Avec le bureau international de la paix et la campagne pour la paix, le désarmement et la sécurité commune, j’ai le grand plaisir de vous présenter Noam Chomsky, un homme qui n’a évidemment pas besoin d’être présenté, mais qui, je le pense, est connu et respecté de tous pour ses très nombreuses contributions.
Source : Dialogue Works, Youtube
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Il est l’un des plus éminents critiques sociaux et politiques, non seulement de la politique américaine mais aussi au niveau mondial, connu aussi pour son travail en tant que philosophe et fondateur de la linguistique moderne.
Je vous laisse la parole, Noam, c’est à vous.
Je peux commencer ?
J’ai eu le grand plaisir et le privilège de participer aux premières éditions du Forum social mondial il y a 20 ans à Porto Alegre : des moments mémorables et passionnants, et il en va de même pour ma présence parmi vous aujourd’hui, bien que ce soit virtuellement, à mon grand regret.
Eh bien, les années passent et les questions demeurent, simplement, elles deviennent toujours plus urgentes, plus incontournables. Depuis vingt ans, la devise du Forum social mondial est qu’un autre monde est possible. Cela reste vrai, on ne peut l’oublier, mais au moment où nous nous réunissons aujourd’hui, cette question est éclipsée par une autre : ce monde est-il possible ? Et la réponse est non. Ce monde n’est pas possible. Ce monde se précipite vers son propre anéantissement et seule la création d’un autre monde peut inverser cette course. Heureusement, un autre monde est encore possible, même si les chances de le réaliser diminuent à un rythme inquiétant.
Ce monde suit depuis longtemps un lent chemin vers l’auto-anéantissement, mais il y a eu des points d’inflexion où le processus de destruction s’est accéléré. L’un d’entre eux est un jour qui reste gravé de manière indélébile dans ma mémoire, ainsi que dans celle d’autres personnes de ma génération : le 6 août 1945. Ce jour-là, je me trouvais dans un camp d’été où j’étais moniteur. Le matin, le haut-parleur a annoncé que les États-Unis avaient détruit Hiroshima avec une bombe atomique. Il y a eu quelques acclamations et tout le monde est parti dans l’insouciance vers sa prochaine activité, natation, baseball, que sais-je.
Un peu plus tard, j’ai pu me procurer quelques journaux et j’ai constaté que la réaction générale était à peu près la même : on se réjouissait de la fin de la guerre. Et puis, on est passé à l’activité suivante. Voilà qui nous enseignait une double leçon. La première est que l’intelligence humaine et sa puissance ont imaginé les moyens de sa propre destruction. La deuxième leçon est que l’intelligence humaine n’a pas développé la capacité morale de comprendre ce qu’elle fait et de contrôler son désir de mort. Pour être précis, il ne s’agit pas seulement de l’annihilation de notre propre espèce. Nous provoquons également en même temps que le nôtre, l’anéantissement d’une grande partie de la vie, quand aux insectes et aux bactéries, ils devraient s’en sortir.
Et il y a une réserve supplémentaire : l’intelligence humaine n’était pas encore allée aussi loin, mais il était évident qu’elle le ferait sans tarder, et c’est en 1953 qu’elle l’a fait, lorsque les États-Unis, puis l’Union soviétique, ont fait exploser des armes thermonucléaires. La capacité de tout détruire, quel grand exploit ! Ces réserves mises à part, revenons à la leçon essentielle. L’intelligence technique et scientifique humaine a largement dépassé l’intelligence morale humaine. La capacité de détruire est sans commune mesure avec la capacité de comprendre ce que nous faisons et de changer de cap.
Ceux qui voient une ressemblance frappante avec aujourd’hui ne se trompent pas. Certains avaient parfaitement saisi ce que nous faisions et la nécessité de changer de cap. Parmi ceux-ci, les scientifiques qui ont créé le bulletin des scientifiques atomiques et la fameuse horloge de l’apocalypse dont l’aiguille indiquait le temps qu’il restait avant minuit. Minuit signifie la fin de l’expérience humaine sur terre. L’horloge fournit une sorte de mesure de l’écart entre l’intelligence technique et l’intelligence morale. L’horloge a été réglée pour la première fois en 1947, à sept minutes avant minuit. En 1953, avec l’explosion des bombes à hydrogène, l’aiguille des minutes a été avancée à minuit moins deux minutes.
