est pas la première fois où l’on a frôlé la catastrophe. En septembre 1983, les systèmes d’alerte russes ont détecté un tir de missile en provenance des États-Unis et ont déclenché l’alerte la plus élevée. Le protocole militaire soviétique prévoyait de riposter par une attaque nucléaire.
L’officier soviétique de service, Stanislav Petrov, pensant qu’il s’agissait d’une fausse alerte, a décidé de ne pas la signaler à ses supérieurs. C’est grâce à son manquement au devoir que nous sommes encore en vie pour parler de cet incident.
La sécurité de la population n’était pas plus une priorité pour les planificateurs de Reagan que pour leurs prédécesseurs. Cette insouciance perdure aujourd’hui, même si l’on fait abstraction des nombreux accidents quasi-catastrophiques, analysés dans un nouveau livre qui fait froid dans le dos : « Command and Control : Nuclear Weapons, the Damascus Accident, and the Illusion of Safety » (Les armes nucléaires, l’accident de Damas et l’illusion de la sécurité), d’Eric Schlosser.
Il est difficile de contester la conclusion du dernier commandant du Strategic Air Command, le général Lee Butler, selon laquelle l’humanité a jusqu’à présent survécu à l’ère nucléaire « grâce à une combinaison d’habileté, de chance et d’intervention divine, et je soupçonne cette dernière dans la plus grande proportion. »
L’acceptation régulière et complaisante par le gouvernement des menaces qui pèsent sur la survie est presque trop extraordinaire pour être décrite avec des mots.
En 1995, bien après l’effondrement de l’Union soviétique, le commandement stratégique américain (Stratcom), responsable des armes nucléaires, a publié une étude intitulée « Essentials of Post-Cold War Deterrence » (les éléments essentiels de la dissuasion après la guerre froide).
L’une des principales conclusions est que les États-Unis doivent conserver le droit de première frappe nucléaire, même à l’encontre d’États non dotés d’armes nucléaires. En outre, les armes nucléaires doivent toujours être disponibles, car elles « jettent une ombre sur toute crise ou tout conflit. »
Ainsi, les armes nucléaires sont toujours utilisées, tout comme on utilise une arme à feu en la pointant mais sans tirer lors du cambriolage d’un magasin – un point sur lequel Daniel Ellsberg, qui a divulgué les Pentagon Papers, a insisté à plusieurs reprises.
Stratcom poursuit en conseillant aux « planificateurs de ne pas être trop rationnels lorsqu’ils déterminent […] les valeurs de l’adversaire », qui doivent toutes être ciblées. « Il n’est pas bon de se présenter comme trop rationnels et froids d’esprit […] Le fait que les États-Unis puissent devenir irrationnels et vindicatifs si leurs intérêts vitaux sont attaqués devrait faire partie de l’image nationale que nous projetons à tous les adversaires ».
Il est « bénéfique [pour notre position stratégique] que certains éléments puissent apparaître comme potentiellement hors de contrôle » – et donc constituer une menace constante d’attaque nucléaire.
Peu de choses dans ce document concernent l’obligation, en vertu du traité de non-prolifération, de faire des efforts « de bonne foi » pour éliminer le fléau des armes nucléaires de la planète. Ce qui résonne plutôt, c’est une adaptation du célèbre couplet d’Hilaire Belloc de 1898 sur la mitrailleuse Maxim :
Quoi qu’il arrive, nous avons la bombe atomique et eux non.
Les projets pour l’avenir ne sont guère prometteurs. En décembre, le Congressional Budget Office a indiqué que l’arsenal nucléaire américain coûterait 355 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. En janvier, le James Martin Center for Nonproliferation Studies a estimé que les États-Unis dépenseraient 1 000 milliards de dollars pour l’arsenal nucléaire au cours des 30 prochaines années.
Bien entendu, les États-Unis ne sont pas les seuls à se lancer dans la course aux armements. Comme l’a fait remarquer Butler, c’est presque un miracle que nous ayons échappé à la destruction jusqu’à présent. Plus nous tentons le destin, moins nous pouvons espérer une intervention divine pour perpétuer le miracle.
Dans le cas des armes nucléaires, nous savons au moins en principe comment surmonter la menace de l’apocalypse : les éliminer.
