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23.septembre.201923.9.2019 // Les Crises

Panique à la Réserve Fédérale et retour du Credit Crunch sur un océan de dettes. Par Eric Toussaint

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Source : CADTM, Eric Toussaint, 19-09-2019

En catastrophe, mardi 17 septembre 2019, la Réserve fédérale des États-Unis a injecté 53,2 milliards de dollars dans les banques car celles-ci ne trouvaient pas assez de financement au jour le jour sur le marché interbancaire et auprès de Money market funds (voir encadré « Qu’est-ce que les Money Market Funds ? »). Elle a remis cela le mercredi 18 et le jeudi 19 septembre (https://www.wsj.com/articles/short-term-funding-spike-raises-hopes-for-fed-cuts-11568807648 ). Ce type d’intervention fait penser au mois de septembre 2008 quand les grandes banques en pleine déconfiture ont arrêté de se prêter mutuellement de l’argent (ce qui a notamment provoqué la faillite de Lehman Brothers) et qu’elles ont dû appeler à l’aide les banques centrales. Les grandes banques privées n’avaient plus confiance les unes dans les autres. Le marché bancaire s’était subitement asséché, le terme credit crunch était apparu dans la presse pour désigner ce phénomène. A partir de ce moment, la Fed a injecté de manière permanente des liquidités dans les grandes banques privées des États-Unis et elle a également, jusque 2011 permis, aux banques européennes d’avoir accès à des liquidités en dollars de manière massive. Et pour cause : les banques étasuniennes et banques européennes étaient tellement interconnectées qu’un manque de liquidités en dollars en Europe aurait pu empêcher les banques européennes de tenir leurs engagements vis-à-vis des banques des États-Unis provoquant de graves difficultés pour celles-ci.

Le mardi 17 septembre 2019 sur le marché interbancaire et sur le marché des Money market funds les banques devaient être prêtes à payer 10 % d’intérêt pour avoir accès à du crédit alors que le taux auquel la Fed prêtait de l’argent aux banques s’établissait à 2 – 2,25 %. C’est pourquoi, face à la pression du grand capital et de Trump, la Fed a prêté aux banques privées 53,2 milliards de dollars dans la soirée du 17 septembre (https://www.anti-k.org/2019/09/18/la-fed-injecte-en-catastrophe-53-milliards-de-dollars-de-liquidites-dans-le-systeme-financier-2/). Et le lendemain, toujours sous la pression de Trump, des grandes banques et des grandes entreprises, la Fed a baissé son taux directeur pour la deuxième fois en 3 mois. Depuis mercredi 18 septembre, le taux de la Fed s’établit entre 1,75 % et 2% soit une baisse de 0,25% (https://www.theguardian.com/business/2019/sep/18/federal-reserve-interest-rates-trump-jerome-powell). Malgré cette baisse, Trump a exprimé une nouvelle fois une critique dure via un tweet : « Jay Powell and the Federal Reserve Fail Again. No “guts,” no sense, no vision ! »

Traduction libre : « Jay Powell, le président de la Fed, et la Fed ont encore failli. Ils n’ont rien dans le ventre, ils sont stupides et n’ont pas de vision ». En effet, Trump veut que la Fed réduise beaucoup plus son taux d’intérêt et l’établisse à 0 % afin de répondre à la politique de la BCE et de la Banque du Japon dont le taux est établi à 0 %.

Qu’est-ce que les Money Market Funds ?

LesMoney Market Funds(MMF) sont des sociétés financières des États-Unis et d’Europe, très peu ou pas du tout contrôlées ni réglementées car elles n’ont pas de licence bancaire. Ils font partie du shadow banking. En théorie, les MMF mènent une politique prudente mais la réalité est bien différente. L’administration Obama avait envisagé de les réglementer car, en cas de faillite d’un MMF, le risque de devoir utiliser des deniers publics pour les sauver est très élevé. Cela n’a été fait qu’à moitié. Les MMF suscitent beaucoup d’inquiétude vu les fonds considérables qu’ils gèrent et la chute depuis 2008 de leur marge de profit. En 2019, les MMF états-uniens maniaient 3 400 milliards de dollars de fonds (https://www.ici.org/research/stats/mmf/mm_09_12_19), contre 3 800 milliards en 2008. En tant que fonds d’investissement, les MMF collectent les capitaux des investisseurs (banques, fonds de pension…). Cette épargne est ensuite prêtée à très court terme, souvent au jour le jour, à des banques, des entreprises et des États. Dans les années 2000, le financement par les MMF est devenu une composante importante du financement à court terme des banques.

L’agence de notation Moody’s a calculé que pendant la période 2007-2009, 62 MMF ont dû être sauvés de la faillite par les banques ou les fonds de pensions qui les avaient créés. Il s’agit de 36 MMF opérant aux États-Unis et 26 en Europe, pour un coût total de 12,1 milliards de dollars. Entre 1980 et 2007, 146 MMF ont été sauvés par leurs sponsors. En 2010-2011, toujours selon Moody’s, 20 MMF ont été renfloués [1]. Cela montre à quel point ils peuvent mettre en danger la stabilité du système financier privé.

Ce qui vient de se passer constitue un signal supplémentaire de l’état de l’économie capitaliste mondiale. La croissance est extrêmement faible dans les pays les plus industrialisés. L’économie des États-Unis qui avait été dopée par les mesures fiscales prises par Trump en 2017-2018 en faveur du Grand capital rentre progressivement dans un ralentissement qui inquiète les patrons. L’économie allemande va mal, celle de la Grande-Bretagne aussi, de même que celle de l’Italie. Le marché de l’automobile est très fortement en baisse en Allemagne, en Chine, en Inde, … La Chine maintient une croissance de 5 à 6 % mais c’est le taux le plus bas au cours des 30 dernières années.

Les profits réalisés par les entreprises ne sont pas réinvestis dans la production ou très peu, ils vont dans les poches des actionnaires et dans la spéculation sur des titres financiers divers, c’est-à-dire sur du capital fictif. Sans parler de la lutte contre le changement climatique qui ne fait pas partie réellement de la préoccupation des chefs d’entreprise et des grands actionnaires privés. Le secteur bancaire, depuis 2008, n’a pas du tout été assaini et en son sein la concentration bancaire a augmenté. Les grandes banques privées ont absorbé un grand nombre de banques moyennes et ont poursuivi la recherche d’un maximum de profit immédiat par le biais de la spéculation. Les autorités de régulation ont laissé faire. De même que les gouvernements qui sont au service du grand capital.

L’économie capitaliste mondiale est maintenue à flot sur un océan de dettes et les injections massives de liquidités opérées par les principales banques centrales (la BCE et celles des États-Unis, du Japon, de la Grande Bretagne et de la Chine) renforcent cette tendance.

A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que l’économiste britannique J. M. Keynes (1883-1946) appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main ou les utilisent pour spéculer.

Il convient aussi de rappeler ce qu’écrivait dans Le Capital en 1867 Karl Marx (1818-1883) : « Dès leur naissance, les grandes banques, affublées de titres nationaux, n’étaient que des associations de spéculateurs privés s’établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu’ils en obtenaient, à même de leur prêter l’argent du public. [2] »

A propos des crises, il ajoutait « La crise elle-même éclate d’abord là où sévit la spéculation et ce n’est que plus tard qu’elle gagne la production. L’observateur superficiel ne voit pas la cause de la crise dans la surproduction. La désorganisation consécutive de la production n’apparaît pas comme le résultat nécessaire de sa propre exubérance antérieure mais comme une simple réaction de la spéculation qui se dégonfle. [3] »

Dans la situation présente, l’économie capitaliste mondiale est entrée dans une nouvelle phase de crise avec un ralentissement accentué de la production, une surproduction par rapport à la demande solvable et une spéculation sur une série d’actifsprincipalement financiers (voir plus loin). S’y ajoutent une guerre commerciale accentuée par la politique de Trump, une relance de la course aux armements et une guerre entre monnaies. Pendant ce temps la crise écologique prend de nouvelles proportions et le grand capital, guidé par la recherche du profit immédiat, mène une politique qui l’accentue. Il est grand temps de prendre un tournant radical en faveur de la Nature dont l’Humanité fait partie.


Le piège de la liquidité

Dans la suite de cet article, je reviens sur le bilan de l’action des banques centrales des pays les plus industrialisés depuis le début de la crise et je résume les menaces que leurs politiques font peser. Il est important de souligner le dilemme auquel elles sont confrontées, dilemme dont elles sont responsables.

Pour le dire simplement et un peu schématiquement, les banquiers centraux se demandent pendant combien de temps ils vont maintenir la politique actuelle qui consiste à injecter massivement des liquidités dans les banques et à maintenir un taux d’intérêt réel très bas, proche de zéro et, en tout cas, inférieur à l’inflation. Ils savent très bien et depuis un bon moment qu’en menant cette politique afin de permettre aux banques (et à de grandes entreprises non financières) de se maintenir à flot, ils ont favorisé la naissance de nouvelles bulles spéculatives qui peuvent éclater à très court ou à moyen terme. La question n’est pas : éclateront-elles ou pas ? Mais bien : quand éclateront-elles ?

En même temps, les dirigeants des banques centrales savent que s’ils réduisent nettement les injections de liquidités, ils vont mettre en difficulté les grandes banques et provoquer l’éclatement des nouvelles bulles spéculatives qui se sont formées ces dernières années. Si en plus ils augmentent les taux d’intérêt, cela accroît d’un cran supplémentaire le risque de faillites bancaires et d’éclatements de bulles. Difficulté supplémentaire, s’ils augmentent les taux d’intérêt, ils augmentent automatiquement le coût du paiement de la dette publique et aggravent le déficit des États [4].

Bien sûr, il y a des alternatives (voir http://www.cadtm.org/ReCommonsEurope-Manifeste-pour-un-nouvel-internationalisme-des-peuples-en et http://www.cadtm.org/Gilets-jaunes-apprendre-de-l-histoire-et-agir-dans-le-present). Ces alternatives impliquent d’opter pour un changement radical de politique, d’arrêter de favoriser le 1 % le plus riche et d’entamer des réformes profondes au profit des 99 %. Or les banquiers centraux n’ont aucune envie et aucune intention de changer le contenu de classe de leur politique : ils sont au service du 1 % et du système capitaliste qui le fait vivre.

Cela nous ramène donc à leur dilemme. Poursuivre grosso modo la politique actuelle (injection de liquidités dans les banques et bas taux d’intérêt), ou entamer un tournant sans changer de logique, c’est-à-dire réduire l’injection de liquidités [5] et aller vers une augmentation des taux d’intérêt. Le choix entre la peste et le choléra.

