Cet article est la traduction d’un article de Robert Wright parue le 14 juin dernier dans The Atlantic. Il a été réalisé pour www.les-crises.fr par Lisa.
Le sujet le plus confidentiel qui circule à Washington est comment le président Obama, sous la pression de ses échéances électorales, est en train de mener l’Amérique vers une guerre avec l’Iran. Cette rumeur est la toile de fond invisible mais inquiétante avant l’ouverture la semaine prochaine à Moscou d’une table ronde avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Les termes du débat, assez bien partagés dans les cercles de pouvoir, sont simples : Obama dispose de certaines marges de manœuvre pour augmenter considérablement les chances d’une solution diplomatique au problème nucléaire iranien, mais il semble avoir décidé que les mettre en œuvres serait synonyme d’un retour de bâton politique qui réduirait ses chances de réélection.
La bonne nouvelle est qu’Obama a peut-être tort dans son raisonnement. Les retombées politiques qu’il craint – principalement de la part de Bibi Netanyahou, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), et d’autres voix “pro-israéliennes’’– sont probablement moins fâcheuses qu’il ne le suppose. Et l’avantage politique qu’il pourrait obtenir en agissant en grand homme d’État pourrait être plus grand qu’il ne l’imagine.
Mais partons du principe que les inquiétudes d’Obama soient fondées. Il n’en demeure pas moins qu’il est scandaleux qu’il mette en danger la paix et la sécurité des États-Unis dans le seul but d’accroître ses chances de réélection de 1,5 points – ou quelle que soit la marge de progression qu’on lui prête. Et c’est d’autant plus choquant que cela ne semble pas provoquer d’émoi, comme en témoigne le comportement des élites de Washington-au gouvernement, au sein des ONG, et des journalistes – qui, tellement habitués à la corruption de l’action politique par les politiques, ne prennent même plus la peine de s’insurger contre cet état de fait même si cela pourrait mener à la guerre.
La frilosité de l’administration quant à la possibilité de dévier de la ligne “pro-israélienne’’ a été évidente tout au long de ces négociations. La veille des derniers pourparlers – à Bagdad le mois dernier – le vice-président Biden et d’autres représentants de l’administration se sont entretenus avec 70 leaders de la communauté juive rassemblés au sein de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations. Selon le compte rendu de Ron Kampeas, de la Jewish Telegraphic Agency, les représentants de l’administration “ont souligné qu’ils resteraient intransigeants sur le respect d’un demande israélienne clé : que les sanctions ne soient pas sacrifiées au profit du processus de négociation.’’
Effectivement, à Bagdad, le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni – plus l’Allemagne, dont le leader de fait sont les États-Unis – n’ont offert aucun signe d’apaisement, même en échange de concessions iraniennes qui auraient pu éloigner encore un peu plus le monde de la guerre.
Ces concessions auraient comporté l’arrêt par l’Iran de la production d’uranium enrichi à des niveaux de 20%. Ce niveau d’enrichissement est loin des 90% nécessaires pour que l’uranium soit considéré de classe militaire – et quand bien même, avoir un matériau de classe militaire n’est pas synonyme de disposer d’une arme ; même si l’Iran se lançait dans un effort à long terme pour obtenir une bombe, et commençait à accroître le degré d’enrichissement de son uranium déjà enrichi à 20%, une arme opérationnelle mettrait au moins deux ans à être construite, selon les estimations standards.
Il en reste que, cet uranium enrichi à un taux de 20% est beaucoup plus proche de la qualité militaire que l’uranium seulement enrichi à 3,5%, adapté à un usage civil pour produire de l’énergie, que l’Iran par ailleurs, développe. À terme, l’objectif des Américains (et du groupe des P5+1) est d’obliger l’Iran à l’arrêt de la production d’uranium enrichi à 20% et à au renoncement des ses stocks déjà existants. (Cet uranium enrichi à 20% sert aussi dans le domaine médical, mais l’Iran pourrait se voir offrir un équivalent fonctionnel sous une forme non-suceptible d’être d’avantage enrichie).
En somme, un accord sur l’uranium enrichi à 20% aurait pour effet d’empêcher l’Iran de se rapprocher de l’obtention d’une arme nucléaire – à Bagdad, pourtant, le groupe des P5+1 a refusé d’accorder à l’Iran un répit concernant les nombreuses sanctions banquaires et pétrolières déjà en place. Ils ont même refusé de retarder – ne serait-ce que de quelques mois ! – l’application des nouvelles sanctions pétrolières de l’Union Européenne prévues pour le mois prochain.
