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11.décembre.202011.12.2020 // Les Crises

Nommé par Biden, Richard Stengel est un ancien « chef propagandiste » partisan d’une propagande aux États-Unis

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Source : Consortium News, Ben Norton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le mois dernier, Richard Stengel a été nommé par Joe Biden au sein de son équipe de transition pour soutenir les efforts de transition en lien avec la U.S. Agency for Global Media.

Pour Ben Norton, Richard Stengel représente l’escalade imminente de l’administration Biden dans la surveillance des médias en ligne qui sont considérés comme une menace pour les impératifs américains à l’étranger.

Richard Stengel, le principal représentant des médias d’État dans l’équipe de transition du président américain élu Joe Biden, a défendu avec enthousiasme l’utilisation de la propagande contre les Américains.

« Mon ancien poste au Département d’État, comme certains en plaisantaient, était celui de propagandiste en chef, a déclaré Stengel en 2018. Je ne suis pas contre la propagande. Chaque pays en fait, y compris sur sa propre population. Et je ne pense pas nécessairement que ce soit si terrible. »

Richard « Rick » Stengel a été le sous-secrétaire d’État à la diplomatie publique et aux affaires publiques le plus longtemps en poste dans l’histoire des États-Unis.

Au Département d’État sous le président Barack Obama, Stengel s’est vanté d’avoir « créé la seule entité gouvernementale, non classifiée, qui lutte contre la désinformation russe. » Cette institution était connue sous le nom de Global Engagement Center, et elle représentait un moyen puissant pour faire avancer la propagande du gouvernement américain dans le monde.

Croisé engagé dans ce qu’il décrit ouvertement comme une « guerre de l’information » mondiale, Stengel a fièrement proclamé son dévouement à la gestion minutieuse de l’accès du public à l’information.

Stengel a exposé sa vision du monde dans un livre qu’il a publié en juin dernier, intitulé Information Wars : How We Lost the Global Battle Against Disinformation and What We Can Do About It [NdT : Les guerres de l’information : comment nous avons perdu la bataille mondiale contre la désinformation et ce que nous pouvons faire].

Stengel a proposé de « repenser » le Premier amendement qui garantit la liberté d’expression et de la presse. En 2018, il a déclaré : « Ayant été autrefois presque un absolutiste du Premier amendement, j’ai vraiment changé de position à ce sujet, parce que je pense simplement que pour des raisons pratiques dans la société, nous devons en quelque sorte en repenser certaines parties.»

La sélection par l’équipe de transition de Biden d’un cyber-guerrier censeur pour un poste de haut niveau dans les médias d’État intervient alors qu’une campagne de répression concertée s’installe sur les médias sociaux. La vague de censure en ligne a été supervisée par les agences de renseignement américaines, le Département d’État et les sociétés de la Silicon Valley qui ont conclu des contrats de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement américain.

Alors que le réseau de censure soutenu par l’État s’étend, les médias indépendants se retrouvent de plus en plus souvent dans la ligne de mire. Au cours de l’année écoulée, les plateformes de médias sociaux ont supprimé des centaines de comptes de publications d’informations étrangères, de journalistes, de militants et de fonctionnaires de pays ciblés par les États-Unis pour un changement de régime [Opération de renversement de régime, NdT].

La nomination de Stengel semble être le signal le plus clair d’une escalade prochaine par l’administration Biden de la censure et de la suppression des médias en ligne qui sont considérés comme une menace pour les impératifs américains à l’étranger.

Colporteur du Russiagate

Avant d’être nommé « propagandiste en chef » du Département d’État américain en 2013, Richard Stengel était rédacteur en chef du magazine Time.

Dans l’administration Obama, Stengel a non seulement créé la dynamique de propagande du Global Engagement Center [Centre anti propagande et désinformation US, NdT], mais il s’est également vanté d’avoir « dirigé la création de L’Anglais pour tous, un programme gouvernemental pour promouvoir l’enseignement de l’anglais dans le monde entier. »

Après avoir quitté le Département d’État en 2016, Stengel est devenu conseiller stratégique de Snap Inc, la société qui gère les applications de médias sociaux Snapchat et Bitmoji.