La mise en œuvre d’une politique conjuguant des taux d’intérêt très bas avec l’injection de grandes quantités de liquidités dans les banques privées a entraîné les effets suivants [6] :

  1. Les banques sont parvenues à se maintenir à flot (à quelques exceptions notables près) car elles ont pu se procurer auprès des banques centrales les fonds qu’elles ne trouvaient plus sur les marchés financiers (réduction comme peau de chagrin des prêts interbancaires, grandes difficultés à vendre des titres d’emprunts bancaires à longue échéance – covered bonds et autres titres [7], etc.). Par ailleurs, ce financement des banques centrales auquel s’ajoutent les aides diverses et variées des États leur permet d’avoir un accès aux Money Market Funds pour trouver du financement au jour le jour. Cet accès peut être fermé du jour au lendemain comme cela s’est produit le 17 septembre 2019. Bref, les banques privées dépendent complètement du soutien des États.
  2. Les banques ont poursuivi leurs activités spéculatives en les déplaçant vers les activités offrant les rendements les plus élevés : elles ont délaissé (pour un temps) le marché de l’immobilier pour se porter vers la spéculation sur les matières premières et les aliments (surtout en 2008-2009), les titres de la dette publique (depuis 2009), les obligations des entreprises non financières (corporate bonds), les valeurs boursières (depuis le début 2013), les devises… Leurs activités de trading n’ont donc pas été réduites. Les techniques spéculatives se sont modifiées et dans certains cas ont été aggravées, notamment par le renforcement du trading à haute fréquence.
  3. Les banques ont réduit les crédits aux ménages et aux entreprises, en particulier les petites et les moyennes entreprises qui représentent la majorité des emplois. Les économies périphériques dans l’Union européenne sont bien sûr les plus touchées. Les banques ont durci les conditions auxquelles elles accordent un crédit à l’économie réelle (les ménages et les entreprises non financières, en particulier les PME), ce qui va à l’encontre de la volonté des banques centrales qui affirment que les banques doivent augmenter leurs crédits. Mais au-delà des discours, les banquiers centraux (et les gouvernements) ne prennent aucune mesure contraignante pour amener les banques à délier leurs bourses envers les secteurs qui pourraient relancer la demande privée et revenir à un peu de croissance, ou du moins la soutenir.
  4. Les grandes entreprises non financières privées de crédits bancaires ont recours à l’émission d’obligations (les corporate bonds) pour se financer. Les banques et autres zinzins les achètent car elles procurent en général un assez bon rendement. En cas de besoin, elles peuvent revendre ces obligations sur le marché secondaire. Les perdantes sont les petites et moyennes entreprises qui n’ont pas les moyens d’émettre des obligations sur les marchés financiers. Ce que propose Mario Draghi aux banquiers européens pour les encourager malgré tout à augmenter leurs crédits aux PME, c’est d’accroître la production de produits structurés constitués d’un ensemble de prêts à ces PME. De quoi s’agit-il : les banques qui octroient des crédits aux PME peuvent les sortir de leur bilan en les titrisant via leur assemblage dans un produit structuré (Asset Backed Securities). La BCE propose aux banques d’ensuite les déposer comme collatéral (= en garantie) auprès d’elle afin d’obtenir en échange du crédit à 0 %. Sachant que les taux exigés des PME par les banques oscillent entre 5 % et 6 % en Espagne et en Italie, entre 3 et 4 % en France et en Allemagne, les banques pourraient faire des bénéfices tout à fait intéressants affirme Mario Draghi. Malgré cette proposition alléchante, les banques renâclent à augmenter leurs crédits aux PME et à accroître la fabrication de produits structurés tels que proposés par le président de la BCE [8]. Celui-ci est très déçu et il continue à faire la même proposition chaque fois qu’il en a l’occasion.
  5. La politique des banques à l’égard des dettes publiques souveraines prend des formes contrastées et complémentaires. D’une part, elles n’hésitent pas à spéculer contre les dettes souveraines de certains pays qu’elles ont contribué à fragiliser. Pour cela, quand elles n’interviennent pas directement, elles utilisent leurs bras financiers, Hedge funds, Special Purpose Vehicle (SPV), Fonds de placement… Dans le même temps, les banques ont augmenté très fortement leurs achats de titres souverains comme sources de rendement assez élevés (il s’agit de titres espagnols ou italiens pour parler du marché le plus important, mais aussi de titres ukrainiens, turcs), ou comme garantie et moyens de liquidité (titres souverains des États-Unis, du R-U, de l’Allemagne, de la France, du Benelux et d’autres pays de la zone euro) … Il ne faut surtout pas être surpris de politiques qui peuvent apparaître contradictoires de la part des banques, car elles se sont spécialisées dans des arbitrages entre leurs activités spéculatives (dans la perspective d’un rendement élevé) et les autres types de placements.
  6. Ceci étant dit, les banques n’ont pas réellement assaini leur bilan et elles n’ont pas diminué de manière significative l’effet de levier. Les déboires de la Deutsche Bank en 2018-2019 n’en sont qu’un exemple.
  7. Plus largement, la politique des banques centrales et celle des gouvernements ont eu des effets très négatifs pour la santé des économies tout en faisant le bonheur des banques, des autres sociétés financières ainsi que de grandes entreprises non financières. Des dizaines de millions d’emplois ont été supprimés, des millions de familles ont perdu leur logement, la pauvreté a fortement augmenté ainsi que les inégalités, la qualité des services publics a été dégradée de manière délibérée… et de nouvelles bulles spéculatives se sont développées.
  8. Voici une liste non exhaustive des nouvelles bulles spéculatives qui génèrent des rendements importants et risquent d’éclater :
    La bulle des obligations d’entreprises non financières, les corporate bonds (voir http://www.cadtm.org/La-montagne-de-dettes-privees-des. Le dernier krach retentissant remonte à 1994, le précédent avait eu lieu en 1987).
    La bulle boursière en pleine expansion depuis 2013 (la bulle précédente a éclaté en 2007-2008).
    La bulle immobilière en formation aux États-Unis, en Chine.
    L’éclatement d’une seule de ces bulles peut provoquer des effets en chaîne de très grande ampleur.
    La nouveauté avec les bulles actuelles, c’est qu’elles se développent dans une situation de faible croissance économique, voire de stagnation, dans les pays les plus industrialisés, alors que les phases de développement des bulles au cours des quarante dernières années allaient de pair avec une certaine euphorie économique et un taux de croissance assez élevé.
  9. A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que J. M. Keynes appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main. Les banques les gardent pour faire face à des coups durs liés aux bombes à retardement qu’elles détiennent dans leur bilan et aux nouvelles bulles qu’elles contribuent activement à fabriquer. Les entreprises industrielles et de services considèrent que cela ne vaut pas la peine d’investir puisque la demande privée et publique est anémique. Elles s’assoient pour ainsi dire sur un énorme tas de liquidités ou les utilisent pour spéculer. Les grandes entreprises privées ne sont pas intéressées à les investir dans l’économie productive ou/et à les prêter aux ménages et aux PME. Selon J. M. Keynes, pour sortir du piège de la liquidité, il faut que les pouvoirs publics augmentent les dépenses publiques afin de relancer la demande et, du coup, l’économie : dépenses d’investissement (on pourrait évidemment investir massivement dans la transition écologique, les énergies renouvelables, les grands travaux publics utiles, les bâtiments scolaires et communautaires), dépenses pour engager du personnel dans les services publics et pour mieux les rémunérer, dépenses sociales (santé, éducation, services sociaux), augmenter les montants des retraites et de différentes allocations sociales… Mais de cela, les banquiers centraux et les gouvernements ne veulent pas en entendre parler.
  10. En conséquence de leur politique, le volume du bilan des banques centrales a considérablement augmenté. Cette croissance énorme sur une période courte a servi à maintenir intacte la puissance des grandes banques privées sans pour autant sortir les économies concernées de la crise. C’est ce qu’indiquent clairement les points précédents. Au-delà des effets d’annonce, aucune mesure radicale n’a été mise en œuvre pour assainir véritablement le système bancaire. Grâce à l’intervention des banques centrales (et bien sûr aux décisions des gouvernements), les grandes banques privées poursuivent leurs activités massivement spéculatives et souvent frauduleuses, voire criminelles. Elles sont soutenues par un mécanisme de transfusion permanente de ressources (crédits publics illimités à taux d’intérêts quasi-nuls ou clairement négatifs), certaines d’entre elles et non des moindres sont simplement maintenues en vie sous respiration artificielle (crédits publics illimités auxquels s’ajoutent une injection de capitaux publics afin de les recapitaliser et des garanties publiques concernant leurs dettes).

La politique appliquée jusqu’ici par les banques centrales et les gouvernements a entraîné une très forte augmentation de la dette publique en conséquence de plusieurs facteurs qui sont liés : le coût du sauvetage des banques, le coût de la crise dont les banques centrales, les gouvernements, les banques privées et les autres grandes entreprises portent la responsabilité, la poursuite des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux grosses fortunes… Cela donne un caractère clairement illégitime à une partie très importante de la dette publique. Son annulation fait partie des propositions de sortie de crise.


L’action des banques centrales et la fonction des crises en système capitaliste

Dans le système capitaliste, une crise sert, d’une certaine manière, à remettre les pendules à l’heure : les bulles spéculatives éclatent et ensuite le prix des actifs se rapproche de leur valeur marchande réelle ; les entreprises les moins rentables font faillite, il y a destruction de capital. Le chômage s’accroît et les salaires baissent. Les crises font en quelque sorte partie du métabolisme du capitalisme. Évidemment, je ne suis pas en train de justifier les crises et/ou le capitalisme, je souhaite juste indiquer que le fonctionnement du système capitaliste implique l’éclatement périodique de crises.

Jusqu’ici, l’intervention des pouvoirs publics, qui répondent docilement aux demandes des patrons, permet d’éviter ou d’empêcher que la crise remplisse sa fonction normale de « purge » du système capitaliste. Alors que du côté de la majorité de la population, les victimes se comptent par dizaines de millions, du côté des responsables de la crise, il n’y a pas de véritable remise en ordre du côté du capital, les faillites de grandes entreprises sont très limitées, les banques n’ont pas apuré leurs comptes et de nouvelles bulles spéculatives se sont formées ou sont en cours de formation. L’investissement productif n’a pas repris.

La faible quantité de faillites bancaires aux États-Unis, en Europe et au Japon n’est attribuable qu’à l’aide apportée aux banquiers privés par les banques centrales et les gouvernements. Les gouvernants ont considéré que les banques privées étaient trop grosses pour tomber en faillite. Le maintien d’une politique gouvernementale qui favorise les intérêts des grandes entreprises privées et qui s’attaque aux droits économiques et sociaux des populations, une demande publique et privée insuffisante et en réduction, des bulles spéculatives persistantes… sont les ingrédients d’une prolongation de la crise. Si un tournant radical favorable à la justice sociale n’est pas pris, la crise va se prolonger pendant de nombreuses années et/ou prendre un caractère brutal soudain.

Il est nécessaire d’adopter une stratégie internationaliste. Il s’agit également de chercher constamment à développer des campagnes et des actions coordonnées au niveau international dans les domaines de la dette, de l’écologie, du droit au logement, de l’accueil des migrant-e-s et des réfugié-e-s, de la santé publique, de l’éducation publique et des autres services publics, du droit au travail. Des luttes doivent être menées pour la reprise en main de banques centrales par les pouvoirs publics afin de les mettre au service du peuple, pour la socialisation des banques, des assurances et du secteur de l’énergie, pour la réappropriation des communs, pour l’annulation des dettes illégitimes, pour la fermeture des centrales nucléaires, pour la réduction radicale du recours aux énergies fossiles, pour l’interdiction du dumping fiscal et des paradis fiscaux, pour la défense et l’extension des droits des femmes et des LGBTI, la promotion des biens et des services publics, le lancement de processus constituants. Bref, il faut un programme résolument anticapitaliste, féministe, internationaliste et écologiste.

Notes

[1] Financial Times, « 20 money market funds rescued », 21 octobre 2013.

[2] Karl Marx, 1867, Le Capital, livre I, Œuvres I, Gallimard, La Pléiade, 1963, chapitre 31.

[3] « Crise, prospérité et révolutions », Marx-Engels, Revue de mai à octobre 1850 in Marx-Engels, La crise, 10-18, 1978, p. 94.

