Nous vous signalons cet intéressant livre de Jacques Myard, qui alimentera les réflexions sur le débat Européen. O. Berruyer
Extrait du dossier de presse :
Jacques Myard, membre honoraire du Parlement où il a siégé comme député de 1993 à 2017, et actuel maire de Maisons-Laffitte, vient de publier un livre « Construire l’Europe des réalités » aux éditions L’Harmattan.
Jacques Myard n’est pas un euro-sceptique mais un euro-réaliste qui a toujours dénoncé la fuite en avant de l’utopie fédérale européenne qui conduit à exacerber les tensions entre les peuples européens.
Les peuples européens partagent certainement une large culture – qui aujourd’hui dépasse le seul cadre européen – mais ils ne sont pas pour autant prêts à fusionner en une seule entité supra-nationale : ils conservent une identité forte qui leur est propre et leurs intérêts, leurs visions du monde ne sont pas identiques; et c’est à juste titre que l’auteur dénonce les anathèmes du Président Macron qui fustige les populistes et se targue d’être l’incarnation du progressisme et l’avenir de l’Europe, étrange conception pour réaliser l’unité de l’Europe …
Refuser de regarder la réalité en face n’est plus tenable : l’Union européenne traverse une crise structurelle et souffre d’une boulimie des compétences au lieu de s’en tenir à l’essentiel. Les crises et les tensions s’accumulent ( Brexit, flux migratoires, incertitudes sur la zone euro, crise des travailleurs détachés, crise de gouvernance, visions divergentes sur le commerce international…). Il est urgent que l’Union européenne se réforme radicalement, applique le principe de subsidiarité, révise Schengen; il est urgent que les Etats reprennent la main et créent une Union des Etats – nations, une Union de coopération, loin, très loin des conceptions de la technocratie bruxelloise et de ses chimères; à défaut, l’Union implosera !
Vous trouverez ci-dessous le lien si vous souhaitez vous procurer cet ouvrage :
Très cordialement,
Jacques Myard
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
Commentaire recommandé
Vous nommez Jacques Myard, c’est bien, mais est-ce que vous l’avez lu avant de vous faire une opinion ?
Je lis assez régulièrement ses communiqués, et sans partager toutes ses idées, je pense que cet ancien parlementaire mérite d’être lu. Après tout, il est l’un des rares députés UMP qui ait refusé de ratifier le traité de Lisbonne en 2008 (ils n’étaient que 6 !). En 2012, il a voté contre la ratification du TSCG. Et en 2015, on lui a fait un mauvais procès parce qu’il s’était rendu en Syrie et qu’il avait rencontré le président Assad.
D’autre part, cet homme de droite a rompu avec l’ultralibéralisme, et il dénonce régulièrement la casse de l’industrie française. C’est aussi un adversaire de la russophobie.
Cela dit, je pense qu’avant de construire éventuellement une « Europe des réalités », il faut d’abord détruire l’UE, ce machin mortifère qui ne sera ni réformé ni amélioré. Unio europeana est delenda.
21 réactions et commentaires
Chacun sait et a conscience que l’UE ne peut se réformer de par sa genèse même, de par son aspect bureaucratique, faussement démocratique et par conséquent sourd aux besoins des peuples; Et enfin par l’aspect négatif que sont existence représente dans une grande partie de l’inconscient collectif.
Donc faire disparaitre ce monstre au service d’une idéologie et chercher une solution d’union qui sera reconnue par les peuples. La seule conclusion possible doit être effectivement de proposer de repartir à zéro.
+15
AlerterDénoncer les anathèmes du Président Macron qui fustige les populistes et se targue d’être l’incarnation du progressisme et l’avenir de l’Europe, cest ne pas tout comprendre tout de même.
Macron est l’émissaire pour détruire la France et finalise sa soumission totale aux USA. C’est certain que ça sonne complotiste ce que je dis là. Mais combien de preuves faudra-t-il encore pour être convaincu ?
La coupure avec la Russie dont nous avons besoin pour notre bien-être, la TAFTA qui nous est imposé et dont nous n’avons pas besoin, bien au contraire, ne sont-ce des preuves suffisantes ?