Depuis lors, elle oscille, reflétant les fluctuations de la situation mondiale. Elle n’a plus atteint les deux minutes avant minuit jusqu’aux années Trump. Lors de sa dernière année de mandat, les analystes ont abandonné les minutes et sont passés aux secondes. Cent secondes avant minuit, c’est là où en est l’horloge aujourd’hui. En janvier prochain, elle sera à nouveau ajustée et je ne serais pas surpris qu’elle se rapproche de la fin.
En 1945, on ne savait pas qu’un autre point d’inflexion était à venir, la pollution de l’atmosphère, et une nouvelle ère géologique, que les géologues appellent l’anthropocène. Une épopée qui voit l’activité humaine influencer radicalement le climat mondial, et pas en sa faveur.
Eh bien, ajoutez-y une autre position personnelle. J’ai appris à quel point c’était sérieux il y a 50 ans, lorsqu’en une seule semaine j’ai reçu des appels téléphoniques de deux de mes amis. L’un était le titulaire de la chaire des sciences de la terre à Harvard. L’autre était le chef de la météorologie à l’Institut de technologie du Michigan. Tous deux m’informaient de nouvelles données prouvant que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère semblaient être en forte progression et que nous nous dirigions vers une catastrophe.
Comme nous le savons tous maintenant, les dirigeants des entreprises de combustibles fossiles étaient également parfaitement au courant de cette terrible information. Leurs scientifiques étaient en fait à la pointe en termes de recherches sur ces questions et en dénonçaient les sinistres conséquences. La réponse des dirigeants a été d’accélérer la destruction et de neutraliser toute menace susceptible de faire comprendre à la population son sinistre destin. Certaines de ces étapes vers l’annihilation ne sont pas aussi connues qu’elles devraient l’être. Elles sont pourtant riches d’enseignement.
Un des principaux exemples est ce qui est arrivé au parti républicain qui prendra bientôt le pouvoir aux États-Unis. Il semble donc que son pouvoir soit pratiquement permanent si ses efforts très affichés pour saper la démocratie réussissent. Le parti est à 100 % climato-sceptique, ce qui est d’une importance considérable. Cela n’a pas toujours été le cas et la mutation nous dit quelque chose sur les institutions que les humains ont construites et sur les défis qu’elles représentent pour notre survie.
Revenons à 2008, année des élections. Le candidat républicain à la présidence était John McCain. Il a un volet climatique dans son programme, pas très développé, mais il y a quelque chose. Les législateurs républicains commençaient également à envisager des efforts similaires. Eh bien, dès que l’immense conglomérat énergétique des frères Koch en a eu vent, ils ont foncé dans l’action. Depuis des années, ils travaillaient dur pour s’assurer que les Républicains soutenaient pleinement la libre utilisation des combustibles fossiles, et ils n’allaient pas tolérer cette dérogation au principe de subordination à leurs intérêts..
Ils ont lancé un gigantesque mouvement de corruption en menaçant le Congrès, en exerçant un lobbying massif, en créant de faux groupes de citoyens, en ne négligeant aucune piste. En un rien de temps, tous les leaders républicains ont capitulé. Lors de la dernière primaire républicaine, en 2016, tous les candidats ont soit nié l’existence du réchauffement climatique, soit déclaré que ça existait peut-être, mais que nous n’allions rien faire pour y remédier.
Le vainqueur, Donald Trump, a tout fait pour maximiser l’utilisation des combustibles fossiles, y compris les plus destructeurs d’entre eux, et pour démanteler les normes susceptibles de protéger l’environnement. Bien sûr, il a également tourné le dos à l’effort international pour faire face à la crise.
