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21.mars.202021.3.2020 // Les Crises

« On nous envoie au casse-pipe » : le coup de gueule d’une infirmière « désarmée » face au coronavirus

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Source : Baptiste Legrand, pour Le Nouvel Obs, le 19/03/2020.

La pénurie d’équipements de protection est telle que les infirmières, en première ligne dans la « guerre » sanitaire, en sont réduites à bricoler. Témoignage en Loire-Atlantique.

Quand on est infirmière, on ne s’attend pas à devoir revêtir un jour une combinaison de boucher. C’est pourtant ce qui arrive à Mathilde, 40 ans, infirmière libérale dans une zone rurale de Loire-Atlantique. Elle se rend au domicile de ses patients à travers les villages du canton, deux fois par jour. Autant dire qu’elle figure parmi les plus exposés au coronavirus dans la région.

En première ligne, mais sans moyens : elle ne dispose pas des équipements les plus élémentaires à sa protection. « On manque de tout, témoigne-t-elle. On n’a plus de masque, le stock de gel hydroalcoolique s’épuise, et impossible d’en trouver. » Idem pour les tenues. Et c’est ainsi que le boucher a pu apporter un coup de pouce : « Le médecin du village lui a demandé de nous donner ses surblouses de boucherie. Elles sont imperméables et elles protègent des projections. Ce sont des blouses à usage unique, on peut ainsi changer de tenue entre chaque patient », raconte l’infirmière.

« Il y a une chaîne de solidarité, heureusement, mais c’est vraiment du bricolage… On fait comme on peut. »

Quant aux masques protecteurs, Mathilde n’en a reçu qu’une seule boîte. Et encore, de simples masques chirurgicaux, qui se révèlent bien insuffisants. « Si je tousse, les patients sont protégés, mais ça ne fonctionne que dans un seul sens. Moi, je suis exposée. »

Crainte pour ses enfants

Mère de deux petites filles, Mathilde a une grande crainte : ramener le virus à la maison. « Les gens me voient seulement comme une soignante. Je suis infirmière, bien sûr, mais je suis aussi une maman… » Alors, derrière le récit de son nouveau quotidien, pointe une certaine colère.

« On a l’impression qu’on nous envoie au casse-pipe ! Je ne comprends pas pourquoi on nous laisse sans protection. Les médecins, eux, font des téléconsultations pour rester protégés. Mais nous, les infirmières, on a reçu pour nouvelles directives d’aller au domicile des gens confinés qui présentent des symptômes du Covid-19. Il faut bien que quelqu’un s’occupe d’eux. Mais sans masque, c’est du grand n’importe quoi ! »

Un masque devant être remplacé toutes les trois heures, Mathilde en consomme trois par jour. Son unique boîte de 50 a été bien vite épuisée, et là encore, il a fallu improviser : « Lundi, j’ai ressorti de vieux masques périmés qu’on nous avait envoyés à l’époque de la grippe H1N1 [en 2009]. C’est mieux que rien. On s’était beaucoup moqué de Roselyne Bachelot à l’époque, mais au moins, elle avait fait le job. »

Ce témoignage est au diapason des messages d’alerte envoyés par les syndicats infirmiers. « 80 % des malades du Covid-19 ne nécessiteront pas d’hospitalisation, souligne le Syndicat des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). De ce fait, les infirmières et infirmiers libéraux se trouvent désormais en première ligne, avec des interventions à domicile. » Et alors qu’Emmanuel Macron a répété que le pays était « en guerre », le syndicat « exige que les premiers combattants soient armés correctement ».

« Sans le matériel indispensable, nous sommes non seulement mis en danger mais notre action est délétère bien sûr pour nous mais aussi pour nos patients, pour nos familles, pour nos proches », s’inquiète également Ghislaine Sicre, du syndicat Convergence infirmières.

Revenus réduits

Aux enjeux sanitaires, s’ajoutent des difficultés financières. Mathilde a en effet réduit de deux tiers le nombre de malades qu’elle visite. Par prudence, afin de ne pas contaminer des personnes fragiles, dans le cas où elle serait elle-même porteuse du virus. « En allant chez eux, je les expose. » A la place, elle leur téléphone. « Par exemple, un patient diabétique peut me communiquer son taux de glycémie. »

Son chiffre d’affaires s’en ressent : il a été divisé par quatre, tandis que les frais ont augmenté. « On nous paye 18,27 euros pour une visite à un patient malade et contagieux, un soin qui prend du temps et qui demande du matériel coûteux pour se protéger et ensuite se désinfecter. » Sans compter que les journées se sont allongées, car les soins demandent plus de temps :