La destruction de la nation libre française et des autres États européens est le but de l’UE. Les peuples n’en veulent pas.
Il faut sortir de l’UE.
+27
AlerterBonjour,
OUI – Rompre, mais pour quoi faire ?
livre « La gauche à l’épreuve de l’Union européenne », éditions du Croquant.
https://croquant.atheles.org/detox/lagauchealepreuvedelunioneuropeenne#presentation
C’est concis et clair, a mettre dans toutes les têtes Et a diffuser largement
+1
AlerterCommencer par rompre avec la table de torture et de découpage.
Pour quoi faire ?
Ce ne sont pas les idées qui manquent — toutes bloquées par notre appartenance à l’UE pour l’instant.
+7
AlerterNous sommes clairement engagés dans une logique fédérale ; la seule qui soit acceptable pour le mentor américain qui ne peut pas envisager une Europe des nations. De même, les milieux financiers veulent des consommateurs, pas des citoyens. Cette Europe sera fédérale ou éclatera !
+6
AlerterDonc, conclusion logique : Frexit rapidement et en parallèle travail sur des accords inter états et mise en place de vraies démocraties ou les représentants sont contrôlés par le peuple, pas par l’oligarchie.
+24
AlerterDonc elle éclatera ! Donc il vaut mieux décider ensemble de démonter le bazar plutôt que de le laisser nous exploser à la figure (je pense notamment à l’euro…).
+2
AlerterJacques Myard, membre honoraire du Parlement où il a siégé comme député de 1993 à 2017,
c’est bon,mon opinion est faite: la solution ne peut venir de ceux qui ont contribue a creer le probleme.Bouteflicka nous voila…
+2
AlerterVous nommez Jacques Myard, c’est bien, mais est-ce que vous l’avez lu avant de vous faire une opinion ?
Je lis assez régulièrement ses communiqués, et sans partager toutes ses idées, je pense que cet ancien parlementaire mérite d’être lu. Après tout, il est l’un des rares députés UMP qui ait refusé de ratifier le traité de Lisbonne en 2008 (ils n’étaient que 6 !). En 2012, il a voté contre la ratification du TSCG. Et en 2015, on lui a fait un mauvais procès parce qu’il s’était rendu en Syrie et qu’il avait rencontré le président Assad.
D’autre part, cet homme de droite a rompu avec l’ultralibéralisme, et il dénonce régulièrement la casse de l’industrie française. C’est aussi un adversaire de la russophobie.
Cela dit, je pense qu’avant de construire éventuellement une « Europe des réalités », il faut d’abord détruire l’UE, ce machin mortifère qui ne sera ni réformé ni amélioré. Unio europeana est delenda.
+32
AlerterIl semble qu’un moyen pour détruire l’UE soit l’ouverture vers l’extérieur (l’ouverture en dehors des murs de l’UE et de l’OTAN).
En créant des liens économique et culturel directement entre Etats (sans passer par l’UE), le paradoxe « populiste-nationaliste » tel qu’il est présenté n’est plus valable.
Le traitement dans les médias de la possibilité que l’Italie rejoigne la dynamique des Nouvelles Routes de la Soie Chinoise est assez intéressante de ce fait :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2019/03/08/97002-20190308FILWWW00291-la-nouvelle-route-de-la-soie-une-opportunite-pour-l-italie-conte.php
https://www.rtl.fr/actu/conso/nouvelles-routes-de-la-soie-l-italie-vient-renforcer-la-chine-7797142923
+3
AlerterJe suis entièrement d’accord sur tous les points que vous citez dans votre message mais je ne vous suis pas sur le dernier. L’UE est réformable et améliorable. L’erreur actuelle de l’UE est double :
1° Une inclinaison a aller vers un régime fédéraliste qui débouche sur une supranationalité et donc de facto élimine la souveraineté des états. Ce qui est contraire à la longue histoire, la forte identité et la culture ancestrale des différents pays européens – même si ces trois éléments constitutifs des peuples se retrouvent mixés et enracinés dans une tradition européenne commune et vieille de plusieurs siècles.
