J’adore le titre…
Vosu savez, Al-Qaïda, 11 Septembre, 3 000 américains morts, tout ça tout ça…
Source : The Washington Post, le 10/11/2016
Par Adam Entous
Le président Obama a donné l’ordre au Pentagone de trouver et de tuer les dirigeants d’un groupe lié à al-Qaïda en Syrie que l’administration avait largement ignoré jusqu’à maintenant et qui a été à l’avant-garde du combat contre le gouvernement syrien, déclare un représentant des États-Unis.
La décision de déployer plus de drones et d’agents de renseignement contre le groupe militant précédemment connu sous le nom de Jabhat al-Nosra reflète l’inquiétude d’Obama que celui-ci ne soit en train de transformer des parties de la Syrie en une nouvelle base d’opération pour al-Qaïda aux portes du Sud de l’Europe, déclare le représentant.
L’action souligne dans quelle mesure Obama a évolué vers une priorité donnée à la mission de contre-terrorisme en Syrie au détriment des efforts pour pousser le président Bashar al-Assad à se retirer, puisqu’al-Nosra compte parmi les plus efficaces des forces combattant le gouvernement syrien.
Ce changement devrait s’accélérer une fois que le président élu Donald Trump sera entré en fonction. Trump a dit qu’il serait encore plus agressif qu’Obama dans la lutte contre ces militants, une position qui pourrait mener au renforcement de la campagne contre al-Nosra, possiblement en directe coopération avec Moscou. Le groupe s’est renommé Jabhat Fatah al-Sham – ou le Front pour la Conquête de la Syrie – et dit avoir rompu avec al-Qaïda, une affirmation réfutée par les autorités américaines.
Les États-Unis ont par le passé mené des frappes sporadiques contre les membres vétérans d’al-Qaïda qui ont migré vers le Nord-Ouest de la Syrie depuis l’Afghanistan et le Pakistan pour rejoindre al-Nosra, et que les autorités américaines soupçonnent de conspirer contre les États-Unis et leurs alliés.
Les nouveaux ordres d’Obama donnent au Joint Special Operations Command, ou JSOC, de l’armée américaine une autorité élargie et des ressources additionnelles pour collecter des renseignements afin de lutter contre l’ensemble des meneurs d’al-Nosra, et non juste les vétérans d’al-Qaïda parmi eux ou ceux directement impliqués dans des projets d’attaques à l’étranger.
La Maison-Blanche et le Département d’État ont mené au sein de l’administration Obama le mouvement en faveur d’une priorité accordée aux actions contre le groupe. Les dirigeants du Pentagone étaient dans un premier temps réticents à diminuer l’engagement dans le combat mené contre l’État Islamique.
Mais selon des assistants, Obama était de plus en plus frustré à l’idée que le Pentagone et le renseignement ne faisaient pas plus pour liquider les dirigeants d’al-Nosra étant donné les avertissements qu’il avait reçu de la part des plus haut responsable du contre-terrorisme au sujet du risque grandissant qu’ils posaient.
Dans le Rapport Quotidien au président, le rapport de renseignement produit par les services d’espionnages américain avec le plus haut niveau de confidentialité, Obama a été informé à de multiple reprises durant l’été que le groupe permettait aux dirigeants d’al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan de créer, dans le Nord-Ouest de la Syrie, le plus large sanctuaire du réseau depuis son éclatement après les attaques du 11 septembre 2001. Les fonctionnaires ont également averti Obama qu’al-Nosra pouvait essayer de remplir le vide que laisserait l’État Islamique, en perte de terrain.
Lisa Monaco, la conseillère à la Maison-Blanche d’Obama pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme, a déclaré que la décision d’Obama était de « donner la priorité à notre combat contre al-Qaïda en Syrie, y compris par le ciblage de leurs dirigeants et de leurs agents, qui sont pour certains des membres historiques d’al-Qaïda. »
« Il faut que nous expliquions clairement à toutes les parties en Syrie que nous n’autoriserons pas al-Qaïda à développer sa capacité à attaquer les États-Unis, nos alliés et nos intérêts, » a-t-elle indiqué dans une déclaration. « Nous allons continuer à agir pour ne laisser aucune zone de repli en Syrie à ces terroristes. »
Afin de soutenir l’expansion de la poussée contre al-Nosra, la Maison-Blanche a fait pression pour que le Pentagone déploie des drones armés supplémentaires et ses actifs en matière de renseignement au-dessus du Nord-Ouest de l’espace syrien, une zone peu couverte par les États-Unis jusqu’à présent en raison de sa proximité avec la flotte et des systèmes avancés de défense anti-aérienne russe.
