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14.mars.202214.3.2022 // Les Crises

« Perdre du temps c’est mourir » : Les principales conclusions du nouveau rapport du GIEC

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Le changement climatique est en passe de transformer la vie sur Terre telle que nous la connaissons, et à moins que le réchauffement de la planète ne soit considérablement ralenti, des milliards de personnes et d’autres espèces vont arriver à un stade où elles ne pourront plus s’adapter à la nouvelle normalité, selon un rapport majeur publié lundi.

Source : CNN, Rachel Ramirez
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le rapport soutenu par les Nations unies, qui s’appuie sur des années de recherches menées par des centaines de scientifiques, révèle que les effets du changement climatique causé par l’homme sont plus importants qu’on ne le pensait. Selon les auteurs du rapport, ces effets se produisent beaucoup plus rapidement et sont plus perturbateurs et plus étendus que ce que les scientifiques avaient prévu il y a 20 ans.

Les auteurs soulignent d’énormes inégalités dans la crise climatique, constatant que ceux qui contribuent le moins au problème sont les plus touchés, et mettent en garde contre des impacts irréversibles si le monde dépasse 1,5 degré Celsius de réchauffement planétaire.

Selon le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le rapport « est un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques », et il a averti que « perdre du temps c’est mourir ».

« Les faits sont indéniables. Cette abdication du leadership est criminelle », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. « Les coupables sont les plus grands pollueurs du monde, et ils mettent le feu à la seule maison que nous ayons ».

Il a également déclaré que les « événements actuels » montraient que le monde était trop dépendant des combustibles fossiles, les qualifiant « d’impasse », faisant ainsi une claire référence au conflit et à la crise de l’énergie en Ukraine.

Voici les principales conclusions du rapport :

Un réchauffement supérieur à 1,5 degré pourrait avoir des conséquences irréversibles

Récifs coralliens blanchis autour de la Polynésie française en 2019.

Depuis des décennies, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme, le réchauffement doit rester en deçà de 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.

Le rapport publié lundi par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies montre que si cette limite est franchie, certains changements seront irréversibles pendant des centaines – voire des milliers – d’années. Et certains de ces changements pourraient être définitifs, même si la planète se refroidit à nouveau.

Le monde est déjà 1,1 degré Celsius plus chaud qu’avant l’industrialisation, selon l’estimation du GIEC, qui est considérée comme prudente. Nous nous dirigeons maintenant rapidement vers 1,5 degré.

Source: IPCC AR6 Working Group I report
Graphic: John Keefe, CNN

Les émissions de gaz à effet de serre porteront le réchauffement à 1,5 °C

Dans les cinq scénarios envisagés dans le rapport du GIEC, le monde est en passe de se réchauffer d’au moins 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Seul le scénario d’émissions les plus faibles, dans lequel les émissions de dioxyde de carbone diminuent jusqu’à un niveau net nul vers 2050, permettrait éventuellement à la planète de passer sous ce seuil.

Selon le rapport, chaque événement extrême conduit les écosystèmes à se rapprocher plus encore des points dits de basculement au-delà desquels des changements irréversibles peuvent se produire.

Selon le rapport aussi, dans le cas d’un réchauffement de 2 degrés, par exemple, pas moins de 18 % de toutes les espèces terrestres seront exposées à un risque élevé d’extinction. À 4 degrés, 50 % des espèces sont menacées.

« Concernant plusieurs systèmes que nous connaissons, les défis sont déjà nombreux si la hausse est de 1,5 degré », a déclaré Hans-Otto Pörtner, coprésident du rapport et scientifique au Centre Helmholtz de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine.

« Il est clair qu’en ce qui concerne les récifs coralliens, nous sommes obligés d’admettre que dans de nombreux endroits, ils ont déjà dépassé les points de basculement. Ils sont sur la pente descendante. »

Un homme à l’oeuvre dans les Alpes suisses sur le glacier du Rhône en octobre 2021, ce dernier est partiellement recouvert de mousse isolante pour l’empêcher de fondre en raison du réchauffement climatique.

