À l’occasion du référendum du 4 octobre dernier, 53 % des Néo-Calédoniens qui se sont exprimés ont rejeté l’indépendance. Ils étaient 56 % à faire ce choix il y a deux ans, au moment du premier référendum. L’Accord de Nouméa[1], signé en 1998 entre le gouvernement français et les responsables des partis politiques locaux (indépendantistes et « loyalistes »), prévoit, en cas de victoire du « non » aux deux premiers référendums, la possibilité d’une troisième consultation d’ici 12 à 24 mois.
Quel qu’en soit le résultat, une chose est certaine : la Nouvelle-Calédonie arrive au terme d’une longue période au cours de laquelle les tensions liées à l’avenir de l’archipel auront été désamorcées par le processus né de la mise en œuvre des Accords de Matignon (1988) prolongés par celui de Nouméa.
Trente années de paix civile ont permis à la Nouvelle-Calédonie d’affirmer sa spécificité au sein de la République et de la préparer à l’exercice éventuel d’une pleine et entière souveraineté. Le moment approche où il faudra trancher en faveur d’une solution ou d’une autre et il n’est pas certain, malheureusement, que cela puisse se faire sans déclencher un nouveau cycle de violences.
La République dénaturée
L’Accord de Nouméa a accru très sensiblement l’autonomie conférée à la Nouvelle-Calédonie par les Accords de Matignon 10 ans plus tôt.
Cette autonomie, véritable antichambre de l’indépendance, a impliqué le transfert graduel de toutes sortes de compétences[2] à des institutions propres, créées dès 1988 : il existe ainsi des « assemblées de province », un « Congrès », et un « Exécutif », transformé en 1998 en un « Gouvernement collégial » élu par le Congrès et responsable devant lui. Le Congrès se voit par ailleurs conférer une sorte de pouvoir législatif puisqu’il lui est permis de voter des « lois de pays ».
À cette créativité institutionnelle se sont ajoutées deux lois particulièrement problématiques : celle qui, au nom de la préservation de l’emploi, introduit une discrimination légale à l’encontre de ceux qui résident depuis peu dans l’archipel (pour l’essentiel des métropolitains) et celle qui, plus gravement encore, crée un « corps électoral restreint » pour les élections locales et pour les référendums intervenant au terme de l’Accord.
Dans ce dernier cas, sont exclus du corps électoral tous ceux qui n’avaient pas en 2013 « vingt ans de domicile continu en Nouvelle-Calédonie ».
Avec cet Accord, donc, l’égalité de tous devant la loi vole en éclat. Une situation étrange est ainsi créée, dans laquelle des citoyens français résidant en territoire français se voient privés de droits élémentaires et fondamentaux, constitutifs de la République — le droit de vote et le droit au travail.
Ces dispositions sont si clairement anticonstitutionnelles qu’il aura fallu voter deux lois constitutionnelles[3] ad hoc, évoquées dans l’Accord de Nouméa, pour rendre possible en droit ce qui semble inacceptable en fait.
« Il existe une volonté clairement affichée de promouvoir une nouvelle citoyenneté sur des bases ethniques, en totale contradiction avec l’individualisme civique républicain. »
Outre le principe d’égalité, c’est aussi l’universalisme républicain qui a été bafoué par l’Accord de Nouméa. Il y est question en effet d’une « identité kanake » à laquelle il convient d’octroyer une « pleine reconnaissance ». Si certaines dispositions — telles que la protection et la promotion du patrimoine culturel kanak — ne sont en rien problématiques, d’autres, en revanche, sont lourdes de conséquences à long terme.
Car l’accord va jusqu’à reconnaître une dimension juridique et politique à cette identité kanake. Il existe ainsi un statut coutumier, dont l’articulation avec le statut civil des personnes de droit commun a vocation à relever du casse-tête permanent.
Il existe également un « sénat coutumier » — au pouvoir principalement consultatif il est vrai — et surtout, une volonté clairement affichée de promouvoir une nouvelle citoyenneté sur des bases ethniques, en totale contradiction avec l’individualisme civique républicain.
Dans cette perspective, le drapeau kanak figure au côté du drapeau tricolore dans les cérémonies officielles, un drapeau dans lequel la majorité de la population calédonienne ne peut pas se reconnaître.