« Chaque geste est davantage réfléchi pour ne rien contaminer. Ainsi, ma sacoche reste dans ma voiture, je prépare des petits sacs individuels pour chaque prise de sang, comme ça, je ne rentre rien de contaminant chez mon patient. »

Il y a aussi le temps nécessaire à la pédagogie. « Les patients nous posent beaucoup de questions sur le virus, et c’est normal, nous sommes aussi là pour diffuser des messages de prévention. Ce qui est énervant, poursuit-elle, c’est que je vois des patients sortir pour promener leur chien et se retrouver entre amis. On fait tous les efforts possibles, et eux, ils s’exposent, ils prennent des risques, pour eux comme pour moi ! »

Lors de son allocution lundi 16 mars, Emmanuel Macron a salué le dévouement des personnels soignants. Les mots ne suffisent pas, estime Mathilde : « Toute l’année, on remet en cause notre utilité, et là, tout à coup, quand on a besoin de nous, on nous dit merci… mais sans nous donner de moyens. »

  • Au lendemain de notre entretien, Mathilde nous indique avoir été placée en arrêt de travail à cause de symptômes préoccupants – céphalées et toux. « Tant que je tousse, je suis contagieuse. Mais je vais devoir revenir travailler le plus rapidement possible. »

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Patrick // 21.03.2020 à 08h47

« A croire que … »
Je crois qu’il y a d’abord les évidences à considérer :

01. nos dirigeants sont totalement dépassés, ils naviguent à vue (inutile de revenir sur le cas flagrant des élections municipales, les délais de réaction pour le confinement, la mise en production de matériels médicaux indispensables …)

02. nos dirigeants sont des intégristes du néo-libéralisme, ils ne changeront jamais de façon de penser / leur « logiciel ». Ce qui les préoccupe avant tout, la mission pour laquelle ils se croient investis les yeux rivés sur les indices boursiers, c’est de limiter la chute du PIB.

C’est parce qu’ils prennent le problème par le seul bout de la « croissance » économique, parce qu’ils ne savent pas gouverner autrement qu’en réagissant à des chiffres et des pourcentages, qu’ils se sentent légitimes pour voler nos congés et nos salaires.

Ils veulent protéger leur monde de nantis et de happy-few de la globalisation, revenir à la situation d’avant
• ils croient ou veulent se persuader que c’est une « crise » alors qu’évidemment il s’agit un effondrement, entamé lentement mais sûrement depuis longtemps déjà.
• ils jouent la « survie » de leur modèle et ont bien compris que plus la crise sanitaire dure plus ardue sera la pente à remonter

Du coup s’il y a une intentionnalité de leur part c’est d’agir comme au Royaume-Uni (contaminer à cadence soutenue 66% de la population pour l’immuniser) mais sans le dire franchement. D’où leur refus actuel de faire des tests à grande échelle.

42 réactions et commentaires

  • Bientôt 78 ans // 21.03.2020 à 07h48

    On le voit, cette incapacité de véritable colère et d’irrésistible révolte n’est qu’impuissance autodestructrice.

      +10

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    • vert-de-taire // 23.03.2020 à 07h22

      Vous souvenez-vous de la plateforme pétrolière Challenger dans le golfe du Mexique ?

      Quand la catastrophe a commencé, il fallait absolument continuer à creuser (chaque journée de forage coute des millions) malgré les signes de danger croissant. Quand les gens sur place ont demandé à leur patron quoi faire car la situation nous échappe, la réponse a été : pas de réponse.
      On les a laissé tomber. Ils devaient se sacrifier pour réduire les dégâts.

      Les dégâts d’un SYSTÈME qui contraint tout le monde à devenir fou, irresponsable, à prendre des risques avec les personnes, à prendre des risques avec la planète, à dévaster le monde, à nous pourrir la vie.

      La contrainte de ce système est cet enfermement dans la guerre de tous contre tous où l’ennemi est l’autre qui prend ton travail, ton usine, ton capital, ton pétrole …
      Ce SYSTÈME capitaliste, institué dominé par une poignée d’ultra-riches EST la catastrophe.

      C’est ce régime politico-économique que nous devons détruire MAINTENANT
      et établir un régime démocratique de bien commun, d’éthique, de solidarité, de bonne vie pour tous.
      MAINTENANT qu’il est démontré qu’ils se moquent de nos vies pourvu qu’on serve LEUR FRIC.
      Ceci a un nom
      RÉVOLUTION

        +3

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  • jjcolman // 21.03.2020 à 07h51

    Qu’elle se soigne bien,
    Au fait, selon M.Martin Hirsch, à l’AP-HP on se contamine toujours chez soi.
    Et de toutes manières, l’assurance maladie s’est empressé de déclarer que cela ne sera pas considéré comme une maladie professionnelle, ouf les finances sont sauves, je crois qu’on n’a rien oublié.