L’administration amèrement divisée d’Obama a essayé au cours de l’été de négocier une entente avec Moscou sur une campagne aérienne commune contre al-Nosra en échange d’un engagement russe de retenir au sol les avions du gouvernement syrien et de permettre l’entrée à plus d’aide humanitaire dans les zones assiégées. Cependant les négociations se sont rompues de manière houleuse, Moscou accusant les États-Unis d’échouer à distinguer al-Nosra des groupes rebelles modérés et Washington accusant les Russes de crimes de guerre à Alep.
En septembre, les opérations contrôlées par le JSOC utilisant des drones armés se sont intensifiées d’après les responsables militaires.
Les frappes de drones dans le cadre de ce programme de l’armée américaine ont débuté en octobre et ont tué jusqu’ici au moins quatre cibles de haut rang, incluant le planificateur externe en chef d’al-Nosra. Le Pentagone a révélé deux frappes jusque-là. L’une des frappes les plus importantes, ciblant un rassemblement de leaders d’al-Nosra le 2 novembre n’a pas encore été divulguée, d’après un officiel, parlant sous couvert d’anonymat pour évoquer les opérations.
Jusqu’ici, ni la flotte russe ni son système de défense anti-aérien n’a interféré dans l’intensification des opérations américaines contre al-Nosra. Les officiels ont attribué le consentement de Moscou au nombre limité d’avions américains engagés dans les missions et à l’intérêt de la Russie à laisser Washington combattre l’un des ennemis les plus puissants au régime Assad au sein de l’insurrection. Les officiels américains ont prévenu les Russes des frappes visant al-Nosra pour éviter tout malentendu.
Les officiels ont dit que l’élargissement de la campagne contre al-Nosra était similaire à celle qu’Obama a dirigée contre des affiliés d’al-Qaïda au Yémen, Somalie et Pakistan.
Alors que la direction centrale d’al-Qaïda au Pakistan a été décimée, les États-Unis font maintenant face à plus de menaces impliquant plus de terroristes provenant de plus d’endroits que cela n’a été le cas depuis le 11-Septembre, a déclaré Nicolas J. Rasmussen, directeur du National Counterterrorism Center à un comité sénatorial en septembre.
La poussée dans la province d’Idlib et d’autres parties du Nord-Ouest syrien coïncide avec les offensives soutenues par le Pentagone dans et autour des bastions de l’État Islamique dans l’Est Syrien et Irakien, ces dernières ayant attiré la majorité des ressources de l’armée américaines et de l’attention du public.
Les officiels de la Maison-Blanche ont envisagé de lancer une campagne plus systématique pour détruire al-Nosra de haut en bas, rappelant l’approche du Pentagone vis-à-vis de l’État Islamique. Cette option a été repoussée car nécessitant trop de ressources. De nombreux combattants d’al-Nosra sont des Syriens qui ont rejoint le groupe à cause de son approvisionnement important en armes et en liquidité, ainsi qu’à son engagement à défaire Assad, pas pour conspirer contre l’Ouest.
Les officiels disent que les frappes visant les dirigeants étaient censées envoyer le message aux unités rebelles plus modérées, y compris celles soutenues par la CIA, de s’éloigner des affiliés d’al-Qaïda. A des moments critiques de cette guerre civile vieille de cinq ans, les rebelles modérés se sont battus côte-à-côte avec al-Nosra dans des opérations au sol contre les forces d’Assad. En fait, les responsables américains estiment que ces campagnes rebelles mirent tellement de pression sur le gouvernement Syrien que la Russie et l’Iran décidèrent de doubler leur engagement militaire en soutien à Assad.
Les officiels américains qui se sont opposés à la décision de poursuivre un plus large panel de dirigeants d’al-Nosra ont averti que les États-Unis feraient en fait les affaires du gouvernement Assad en affaiblissant un groupe en première ligne de la lutte contre le régime. Les frappes, ont averti les officiels, pourraient se retourner contre les États-Unis en renforçant l’image du groupe, les aidant à attirer plus de recrues et de ressources.
Des responsables soutenant le changement disaient que l’administration Obama ne pouvait tolérer plus longtemps ce que l’un d’eux décrivait comme « un pacte avec le diable », par lequel les États-Unis ont largement cessé le feu contre al-Nosra car le groupe était populaire chez les Syriens des zones contrôlées par les rebelles et faisait avancer les objectifs des États-Unis de faire pression militairement sur Assad. La Russie avait accusé les États-Unis de protéger al-Nosra, une accusation répétée jeudi à Moscou par le Ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov.