Selon les auteurs, les écosystèmes très vulnérables de l’Arctique, des montagnes et des côtes sont les plus menacés par ces changements. La fonte des calottes glaciaires et des glaciers entraînera une élévation accélérée du niveau de la mer, et celle-ci sera irréversible pendant des siècles.

Les forêts, les tourbières et le pergélisol – des endroits qui absorbent et stockent naturellement les gaz à effet de serre – risquent d’être amenés à rejeter ces gaz dans l’atmosphère, provoquant un réchauffement encore plus important.

Nous arrivons au bout de nos capacités d’adaptation

« L’adaptation » cela veut dire trouver des moyens pour vivre en accompagnant le changement — par exemple en érigeant des digues pour contrer l’élévation du niveau de la mer ou en appliquant de nouveaux critères de construction pour que les maisons puissent résister à des conditions météorologiques plus extrêmes.

Les scientifiques notent que certaines des adaptations que nous avons mises en oeuvre ont jusqu’à présent atténué l’impact de la crise climatique, mais celles-ci se révéleront insuffisantes sur le long terme. A partir d’une hausse de 1,5 degré, nos capacités d’adaptation seront encore plus réduites.

Construction d’un mur de protection anti-inondations dans l’est de Manhattan, à New York, le 11 décembre 2021.

Et bien que le monde naturel se soit adapté aux divers changements de climat tout au long de millions d’années, le rythme du réchauffement planétaire causé par l’homme accule au bord du gouffre bon nombre des systèmes les plus fragiles de la planète – comme les forêts tropicales, les récifs coralliens et l’Arctique. Des conditions météorologiques plus extrêmes n’affectent pas seulement les humains, elles provoquent aussi des extinctions massives de plantes et d’animaux.

La croissance démographique et le développement, qui n’ont pas été gérés dans une optique d’adaptation à long terme, mettent également les populations en danger. Pas moins de 3,6 milliards de personnes vivent dans des endroits déjà très vulnérables aux risques climatiques dont une partie ne pourra plus s’adapter lorsque la planète aura atteint le seuil de 1,5 degré.

Une grande partie des ressources mondiales, notamment la finance internationale, est consacrée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce que l’on appelle l’atténuation. Lors de la conférence COP26 sur le climat qui s’est tenue à Glasgow, en Écosse, l’année dernière, les pays en développement ont déploré le refus des pays riches de contribuer au financement de leur adaptation.

« Nous avons constaté que la grande majorité du financement climatique va à l’atténuation plutôt qu’à l’adaptation », a déclaré Adelle Thomas, une des autrices du rapport qui est climatologue à l’Université des Bahamas. « Ainsi, bien que le processus d’adaptation soit engagé, il n’y a pas assez de financement et ce n’est pas une priorité de premier ordre, ce qui explique pourquoi il y a un tel retard. »

Près de 3 milliards de personnes seront confrontées à une « pénurie hydrique aiguë. »

Habitants remplissant des récipients d’eau pendant une pénurie à Nairobi, au Kenya, en janvier.

Selon le rapport, près de la moitié de la population mondiale connaît chaque année une grave pénurie d’eau, en partie due à des facteurs liés au climat. L’eau deviendra encore plus rare si les températures mondiales augmentent.

À 2 degrés de réchauffement de la planète – hausse prévue par les scientifiques d’ici le milieu du siècle – près de trois milliards de personnes dans le monde connaîtront une « pénurie hydrique aiguë », selon le rapport. Ce chiffre passe à quatre milliards de personnes si la hausse atteint 4 degrés.

Les pénuries d’eau exerceront une pression énorme sur la production alimentaire et aggraveront les problèmes de sécurité alimentaire déjà très graves dans le monde.