2° Une monnaie unique dont nous connaissons toutes les qualités mais aussi tous les défauts sur lesquels je ne m’étendrais pas si ce n’est que pour constater la perte de souveraineté de l’état en matière financière et économique en laissant « l’arme » de la monnaie dans les mains d’une banque centrale indépendante du pouvoir exécutif de chaque état.
Hors je pense que la réforme de l’Union et son avenir passe par un régime « Confédéral » (et non pas fédéral), ce qui redonne la souveraineté à chaque état tout en gardant l’Union donc aussi la force de l’alliance et le respect de la tradition européenne. Ainsi qu’une monnaie commune (et non unique) l’Euro, qui voisinerait avec la monnaie nationale de chaque pays (le Franc pour la France) comme nous l’avons eu pendant quatre ans de 1998 à 2002 et qui a très bien fonctionné.
+2
AlerterUne monnaie voisine avec l’Euro – ça a été fait c’était le « serpent monétaire » puis l’ECU… Faut quand même pas « pousser Mémère dans les orties ! » et se souvenir.
Rien à attendre,… « finita la comedia ! « nadoyel »
L’UE n’a plus qu’un projet : s’opposer à la Russie… et quand je broie du noir – je me dis préparer la guerre. D’ailleurs sur votre blog quelqu’un semble se réjouir du fait que, pour la 1re fois, en 2019, le budget militaire de votre pays dépassera celui de la Russie (est-ce vrai ??? j’en sais rien…)… mais allez- y pour le grand chambardement que veut mener votre président avec sa « tribune »…
+4
Alerter@Tonton Poupou : l’Europe que vous évoquez est plus proche de la CEE que de l’UE.
+1
AlerterBonsoir,
Un avenir confédéral pour l’UE? L’évolution de l’UE va plutôt vers la fédération. Donc une confédération serait un retour vers les origines de la construction européenne.
Pourquoi pas vu l’impasse actuelle et vu qu’il n’y a aucun élan populaire vers une construction fédérale.
Une confédération serait une union à base de traités entre Etats souverains et indépendants qui délèguent des compétences -et non des souverainetés- à un organisme, Congrès ou Diète pour reprendre des appellations historiques.
Les Etats membres conserveraient le dernier mot en cas de conflits de compétence, donc pas de notion de décision majoritaire, ni de Cour de Justice de l’Union.
C’est assez séduisant pour ceux que hérisse la supranationalité et la perspective d’un Etat Fédéral.
Mais je remarque que les Confédérations les plus récentes, soit ont été dissoutes, soit glissent peu à peu vers une Fédération, comme on peut l’observer avec le Canada ou la Suisse.
+2
AlerterJe ne suis pas sûr qu’on puisse dire qu’à l’origine, « l’Europe » se construisait sur un mode confédéral pour ensuite basculer en mode fédéral.
Les premiers traités partaient déjà de l’idée de compétences transférées et toute l’industrie juridique qui est la matrice de l’actuelle UE a été mise en place dès les années 1960.
Après, on l’a appliqué de plus en plus largement à la mesure des nombreux transferts de compétences opérés, mais la nature du système est demeurée : des traités internationaux « constitutionnalisés » qui organisent des transferts de compétences majeures vidant de sa substance l’exercice effectif de la souveraineté nationale sans la heurter de front (c’est juridiquement impossible).
Il faut rompre clairement, et reconstruire autrement, après.
+2
AlerterPour basculer en mode fédéral il faudrait que certains pays qui profitent honteusement du statut actuel acceptent de faire des transferts financiers vers les pays qui sont
appauvrisdépouillés par la situation actuelle.Et là, c’est loin d’être gagné. Imaginez un seul instant Bernard Arnault procéder à des transferts financiers vers les communes qu’il a « vaporisées » en procédant à des délocalisations juste pour augmenter encore ses profits indécents.
C’est totalement contraire à la « philosophie » du néo-libéralisme.