[4] Il est important de préciser qu’une augmentation des taux d’intérêt aura des effets très négatifs pour tous les pays en développement qui éprouveront de grandes difficultés à refinancer leurs dettes et qui verront une importante quantité de capitaux les quitter pour aller chercher de meilleurs rendements dans les pays les plus industrialisés. Mais cela les banquiers centraux n’en ont cure, la présidente de la Fed l’a déclaré publiquement en février 2014. Cela peut rappeler ce qui s’est passé en 1980-1981 quand les taux d’intérêt ont augmenté brutalement suite à une décision de la Fed. De multiples auteurs ont analysé les effets du tournant que la Fed a pris en matière de taux d’intérêt à partir d’octobre 1979 (voir notamment les travaux de Gérard Duménil et Dominique Lévy. J’ai également publié de nombreux articles et ouvrages sur le sujet avec le CADTM notamment La Bourse ou la Vie (1998 et 2004), 60 questions, 60 réponses sur la dette, la Banque mondiale et le FMI (2008).

[5] La Fed a entamé prudemment ce tournant à partir de décembre 2013 en réduisant le volume mensuel des achats de produits hypothécaires structurés (MBS) et de bons du trésor (US Treasury bonds).

[6] Je n’aborde pas ici les délits, les crimes, les manipulations auxquelles se livrent les grandes banques. Cela a été analysé dans la série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées » http://www.cadtm.org/Les-banques-et-la-nouvelle publiée en 2014 et parue également dans mon livre Bancocratie http://www.cadtm.org/Bancocratie-outil-indispensable

[7] L’émission de covered bonds par les banques en 2013 a été la plus faible depuis 1996 ! Comparé à 2011, elle a baissé de plus de 50 %. En 2011, l’émission des covered bonds s’était élevée à 370 milliards de dollars tandis qu’en 2013, elle représentait à peine 166 milliards de dollars. Voir Financial Times, « Europe covered bond issues slump », 27 novembre 2013.

[8] En 2013, en Europe, les émissions de tous les types d’ABS pris ensemble ont fondu de 38 % par rapport à 2012 (Financial Times, 18 février 2014). En 4 ans, la chute est de plus de 80 % ! (Financial Times, 3 septembre 2013).

Source : CADTM, Eric Toussaint, 19-09-2019

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Commentaire recommandé

obermeyer // 23.09.2019 à 09h06

Solutions : racheter les banques en faillite pour 1 euro et les nationaliser , retrouver la souveraineté nationale monétaire ( banque de France pouvant gérer sa monnaie et faire exploser le système de l’UE ) . Reformuler les activités bancaires afin qu’elles profitent aux populations . Embastiller les spéculateurs qui menacent les états et l’activité économique . Taxer un maximum tous les revenus spéculatifs ( taxe Tobin x 100 ) . Relancer l’activité économique par des grands chantiers profitant aux peuples ( transition énergétique , agriculture , amélioration des services publics ……. ) . La liste est longue ! Bref , tout le contraire de ce qu’on fait depuis des décennies au profit des 1% .

111 réactions et commentaires

  • Louis Robert // 23.09.2019 à 07h21

    — Vous avez dit « Effondrement! »?

    — Moi? Mais non, je n’ai jamais dit ça! 

    *

    « Même lorsque cela se passait, cela ne se produisait pas. » (« Even while it was happening, it wasn’t happening ».)

    (Harold Pinter, « Conférence Nobel »)

      +9

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    • la vieille gauloise // 23.09.2019 à 09h04

      Ça s’ effondre même si ça ne se produit pas ….( oxymore?)
      Tout simplement , parce que l’ argent est un mythe , fabriqué à partir de rien ! 😁

        +6

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      • Louis Robert // 23.09.2019 à 11h22

        Le propos du grand écrivain Pinter est le suivant: nous vivons dans une « société » où la manipulation de l’opinion, la tromperie, le mensonge et le déni surtout de la réalité ont atteint un tel degré que tout se passe comme si « même pendant que cela se passait, ça ne se passait pas». Ironiquement, je donnais tout simplement à entendre qu’il en va de même relativement à l’effondrement en cours dont il est ici question…

        Harold Pinter – Conférence Nobel, « Art, vérité & politique »

        https://www.nobelprize.org/prizes/literature/2005/pinter/25641-harold-pinter-conference-nobel/

        https://m.youtube.com/watch?v=JeBXVesunFY

          +20

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        • biblo // 23.09.2019 à 13h17

          nous vivons dans une société en « toc » où l’éducation « de socialisation » se fait par la publicité, le marketing (Hollywood fraicheur de vivre) ou par des « produits culturels » que l’on « consomme », une société ou le plus important est toujours de sauver les apparences, de faire ou de continuer à faire partie du groupe le plus en vue, le plus a la mode, le plus respectable ( remarquez comment toutes les cultures alternative punk hip-hop techno etc. ont fini absorbé, digéré, modéré et réemployé à des fins commerciales parfaitement creuse qui fonctionne très bien.)… je n’arrive pas à imaginer comment une société aussi embourbée dans l’hypocrisie systémique pourrait un jour se réveiller et évoluer vers un système réellement vertueux.

            +23

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          • Louis Robert // 23.09.2019 à 13h35

            Une collectivité à la dérive d’avoir perdu tout repère, nihiliste donc, bientôt réduite à l’autoportrait numérique (selfie),… s’effondre avant l’Éveil.

              +7

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  • Fabrice // 23.09.2019 à 07h44

    Est on vraiment déjà sorti de la crise de 2008 ? Personnellement je suis d’accord avec ceux qui disent que les banques centrales depuis cette date ne font que repousser l’inéluctable.

    Les rebelles yéménites et l’Iran n’ont fait que dévoiler cette faiblesse du système qui vacille si on sait taper où cela fait mal, l’illusion se dissipe et je me permet de rappeler que l’apocalypse signifie révélation, or nous assistons au dévoilement sur la ruine qui est cachée par une illusion de plus en plus vacillante, le plus dramatique c’est que le prix de cette volonté absolutiste de maintenir ce qui n’est pas maintenable c’est l’arrivée de régimes autoritaires et de guerre pour continuer à piller les richesses des pays tiers (qui seront désignés comme dictatures, antidémocratique, …). deux vidéos sur le sujet d’insolentiae :

    sur l’effondrement à bien eu lieu :
    https://youtu.be/4jc_aJdx7_w
    les injections de la fed :
    https://youtu.be/6EjXQwEC1b0

      +19

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    • Chris // 23.09.2019 à 09h20

      « pour continuer à piller les richesses des pays tiers »
      Là, ils sont passés à la vitesse supérieure : c’est tout le monde !!!

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      • Kiwixar // 23.09.2019 à 11h41

        A propos du pillage de richesse, j’ai l’impression très nette que le but a été non pas l’enrichissement des 10% du haut mais plutôt l’appauvrissement des 90% du bas, à grands coups de Tva, tipp, stagnation des salaires (délocalisations), explosion des prix immobiliers, prix éducatifs etc.

        Les progrès techniques et productifs, qui auraient pu nous (nous les 90% du bas) permettre de vivre confortablement en travaillant 1 ou 2 jours par semaine ont été volontairement dévoyés par une mafia oligarchique qui a d’un côté organisé la spoliation des revenus via la fiscalisation excessive des plus pauvres (tva, tipp) et d’un autre côté promu l’endettement via des taux d’intérêt trop bas, et au bénéfice de cette oligarchie (prêtant de l’argent qu’ils n’avaient pas).

        La remise en plat ne pourra se faire que si les 90% du bas établissent que ces capitaux amassés par les 10% du haut depuis 1971 sont totalement illégitimes, illégaux, et doivent donc être tous nationalisés.

        L’annulation de l’ISF par Macron n’a pas été une mesure destinée à économiser un peu d’impôt à ces sur-riches, mais plutôt une mesure permettant de leur éviter de déclarer tous leurs avoirs, er donc d’établir une liste de bien à saisir.

        Non seulement ils ne veulent pas lâcher un kopek mais ils veulent nous saigner, tout en nous méprisant et en nous interdisant de les « haïr ». Il ne reste que la violence, hélas.

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        • Louis Robert // 23.09.2019 à 13h21

          « Le totalitarisme, a souligné George Orwell, n’est pas tant un âge de foi qu’un âge de schizophrénie. « Une société devient totalitaire lorsque sa structure devient manifestement artificielle, écrit Orwell. « C’est quand sa classe dirigeante a perdu sa fonction mais réussit à s’accrocher au pouvoir par la force ou la fraude. » Nos élites ont utilisé la fraude. La force est tout ce qui leur reste.

          Notre élite médiocre et en faillite tente désespérément de sauver un système qui ne peut être sauvé. Plus important encore, ils essaient de se sauver eux-mêmes. » (deepl.com)

          « Zero Point Of Systemic Collapse », By Chris Hedges

          https://www.countercurrents.org/hedges120210.htm

          *

          « Totalitarianism, George Orwell pointed out, is not so much an age of faith but an age of schizophrenia. “A society becomes totalitarian when its structure becomes flagrantly artificial,” Orwell wrote. “That is when its ruling class has lost its function but succeeds in clinging to power by force or fraud.” Our elites have used fraud. Force is all they have left.

          Our mediocre and bankrupt elite is desperately trying to save a system that cannot be saved. More importantly, they are trying to save themselves. »

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        • lois-economiques // 23.09.2019 à 17h41

          @Kiwixar a écrit :
          « A propos du pillage de richesse, j’ai l’impression très nette que le but a été non pas l’enrichissement des 10% du haut mais plutôt l’appauvrissement des 90% du bas, à »
          Faux !
          C’est étonnant cette faculté à voir une intentionnalité (en l’occurrence délirante) alors que tous s’explique aisément par le souhait PARTAGE PAR TOUS de continuer à croître et encore à croître.

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          • Louis Robert // 23.09.2019 à 18h09

            Pouvez-vous nous prouver que ce souhait EXISTE et qu’il est PARTAGÉ PAR TOUS? Ou même par la MAJORITÉ des citoyens?

            Quelles sont vos preuves et où les trouve-t-on?

            Ou n’est-ce seulement qu’une affirmation gratuite de plus qui sert les intérêts de…. peu importe qui?…

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            • lois-economiques // 23.09.2019 à 18h44

              Dès 1970, paru un rapport, dit rapport Meadows du MIT à la demande du Club de Rome publié en 1972 sous le nom The limit of Growth , « les limites de la croissance »
              Un excellent livre « La croissance zéro » de Raymond Reichenbach et Sylvain Urfer édité au PUF en 1974 fait une analyse critique de ce rapport et donne les témoignages de ceux qui réfutent le rapport.

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            • lois-economiques // 23.09.2019 à 18h45

              (Suite )
              Voici un résumé :
              Pour les politiques qui ont comme échéances les prochaines élections, il faudrait expliquer la signification profonde de la croissance stabilisée, or il est plus simple de promettre pour tous une augmentation de leur richesse que de proposer une réflexion portant sur « le comment à l’avenir répartir socialement les gains de productivité ».
              Dans le domaine religieux, la stabilisation de la croissance qui passe nécessairement par une stabilisation de la natalité heurte de plein fouet les dogmes natalistes.
              Pour les acteurs économiques, la stabilisation de la croissance implique nécessairement une réduction drastique du système concurrentiel (et des inégalités qu’il engendre) ce qui se fait en défaveur de certains sous-systèmes précisément ceux qui sont (encore) les gagnants de la compétition qui va se durcir dans les années qui vont suivre.
              Enfin, pour les syndicats toujours dans leur schéma marxiste de lutte des classes, la stabilisation de la croissance est vue comme une manœuvre des classes possédantes de stabiliser à leur avantage la situation actuelle qui, si la croissance perdurait (c’est le contraire de ce qui se passera mais cela, ils ne l’ont pas compris), pourrait tourner à leur désavantage.
              BREF TOUT LE MONDE….