Plus significativement encore, le préambule de l’accord, aujourd’hui inscrit sur les murs du gouvernement de Nouvelle-Calédonie aboutit à une double reconnaissance : « celle du peuple kanak et celle de toutes les ethnies d’Asie, du Pacifique et de France métropolitaine arrivées en Nouvelle-Calédonie tout au long de la période coloniale[4] ».
Le « destin commun » souvent évoqué n’est donc pas celui qui unirait des citoyens libres et égaux à la France ou à un nouvel État indépendant, mais celui qui organise la coexistence – si possible – pacifique entre des « ethnies » constituant, d’après l’accord, la définition première de l’identité publique des individus.
Pour gagner du temps et pour parvenir à un accord, les responsables métropolitains et calédoniens ont, en 1998, entériné la logique ethnique. Il aurait difficilement pu, cependant, en être autrement. L’ambition civique-républicaine ne pouvait guère être portée par les Calédoniens compte tenu de leur histoire ; elle ne pouvait pas l’être davantage par une République française paralysée par son lourd passé colonial et tentée, peut-être, par le désengagement.
Le piège identitaire
Quoi qu’il en soit, trois décennies ont donc été perdues. On a voulu croire qu’un soutien financier massif de la métropole, la correction partielle des déséquilibres économiques du territoire calédonien et des réformes permettant l’émergence d’une classe moyenne kanake suffirait à jeter les bases d’une société nouvelle, tournée en confiance vers l’avenir, pendant que la formation des cadres administratifs et des élus locaux à des responsabilités chaque année plus grandes autoriserait une transition en douceur vers l’indépendance, si elle devait survenir.
En se focalisant ainsi, faute de mieux, sur l’économique et l’administratif, on a sans doute fait œuvre utile. Mais le fond du problème, qui est politique et culturel, n’a pas été traité.
Au lieu de promouvoir un avenir commun sur la base de l’adhésion de chacun, on a choisi de mettre en avant un « destin » — avec toute la fatalité qu’évoque ce concept — amalgamant des groupes.
Si l’on ajoute que les limites séparant ses groupes sont bien souvent encore des clivages hérités d’un passé colonial injuste et oppresseur — dont la mémoire est entretenue, parfois sur le mode du ressentiment, par les descendants de ceux qui en furent victimes — il faut bien constater que les habitants du « Caillou » ne disposent ni de l’unité ni de la fraternité qui leur permettraient d’affronter pacifiquement les dilemmes qu’ils vont avoir à résoudre à brève échéance.
« Dans la province Nord et dans la province des Îles, à très forte majorité kanake, le « oui » l’emporte à 78 et à 84 % ; dans la province Sud, beaucoup plus peuplée et où les Kanaks sont minoritaires, le « non » l’emporte à 71 %. »
Par exemple, les mariages mixtes sont-ils encore si rares qu’ils font l’objet de reportage télévisé[5]. Ils étonnent tellement que l’administration des archives juge utile de mettre en avant le premier de ces mariages[6]. Ils font même l’objet d’une approche juridique spécifique, étant donné la coexistence des droits commun et coutumier[7].
Tout aussi significatifs sont les affiliations politiques et les votes, qui restent très largement déterminés par l’appartenance « ethnique ». Le dernier référendum[8] en témoigne de manière caricaturale : derrière le résultat global de 53 % des suffrages exprimés en faveur du « non » à l’indépendance se cachent d’énormes disparités.
Pour ne prendre en considération que l’échelle provinciale, les résultats sont les suivants : dans la province Nord et dans la province des Îles, à majorité kanake forte, voire très forte, le « oui » l’emporte à 78 et à 84 % ; dans la province Sud, beaucoup plus peuplée et où les Kanaks sont minoritaires, le « non » l’emporte à 71 %.
Il s’agit d’une tragique et spectaculaire illustration des fractures qui divisent la société calédonienne et obèrent son avenir : rien n’est parvenu à réduire en trente ans, ses fractures ethniques et territoriales.
Il existe à l’évidence des Kanaks partisans du « non » et des Caldoches favorables au « oui », mais ces deux catégories sont très minoritaires.
La campagne électorale pré-référendaire a en outre été marquée par la « bataille des couleurs[9] » : aux loyalistes le drapeau tricolore, aux indépendantistes le drapeau kanaky. Une telle confrontation symbolique révèle les limites de tous les discours iréniques en faveur de l’entente et à l’unité.