« Le président ne veut pas que ce groupe soit ce dont héritera le pays si jamais Assad échoue, » a dit un responsable américain. « Cela ne peut être l’opposition viable en Syrie. C’est al-Qaïda. »
Des officiels disent que l’espoir de l’administration serait que des factions de rebelles plus modérées soient capables de gagner du terrain alors que l’État Islamique et al-Nosra se retrouvent sous une pression militaire accrue.
Un nombre grandissant de fonctionnaires de la Maison-Blanche et du Département d’État ont toutefois émis des doutes en privé sur la sagesse d’utiliser la puissance militaire américaine, même d’une manière dissimulée, pour faire pression sur Assad afin qu’il se retire, particulièrement depuis les interventions militaires russes en Syrie l’année dernière.
Les agents du renseignement américain disent qu’ils ne sont pas sûrs de ce que sera l’approche de Trump vis à vis des rebelles soutenus par les États-Unis une fois qu’on lui aura expliqué l’ampleur du programme secret de la CIA. Trump a largement exprimé son scepticisme quant à l’armement des rebelles Syrien par le passé, suggérant que les agences des services de renseignement n’en savent pas assez sur les intentions des rebelles pour choisir des alliés fiables.
Le Secrétaire à la Défense Ahston B. Carter ainsi que d’autres dirigeants du Pentagone ont initialement combattu l’idée d’affecter plus d’avions de surveillance et de drones armés du Pentagone à la lutte contre al-Nosra. Au cours des réunions tenues dans la Situation Room de la Maison-Blanche [salle spéciale dédiée à la gestion des situations de crise, NdT], Carter ainsi que d’autres hauts gradés du Pentagone ont défendu que les ressources militaires étaient nécessaires pour combattre l’État Islamique et qu’il serait difficile d’opérer dans l’espace aérien étant donné la présence militaire russe, rapporte un officiel.
Tandis qu’Obama, la conseillère à la Maison-Blanche en matière de sécurité nationale Susan E. Rice, le Secrétaire d’État John F. Kerry et l’envoyé spécial présidentiel Brett McGurk ont convenu avec Carter de la nécessité de rester concentré sur l’État Islamique, ils ont privilégié une ré-allocation des ressources afin d’essayer d’empêcher al-Nosra de devenir une plus grande menace par la suite.
Un haut représentant à la Défense a dit que d’avantage de drones étaient affectés à la mission du JSCOC. Carter a également expliqué clairement que l’objectif du Pentagone serait de frapper directement les dirigeants d’al-Nosra, et non pas d’essayer de séparer les rebelles modérés d’al-Nosra.
« Si nous nous réveillons dans cinq ans, et que l’État Islamique est mort mais qu’al-Qaïda en Syrie a l’équivalent (des zones tribales au Pakistan) dans le Nord-Ouest de la Syrie, alors nous aurons un problème, » a dit un autre responsable supérieur.
Source : The Washington Post, le 10/11/2016
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
C’est juste une réécriture de l’histoire, un moyen d’acter la défaite de ce groupe terroriste face au gouvernement syrien soutenue par la Russie et l’Iran. Un blabla vaseux de communication quand il n’y a déjà plus de décision à prendre. Ca s’appelle sauver la face, retourner sa veste, appartenir aux camps des vainqueurs pour que l’histoire ne s’écrive pas sans vous … le matériel de futures propagande pour de prochaines guerres.
Dégoûtant! … Transparé derrière le contentement satisfait du lecteur du Washington post d’être toujours bien informé, peu importe, que les informations se contreduisent de mois en mois: « Aaaah, la difficulté des questions géopolitiques … » Pouah, imbéciles!
39 réactions et commentaires
C’est juste une réécriture de l’histoire, un moyen d’acter la défaite de ce groupe terroriste face au gouvernement syrien soutenue par la Russie et l’Iran. Un blabla vaseux de communication quand il n’y a déjà plus de décision à prendre. Ca s’appelle sauver la face, retourner sa veste, appartenir aux camps des vainqueurs pour que l’histoire ne s’écrive pas sans vous … le matériel de futures propagande pour de prochaines guerres.
Dégoûtant! … Transparé derrière le contentement satisfait du lecteur du Washington post d’être toujours bien informé, peu importe, que les informations se contreduisent de mois en mois: « Aaaah, la difficulté des questions géopolitiques … » Pouah, imbéciles!