      +11

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  • Alligator427 // 21.03.2020 à 07h58

    « On nous envoie au casse-pipe » …
    m’enfin comment peut-on dire des choses pareilles, c’est inadmissible à la fin ❗
    (https://www.youtube.com/watch?v=i2qJf9ttmiM, dixit un gros c… bien planqué derrière le pupitre de son studio climatisé)

    Dans la vie il y a les vrais gens, et ceux qui vivent par et dans la télé, et qui sont des moins que rien.

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  • Anouchka // 21.03.2020 à 07h59

    Des malades qui sortent pour promener le chien et aller voir des amis??? Non mais je rêve! Et on laisse faire ça? Au lieu de les isoler dans des lieux dédiés, on leur envoie des infirmières libérales non protégées?? Est-ce que je n’ai pas compris quelque chose? Dites-moi que je n’ai pas compris quelque chose!

    A croire que le gouvernement espère que la crise sanitaire s’aggrave vraiment pour pouvoir mieux justifier leurs mesures économiques.

      +9

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    • Patrick // 21.03.2020 à 08h47

      « A croire que … »
      Je crois qu’il y a d’abord les évidences à considérer :

      01. nos dirigeants sont totalement dépassés, ils naviguent à vue (inutile de revenir sur le cas flagrant des élections municipales, les délais de réaction pour le confinement, la mise en production de matériels médicaux indispensables …)

      02. nos dirigeants sont des intégristes du néo-libéralisme, ils ne changeront jamais de façon de penser / leur « logiciel ». Ce qui les préoccupe avant tout, la mission pour laquelle ils se croient investis les yeux rivés sur les indices boursiers, c’est de limiter la chute du PIB.

      C’est parce qu’ils prennent le problème par le seul bout de la « croissance » économique, parce qu’ils ne savent pas gouverner autrement qu’en réagissant à des chiffres et des pourcentages, qu’ils se sentent légitimes pour voler nos congés et nos salaires.

      Ils veulent protéger leur monde de nantis et de happy-few de la globalisation, revenir à la situation d’avant
      • ils croient ou veulent se persuader que c’est une « crise » alors qu’évidemment il s’agit un effondrement, entamé lentement mais sûrement depuis longtemps déjà.
      • ils jouent la « survie » de leur modèle et ont bien compris que plus la crise sanitaire dure plus ardue sera la pente à remonter

      Du coup s’il y a une intentionnalité de leur part c’est d’agir comme au Royaume-Uni (contaminer à cadence soutenue 66% de la population pour l’immuniser) mais sans le dire franchement. D’où leur refus actuel de faire des tests à grande échelle.

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      • pseudo // 21.03.2020 à 09h55

        tout cela ne vaut que dans le prisme de la promesse de la croissance, du bonheur et de la sécurité pour tous. Plus précisément du côté du prisme de celui qui croit, pas de celui qui promet. Il y a une certaine forme d’humilité, que je juge nécessaire, à reconnaitre son incapacité, pour une fois, à repousser les lois du vivant, à prévenir l’inéluctable. De cette histoire peut sortir les moyens d’articulations d’un nouveau monde qui explique et comprend ses erreurs passées….. cela ne vaut, bien évidemment, que parce que l’espoir fait vivre…………………………………………………………………………………………………………………… la providence toussa…..

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      • Recits d’Yves // 21.03.2020 à 10h22

        On peut ajouter un point: A qui profite(ra) le crime ?
        A court terme: Aux labos, aux financiers qui récolteront les fond d’aides publiques pour renflouer leurs caisses aux motifs de recherches, aux financiers de Bercy et assimilés qui voient là l’opportunité de perdre quelques (dizaines, centaines, ..) milliers de vieux et faibles qui coûtent un pognon de dingue,
        A moyen terme: aux enterprises privées qu récolteront les effets du Mécanisme européen de solidarité (MES) qui, en échange de plan drastique comme en Grèce en 2008, devront vendre les actifs publics financés par les citoyens, aux entreprises qui réclameront que la protection sociale ne soit (pas) plus un frein à la reprise économique, aux néolibéraux qui rêvaient d’en finir avec les acquits sociaux, aux tenants de l’autoritarisme qui rêvent d’en finir avec les libertés publiques,

        Dans tous les cas, cela ne profitera pas au Peuple qui sera la principale victime à court et moyen termes des dogmes ultralibéraux qui sont la base des stratégies mise en place dans cette crise sanitaire.