Meir Javedanfar – un universitaire israélien d’origine iranienne, plutôt considéré comme un opposant au régime et engagé pour que l’Iran n’ait pas accès aux armes nucléaires – a fait part de son inquiétude face à l’échec du groupe des P5+1 pour parvenir à une levée des sanctions. “Si l’Iran avait accepté une telle offre, cela aurait été un succès majeur pour le groupe des P5+1, puisque la partie la plus sensible et dangereuse du programme d’enrichissement iranien aurait été stoppée’’ a-t-il écrit dans The Diplomat. “Et si l’Iran avait rejeté une telle offre, le pays se serait encore un peu plus isolé, en plus de valider la diplomatie et la stratégie de sanctions du groupe des P5+1.’’
Il est évident, écrit Javedanfar, qui dispense un enseignement sur la politique iranienne dans une université israélienne, que nos négociateurs étaient conscients des contraintes politiques auxquelles devait faire face le dirigeant iranien, Ali Khamenei : Khamenei a besoin “d’un accord qui puisse satisfaire ses alliés intérieurs, notamment les Gardiens de la Révolution’’, ainsi renoncer à 20% d’enrichissement sans aucune levée des sanctions aurait été un “suicide politique pour lui’’. Étant donné que notre “offre’’ était vouée d’avance à être rejetée, “Pourquoi avoir posé ces conditions en premier lieu ?’’ s’est demandé Javedanfar.
Les cyniques diraient : parce-que de cette manière, on tire le bénéfice diplomatique d’avoir eu l’air de tendre une main sans subir le contre-coup politique de violer les termes des négociations prescrits par l’AIPAC, qui indiquent très clairement qu’aucune levée des sanctions ne peut être envisagée pour un tel accord. Je ne suis pas si cynique : je doute qu’Obama ou ses diplomates envisagent de poursuivre les pourparlers sans perspective d’un accord. Mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’ils sont sévèrement entravés par les inquiétudes formulées par le camp « pro-Israélien ».
En effet, après la fin des discussions à Bagdad, Wendy Sherman, chef de la délégation américaine, est allée à Tel-Aviv avant de retourner à Washington. Comme l’a confié anonymement un représentant américain au journal Haaretz : « Nous avons fait un rapport aux Israéliens avant même de tenir informé notre propre gouvernement. » Le représentant a aussi résumé le principal message adressé aux Israéliens : “Il n’y a pas de divergences entre les États-Unis et Israël pour tout ce qui a trait aux discussions entre l’Iran et les six puissances mondiales au sujet de l’avenir du programme nucléaire iranien. »
Si cela est vrai alors la situation est très préoccupante. Et le problème va bien au-delà de l’opinion des Israéliens sur la levée des sanctions. La position de Netanyahou est qu’en aucune manière l’Iran ne peut être autorisé à enrichir de l’uranium, même à un niveau en-dessous de 5% utilisé dans les programmes d’énergie civile, et même si cela est permis par le Traité de non-prolifération des armes nucléaires et est pratiqué par d’autres membres signataires. Pour les États-Unis, adopter une telle position aurait pour effet de fermer définitivement la possibilité d’un accord de long terme complet qui pourrait résoudre ce problème une bonne fois pour toute. Du côté de l’Iran, une reconnaissance du droit d’enrichir de l’uranium est une affaire de fierté nationale et pour des raisons politiques doit faire partie intégrante de tout accord définitif.
Quiconque est suffisamment attentif en a conscience. En effet, que l’Iran pourrait à long terme jouir du droit d’enrichir de l’uranium, à la condition qu’une surveillance rigoureuse soit mise en place est « la position de la communauté internationale, et celle des États-Unis » a déclaré Hillary Clinton l’année dernière au cours d’un témoignage devant le Congrès.
Pourtant, dans le climat politique actuel, l’administration ne semble pas prête à réaffirmer cette position-déjà prise par sa Secrétaire d’État dans une déclaration devant le Congrès !
Et cela est déterminant, même à court terme, car l’Iran, avant de suspendre ses 20% d’enrichissement, aimerait obtenir quelques garanties pour qu’à long terme le pays puisse espérer un accord qui garantisse son droit de pratiquer un faible niveau d’enrichissement.
Avec son positionnement actuel, il y deux options possibles qui s’offrent à l’administration – le maintien du statuquo induit par la peur d’un contre-coup politique pourrait mener à la guerre.
