Source : ClubdeRome.org – Dennis Meadows – Publié pour la première fois en allemand dans Die Zeit
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Notre espèce humaine vit sur cette Terre depuis environ 15 000 générations. Jusqu’en 1750, il n’y a eu pratiquement aucune croissance du PIB par personne. Pendant 300 000 ans, la population moyenne n’a connu aucune amélioration globale de son bien-être au cours de sa vie. Ce n’est qu’au cours des 15 dernières générations, soit à peine 0,001 % de l’existence de l’humanité sur Terre, qu’il a été accepté et attendu que la vie pour tous s’améliore continuellement et rapidement.
Amory Lovins a fait remarquer que « tout ce qui a eu lieu est possible« . Il est donc certainement possible, socialement et psychologiquement, pour les humains de vivre sans croissance. Mais il est certainement impossible politiquement et économiquement pour les humains de choisir cette option de manière proactive maintenant.
Les politiciens ont besoin de la promesse d’en faire davantage « plus tard » afin de maintenir l’engagement pour des accords qui donnent moins maintenant. Et les financiers ont besoin de la promesse d’en faire davantage « plus tard » pour maintenir la tolérance à l’égard des politiques qui produisent d’énormes inégalités pour la plupart des gens maintenant.
La mascarade du progrès indéfini n’est soutenue aujourd’hui qu’en redéfinissant continuellement la croissance – en donnant de plus en plus de poids aux transactions financières qui ne produisent pas de richesse réelle, en donnant de moins en moins de poids aux aliments, aux services et aux productions de biens qui augmentent la richesse réelle ; plus de poids au coût de la réparation des dommages, moins de poids aux dommages environnementaux qui nuisent à la vie humaine.
En fait, le véritable bien-être de la personne moyenne sur cette planète est en déclin depuis quelques années. Ce fait a été occulté par la création d’une dette massive, il n’est donc pas encore généralement reconnu. Mais au cours de ce siècle, il sera à nouveau largement admis que la société se trouve dans une période de croissance zéro ou négative.
Dire que quelque chose est possible et inévitable ne veut pas dire qu’elle soit facile et rapide.
Il est possible et facile pour une personne soit de se déplacer rapidement à bicyclette, soit de se tenir à côté d’elle une fois à l’arrêt. Mais pour ralentir une bicyclette et en descendre sans se blesser, il faut beaucoup de réflexion et d’habileté.
Un grave obstacle prive la société mondiale des pensées et des compétences nécessaires pour sortir d’une économie de croissance rapide. Les élites dirigeantes actuelles du monde profitent à court terme de la préoccupation générale d’augmenter le PIB et de l’accent étroit mis sur les mesures financières pour atteindre cet objectif.
Comme ces élites sont pour la plupart myopes, elles utiliseront toutes leurs ressources pour bloquer les efforts visant à inverser la croissance, à diversifier les mesures de bien-être social et à réduire leur propre richesse et leur influence. Parce qu’elles ont encore une influence énorme, je m’attends à ce qu’elles réussissent pendant encore quelques décennies.
Cela ne signifie pas que la croissance se poursuivra indéfiniment. Cela signifie plutôt que la fin de la croissance sera imposée à la société par des facteurs échappant au contrôle des élites, tels que la diminution de la disponibilité de l’énergie, la baisse de la qualité des ressources, les perturbations croissantes dues au changement climatique, la baisse des rendements agricoles due à la perte de terres arables, le coût croissant des services environnementaux – eau potable, air respirable, températures permettant de survivre – et, peut-être, les troubles civils causés par le déclin de la cohésion sociale résultant d’inégalités massives.
Alors, que nous réserve l’avenir ? Au cours des deux prochains siècles, la population du globe, son énergie et sa consommation de ressources vont diminuer – de 50 % ou plus. Le degré de chaos et d’inégalité pendant cette transition dépendra davantage des qualités et des objectifs des dirigeants qui émergeront que des formes spécifiques de gouvernance qui évolueront.