        Comme l’a dit EM, nous sommes en guerre, j’ajouterai en guerre sociale.

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        • vert-de-taire // 23.03.2020 à 07h46

          Mais bien-sûr ils sont en guerre !
          la guerre des ultra-riches contre les gueux.

          Les lois travail qu’on remanie sans cesse ne sont que pour réduire les moyens de contestation, faire de la précarité pour faciliter la rentabilité de l’entreprise privée.
          La destruction des services publics c’est pour fabriquer du privé !
          Les lois retraites pour réduire les couts et augmenter la rentabilité
          les lois chômage … les concessions des autoroutes .. dont le contrat reste secret ..

          ILS SONT EN GUERRE CONTRE LES GUEUX DEPUIS 200 ANS !
          ET ILS ONT GAGNÉ : la preuve « on » a encore cru bien faire en votant POUR EUX !
          En passant c’est ahurissant ! voter pour un banquier …

          Il est JUSTE temps de changer MAINTENANT.
          les mettre dehors et faire un régime pour les gens !
          Grâce à 200 ans de réflexions anticapitalistes, on sait comment faire et comment ne pas faire.

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    • Simplet regardant Wuhan // 21.03.2020 à 08h52

      Anouchka, de quelles mesures veux-tu parler? Moi maladroitement, j’ai des questions de bases. Pourquoi autant d’amateurisme dans la gestion de cette crise? L’explication du sieur Lordon « tous des connards », n’est-elle pas un peu juste et trop simpliste? Sans être médecin, lorsque l’on voit les chinois début Février, agir comme ils l’ont fait, on se dit juste que ça va être terrible. Et effectivement comme prévu c’est terrible. Qu’avons-nous fait en Février?
      Une petite remarque en allemand l’immunité de groupe se dit Herdimmunutät en anglais herd immunity. En bon français, on pourrait donc dire « l’immunité du troupeau ». Bon week-end

        +7

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  • Catalina // 21.03.2020 à 08h20

    Anouchka,
    La peur est mauvaise conseillère, et vous transformez le texte, on ne parle pas de gens malades qui sortent mais des patients qui sortent leur chien ! Patients ne veut pas dire « malades », vous saisissez la nuance?
    Ensuite, le confinement général est une erreur, voir l’expérience chinoise.
    Macron préfère donner de l’argent pour renflouer le système putôt que e payer bcp moins cher pour tester les gens, dans ce choix on le reconnait bien, ppurquoi donner de l’argent ppur ceux qui ne sont rien ?ben non, on va encore en donner à ceux qui n’en ont pas besoin, c’est ça la macronie, elle ose tout, c’est à ça qu’on la reconnait.
    L’après macron nous verra occupés je l’espère à abroger tout ce qui a été fait depuis Narkosy pour détruire les acquis du CNRS et à juger ces malfrats

    «Lorsque le pillage devient un mode de vie pour un groupe d’hommes dans une société, au fil du temps, ils se créent un système juridique qui l’autorise et un code moral qui le glorifie.» – Frédéric Bastiat, économiste français »

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    • Patrick // 21.03.2020 à 08h50

      « Ensuite, le confinement général est une erreur, voir l’expérience chinoise. »
      Pourriez-vous développer ? Il me semblait pourtant que le nombre de cas de contamination était en décrue en Chine grâce à la politique de confinement précoce.

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      • Anouchka // 21.03.2020 à 09h07

        Non pas grâce au confinement. Grâce à l’ISOEMEMENT des contaminés (détectés notamment par la prise de température et des TESTS Puis ensuite TRAITÉS pour éviter la trop grande charge virale et l’aggravation de l’état général ) ET le port du MASQUE obligatoire pour toute la population laissée libre de vaquer à ses occupations.

        Je ne comprends pas que des personnels de santé comme cette infirmière ne fasse pas valoir son droit de retrait (enfin si je comprends, la conscience professionnelle, mais c’est un piège)

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        • Catalina // 21.03.2020 à 12h14

          Anouchka,
          Si la conscience professionnelle des soignants est un piège et qu’ils exercent tous leur droit de retrait, qui nous soignera tous ?
          Nos métiers sont des vocations et comme les infirmières pendant la guerre, on ne va pas de cacher au premier coup de feu, c’est comme ça et heureusement qu’une partie des gens est comme ça, nous n’aurions pas évolué sans cette abnégation. Il n’y a pas de fierté à le faire, c’est notre devoir en conscience, c’est tout. Nous avons été chaleureusement remerciés et félicités par notre directeur, ça fait du bien parce que la charge de travail s’avère forte, lavage des mains pur tous les patients et nous-m^mes toutes les heures, désinfection de tout ce qui est touché, faire le flic pour que les patients ne soient pas trop près les uns des autres, confinement en chambre pour une personne qui a toussé, surveillance continue, on doit prendre notre température en entrant dans l’établissement et nous désinfecter les mains, bref, vivement que nous copions la Chine et en finissions avec tout ça, les patients sont tous complètement flippés et cela crée parfois des comportements limites, en plus, ils regardent la télé malgré nos conseils !