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            • Louis Robert // 23.09.2019 à 19h57

              @ lois-économiques

              Je ne vois dans ce que vous écrivez AUCUN début de preuve qu’existe ce « souhait PARTAGÉ PAR TOUS de continuer à croître et encore à croître » dont vous avez parlé.

              Par ailleurs, je ne doute pas que la masse humaine veuille d’abord continuer, avec sa progéniture, de vivre humainement comme elle l’a fait durant des siècles, bien plutôt que de croître et croître encore jusqu’à l’effondrement systémique mondial, planétaire… et l’extinction. Instinct non seulement de survivre mais de vivre oblige.

              Cette lutte urgente contre la croissance infinie dans un monde fini qu’elle rendra bientôt inhabitable voire invivable, requiert désormais, et dès maintenant, une mobilisation universelle COMME EN TEMPS DE GUERRE. Rien de moins. Le temps du vain bavardage a assez duré.

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            • lois-economiques // 23.09.2019 à 20h14

              @Louis Robert
              Je vous ai cité cité le résumé d’un livre qui ne peut être plus explicite si vous ne le comprenez pas, je ne peux plus rien pour vous…

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          • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 18h48

            lois économiques

            L’intérêt des plus riches est d’éliminer le plus grand nombre. Car cela résoudrait la crise écologique, et leur permettrait de disposer des ressources pour eux seuls.

            Le peuple aimerait simplement vivre. Peu importe la croissance, qui n’est utile que à la pérennité du capitalisme.

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            • lois-economiques // 23.09.2019 à 20h18

              « L’intérêt des plus riches est d’éliminer le plus grand nombre. Car cela résoudrait la crise écologique, et leur permettrait de disposer des ressources pour eux seuls. »
              Théorie du complot qui ne tient pas la route un instant.
              Dans un système compétitif comme le notre celui qui arrête la lutte est laminé, ni plus ni moins c’est l’explication qui fait que système ne peut pas changer.

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            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 21h39

              Les hyper riches sont hors compétition. Ils possèdent tellement que peu leur importe ce qu’ils gagnent. Quelques millions de serviteurs et l’ensemble des ressources, suffiraient à combler leurs désirs les plus fous.
              Leur intérêt est que le reste de l’humanité, inutile, encombrante, consommatrice de ressources, et source de pollution, disparaisse.

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            • lois-economiques // 23.09.2019 à 22h00

              « Les hyper riches sont hors compétition. »
              Absolument pas.
              Tels les conquérants d’autre fois ils veulent toujours plus, l’argent accumulé n’est que le symptôme de leur réussite.
              Ce qui est important ce n’est pas d’en avoir plus mais plus que leurs compétiteurs.

              « Quelques millions de serviteurs et l’ensemble des ressources, suffiraient à combler leurs désirs les plus fous. »
              Encore une fois, non.
              C’est l’armée des pauvres qui font leur richesse sans cette armée, ils ne sont plus rien.
              Autrement dit sans pauvre, il n’y a pas de riches.
              Si par un coup de baguette magique on réduisait la population à quelques millions, du jour au lendemain ces personnes travailleraient pour elles et non pour les riches qui instantanément deviendraient pauvre.

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            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 22h59

              Les pauvres n’ont pas d’autre choix que d’obéir à ceux qui contrôlent la police et l’armée. En l’occurrence les hyper riches. C’est vrai de tous temps. voyez les actus !
              Soit les pauvres se mettent à leur service, soit ils sont exclus/éliminés. (9 millions de pauvres, parfaitement inutiles en France, et ce n’est pas finit, loin de là… )
              Certes les pauvres peuvent travailler pour eux même, mais avec des miettes. Voyez comment on vit avec un RSA, alors sans RSA…

              Par ailleurs il suffit aux hyper riches de coopérer pour éliminer les autres. Ils s’entendent à merveille, voyez leurs réunions discrètes (Bilderberg, et surtout celles dont nous n’avons pas connaissance.

              De tous temps ils ont dominé le monde. Et particulièrement ces 5O dernières années via la financiarisation. (chez nous)
              Aux débuts de l’ère industrielle, ok, ils avaient besoin de tout le peuple, tant l’efficacité des moyens de production était faible. Mais aujourd’hui le peuple ne leur est plus d’aucune utilité, excepté une très petite minorité.
              .

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        • METZGER // 24.09.2019 à 08h22

          Merci, Kiwixar, de prétendre, comme je l’ai toujours fait sur ce blog, qu’il n’y aura pas de changement sans que coule le sang. Je me suis souvent fait censurer pour cela. Il est temps que tout le monde le comprenne. Les riches ne céderont que si on se décide à leur faire violence. Hélas, ils ne lâcheront rien sinon. Les Benalla sont là pour nous remettre dans le droit chemin. Le changement interviendra avec l’armée et la police non pas contre elle. Il s’agit de relire l’histoire et les mots de Лев Давидович Бронштейн ( Léon Trotsky ). Les sbires obéissent à une autorité démocratiquement élue, et ont le monopole de la violence légitime, voilà le seul obstacle.

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          • placide // 24.09.2019 à 09h53

            Nous pouvons constater que les « forces de l’ordre » sont en fait une milice( payée par les impôts),aux ordres d’une minorité de riches et de collaborateurs ,qui se charge de mater les résistances du peuple autochtone périphérique , les black blocks sont des supplétifs provocateurs qui aident à briser la résistance.

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    • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 22h21

      @ Fabrice

      Au delà du fait que j’ai apprécié votre réponse, je souhaite rappeler que les premiers à bombarder le Yemen furent la pétro-monarchie d’Arabie Saoudite et tous les états de la « Coalition » dont la France, les USA, l’Angleterre, l’Allemagne, la Turquie, le Maroc, etc…

      De grâce, rétablissons les faits historiques. Merci.

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      • Fabrice // 24.09.2019 à 17h20

        Je parle du résultat économique de l’événement pas de retracer qui a commencé, ni les crimes commis à l’encontre des yemenites ça les lecteurs de ce site le connaissent que trop.

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    • Pantaléone // 25.09.2019 à 21h09

      De moins en moins de valeur et un gâteau toujours plus petit, même si les parts sont plus grandes.
      Ce qui est sous-jacent c’est la baisse inéluctable de la valeur dans l’économie productive faussement appelée économie réelle, la finance est aussi une économie réelle bien que reposant sur une valeur fictive, puisque c’est le futur qui est hypothéqué.
      Ce processus (baisse tendancielle du taux de profit) naît de la conccurence entre producteurs de biens, oblige ceux-ci à gagner en gain de productivité (robotisation de la production).
      On comprend donc très simplement que ce processus exclu des millions de gens.
      De fait à ce stade le capitalisme est déjà sous perfusion.
      Et si les marchés sont montés en puissance c’est pour pallier à une valeur qui n’est plus au rendez-vous dans l’économie dite « réelle », pas suffisamment de valeur produite, on spécule donc sur une valeur future (une valeur fictive) un gain à venir.
      Ce qui veut dire que notre système n’est pas loin d’avoir atteint sa borne interne, où peut-être surmontera-t’il cette énième contradiction de taille gigantesque.
      Pour ceux qui espèrent un retour en arrière, une gestion paternaliste, un Come back aux années 60, un homme providentiel, peuvent toujours espérer, l’histoire ne repasse pas les plats, on ne retourne pas à la phase antérieure d’un système.

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  • Urko // 23.09.2019 à 08h04

    L’article recense plein de bonnes choses, mais il est aussi truffé d’inexactitudes, d’erreurs et d’impasses gênantes, parmi lesquelles l’affirmation selon laquelle les activités de trading demeurent toujours aussi hypertrophiées alors que plusieurs banques les ont de facto réduites à la portion congrue du fait notamment du coût des fonds propres associés, celle selon laquelle les banques spéculent, ces ingrates, sur le dos des états qui les avaient sauvées alors que la réglementation les conduit à porter ces dettes étatiques au delà de toute raison, la confusion entre dettes privées et obligataire corporate etc etc. Par ailleurs, les banques centrales ont bien des torts, mais les rendre coupables de tout ce qui semble ne pas aller, bien que tentant, n’est hélas pas très sérieux. Dommage du reste, car s’il ne s’agissait que de réformer la politique des banques centrales pour résoudre les maux planétaires, cela semblerait bien pratique. De manière générale néanmoins, l’auteur a le mérite de montrer (le sait il ?) qu’etats et système financier forment un tout. Certains présentent les premiers comme opposés au second ; rien n’est plus faux, non à cause d’un kidnapping des financiers sur l’état (qu’ils essaient est un autre sujet) mais parce que les Etats ont délégué la création monétaire, instrument de souveraineté, aux intervenants du monde financier, privé ou public et que cela fait d’eux non pas des adversaires mais des complices, qui s’ignorent parfois.

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    • Araok // 23.09.2019 à 09h28

      Une question dont l’actualité se rapproche: est-ce que l’élément déclencheur de la prochaine crise financière peut être le brexit? Le monde de la finance aurait un magnifique bouc émissaire ! Quel dommage qu’Olivier ait progressivement abandonné ses analyses financières.

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    • Daniel // 23.09.2019 à 09h55

      Si je vous suit, comme vous le laisser entendre : les Etats doivent reprendre le contrôle de l’émission monétaire qui est le cœur de tout.
      Comme le disait Georges Boris (et bien d’autres) : « celui qui contrôle la monnaie, contrôle le pays ».
      reprenons la méthode de F.D.Roosevelt et l’Islande de 2008
      « Que le RIC croque le Krach »
      1 -séparation bancaire pour éviter la contagion et l’impact sur l’économie des gens
      2 -élimination des dettes non reliées au physique
      3 – l’Etat reprend le contrôle de l’émission monétaire
      4 – et l’oriente vers des projets physique.

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    • Pinouille // 23.09.2019 à 11h19

      « plusieurs banques les ont de facto réduites à la portion congrue »
      Les banques, peut-être, mais elles ne sont pas les seuls acteurs financiers. Toujours est-il que: https://www.tradingsat.com/actualites/marches-financiers/les-chiffres-inimaginables-du-marche-des-produits-derives-674823.html

      Pour le reste de votre commentaire, je suis entièrement d’accord avec vous.

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      • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 22h32

        @Pinouille

        Je vous remercie pour l’article cité. Hallucinant ! Nous entrons dans une époque délirante comme en 1929 où tout s’est soudainement effondré provoquant en bonne part, dix ans plus tard, la Seconde guerre mondiale…

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      • placide // 24.09.2019 à 13h46

        Cette financiarisation est une illusion qui fonctionne ,comme une religion, elle peut, elle aussi, durer très longtemps :Tant qu’il y a des croyants et que les médias jouent le rôle du clergé.

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        • Nicole de Nicomaque // 26.09.2019 à 23h20

          Dans ce cas là, Brice Couturier est pape !

          Il officie quotidiennement sur le trône de France Culture sans aucun contradicteur, bien évidemment. Sa parole est sanctifiée. Elle est unique. Elle est révélée. Amen !

