Source : Capital
Dans une tribune, une dizaine de militaires de haut rang ayant quitté le service et regroupés au sein du Cercle de réflexion interarmées, s’inquiètent de la participation de la France au prochain exercice militaire de l’OTAN.
Defender 2020, le prochain exercice militaire de l’OTAN, soulève un débat majeur. Quand bien même on craindrait les « cyber-intrusions » russes ; même si, pris de court par le retour populaire de la Crimée dans le giron russe, les Européens gouvernés par l’Amérique furent tétanisés par l’habileté de Poutine, il n’en reste pas moins qu’organiser des manœuvres de l’OTAN, au 21ème siècle, sous le nez de Moscou, plus de 30 ans après la chute de l’URSS, comme si le Pacte de Varsovie existait encore, est une erreur politique, confinant à la provocation irresponsable. Y participer révèle un suivisme aveugle, signifiant une préoccupante perte de notre indépendance stratégique. Est-il possible que la France s’en dispense ?
Le surgissement d’un fléau planétaire qui confine près de 4 milliards de Terriens, éclairant d’une lumière crue les grandes fragilités de l’humanité, pourrait contribuer à nous débarrasser des vieux réflexes de guerre froide. Faisant soudain peser une menace existentielle, ce fléau transfrontalier hiérarchise les priorités stratégiques, dévoile la futilité des anciennes routines et rappelle le poids de notre appartenance à l’ensemble eurasiatique, dont la Russie est le pivot ancestral.
Certains peuvent redouter de choquer nos partenaires de l’Est européen encore accablés par les souvenirs du rideau de fer. Ils oublient cependant qu’en 1966, il y a plus d’un demi-siècle, Charles de Gaulle dont tout le monde se réclame, mais que personne n’ose plus imiter – sauf en posture – , avait purement et simplement signifié à l’allié américain à qui l’Europe et la France devaient pourtant leur survie, qu’il n’était plus le bienvenu à Fontainebleau. C’est que le « Connétable », ayant chevillé à l’âme l’indépendance du pays, n’avait pas oublié qu’en 1944 Roosevelt avait l’intention de mettre la France sous tutelle administrative américaine.
Pourtant, nombre de militaires d’abord, au prétexte que l’OTAN était une norme opérationnelle et technologique, pourvoyeur à l’occasion d’un appui logistique essentiel, n’ont cessé de militer pour contourner l’affirmation d’indépendance gaullienne, sans cesser de s’en réclamer.
Ensuite, du côté des politiques dès avril 1991, dans l’opposition, appuyant Philippe Seguin contre Charles Pasqua et Jacques Chirac, François Fillon également opposé au traité de Maastricht, avait tenté la quadrature du cercle dans une tribune du Monde. Il y soutenait que l’Europe de la défense était une « chimère », tout en proposant de « placer ses alliés au pied du mur en proposant une véritable européanisation de l’alliance atlantique, en concurrence avec l’actuel projet de simple replâtrage de l’OTAN sous leadership stratégique américain. » Son but était également de préparer le retour de la France dans le commandement d’une OTAN repensée, à l’aune, disait-il de « l’esprit de 1949 » avec une « européanisation de tous les commandements » et « coopération et interopérabilité des forces plutôt que leur intégration ».
Nicolas Sarkozy décide de « rentrer dans le rang »
Dès son entrée à l’Élysée en 1995, Jacques Chirac, pourtant le premier héritier de l‘exigence d’indépendance sous le grand pavois de Charles de Gaulle, entamait les négociations pour le retour de la France dans le Commandement intégré de l’Alliance. En échange – mais sans réel moyen de pression – il réclamait, l’attribution à Paris du poste de Commandement du flanc sud de l’Alliance à Naples, tout de même port d’attache de la 6ème flotte de l’US Navy. Un article de Libération dont la lecture est édifiante détaillait le 27 février 1997, sous la plume de Jacques Amalric, ancien correspondant du Monde à Washington et à Moscou, les dessous de ces marchandages. Chacun jugera à quel point les contorsions sémantiques contrastaient avec l’inflexible fermeté gaullienne, 30 ans plus tôt.
Au passage, il est juste de rappeler que c’est la gauche française qui, apparemment à contre-emploi, s’est opposée au sabordage de l’héritage gaullien. En 1997, Lionel Jospin, devenu premier ministre, affronta directement Jacques Chirac sur cette question.