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          • Anouchka // 21.03.2020 à 16h23

            Non bien évidemment, les soignants ne peuvent pas abandonner les malades. Tout comme les appels au sabotage ou à la desertion en 39 étaient difficilement acceptables (ils ont eu d’ailleurs très peu d’effet).
            Et pourtant… si Les policiers (également très exposés et pas du tout protégés) et tous les professionnels de la santé exerçaient aujourd’hui leur droit de retrait… jusqu’à ce que l’état débloque vraiment des fonds pour l’hôpital et le système de santé (pas les 2 petits milliards proposés aujourd’hui alors que des centaines de millards sont prévus pour sauver “l’économie”)… on la tiendrait peut-être le changement de système que beaucoup sur ce site semblent appeler de leurs vœux.

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            • vert-de-taire // 23.03.2020 à 07h53

              « on la tiendrait peut-être le changement de système que beaucoup sur ce site semblent appeler de leurs vœux. »

              CE changement ne PEUT venir de nos gouvernants !
              Il ne peut venir QUE de nous.
              Soit par les urnes – ce serait du jamais vu !

              soit par l’insurrection qui renverse un régime qui ne nous sert pas.
              les preuves abondent même dans cette crise sanitaire, un comble !
              C’est donc pure légitimité de les renverser.
              Mais ce n’est pas une partie de plaisir, une contrainte d’humains qui refuse l’asservissement du capital qui notre richesse volée par une poignée de gens.

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        • SanKuKaï // 21.03.2020 à 18h00

          La politique que vous décrivez est celle de la Corée du Sud. Les cas étaient isolés, leur itinéraires tracés, tout le monde était testé et une application fournissait la géolocalisation des lieux et cas à risque. L’économie ne s’est pas complètement arrêtée. En Chine, dans les zones en quarantaine si.

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      • Patrick // 21.03.2020 à 12h22

        « la population laissée libre de vaquer à ses occupations. »
        Vraiment ce n’est pas ce qui semble s’être passé dans la région de Wuhan, ni même à Pékin : https://www.les-crises.fr/pekin-journal-d-une-quarantaine-par-arte/

        Les populations, contaminées ou non, ont été priées de rester à leur domicile. Du coup :
        • on ne peut pas dire en se basant sur l’exemple chinois que le confinement ne fonctionne pas
        • on peut juste douter – en se basant sur l’exemple italien plutôt – que sans dépistage systématique le confinement est « une vaste blague »

        En effet le confinement dans ces conditions sert :
        • non pas à juguler la progression de la pandémie
        • mais à la ralentir, à l’étaler dans le temps afin de ne pas faire « sauter » le système de santé

        Il me semble que nos gouvernants, n’ayant pas agi à temps, sont contraints à viser l’immunité de groupe plutôt que la préservation des personnes saines. Ils espèrent deux choses contradictoires :
        • que la pandémie fasse le moins de morts possibles
        • et qu’elle impacte le moins possible le PIB (-2% par mois de confinement, c’est probablement ce qui les empêche le plus de dormir)

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        • Catalina // 21.03.2020 à 12h32

          oui, tout au début, puis au vu de la contamination d’un taux de plus de 75% en intra-familial, ils ont fait autrement!

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    • Anouchka // 21.03.2020 à 09h15

      Oui certes c’est ce que dit le texte, j’ai sur- interprété.
      Mais c’est parce que j’ai vu, étalé aux infos de 20h l’exemple de malades qu’on nous présentait comme “luttant contre la maladie chez eux” et qui nous expliquaient comment ils “s’organisaient” pour aller faire leurs courses (en prenant toutes les précautions blabla… évidemment sans masque…)

        +0

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  • LBSSO // 21.03.2020 à 08h25

    « T’étais où,où où où ?  »

    -Ils étaient où tous ces professeurs que nous entendons ou voyons en ce moment quand les infirmières depuis des mois se plaignaient de leurs conditions de travail ? Le milieu médical est très hiérarchisé, divisé.
    Heureusement, chacun sait se retrouver dans des moments très difficiles.Après cette épreuve ,espérons qu’ils seront restés solidaires.