Contenir la violence
La stratégie des autorités métropolitaines depuis 1998 a consisté à appliquer loyalement l’Accord de Nouméa en œuvrant à l’affirmation de l’autonomie calédonienne. Cette autonomie est de ce fait une réalité bien plus large aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais elle s’est développée dans le cadre confortable du soutien financier de l’État et de l’appartenance maintenue à la République.
Avec le processus référendaire en cours, cette période s’achève, l’heure du choix s’approche et avec elle réapparaît la menace très réelle d’un retour aux tensions et à la violence.
Le principe des trois référendums — pour le cas où les deux premiers verraient la victoire du « non » — a représenté en 1998 une énorme concession faite par le gouvernement aux indépendantistes. Peut-être s’est-on dit alors, à l’Élysée et à Matignon, que c’était le meilleur moyen de faire accepter le maintien dans la République à ceux qui le refusent, trois consultations électorales aboutissant au même résultat exprimant une volonté définitive et sans appel.
Mais ce dispositif a pour fâcheux inconvénient d’accroître les tensions référendum après référendum. En outre, il semble qu’il aboutira à un résultat très serré qui augmentera la frustration et l’intransigeance des perdants, quels qu’ils soient.
Si l’indépendance venait à l’emporter, l’effondrement de l’économie insulaire serait inévitable : à court terme, si Paris supprime rapidement l’essentiel de son soutien financier à Nouméa, au motif que la solidarité nationale n’a plus à jouer ; à moyen terme si l’aide publique au développement versée par l’ex-métropole se révèle substantielle.
Les ressources propres de l’île ne peuvent en aucune manière permettre le maintien du niveau de vie : Tourisme anémique, base productive à peu près inexistante, monnaie sans valeur par elle-même, recettes tirées du nickel très variables ; rien ne pourrait remplacer la disparition du financement métropolitain de l’emploi public — largement surreprésenté dans la population active — et de la protection sociale, certainement pas la location éventuelle d’une base militaire à Paris ou la vente de quelques licences de pêche dans la ZEE[10].
« Le seul moyen d’atténuer la frustration compréhensible des partisans de l’indépendance consisterait peut-être à modifier, à l’échelle de l’archipel, l’équilibre des pouvoirs entre Nouméa et les provinces, dans le sens d’un renforcement de ces dernières. »
Cet effondrement économique inévitable susciterait mécaniquement des tensions et des violences dont rien, en l’absence d’une véritable unité morale et politique, ne pourrait empêcher le déchaînement.
Une victoire du « non » au troisième référendum inaugurerait aussi une période de tensions et de violences. L’accord de Nouméa précise seulement, dans ce cas de figure, que « les partenaires politiques se retrouveront pour examiner la situation ainsi créée ». Autant dire que rien n’est prévu pour l’après.
D’âpres négociations s’engageront qui devront avoir pour objectif premier, au nom de l’égalité républicaine, la suppression du corps électoral restreint et la fin de la discrimination légale à l’emploi, et pour objectif final la renonciation définitive à l’idée d’indépendance, puisque tel aura été le vœu clairement exprimé de la population locale.
La question d’une énième modification du statut sera alors inévitablement posée par la partie indépendantiste, comme un moyen d’obtenir d’ultimes concessions. Mais il n’y a plus rien à transférer de Paris à Nouméa dans la cadre de l’autonomie calédonienne. Faire un pas de plus dans cette direction reviendrait à conférer une dimension régalienne au pouvoir exercé par les autorités locales, ce qui parait inconcevable.
Le seul moyen d’atténuer la frustration compréhensible des partisans de l’indépendance consisterait peut-être à modifier, à l’échelle de l’archipel, l’équilibre des pouvoirs entre Nouméa et les provinces, dans le sens d’un renforcement de ces dernières.
Si, dans les provinces à majorité kanake, les gens peuvent davantage vivre conformément à leurs aspirations culturelles, peut-être accepteront-t-ils dans la durée ce qui représenterait objectivement un bon compromis. Peut-être même faudrait-il renoncer à un troisième référendum sur l’indépendance au profit d’une consultation portant sur un projet de ce type ?
Quelle que soit l’issue du processus en cours, l’heure de vérité approche pour la Nouvelle-Calédonie. Elle ne susciterait pas d’inquiétude si l’idée d’un « destin commun », promue depuis trente ans, avait réellement cheminé dans le cœur et de l’esprit de chacun. Rien n’est moins sûr malheureusement.