Mais un autre péril menace toute réflexion sur l’avenir : le désastre écologique. Il n’est même pas certain qu’il y ait un moyen d’y échapper, mais plus nous tardons, plus la menace s’aggrave – et pas dans un avenir lointain. L’engagement des gouvernements en faveur de la sécurité de leurs populations est donc clairement démontré par la manière dont ils abordent cette question.
Aujourd’hui, les États-Unis se vantent de « 100 ans d’indépendance énergétique » alors que le pays devient « l’Arabie saoudite du siècle prochain » – très probablement le dernier siècle de la civilisation humaine si les politiques actuelles persistent.
On pourrait même considérer qu’un discours prononcé par le président Obama, il y a deux ans, dans la ville pétrolière de Cushing, en Oklahoma, a sonné éloquemment le glas de l’espèce.
Il a proclamé avec fierté, sous des applaudissements nourris, que « sous mon administration, l’Amérique produit aujourd’hui plus de pétrole qu’elle ne l’a jamais fait au cours des huit dernières années. » Il est important de le savoir. Au cours des trois dernières années, j’ai demandé à mon administration d’ouvrir des millions d’hectares à la prospection de gaz et de pétrole dans 23 États différents. Nous ouvrons plus de 75 % de nos ressources pétrolières potentielles en mer. Nous avons quadruplé le nombre de plates-formes en activité pour atteindre un niveau record. Nous avons ajouté suffisamment de nouveaux oléoducs et gazoducs pour faire le tour de la Terre et même plus. »
Les applaudissements révèlent également quelque chose sur l’engagement du gouvernement en matière de sécurité. Les profits de l’industrie seront certainement garantis, car « produire plus de pétrole et de gaz chez nous » restera « un élément essentiel » de la stratégie énergétique, comme l’a promis le président.
Le secteur des entreprises mène de vastes campagnes de propagande pour convaincre le public que le changement climatique, s’il se produit, n’est pas dû à l’activité humaine. Ces efforts visent à vaincre la rationalité excessive du public, qui continue à s’inquiéter des menaces que les scientifiques considèrent, dans leur grande majorité, comme quasi-certaines et inquiétantes.
En clair, dans le calcul moral du capitalisme d’aujourd’hui, un bonus plus important demain l’emporte sur le sort de ses petits-enfants.
Quelles sont alors les perspectives de survie ? Elles ne sont pas brillantes. Mais les réalisations de ceux qui ont lutté pendant des siècles pour plus de liberté et de justice laissent un héritage qui peut être repris et poursuivi – et qui doit l’être, et rapidement, si l’on veut conserver l’espoir d’une survie décente. Et rien ne peut nous dire plus éloquemment quel genre de créatures nous sommes.
Source : Chomsky.info, Noam Chomsky, 28-02-2014
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
C’est Dieu merci dans l’air du temps que l’on découvre la nuisance de nos gouvernements. Grâce à Wickileaks certes, et plus encore au cœur de la crise du covid.
Les populations se réveillent en réalisant qu’en votant ils ont créé un monstre, quelque que soit le vote, les peuples ne maîtrisent plus la machine infernale.
Les grecs l’avaient déjà dit : le pouvoir corrompt, mais avec la mondialisation, les limites ont explosé.
11 réactions et commentaires
C’est Dieu merci dans l’air du temps que l’on découvre la nuisance de nos gouvernements. Grâce à Wickileaks certes, et plus encore au cœur de la crise du covid.
Les populations se réveillent en réalisant qu’en votant ils ont créé un monstre, quelque que soit le vote, les peuples ne maîtrisent plus la machine infernale.
Les grecs l’avaient déjà dit : le pouvoir corrompt, mais avec la mondialisation, les limites ont explosé.
+15
AlerterA propos de la mondialisation, citons « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ».
Il y a aussi « le pouvoir rend fou » aussi appelé le syndrome d’hubris.
+9
Alerter« Il n’est pas bon de se présenter comme trop rationnels et froids d’esprit »
Que Stratcom se rassure, cet objectif est atteint au-delà de toute mesure. Quant à savoir si cela sert au final les intérêts des Etats-Unis, c’est une autre histoire…
« En clair, dans le calcul moral du capitalisme d’aujourd’hui, un bonus plus important demain l’emporte sur le sort de ses petits-enfants »
Dire que Sting espérait dans « Russians », une de ses chansons, que les Russes aiment eux aussi leurs enfants pour ne pas vouloir une guerre nucléaire. Il faudrait espérer que les dirigeants américains eux aussi aiment leurs enfants, car c’est de moins en moins évident.