Une crise de l’eau se prépare déjà dans l’ouest des États-Unis. Une sécheresse de plusieurs années a vidé les réservoirs et provoqué des coupures d’eau sans précédent dans la région. Le lac Mead, le plus grand réservoir du pays, est descendu à des niveaux records ces derniers mois, menaçant l’approvisionnement en eau de dizaines de millions de personnes.

Amandiers morts dans un champ après avoir été arrachés par un agriculteur en raison du manque d’eau pour irriguer, à Huron, en Californie, en juillet 2021. Selon les auteurs, la sécheresse a imposé une limite stricte à l’adaptation de la culture des amandiers.

La majeure partie du Moyen-Orient connaît des niveaux élevés de stress hydrique, qui devraient s’aggraver avec le réchauffement de la planète, ce qui soulève la question de savoir combien de temps ces parties de la région continueront d’être habitables. Ces dernières années, de vastes étendues en Afrique ont également souffert d’une sécheresse prolongée.

Le rapport se concentre sur l’interdépendance entre les écosystèmes de la Terre et les humains, et notamment sur la manière dont la crise climatique modifie les ressources en eau.

« Ce que nous voulions vraiment montrer, c’est que les écosystèmes et tous les secteurs de la société humaine et du bien-être humain dépendent fondamentalement de l’eau », a déclaré à CNN Tabea Lissner, scientifique chez Climate Analytics et co-autrice du rapport. « Et ce n’est pas seulement la ressource en eau elle-même qui joue un rôle important dans la sécurité de l’eau, mais aussi la forme et la qualité de celle à laquelle nous pouvons avoir accès, et nous voulons montrer réellement le grand nombre de façons différentes dont le changement climatique affecte réellement les humains et les écosystèmes à travers divers mécanismes. »

Les personnes les plus touchées sont celles qui sont le moins responsables de la situation

Inondations dans la capitale soudanaise de Khartoum, le 7 septembre 2021.

Selon le rapport, les pays qui émettent le moins de gaz à effet de serre, principalement les pays du Sud et les territoires insulaires, sont généralement ceux qui subissent de façon disproportionnée les effets des risques climatiques.

« Nous vivons dans un monde inégalitaire », a déclaré à CNN Eric Chu, co-auteur du rapport et scientifique à Davis, Université de Californie. « Les pertes se répartissent de manière inéquitable entre les communautés, en particulier les communautés qui ont été historiquement écartées de la prise de décision, et maintenant nous voyons que certaines de ces inégalités se manifestent également dans les choix que nous faisons pour nous adapter. »

Camille Parmesan, écologiste à la station d’écologie du CNRS et co-autrice du rapport, a déclaré qu’avec l’aggravation du changement climatique, un nombre croissant d’autochtones perdront les terres, l’eau et la biodiversité dont ils dépendent.

Vue aérienne d’Ejit dans les îles Marshall, qui sont de plus en plus inondées par la montée du niveau de la mer.

« Il est de plus en plus évident que de nombreuses communautés autochtones qui, en fait, dépendent beaucoup plus des systèmes naturels pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance, sont non seulement les plus exposées, parce que ces systèmes naturels sont très fortement touchés, mais elles sont aussi les plus vulnérables, parce qu’elles se trouvent souvent dans des zones où la pauvreté est d’un niveau élevé ou l’accès aux soins de santé limité », a déclaré Parmesan.

À mesure que la crise climatique progresse, de plus en plus de gens seront contraints de se déplacer, ce qui accroîtra le stress et la vulnérabilité d’autres régions.

« Lorsque la Terre devient non cultivable, la dépendance des communautés à l’égard de l’agriculture ou de la production alimentaire entraîne non seulement une perte de revenus, mais aussi une perte de sécurité alimentaire », a déclaré Vivek Shandas, professeur d’adaptation climatique et de politique urbaine à l’Université d’État de Portland, qui n’a pas participé au rapport. « Cette capacité à survivre au quotidien est perdue. En tant qu’humains, tout au long de l’histoire, nous nous sommes déplacés de lieux moins habitables vers des lieux plus accessibles et habitables. »

Nous pouvons encore éviter le pire

Des employés de la centrale éolienne de Canakkale du groupe Akfen Renewable Energy, en Turquie, procèdent à une vérification de routine de l’équipement au sommet d’une éolienne en décembre 2021.