Eric Juillot
Notes
[1] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000555817/
[2] Dans des domaines aussi divers que l’enseignement, la formation, la navigation et les dessertes maritimes, le contrôle administratif des collectivités publiques…
[3] https://www.vie-publique.fr/eclairage/268328-les-lois-constitutionnelles-sur-la-nouvelle-caledonie
[4] http://www.outre-mer.gouv.fr/laccord-de-noumea
[5] https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/emissions/itineraires/amours-quelques-tabous-851420.html
[6] https://gouv.nc/actualites/03-09-2019/une-premiere-fois-aux-archives
[7]http://agesccal.nc/wp-content/uploads/2019/03/Le-mariage-en-Nouvelle-Cale%CC%81donie-Fiche-formation.pdf
[8]https://www.electionsnc.fr/images/referendum/R%C3%A9f%C3%A9rendum_du_4_octobre_2020_-_R%C3%A9sultat_d%C3%A9finitifs.pdf
[9] https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/referendum-2020-en-nouvelle-caledonie-ce-qu-il-faut-en-retenir-877936.html
[10] Zone Economique Exclusive. Elle s’étend jusqu’à 200 milles marins des côtes d’un État souverain.
Commentaire recommandé
Je vis en Nouvelle-Calédonie dans les îles, je souscrit complètement à cette analyse.
On peu rajouter une classe politique indépendantiste professionnel de la politique.. Qui vit de mandat politique ou de postes d’attachés divers et variés.. Qui me semble vise donc un statu quo.
Les difficultés des 3 usines de nickel (gros employeurs), dont une est à vendre dans des conditions assez obscur (le vendeur propose de formation d’une holding par des investisseurs publics et privés dont le but serait de lui vendre du minerai pour alimenter une de ses usines en chine), il y a une autre proposition soutenue par une société détenu en majorité par la province Nord indépendantistes avec grosse pression des indépendantistes et des coutumiers(proposition par ailleurs assez obscur)…
Enfin je vous rassure il fait encore bon vivre ici…
23 réactions et commentaires
Je vis en Nouvelle-Calédonie dans les îles, je souscrit complètement à cette analyse.
On peu rajouter une classe politique indépendantiste professionnel de la politique.. Qui vit de mandat politique ou de postes d’attachés divers et variés.. Qui me semble vise donc un statu quo.
Les difficultés des 3 usines de nickel (gros employeurs), dont une est à vendre dans des conditions assez obscur (le vendeur propose de formation d’une holding par des investisseurs publics et privés dont le but serait de lui vendre du minerai pour alimenter une de ses usines en chine), il y a une autre proposition soutenue par une société détenu en majorité par la province Nord indépendantistes avec grosse pression des indépendantistes et des coutumiers(proposition par ailleurs assez obscur)…
Enfin je vous rassure il fait encore bon vivre ici…
+14
AlerterMerci pour cet article
Les calédoniens connaissent et revendiquent souvent leurs ascendances. Une amie a une grand mère Kanak, des origines javanaises et japonaises tout en se disant caldoche. Une ancienne jeune collègue, avec un père alsacien, est Kanak blanche (peau vraiment blanche et cheveux crépus). Une autre connaissance, un homme kanak de Hienghène ne fait pas mystère de son grand père breton tout en vivant à la tribu, etc.
« Les ressources propres de l’île ne peuvent en aucune manière permettre le maintien du niveau de vie »
Absolument, il faut de plus dire que la production de Ni métal (3 usines : KNS, ValeNC et SLN) risque de laisser la place à l’exportation de minerai. Avec un repartage d’un gâteau qui risque d’être plus petit, il va y avoir des exclus…
Bref, gâteau plus petit d’une part, ethnicité et culture de l’autre comme mesure de l’intérêt sociétal de telle ou telle personne, je trouve que la Fr serait peut être bien inspirée de faire pression sur les millionnaires qu’elle a promu dans le monde indépendantiste depuis 30 ans pour les obliger au compromis mis en avant par M. Juillot. Il en va de la paix.
+4
AlerterLe passé des blancs se nomme « devoir de mémoire », est enseigné dans les écoles et tout un chacun est appelé à le vénérer. Le passé des non-blancs se nomme « ressentiment », est à peine effleuré par les programmes scolaires et les descendants de ceux qui l’ont vécu sont sommé de l’oublier sous peine de condamnation pour « séparatisme ».