Mais celui qui a décidé de « rentrer dans le rang » de la structure militaire intégrée c’est bien Nicolas Sarkozy, venu en août 2007 aux États-Unis rencontrer Georges Bush. Le résultat fut l’annonce faite par le Président Français devant le Congrès des États-Unis, le 7 novembre 2007, 41 ans après l’affirmation d’indépendance de Charles de Gaulle. L’affaire fut entérinée par le parlement français saisi par une motion de censure, rejetée en 2009. Pour le prix de son retour, Paris reçut la compensation du Commandement non directement opérationnel dit « Allied Command Transformation » (A.C.T) basé à Norfolk dont la mission est une réflexion technologique, structurelle, tactique et stratégique en même temps qu’une action pédagogique vers les pays membres, visant à la fois à la prise de conscience et à l’harmonisation.
Sans en nier l’importance, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’une consolation :
1) Fournir le cadre conceptuel pour la conduite de futures opérations conjointes combinées
2) Définir le concept et les moyens capacitaires des opérations futures de l’Alliance
3) Évaluer la pertinence des concepts opérationnels émergents – notamment dans le domaine des hautes technologies – et les traduire en une doctrine d’emploi validée par la recherche scientifique à la fois fondamentale et expérimentale
4) Persuader les nations membres, individuellement et collectivement, d’acquérir les capacités indispensables et de fournir la formation initiale nécessaire à la mise en œuvre des nouveaux concepts validés, qu’ils soient endogènes à l’OTAN ou générés hors Alliance.
Le processus est un renoncement
Nous en sommes là. 54 ans après la brutalité du panache stratégique gaullien, le processus est un renoncement. Aujourd’hui, alors que le pouvoir a abandonné à Bruxelles et à la Banque Centrale Européenne une partie de sa marge de manœuvre régalienne, en échange de la construction d’une Europe dont la voix peine à se faire entendre, quand on écoute les affirmations d’indépendance de la France, on est saisi par l’impression d’une paranoïa. La contradiction diffuse le sentiment d’un « théâtre politique » factice, probablement à la racine d’une désaffection électorale, dont l’ampleur est un défi pour notre démocratie.
Enfin, pour un pays européen déjà sévèrement frappé par d’autres menaces, dans une Union menaçant de se déliter, alors que le voisin grec est confronté à un défi migratoire lancé par le Grand Turc membre de l’Alliance, mais cependant engagé dans une stratégie de retour de puissance par le truchement d’une affirmation médiévale religieuse clairement hostile, aller gesticuler militairement aux ordres de Washington aux frontières de la Russie qui n’est depuis longtemps plus une menace militaire directe, traduit pour le moins une catalepsie intellectuelle, confinant à la perte de l’instinct de survie.
Il faut rechercher les racines de ce naufrage dans notre passé récent. S’étant abîmée à deux reprises au 20ème siècle dans le nihilisme suicidaire, la 2ème fois dans une abjection morale impossible à justifier, l’Europe a, en dépit des vastes apports de ses « lumières », perdu les ressorts moraux de l’estime de soi, condition première d’une affirmation de puissance.
Plus encore, le sillage mental de cet héritage insupportable véhicule toujours un parasitage du jeu démocratique. Interdisant à la pensée conservatrice de s’exprimer, la mémoire du génocide raciste plombe toutes les politiques de contrôle des flux migratoires et de répression des incivilités, y compris celles menaçant clairement l’intégrité du territoire.
Cette dépression morale de la Vieille Europe a conduit à son effondrement stratégique, laissant libre cours à l’empiétement américain. De ce point de vue, il n’est pas étonnant que l’Allemagne se soit aussi longtemps affirmée comme le premier point d’appui stratégique de l’Amérique en Europe.
Ajoutons que les accusations qui, dans ce contexte, où les menaces ont radicalement évolué, soupçonnent l’Amérique de perpétuer une mentalité de guerre froide hors du temps, ne manquent pas de pertinence. Le blocage politique antirusse de toutes les élites américaines confondues s’articule à l’obsession stratégique de perpétuer la raison d’être de l’OTAN, un des principaux adjuvants de la prévalence américaine après 1949.
Notons cependant que, sévèrement critiqué par sa propre bien-pensance, Trump qui harcèle verbalement l’Europe en même temps que la plupart de ses alliés, est, au contraire de son administration et du complexe militaro-industriel, favorable à un rapprochement avec la Russie.
Conclusion
Dans ce contexte dont il faut bien reconnaître que la trajectoire générale est à rebours de la décision de rupture gaullienne de 1966, que faire pour nous libérer de l’emprise américaine et initier un rapprochement avec Moscou ? Tirant le bilan des avantages / inconvénients de notre retour dans le commandement intégré avec cependant des responsabilités opérationnelles réduites, devrions-nous, balayant tous les inconvénients, tourner le dos à Washington désormais considéré par beaucoup comme un hostile ?