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    • BOURDEAUX // 23.09.2019 à 18h48

      Comme « observateur », je vous trouve bien charitable. Je trouve ce texte sans aucun intérêt, accumulation d’ennuyeuses platitudes et de fausses analyses. Quant à la conclusion, c’est un lamentable feu d’artifice de clichés , qui semblent n’être là que pour permettre à Mr Toussaint de réajuster sa cravate d’homme « de gôche », pour se signaler ainsi à la clientèle : l’électorat socialiste qui coule une retraite confortable affalé sur ses illusions. Inconsistant, vraiment.

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    • Ouvrierpcf // 23.09.2019 à 19h51

      Observateur observe bien on pourrait y rajouter que viennent faire les centrales nucléaires la dedans Comment fonctionneront les climatiseurs des appartements de Sa Sérénité Prince de Monaco ou élever les éoliennes dans le port de Monaco sur quelle terrasse de Palais Hôtel particulier étaler les hectares de panneaux solaires Pour le réel quand fermeront Fessenheim ou Gravelines Comment les Eurostar les Thalys les Lyrya capteront les courants

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  • lecrabe // 23.09.2019 à 08h54

    Article très intéressant qui rend accessible au profane l’état du monde financier et bancaire.
    Après je ne vois pas ce que vient faire l’argent pour fermer des centrales nucléaires là dedans, mais Mr Toussaint est économiste et pas écologiste, ceci explique surement cela.

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    • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 22h35

      Une émission à regarder encore pendant quelques jours sur Arte. ( Édifiant ! )

      « Pourquoi sommes-nous à ce point obsédés par la croissance économique ? Un documentaire éclairant sur une idéologie capitaliste mortifère. »

      Ici : SYSTEM ERROR
      https://www.arte.tv/fr/videos/050593-000-A/system-error/

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  • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 08h55

    C’est ce qui est résumé page 100 de « Comprendre l’Arnaque capitaliste… », http://bit.ly/capitalisme , avec un joli schéma. (ici je ne peux reproduire que le texte.)

    ———————————

    Système capitaliste en phase terminale (Depuis les années 1980) :

    L’accumulation est une fin en soi. Le sac a remplacé « Le Monde » au sommet du système (NDLR: le sac symbolise le lieu ou les spéculateurs planquent leur oseille et titres de propriété).
    L’investissement dans l’économie réelle a pratiquement disparu. L’activité productive diminue.
    L’investissement destiné à la spéculation s’accroît.

    Avec de la monnaie qu’ils ont eux même « imprimée », les puissants s’approprient les infrastructures et autres actifs publics, pour ensuite récupérer « leur » monnaie à l’aide de taxes et péages qu’ils pourront exiger des usagers.

    Les peuples dépossédés progressivement tombent dans le « Quart monde ».

    La spéculation entraîne une concentration des fortunes chez les joueurs les plus puissants, qui sont les « maîtres du monde ».

    ———————————

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    • la vieille gauloise // 23.09.2019 à 09h08

      Dominique , vous avez TOUT DIT !…..Je n’ ai rien d’ Autre à ajouter

        +3

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  • obermeyer // 23.09.2019 à 09h06

    Solutions : racheter les banques en faillite pour 1 euro et les nationaliser , retrouver la souveraineté nationale monétaire ( banque de France pouvant gérer sa monnaie et faire exploser le système de l’UE ) . Reformuler les activités bancaires afin qu’elles profitent aux populations . Embastiller les spéculateurs qui menacent les états et l’activité économique . Taxer un maximum tous les revenus spéculatifs ( taxe Tobin x 100 ) . Relancer l’activité économique par des grands chantiers profitant aux peuples ( transition énergétique , agriculture , amélioration des services publics ……. ) . La liste est longue ! Bref , tout le contraire de ce qu’on fait depuis des décennies au profit des 1% .

      +54

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    • la vieille gauloise // 23.09.2019 à 09h15

      A obermeyer : mais l’ élite financière mondialiste ne veut pas de nationalisation des banques ( et du reste) cela sous entend  » nationalisme ….patriotisme… » ect ….changement de paradigme idéologique ! Hors l’ oligarchie veut Garder le pouvoir ! Elle ne veut pas partager , c’ est le  » peuple elu » minoritaire qui veut tout contrôler et qui est prêt à tout pour ce faire ( quite à déclencher une guerre ?)

        +9

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    • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 14h05

      L’idéal serait de nationaliser/collectiviser l’ensemble des ressources premières, celles qui sont à la base de quoi que ce soit, et de tout. Le privé y aurait accès via des droits d’usage, lucratifs pour la/les collectivités.

      Ainsi la spéculation serait de fait impossible, excepté de manière marginale sur les nouvelles entreprises privées, de sorte à ce qu’elles puissent se financer en bourse.

      Par ailleurs, l’objet de ces entreprises privées serait de répondre aux besoins sociaux et écologiques exprimés par les collectivités qui formeraient l’essentiel de leur clientèle … (j’ai développé ces idées dans http://bit.ly/capitalisme ).

      Il s’agirait là d’un pseudo capitalisme (la propriété lucrative privée des ressources premières étant exclue, mais le profit resterait moteur), Capitalisme vertueux en quelque sorte !

        +2

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      • lois-economiques // 23.09.2019 à 17h55

        « L’idéal serait de nationaliser/collectiviser l’ensemble des ressources premières »
        Soit.
        En quoi la spéculation sur l’immobilier (crise des subprimes) s’arrête ?
        En quoi la spéculation sur les entreprises (crise NTIC – nouvelles technologie de l’informatique et de la communication-?.) s’arrête ?
        En quoi l’ubérisation de la société s’arrête ?
        En quoi Amazone qui détruit tout le commerce s’arrête ?
        En quoi la destruction de tout le tissu industriel (délocalisation de la production) s’arrête ?
        En quoi cela arrête la dislocation des connaissances (fakes news) ?

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        • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 21h52

          La propriété lucrative de l’immobilier (ressource première de par l’espace – bien commun – occupé) serait publique. La spéculation, de fait, serait impossible.

          Idem pour les grandes entreprises, qui de fait sont en position de monopole. (il est impossible de multiplier de grandes entreprises, à cause des énormes moyens qu’elles mobilisent).

          Les recettes liées aux droits d’usage permettront le plein emploi dans les secteurs écologiques et sociaux protégés. Personne n’acceptera donc de travailler pour des esclavagistes.

          Amazon, grande entreprise bénéficiant d’un monopole, serait évidement nationalisée. (sinon, on recréé un Amazon national, excluant l’autre)

          La destruction du tissu industriel s’arrête car les grandes entreprises industrielles (ressources premières) seraient nationalisées.

          Les connaissance seraient transmises via Ecole et Média, contrôlés par l’État lui même sous contrôle du peuple.

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      • calal // 23.09.2019 à 18h39

        ou trouverez vous les fonctionnaires incorruptibles necessaires a la bonne gestion de la vente des droits d’usage?

        allez,vous en trouverez a la premiere generation,je vous accorde encore la deuxieme.Mais a la troisieme generation…

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        • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 18h58

          Bonne question. Ecrire démocratiquement des règles claires, transparence des transactions…
          Quelque soit le système on retrouve ce problème.

          Il y aura fatalement de la corruption, à réduire au minimum. Il faut considérer l’intérêt global d’un tel système.

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          • RV // 23.09.2019 à 21h11

            Paul Jorion n’est-il pas plus radical lorsqu’il propose :
            – Faire de l’État-Providence une institution irréversible et intangible ;
            – Casser la machine à concentrer la richesse ;
            – Promouvoir la gratuité pour tout ce qui fait partie de l’indispensable (alimentation, santé, éducation, vêtement, logement, transport) ;
            – Mettre l’homme et l’environnement au passif de la comptabilité des entreprises ;
            – Imposer le travail des machines, robots ou logiciels, en lui appliquant le même barème que celui qui vaut pour les êtres humains qu’ils remplacent ;
            – Restaurer l’interdiction de la spéculation au sens purement technique du terme de « paris sur les mouvements à la baisse ou à la hausse des titres financiers » ;
            – Faire de l’euro l’embryon d’un nouveau système monétaire international ;
            – Mettre les États au centre des investissements vers la transition écologique.

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    • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 22h40

      @Obermeyer

      Vos propositions sont toutes de bon sens. Je vous en remercie.

      Finalement à vous lire, on se dit qu’une révolution c’est simplement une « manif  » plus grande qu’une autre. Il va falloir la faire…en marchant… mais pas  » tout seul « . Un changement d’état de conscience en quelque sorte mais cette fois-ci : acté !

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  • Matt // 23.09.2019 à 09h13

    A voir également : https://www.youtube.com/watch?v=iMN1HMR1pzQ
    (Olivier Delamarche)

    Il y est question de LTRO (https://fr.wikipedia.org/wiki/Long_term_refinancing_operations), encore plus inquiétant que les QE …

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  • jmk011 // 23.09.2019 à 09h18

    Les États, des complices du monde financier qui s’ignorent ?? Et les chefs d’Etat qui proviennent du grand capital privé, ça ne vous dit rien ? Macron, issu comme Pompidou il y a 4 décennies, de la banque Rotschild ? Trump, un des plus riches capitalistes des USA ? Et ce ne sont que 2 exemples parmi tant d’autres.
    Non, comme l’ont très bien montré Marx, Engels, Jaurès etc, les États dans le système capitaliste ne sont que des zélés serviteurs du système, ils sont élus pour ça et uniquement pour ça. Ils ne font que tromper les peuples qui les élisent par des promesses qu’ils oublient dès leur élection obtenue.
    C’est pourquoi l’article d’Eric Toussaint insiste sur l’aneantissement nécessaire de l’Etat capitaliste au profit d’un véritable régime socialiste et écologique (que le PS ne représente plus depuis longtemps) favorable aux actuels exploités.

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    • cedivan // 23.09.2019 à 16h00

      un régime socialiste ? comme en URSS ? Etes vous sûr que ce sera mieux ……

        +2

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      • Barbe // 23.09.2019 à 16h39

        pas besoin : il suffit que les gens votent directement les textes, plus besoin d’élire des maîtres.

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      • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 17h42

        S’inspirer des SCOP est aussi une idée : (Entre (), l’équivalent de l’entreprise dans la nation.)

        Comme toutes les entreprises (nations) , les SCOP (Sociétés citoyennes) disposent d’une organisation et d’une direction (ministres). Seules les grandes décisions stratégiques sont prises avec l’ensemble des salariés (citoyens) associés lors des assemblées générales (sur internet ?). Au quotidien, la direction (ministres) assume pleinement son rôle. La pédagogie du dirigeant, l’écoute et l’implication du personnel (des citoyens) facilitent la prise de décision. Le mot synergie prend tout son sens.
        (Extrait du site http://www.les-scop.coop/sites/fr/ )

        Sélectionner les ministres comme des cadres dirigeants, sur leurs CV… expérience, missions accomplies, résultats, etc.

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        • Nicole de Nicomaque. // 23.09.2019 à 23h02

          Pour sauver une Scop en Grèce tant qu’il en est encore temps :

          Grèce : l’expérience autogestionnaire des Viome menacée :
          https://rapportsdeforce.fr/ici-et-maintenant/grece-lexperience-autogestionnaire-des-viome-menacee-09124158

          Car pour que les Scop se développent, encore faut-il que les gouvernements l’acceptent. Et la plupart du temps, ils ne le veulent pas. Il nous faut des lois pour les étendre et non le contraire tandis que les actionnaires demandent toujours plus de dividendes au détriment de milliards d’individus et de la planète.