Stengel a également trouvé du temps pour une participation au Conseil atlantique, un groupe de réflexion étroitement lié à l’OTAN et au camp Biden qui a reçu des fonds du gouvernement américain, de la Grande-Bretagne, de l’Union européenne et de l’OTAN elle-même, ainsi que d’une foule de fabricants d’armes occidentaux, de sociétés d’énergie fossile, de monarchies du Golfe et de spécialistes de la Big Tech.

Stengel a travaillé en étroite collaboration avec le laboratoire de recherche en criminalité numérique du Conseil atlantique, une organisation douteuse qui a alimenté les actions de censure des médias indépendants au nom de la lutte contre la « désinformation. »

Mais Stengel est peut-être plus connu en tant qu’analyste politique régulier sur MSNBC [Chaine d’info NBC du cable en association avec Microsoft, NdT] à l’époque de Donald Trump. Sur la chaîne, il a alimenté les théories du complot du Russiagate, dépeignant le président républicain comme un idiot utile de la Russie et prétendant que Trump avait une « bromance à sens unique » avec Vladimir Poutine [Bromance: amitié virile,NdT].

Stengel a quitté MSNBC ce mois-ci pour rejoindre la transition présidentielle de Biden. La campagne a annoncé qu’il était appelé à diriger l’équipe de supervision de l’agence Biden-Harris pour l’Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM).

L’USAGM est une organisation de propagande des médias d’État qui trouve son origine dans une « machine » de la Guerre froide créée par la CIA pour répandre la désinformation contre l’Union soviétique et la Chine communiste. (L’agence s’appelait auparavant le Broadcasting Board of Governors, ou BBG, jusqu’à ce qu’elle soit rebaptisée en 2018).

L’USAGM déclare sur son site web que sa mission la plus importante est « d’être en accord avec les grands objectifs de la politique étrangère des États-Unis. »

Un remaniement de l’agence cette année a révélé que l’USAGM avait fourni une assistance clandestine à des militants séparatistes lors des manifestations qui ont embrasé Hong Kong en 2019. Le programme prévoyait une aide en matière de communications sécurisées pour les manifestants et deux millions de dollars en « riposte rapide » pour les militants anti-Chine.

Le croisé « obsessionnel »

Lorsque Richard Stengel s’est présenté comme le « propagandiste en chef » du Département d’État, il a préconisé l’utilisation de la propagande contre le peuple américain et a proposé de « repenser » le Premier amendement alors,qu’il participait le 3 mai 2018 à une table ronde au Council on Foreign Relations [CFR, conseil en relations étrangères, NdT]).

Au cours de cet événement du CFR, intitulé « Perturbations politiques : combattre la désinformation et les fausses nouvelles », Stengel a évoqué la menace d’une prétendue « désinformation russe », un terme vague qui est de plus en plus utilisé comme un signifiant vide de sens pour tout récit qui heurte les sensibilités de l’establishment de la politique étrangère de Washington.

Stengel a déclaré qu’il était « obsédé » par la lutte contre la « désinformation », et a clairement indiqué qu’il avait une obsession particulière pour Moscou, accusant « les Russes » de se livrer à une désinformation « à tous les niveaux. »

Le politologue Kelly M. Greenhill l’a rejoint sur scène et a déploré que les plateformes de médias alternatifs publient « des choses qui semblent pouvoir être vraies… c’est la sphère où il est particulièrement difficile de les démystifier… c’est cette région grise, cette zone grise, où il ne s’agit pas de désinformation traditionnelle, mais d’une combinaison de désinformation et de jeu sur les rumeurs, de théories du complot, d’une sorte de propagande grise, c’est là que se situe, selon moi, le nœud ou le cœur du problème. »

Stengel a approuvé, en ajoutant : « Au fait, ces termes, la zone grise, proviennent tous de mesures actives russes, qu’ils font depuis un million d’années. »