La première, une frappe militaire d’Israël à l’automne pourrait entraîner les États-Unis dans un conflit avec l’Iran. Je suis généralement assez sceptique vis-à-vis des scénarios qui prévoient un bombardement imminent d’Israël sur l’Iran. Mais les chances d’une attaque israélienne ne sont pas nulles et le moment où ils seront le plus susceptibles de frapper est avant les élections présidentielles : Netanyahou sait qu’un Obama en course pour sa réélection serait plus enclin à fournir un appui militaire conséquent et inconditionnel à la veille d’une frappe israélienne qu’un Obama déjà réélu.
Mais il y a un élément qui rendrait difficile pour Netanyahou la planification d’une attaque surprise en Octobre : d’importants progrès dans les négociations avec l’Iran. Si l’Iran renonce à son stock d’uranium le proche du grade militaire, et arrête d’en produire plus, et que la communauté internationale salue ce progrès vers une résolution pacifique, pleine et entière du problème iranien, cela devient plus difficile pour Netanyahou de ruiner les efforts de tous avec une guerre.
Ne vous y trompez pas : si Obama échoue à obtenir un accord sur l’uranium enrichi à 20% – ce qui va probablement arriver lors des prochains pourparlers à Moscou s’il a laissé carte blanche à ses diplomates – cela augmentera les chances d’une guerre.
L’autre chose-hormis une réussite des négociations – qui pourrait réduire les chances d’une attaque surprise en Octobre serait des sondages montrant que Mitt Romney a des chances de devenir le prochain président. Netanyahou préférerait que l’Amérique se charge des bombardements, et il a beaucoup plus foi dans le comportement va-en-guerre de Romney que celui d’Obama. Mais même dans ce scénario, Obama a la pouvoir de réduire les chances d’un conflit. Le goût apparent de Romney pour l’idée d’attaquer l’Iran pourrait s’estomper une fois que celui-ci sera aux affaires, et plus les progrès diplomatiques auront été fait avant sa prise de fonction, plus il sera facile pour lui de résister aux sirènes des partisans d’un conflit, dans son pays et dans le monde. Dans le pire des cas – si Obama parvient à un accord plus complet qui inclut des termes tel qu’un nouveau et plus contraignant mode d’inspection – il sera difficile pour Romney de bombarder l’Iran même s’il le voulait.
En bref, il est impossible de prédire la réaction de l’Iran face à de rudes négociations, Obama a probablement le pouvoir de réduire les chances d’un conflit avec l’Iran à court et moyen terme. Mais pourquoi ne le fait-il pas ? Parce-que qu’il y a toujours une justification rationnelle pour ne pas prendre la bonne décision. Obama peut se dire que puisque Romney passe pour plus belliqueux qu’il ne l’est réellement, la stratégie la plus anti-guerre qui s’offre à lui est d’être réélu.
Mais cela est-il si évident qu’un progrès diplomatique ruinerait les chances de réélection d’Obama ? Supposons qu’à l’approche des élections, l’Iran mette fin son enrichissement à 20%, livre ses réserves existantes d’uranium enrichi à 20%, en donnant d’autres gages de bonne volonté pour instaurer un climat de confiance et qu’un accord définitif serait alors envisageable. La majorité des Américains, Juifs et non-Juifs ne seraient-ils pas soulagés que la menace d’une guerre et la perspective d’un Iran doté de l’arme nucléaire soient toutes deux écartées ?
Apparemment, Obama craint que n’importe quel accord avec l’Iran soit décrit par ses opposants comme un simple apaisement. Cela sera certainement interprété comme tel. Mais ceux qui tentent d’agiter les peurs des gens avec Obama et l’Iran ne tenterait-ils pas de toute manière de mettre en garde l’opinion contre Obama et l’Iran quelque soit l’issue des négociations ? En réalité, c’est déjà ce qu’ils sont en train de faire. Admirez ce tout nouveau spot anti-Obama de l’Emergency Committee for Israel.
Notez que la campagne affirme que « l’Iran a assez de matériaux pour avoir cinq bombes nucléaires », même si l’Iran ne dispose pas d’uranium de classe militaire, et transformer les matériaux qu’ils ont déjà en cinq purs engins explosifs prendrait au moins jusqu’à la fin du prochain mandat ( sans tenir compte du délai supplémentaire d’un an pour rendre les bombes opérationnelles). Si le Emergency Committee for Israel est si appliqué à tromper les gens et si déterminé à attaquer Obama sur le dossier iranien même si ce dernier essaye par tout les moyens de prouver son alignement avec Israël et l’AIPAC, quel est l’intérêt de cette stratégie timide et prudente ? Étant donné qu’il devra de toute manière faire face à une propagande féroce, qu’il parvienne ou non à un accord avec l’Iran, ne lui serait-il pas plus profitable d’au moins avoir une contre attaque toute prête- en étant capable d’annoncer que l’Iran a livré l’uranium qui a été la source principale d’inquiétude et que le pays a renoncé à produire ce type d’uranium ?