            +3

          Alerter
  • Daniel // 23.09.2019 à 09h20

    Vous avez confiance dans les banques ?
    Elles non plus !
    Les Banques ne se font plus confiance entre elles :
    chaque banque se dit que si l’autre banque est dans le même état qu’elle, alors si elle lui prête de l’argent, elle ne le reverra pas, car si elle est dans le même état qu’elle (celle qui ne veut pas prêter), alors elle ne peut pas rembourser car elle est totalement pourri par les produits financiers non relié au réel.
    Pour être officiellement en faillite, il faut juste que cela soit écrit dans un média.
    Une solution historique :
    « Que le RIC Croque le Krach »
    1 -séparation bancaire pour éviter la contagion et l’impact sur l’économie des gens
    2 -élimination des dettes non reliées au physique
    3 – l’Etat reprend le contrôle de l’émission monétaire
    4 – et l’oriente vers des projets physique.
    ==> Cette démarche fut celle de F.D.Roosevelt, de l’Islande de 2008 et fut la situation des 30 Glorieuses et ces prinsipes existent en Chine aujourd’hui

      +20

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    • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 09h23

      Le problème est que les banquiers sont partout au pouvoir (depuis 40 ans)

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      • Daniel // 23.09.2019 à 10h04

        C’est vrai dans le monde occidental,
        Ce n’est pas forcément vrai au dehors (Chine, Russie principalement).
        La dynamique des Nouvelles Routes de la Soie comporte des accords entre Nations (et non entre entreprises privées) pour orienter le crédit vers le physique (infrastructures et manufactures). Dans ce cadre, les banques privées sont des outils d’une politique dirigée.
        Ce fut le cas également lors du New Deal, lors des 30 Glorieuses.
        La question n’est pas économique, mais politique qui se résume dans la question :
        les banques au dessus de l’Etat ou l’Etat au dessus des banques ?
        Dit autrement : qui contrôle la monnaie ou l’émission de crédit ? (le crédit démocratique comme le dit Jaurès, le crédit public productif d’après guerre (de Gaule et programme du CNR)

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        • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 10h21

          Exact, j’aurais du préciser « partout au pouvoir en occident sauf rarissimes exceptions , depuis la fin des 30 glorieuses ».

            +3

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  • Pwetpwdt // 23.09.2019 à 09h52

    Article intéressant mais qui finit en quenouille !
    « extension des droits LGBTculi+xyz », « fermeture des centrales nucléaire »…
    Il ne faut pas confondre la toile de fond de l’économie (organisation, mode de financement) et des décisions de société.
    Si c’est pour remplacer un fascisme par un autre je dis non.

      +21

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    • Jean D // 23.09.2019 à 10h44

      Les défenseurs des droits LGBT et les personnes qui militent pour la fermeture des centrales nucléaires sont fascistes ?

      Pourriez-vous développer votre argumentaire ?
      Eventuellement nous préciser ce que vous entendez par fascisme ?
      Est-ce que ce qualificatif vaut pour toutes les opinions avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord ?
      Et du coup, si l’on admet que la démocratie est contraire au le fascisme, dans quel camp vous situeriez-vous ?

      Merci pour votre réponse.

        +5

      Alerter
      • Véro // 23.09.2019 à 12h03

        Ce serait surtout mieux que l’auteur de l’article aille un peu plus loin dans ses préconisations. Parce qu’on ne voit pas trop à quoi sert de protéger les droits des LGBT (par exemple), si l’énergie devient très rare. Sans énergie, c’est le droit à la vie de millions ou milliards d’humains qui risque d’être atteinte.

          +15

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        • Kiwixar // 23.09.2019 à 12h18

          La logique est peut-être la suivante : moins d’énergie disponible par tête, donc il faut réduire le nombre de têtes de manière drastique. Soit par le massacre et le cannibalisme de familles traditionnelles (homme, femme, enfants, donc « les femmes et les enfants d’abord »), soit de manière moins sanguinaire en privilégiant la décroissance paisible via des couples stériles (LGetc).

            +5

          Alerter
          • Véro // 23.09.2019 à 17h14

            Oui j’ai bien peur que les adeptes de la décroissance croient à la surpopulation… des autres évidemment.

              +2

            Alerter
      • Gérard // 23.09.2019 à 12h06

        c’est vrai que l’article finit en quenouille, je pense que quand Pwetpwpt parle de « fascisme », il pense « un certain intégrisme », notamment pour ma part sur le sujet du nucléaire que Greenpeace a depuis longtemps, très malhonnêtement diabolisé auprès des masses et des écolos qui réfléchissent mal et qui ne jurent que par la fermeture des centrales. Je pense que s’il y a des choses vraiment valable à trouver en matière d’énergie c’est aussi du côté de l’atome qu’il faut investir et chercher, je dis ça, je dis rien.

          +12

        Alerter
        • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 15h43

          Le mieux reste encore une société basée uniquement sur les énergies renouvelables.
          Nous sommes très loin d’utiliser au mieux la biomasse dont celle qui se trouve en mer, ainsi que le vent, les courants marins, bœufs et chevaux.

          Par ailleurs les potentiels d’économie d’énergie sont monstrueux, pour qui veut bien analyser la pertinence de nombreux besoins…
          A quoi bon produire n’importe quoi et aller le plus vite possible, d’autant que généralement le temps est gaspillé dans des activités absurdes, que ce soit temps de travail ou de loisirs.
          (Pour l’anecdote traverser l’atlantique en Concorde demandait bien souvent de faire une grosse sieste à l’arrivée!)

          En fait, il faut tout remettre à plat…

            +0

          Alerter
          • Véro // 23.09.2019 à 17h02

            Les énergies renouvelables, à l’exception des barrages, sont intermittentes. On ne peut donc pas les utiliser si on souhaite une énergie disponible en permanence. Ou alors il faut des énergies provenant de centrales thermiques.

            Il y a sans doute une possibilité de faire des économies d’énergie, mais je ne pense pas que ce soit tellement important, surtout si on songe qu’une partie de la population mondiale est en-dessous de la moyenne concernant les prélèvements en énergie et qu’il est normal qu’il y ait un certain rattrapage.

            Les boeufs et les chevaux pour quoi faire ? Pour les transports ? Si c’est pour l’agriculture, je pense que c’est inutile, puisque le secteur agricole peut produire lui-même l’énergie dont il a besoin. Sauf catastrophe importante, on ne reviendra pas à l’agriculture d’avant mécanisation. Qui voudra le faire ? Et nous sommes une population vieillissante. Des migrants ? Des esclaves ?

              +1

            Alerter
            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 18h02

              L’énergie issue de la biomasse se contrôle à volonté, tout comme celle des barrages, et en permanence.

              Les économies d’énergies possibles sont énormes :
              Je vous renvoie aux pages 82 à 87 de http://bit.ly/capitalisme Extraits :

              Reconsidérer la production pléthorique d’objets redondants (illusion de choix) ou vite périmés, rationaliser les produits industriels, partout coopérer, limiter la concurrence seulement là où ses effets sont positifs, par exemple dans des innovations souhaitables …

              …Si la concurrence est en effet bénéfique au niveau de la conception d’un produit, il faut au préalable en définir les performances souhaitables …
              … Lors de la phase de conception d’un produit, la compétition entre différentes sociétés revêt donc tout son intérêt…
              Mais cette phase étant terminée, plutôt que de lancer la production en masse de nombre de modèles plus ou moins semblables, il serait bien préférable de sélectionner… on optimiserait chaque étape de la vie des produits industriels depuis la conception, la fabrication, jusqu’au recyclage, réduisant ainsi considérablement le coût écologique, qu’il serait ainsi possible de ramener à quelque chose de supportable

              …Reconsidérer les transports et la vitesse…
              … Reposer la question des transports individuels…
              …Bannir les transports aériens, maritimes et terrestres utilisant des énergies fossiles …
              … Développer les transports maritimes à voile…
              …Réhabiliter, dans leur respect, les animaux, ne plus chercher à « gagner du temps », mais à l’utiliser de la manière la plus bénéfique possible…
              etc. etc.

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              Alerter
            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 18h14

              Revenir à une agriculture (permaculture) comme avant, avec un peu plus de confort grâce a de nouvelles technologies, est préférable à l’empoisonnement des sols et utilisation de pétrole.
              D’autant que contrairement aux idées reçues, travailler la terre dans de bonnes conditions matérielles attirerait probablement plus de monde que le secteur de la publicité, par exemple.
              Voila une reconversion intelligente.
              (Budget de la pub – hautement nocive – : 30 milliards d’euros / an il y a quelques années, pour la France.)

              Je ne vois pas pourquoi il y aurait de problème de main d’oeuvre, si l’on considère les innombrables emplois socialement ou écologiquement inutiles, à supprimer donc, justifiés par la quête de profits nocifs.

              Les animaux permettraient d’économiser de l’énergie utilisable ailleurs, donc.

              De toutes façons, si c’est ça ou la disparition du vivant, il n’y a guère le choix…

                +2

              Alerter
            • Véro // 23.09.2019 à 18h35

              @Dominique Gagnot

              La biomasse, autrement dit le bois, et bien il faut énormément de bois pour produire l’énergie dont nous avons besoin. Fort heureusement nous avons le nucléaire, sinon adieu forêts.

              La production de gaz grâce aux déchets, c’est la version grand public. En fait pour faire du gaz il faut énormément de végétaux, donc les déchets ne suffisent pas.

              Il y a du gaspillage, je ne dis pas le contraire, mais je pense que vous sous-estimez les besoins en énergie pour les utilisations qui sont utiles (et dans le monde, des millions de personnes sont sous-équipées de toutes façons).

              Pour ce qui est de l’emploi, en supprimer ne pose aucun problème. Faire venir des quadras ou des quinquas pour passer la binette dans des champs de plusieurs hectares ou dizaines d’hectares, ou faucher à la main, à mon avis vous rêvez. Et en plus ce n’est pas utile du tout parce qu’on peut continuer d’utiliser des machines en fabriquant le carburant (l’agriculture fait partie des priorités dans l’usage de l’énergie). La nourriture est essentielle, on ne pourra pas se permettre de réduire la production si on ne veut pas de famine.

                +4

              Alerter
            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 19h10

              Véro,

              La biomasse, ce n’est pas que le bois, c’est tout ce qui vit sur terre et dans les océans.
              On a quasiment rien exploré, puisque le pétrole est (encore) bon marché.
              Idem pour les économies d’énergies, tout reste à faire.

              Comment envisagez vous l’avenir, puisque nous devrons nous passer de pétrole, qu’on le veuille ou non, idem du nucléaire sauf à accepter l’hypothèse de régions rendues invivables suite à catastrophes qui statistiquement se produiront…

              Pour ce qui est de l’agriculture, je vous renvoie aux travaux de Maxime de Rostolan.
              https://fermesdavenir.org/

                +3

              Alerter
            • Véro // 23.09.2019 à 19h41

              @Dominique Gagnot
              La biomasse c’est essentiellement le bois malgré tout. Les océans je veux bien, mais ce serait surtout pour les zones côtières, sinon il faut transporter. Et puis il faut aller la chercher aussi cette biomasse. En plus est-ce qu’on ne risque pas de détruire des éco-systèmes marins ?
              Pourquoi devrait-on se passer du nucléaire ? C’est une source d’énergie qui ne produit que très peu de GES, dont les risques sont faibles quand ils sont bien maîtrisés. Le pire dans le nucléaire, c’est surtout l’extraction des matières premières.
              Pour ce qui est de l’agriculture, je ne vois pas quelle solution apporte la permaculture. Qu’on cultive de manière permaculturale ou pas, il faut avoir de quoi nourrir les gens. Du reste les chantres de la permaculture n’ont rien inventé, on utilise des engrais organiques depuis belle lurette, des paillages aussi etc. Mais il n’y a pas de miracle. La permaculture n’est pas capable de produire davantage que ce qu’on fait aujourd’hui. Et encore moins sans mécanisation. Le problème des énormes volumes devant être produits et du capital nécessaire pour les produire reste entier (il faut énormément de capital en agriculture, s’il n’est pas humain, il est mécanique).