Alors que de nombreuses régions du monde en développement sont incapables de s’adapter en raison d’un manque de financement et de capacités, le GIEC désigne l’Amérique du Nord comme une région où la désinformation et la politisation constituent un obstacle.

Cela a conduit à une méconnaissance de l’ampleur du risque et a polarisé la réponse à la crise, ce qui a finalement « retardé la planification et la mise en œuvre pourtant urgentes de l’adaptation », selon les auteurs du rapport.

En Europe, ils notent que le manque de leadership politique et un piètre sens de l’urgence font partie des obstacles à surmonter.

Mais il s’agit d’obstacles qui peuvent être surmontés, et les auteurs affirment qu’il existe encore une fenêtre d’opportunité pour mettre en œuvre des actions significatives – bien qu’elle se referme rapidement.

« Il existe des possibilités d’adaptation entre aujourd’hui et 1,5 [degrés] », en plus des réductions importantes des émissions de combustibles fossiles qui piègent la chaleur, a déclaré Chu. « Mais plus nous allons au-delà des 1,5 degré, plus l’espace d’opportunité devient nettement contraignant et réduit l’efficacité. »

Selon Lissner, le rapport lance « un appel urgent à l’action » pour que les dirigeants mondiaux s’orientent vers un développement résilient au changement climatique : réduire les émissions au plus bas niveau possible tout en investissant dans l’adaptation pour faire face aux changements que nous observons déjà.

Les décideurs doivent également s’efforcer d’aider les communautés et les pays les plus défavorisés, afin que personne ne soit laissé pour compte dans le processus.

« Il est important que cela soit également fait de manière inclusive ou équitable, a déclaré Lissner, en examinant comment les régions les plus vulnérables peuvent réellement être soutenues pour leur adaptation. »

Source : CNN, Rachel Ramirez, 28-02-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

RGT // 14.03.2022 à 09h00

Connaissez vous UN SEUL CAS dans lequel les plus favorisés aient abandonné VOLONTAIREMENT leurs avantages afin que leur mode de vie ne soit pas dommageable aux autres (humains ou autres espèces animales) ?

Moi pas.

Ce génocide/écocide durera tant qu’il y aura sur cette planète la moindre ressource permettant à ceux qui en profitent le plus d’accumuler les richesses superflues pour leur propre survie.

Ce ne sont pas les « gilets jaunes qui roulent au Diesel » qui sont responsables de ce désastre, c’est le fait que pouvoir seulement SURVIVRE on les oblige à se déplacer toujours plus loin afin de simplement continuer à exister dans un monde chaque jour plus « optimisé »…

Optimisé pour bien sûr assurer un maximum de profits au détriment de ceux qui ne souhaitent seulement qu’avoir droit à la vie.

Et je ne vous parle que des pays « développés » : Ceux dans lesquels vivent les oligarques prêts à tout pour accroître leurs fortunes et participer au grand « concours de quéquettes mondial ».

Les moins que rien n’ont qu’à traverser la rue planète pour trouver un job sous payé afin de faire « tourner l’économie ».

Ensuite on vient les culpabiliser en espérant qu’ils acceptent « pour sauver la planète » d’être enfermés dans un camp de travail qui permettra de limiter leur « empreinte écologique » pour le bien de la planète.

La formule qui fait rêver les oligarques : « Arbeit macht frei »…

Cessez de con-sommer et la pyramide de Ponzi s’écroule.

Le risque est « juste » d’avoir à subir une dictature qui ferait passer 1984 pour un conte pour enfants.

12 réactions et commentaires

  • RGT // 14.03.2022 à 09h00

    Connaissez vous UN SEUL CAS dans lequel les plus favorisés aient abandonné VOLONTAIREMENT leurs avantages afin que leur mode de vie ne soit pas dommageable aux autres (humains ou autres espèces animales) ?