+5
AlerterCes référendums à répétition me rappellent fortement ceux qui ont eu lieu en Irlande où l’on a tanné les électeurs en les obligeant à voter tant que leur « désir » ne correspondait pas à ceux de leurs « élites ».
Et de toutes façons, si à l’issue du troisième référendum les calédoniens continuent de « mal voter » il y a toujours la solution « jackpot » d’une décision arbitraire votée par quelques « élus » godillots pour s’asseoir allègrement sur la décision de la population.
Le drame de cette île, c’est qu’elle possède une richesse très convoitée : Le Nickel (et aussi le Cobalt qui lui est associé, pas encore exploité mais ça devrait changer bientôt).
Et en cas d’indépendance, les calédoniens se retrouveront totalement « à poil » contre les « bienveillants investisseurs » qui pourront à loisir tordre le bras de leur « gouvernement démocratique » afin de favoriser une exploitation « bienfaisante » des ressources sans s’encombrer de « peccadilles » environnementales qui sont un « frein au développement » de l’île.
Quand les français ont envahi cette île (fait regrettable s’il en est pour ses populations locales) il n’avaient pour seul objectif que d’emmerder les anglais.
Et ils se sont contentés d’y envoyer, comme dans toutes les colonies de l’époque, tous les « indésirables » (comme Louise Michel, anarchiste communarde, mais tant d’autres aussi) dans des bagnes éloignés du « monde civilisé ».
Le nickel est venu plus tard et a été un désastre bien pire car désormais ce qui n’était qu’un îlot « paumé » est devenu une ressource fort convoitée.
Les kanaks, tout le monde s’en fout.
Particulièrement s’ils souhaitent être protégés de la cupidité sans limite (largement pire que celle des français) par des lois nationales qui sont un « frein à l’investissement ».
Leur avenir me semble bien sombre et au final, comme toujours, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer en ayant écouté les « conseils avisés » de « leurs » élites.
+6
AlerterLes Kanaks devraient regarder ce qui arrive en ce moment à la partie indonésienne de la Papouasie-Nouvelle Guinée et même à la partie indépendante de l’île. Rasage des forêts et des mines à tout va et corruption énorme.
Le futur de la Nouvelle-Calédonie, si elle devient indépendante. Les lois françaises empêchent le pire de l’exploitation bête et méchante de toutes les ressources naturelles et minérales.
+5
AlerterC’est le destin de toute colonie de peuplement d’arriver à l’affrontement, initié en l’espèce par l’envahisseur français, qui a même changé le nom du territoire et de son peuple. Si on en croit que »les ressources propres de l’île ne peuvent en aucune manière permettre le maintien du niveau de vie », à quoi servent donc les colonisateurs anciens ou nouveaux? les « caldoches » et la « nouvelle calédonie » sont-ils la danseuse de la métropole?
+2
Alerterhé bien moi je dis que vous êtes foutu intellectuellement comme savant et « spectateur engagé » contre le séparatisme en ce sens là et pas sur le territoire métropolitain; car, il s’agit de la logique continentale qui par les politiques les plus pourries et cachées au peuple de France par les maisons de tolérance de la phalange gaulliste, d’une france sans légitimité seule à être non seulement en membre permanent mais membre élu par les européens continentaux. La france n’a rien à faire dans le pacifique, rien dans l’hémisphère sud, rien dans l’antartique ni dans la cordiellère des andes les usa et les gb non plus; ‘lunion européenne surtout pas, d’autres non colonialistes et non impérialistes en dehors du triomphe et donc de l’empire au sens hobbien du grand parti de travailleurs donc du socialisme et du non alignement sur les nations unies impérialistes de l’otan en union mal nommée euroatlantique… la guyane doit être rendue au socialisme de langue latine et aux sciences mondiales de caraîbe en omc… Séparatiste anticolonialiste un jour séparatiste toujours. La france doit être absente du monde des civilisés le temps d’une révolution dans les jugements au tpi et aux nations unies de sa grandeur passée…morte après encore par la torture en algérie vue par les états-unis, au moment de suez, là par la turquie en coup de pied de l »âne à cette injure et outrage au peuple de france que signifie l’alliance sarkosy-hollande fabius et bhl comme le drian et parly et donc l’excutif actuel toujours im-monde au pied de la lettre du terme!
+2
AlerterLe fond de votre pensée est très intéressant mais la manière dont vous l’exprimez est largement trop confus.