                +2

              Alerter
            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 22h39

              Véro,

              Tout est affaire de compromis, il faut choisir au mieux.

              On ignore, par définition, ce que l’on a pas encore imaginé. Le potentiel de l’imagination est infini, mais aujourd’hui bridé par le système actuel. Le capitalisme se moque de l’avenir.

              Le jour ou on mettra des moyens à hauteur du problème (Ex ; en quelques années, grâce à une organisation (la Nasa) conçue pour, on a envoyé des bonshommes sur la Lune. Auriez vous pu croire cela possible ?)

              En quelques mois les USA ont reconverti l’ensemble de leur économie pour débarquer en 1944 !…
              Imaginez, si on faisait la même chose pour changer de système ! En quelques mois ce serait plié, surtout avec la puissance de persuasion qu’a la télévision…

              C’est extrêmement facile de retourner les cerveaux. Les publicitaires et communicants savent faire…
              La liberté de penser est un leurre. Nous (l’immense majorité) sommes conditionnés. Preuve en est que si nous étions nés dans une tribu au cœur de l’Amazonie, nous penserions très différemment.

                +1

              Alerter
            • Véro // 24.09.2019 à 00h39

              @ Dominique Gagnot

              Envoyer des hommes sur la lune.
              Organiser le débarquement.

              Ce sont des actions qui justement ont nécessité de mettre en oeuvre des techniques (machines) et des matières premières, notamment énergétiques, et non de les abandonner.
              Proposer comme avenir un retour au XIXème siècle n’a vraiment rien à voir. Et ce n’est pas un avenir désirable.

                +2

              Alerter
            • Dominique Gagnot // 24.09.2019 à 17h13

              Vero,

              Je n’ai jamais dit qu’il fallait abandonner les machines ! Mais elles nécessitent de l’énergie qui si elle doit être utilisée au mieux, suppose leur utilisation en considérant avant tout l’énergie qui leur serait nécessaire.

              L’avenir est conditionné par les seules énergies renouvelables, sauf découverte d’autres sources pérennes. A ce jour il n’y en a pas.
              Il faudra y adapter nos (vos) désirs. Il ne s’agit pas d’un souhait, mais d’un impératif dicté par la nature. Désolé, mais elle fait la Loi.

              Par ailleurs aller sur la lune, ou débarquer ne sont pas des activités quotidiennes, mais transitoires. Rien à voir avec un système économique qui doit durer.
              Par contre la transition à ce système demandera de mobiliser des moyens extraordinaires…

                +1

              Alerter
  • Artiste // 23.09.2019 à 10h14

    Ce type est fou sans énergie fermeture des centrales nucléaires et arrêt des énergies fossiles ,le monde s’ecroule .

      +9

    Alerter
    • Jean D // 23.09.2019 à 10h48

      Euh … juste les pays qui ont des centrales, et encore surtout la France, la Belgique et l’Ukraine (déjà un peu effondrée d’ailleurs mais pour d’autres raisons).

      Pour rappel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Production_d%27%C3%A9lectricit%C3%A9_nucl%C3%A9aire_par_pays#Tableau_r%C3%A9capitulatif

        +2

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      • Véro // 23.09.2019 à 11h57

        Mais pour les autres (et pour la France aussi) c’est réduction radicale du recours aux énergies fossiles.
        Donc c’est réduction voire arrêt de production d’énergie pour tout le monde (peut-être avec un peu de solaire et d’éolien, ce qui expliquerait que l’auteur ne préconise pas un arrêt de l’extraction des énergies fossiles, mais une réduction).
        Mais qui va décider que dans tous les pays, on fera ça ? Il faudrait préciser ce qu’on entend par internationalisation.
        Ensuite, quel genre de société croit-on mettre en place en faisant ça ? Ce serait bien que ceux qui rêvent de réduire drastiquement la production énergétique décrivent assez précisément comment ils voient les choses.

          +8

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        • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 23h20

          @Véro

          Le problème c’est qu’avec 58 réacteurs nucléaires en France, si une seule lâche, c’est le retour à la bougie assuré pour des millions de personnes sans compter tout le reste…

          En Espagne ils ont des centrales solaires et une entreprise qui crée de l’énergie à base de micro-algues. Je vous laisse juge de la question :
          Vidéo : Synthèse de pétrole à partir de micro-algues :
          https://www.youtube.com/watch?v=K1wIbxXU8UQ

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          • Véro // 24.09.2019 à 01h06

            Mais c’est vrai pour n’importe quelle source d’énergie. Dès qu’un défaut d’alimentation survient, c’est la panne sèche et ça peut toucher énormément de personnes.

            Pour ce qui est du carburant à base d’algues, c’est peut-être une piste de biocarburant, pour l’instant ça n’a pas l’air vraiment au point (coût, bilan CO2), mais peut-être que la recherche permettra de trouver comment fabriquer un carburant, le moins coûteux possible (y compris sur le plan environnemental). Pour l’instant il ne semble pas que ça permette de se passer des centrales nucléaires.

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            • Nicole de Nicomaque // 25.09.2019 à 20h03

              @ Vero

               » C’est vrai pour n’importe quelle source d’énergie « , dites-vous…

              Allez dire ça à la population parisienne, aux millions de personnes habitants la capitale française, si la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a soudainement un petit problème de réacteur comme à Tchernobyl ou Fukushima…

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          • placide // 24.09.2019 à 10h31

            Arrêtons avec le photovoltaïque et l’éolien qui ont un bilan carbone déplorable :
            https://www.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0

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      • lecrabe // 23.09.2019 à 12h17

        vous n’avez pas lu « et arrêt des énergies fossiles » ?

        Les conditions sont pourtant assez claires: si on veut arrêter le nucléaire et le fossile, en gros si seuls restent l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire, alors il va falloir se passer de 90% de ce qui fait tourner le monde actuel, donc « le monde s’écroule » paraît assez justifié.

        Si on veut conserver un haut niveau de technologies et de niveau de vie il va bien falloir réduire nos émissions de CO², et pour l’instant la seule source viable est le nucléaire combinée à un changement du modèle de production/consommation.
        Les énergies soit disant « vertes » (vrai pour l’hydro électrique mais bien moins pour les éoliennes et le solaire) ne sont pas en capacité de pallier à l’arrêt des centrales à charbon et encore moins de l’arrêt fossile+nucléaire.

        Voilà quelques pistes pour aller plus loin et creuser le sujet s’il vous intéresse:

        Énergie versus matières premières : La transition est-elle réellement possible ? — Olivier Vidal
        https://www.youtube.com/watch?v=TxT7HD4rzP4&list=PLaZJshMf2pPqb9iwVdT5O4-OliSYtIucM

        7 – Les énergies renouvelables – Cours des Mines 2019 – Jancovici (et tous les autres cours aussi…)
        https://www.youtube.com/watch?v=Z4teA8ciuRU

        L’énergie et nous – Énergie#1 __ Le Réveilleur (tout un cycle de videos également…)
        https://www.youtube.com/watch?v=eruVCRrIkCY&list=PLhgpBc0hGjSu5ZuZC6pqQq8L7H_udR-Ql

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        Alerter
        • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 15h51

          lecrabe,

          Ne confondez vous pas niveau de vie et niveau de gaspillage ?

          Je ne connais pas d’étude exhaustive de la question des besoins et économies d’énergie. En général leurs auteurs se basent sur la société actuelle comme si on ne pouvait vivre que de la manière que nous connaissons.
          Tout doit être remis à plat.

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          • lecrabe // 23.09.2019 à 17h36

            Non je ne confonds pas, il est difficile de définir et donc d’évaluer lapart de gaspillage, mais même s’il est sans aucun doute conséquent il ne saurait représenter l’essentiel du système productif, donc même en le réduisant ça ne suffirait pas à garantir notre niveau de vie (accès à l’eau, à la nourriture, aux soins, à la mobilité, etc)

            Si les scientifiques se basent sur la société telle qu’elle est, c’est tout simplement parce qu’il est difficile de mener une analyse scientifique sur des hypothèse futures d’une société telle qu’elle pourrait être si…
            Les scientifiques nous montrent déjà que notre système n’est pas viable et proposent des pistes pour exploiter moins et mieux.

            Bref, c’est bien pour ça que j’ai ajouté « changement de système de production consommation ».
            Car si se contentait de rester dans le système actuel en changeant simplement le système de production d’énergie (en construisant 5 centrales nucléaires/ jour…) on stabiliserait sans doute la production de CO² mais on ne réduirait pas notre empreinte écologique (celle qui fait qu’on consomme plus d’une planète par an).
            Il est donc inévitable comme vous le soulignez d’en venir à une réorganisation complète (arrêter d’extraire à un bout du monde, transformer à l’autre, consommer encore ailleurs et expédier les déchets encore ailleurs), autrement dit sortir de la mondialisation libérale et sortir du système de production capitaliste en plus de développer des sources d’énergie non carbonnées (nucléaires et renouvelables)… Bonne chance à nous^^

              +0

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            • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 18h41

              lecrabe, ok pour tout ce que vous dites.

              Toutefois, (il faudrait le démontrer ce qui est un gros boulot), en remettant tout à plat on pourrait diviser nos consos d’énergie de l’ordre de 10, et développer les énergies renouvelables pour produire ce 1/10 èm.
              De toutes façons c’est impératif.

              Les renouvelables, et les économies d’énergies, se développent peu à cause du pétrole (encore hélas) bon marché, et du capitalisme qui s’en contrefiche. Ce n’est pas dans ses objectifs.

              Idem pour les matières premières, le gâchis est aujourd’hui fabuleux, car c’est encore voulu (!) par l’économie capitaliste.
              En recyclant nos décharges il y a de quoi faire. A l’exception de matériaux rares qu’il conviendrait de n’utiliser que dans des applications indispensables. Alors que aujourd’hui c’est un grand n’importe quoi : on extrait => on fait du fric => on jette. (loi capitaliste)

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        • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 23h24

          Des idées, les êtres humains n’en manquent pas. Voyez l’idée géniale et tout à fait originale d’une collégienne pour créer de l’électricité :
          Nigéria :
          Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=GbrbVoyPThI

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      • Jean D // 23.09.2019 à 12h54

        @Véro

        Je pointais simplement le fait qu’un arrêt de la production d’énergie d’origine nucléaire ne serait pas si impactant que cela au niveau mondiale en terme de production. En France la situation est bien particulière et on a donc tendance à croire cette source d’énergie très développée : c’est loin d’être le cas.

        (qu’on déplore ou non cette configuration / répartition est un autre débat)

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        • Véro // 23.09.2019 à 13h27

          Il est certain qu’au niveau mondial, le nucléaire n’est pas la plus grande source d’énergie.