Le Dao chinois affirme que « la réalité se construit du battement des contraires ». Illustrant le mouvement cosmologique et la succession cyclique des saisons, la vision porte également sur les interactions entre les situations, les hommes et leurs organisations. Elle spécule que tout changement est le résultat d’une contrainte adverse, sans être nécessairement un affrontement hostile.
Dans le cas qui nous occupe, il est illusoire de croire que, sans une pression significative, les États-Unis modifieraient à la fois leur attitude de suzerain à l’égard des membres de l’alliance et leur hostilité anachronique avec la Russie.
L’épidémie qui frappe le monde bouleverse les routines et les repères. Elle met à jour les dysfonctionnements et les incohérences. Propice aux introspections, elle rappelle qu’à la chute de l’URSS, l’OTAN, saisie par un hubris de puissance a exercé de lourdes pressions sur les marches de la Russie, au-delà des frontières allemandes, mettant la sécurité de l’Europe en danger. Du coup, la crise incite à revenir à l’essentiel du régalien : la sécurité de la France et l’indépendance de sa diplomatie dont on voit bien qu’elles ne peuvent être abandonnées à d’autres.
Le moment est venu de tenter une pression sur Washington en engageant un dialogue stratégique avec Moscou. Si la France se dispensait de participer à certains manœuvres de l’OTAN aux portes de la Russie, anticipant une menace militaire classique aujourd’hui évaporée, elle sonnerait le réveil de la raison, « coup de cymbale » adressé à Washington et Moscou signifiant la fin des léthargies. Le but ne serait pas un renversement d’alliance, mais un rééquilibrage.
Au demeurant, l’initiative marquant le retour de notre indépendance n’a que trop tardé quand on songe que dans le document officiel « Joint Nuclear opérations»* référencé JP-3-72 récemment analysé par la Fondation pour la Recherche Stratégique le Pentagone planifie l’emploi d’armes nucléaires tactiques sur le théâtre européen dans les phases conventionnelles du combat aéroterrestre y compris celles impliquant les forces spéciales. Ce concept est scénarisé et mis en œuvre dans le prochain exercice OTAN Defender 2020 dans lequel l’envahisseur de certains pays européens est clairement désigné.
Si l’exercice a lieu, il devrait permettre de valider sur le papier l’emploi éventuel de nouvelles armes nucléaires tactiques sous contrôle des États-Unis que le traité INF de 1987 interdisait jusqu’en 2019. La France, en participant à cet exercice comme membre de la structure militaire intégrée de l’Otan cautionnerait cette nouvelle stratégie en contradiction complète avec la doctrine française de dissuasion qui refuse toute bataille nucléaire.
Surtout elle apporterait, involontairement, sa caution à la réactivation de la guerre froide avec la mise au ban occidental de la Fédération de Russie présentée comme l’agresseur potentiel principal des pays européens. Ce qui est, là également, en contradiction avec l’orientation actuelle de la diplomatie française qui vise un rapprochement avec la Russie.
Pour éviter que l’initiative d’un désistement français soit perçue comme une provocation par les pays baltes et les PECO, il serait nécessaire de placer la manœuvre diplomatique dans un contexte européen. Paris donnerait l’élan en coordination étroite avec l’Allemagne.
Dans cette démarche gardons-nous de deux écueils : le premier serait de tourner le dos à Washington, « Il s’agit de faire l’Europe sans rompre avec les Américains, mais indépendamment d’eux », répétait Charles de Gaulle ; le deuxième serait la tentation fédéraliste, tant il est vrai que « l’arbitraire centralisation provoquera toujours, par chocs en retour, la virulence des nationalités. (…) L’union de l’Europe ne saurait être la fusion des peuples (…) Mais elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement. » (Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir).
Pour le Cercle de Réflexions Interarmées. Général (2S) François Torrès, Général (2S) Jean-Claude Rodriguez, Général (2S) Jean-Serge Schneider, Général (2S) Grégoire Diamantidis, Général (2S) Marc Allamand, Général (2S) Jean-Pierre Soyard, Contre-Amiral (2S) François Jourdier, Général (2S) Jean-Claude Allard, Général (2S) Christian Renault, Capitaine de Vaisseau (ER) Alexis Beresnikoff, Monsieur Marcel Edouard Jayr.
Source : Capital
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Commentaire recommandé
C’est beau. Mais ces gens parlent comme si nos gouvernants étaient libres de leur décision.