+7
Alertermouais… l’espoir fait vivre – jusqu’au déclenchement nucléaire !
et là, on peut tout craindre des dirigeants z’uniens sur l’hypothèse où ils préfèreraient les (leurs) enfants à quelques gains supplémentaires en dollars « in-god-we-trust »
l’évolution de ces dernières années ne plaide pas vraiment en faveur de leur possible valorisation de la vie en général
comme en plus ils ne sont pas stratèges contrairement à leurs « ennemis » russes (délibérément « fabriqués » comme tels), on peut avoir du mal à écarter le risque, hein !
+4
AlerterLa critique est aisée mais l’art est difficile. Sans nier le propos, comment Chomsky voit les choses pour assurer la sécurité des populations ? Peut-on éviter les programmes d’espionnage, les war games trop réels, les jeux de pouvoir, les guerres ?…..
+1
Alertertout pays finit tôt ou tard par subir une guerre sur son sol. L’Allemagne bombardait la très prétentieuse GB dans les années 1940, et la GB rétorquait par des tapis de bombes aériennes en Allemagne. On peut se douter que si l’Allemagne ne consacrait pas le gros de son effort à tenter de percer les lignes ruses,, ils auraient pu salement endommager la GB En faire un Gaza géant?
On lit que l’actuelle CIA est convaincue que la Russie bluffe et n’utilisera pas d’armes nucléaires.
Le scénario de la destruction de la vie humaine sur la planète par guerre nucléaire je n’y crois pas. Il suffirait que la Russie anéantisse New York, Washington et le Pentagone en premier après avoir été sûr que les élites dirigeantes s’y trouvent. Sans tête le monstre est mort.
+3
Alerter« …après avoir été sûr que les élites dirigeantes s’y trouvent. »
Ouais… mais qui sont vraiment les « élites » dirigeantes?
« Y’a kekchose qui cloche là-dedans,
j’y retourne immédiatement. »
(Boris Vian à propos de son oncle inventeur, qui fut nommé « immédiatement, chef du gouvernement! »- « java de la bombe atomique »)
De toute façon, l’extraction d’uranium est une calamité pour les populations avoisinantes des mines et c’est la première raison, dans l’immédiat, de lutter contre le nucléaire, civil et militaire.Pas terrible pour la « compétitivité », mais possible si on réalise que la vie n’est pas un jeu(si la majorité des « adultes » deviennent responsables).
En mettant toutes les intelligences mondiales à l’œuvre pour résoudre la question des « énergies »… et pour réduire le besoin qu’en ont les êtres humains:voir l’hyper-production de « gadgets » inutiles(dont les armes) et le gaspillage généralisé.
+2
AlerterPour la question des énergies, la science est on ne peut plus claire, pour l’instant seules 4 forces fondamentales existent dans l’univers: Electromagnétisme, gravitation et nucléaire faible ET forte.
On peut, sans trop se tromper, affirmer que beaucoup des « intelligences mondiales » ont travaillés, et travaillent encore d’arrache pied pour découvrir le plus efficace des systèmes…
Le plus difficile sera non pas de réduire les besoins (car ils sont ce qu’ils sont!) mais les désirs de notre humanité.
« Les dieux sont tombés sur la tête », un film qui a apporté une solution mais elle est difficilement applicable aujourd’hui.
+2
AlerterJe conteste catégoriquement votre affirmation: « les besoins sont ce qu’ils sont ».
Selon moi, les « besoins » actuels sont, pour la plupart, artificiellement fabriqués pour poursuivre l’œuvre de domination et d’exploitation abusive généralisée des « ressources naturelles »(et donc humaines), entreprise par des « puissances » concurrentes.
+1
AlerterBeau texte, mais je crains que nous n’en ayons plus d’autres. À ma connaissance il est au plus mal. Quelqu’un a t il de ses nouvelles ?
+1
Alerterà noter, cette semaine de La Série Documentaire (F. Culture) sur le GIEC
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/de-la-rebellion-a-l-action-2579968
éclairant et stimulant !
+1
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