Les acteurs de Washington qui encouragent le sabotage par Obama de ses propres négociations le font sans doute avec les meilleures intentions du monde. Je suis sûr que les membres de l’AIPAC, comme nous, pensent bien faire. (Et je n’affirme absolument pas que tout le monde au sein de cette structure amorphe connue sous le nom de « lobby d’Israël » souhaite la guerre, certains espèrent un changement de régime provoqué par un effondrement intérieur, et d’autres désirent d’autres scénarios). De la même façon, le courant « progressiste » qui soutient la position de l’administration envers l’Iran croit sincèrement que ce positionnement aidera Obama à se faire réélire, et que la réélection d’Obama est d’une importance capitale.
Je soutiens pleinement la réélection d’Obama. Mais je ne partage pas la thèse selon laquelle le lobby israélien est une force implacable qui rend toute résistance futile. (Rien que la semaine dernière, l’insubmersible machinerie AIPAC à caler quand un candidat au Congrès, vertement combattu par l’AIPAC a battu le candidat désigné par le comité.) Et je refuse de croire que les démocrates soient dans l’incapacité de réconcilier le progrès réel et tangible sur le front de la paix et de la sécurité avec la victoire électorale. Dans tous les cas, ce à quoi nous assistons – une soumission inquiétante, sans imagination et passablement pathétique aux tentations de la guerre – n’est pas ce que j’attendais d’un homme qui est parvenu à faire chanter à des millions de personnes « Yes, we can« .
Robert Wright
Edit : comme prévu, les négociations n’ont rien donné… Lire ici et là.
P.S. pour information, modération très sévère de ma part sur ce billet, merci
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33 réactions et commentaires
La photo semble parler beauoup plus que le texte… bien que fort interressant, de la décontraction et de la maitrise des dirigeants du monde.
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AlerterObama, déçoit chaque jour il laisse en place les principaux responsables qui ont par leur politique conduits à la crise économique, au lieu de les traduire en justice.
il n’a pas fermé Guantanamo malgré toutes ses promesses, n’a pas aidé les révolutions arabes en les accompagnants voir même à tenté (comme les européens à tout tenter pour les étouffer), plus cette possibilité de guerre de trop (comme l’indique fort justement leab cette fois dans son autre travers son antiamericanisme qui est certes plus justifiable), j’en connais au prix Nobel qui doivent longer les murs.
Obama à transformé un des rares espoirs en une immense déception et une alternative républicaine est encore pire, un remake de tomber de Charybde en Scylla :-o.
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AlerterSe faire élire ou pas tel est la question!
le grand homme va choisir la voie diplomatique d’Hillarie au risque de voir Israël tirer les premiers. On pourrait même imaginer qu’il demande à ses alliers de tirer un petit coup en l’air juste pour lui donner une raison de montrer les dents. RRRRhhhh
Pour bien vendre, ou se vendre le mieux reste d’effrayer tout son petit monde; on apprend ça dans la cour de la maternelle…pourquoi voudriez vous que nous soyons émus. C’est idiot mais normal et nous ça ne nous dérange pas d’être idiot…le plus important c’est qu’on le soit tous ensemble.
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AlerterPendant que les opinions et les gouvernements se focalisent sur le nucléaire iranien, l’Inde et le Pakistan jouent avec les allumettes
Le Pakistan teste un missile à capacité nucléaire de moyenne portée
Je ne suis pas certain que sur ce plan, nous nous sentirions plus en sécurité si l’Iran faisait des concessions. Faut-il rappeler aussi que pendant 8 ans, c’est Deubeuliou qui a eu le doigt sur le bouton américain?
Tous ces échanges stratégiques ne sont finalement qu’un vaste dilemme du prisonnier, où les coqs à la tête des gouvernements satisfont leur basse-cour en pointant leurs ergots vers l’Autre. A contre-courant, dans un éclair de lucidité, Michel Rocard propose un audacieux pari qui donnerait des gages à tous les pays ayant réellement la volonté d’éloigner la menace nucléaire: il s’agit d’abandonner la dissuasion, ni plus ni moins. En réponse, Juppé brandit opportunément l’épouvantail iranien, dont il serait décidément difficile de se passer!
Au-delà de la politique, l’idée de Rocard devrait nous amener à nous poser des questions sur l’efficacité réelle de cette dissuasion. On peut douter de l’efficacité de n’importe quel bouclier: Major Kong Rides the Bomb
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AlerterCeci montre encore une fois, que tous les systèmes politiques avec une tête présidentielle, sont non seulement obsolète dans une société moderne, mais surtout inadaptés et dangereux.