Nous sommes vassalisés et de plus en plus soumis. Les USA disposent de moyens énormes contre les hommes clé, contre l’économie, et aussi d’une répugnante « élite » comprador infectant la quasi totalité de la classe politique, de la haute administration, des médias, des intellos, et du monde économique.
Notre roitelet n’a pas plus de pouvoir qu’en son temps l’infortuné Charles VII à qui toute « l’élite » avait tourné le dos pour pactiser avec l’Anglais. Puis il y eu Jeanne d’Arc.
Ou encore le pauvre Henri III bien seul sans la même élite qui s’était ralliée aux Espagnols et leur marionnette locale, le duc de Guise. Puis il y eu Henri IV.
Et il ne faut jamais oublier que l’acte fondateur de la droite française fut en 1814, de ramener les rois de France dans les bagages des armées ennemies.
Pour l’heure sans une rupture cataclysmique, rien n’empêchera de passer de la vassalité à la sujétion, puis de la sujétion à l’asservissement pur et simple. Le peuple de France est-il prêt ? J’en doute.
36 réactions et commentaires
Provocation, mais tout ce petit monde en activité y joue, et avec sérieux, « pour notre sécurité ».
d’ailleurs, tous les enfants jouent à la guerre avec sérieux et s’y croient (à la guerre).
sinon, je trouve que dans de nombreux domaines, ce sont toujours ceux sortis des rangs qui commencent à l’ouvrir, Sinon, toute la carrière est plutôt mise à profit pour finir au dernier échelon en vue de la retraite. N’est-ce messieurs qui avez distribué 1 million de contraventions contestables pendant le confinement ?
+13
AlerterQuel est le coût financier de ses manoeuvres ? Les pays africains qui se préparent, ou pas, à de graves pénuries alimentaires apprécieront.
https://www.youtube.com/watch?v=1uUAtUu3RCI
Les pays réellement civilisés, dans de telles circonstances, ne jouent pas à la guerre.
+15
AlerterNous sommes censés nourrir les Africains ? Sont-ils si bêtes qu’ils doivent encore et toujours compter sur nous pour le comblement des gamelles et des ventres ? Je croyais que non, mais le paternalisme des Occidentaux ne cesse jamais, pour qui l’Africain est un être immature, incapable de se développer, de se nourrir et de reconnaître les bienfaits sempiternels de « Boula Matari » !
+12
Alerter@Yanka,
Vous devriez regarder la vidéo ci-dessus pour y apprendre que c’est les conditions imposées à ces pays par le FMI, remplacement des cultures vivrières par des cultures d’exportations, qui font qu’ils sont aujourd’hui incapables de subvenir à leurs besoins. Vous pourriez même comprendre que l’asservissement par la dette odieuse et le pillage des ressources naturelles de ces pays font qu’en réalité, c’est le sud qui finance le nord. Voilà pour les faits.
En ce qui concerne la posture morale hypocrite, qui consiste à se dédouaner de ses responsabilités sous prétexte que chacun est responsable de son sort, elle sert souvent d’alibi à ceux qui imaginent naïvement ne pas pouvoir être victime des mêmes prédateurs. Mais malgré tout, le simple bon sens devrait vous faire prendre conscience que cette crise alimentaire mondiale est potentiellement beaucoup plus meurtrière que la pandémie actuelle et que, à moins que les africains que vous aimez tant acceptent de se laisser gentiment mourir de faim, c’est plusieurs centaines de millions de réfugiés climatique et économique qui risquent de déferler sur l’Europe. Doit-on attendre d’en arriver là pour prendre les mesures qui s’imposent ? Ceux qui imaginent que ce monde leur appartient et qu’il ne s’y passe rien de grave tant qu’ils peuvent changer de smartphone tous les ans, vont vite apprendre qu’il n’en est rien. Je déplore seulement que nous subissions tous les conséquences de cet aveuglement volontaire.
+24
AlerterBravo pour cette réaction de militaires contre la diplomatie française anti Russe
+22
AlerterC’est beau. Mais ces gens parlent comme si nos gouvernants étaient libres de leur décision.
Nous sommes vassalisés et de plus en plus soumis. Les USA disposent de moyens énormes contre les hommes clé, contre l’économie, et aussi d’une répugnante « élite » comprador infectant la quasi totalité de la classe politique, de la haute administration, des médias, des intellos, et du monde économique.
Notre roitelet n’a pas plus de pouvoir qu’en son temps l’infortuné Charles VII à qui toute « l’élite » avait tourné le dos pour pactiser avec l’Anglais. Puis il y eu Jeanne d’Arc.