Ces formes vont changer. Il y aura une consolidation au niveau communautaire, car les groupes locaux se réorganisent pour maintenir leurs vies et leurs moyens de subsistance dans les affres de leurs conditions changeantes, en choisissant des politiques qui favorisent la résilience plutôt que celles qui favorisent la croissance. Les modes d’organisation tribaux ont servi notre espèce bien, bien plus longtemps que les alternatives – monarchie, autocratie, oligarchie, démocratie. Je pense qu’ils finiront par l’emporter de nouveau.
Source : ClubdeRome.org – Dennis Meadows – Publié pour la première fois en allemand dans Die Zeit
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Commentaire recommandé
Sources:
Les Dix Millénaires Oubliés. Fayard. De Jean Paul Démoule, prof archéologie Paris I Sorbonne. Institut Universitaire de France.ex Président INRAP
Faut arrêter deux minutes l’ami, que vos limites intellectuelles vous fassent pratiquer la confusion à outrance et que vous ne compreniez pas la moitié de ce que vous lisez, déblaterant quasiment systématiquement hors sujet ne vous autorise ni l’invective, ni la grossièreté et encore moins l’insulte.
82 réactions et commentaires
Tout à fait d’accord. Les derniers travaux archéologiques et le nouveau consensus émergent chez les historiens du Néolithique tendent à dire que les premières civilisations dateraient d’au moins 12000 ans av JC . Le schéma d’évolution, chasseur cueilleur puis chefferies, puis cités reste lui valide. Or , il apparaît un cycle de 5000 ans de progression avant un effondrement dont la durée et les causes restent inconnues. Les villes se vident, la population s’effondre . On a vu ça à 8000 avjc et en 3000avjc. A chaque fois, le retour sur la chefferie tribale est attestée sur plusieurs siècles voire plus d’ un millénaire avant que les anciennes villes se repeuplent, que de nouvelles apparaissent et que de nouvelles civilisations voient le jour. Au fait, cycle de 5000 ans, le dernier en -3000. Tous aux tribus 🙂
+12
AlerterEffondrement des villes et retour aux chefferies !!
C’est pas un peu ce qui est en train de se passer aux USA ? On a vu le chaos s’installer à Seattle avec prise de contrôle du centre par divers gangs , les classes moyennes sont en train de se dire que ce ne serait pas idiot d’aller s’installer à la campagne.
Et en France , vue l’évolution de la situation ( voir la dégradation de la région parisienne ) , il serait peut-être temps d’aller se former à la permaculture loin des villes.
Les prévisions de Deagel pour 2025 , basées en 2015 sur l’hypothèse une crise économique majeure seraient-elles un scénario crédible finalement ?
+11
Alerteren France aussi on connaît le phénomène
https://fr.sputniknews.com/france/202007201044130856-a-saint-ouen-dealers-et-habitants-concluent-un-pacte-pour-une-vie-plus-tranquille/
encore des gens pour défendre la politique macronienne ou on a suffisamment creuser ce trou à merde qui sert de théorie économique ?
+8
AlerterPour ce qui est de l’aspect cyclique des civilisations, on peut imaginer que si les égyptiens avaient eu la mauvaise idée de vider tous les puits de pétrole avant de disparaitre, nous ne serions pas là pour en débattre sur internet.
+6
Alerteron aurait probablement pris d’autres chemins exploratoire scientifique. Peut être aurions nous pu inventer un internet qui utilise la mychoryze pour transporter la data et des plantes photoreactive pour le display, ou des psychotrope pour faire diffuser l’information d’un medium à l’autre (plante=>cerveau)… je ne sais pas… on ne sait pas vraiment… peut être est ce impossible, peut être est ce de la rêverie…. ou peut être pas..
+9
Alerteril existe une rfc pour internet par pigeons voyageurs.
ça a été testé .. ça fonctionne mais le débit est très nettement insuffisant 🙂
https://tools.ietf.org/html/rfc2549
+4
Alerter« Or , il apparaît un cycle de 5000 ans de progression avant un effondrement dont la durée et les causes restent inconnues. »
Autrement dit ces « cycles » n’existent pas. Pure fumisterie style âge du verseau et autres attrape-gogos ésotériques.