J’ai déjà fait plusieurs larges postes sur le sujet … le système politique gagnerait en efficacité avec un genre de départements pérenne (avec des personnes qui changent petit à petit) qui pourront prendre une meilleure prise de conscience générale et adapter (simplifier) les systèmes avec une plus large vision, sans limite de temps aux prochaines élections …
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AlerterPlus de pervers pépère des peuples, plus de grand timonier? Mais ça va être la chienlit!
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Alertersi les élections servaient à quelque chose cela fait bien longtemps qu’on les aurait supprimés.
Coluche
Les magistrature définies par le vote sont oligarchiques, celles définies par le sort sont démocratiques
Aristote
Faire défaut, faire la guerre, laisser faire… il faut être élu pour cela. Un père de famille qui aurait a voter les lois ne se laisserait jamais aller à de telles irresponsabilités, un tel mépris de l’avenir de ses enfants, un tel cynisme ou aveuglement idéologique.
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AlerterOlivier
Votre article est tout à votre honneur [Modéré : pas trop de complotisme svp…]
Vous allez me trouver parano mais nous verrons bien, je souhaite vivement avoir tort.
Sur le fond, que l’Iran ait la bombe un jour est simplement une question de temps car même la corée du nord a réussi à l’obtenir. Pourquoi nier l’évidence ? La vision d’un monde multi-polaire et son articulation mondiale est le véritable enjeu du futur, même Chirac l’avait compris. Ce modèle est en opposition au modèle occidentale et américain en particulier, lequel repose sur la force militaire garante de sa monnaie mondiale (le pétro dollar) et donc de son économie. Il s’agit ici d’interêts vitaux des états donc des choses qui demandent des mouvements énormes dont les guerres sont des options.
Le plus dangereux quand on s’attaque à un morceau comme l’Iran c’est qu’on risque de perdre.
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AlerterPersonne ne critique le fait qu’Israël possède la bombe atomique, tout comme l’Inde, le Pakistan en infraction avec les règlements internationaux, le 2 poids, 2 mesures. Je rejoins M Luder, le problème est que nos systèmes politiques sont obsolètes : l’essentiel est là. Nous avons des élites politiques qui peuvent nous mener à la catastrophe, Munich hier, Fukushima aujourd’hui, demain?
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Alerter…
Toutes ces guerres ne servent à rien et même les USA le savent très bien. La seule visée (fausse) est de mettre en place une stratégie militaire qui laisserait la voie ouverte aux ressources en déplétion (quelle pensée misérable), et tout ceci principalement sous la pression des obso-économistes.
Pour la sécurité et la paix mondiale => si tous les moyens financiers dévolus au paramilitaire de ces dernières décennies, auraient été mises au service d’une monde plus juste et durable (soutenable pour ceux qui préfèrent) nous ne serions pas en 2012 (calendrier Maya) mais en 2062 … Mais heureusement que tout n’est pas parfait, nous nous ennuierions mortellement !
…
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AlerterMes enfants ne sont jamais aussi éveillés , inventifs et créatif qu’après une petite période de privation des « distractions » qu’on leur sert du matin au soir.
Ce phénomène qui illustre parfaitement les capacités d’adaptation de l’espèce humaine démontre également, celons moi, que les sociétés et les civilisations en général, sont par nature plus enclin à suivre le troupeau. Aujourd’hui comme hier, il faut suivre du masse médiat ou du politique afin de devenir le bon petit consommateur ou le bon petit soldat lobotomisé que ses pères attendent de lui afin de lui conférer la reconnaissance sociale à laquelle il aspire par dessus tout.
j’entends de ci de là quelques voies optimistes qui relèvent un taux d’alphabétisation mondial en constante évolution et, par là, une richesse du langage, de la réflexion et donc de la liberté qui ira croissante.
ceci est une douce utopie, mes enfants s’adaptent parce qu’elles sont privées (par leur père indigne), les peuples évoluent parce qu’ils sont privés de leur confort et de leurs acquis, les espèces s’adaptent parce ce que des variations extérieurs à elles même le leur commande. Jamais une adaptation ne s’est faite par anticipation.
croire que la croissance, un homme providentiel, dieu où je ne sais quelle puissance vont changer le monde est d’une naïveté sans fond.
la solution est tout au contraire un retour vers des États qui s’occupent de leurs population, des populations qui on une véritable connaissance de leur entourage immédiat, des individus qui vivent d’une force de travail collectif.
Ça fait un peu hippie comme ça mais les seuls solutions que nous avons au problème énergétique sont de cet ordre: des micro productions et une consommation qui y est associée.