Propos encore plus confus que les miens.
Je pense que vous devriez commencer à préparer vos commentaires dans un simple éditeur de texte, préparer un plan, rédiger ensuite vos pensées calmement, en prenant une certaine hauteur, et en vous débarrassant de toute cette rage (compréhensible au vu de la situation actuelle).
Ensuite, vous relisez votre texte, vous l’aérez (un gros bloc compact étant franchement rébarbatif pour les lecteurs), vous remplacez certains propos « agressifs » par des termes plus consensuels et les lecteurs seront ravis de pouvoir partager vos pensées.
Bon courage.
+1
Alerterécoutez monsieur le conseiller en communication superficielle et de peu d’importance et donc vous m’avez compris…de quoi vous mêlez vous puisque vous prétendez vous comprendre la confusion et donc pas les autres quels autres à qui s’adresse ce propos et quelles sont les personnes concernées? Vous vous prenez pour le fils de pub de mytho en errance?
+0
AlerterLa Nouvelle Calédonie est le modèle expérimental de ce qui a déjà commencé officieusement dans la Métropole et a vocation à être inscrit un jour ou l’autre dans le droit selon la volonté de ceux qui ont initié ce processus.
+2
AlerterJe connais la nouvelle-caledonie , c’est deux peuples sur un meme territoire, deux peuples qui se regardent en chiens de faience, noumea aux metros, cote ouest aux caldoches et cote est aux kanak
par ailleurs a l’epoque des « troubles » les affrontements ont ete assez violents entre caldoches et kanaks
je n’ai pas de solution pour la NC car je ne suis pas sur qu’il y en ait, qui satisfasse tout le monde.
par ailleurs l’etat francais n’ivestit plus dans les infrastrcture ponts etc car l’independance est prevue a moyen terme, bien sur cet article n’en parle pas..
Par ailleurs les kanak n’ont pas volonté de developper le tourisme, preferent vivre selon leur coutumes, un peu comme au vanuatu. c’est difficile a comprendre pour une mentalité mercantiliste le probleme c’est qu’on a affaire a deux types de civilisation, certains peuples aspirent juste a vivre selon leurs coutumes (avec soins de santé), meme modestement. quand on connait la situation au vanuatu
un bon comprimis pour la NC serait la situation comme a fiji, un tourisme mais encore mesuré
+3
Alerterles ponts de métropole ne sont pas en meilleur état
https://www.france24.com/fr/20190628-france-catastrophe-genes-etat-25-000-ponts-francais-inquietant-danger-senat-mission
+2
AlerterLa « mentalité mercantiliste » est au bout du chemin pour tous les politiques, il faut être un peu niais pour ne pas comprendre que derrière les revendications légitimes des Kanaks, il y a surtout les appétits géostratégiques de ceux qui eux, ont le éléments économique comme le domaine maritime par exemple.
+2
AlerterC’est exactement ce que je souhaite, les Calédoniens vont payer très cher leur indépendance, les Chinois ne sont pas aussi gentils, disons, que les Français.
+6
AlerterIl faut ignorer l’Histoire pour penser que les Français sont plus gentils que les autres.
Tiens, puisque je viens de me relire des récits historiques de la campagne d’Égypte, demandez aux habitants de Jaffa ou du Caire, ce qu’ils pensent des armées de la République.
Pour ne pas parler de l’histoire de colonisation de la Nouvelle Calédonie elle même.
+1
AlerterL’Australie est plus proche ..pour la mise sous tutelle après l’indépendance.
+4
AlerterLe procès de l’Homme blanc est fait tous les jours, on connait la rengaine
Mais les Kanaks reconnaitront-ils un jour tous les bienfaits apportés par l’Homme blanc ?
routes, voies ferrées, ports, aéroports, électrification, téléphone, hôpitaux, écoles, agriculture, etc…
sans oublier les vaccinations pour protéger les enfants, mais aussi toutes les populations
Quelle niveau de vie pour les populations d’origine si le blanc colonisateur ne s’était pas installé sur ces iles du bout du monde ? Les sciences et techniques permettant le développement , qui les a apportées ?
Les indépendantistes ne rêvent que de la rente minière pour……s’enrichir et ne rien faire
+6
AlerterSoit les kanaks voulaient le progrès depuis le début, et dans ce cas comment cela se fait qu’ils sont restés à l' »Âge de Pierre », soit ils ne le voulaient pas et pourquoi ils le voudraient maintenant ?