Donald Trump possède le parti qui est très probablement actuellement en voie de revenir au contrôle total du gouvernement. On ne parle pas ici d’Andorre, il s’agit du gouvernement du pays le plus puissant de l’histoire humaine, et ce n’est pas une blague pour notre triste monde. L’un des effets de la trahison des dirigeants est que, parmi les Républicains et leurs sympathisants, seuls 20 % considèrent le réchauffement climatique comme une priorité absolue. Après tout il ne s’agit que du problème le plus critique auquel l’homme ait jamais été confronté, avec la guerre nucléaire. Alors pourquoi prêter attention à ce que nos dirigeants et leur chambre d’écho médiatique nous disent ? En fait, le réchauffement climatique a été pris en compte dans la mise à l’heure de l’horloge de l’apocalypse ces dernières années, au même titre qu’un troisième facteur, la dégradation du discours rationnel qui offre pourtant notre seul espoir d’échapper à la catastrophe.
L’exemple donné par les entreprises de combustibles fossiles peut se révéler trompeur. Elles ne font que suivre les principes capitalistes habituels, des principes qu’Adam Smith a décrits il y a 250 ans. Ce qu’il a souligné, c’est que les maîtres de l’humanité, c’est-à-dire les marchands et les industriels d’Angleterre, les maîtres de l’humanité, ont toujours suivi la vile maxime : tout pour nous et rien pour les autres.
Adam Smith : « Ce n’est pas parce qu’ils sont particulièrement mauvais que les maîtres mettent en oeuvre cette maxime, il s’agit d’un impératif institutionnel. » Ceux qui n’adoptent pas cette maxime sont supplantés par ceux qui le font. C’est là l’essence du marché non régulé et elle signe un arrêt de mort pour l’espèce humaine et aussi des dommages collatéraux pour le reste de la vie sur terre. Les marchés non contrôlés sont un arrêt de mort pour d’autres raisons. Elles ont été évoquées il y a plus d’un siècle par le grand économiste politique Thurstein Viblin. Il a souligné qu’en terme de marché, la réussite exige de fabriquer des besoins, de stimuler le consumérisme qui détruit la planète et, en fait, détruit toute vie acceptable.
On peut donc imaginer de meilleures façons de passer son temps que de fulminer parce qu’on est irrité quand on est bloqué dans un embouteillage sans fin. D’énormes industries se consacrent à nous inciter à adopter un tel mode de vie, et non ce monde meilleur qui est possible quand les institutions se consacrent à satisfaire les besoins de l’homme plutôt qu’au bénéfice du profit privé et à la destruction de l’environnement qui pourtant permet la vie.
Nous voici donc en train de contempler une intelligence humaine qui a inventé des moyens efficaces d’auto-annihilation et qui s’amuse en ce moment même à les utiliser. En fait, elle a aussi conçu des institutions sociales qui sont un arrêt de mort et jusqu’à présent elle n’a pas réussi à combler le fossé béant entre la capacité de détruire et la capacité de créer cet autre monde qui est possible. Et c’est là que le Forum social mondial entre en scène.
Sa tâche consiste à combler ce fossé. Nous savons ce qu’il faut faire. Nous savons comment débarrasser le monde des armes nucléaires, à tout le moins reconstruire le régime de contrôle des armements que le parti républicain démantèle depuis vingt ans. Et pour faire évoluer ce système vers l’éradication de ce fléau. Nous savons comment faire.
Il y a aussi des propositions détaillées tout à fait réalisables sur la façon de surmonter la crise climatique et de passer à une vie bien meilleure. Il y a même une résolution au Congrès américain, portée par Alexandria Ocasio-Cortez, jeune représentante qui a été propulsée au pouvoir par la vague Bernie Sanders, rejointe par Ed Markey, sénateur chevronné qui s’inquiète depuis longtemps de la destruction de l’environnement. La résolution vaut la peine d’être lue, elle présente une approche détaillée, raisonnable et réalisable pour mettre fin à la crise et ouvrir la voie à un monde beaucoup plus vivable.