    Moi pas.

    Ce génocide/écocide durera tant qu’il y aura sur cette planète la moindre ressource permettant à ceux qui en profitent le plus d’accumuler les richesses superflues pour leur propre survie.

    Ce ne sont pas les « gilets jaunes qui roulent au Diesel » qui sont responsables de ce désastre, c’est le fait que pouvoir seulement SURVIVRE on les oblige à se déplacer toujours plus loin afin de simplement continuer à exister dans un monde chaque jour plus « optimisé »…

    Optimisé pour bien sûr assurer un maximum de profits au détriment de ceux qui ne souhaitent seulement qu’avoir droit à la vie.

    Et je ne vous parle que des pays « développés » : Ceux dans lesquels vivent les oligarques prêts à tout pour accroître leurs fortunes et participer au grand « concours de quéquettes mondial ».

    Les moins que rien n’ont qu’à traverser la rue planète pour trouver un job sous payé afin de faire « tourner l’économie ».

    Ensuite on vient les culpabiliser en espérant qu’ils acceptent « pour sauver la planète » d’être enfermés dans un camp de travail qui permettra de limiter leur « empreinte écologique » pour le bien de la planète.

    La formule qui fait rêver les oligarques : « Arbeit macht frei »…

    Cessez de con-sommer et la pyramide de Ponzi s’écroule.

    Le risque est « juste » d’avoir à subir une dictature qui ferait passer 1984 pour un conte pour enfants.

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  • Auguste Vannier // 14.03.2022 à 09h27

    « Une grande partie des ressources mondiales, notamment la finance internationale, est consacrée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, »
    Ce genre d’affirmation extrêmement ambigüe (la finance internationale serait le principal contributeur??) décrédibilise l’analyse, et la rend contre productive (à mes yeux en tout cas).
    Non, c’est la finance internationale qui est responsable des plus grandes augmentations des émissions de gaz à effet de serre!!

      +21

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    • Michel Gx // 14.03.2022 à 10h27

      Il me semble que la finance a d’assez bonnes relations avec l’industrie de l’armement, dont le but humanitaire est bien connu, et dont l’impact sur l’environnement est des plus positifs 😕. De plus, cela favorise les entreprises de (re)construction, les fournisseurs de ciment et autre matériaux particulièrement écologiques.
      Comment se porterait la-dite finance s’il n’y avait pas aussi sur-consommation de beaucoup d’inutilités ?
      Merci pour votre commentaire aussi succinct que percutant.

        +13

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  • Yann // 14.03.2022 à 15h57

    bonjour,
    je m’étonne toujours qu’on parle si peu de la démographie et des conséquences catastrophiques qui vont avec.
    En 1900 1.5 milliards d’habitants, 3.7 en 1970 presque 8 aujourd’hui.

      +10

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  • Richard // 14.03.2022 à 17h18

    Faire prendre conscience de la catastrophe à venir semble être impossible quand tants profitent du système actuel…. Beaucoup ont déjà du mal à accepter que l’on soit coupable d’un tel saccage ! Bah la planète tournera mieux sans nous

      +3

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  • john // 14.03.2022 à 20h15

    La catastrophe est assurée par le caractère inertiel du changement dans la composition de l’atmosphère, et cela concernera de nombreuses générations. Hormis les plus jeunes, nous ne verrons probablement pas les changements majeurs et durables. Les plus goinfres continueront leur consommation tant qu’ils peuvent le faire, c-a-d tant que le pétrole/gaz sera disponible. Les USA avec leurs armées pléthoriques sont déjà prêt pour les conflits qui ne manqueront pas d’éclater pour l’accès à l’énergie, aux terres arables ET à l’EAU potable.