Ces solution arriveront naturellement quand auront péris les grandes puissances pétrolières et chimiques. Autant dire pas pour demain…on a encore pas mal de guerres et de famines devant nous…
cependant je dois reconnaitre que la bombe atomique est quand même un formidable moyen donnés au peuples du monde pour ne pas faire trop les cons à l’issu de leur plein gré.
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AlerterBof. Les pays qui au XXe ont exporté la guerre en l’épargnant à leur territoire sont souvent ceux qui possèdent l’arme atomique, non?
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Alerteroui mais… la radioactivité n’a que faire de nos frontières (sauf pour le nuage de chernobyl ou les radiations de fuckushima bien sur)
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AlerterBonjour Olivier,
Merci pour cet article dont la lecture est inquiétante.
Puis-je me permettre de suggérer aussi la lecture de l’article suivant pour comprendre la « logique belliciste » dans laquelle Obama est pris ?
http://www.diploweb.com/Etats-Unis-Mitt-Romney-et-le.html
Au plaisir de vous lire.
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AlerterAttention, une grosse erreur de traduction dans le troisième paragraphe : « d’autres voix franco-israéliennes » devrait être « d’autres voix pro-israéliennes ». Sans doute une erreur provoquée par un correcteur automatique ?
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AlerterBarack Obama, premier président noir des Etats-Unis, tout un symbole
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AlerterYou mean black swann?
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Alerter« Je suis de la race de ceux qu’on opprime ». Aimé Césaire.
« J’ai connu des fleuves : Fleuves anciens et ténébreux. Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves. ».Langston Hughes, poète, Harlem Renaissance.
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AlerterObama est davantage un président « bounty » (noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur) qu’un président noir!
Pour le reste tout a déjà été dit !
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AlerterIl est métis. Il est noir et blanc à l’intérieur et à l’extérieur.
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AlerterQuelle foutaise cette histoire de « bounty ». Il est noix de coco aussi tant que vous y êtes.
Que cela vous déplaise certes qu’un homme noir et aussi blanc préside le pays le plus puissant au monde, Barack Obama reste un symbole pour tout un peuple. Son parcours est incroyable.
Après c’est avant tout le président des Etats-Unis, il a d’ailleurs lui-même bien précisé.
Et non tout n’est pas dit, je vais préparer tout un pavé cependant là je dois m’occuper d’autre chose d’une petite métisse éduquée uniquement par une maman blanche, et elle est bien également africaine à l’intérieur et à l’extérieur ! noire et blanche à l’intérieur et à l’extérieur! et sûrement pas bounty ou noix de coco
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AlerterJe pense que le nucléaire n’est qu’une excuse.
Le pétrole Saoudien se vend en Dollar et tout les dollars récupérés en échange sont réinvestis dans l’économie américaine du coup une dictature monarchique nous est présentée comme respectant les droits de l’homme un pays Arabe modèle.
En revanche le pétrole Iranien se vend contre de l’Or a l’Inde contre des RMB Chinois et ne participent pas a financer l’économie des USA pire encore pour ce pétrole participe grandement au développement de l’économie Chinoise
Tous ceux qui refuse le système pétro-dollars sont systématiquement montrés comme des dictateurs et sont renversés puis assassinés, Saddam (Irak) Kaddhafi (Libye) Ahmadinedjad (Iran) si jamais Hugo Chavez se met a arrêter de vendre du pétrole aux USA contre des dollars et qu’il décide de vendre aux Européens contre des Euros il sera renversé puis assassiné .
Tout le reste n’est que du cinéma Hollywood CNN FOX BFMTV Itélé ect…
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Alerter« systématiquement montrés comme des dictateurs »
Vous avez raison sur le fait que les USA s’acharnent particulièrement contre les dirigeants qui remettent en cause le système pétro-dollars. Mais ce n’est pas une raison pour suggérer que lesdits dirigeants ne sont des dictateurs que ‘selon la propagande occidentale’.
Bon, je ne mettrais pas Chavez dans le même sac, malgré ses travers inquiétants, mais en revanche, faut appeler un chat un chat, et Kaddhafi, Saddam, Assad etc etc de sanguinaires despotes. Ce n’est pas parce qu’ils s’opposent à l’empire américain qu’ils sont de preux et blancs chevaliers.
Quant à l’Arabie Saoudite, c’est très exagéré de dire qu’elle est présentée comme un pays arabe modèle respectueux des droits de l’homme : les dirigeants occidentaux se contentent plutôt d’un silence hypocrite et/ou gêné face aux questions qui fâchent.