+119
AlerterCertes. C’est quand même reconnaitre que l’administration Obama et tous les occidentaux avaient tort (ni Daesh, ni Assad), et avaient raison l’infâme Poutine et l’odieux Trump. La ligne se serait-elle incurvée avec une future présidence de Clinton ? Rien de moins sûr.
+45
AlerterLa presidence Clinton aurait posee un gros probleme sur ce point precis (bon pour pleins d’autres trucs aussi, lie a la dilation neoliberal des trous de bals populaires), mais celui-la aurait ete a mon avis le pire. Il y a maintenant une chance d’eviter la guerre froide … cette chance n’est pas assuree, mais le pire n’est plus sur.
Donc, d’accord pour dire que la prise de position geo-politique d’Obama aurait ete differente avec Clinton arrrivant aux manettes de la maison blanche. Cependant, cela ne retire rien au fait que cet article n’est qu’un exercice de communication … et il aurait fallu gerer la communication de la reprise des territoires par l’armee syrienne sous la presidence Clinton, une autre communication, servant des interets toujours va-t-en-guerre!
Les faucons sont toujours aux manettes avec Trump … ils attendent leur moment et prepare le terrain. Cet article est partie prenante d’une strategie molle … Viendra un temps ou l’on dira que les etats-unis et l’occident ont remporte la guerre contre l’islamisme en Syrie.
+23
AlerterAu fur et à mesure que les succès militaires syro-irano-russo-hezbollah se confirment en Syrie… et que les Kurdes trahis par Washington s’arment chez les Russes, la presse occidentale entreprend un lent revirement.
http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2016/02/10/31002-20160210ARTFIG00338-poutine-en-syrie-le-judoka-de-la-geopolitique.php
« révélant (encore plus) au grand jour que les «rebelles» modérés n’existent pas, mais que la nébuleuse opaque qui combat le régime de Bachar el-Assad est en réalité un réseau de factions islamistes coordonnées par le front Al-Nosra, lequel est affilié à l’organisation terroriste Al-Qaïda »
Dedefensa sur l’opportunisme cynique d’Obama :
http://www.dedefensa.org/article/bho-et-son-radar-qui-ne-voyait-pas-daesh
qui va jusqu’à charger les renseignements, alors que Flynn fut licencié pour son insistance à pointer la politique contreproductive de BHO !
Poutine a réussi à mettre en évidence les Ubus occidentaux : le roi est nu.
+18
Alerter« et que les Kurdes trahis par Washington s’arment chez les Russes »
Dans quelle réalité alternative? Obama vient de lever les dernières restrictions qui empêchaient les livraisons d’armement lourds aux arabo-kurdes des SDF. Ils en ont déjà reçu un nombre conséquent.
Si il y a eu trahison, elle est russe puisque les turcs donnent l’assaut sur Al Bab échangé contre Alep.
+0
AlerterEn quoi est-il surprenant?
Il me semble que le document levant les dernières restrictions signé par Obama en personne a été largement médiatisé et commenté.
Pour le reste, ça fait des mois qu’il y a des rumeurs sur un arrangement entre la Russie et la Turquie concernant Alep. Alep est tombé facilement et Al Bab est pris d’assaut sans la moindre réaction russe…
+0
AlerterLa roue tourne, elle a déjà tourné… Quand on se rappelle le soin de nos médias à « distinguer » les gentils rebelles du vilain Daech, ils allaient jusqu’à insinuer qu’une complicité de facto liait Daech et « le-régime-de-Bachar-al-Assad ». Jamais ils n’ont souligné la place centrale du Front al-Nosra parmi les gentils rebelles, et comme l’a révélé Claude Angeli, les pilotes de la soi-disant « coalition » avaient pour ordre de ne pas cibler al-Qaida en Syrie (Le Canard enchaîné, 7 octobre 2015).
Je serais Fabius, je ferais attention. Un missile est si vite arrivé… « Good job », pourrait se dire Trump en contemplant les ruines fumantes du Palais Royal.
+41
AlerterLe combat contre l’état islamiste, prioritaire….
À Mossoul, les forces spéciales irakiennes avaient repris un hôpital aux djiadhistes qui en avaient fait une de leur base (comme ils font en Syrie par ailleurs) mais après après une contre-attaque de plusieurs véhicules kamikazes, ils étaient en mauvaise posture, retranchés dans l’hôpital, et ont appellé l’US Air Force a l’aide. USAF qui s’est, encore une fois, trompée de cible..