      +4

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  • Tzevtkoff // 14.03.2022 à 20h30

    De la mégalomanie que de vouloir sauver la planète (Ce qui ne veut pas dire de consommer autrement mais encore faut il que les codes de la bourgeoisie ne passent pas en boucle dans les médias de ceux qui disent vouloir sauver la planète). Ou est il marqué que l’être humain à un droit de cuissage éternel sur dame nature ? Si l’espèce devrait disparaître demain, il est ou le problème ? La vie complexe donc la nôtre sur en gros 10 milliards d’années de vie de la planète aura représenté une chiure de mouche. Qu’on m’explique en quoi on doit absolument survivre et surtout avoir le droit de survivre. C’est du suprémacisme. Peut être même la base du suprémacisme. En tant qu’instinct de survie je peux comprendre mais si demain, on doit disparaître et bien, pour ma part, je ne trouve pas ça très grave. J’ai même tendance à penser que le dessin de la nature est parfait sans l’être humain. Je ne suis pas anti humain, je lui reproche juste sa mégalomanie qu’elle soit dans la destruction mais aussi dans son envie de sauvetage qui doit faire du bien à un ego fragile. C’est ceux qui ont fait lever les yeux au ciel aux gueux qui sont responsables. Leur délire religieux du dieu unique et céleste qui est pour ma part quelque chose qui est de l’ordre de la névrose mégalomane et prédatrice sont la base du soucis. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

      +6

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  • Fernet Branca // 14.03.2022 à 22h01

    En tout cas le Yannick Jadot ne perce pas dans les sondages , c’est le moins que l’on puisse dire.
    Dommage qu’il n’y ait pas de sondages sur les déclarations du GIEC.
    Les verts trop de haine contre la bagnole, trop d’écologie punitive, un Very Bad Trip pour les Français.

      +2

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    • Incognitototo // 14.03.2022 à 23h28

      À mon sens, le catastrophisme permanent est surtout totalement contre-productif. Est-ce qu’un seul fumeur est devenu non-fumeur en étant exposé en permanence aux images affreuses des paquets de cigarettes ? À mon avis, même si cela a pu arriver, ils ne doivent vraiment pas être très nombreux… Même l’augmentation du prix du tabac n’a qu’une faible incidence pour l’arrêt du tabac et a surtout permis le développement d’une nouvelle criminalité autour du trafic de cigarettes.

      C’est pareil pour l’écologie, et nos politiques « verts » feraient bien de s’instruire un peu sur les phénomènes psys, notamment la « réactance », qui font que plus on menace de priver quelqu’un de sa liberté en lui disant que c’est mal, moins il adhère au discours et pire, plus il développe une attitude inverse d’opposition.

      Le grand coupable de ce bazar en forme d’impasse est le fait d’avoir fondé toutes les justifications « politiques » de l’écologie sur de la science, alors que nous n’avons vraiment pas besoin de ça pour penser qu’il y a urgence.

        +10

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  • anarkopsykotik // 17.03.2022 à 22h28

    Et en attendant, combien de ces chercheurs pour proposer la socialisation des moyens de production ? Combien pour pointer du doigt que nos « démocraties » représentatives ne sont rien de mieux que des oligarchies ploutocrates ? Déplorer les conséquences dont on chérit les causes, toussa…

    >« Il est important que cela soit également fait de manière inclusive ou équitable
    >Une grande partie des ressources mondiales, notamment la finance internationale, est consacrée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre
    quand on entend un chercheur lancer des conneries pareilles, adopter la langue de bois des bourgeois et attendre que la finance sauve la planète, ça rassure pas sur leur niveau d’éveil politique.

      +1

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  • Bob // 17.03.2022 à 22h59

    Vu hier à Angers à 11h du matin : une file de voitures en attente, moteur allumé pour certaines, à la station service, devant le portique de lavage des voitures (passage 1 voiture toutes les 5-6 minutes). Parce qu’une petite couche de sable du sahara est venue se déposér dans la nuit, sacrilège, sur ces véhicules adorés. Alors le rapport du GIEC … mon cul !

      +1

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