Les participants n’ont fait aucun effort pour cacher leur mépris pour les médias indépendants et étrangers. Stengel a clairement déclaré qu’un « cartel de l’information » des médias d’entreprise majeurs avait longtemps dominé la société américaine, mais il a déploré que ces « cartels n’aient plus l’hégémonie qu’ils avaient auparavant. »

Stengel a clairement indiqué que sa mission est de contrer les perspectives alternatives données par les plateformes médiatiques étrangères qui remettent en question le paysage médiatique dominé par les États-Unis.

« Les mauvais acteurs utilisent l’objectivité journalistique contre nous. Et les Russes en particulier sont intelligents à ce sujet », a grommelé M. Stengel.

Il a pointé du doigt le réseau médiatique russe financé par l’Etat, RT, en déplorant que « Vladimir Poutine, lorsqu’ils ont lancé Russia Today, a dit que c’était un antidote à l’hégémonie américaine et anglaise sur le système médiatique mondial. C’est comme ça que les gens l’ont vu.»

Ben Decker, chercheur au Projet de désinformation de la Kennedy School of Government de Harvard, a déploré que « RT envahisse tous les espaces médiatiques financiers hebdomadaires. »

Mais Decker s’est réjoui de la profusion d’oligarques américains déterminés à reprendre le contrôle du récit. « En Amérique et dans le monde entier, a-t-il déclaré, la communauté des donateurs est très désireuse de s’attaquer à ce problème, et très désireuse de travailler avec les communautés de chercheurs, d’universitaires, de journalistes, etc. pour cibler ce problème. »

« Je pense qu’il y a en haut une volonté de résoudre ce problème », a-t-il poursuivi, exhortant les nombreux universitaires présents dans l’assistance « à demander des subventions » afin de lutter contre cette « désinformation » russe.

Le débat du CFR s’est terminé lorsqu’un membre africain du public s’est insurgé depuis la salle et a défié Stengel : « Parce que ce qu’il se passe en Amérique, c’est ce que les États-Unis ont fait avec les pays du Sud et du Tiers-Monde, ce avec quoi nous avons vécu, pendant beaucoup, beaucoup d’années, au travers d’un récit dominant qui était et qui reste de la propagande », a déclaré l’homme.

Plutôt que de répondre, Stengel a impoliment ignoré la question et s’est précipité vers la sortie : « Vous savez quoi, je déteste les dernières questions. Pas vous ? Je n’y réponds jamais, en général je veux juste conclure avant la dernière question. »

La vidéo de la confrontation révélatrice a provoqué une telle fureur que le compte YouTube du CFR a désactivé les commentaires et a déréférencé la vidéo. Elle ne peut pas être trouvée dans une recherche sur Google ou YouTube. Elle ne peut être trouvée qu’avec le lien direct.

La vidéo de la discussion complète est intégrée ci-dessous.

Ben Norton est journaliste et écrivain. Il est reporter pour The Grayzone et producteur du podcast « Moderate Rebels », qu’il co-anime avec Max Blumenthal. Son site web est BenNorton.com, et il tweete sur @BenjaminNorton.

Source : Consortium News, Ben Norton, 18-11-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Alfred // 11.12.2020 à 07h50

Il est bon de rappeler que propagande s’exerce exactement comme le mensonge : notamment par omission.
Ainsi ce n’est pas non plus dans chaque fédération d’états sur cette planète que onze états portent plainte contre cinq autres auprès d’une cour fédérale au sujet d’une élection dont ils contestent les conditions d’organisation et la validité, et ce dans un silence complet. Urbi et orbi. La propagande à l’oeuvre est facile à reconnaître finalement. Dès qu’un sujet est soumis à un tir « d’informations » massif et unidirectionnel nous avons affaire à de la propagande. Mais la propagande est un outil d’unijambiste. La deuxième jambe d’une « cause » bien mise en avant c’est la censure (les ciseaux pour tout ce qui est discordant). Et l’un ne va pas sans l’autre. Ca devient quand même un peu familier.