Ou encore le pauvre Henri III bien seul sans la même élite qui s’était ralliée aux Espagnols et leur marionnette locale, le duc de Guise. Puis il y eu Henri IV.
Et il ne faut jamais oublier que l’acte fondateur de la droite française fut en 1814, de ramener les rois de France dans les bagages des armées ennemies.
Pour l’heure sans une rupture cataclysmique, rien n’empêchera de passer de la vassalité à la sujétion, puis de la sujétion à l’asservissement pur et simple. Le peuple de France est-il prêt ? J’en doute.
+38
AlerterCe peuple comme tout les autres désigne son maître comme étant celui qui sera suffisamment vicieux, tordu, vil, guerroyant, cupide et fou pour abattre à sa place la salle besogne; A savoir de dominer les autres nations par la force ou la monnaie de sorte qu’il puisse se la couler douce en poussant ses petits cris d’orfraie…irresponsables.
+3
Alerter@Cordialement
Ceux qui veulent les guerres sont ceux qu’elles enrichissent… et qui ne les font pas.
+13
AlerterHa oui, j’oubliais l’institution judiciaire soumise comme un chien à la CEDH dont chaque membre est affilié à une ONG yankee et dont chaque décision est validée par une cour de cassation servile même si elle contredit une loi votée dûment par un sénat, une assemblée, un gouvernement, un président et un conseil constitutionnel.
Les collabos ont même leur école de production d' »élites » anglo normalisées: Science Po
+18
AlerterS’il n’y avait QUE sciences po (la majuscule serait une insulte à l’intérêt public)…
N’oublions SURTOUT PAS l’ENA, fondée par un staliniste, Maurice Thorez dans le but de formater les esprits des « serviteurs de l’État à des fins idéologiques, a ensuite été allègrement détournée de son objectif dès les années 80 pour devenir le chantre des « bienfaits » du libéralisme économique au sein de l’état.
Ne vous étonnez donc pas si TOUS les « conseils avisés » des anciens élèves de cette vénérienne institution soient TOUS axés sur la « rentabilité économique » et la privatisation des profits.
Sans bien sûr oublier la « divine » French-American Foundation qui nous abreuve des bienfaits de ses « young leaders » (toujours en minuscules)..
Quand on se contente de constater les « bienfaits » des deux derniers « Guides Suprêmes » issus de ces DEUX dernières « formations », les PIRES DIRIGEANTS que notre nation n’ai jamais connu, on comprend que certains soient tentés de planter des bâtons affûtés place de Grève…
Si vous souhaitez être informés des tentacules de cette mafia (tous « partis politiques » confondus), je vous conseille vivement de passer votre confinement à démêler l’écheveau des liens qui se tissent entre tous ces « grands hommes », ce qui vous permettra de constater que l’immense majorité de ces « élites » partagent tous au moins un (si ce n’est les deux pour les plus « méritants ») élément commun de leur formation « exemplaire ».
Ça n’a absolument RIEN de « complotiste », c’est seulement un constat.
Et ce constat nous indique qu’ils se serrent TOUS les coudes, même s’ils sont « opposés »…
+19
AlerterScience po serait l’ école des nouveaux janissaires ?
+1
AlerterPlutôt des nouveaux eunuques. Je ne vois pas leur côté guerrier d’élite. Toute au plus une cléricature.
+9
AlerterPetit rappel Charles 7 a foutu les anglais à la porte de la Normandie,et foutu définitivement les anglais hors de France(à par Calais) à la bataille de Castillon (pas loin de Bordeaux) tout cela en construisant la première armée de métier en Europe.Il a complètement libéré notre pays et dans notre histoire officiel on le fait toujours passer pour un indécis,un faible manipulé par les femmes.
+13
AlerterOui mais ça c’est APRÈS Jeanne d’Arc, moment à partir duquel il devient probablement le meilleur roi que la France ai eu. Allez savoir, notre roitelet de Bourges aura peut-être son chemin de Damas Gaullien
+4
AlerterA priori Jeanne d’Arc a été minutieusement examinée puis présentée à Charles VII par sa mère Isabeau de Bavière
+1
AlerterVous regardez trop le cinema monsieur. Le film de Besson est une insulte à l’Histoire. Sachez qu’Isabeau de Bavière , la mère de Charles VII, haissait son fils. Elle n’etait pas avec lui mais se pavanait et couchait avec les pires ennemis de notre pays. C’est probablement la plus grande p…. de notre histoire. Elle etait du coté des Anglais contre son propre fils et avait poussé l’ignominie, sous les applaudissement de la Sorbonne et des Bourguignons, jusqu’à déclarer par serment écrit qu’il etait le fruit d’un de ses innombrables adultères et donc pas le fils du pauvre roi fou Charles VI et donc n’avait aucun droit au trône, celui ci devant revenir, selon elle, au roi d’Angleterre. Tout ce que la France comptait d’intello(Clericature) etait aux anges. Voilà où en etait la France quand la schizo lorraine est apparue. Et ce n’est pas Isabeau la s…. qui lui a présenté.