N’oublions jamais que la religion de l’UE, c’est que les plus forts dépouillent sans entraves les plus faibles et qu’ils gardent pour eux seuls les fruits de leurs rapines.
Le reste (promesse d’un paradis radieux) n’est que du blabla œcuménique destiné à maintenir les fidèles (convertis de force) dans la crainte de la « justice divine » s’ils tentaient de se rebeller.
+5
AlerterEn effet le Traité de Rome ne définissait pas stricto sensu la construction européenne comme une Confédération.
Mais dans le Traité de Rome le mode de décision à l’unanimité des pays membres équivalait à donner à chaque Etat un droit de veto. Même si la notion de « droit de veto » n’était pas nommée telle que.
Nous étions bien alors dans un modèle de « Confédération » pas forcément conforme en tous points à un modèle « classique » si ça existe. Mais un modèle qui ne piétinait pas la souveraineté et l’indépendance des Etats membres.
J’ajouterai que De Gaulle a su utiliser cette possibilité de veto par 2 fois pour s’opposer à l’adhésion de la GB.
Ensuite le Traité de Maastricht a largement restreint cette possibilité de veto en élargissant les domaines ouverts aux décisions par « majorité qualifiée ».
Et le Traité de Lisbonne l’a quasiment achevée avec le système de majorité double.
Nous sommes donc entrés depuis 2014 dans une démarche fédérale.
+1
Alerterle problème c’est que l’UE n’est pas réformable.
Parce qu’il faudrait l’accord de tous les Etats membres.
Nous sommes d’ores et déjà dans une union de type fédéral, nous avons d’ores et déjà abandonné notre souveraineté.
+2
AlerterEncore un partisan d’une « autre Europe ».
Il pourra faire liste commune avec Mélenchon, Macron, le Pen, Besancenot, Wauquiez, Jadot, Dupont-Aignan, Hamon…ça fera faire des économies de papier.
+6
AlerterMais zut, le premier a vouloir d’une autre Europe c’est celui qui tient votre discours : le gourou de l’UPR.
Il dit « rien n’empêche des coopérations ». Évidement que si l’UE explose on va chercher à créer sur un socle nouveau, sans quoi on risque de s’empêtrer dans un nombre inimaginable de traité bilatéraux sans queue ni tête. Je vous laisse faire le calcule, c’est un nombre assez énorme.. Puis ne serait-ce que pour sauver nos entreprises multinationales (1/3 des emplois, plus de 2/3 des exportations… ). L’UE c’est plus de 50 ans de construction, alors en sortir en 5 minutes sans rien risquer (à moins d’être un pays favorisant le libre échange, la finance, sans industrie, qui blanchie l’argent du monde entier c’est impossible).
La question c’est pas non plus, à gauche, d’améliorer notre situation sur le dos des autres. Laissons cette mentalité aux ordolibéraux Allemands ! C’est comment on avance ensemble.
Donc il y a plusieurs stratégie :
– Les nationaux libéraux sentent le vent tourner dans leur sens, mais ils sont tous pro patrons donc j’ai du mal a voir leur problème avec l’UE. – Besancenot c’est un type que j’aime bien mais le NPA c’est creux au possible.
– Jadot, Hamon, Macron autant qu’ils sont arriveront à rien (Varoufakis a montré pourtant (!) que tout le monde peu approuver tes idées, en pratique rien ne change)
– Mélenchon : plan B pour faire du plan A. Et le PCF : on rompt avec les traités chiants. Et la faut comprendre une chose : adieu l’argument des « 27 d’accords », on y va et tant pis si on désobéit.
Sortir pour sortir… Suicidaire à minima, ne résoudra rien.
+0
AlerterJe suis toujours très perplexe (pour ne pas dire suspicieuse) quand je lis qu’il faut réformer l’UE pour créer une Europe des Nations.
Réformer l’UE est impossible (y compris par la voie du parlement européen).
Et pourquoi vouloir inventer une Europe des Nations ? Nous en avons déjà une, elle s’appelle le Conseil de l’Europe.
+2
AlerterLes commentaires sont fermés.