26 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 11.12.2020 à 07h08

    « Je ne suis pas contre la propagande. Chaque pays en fait, y compris sur sa propre population. Et je ne pense pas nécessairement que ce soit si terrible ».
    Chaque pays et chaque peuple ? Mais alors Qu’est ce qui différencie les dictatures et les dites-démocraties, les premiers se sont pas assez développés en infrastructure pour mettre en place autre chose que la bonne vielle matraque et les seconds ont développés la technologie nécessaire pour influencer subtilement le comportement des masses afin de les rendre inoffensif.

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    • Alfred // 11.12.2020 à 07h50

      Il est bon de rappeler que propagande s’exerce exactement comme le mensonge : notamment par omission.
      Ainsi ce n’est pas non plus dans chaque fédération d’états sur cette planète que onze états portent plainte contre cinq autres auprès d’une cour fédérale au sujet d’une élection dont ils contestent les conditions d’organisation et la validité, et ce dans un silence complet. Urbi et orbi. La propagande à l’oeuvre est facile à reconnaître finalement. Dès qu’un sujet est soumis à un tir « d’informations » massif et unidirectionnel nous avons affaire à de la propagande. Mais la propagande est un outil d’unijambiste. La deuxième jambe d’une « cause » bien mise en avant c’est la censure (les ciseaux pour tout ce qui est discordant). Et l’un ne va pas sans l’autre. Ca devient quand même un peu familier.

        +35

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      • Croz // 11.12.2020 à 10h48

        Je me demande à quelle fédération vous faites allusion… Seriez-vous trumpo-complotiste ? Tout va bien dans le meilleur des mondes démocratiques…

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    • Amora // 11.12.2020 à 23h36

      florian ne confondez pas propagande avec promotion… 😉

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  • Vn // 11.12.2020 à 07h59

    ‘La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature’ nous disait Chomsky

    On arrive au stade de la plutocratie qui a besoin des deux et qui ne s’en cache plus..

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    • Darras // 11.12.2020 à 09h45

      Justement, une propagande démasquée est complètement demonnaitisée. Ce n’est plus qu’un objet de moquerie.

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      • Alfred // 12.12.2020 à 09h41

        Pas tout à fait. La peur fait tomber toute propension à la moquerie. Ainsi on ne se moque pas encore assez du dr véreux et de sa clique qui ont pourtant fourni toutes les garanties pour être les meilleurs clients des humoristes. Mais il m’a que d’humoristes pour s’en saisir tant il est vrai qu’il ne reste guère d’humoristes qu’involontaires. (On ne compte pas comme humoristes les fonctionnaires du parti unique sur les chaînes de radio publiques par exemple).
        On se moque un peu de la marionnette à lunettes qui est là pour ça mais pas encore assez du vaccin à l’huile de vidange développé en trois jour qui prévient à la fois contre la calvitie le covidn+1 (sans compter le retour de l’être aimé et une retraite garantie sans carbone ni sousous).

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  • Darras // 11.12.2020 à 09h43

    Houhou, les Crises, réveil!!!!
    Vous qui êtes tant americano-centrés, vous avez peut-être remarqué qu’il y a une procédure devant la Cour Suprême des USA par 18 états(1/3 du PIB et de la population avec suivi territorial du Mississippi à l’Atlantique et du Canada au Golfe du Mexique). Il ne s’agit pas de Trump mais d’un véritable embryon de sécession en cas de refus . Presse Française rien! Vous? Rien.

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    • Ovni de Mars // 11.12.2020 à 12h08

      Si si, on en parle dans la presse même si ça ne fait pas les gros titres. Si la procédure aboutit, je pense que la presse en parlera beaucoup plus.