Ce n’est pas le seul programme de ce type : vous pouvez les lire sur le site de l’agence internationale de l’énergie qui dépend des compagnies du secteur de l’énergie ; il se trouve que plusieurs économistes, dont mon collègue Robert Holland, ont élaboré des propositions détaillées, toutes assez similaires. Elles peuvent être mises en œuvre dès maintenant au Congrès. Il s’agit simplement d’une résolution qui, avec un mouvement populaire suffisamment vigoureux, pourrait devenir une loi et être adoptée. Il en va de même dans d’autres pays. La fenêtre des possibles est très limitée et se referme, mais elle est encore là.
Changer des institutions sociales meurtrières est un plus grand défi, mais c’est aussi un défi que l’on peut relever si on y met du sien. Nous savons donc comment faire. Mais est-ce réalisable ? La réponse est entre vos mains et celles d’autres personnes comme vous. Nous pourrions replacer cette question dans un contexte plus large. Vous connaissez tous, je suppose, le célèbre paradoxe du physicien Aaron et d’Enrico Fermi. En bref, qu’en est-il ? Cet astrophysicien de renom savait qu’il existait un nombre considérable de planètes susceptibles de présenter des conditions propices à des formes de vie et d’intelligence. Mais en dépit des recherches les plus acharnées, nous ne trouvons nulle trace de leur existence. Alors où sont-elles ?
Eh bien, une des réponses qui a été très sérieusement avancée et qui ne peut être écartée, est que certaines formes d’intelligence ont pu se développer à diverses reprises, mais que celle-ci fut mortelle. Elle a découvert les moyens de s’annihiler elle même mais n’a pas développé la capacité morale de s’en empêcher. C’est une possibilité qui ne peut certainement pas être ignorée. Pour l’instant, c’est peut-être même une caractéristiques inhérente à ce que nous appelons « intelligence ». Nous sommes actuellement en train de mener une expérience visant à déterminer si ce sinistre principe s’applique aussi aux humains modernes. Nous sommes une espèce récemment arrivée sur Terre, il y a deux ou trois cent mille ans. C’est un battement de cil à l’échelle du temps de l’évolution.
Il ne reste pas beaucoup de temps pour trouver la réponse, plus précisément pour définir la réponse. C’est quelque chose que nous ferons d’une manière ou d’une autre, il n’y a pas d’autre alternative. Le défi est unique dans l’histoire de l’humanité. Il doit être affronté maintenant parce que nous ne sommes pas condamnés à mourir tous en même temps, mais nous sommes condamnés à un monde dans lequel ceux qui vont mourir seront les plus chanceux. Les solutions existent, elles attendent de nous que nous comblions le fossé entre notre capacité à détruire et notre volonté de créer ce monde meilleur qui s’offre à nous. Tel est le défi, nous ne pouvons pas nous y soustraire.
Source : Dialogue Works, Youtube, 17-05-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Plus j’observe le comportement GLOBAL de l’humanité, plus je suis persuadé que l’extinction de cette espèce la plus nuisible d’entre les nuisibles sera un bienfait pour la vie.
Comportement dicté par les « élites » et la propagande ne servant leurs seuls intérêts et qui hélas lobotomise l’ensemble de l’humanité au détriment des plus modestes et de toutes les autres espèces vivantes.
La SEULE question importante est celle-ci : L’humanité s’éteindra-t-elle seule comme l’ont fait les autres espèces ou dans un « baroud d’honneur » (d’horreur plutôt) qui détruira TOUTE LA VIE sur cette petite planète insignifiante comparée à l’immensité de l’univers ?
J’avoue que se poser cette question est totalement stupide ou est la preuve d’une crédulité et d’un espoir encore plus infini que la cupidité humaine.
Les « élites » qui détiennent réellement le pouvoir et qui commandent sans aucune compassion l’ensemble des humains n’hésiteront pas un seul instant à « tout faire péter » lorsqu’ils perdront leurs avantages « qui leurs sont dus (par naissance dans la « bonne caste » ou par leur supériorité « divine »).
Quitte à se suicider, autant le faire avec « panache » en entraînant tout le vivant avec soi.