+1
Alerter« Les indépendantistes ne rêvent que de la rente minière pour……s’enrichir et ne rien faire »
Mais enfin ils sont quand même chez eux ! Ils peuvent vivre leur vie comme bon leur semble.
« Quelle niveau de vie pour les populations d’origine si le blanc colonisateur ne s’était pas installé sur ces iles du bout du monde ? Les sciences et techniques permettant le développement , qui les a apportées ? »
Me’ci Missié toi y’en a être bon. Non mais sans déconner quand on voit l’état dans lequel se trouve l’Afrique aujourd’hui, vous osez encore avancer cet argument ?
Ces gens dans les îles du bout du monde vivaient très bien avant l’arrivée des Blancs, comme partout dans le monde avec des problèmes qui les concernaient mais nous n’avions rien à foutre là-bas. Et surtout pas dans un rapport dominant/dominé.
C’est assez triste de voir qu’en 2020 des gens trouvent encore le moyen de justifier la colonisation.
Demain, je viens chez vous parce que je pense être plus malin que vous ne l’êtes et je vais vous montrer ce que vous devez faire et penser pour vivre comme je l’entends. Mais c’est pour votre bien.
+1
Alerter@Gisele
vous parlez de l’Afrique qui est indépendante depuis un demi siècle : Qu’a-t-elle fait de son indépendance ?
L’Afrique est un continent extrêmement riche. Pourquoi les états africains ne parviennent-ils pas à exploiter et valoriser eux même leurs richesses ? Quel avenir de liberté et de prospérité offrent-ils à leurs jeunesses ?
Mais on pourrait aussi prendre l’exemple de Haïti indépendante depuis DEUX siècles !
Est-ce encore la faute de l’Homme blanc ?
Ce sont les sciences et techniques qui font avancer l’humanité……………
+5
AlerterOuais! toujours le même discours depuis le XIXe siècle: La noble grandeur de civiliser les sauvages.
Le problème de la désignation des électeurs découle directement de la volonté de l’État de créer une minorisation des autochtones, par l’immigration massive de nationaux plus sensibles aux intérêts de l’Hexagone – En particulier en provenance des Antilles Françaises entre les années 50 et 60.
Puis de s’accrocher aux valeurs « démocratique » de la République pour distraire la revendication légitime du charbonnier maitre chez lui.
Autant on peut comprendre la volonté du « Caldoche » colon de rester chez lui, n’ayant aucun autre endroit où aller. Autant les « aventuriers » installés opportunément, depuis peu pour faire nombre, ont beau jeu de hurler à la démocratie, mais ne convainquent pas…
+1
AlerterJuste le droit de disposer d’eux m^mes y compris en se dévoyant. Certains ont cru dans d’autres pays faire le bonheur des peuples contre leur gré. ça ne marche jamais
Je ne fait pas confiance à la bande de baltringue qui nous gouvernent pour trouver une solution à une situation quasi inextricable, par l’affrontement de deux visions du monde difficilement compatible
+2
AlerterApres des siecles de colonisation,c’est à dire prédations,la France voudrait que cela soit oublié.
Si les colons s’étaient intéresses au Kanaks,êtres humains sur leur territoire,en leur permettant le partage , au moins des dividendes,le respect de leur culture ,nous n’en serions pas la.
Selon ce que j’en connais les bénéfices ont été produits par des mines et des travailleurs sans statut et avec des revenus médiocres.Les blancs pour la plupart souhaitent le maintient de l’État colonial.
Le néo libéralisme n’est manifestement pas la culture du pays.Il est en échec partout avec l’augmentation voulue de la pauvreté et l’enrichissement d’une minorité.
Les erreurs du passé mettront d’autres siècles à être effacées.
Nous devons accepter cet état de fait et progressivement placer le territoire dans la perspective de l’autonomie ou de l’indépendance,quoi qu’il en coute à quelques uns et l’évitement de situations sanglantes.
Je connais mieux la Réunion,ou dans le cadre de mon travail j’ai eu à regarder de prés le fonctionnement et la réalité de la vie dans cette ile.
Tout n’est pas semblable mais le comportement es métropolitains s’est reproduit dans toutes les colonies.
ainsi ,je vois ce qu’il reste à faire pour appliquer les principes républicains!
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