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AlerterLa partie qui se joue actuellement avec l’Iran est à multiples dimensions:
– au sein de l’Iran lui-même, les Etats-Unis sont un ennemi facile qui justifie le système politique iranien, les coteries en son sein, le fonctionnement opaque des gardiens de la révolution;
– au sein de l’OTAN, c’est un adversaire qui soude autour des Etats-Unis et permet de jusitifier la défense anti-missile;
– dans le monde arabe, c’est une menace visible qui justifie le statu quo;
– dans la campagne US, c’est un argument facile pour les 2 camps afin de détourner l’attention des effets de la crise.
– Techniquement parlant, aucun des vecteurs que peut utiliser l’Iran ne peut menacer ni Israël, ni les pays européens. Pour cela, l’Iran devrait maitriser le lancement spatial, la technologie des matériaux, un système de contrôle des armes…. Il y en encore pour une dizaine d’années.
– Plus prosaïquement, si la diplomatie US était plus encline au compromis et si les européens prenaient en charge leur propre défense, on en serait pas là.
En fait, il est heureux pour tout le monde occidental que le gouvernement iranien se considère en citadelle assiégée…cela justifie le statu quo pour tout le monde.
Si la clé est en Israël, elle ne viendra pas de ses élites politiques mais de la société elle-même où le service militaire commence à être mal vécu, les dépenses militaires questionnées…
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AlerterRebonjour Olivier,
pour Obama on ne sait pas encore, mais pour Romney au moins, c’est clair ! Il a DEJA déclaré la guerre à l’Iran :
http://libertycrier.com/u-s-constitution/mitt-romney-says-he-could-wage-war-on-iran-without-congress-approval/
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AlerterAutre article allant dans le même sens :
http://www.zerohedge.com/news/propaganda-lies-and-war
L’Iran est manifestement mis dans une impasse : pour prix de la non agression on lui demande ce qu’on est sur de le voir refuser au sommet de la semaine prochaine. Le blocus (Europe 1er juillet) et la chute des prix du pétrole vont rapidement le mettre dans une impasse. Si la Chine et la Russie s’insèrent dans le jeu, la propagande va s’enflammer de part et d’autre. D’une certaine façon, la guerre est déjà déclarée… et aura lieu en août comme le prédit le GEAB ?
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AlerterCette guerre que l’on prépare contre l’Iran , c’est pour résoudre la crise actuelle ou pour empêcher la république Islamique d’avoir sa bombe atomique ?
je pense que cette attaque préventive contre les Mollahs ne résoudra rien du tout et qu’elle plongera le monde dans un désordre inconnu jusqu’ici .
si cette agression a lieu , c’est tout le moyen orient qui en pâtira : Les USA et Israël en premier lieu : l’un directement ( Israël ) l’autre indirectement ( à travers ses alliés du Gulf ) .
Une question de simple bon sens : pourquoi veut-on absolument empêcher la république islamique avoir sa bombe , puisque ses adversaires possèdent un nombre considérable d’armes de destruction massive .
Cela me parait illogique et inacceptable bien que je n’aie aucune sympathie pour le régime de Téhéran .
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AlerterJe prends cette question au pied de la lettre. Au départ, nous avons deux arguments majeurs pour faire tomber le régime iranien : les ressources énergétiques et le renforcement hégémonique d’Israël sur la région.
Aujourd’hui nous pouvons y ajouter un dérivatif puissant, pour les EUA comme pour Israël, pour masquer les tensions intérieures.
Empêcher l’Iran d’avoir la bombe atomique, est une résolution tout à fait légitime en accord avec le traité de 1968. Le souci c’est que l’AIEA qui était censé être le garant du TNP n’a pas tenu son rôle puisqu’au aujourd’hui l’Iran est encerclé par des puissances nucléaires : Inde, Pakistan et Israël. De facto, le traité devient caduque, l’AIEA discréditée, et les EUA-Israël accusés d’être juge, parti et hors-la-loi.
Ajoutons à cela que l’ONU n’a pas empêché nombre de pays d’être envahi, notamment par les EUA, ce qui donne un signal clair à tous les peuples de la Terre « La force prime le droit », et engage donc par réaction les pays à rechercher leur sauvegarde par l’armement nucléaire.
C’est malheureux, mais nous n’avons aucun argument sérieux à opposer à l’Iran.
Les différents points de vue :
– Pour la sauvegarde de l’humanité : il vaut mieux ne pas jouer avec ce feu.
– Pour les pays possesseurs de cette arme : il est préférable de garder l’exclusivité de la maîtrise technologique.
– Pour Israël : l’Iran est un pays ennemi qui nuit à la prédominance régional de l’état hébreu.