    – la question des masques est souvent posée ,avec raison.Elle montre à quel point les économies budgétaires peuvent mettre en danger les Français en dépit du bon sens.Mais la question du peu de tests effectués reste à approfondir.Mauvaise stratégie et/ou disponibilités des matières premières…?

    -La semaine dernière, je faisais part ici de mon inquiétude . Ma fille est infirmière en réa et son hôpital venait d’être désigné comme renfort potentiel en cas de détérioration de la situation .Je me dois de donner une suite à ce commentaire par respect pour les lecteurs.Dans son cas, hier encore, son hôpital situé dans une métropole,n’avait accueilli qu’un seul malade infecté supplémentaire dans la semaine.Son équipe est soulagée mais toujours sous tension.

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  • VincentL // 21.03.2020 à 08h25

    Hier vendredi 20 mars 2020 arrivait cette sinistre confirmation.

    Récupérant une situation incroyable, j’entendais un ministre de la santé qui a bien du courage nous annoncer des centaines de millions de masques produits dans les 3 prochains mois.
    Le besoin, selon un médecin émérite interrogé, serait de 15 millions de masques par jour, soit sur 3 mois 90×15 = 1,35 milliard de masques.
    Plus tard, le directeur de la santé nous annonce le chiffre : nous sommes en capacité de produire 6 millions de masques par semaine.
    En 3 mois nous pourrons en fournir 6×13 = 78 millions de masque et non des centaines de millions.

    Et cela représente 78 / 1350 = 0,05777 soit 5,8% des besoins en masques.
    Il parait qu’il aurait un conseil de scientifiques autour de lui pour prendre ses décisions.
    Je veux les noms !
    Il suffit de savoir faire deux multiplications et une fraction pour savoir que notre capacité à fournir des masques couvre seulement 5,8% des besoins !

    C’était prévisible ?
    https://www.europe1.fr/international/nous-ne-sommes-pas-prets-quand-bill-gates-predisait-presque-lepidemie-de-coronavirus-3956514

    Nous avions un stock de 600 millions de masques chirurgicaux, pouvant être produit en 2 ans au rythme de 6 millions par semaine.
    Le stock de 2010 de 1 milliard de masques, qui s’est révélé indispensable, était il FFP2 ou seulement chirurgicaux ? je ne sais pas.
    Ont ils hérité du stock de 600 millions chirurgicaux ? Je ne sais pas.
    Mais il fallait en acheter, le risque étant annoncé …

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  • Berrio // 21.03.2020 à 08h43

    Vous avez besoin de vous acheter une petite culotte, un slip, un frigo ? Il ne vous reste plus qu’à vous dirigez vers un yper ou un super quelconque, vous fondre dans la foule. Excellent pour la propagation virale.

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  • Jaja // 21.03.2020 à 08h45

    Nous avons les dirigeants que nous méritons.

      +11

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    • gotoul // 21.03.2020 à 16h49

      C’est faux ! On ne mérite pas toutes et tous la même chose

        +2

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      • vert-de-taire // 23.03.2020 à 08h02

        « Nous avons les dirigeants que nous méritons. »

        Hélas c’est juste.
        Nous sommes une Nation, une société d’humains éduqués, sachant lire et de libre-arbitre.
        On SAIT les dégâts du monde depuis pas mal d’années maintenant, la destruction sociale systématique …
        Et on continue de voter pour EUX !
        C’est un FAIT.
        Nous sommes incapables de prendre le risque d’éviter la catastrophe capitaliste !
        Donc c’est notre faute.
        Nous avons les dirigeants que nous méritons.
        CQFD

          +0

        Alerter
  • Barems // 21.03.2020 à 08h54

    Il me semble,suite aux révélations de madame Buzyn que Macron a fait preuve de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. »

      +12

    Alerter
    • vert-de-taire // 23.03.2020 à 08h03

      OUI
      et puis ?
      L’étape suivante ?
      On fait quoi ?

      On espère,
      on croit,

      et ….