      Voir ça comme l’embryon d’une future sécession, pourquoi pas. Peut-être que Trump rebondira là-dessus. Mais je dirais que les états ne sont plus aussi homogènes politiquement qu’ils ne l’étaient lors de la Guerre de sécession. Je ne vois pas les Démocrates de ces états accepter le moindre séparatisme

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      • Croz // 11.12.2020 à 12h19

        Ovni de Mars : pour rebondir sur votre dernière phrase, une sécession contre la sécession, ça s’est déjà vu. Avec les Serbes de Croatie, en 1990 et 1991.

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    • RV // 12.12.2020 à 12h44

      Dernière cartouche légaliste qui a fait flop. Paul Jorion n’exclue pas un recours à la force !
      https://www.pauljorion.com/blog/2020/12/12/video-la-derniere-cartouche-de-trump-a-fait-pschitt/

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  • Myrkur34 // 11.12.2020 à 09h50

    Kissinger peut mourir en paix, tranquille comme baptiste, son fils spirituel est déjà dans les starting-blocks avec la conscience… euh enfin je veux dire le circuit neuronal câblé tout comme y faut.

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  • Croz // 11.12.2020 à 10h53

    « Contrer la désinformation russe » : M. Stengel ne manque pas d’émules sur Wikipédia, dès lors qu’un sujet sensible doit être traité unilatéralement, en disqualifiant les sources « non admissibles », c’est-à-dire qui ne viennent pas des médias de l’OTAN. L’exclusion de RT par certains wikiflics en est un bon exemple.

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  • Jeremia // 11.12.2020 à 11h48

    Le mot « propagande » n’est pas une insulte. Il s’agit d’influencer les masses par une info partisane.

    C’est ce que fait tout parti politique. C’est aussi ce que font les les gouvernements et les médias quand ils présentent un conflit uniquement du point de vue des intérêts de la classe dirigeante de leur propre pays).

    C’est plutôt le fait de parler d’info impartiale ou objective qui est une supercherie.

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    • Ovni de Mars // 11.12.2020 à 12h02

      D’accord avec vous : la propagande est propre à tout parti politique ou gouvernement. En revanche, ici, il ne s’agit pas de ça mais d’empêcher les autres d’avoir leur propre propagande !

      Il me semble que sur Russia Today par exemple, personne ne prétend avoir le monopole de la bonne parole. Ça fait une grande différence

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  • RGT // 11.12.2020 à 12h00

    La propagande a existé de tous temps depuis que l’humanité à « choisi » de confier son sort aux « meilleurs » (aristos en grec antique).

    Même pendant l’antiquité, propagande battait déjà son plein et les mensonges d’état étaient déjà monnaie courante.

    Regardez simplement l’arnaque de la « conquête des gaules » de Jules César qui n’était en fait qu’une vaste fumisterie lui ayant permis de prendre le pouvoir absolu sur Rome…

    Et bien sûr, de nombreuses voix se sont élevées dans le passé pour dénoncer ces pratiques. Voix qui furent étouffées par une violence d’état sans limites appliquée avec un grande implication par les « défenseurs de l’ordre » qui ne faisaient que « suivre les ordres de leur hiérarchie ».

    L’humanité a connu une petite parenthèse suite aux atrocités de la première moitié du XXème siècle, mais les structures institutionnelles des états ont vite repris les choses en main et la seule « vérité » acceptable est celle dispensée par les « élites » et qui leur permet de préserver leur statut et leurs intérêts au détriment de la population.

    Ensuite, et au vu des réactions des populations à l’encontre de cette « reprise en main » il ne faut surtout pas s’étonner que toute opinion contraire au discours officiel soit taxée de « complotiste » voire même « d’atteinte à la sûreté de l’état » en utilisant bien sûr toutes les ficelles éculées des « ennemis » (« intérieurs » ou « extérieurs », les attentats terroristes étant une bénédiction à instrumentaliser jusqu’à plus soif) et que des lois de plus en plus liberticides à ‘encontre de la liberté d’expression, de pensée et d’opinion soient votées au nom de « valeurs » totalement mensongères.

    Bref, rien de neuf dans « nos » démocrassies.
    Juste la suite logique de ce qui se fait depuis des millénaires.