PS: les derniers effondrements de population: Gengis Khan et génocide des Amérindiens. Et c’était pas il y a 5 mille ans.
« Au fait, cycle de 5000 ans, le dernier en -3000. »
Insupportable de suffisance et de misère intellectuelle.
+15
AlerterSources:
Les Dix Millénaires Oubliés. Fayard. De Jean Paul Démoule, prof archéologie Paris I Sorbonne. Institut Universitaire de France.ex Président INRAP
Faut arrêter deux minutes l’ami, que vos limites intellectuelles vous fassent pratiquer la confusion à outrance et que vous ne compreniez pas la moitié de ce que vous lisez, déblaterant quasiment systématiquement hors sujet ne vous autorise ni l’invective, ni la grossièreté et encore moins l’insulte.
+35
AlerterMerci pour ce fou-rire! J’adore quand les seuls « arguments » sont des sophismes. En matière d’insultes vous surpassez tout le monde.
Vous oubliez de citer le titre complet:
« Les dix millénaires oubliés qui ont fait l’Histoire ».
Amusant quand on sait que l’apparition de l’écriture date du 4me millénaire avant notre ère et marque le début de l’ « Histoire ». Je maintiens que ce « cycle » de 5000 est fantasmé.
Commentaire d’un lecteur sur une plateforme d’achat de livres:
« Ce livre est nul, complètement creux, l’auteur développe de vagues considerations politique philosophique et historique d’une platitude sans fond. Bref il ne parle quasiment jamais du néolithique. Ce livre est une perte de temps. »
Et puisque nous en sommes aux recommandations: documentaire: « Le combat des chefs », récemment diffusé sur la 4, je crois.
+6
AlerterLe problème c’est que ces effondrements ont eu lieu mais bien’sur ont toujours été régionaux (à l’echelle’planetaire) et que l’on commence à en envisager certaines causes , la,fin du neolithique par exemple qui voit en Europe les peuples cultivateurs s’installer sur les rives de l’océan entraînant une certaine tension du fait de la ‘finitude’ de l’espace autrefois infini….. et l’apparition de pandémies comme’la peste.
Bruno Dumezil synthétise très bien ce que l’on peut savoir de l’effondrement de l’empire romain , pas lié à des invasions barbares , mais lié au dérèglement du modèle économique base sur la conquête , la,razzia et l’esclavage…..
Pas de ‘cycles’ magiques la dedans ….. juste de l’histoire materielle avec des processus à chaque fois différents et des événements circonstanciels.
+4
AlerterAucun problème. Il y a aussi des cycles économiques, des cycles démographiques. Rien de magique ni d’ésotérisme là dedans.
+2
AlerterJe soutiens Patrick,
les théories de l’effondrement sont une vaste fumisterie,
peu importe vos lectures.
Il faut comprendre ce que sont les travaux de Dennis Meadows,
qui disent des choses intéressantes mais offrent aussi des opportunités non catastrophiste en matière de développement quand on comprend les hypothèses qu’il y a derrière.
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AlerterLa chefferie tribale peut être citadine.
Je ne comprends pas bien l’opposition ville/ chefferie
+0
AlerterJe ne parle pas de ville mais de cité. Nuance de taille
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AlerterLa plupart des villes furent, à l’origine, des citadelles bâties et possédées par des dynasties de « chefs » locaux, afin de défendre les habitant-e-s des villages alentour(leurs troupeaux qui les nourrissaient) qui s’y réfugiaient pour se protéger des agressions d’autres chefs voisins ambitieux.
Leur extraordinaire expansion est la conséquence de l’appropriation de la quasi-totalité des terres cultivables qui perpétue, jusqu’à présent, la misère et l’oppression des « paysan-ne-s », nos vaillants cultivateurs/trices, liée au développement des zones industrielles en périphérie (la fameuse « révolution »? industrielle, grosse bouffeuse d’énergies qu’il a fallu aller voler un peu partout:colonies-guerres).