      RIEN

        +0

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  • jean-charles versini // 21.03.2020 à 09h12

    Voilà ils ont les pleins pouvoirs , ils font des lois pendant que nous dormons la nuit , vouilà c’est confirmé : la moi urgence coronavirus va revenir sur les droits aux congés , les heures …et sans date limite.
    Devant le Sénat le gouvernement a réaffirmé sa volonté de revenir dans la loi urgence coronavirus sur certains acquis sociaux , comme les congés payés ou les 35 heures , des mesures qu’il annonce provisoires tout en refusant d’inscrire une date limite dans le texte , qui doit être voté être votée définitivement ce vendredi 20 Mars une réforme importante du droit de travail. Et surprise les texte adopté par le Sénat ce jeudi dans la nuit ne prévoit aucun caractère provisoire ou exceptionnel pour la nouvelle loi. En clair les mesures prises prendront un caractère définitif.
    Plusieurs acquis sociaux pourraient être rognés comme le droit aux congés payés ou la durée hebdomadaire de travail.
    Le tout sous la pression du patronat.

      +12

    Alerter
  • Denis // 21.03.2020 à 09h22

    C’est la guerre!
    Il faut envisager la démission collective!

    À moins que l’on ne se contente d’obéir aux ordres,
    auquel cas, on se tait!

      +4

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    • matt // 21.03.2020 à 11h13

      A moins que je n’interprète votre message de travers, je ne l’approuve guère. Contester la direction et ses priorités n’implique pas de négliger la situation. Ca ne peut être réduit à une simple attitude « d’obéissance aux ordres ».
      Ou dit autrement, si c’est la guerre, il faut bien affronter la situation. Ca n’empêche pas de garder l’idée de foutre dehors la clique aux manettes (on ne sait pas trop ce qu’elle tient d’ailleurs en ce moment) une fois l’affaire passée. Ca me semble même être la meilleure solution. Parce qu’en cas de défection maintenant, on ouvre à quoi? Un coup d’état? Le chaos engendré impliquera automatiquement le sacrifice d’une bien plus grande partie de la population. Jusque là personne ne semble prêt à assumer une telle chose. En tout cas, pas cette infirmière libérale, ni moi non plus.
      A titre de comparaison, on pourrait retrouver le contexte ayant permis la révolution russe (pour rester dans le champ de la guerre). Et bien personnellement, donner le pouvoir à plus opportuniste que ce que nous avons actuellement au pouvoir ne m’enchante guère.

        +2

      Alerter
      • Berrio // 21.03.2020 à 12h59

        Cher Matt,
        Le coup d’état se déroule actuellement. Expliquez moi pourquoi le droit de réunion est interdit par la loi sécurité sanitaire alors que nous n’avons déjà plus le droit de sortir de chez nous ? et autres mesures contenues dans ce texte.
        Attendre les morts qu’on nous annonce ?, sous prétexte que changer l’équipe mortifère au pouvoir engendrerait le chaos ? Mais le chaos, c’est maintenant.
        Des milliards sont injectés sur le marché pour sauver les banques ; cet argent doit aller à la collectivité pour des à présent mettre à notre disposition les médicaments qui semblent agir, commander massivement les tests, débloquer les masques, etc., etc.
        Tout ceci permettrait de retrouver au plus vite une situation normale qui marquerait la sortie du bordel actuel.

          +2

        Alerter
        • vert-de-taire // 23.03.2020 à 08h27

          Je ne pense pas qu’il soit sérieux de prendre l’incohérence de nos dirigeants comme logique de quelque-chose.
          Ils ont perdu pied. C’est tout.
          Leur logique mercantile n’est pas compatible avec la défense de la population.
          Il y a donc incompatibilité entre leur objectif, leur formatage et la situation.
          Mais cette crise sanitaire n’y change rien.
          Un formatage est un formatage ; surtout dans des cerveaux sélectionnés pour docilité et labilité à ce bourrage de crâne !
          Tout comme notre formatage, nos croyances qui nous ont fait voter pour Sarkozy-Hollande-Macron (et avant) !
          Il s’agit du même délire de croyance à une chimère.
          Rien que de l’humain depuis des millénaires.
          « ON » nous fait croire parce-que ça marche formidablement.
          Notre réveil est difficile, il est temps de recommencer à penser.

            +1

          Alerter
  • annapa // 21.03.2020 à 11h27

    ça me rend malade de lire des articles comme ça… j’aimerais bien porter plainte contre ce gouvernement comme l’a fait ce collectif de médecins contre Buzin et Philippe…

      +7

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    • Berrio // 21.03.2020 à 12h38

      Un collectif d’avocats devrait d’ailleurs réfléchir à pierrée une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui contre Madame Parly et Monsieur Castaner dont les subordonnés ont ordre de vous interpeller, de vérifier vos papiers (si ce n’est de fouiller votre véhicule ce que pratique la Gendarmerie d’après 2 de mes voisins qui y ont eu droit) sans gants, sans masque, sans avoir été testé. Bien entendu, j’épaulerai un tel comité

        +4

      Alerter
    • vert-de-taire // 23.03.2020 à 08h33

      Car vous CROYEZ encore à l’administration judiciaire.