Un hôpital bombardé, 200 soldats irakiens des plus aguerris morts, blessés ou capturés par des takfiris victorieux, bilan d’une journée de la lutte américaine contre l’état islamique…
Dans Euronews ça se résume à une attaque réussie de DAESH a l’aide de voitures béliers…
On parle peu de Mossoul dans nos médias, ni du Yémen d’ailleurs..
+59
Alerterà Ovuef2r,
Bonjour, vous pouvez sourcer SVP ? on trouve trop peu d’info sur Mossoul.
+1
AlerterAvoir les Américains pour « alliés » est très dangereux. Ou les Américains sont-ils alliés à l’Etat islamique?
https://southfront.org/iraqi-special-forces-suffer-heavy-defeat-in-southeastern-mosul/
+6
Alerter@Luc
vous avez raison de demander la source.
Soit Ovuef2r tord un peu les faits (sa source ?) soit c’est le Washington Post. Ce dernier insiste davantage sur une erreur tactique du commandement irakien qui si le WP dit vrai a commis une erreur grossière de débutant.
https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/a-lethal-mistake-leads-to-a-harrowing-ambush-in-iraqs-mosul/2016/12/08/367af68c-bd80-11e6-ae79-bec72d34f8c9_story.html?utm_term=.93c818b6a5f7
L ‘article témoigne des faiblesses de l’armée irakienne à Mossoul et nous confirme que :
Dans celui-ci : » IS(Etat Islamique) often uses hospitals as bases to fire on Iraqi troops. »
Tiens tiens ….et il n’utiliserait pas les hôpitaux en Syrie également ?
+0
AlerterUne source mal vue, partiale, mais dont les infos, à ce jour, ce sont toujours révélées fondées : https://southfront.org/iraqi-special-forces-suffer-heavy-defeat-in-southeastern-mosul/
« Immediately after the first explosion, a hard battle for the hospital erupted. Iraqi military called on the US-led coalition to provide air support, but fighter jets of the coalition mistakenly bombed buildings of the hospital, where Iraqi troops still were stationed. All in all, two series of airstrikes were carried out.
As a result of the attacks of the IS suicide bombers and ‘friendly airstrikes’ of the coalition’s air power, the Iraqi Army suffered heavy losses, which were called ‘catastrophic’ by local accounts in social networks. According to various sources, from 90 to 200 Iraqi servicemen were killed, while more than 100 others were wounded. »
+3
AlerterMerci,la comparaison du récit entre les deux sources est effectivement (d)étonnante et instructive.
+0
AlerterBis repetita placent ?
https://southfront.org/us-air-force-again-bombs-iraqi-forces-in-mosul-kills-90-servicemen/
Les commentaires sont assez intéressants si on veut bien ne pas tenir compte des quelques, plutôt rares, explications qui ramènent tout à « la seule démocratie du Moyen Orient ».
Erreur ou pas erreur ? Est il vrai que les Us Marines et autres soldats US ont leur propre aviation par méfiance des tirs de l’US Air Force ?
+1
AlerterEst ce qu il s’agit d’appartenir au camp des vainqueurs ou d’effacer les témoignages gênants de ceux qui font du bon boulot
+30
AlerterLa deuxième hypothèse est largement évoquée dans la webosphère alternative, et on peut lui trouver des arguments. En effet, alors que les USA se sont trouvés incapables de distinguer les rebelles modérés des terroristes, ils emploient tout d’un coup et à large échelle des drones qui ne sont pas employés dans des bombardements classiques mais sont utilisés pour réaliser des assassinats ciblés.
+3
AlerterAssassinat ciblé qui fait 140 victimes….innocentes ? parce qu’ils ont cru qu’un chef y était, et ben, faudrait peut-être qu’ils soient plus sûrs avant d’assassiner gratuitement autant de gens innocents mais bon, les ricians ne sont plus à 140 personnes près au vu des millions de personnes qu’ils ont assassinées de part le monde
+3
AlerterInutile de se réjouir trop tôt, la partie n’est pas finie.
https://francais.rt.com/international/30362-obama-accorde-derogation-pour-soutien-militaire-combattants-etrangers-syrie
Les coupeurs de tête modérés de Syrie qui se battent contre le « terrorisme » vont continuer de recevoir une aide militaire américaine, « sans restriction » par la grâce d’une dérogation d’Obama qui estime cela nécessaire pour l’intérêt de la nation. Ça date de hier.