L’industrie automobile a contribué à un habitat plus éloigné et aéré, qui a permis aux ouvrier-e-s/employé-e-s de venir offrir leur force de travail aux chefs d’entreprises(mais JAMAIS les syndicats n’ont défendu une rétribution des heures de transport!).
Sans doute la « révolution »? numérique qu’on tente de nous imposer va-t-elle permettre à beaucoup gens de « rester chez soi » dans leur petite maison/jardin, à travailler sur leurs écrans jour et nuit.
Or, qu’est-ce que le travail des salarié-e-s, sinon la non-disponibilité à tout ce pourquoi nous ne sommes pas rétribué-e-s?
Qui a dit: PERDRE SA VIE À LA GAGNER ?
+1
AlerterLa ville semble s’être bâtie autour du temple et du dieu-roi. Le temple était le grenier, l’atelier, le lieu du marché. Tous étaient au service du temple.
Les remparts semblent être là non pour empêcher les ennemis d’entrer, mais d’empêcher les habitants-esclaves de s’enfuir. Légère inversion du sens des choses…
L’alliance du sabre et du goupillon est vieille comme la « civilisation », c’est la Civilisation telle qu’elle s’est auto définie.
Voir à ce sujet un reportage d’ Arte (enquêtes archéologiques) sur ce qui semble à ce jour le premier état européen, culture dite d’El-Argar (sud Espagne, 3500 ans av. JC).
De quoi prendre très au sérieux Proudhon, Bakounine et Kropotkine…mais aussi, après 10 000 ans d’esclavage de douter qu’on puisse en sortir.
+1
AlerterJe parlais du passé récent(+ou-1000ans) de nos villes/cités européennes, en rapport avec l’idée de « chefferies locales » évoquées plus haut, pour tenter de comprendre les
« Agglomérations », actuel mode de vie en commun absolument malsain et nuisible à l’équilibre de notre biotope, et qui s’est aussi répandu dans les pays « sous-développés » par la grâce de « notre » « civilisation » colonisatrice(à laquelle vous semblez tenir- votre autre commentaire).
Les questions des transports, de l’habitat et de la situation de l’activité « productrice »(ainsi que la pertinence de celle-ci) doivent être réglées en priorité.
100 % d’accord avec l’observation de la collusion entre religion et pouvoir politique.
Mais on peut espérer qu’une nouvelle religion, qui relierait les populations non par des croyances mais par des savoirs, puisse induire un brin de sagesse et plus d’intelligence dans la bêtise généralisée et entretenue par des « dirigeants » délirants, megalo-maniaques.
La question cruciale et urgente est, à présent, non seulement de chercher des sources d’énergies moins polluantes, mais d’imaginer réduire nos besoins en énergie.
+2
AlerterJe n’ai pas lu Les Dix Millénaires Oubliés, mais je ne pense pas que l’on puisse trouver un cycle sur seulement 2 périodes.
En Amérique, par exemple, le schéma d’apparition de sociétés / cités puis abandon de ces cités, comme les Mayas ou Teotihuacan, est comparable mais ne suit pas ce cycle (hypothèses d’éruption volcanique pour Teotihuacan et de phénomène climatique pour les Mayas).
Pour la période de -8000, j’avais lu un article sur le millénaire d’abandon de la région de Jéricho, très peuplée auparavant.
L’étude archéologique avait retenu comme cause probable deux changements de mode de vie : l’élevage de chèvres au lieu de moutons, et l’usage de chaux à la place de plâtre.
Les chèvres arrachant l’herbe, au lieu de la couper, contribuent à la désertification.
La chaux nécessite de chauffer la calcaire à 800° au lieu de 300° pour le plâtre, d’où un déboisement important.
L’étude ne concernait que la région de Jéricho, mais concluait à un probable problème environnemental, comme dans le cas des cités américaines ou d’Angkor.
L’autre grande cause de disparition de cités est évidemment leur conquête, comme pour Troie, Carthage, ou Tenochtitlan par exemple.