      Ce truc délabré et maintenu dans cet état depuis toujours et systématiquement par TOUS NOS gouvernements ?
      Vous êtes encore dans cette croyance de régime démocratique ?
      Avec séparation des pouvoirs ! Cette mascarade tragique (pour nos libertés).

      Mais que faut-il qu’il advienne pour que vous preniez conscience de cette réalité ?

      Et je n’ose pas en dire plus car « cette réalité » saura me rattraper !
      Comme on l’a vu souvent.

        +1

      Alerter
  • Denis // 21.03.2020 à 17h29

    « Allons! allons! faut pas voir tout en noir: en France, on n’a pas assez de masques, ni de tests, ni de lits en réanimation mais en 3 jours, nos policiers ont réalisé 800000 contrôles dans les rues de nos villes: ce serait un record mondial que ça ne m’étonnerait pas. »

    Je cite un commentaire dans « le Monde ».

    Oui, pendant la guerre (contre le peuple français) les affaires continuent!

      +3

    Alerter
  • Bertrand // 21.03.2020 à 20h01

    Le principe de précaution implique que tout soignant se retire s’il ne dispose pas des moyens adéquats pour se protéger. Je n’ai jamais vu, sur les conflits modernes, de soldat sortir sans casque et gilet pare-balles. Idem lors des accidents nucléaires. Il en va de même pour les soignants, soldats de cette nouvelle « guerre » invisible (selon les termes du gouvernement).

    Les soignants doivent disposer de surblouses jetables, de gants jetables, de masques FFP2, de gel de décontamination.

    Les soignants ont le droit, et le devoir, de se retirer s’ils ne disposent pas de ce matériel pour deux raisons :
    1. S’ils se font contaminer, ils vont contaminer à leur tour
    2. S’ils tombent malades, ils ne pourront plus jouer leur rôle de soignant.

      +3

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  • Philou // 21.03.2020 à 22h49

    Que pensez-vous de cette pétition ?
    Je l’ai signée de mon vrai nom, même si ses responsables pourraient être, hum, très à droite.
    Car, sur le fond, elle est évidente, juste, indispensable.
    Ah, sa mention dans un post de réaction fait systématiquement disparaître ce texte dans les réactions aux articles Yahoo ! …intéressant ce qu’on peut faire avec des bots…
    https://damocles.co/petition-buzyn-philippe-cour-justice-republique/

      +1

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    • vert-de-taire // 23.03.2020 à 08h47

      « Que pensez-vous de cette pétition ? »

      RIEN

      Les constituants d’un régime ne détruisent pas le régime dont ils dépendent
      même si leur conscience pouvait le leur dicter.
      À l’impossible nul n’est tenu.

      Je me souviens d’une anecdote lointaine : on demandait à des cadres de réduire les dépenses en réduisant les poids morts, ce qui ne servait à rien – une demande normale.
      Ils ont alors considéré leur service comme inutile et ont licencié TOUS les ouvriers … mais pas eux !
      Sans ouvriers, ce service (genre atelier de tournage, mécanique, ..) devenait incapable de rien faire bien évidement.
      Ils sont restés .. à ne rien faire. Mais ils avaient comptablement rempli la demande de faire des économies. La logique systémique appliquée : réduction des couts, augmentation de la rentabilité.
      Et absurdité.

        +0

      Alerter
  • Julien // 22.03.2020 à 09h01

    Je suis soignant et la gestion de crise sur place est une catastrophe une honte on a l.impression d’être dans un pays du tiers monde sans rire. Même si mon avis sur la chose est moins alarmiste que certains ici, clairement l’état deconne à plein tube et les cadres de santé et directeurs etc sont totalement en freestyle. J’ai deux collègues testée positive, j’ai bossé avec, elles ont sans doute contaminé des patients car AUCUNE protection n’a été donnée aux soignants avant jeudi dernier. Oui oui. Résultats je demande à être testé pour être sur, avant de retourner bosser, j’ai quelques symptomes sans gravité, je ne m’inquiètes pas personnellement mais on m’a répondu : non pas de signes de gravité, pas de test et hop en arrêt 15jours obligatoire. Donc on vide les services des forces vives, pour pallier à un défaut de test et d’organisation des structures. L’état doit être jugé pour mise en danger de sa population. Et là aujourd’hui je lis dans Le Figaro qu’ils demandent aux libéraux de venir aider dans les services ….. on croit rêver c’est n’importe quoi c’est du jamais vu. On marche sur la tête.

      +2

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