Vu les moyens actuels à leur disposition, liés à leur puissance hypertrophiée par l’énergie abondante dont ils profitent sans compter, ils ont la capacité d’exterminer toute vie sur cette planète sans même avoir à utiliser des « bombinettes » qui effraient tant la population.
Il suffit simplement d’ouvrir en grand les vannes de la pollution chimique pour « désinfecter » la planète.
Ils ont d’ailleurs déjà bien avancé sur le projet et ne sont pas prêts d’arrêter.
19 réactions et commentaires
Dernier paragraphe :
« …nous sommes condamnés à un monde dans lequel ceux qui vont mourir seront les plus chanceux »
Au prochain numero: La recette du jus d’orange façon Jim Jones 1978.
+7
AlerterComme quoi l’Alzheimer n’est pas qu’une maladie de personnes agées, les jeunes d’aujourd’hui: « un autre monde est possible », « un autre monde est possible », « un autre monde est possible », « un autre monde est possible », « un autre monde est possible », en se tapant la tête contre le mur en cadence comme devant le mur des lamentations. Reste alors les cyniques, « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « l’important c’est la chute », « pas l’atterrissage », « pas l’atterrissage », « pas l’atterrissage », « pas l’atterrissage ». Un autre monde est possible, en voulions nous vraiment, pour commencer ?
Mais une autre humanité qui ne répond plus à ses instincts primaires ? Qui ne se joue pas d’elle mêmes en manipulant ces dits instincts ? ( https://www.youtube.com/watch?v=mKBod2lOGgU ) A vous de décider.
+3
AlerterCe n’est pas parce que nous vivons dans un moment où le capitalisme règne en maitre qu’il faut désespérer de l’Humanité.
Oui un autre monde est possible en remplaçant la gouvernance de quelques-uns par l’intérêt général.
La NUPES le propose aujourd’hui même et exceptionnellement les sondages donnent la gauche en tête, alors ne boudons pas notre plaisir, l’occasion ne se représentera pas de sitôt . . .
+6
AlerterPlus j’observe le comportement GLOBAL de l’humanité, plus je suis persuadé que l’extinction de cette espèce la plus nuisible d’entre les nuisibles sera un bienfait pour la vie.
Comportement dicté par les « élites » et la propagande ne servant leurs seuls intérêts et qui hélas lobotomise l’ensemble de l’humanité au détriment des plus modestes et de toutes les autres espèces vivantes.
La SEULE question importante est celle-ci : L’humanité s’éteindra-t-elle seule comme l’ont fait les autres espèces ou dans un « baroud d’honneur » (d’horreur plutôt) qui détruira TOUTE LA VIE sur cette petite planète insignifiante comparée à l’immensité de l’univers ?
J’avoue que se poser cette question est totalement stupide ou est la preuve d’une crédulité et d’un espoir encore plus infini que la cupidité humaine.
Les « élites » qui détiennent réellement le pouvoir et qui commandent sans aucune compassion l’ensemble des humains n’hésiteront pas un seul instant à « tout faire péter » lorsqu’ils perdront leurs avantages « qui leurs sont dus (par naissance dans la « bonne caste » ou par leur supériorité « divine »).
Quitte à se suicider, autant le faire avec « panache » en entraînant tout le vivant avec soi.
Vu les moyens actuels à leur disposition, liés à leur puissance hypertrophiée par l’énergie abondante dont ils profitent sans compter, ils ont la capacité d’exterminer toute vie sur cette planète sans même avoir à utiliser des « bombinettes » qui effraient tant la population.
Il suffit simplement d’ouvrir en grand les vannes de la pollution chimique pour « désinfecter » la planète.
Ils ont d’ailleurs déjà bien avancé sur le projet et ne sont pas prêts d’arrêter.
+8
Alerter> Quitte à se suicider, autant le faire avec « panache » en entraînant tout le vivant avec soi.
je ne pouvais trouver meilleur point d’appui pour introduire le concept de blitzscaling, qui anime les « génies moderne », décrit ici,
https://www.youtube.com/watch?v=p7Lo0sZfdHE
The Rise And Fall Of Blitzscaling!