Une technique d’induction hypnotique efficace et répandue est la confusion. On dirait que Washington et son POTUS sont passés maîtres dans cet art.
+26
AlerterVous avez totalement raison. Le gouvernement états-unien saisit au passage le train anti-Al Nosra pour sauver un minimum la face face aux événements en cours à Alep. Mais, il annonce un soutien militaire aux combattants étrangers, sans préciser lesquels. De quoi effectivement entretenir la confusion.
Mais, en l’occurrence, si la fourniture d’armes est une certitude, le combat contre Al-Nosra est de la pure et simple propagande et ne sera probablement guère suivi d’effets, du moins tant que Trump n’aura pas pris les choses en mains. Et, même à ce moment, on n’est pas certain que la CIA ne continuera pas à agir pour renverser Assad, soutenant les factions terroristes parmi lesquelles Al-Nosra. Il ne vont tout de même pas se priver d’un outil de déstabilisation aussi efficace !
Donc, on a là un discours à prendre avec la méfiance habituelle. Ceux qui croient aux bonnes intentions des États-Unis ont souvent l’occasion de le regretter. Les russes en savent quelque chose.
+23
AlerterCe qui est comique , c’est que la plupart des commentateurs ici présents , jugent ces faits selon le prisme moral des médias ou le discours des états à destination du’peuple , c’est à dire en termes moraux …. les bons , les méchants , il a raison ou tord . Il ‘inversent juste les rôles.
Le sujet ne serait il pas juste une question de politique justement , les USA étant trop’content d’avoir sur Alep une troupe contre leur ‘ennnemis’ principal , la Russie et l »Iran et tant pis si ce sont une bande d’islamistes……. le’probleme c’est que maintenant ils peuvent se disperser et métastaser à l’extérieur du verrou et la pas question pour les states…..
Même pas de la géopolitique , juste de la tactique…… comme les Russes peuvent en faire pour faire avancer LEURS pions. Pas de bons ou de méchants dans l’histoire , juste tour a tour des morts ou des tueurs en fonction du rapport de force.
+11
AlerterLe pb c’est que les troupes sur lesquelles les US s’appuyaient sont en déroute….. Et que les prisonniers pourraient se mettre à table !
Donc on les réarme…mais je ne sais pas comment car ils sont encerclés et si cela ne marche pas on les trucidera !
+0
AlerterLa photo du camion de munition à taftanaz.. ça me rappelle une photo de rebelles prise lors de la prise de la base de menagh. On y voit un « colonel » des fsa (rebelles « modérés ») entouré de deux chefs rebelles islamistes dont un est l’émir local de l’état islamique (daesh) présent sur les lieux à l’époque (il lèvent un doigt vers le ciel à la maniere des djihadiste). Sur plusieurs autres photos de la même époque on voit le même « colonel » avec John mac cain….
Il n’y a vraiment pas loin du congres américain à daesh: un « degré de liberté »
+11
Alerter« »(il lèvent un doigt vers le ciel à la maniere des djihadiste) » »
********
Il faut arrêter avec le « à la manière des djihadistes ».
Comportement culturel classique. Prendre à témoin le ciel.
Revoyez la fin de « Laurence d’Arabie »…
+1
AlerterPeut être qu’il serait bon pour les commentateurs du site de commencer par ne plus utiliser la rhétorique des MSM en désignant simplement les choses par leur nom.
« Terroriste de DAESH, Al Nhosra, etc… » = Combattant, Rebelle, Guerrier
» Groupe terroriste DAESH » = Etat Islamique, DAESH, EI
Parler de la « Rébellion », des « Troupes gouvernementales », de « l’Armée Syrienne ».
Ça a le mérite d’être factuel et de désigner les intervenants par le nom qu’ils se donnent.
Pour ce que j’en dis…
+1
AlerterPour l’instant ce ne sont que des mots…
Il reste juste à vérifier que ces ordres seront bien exécutés à « l’échelon local » car la chaîne de commandement US est longue et certains intermédiaires ont tendance à mal interpréter les ordres quand ils sont en désaccord avec leurs « valeurs » personnelles.
« Il faut bombarder Al Qaïda qui attaque l’armée gouvernementale syrienne » pourrait être compris comme « Il faut bombarder l’armée gouvernementale syrienne qui attaque Al Qaïda ».
Quand on entend parler l’anglais US on comprend ces erreurs d’interprétation : Ils bouffent la moitié des mots en mâchant du chewing-gum, alors l’interlocuteur ne peut qu’interpréter en fonction de ses convictions personnelles.