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          • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 23h26

            @ Véro
            Si vous remontez les messages antérieurs, voyez ce qu’il se passe en Espagne et au Nigéria, les deux vidéos sont tout à fait étonnantes.

              +0

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            • Véro // 24.09.2019 à 01h28

              Les algues, c’est déjà expérimenté , l’urine je ne connaissais pas, il faut attendre pour voir ce que ça donne. Il y a aussi les cerfs-volants , mais pareil, pour l’instant on n’en voit pas, donc ce n’est peut-être pas encore au point.
              Cela étant, c’est très bien qu’il y ait des recherches sur ce thème, il est juste un peu prématuré d’envisager l’arrêt des centrales nucléaires.

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  • christian gedeon // 23.09.2019 à 10h18

    Bon articl ,vraiment.mais qui mélange un peu idéologie et faits.Quoi qu’il en soit,à partir du moment où on a donné « l’indépendance  » aux banques centrales,et et la faculté de prêter de l’argent aux « grandes banques  » sans s’assurer de son utilisation,on a ouvert le poulailler au renard.Et le renard mange les poules.

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  • BA // 23.09.2019 à 10h45

    En septembre 2019, toute l’économie mondiale est morte.

    La Fed est obligée d’injecter 1328 milliards de dollars dans le circuit financier, du mardi 17 septembre jusqu’au 10 octobre.

    CHAQUE JOUR, la FED injecte 75 milliards de dollars pour éviter l’effondrement total de l’économie. Vous avez bien lu : la Fed va injecter 1328 milliards de dollars !

    Conclusion : l’économie de marché est morte.

    Aujourd’hui, il ne reste plus que les banques centrales.

    http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/la-banque-centrale-americaine-inonde-le-marche-faut-il-s-en-inquieter-6741661?

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  • Candide // 23.09.2019 à 10h57

    Si ce que vous appelez le grand capital sont les banques et les institutions qui ont des millions et des milliards à placer, on ne peut pas dire que les banques centrales jouent leur jeu:
    Avec des taux négatifs et l’endossement du risque à leur charge, les banques sont mises dans une situation très difficile.
    Quant aux institutions, telles que les fonds de pension, elles subissent la concurrence des banques centrales et ne pouvant plus prêter sûr le marché spéculatif à un taux satisfaisant pour répondre à leurs besoins, elle doivent investir dans l’économie réelle.

      +2

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    • lon // 23.09.2019 à 15h13

      et l’injection de liquidités façon FED/BCE, c’est pas de la planche à billets ?

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      • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 23h35

        @ION

        L’ injection de liquidités de la FED/BCE, c’est de la planche à billets uniquement pour celles et ceux qui peuvent se payer une assurance vie.

        (Joke)

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    • lon // 23.09.2019 à 15h17

      Si par économie réelle vous voulez dire marché immobilier , alors oui les fonds de pension investissent bien dans  » l’économie réelle « 

        +0

      Alerter
      • Dominique Gagnot // 23.09.2019 à 16h01

        Reste plus que à demander aux banques centrales (ou aux fortunes qui dorment) de financer l’accès au logement pour les moins fortunés, et les fonds de pension pourront tirer profits de leurs placements immobiliers. Mais c’est socialiste ça ! Interdit par la religion donc.

          +0

        Alerter
  • Michel Le Rouméliote // 23.09.2019 à 12h16

    « En tant que fonds d’investissement, les MMF collectent les capitaux des investisseurs (banques, fonds de pension…). Cette épargne est ensuite prêtée à très court terme, souvent au jour le jour, à des banques, des entreprises et des États. »C’est exactement le processus qui a amené la ruine de l’Allemagne en 1930/31, quand les banques américaines ont arrêté leurs investissements à court terme en Allemagne où ils servaient à garantir les prêts à long terme alimentant la croissance industrielle.
    Aujourd’hui, en outre, les banques et institutions financières chargées de gérer les fonds de pension – à la recherche d’investissements sûrs pour garantir le paiement des pensions – ne peuvent plus investir dans une économie réelle rendue exsangue faute de demande solvable. Les citoyens/consommateurs ont été laminés par le chômage, la hausse vertigineuse des impôts pour financer – en Europe – le coût de l’euro et, d’une manière générale, la baisse de leurs revenus. Pourquoi investir dans des secteurs en quasi faillite (Cf. le tourisme, l’agriculture, etc.) alors que la spéculation alimentée par le QE et le TLMRO rapporte davantage et est garantie par les banques centrales ?

      +3

    Alerter
  • christian BERNARD // 23.09.2019 à 12h46

    « … l’accueil des migrant-e-s et des réfugié-e-s »
    Ni migrants, ni écriture inclusive en ce qui me concerne.

    « ..anticapitaliste et internationaliste » : l’utopie rêveuse qui favorise la disparition de la démocratie, la ploutocratie et donc, le capitalisme ultra libéré. Au delà d’un certain seuil (en taille, en hétérogénéité), seuls des pouvoirs puissants et organisés, mais coalisant peu de monde, ont leur mot à dire.

      +10

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  • calahan // 23.09.2019 à 14h06

    « pour la fermeture des centrales nucléaires, pour la réduction radicale du recours aux énergies fossiles »

    euh… comment dire ?

    Je vais acheter de l’action dans la bougie, le futur c’est la paraffine !
    mais non, la paraffine est un dérivé du pétrole….

      +6

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    • Haricophile // 23.09.2019 à 19h45

      Quand on est quelque peu paralisé des neurones, on ne risque pas d’avoir l’imagination nécéssaire pour comprendre que le système n’est pas le seul possible, et encore moins que ce système nous pourris actuellement plus la vie qu’il nous rend service. Si te passer de ton 4×4 de 2 tonnes est pour toi « retourner à l’ère de cro-magnon », je crains que la discussion tourne court.

        +1

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    • Nicole de Nicomaque // 23.09.2019 à 23h43

      @Calahan

      Vous avez raison, si un des 58 réacteurs nucléaires français explose, comme à Tchernobyl ou à Fukushima, vous aurez besoin de plusieurs bougies et de beaucoup de paraffine mais à mon avis, vous aurez aussi besoin de bons services publics hospitaliers pour vous soigner car les hôpitaux privés ne font pas l’aumône aux irradiés, ces grands brûlés ruinés.

      ( Message pour réflexion )

        +1

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      • VVR // 24.09.2019 à 01h22

        Il y a quand même une amélioration: Tchernobyl 200 irradies chroniques suite a de l’improvisation totale, Fukushima moins de 4. En fait pour Fukushima la peur de l’incident nucléaire aura tué d’avantage de monde que l’incident en lui même.

          +2

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        • Nicole de Nicomaque // 25.09.2019 à 20h15

          @VVR

          Vous êtes un pro de la désinformation mais je ne doute pas que vous pourrez demain encore progresser. Il est évident que l’on ne meurt pas d’une leucémie ou de n’importe quels cancers en 24 h, ça prend un peu plus de temps. Pour les irradiés directs, là ça va un peu plus vite que les autres. Et n’oubliez pas VVR, si vous voulez éviter le cancer de la thyroïde, avalez des pastilles d’iode le plus vite possible, dans la demi-heure qui suit l’exposition aux irradiations. Bonne chance !

            +1

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  • BA // 23.09.2019 à 14h56

    En septembre 2019, toute l’économie mondiale est morte.

    En septembre 2019, toutes les banques privées sont en faillite.

    La Fed est obligée d’injecter 1328 milliards de dollars dans le circuit financier, du mardi 17 septembre jusqu’au 10 octobre.

    CHAQUE JOUR, la FED injecte 75 milliards de dollars pour éviter l’effondrement total de l’économie. Vous avez bien lu : la Fed va injecter 1328 milliards de dollars !

    C’est de la monnaie centrale. Ces 1328 milliards de dollars resteront dans les livres des banques privées. Ces 1328 milliards de dollars ne descendront pas dans l’économie réelle.

    Conclusion : l’économie de marché est morte.

    Toutes les banques privées sont mortes.

    Aujourd’hui, il ne reste plus que les banques centrales.

    Il ne reste plus que les banques centrales pour empêcher l’effondrement total du système.

    https://insolentiae.com/pourquoi-la-fed-injecte-t-elle/

      +2

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  • lon // 23.09.2019 à 15h07

    « ..Il est nécessaire d’adopter une stratégie internationaliste………Bref, il faut un programme résolument anticapitaliste, féministe, internationaliste et écologiste…. »
    Internationaliste, j’aimerais bien savoir comment…..ah oui une sélection des braves jeunes militants  » champions pour le climat  » défilant à l’ONU ? Sont mignons les jeunes, et pis c’est not’futur …
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/22/applications-meteo-imprimante-3d-les-jeunes-reunis-en-sommet-a-l-onu-passent-a-l-action_6012579_3244.html
    Les LGBTI j’ai rien contre , je suis même de la famille , maizenfin , pourquoi les mettre à toutes les sauces ?
    Programme féministe , sure, et si on commençait par une véritable égalité salariale ? Pas besoin de révolution internationaliste pour ça . Parce que « la femme est l’avenir de l’Homme » à la sauce LREM ou parité imposée sauce Institutions Européennes , comment dire……..

      +3

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  • Fritz // 23.09.2019 à 17h15

    Article intéressant, mais qui se termine mal… Vu le délire soi-disant « anticapitaliste » du dernier paragraphe, accomodé à toutes les sauces du politiquement correct, les capitalistes n’ont pas de souci à se faire.

    Avec des ennemi·e·s comme ça, pas besoin d’ami·e·s.

    Les dernières lignes du Manifeste de Marx et d’Engels, ça avait une autre allure (je cite de mémoire) :

    « Les communistes se refusent à dissimuler leurs opinions et leurs intentions. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social existant. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’ont à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner.

    Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

    M. Toussaint devrait réfléchir à cette question : les migrant·e·s et les réfugié·e·s ne constitueraient-ils pas une deuxième armée de réserve du Capital, après les chômeurs ?

      +8

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    • Louis Robert // 23.09.2019 à 18h15

      Ils en jouent assurément le rôle… notamment en Allemagne.

      Mais… ils ne sont certes pas voulus partout en Europe par le Pouvoir… Des nuances sont de mise et instamment requises.

        +1

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  • 2 nids // 23.09.2019 à 18h09

    On peut rajouter l’émission sur Arté consacrée à Blackrock, une multinationale à 18 000 milliards de dollars et qui fait la « pluie et le beau temps » sur la planète…bref, c’est pas la joie…

      +1

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    • Myrkur34 // 24.09.2019 à 07h19

      Ou « System error » la même soirée, avec quelques citations de Marx sur le capitalisme qui prouvent qu’il était un visionnaire car immédiatement on fait le rapprochement avec la situation d’aujourd’hui.

        +1

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  • Nicole de Nicomaque // 26.09.2019 à 23h30

    « Proposer comme avenir un retour au XIXème siècle n’a vraiment rien à voir. Et ce n’est pas un avenir désirable  »

    Voici exemplairement le cas typique de la dissonance cognitive contemporaine. Des scientifiques nous renseignent sur la sixième extinction des espèces, le réchauffement climatique qui empêchera toute vie sur terre tellement les corps biologiques seront bouillis et mis sous pression etc…et certaines voix s’imaginent encore vivre dans l’idéologie du marketing :  » Tout cela n’est décidément pas désirable et ne peut dont pas se vendre « . Certes, ce n’est pas faux mais ce n’est vraiment pas le sujet.

      +0

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