Blitzscaling is what you do when you need to grow really, really quickly according to Reid Hoffmann the Founder of LinkedIn, and Elon Musk’s former partner at PayPal. Blitzscaling is high-impact entrepreneurship, it’s the science and art of rapidly building out a company to serve a large and usually global market, with the goal of becoming the first mover at scale.
Je cite l’auteur,
> You either win big or [ndr: ==>>>>] lost big
+1
Alerter…/… L’ascension et la chute du Blitzscaling !
Selon Reid Hoffmann, fondateur de LinkedIn et ancien partenaire d’Elon Musk chez PayPal, le blitzscaling est ce que l’on fait quand on a besoin de se développer très, très rapidement. Le blitzscaling est un entrepreneuriat à fort impact, c’est la science et l’art de développer rapidement une entreprise pour servir un marché important et généralement mondial, dans le but de devenir le premier à l’échelle. …/…
Sauf qu’aujourd’hui c’est exactement le contraire, on a besoin de réduire la voile (émissions de CO2) et de redéfinir le désirable (surement pas la consommation)
+1
AlerterEt alors ?
En quoi ce savoir astrophysique devrait-il nous interdire de gérer le présent dans l’intérêt général ?
La NUPES prétend qu’un autre monde est possible.
C’est peut-être notre dernière chance de bifurcation.
Ne ratons pas le coche . . . c’est pas tous les jours que les sondages mettent la gauche en tête !
+0
AlerterFranchement trop de notre élite ont a perdre pour qu’ils ne mettent pas des bâtons dans les roues d’un véritable changement, il faudra attendre je le crains un effondrement total du système et même plus pour voir si les survivants éventuels en tirent une leçon (pas sûr hélas).
+5
Alerterla seule chose qui me fait aller dans votre sens c’est que notre territoire national est quadrillé de bombes nucléaire à retardement, nos centrales, du coup, le reste de l’humanité n’a pas d’autres choix que nous maintenir en état sous peine de voir le monde subir une catastrophe éco-systémik d’ampleur tout à fait phénoménal.
Y’en a qui veulent jouer au cons à nous descendre ? :)=
+1
AlerterLes accidents graves de centrales nucléaires, Tchernobyl et Fukushima, seules expériences auxquelles nous référer, n’ont pas provoqué de catastrophes écosystémiques d’ampleur phénoménale. Ils ont provoqué des dégâts très localisés.
Ceci dit Fabrice mentionne l’antagonisme des intérêts particuliers des puissants de ce monde incompatibles avec l’intérêt général de la survie de notre éco-systéme.
Mais comme on peut le lire sur certaines affiches, en ce week-end électoral, un autre monde est possible.
+2
Alerter« n’ont pas provoqué de catastrophes écosystémiques d’ampleur phénoménale. »
D’où tenez-vous cette affirmation ?
Ah ! C’est vrai ! Les contaminations radioactives s’arrêtent aux frontières !
En plus de 75 ans d’explosions nucléaires dans le monde, plus Tchernobyl, plus Fukushima, plus le Sahara, et tout ce qui est resté secret.
C’est exact, il n’y a rien de plus catastrophique que la connerie…
+4
AlerterEncore faudrait-il démontrer par des arguments valables que ces accidents nucléaires ont provoqué quelque part et à grande échelle une catastrophe contre un ou plusieurs écosystèmes.
A la limite, on pourrait avancer que l’on ne connait pas encore les conséquences ultimes de la catastrophe de Fukushima sur la vie des océans contaminés.
Mais il semble assez clair que les grandes atteintes aux écosystèmes et à la biodiversité sont pour le moment imputables à d’autres activités humaines.
+6
AlerterD’après les dernières découvertes archéologiques, notre schéma d’évolution civilisationnel en a pris un sacré coup ces 10 dernières années.
Les hommes étaient capable de bâtir des sites monumentaux il y a…. 13000 ans…
La couche la plus ancienne de Jericho, qu’on estimait à -7000 avjc est en fait de -12000 . Et les archéologue pensent maintenant qu’il n’y en a propablement de plus anciennes encore.