+11
AlerterJe dois dire que le titre du présent article:
« Obama ordonne au Pentagone de viser l’affiliation d’al-Qaïda en Syrie » m’a laissé un peu perplexe:
Viser l’affiliation, peut se comprendre comme « vouloir s’affilier à… »
Viser l’affiliation, c’est improbable que le Pentagone puisse rechercher le rattachement à Al-Qaida.
Ce titre aurait été moins ambigû:
« Obama ordonne au pentagone de cibler les affiliés d’Al-Qaida en Syrie. »
+1
Alerter…Il est vrai qu’Olivier demande de l’aide pour les traductions… donc….
+1
AlerterJ’adore ce paragraphe :
« Les agents du renseignement américain disent qu’ils ne sont pas sûrs de ce que sera l’approche de Trump vis à vis des rebelles soutenus par les États-Unis une fois qu’on lui aura expliqué l’ampleur du programme secret de la CIA… »
Apparemment ce pauvre Trump est le seul à ne pas être au courant du plan « secret » (défense de rire) dont tout le monde au Wapo a lu l’intégralité des annexes en se demandant comment ce balourd de Trump va bien pouvoir en comprendre les subtilités. Fallait oser…
+11
AlerterPour ceux qui ne le saurait pas, ces combattants sont ceux-la même qui bénéficient d’un ravitaillement en missile TOW2 venant d’Arabie Saoudite. Le nombre de vidéos disponible est impressionnant car leurs « bienfaiteurs » veulent avant d’en envoyer d’autres des preuves de leur utilisation et qu’ils n’ont pas été revendus …
Et ces dernières semaines, les rebelles se sont soudain mis à envoyer des salves complètes de roquettes GRAD (40 ou 80) à la fois, témoignant d’un ravitaillement tout frais. Les vidéos semblent montré que ces roquettes sont toutes neuves et d’origine bulgare. Surement à lié aux grosses commandes saoudiennes d’équipement d’origine soviétique alors qu’ils ne sont pas équipés de ce genre de matériel. On voit bien que les résolution de l’ONU sur la non fourniture de matériel militaire ne servent à rien …
+8
AlerterLes usa n’ont pas fait grand chose contre les terroristes, malgré cela, il est fort probable que la victoire leur soit attribuée, médias-mensonges obligent.
Il est fort probable aussi qu’ils arrivent une fois ces mêmes terroristes éliminés pour récupérer les éloges, c’est ce qu’ils font par ailleurs à peu près partout, ils détruisent par terroristes interposés et dans les médias, ce sont les » zorros des droits de l’homme »;. ! ARF !
Là, ils ont bien compris que c’est la Syrie et la Russie qui s’occupent pour de vrai des terroristes mais j’ai bien l’impression qu’ils ont du monde à exfiltrer alors leur seule solution est de faire croire qu’ils vont sen occuper ( leur livrer encore des armes, exiger la trève en attendant qu d’autres mercenaires tueurs soient recrutés), comme à chaque trève imposée, en fait , elle sert uniquement comme en Ukraine à planifier une nouvelle agression.
+8
AlerterLe texte se termine par:
« l’objectif du Pentagone serait de frapper directement les dirigeants d’al-Nosra, et non pas d’essayer de séparer les rebelles modérés d’al-Nosra. ».
C’est à dire que les Etas uniens n’ont pas bougé d’un iota sur leur position: soutien aux modérés indistinguables d’Al Qaîda, c’est- à-dire soutien à Al Qaïda, CQFD.
Ceci dit depuis un mois depuis la parution de ce texte, les choses ont changé sur le terrain, une certaine déroute et annoncée à Alep, reste Racca et Idleb et là ce n’est pas fini de la confusion.
+4
AlerterUn peu de culture au passage:
« L’expression « tourner casaque » trouve son origine dans un fait historique: Charles-Emmanuel de Savoie, Prince de Piémont et gendre de Phillippe II d’Espagne, était particulièrement ambitieux. Voulant être roi, il s’alliait indifféremment avec la France ou l’Espagne en fonction des circonstances. Sa casaque – un justaucorps à larges manches-, blanche d’un côté et rouge de l’autre, portait les couleurs de chaque nation. Il lui suffisait alors de porter le blanc pour la France et le rouge pour L’Espagne en »tournant sa casaque ».
Il semblerait que ce geste fut remarqué et donna naissance à l’expression »tourner casaque » pour désigner le fait de changer d’opinion, de camp avec une grande facilité et de manière intéressée. Cette expression a connu un joli succès puisqu’elle se dit encore couramment de nos jours même si de temps en temps elle est adaptée à notre mode vestimentaire actuelle et apparaît alors sous la forme: »retourner sa veste ».