+10
Alerter« Mais ces gens parlent comme si nos gouvernants étaient libres de leur décision »
Pourquoi ne le seraient-ils pas ? Qui a obligé Sarko à filer au ranch de Bush sinon ses idées réacs qu’il défendait depuis 68. Qui a obligé Mitterrand à s’adresser à Reagan en ces termes « mon cher RON » Qui a obligé Giscard à faire son premier discours de président en anglais pour ne pas dire en amerloc. Qui a obligé Macron à vendre le meilleur d’Alsthom aux USA. Qui a obligé Normal 1° à ne pas honorer son contrat et ne pas livrer 3 navires de guerre prévus pour des eaux glaciales et les refiler à l’Egypte ?
Quand j’étais un poil plus jeune, on disait tel parti est inféodé à Moscou, et personne n’est inféodé à Washington ?
Que fait-on de la volonté politique ? De Gaulle en 66 était libre de sa décision ? Son pari était risqué si on regarde avec nos yeux du XI siècle. Comme il est dit, la volonté des USA en 45 était de faire de la France un protectorat américain. C’est évidant qu’avec des Sarko, Hollande ou Micron aux manettes, ça n’aurait pas loupé, la messe était dite. De nos jours, les pays contraints s’appellent CUBA, VENEZUELA, et toute l’Amérique latine, la Russie etc etc.…
La volonté politique existe-t-elle ? La 6° puissance économique ne peut rien faire qu’envoyer son porte-avion infecté de virus se prêter aux manœuvres avec dans les exercices l’option guerre nucléaire ?
Vassalisé je suis, vassalisé je reste ?
Franchement antimilitariste, je me réjouis que des généraux 2S sont contre cette escalade militaire.
+18
AlerterCela montre bien que l’état français s’est s’organiser quand il veut. Dans le cas du Covid, il ne voulait pas même si c’était dans ces attributions militaires et sécurité sanitaire.
Une pandémie est vue comme une attaque bioterroriste ou une attaque bio chimique par un autre pays.
NE CHERCHEZ PAS, L’ÉTAT A VOULU CETTE NON PRÉPARATION DEPUIS LONGTEMPS.
Regardez les propos d’Alain Bauer sur ces sujets. Un spécialiste et conseiller des différents gouvernements.
+9
AlerterAvec les petites b*tes qu’on à la tête de l’état depuis 13 ans, il ne faut pas s’attendre à ce que ça change.
À la moindre incartade vis à vis de nos maîtres, vous verrez se déclencher toute une série de mesures de rétorsion disproportionnées dans tous les sens. Médiatiques, diplomatiques, commerciales, judiciaires (extraterritorialité) etc…
Ceux-là ne veulent pas connaître les affres de la campagne anti-française de 2003 à propos de l’Irak.
Nos élites politiques, médiatiques, philosophiques (je pense à Bé-Cha-Mel), financières, industrielles, ne pensent qu’à être partie intégrante soumise et obéissante des USA.
Dans les jeux TV, toutes les questions relatives à la culture étazunienne, de plus en plus nombreuses, me font gerber.
+12
AlerterMais pourquoi diable cet article est il sorti dans Capital
journal qui n’est pas vraiment versé dans la géostratégie ?
+2
AlerterL’OTAN, c’est l’armée des atlantistes mondialistes.
Elle joue à faire peur aux européens. A leur faire croire qu’ils risqueraient d’être envahis par d’autres européens. Par des méchants qui défendent la souveraineté des nations contre la gouvernance mondiale.
Les européistes n’aiment pas les européens. Ils n’aiment pas les peuples qui se reconnaissent mutuellement et revendiquent leur souveraineté. Ce ne sont pas les peuples qui se déclarent la guerre entre eux. Les peuples n’aiment pas la guerre. Les peuples d’Europe ont beaucoup de choses en commun. En Russie on me parle d’Alexandre Dumas, et je peux parler de Dostoïevski.
En Allemagne je peux parler de Goethe et de Kant. Au Portugal, en Italie, en Espagne nous avons tellement de points communs, que les européistes tentent par tous les moyens de nous faire oublier notre culture, nos racines communes. De nous imposer une société faussement progressiste dont le but est de faire de nous des soumis au nouvel ordre mondial par la zombification.