– Pour les EUA : l’Iran constitue une réserve énergétique qui est prévue à l’origine comme appartenant à l’empire, comme au temps d’avant Moussadegh, puis du Shah. D’autre part, mettre la main sur ces réserves c’est du même coup affaiblir radicalement l’adversaire chinois.
– Pour l’Iran : la bombe est le seul moyen de garantir l’indépendance de la nation, et de ne pas risquer d’être agressé comme l’ont été le Panama, le Vietnam, la Corée, la Serbie, l’Irak, l’afghanistan, la Libye, …
– Pour l’AIEA : l’Iran est signataire et ne peut pas développer l’aspect nucléaire sans se parjurer (1). Oui mais… Des pays ont acquis l’arme nucléaire depuis 68 et le conseil de sécurité de l’ONU à laissé faire. Et pour cause, à chaque fois un membre du conseil favorisait son poulain. Si il est difficile d’être juge et parti, il est encore plus difficile de demander au tout-venant de respecter une loi que les gardiens du temple bafouent.(2)
Tout est question de point de vue, d’intérêts.
La chronologie nous rappelle que les pays détenteurs ne cessent d’être plus nombreux et ce, malgré les efforts législatifs.
Et puis, comment interdire aux autres ce que possèdent les uns ?
De fait, on a beaucoup de mal à ne pas voir des raisons inavouables à ce tollé organisé. S’est-on inquiété autant lors des précédents acquis ? Que pourrait bien faire l’Iran avec la bombe atomique ? Attaquer Israël, les EUA ? La réplique signerait la vitrification de l’état islamique.
La bataille se situe moins dans le risque d’utilisation de l’arme nucléaire par Téhéran que par l’envie pressante de faire main-basse sur les ressources énergétiques du pays et d’éliminer un adversaire d’Israël.
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J’adore ce type de commentaire qui vise à donner une légitimité morale aux démarches de l’AIPAC, mais ne remet aucunement en cause le bien fondé de l’ingérence dans un pays souverain et prêt à verser le sang américain pour les intérêts israëliens.
Ceci dit, il faut remettre les choses à leur place. Aux States nous sommes en pleine campagne présidentielle, et les candidats ne peuvent que parler dans le sens voulu par Israël si ils veulent bénéficier du soutien de l’AIPAC.
Mais une fois aux commandes ils vont se trouver confronter à la réticence des militaires qui voient d’un très mauvais oeil une nouvelle aventure guerrière et du désordre qui peut en ressortir (3). Et il en sera de même du côté israëlien (4). ( Et dire que Pardo a été mis à la tête du Mossad par Bibi pour remplacer un Dagan rétif à l’idée de frapper Téhéran…)
Sans compter que les errements diplomatiques des puissances déclinantes ne font que renforcer la cohésion d’un bloc adverse constitué entre autres par le BRICS qui tient ferme en Syrie. A cet égard l’annonce de manoeuvres conjointes Russie-Chine-Iran-Syrie en Syrie a été fort peu relayée par nos médias.
(1) A noter qu’un pays peut-être signataire du traité et développer son nucléaire civil, puis sortir du traité pour s’occuper de l’aspect militaire.
(2) Le 18 septembre 2009, pour gagner un peu de crédibilité, l’AIEA rappelle qu’Israël n’a jamais adopté le Traité de non-prolifération. Une première, depuis dix-huit ans.
(3) Voir les dernières interventions des amiraux Fallon et Mullen, des généraux Cartwright, Eaton, Gard, Hoar, …
(4) Voir les dernières interventions de Dagan, Pardo (ancien et nouveau chef du Mossad), Diskin (ancien chef du Shin Bet), du général Ashkenazi, …
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AlerterN’oublions pas que l’Allemagne a fourni à Israël des sous-marins flambant neufs qui seront équipés de têtes nucléaires…. Israël à des armes nucléaires braquées dans toutes les directions dont plusieurs vers l’Europe dont la France… Le danger ne vient pas de l’Iran. Il vient des dirigeants de ce pays minuscule qui a pris les commandes des USA [Modéré]….En somme de la pure folie !
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AlerterLe risque nucléaire, civile ou militaire, même aussi minime soit-il => est inacceptable …
Car (statistiquement et en réalité) un risque même infiinimement minime, finit toujours par arriver …
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AlerterLà-dessus, nous avons le plaisir d’être d’accord. Je suis pour le désarmement nucléaire mondial. Et je suis certain que l’acquisition de la bombe atomique par une théocratie sponsor du terrorisme N’EST PAS un progrès vers le désarmement nucléaire mondial.
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