Notons cependant que le fait de »tourner sa casaque » n’est pas toujours profitable à l’image de Charles-Emmanuel de Savoie qui mourut duc de Savoie et non roi. »
Source: http://www.pourquois.com/expressions_langage/pourquoi-retourner-veste.html
Si vous ne voyez pas le lien avec l’article, reprenez toutes les declarations de B. Obama et allies (« ligne rouge », « il faut armer les rebelles », « Al-nostra fait du bon boulot »). Il y a un coté comique et pathétique.
+7
Alerter« Trump a dit qu’il serait encore plus agressif qu’Obama dans la lutte contre ces militants »
Ça m’étonnerait que Trump ait parlé de militants ! Il n’y a que le Washington Post pour utiliser encore cet élément de langage pour désigner les terroristes d’Al Qaïda.
+4
Alerterje ne félicite pas le traducteur du titre de l’article :-))
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Alerteroui! au minimum, dire « viser les affiliés d’al-Qaeda » sinon ca ne veut rien dire
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Alerter« Le président Obama a donné l’ordre au Pentagone de trouver et de tuer les dirigeants d’un groupe lié à al-Qaïda en Syrie »
C’est simple : c’est pour empêcher tous ces « modérés » de parler, de décrire le soutien constant dont ils ont bénéficié depuis 2012 de la part des USA (et aussi probablement des Anglais et des Français) : armes logistique formation images satellites des positions de l’armée syrienne.
On « nettoie » le terrain (comme on viderait une armoire pleine de dossiers compromettants) pour que le successeur (Trump en l’occurence) ne trouve rien lorsqu’il entrera en fonction.
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AlerterPour une petite remise en contexte :
Cette annonce a eu lieu le jour ou Obama a reçu Trump , tout fraichement élu, à la maison blanche.
C’est également ce même jour que le Département d’état US a mis à jour sa liste de désignation des organisations terroristes pour y ajouter « Jabba Fath al Sham » comme autre dénomination de Jabba Al-Nusra.
http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2016/11/264230.htm
JFS est le nouveau nom d’Al-Nusra version désaffilié d’al-Quaïda.
Tout l’enjeu était de sortir du classement terroriste pour éviter d’être la cible de frappe comme AlQuaïda, un ravalement de façade.
Mais visiblement, la cure de beauté n’a pas suffit a être sortie de la liste.
Peut être pour plus tard…
Un autre papier intéressant qui aborde le sujet :
https://mobile.twitter.com/milietweet/status/796750188442451968/photo/1
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Alerterhttp://www.dedefensa.org/article/tulsi-dana-font-equipe-contre-la-narrative-syrienne
, on note la présence de l’héroïque Barbara Lee, une Africaine-Américaine et la seule parlementaire qui ait eu le courage, – il en fallait à cette époque, – de voter contre la loi immédiatement post-9/11 dite AUMF (Authorization for Use of Military Force Against Terrorists), puis contre la résolution autorisant la guerre contre l’Irak en 2002. Ces prises de position lui valurent d’être mise à l’index, de recevoir nombre de menaces de mort, d’être qualifiée de “traître” et de “communiste” parce qu’elle refusait de cautionner aveuglément la politique de déstructuration par l’agression des neocons. (Barbara Lee avait également voté deux résolutions de 1999 contre l’action militaire au Kosovo, cette fois aux côtés des républicains qui eurent une position isolationniste et non-interventionniste dans cette crise.) »
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AlerterJ’ai été modéré une première fois sur le sujet…j’y reviens au vu de la reprise de Palmyre par l’EI…j’avais dit et je le répète que tout çà,c’est de la poudre aux yeux! Du blabla…ceux qui ont planifié,financé et mis en oeuvre la « révolution » syrienne ne reculeront pas…que faudra-t-il pour que les béotiens le comprennent?!le limes de la Syrie légale qui va du nord au sud est quasiment indéfendable…regardez une carte! Il ne faut aps avoir fait l’Ecole de guerre pour le comprendre,quand même!Obama fait semblant et va faire liquider les trop compromettants…mais çà va s’arrêter là… et le flot de mercenaires islamistes va continuer à se déverser sur la Syrie…mais qui est assez stupide pour penser que la Turquie a vraiment fermé sa frontière?! Ho,réveillez vous et arrêtez le wishfull thinking…
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