Voilà ce qu’est l’OTAN, l’armée des mondialistes, qui passe son temps à nous diviser à nous faire peur les uns des autres alors que naturellement nous nous aimons et partageons nos racines.
Les mondialistes ne veulent pas que les peuples se reconnaissent entre eux.
+31
AlerterRappelons-nous que Macron a nié l’existence d’une culture française.
+13
Alerter« l’allié américain à qui l’Europe et la France devaient pourtant leur survie, »
Toujours cette même fable, alors que l’armée allemande a été détruite sur le front de l’Est et que l’ « allié » avait auparavant permis à l’Allemagne d’entrer en guerre par une aide financière et stratégique (pétrole, caoutchouc, etc.).
Le but des USA est toujours le même: la guerre sur le sol européen. Mais pas de chance, en cas de nouveau conflit le sol US ne sera plus épargné.
+23
AlerterL’OTAN est une organisation criminelle, ceux qui ont ramené la France dans l’OTAN devront être condamnés. Quant à Chirac, je propose d’aller cracher sur sa tombe. Les militaires qui signent cette tribune ont raison de rappeler son écrasante responsabilité. Et je me rappelle ses discours haineux qui accompagnaient les bombardements de sa chère OTAN sur la Serbie.
+23
Alerter« …….Pour le prix de son retour, Paris reçut la compensation du Commandement non directement opérationnel dit « Allied Command Transformation » (A.C.T) basé à Norfolk dont la mission est une réflexion technologique, structurelle, tactique et stratégique en même temps qu’une action pédagogique vers les pays membres, visant à la fois à la prise de conscience et à l’harmonisation….. »
On peut dire ce que l’on veut des ricains, mais ils semblent avoir une perception très juste des élites politiques françaises , de leur goût pour » la réflexion » et la » pédagogie » en passant par » la prise de conscience » ( on dirait un florilège des éditoriaux de Le Monde ..lol ) et de leur incroyable sensibilité à la flatterie intellectuelle ..
+12
AlerterBien vu, je préciserai que la trajectoire de votre Ploutocratie consiste tout simplement à participer au grand projet d’agression de l’OTAN, de l’Occident contre la Russie dans la compétition finale contre la Chine.
Votre ploutocratie est à l’image de celle qui a validé l’envoi de la LVF sur le front de l’Est;
mes amis russes sont parfaitement conscients de cette trajectoire et voilà pourquoi ce ne sera pas seulement la Pologne, les Baltes, la Roumanie… mais aussi Paris, Berlin… qui seront vitrifiés en cas d’agression. ça les Russes l’ont bien en tête et le font savoir régulièrement.
En conclusion, ces officiers qui écrivent sont hors-course et depuis très longtemps. Il faudrait qu’ils aient un écho dans vos Armées avec des colonels capables de renverser votre Président et ses équipes : les diplomates du Quai d’Orsay, les Hauts fonctionnaires liés à l’UE, etc…plus les Journalistes prostitués du Pouvoir actuell…. pour haute trahison…. Vous y croyez ? vous avez tellement de cireurs de pompe.
Votre Ploutocratie vous tient très bien… je demande à voir…donc :
+4
Alerter« …..l’Europe a, en dépit des vastes apports de ses « lumières », perdu les ressorts moraux de l’estime de soi, condition première d’une affirmation de puissance….. »
Si cette phrase est représentative d’une certaine pensée des milieux militaires conservateurs français, alors on devrait les consulter plus souvent .
+8
AlerterDemander à Micron d’être De Gaulle ?
Vaste blague…
Mais souhaitons de tout coeur avec ces braves soldats qu’à force d’humiliations et de honteux reniements, la France sache un jour exprimer à nouveau les hommes et les femmes de sa Libération.
+5
AlerterCet article date de quelques mois et les manoeuvres ont été annulées
https://www.atlantico.fr/decryptage/3588322/apres-l-otan-moscou-annule-ses-manoeuvres-militaires-alain-rodier
IL aurait fallu un chapeau l’explicitant
Il est vrai que ces manœuvres étaient une provocation des USA
+9
Alerter« Made in France »?
Je ne peux que partager le sens de cet article.
Toutefois, je souhaite vivement après ces premiers mois d’ épidemie (masques,tests,médicaments) que soit procéder à une évaluation de notre dépendance industrielle envers des fournisseurs étrangers pour la fabrication de matériels militaires qualifiés de « made in France ». Je pense,entre autres, aux composants électroniques.Surprises,surprises…
+3
AlerterL’armée américaine avait procédé à ce genre d’évaluation.