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    • Croz // 11.12.2020 à 12h03

      D’accord avec vous, RGT, mais la « vaste fumisterie » julienne a quand même fait un million de morts (selon Plutarque), 1 192 000 morts (selon Pline l’Ancien, qui était rigoureux, et ne félicitait pas César pour « une telle insulte au genre humain »).

        +4

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  • Patrick // 11.12.2020 à 14h29

    avec un peu de chance , il n’y aura pas de mandat Biden.
    Les choses devraient s’accélérer.

      +5

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    • Patrick // 12.12.2020 à 11h06

      oui, j’ai vu .. pas sur que le peuple américain accepte ça.
      Les tentations sécessionnistes de certains états risquent de remonter à la surface, bon ça , ça regarde les américains.
      En tant que Français , le plus inquiétant ce sont les gens que Biden commencent à nommer , la guerre sans fin va pouvoir reprendre.

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    • Alfred // 12.12.2020 à 11h40

      Votre obsession de Trump vous conduit à accepter une fragilisation considérable des États-Unis d’Amérique au moins au point de vue institutionnel (pour le sujet qui nous concerne mais aussi au niveau géopolitique a mon avis). Vous avez bien raison fin de la récréation… pour les états unis (un peu plus vite grâce à Biden que grâce à Trump).
      Peu nous chaud tant nos élites se convertir ont vite de l’americanophilie à la sinophilie.

        +0

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  • Patrick // 11.12.2020 à 14h31

    Tout ça me fait penser à ce qu’avait dit un général soviétique : »
    La différence entre votre propagande et la notre , c’est que vous croyez en votre propre propagande »

      +10

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    • Croz // 11.12.2020 à 14h48

      Le philosophe de droite Thomas Molnar, d’origine hongroise et qui enseignait aux États-Unis, faisait exactement ce constat : les Américains croient en leur propagande, alors que les Soviétiques ne sont pas dupes de leur propagande (Le modèle défiguré. L’Amérique de Tocqueville à Carter, 1978).

        +3

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  • step // 11.12.2020 à 15h14

    Un représentant de l’état auprès des médias qui annonce son boulot c’est de faire passer de la propagande arrangeant l’état auprès des médias, ma foi c’est un honnête homme !

    Business as usual

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  • Made in Québec // 11.12.2020 à 20h37

    « Conseil atlantique » = « Atlantic Council », cette dénomination n’est généralement pas traduite.

      +0

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  • METZGER // 12.12.2020 à 06h15

    Il est parfaitement logique qu’un conseiller chez Snapchat et Emoji ait des réactions capricieuses lors d’une conférence de presse où l’on ne lui pose pas les bonnes questions. Puéril, parfaitement ridicule, ce clown triste au regard figé fait plutôt penser à un grand handicapé de la pensée.
    Depuis Sun Tzu avec son célèbre « L’art de la guerre », au sixième siècle avant J.C, en passant par l’adoption du panthéon Grec par les Romains, ou la statuaire majestueuse de la contre-réforme, pour arriver à Machiavel, légiste qui définira même une théorie de la propagande, la propagande d’état américaine s’inspire de Rome et finira comme elle. La comédie américaine hystérique et son fatras de héros en cartons nous a amusé un temps.
    Nous avons bien eu l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, non ?
    Attendons calmement…

      +1

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  • Fernet Branca // 12.12.2020 à 22h01

    En France il suffit d’écouter France 2 ou France 3 pour écouter la propagande gouvernementale.
    Et si vous vous vous souvenez de Télé Matin sur France 2 en 2001 , la propagande US pour soutien à l’invasion de l’Irak y tournait à plein..
    Quant à la presse écrite ou internet , toute l’extrême-droite s’y déchaîne comme en 1941 sur Radio-Paris a l’époque de l’opération Barbarossa.
    La chasse aux bolcheviks ou à défaut aux gueux est le sport préféré du journalisme propagande.

      +2

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