Tout ça pour dire qu’il apparaîtrait qu’il y a des cycle civilisationnels de 5000 ans: croissance et puis soudain, desertion et desertification de tous les grands centres, baisse démographique cataclysmique puis redémarrage.
La première connue serait aux alentours de -8000avjc, la seconde -3000.
Faites vos calculs.
Ce ne sont pas des élucubrations de zozos inventifs mais ça fait parti des cours universitaires d’archéologie.
Mais ne vous inquietez pas, Iron Vlad et Sleepy Joe sont entrain de nous préparer la solution.
+3
AlerterSauf qu’aujourd’hui ce n’est pas une civilisation qui est en cause mais bien la biosphère, les conditions de survie du vivant.
+1
AlerterCeci n’existe pas. Il n’y a pas de cycles naturels. Les études des civilisations disparues – y compris en Amérique du Nord – il y en eu au moins une bonne dizaine – avant l’arrivée des populations indiennes, venues de l’Asie, montrent que la sécheresse locale est le premier facteur. C’est le même facteur pour les civilisation mezo-américaines du Yucatan peu importe, Mayas, Toltèques, etc, sécheresses prolongées, famines, abandon des villes.
La dernière famine en France c’est sous Louis XV et il y a eu dans ce pays des disettes locales jusqu’au millieu du 19 ième siècle.
C’est l’industrialisation, le développement des systèmes de transports, les changements dans les techniques agricoles qui ont permis d’oublier famines, disettes et dépopulation, au moins dans les pays les plus développés.
Il y a 5000 enfants qui meurent chaque jour de malnutrition, un peu partout.
Dans une deuxième phase (5000 années avant JC), la première cause de disparition des civilisations reste la guerre.
+2
AlerterQui vous parle de cycles naturels ?
La disparition des civilisations précédentes, et ce que nous en comprenons aujourd’hui, ne permet pas de réfuter le dérèglement climatique en cours provoqué par l’utilisation des sources d’énergie carbonées, ni la perte de biodiversité due aux pollutions de toute nature résultant de l’activité humaine. Ce sont bien ces deux facteurs qui permettent de prévoir la perte du seul et unique écosystème nécessaire à notre survie et à celle de la plupart du vivant contemporain.
+0
AlerterQui vous parle de cycles naturels ?
Dorian.
Je n’ai pas nié le dérèglement climatique. Je répondais a Dorian sur son affirmation des cycles naturels. Lisez donc le fil des commentaires. Ce que j’écris est parfaitement exact. On peut vous rappeler la famine en Irlande de 1845 à 1849 ou bien la famine en Finlande de 1866 a 1869.
Il y eu aussi, dans le passé, les famines récurrentes en Chine et celle du Bengal Oriental pour laquelle Churchill avait refusé toute aide au vice-roi des Indes Lord Mountbatten disant, je cite – De toute façon les indiens se reproduisent comme des lapins – authentique.
Tout ceci n’a rien à voir avec les cycles naturels et rien à voir avec la pollution, les produits carbonnés et le reste. En 1945 il y a plus ou moins 1.2 milliards d’habitants sur la planète.
+1
AlerterNoam est pareil à lui-même, mais son laïus trahi que l’humanité a dépassé minuit. Certes, ce n’est pas encore l’aurore, la nuit, l’obscurité, les rêves enveloppent bien les consciences sauf pour les quelques éveillés du jour précédent, mais quoi ? Il va bien falloir dormir, non ?
Alors, Bonjour ? Ou Bonsoir ?
+1
AlerterDésolé pour Elon Musk, mais pas de vie sur la planète extrasolaire la plus proche de la terre. Proxima b.
https://sciencepost.fr/proxima-eruption-stellaire/
Et Pour Mars, en photos, c’est sympa géologiquement parlant..
https://www.flickr.com/photos/136797589@N04/
Et pour le pauvre Noam, faut arrêter mon brave monsieur, tu te fais du mal inutilement, quand c’est mort, c’est mort.
+3
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