Résultat : dépendance totale aux fournisseurs étrangers, les USA n’ont même pas les moyens de faire leurs toiles de tente , et on ne parle même pas des composants électroniques.
+1
Alerter« Pour éviter que l’initiative d’un désistement français soit perçue comme une provocation par les pays baltes et les PECO, il serait nécessaire de placer la manœuvre diplomatique dans un contexte européen. Paris donnerait l’élan en coordination étroite avec l’Allemagne. »
Formidable le grand YAKA !
Bientôt, il faudra sans doute s’excuser de nos initiatives ne correspondant pas au format de Washington. Comment comprendre que les mêmes puissent s’inquiéter de l’influence de l’extrême droite française et cirent les pompes de celles des pays baltes ?
Posture gaulliste cet avilissement de notre réflexion ?
Nos minables étoilés sont inaptes à toute réflexion nationale depuis le départ de Napoléon et là, ils nous prouvent qu’ils veulent juste aplanir certains traits excessifs de l’OTAN sans le renier.
Depuis Bazaine, l’encadrement ne sortant que des classes nanties, ne cesse de se placer dans la posture de dominés, ils aiment !
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AlerterPetit rappel: Le 25 février 1991 à Budapest, le pacte de Varsovie est dissous, les États-Unis étant les vainqueurs de la guerre froide.
En face, côté OTAN, promis, juré, on remise aussi les armes. James Baker assure alors à son homologue soviétique Edouard Chevardnadze que la guerre froide ayant pris fin, l’OTAN ne serait plus qu’une entité politique, et que jamais les anciens pays de l’Est rejoindraient l’OTAN .Propos identiques d’Helmut Kohl : l’OTAN ne devrait pas étendre sa sphère d’influence et encore moins d’intégrer l’ex RDA dans l’OTAN avec une Allemagne réunifiée.
En sous-main, le groupe militaro-industriel Carlyle, aidé il est vrai par l’autocratisme de Poutine, va utiliser l’OTAN que le groupe a déjà largement investi, pour faire un lobbying forcené auprès des États européens, intoxiquer les médias, agiter la crainte et doper les ventes d’armes made in US au motif d’un désengagement américain.
Dès 1997, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie rejoignent l’Otan. Occasion offerte sur un plateau, celle du conflit yougoslave.
. Savamment exploité, ce conflit rendra furieux Poutine, incitera 13 États européens à rejoindre l’OTAN, encerclant aujourd’hui la Russie et lui mettant la pression militaire.
La réponse du berger à la bergère sera l’annexion de la Crimée et l’invasion du Donbass en 2014. Situation assez semblable au départ à celle du Kosovo, sauf que cette fois, c’est une minorité russophone qui exige son indépendance.Cette fois, aucune précipitation pour reconnaître le Donbass
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Alerter« l allié américain a qui la france et l europe devaientt leur survie »a priori tous ces généraux ont un sérieux problème avec l histoire!quelques chiffres pour rafraichir la mémoire ! 7 soldats allemands sur 10 ont été tués en russie!au plus fort de la guerre en 1943 60%des divisions allemandes sont sur le front de l est.30%sont occupées pour combattre la résistance intérieure en france(pourtant très peu alimentée en moyens par les usa)et SEULEMENT 7 % contre les américains!
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Alerter« La réalité se construit du battement des contraires ».
Parfaitement vrai.
La réalité n’a que faire des contraires puisque elle est la réalité.
La réalité unie les contraires et ne les opposent pas. Et pourtant les contraires existent.
Merci messieurs les gradés de rappeler la première loi de la nature.
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AlerterPUISSANCE : INDUSTRIE, ARMEE ET MONNAIE
Les Etats-Unis d’Amérique sont devenus une puissance politique après être devenus une puissance monétaire ; ils sont devenus une puissance monétaire après être devenus une puissance militaire ; une puissance militaire après être devenus une puissance économique et une puissance économique après être devenus une puissance industrielle. La chair de la puissance politique : l’industrie, l’armée, la monnaie.
Les Etats-Unis s’étant désindustrialisés :
– leur monnaie est devenue le coeur de leur puissance politque.
– leur monnaie n’est désormais plus crédibilisée (le mot est important puisque la valeur du dollar se définit sur des marchés et est donc 100 % psychologique) que par la visibilité de leur puissance militaire.
Pour maintenir leur puissance politique, les USA doivent donc faire « tourner » leur armée qui, ainsi, alimente la crédibilité du dollar et donc mécaniquement la puissance politique états-unienne.
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