Du coup je ne vois pas comment on pourrait trouver un cycle général de 5000 ans à ces effondrements que l’on retrouve tout au long de l’histoire, avec des causes souvent locales, et parfois plus globales, comme l’éclosion d’empires ou éruptions volcaniques (les deux ravageant tout sur leur passage).
+7
AlerterLisez ce bouquin si vous le pouvez, il est vraiment lumineux et se base sur les dernières découvertes archéologiques et les derniers consensus.
Il y explique par exemple que le Néolithique s’est propagé par capillarité depuis la Mésopotamie. Jéricho n’a pas 8000ans comme on le pensait encore récemment mais…. Plus de 14000 ans.
On a découvert des sites monumentaux en Anatolie, vieux de …. 12 000 ans. Et il ne s’agit pas de vagues entassements de pierre mais carrément d’architecture avec sculptures. Site totalement abandonné vers 8000 avjc comme toutes les cités qu’on connait de l’époque. Invasion? Guerres civiles? Maladies? Famine? Un mélange de tout?.
Bouquin passionnant.
+2
AlerterJe pense que je vais le lire …. et les faits que vous citez sont connus , le site turc gobekli têpe est absolument facinant , surtout pour un matérialiste comme moi…. la sédentarité sans agriculture et le changement de vision’du’monde….. mais encore une fois pour ces abandons , il s’agit ici de phénomènes très locaux dont les causes peuvent être très diverses et ne prédisent en rien notre avenir…..
+1
Alerter« la sédentarité sans agriculture »
Quelle sédentarité? Il n’y a pas de structures d’habitation.
+0
AlerterOn a observé 2 occurrences d’un phénomène et on a pas de causes probable pour les relier l’une à l’autre, avec à chaque fois des modes de vie fondamentalement différents, désolé mais ca ne forme un cycle que dans l’imagination de l’auteur.
C’est un peu comme si vous voyiez la foudre tomber 2 fois sur le clocher à 17 jours d’intervalle et déclariez « nous sommes,le 2 mai, donc le 19 elle tombera aussi ». A cette échelle la je pense que l’erreur de logique est plus facile à percevoir.
Ca ne veut pas dire que le bouquin est mauvais par ailleurs, juste que cette idée la ne repose sur rien.
+4
Alerter« cette idée la ne repose sur rien. »
Merci, c’est ce que j’essayais d’expliquer.
+2
AlerterUne simple question : Comment avoir une croissance infinie dans un monde fini ?
Hélas, la réponse à cette question ne sera jamais fournie par les « élites » car leur idéologie les empêche d’entendre cette simple question.
Quant à la finance hors sol, comme elle est totalement déconnectée du monde physique réel qui nous entoure, c’est un concept qu’elle est totalement incapable de comprendre.
Bienvenue dans l’anthropocène.
+22
Alerter« Une simple question : Comment avoir une croissance infinie dans un monde fini ? »
Une réponse simple: après moi le déluge!
Pour la plupart des gens, ce qui dépasse l’horizon de leur existence n’existe tout simplement pas. Et si on s’intéresse aux motivations de la plupart des politiques, et bien ce n’est pas joli-joli.
+10
AlerterBonjour,
Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne la caste politicienne : « après moi le déluge » est bien leur crédo, se sentant (avec raison) à l’abri des aléas (comptes en banques bien garnis, réseaux de copains bien placés, avocats talentueux, lois laxistes pour ceux qui les font, ainsi que pour leurs mécènes, meilleurs soins, meilleures écoles pour leur progéniture, passe-droits discrets les plus divers, etc.)
Cependant, j’hésite à invectiver « les gens » quant à leur insouciance. Car c’est faux. Se débattre pour avoir un boulot ou bien pour le garder, s’inquiéter pour l’avenir de ses enfants, s’inquiéter de la vitesse croissante du vidage de son porte-monnaie avec un budget ménage plus restreint, etc. Ce sont des passe-temps très populaires.
Je vous invite à réfléchir sur la culpabilisation tous azimuts (24h/24 interview et interventions dans la presse, à la radio, à la télé, dans les discours, les lois, les décrets et j’en passe…) de la population par des politiciens ultra-néo-libéraux et ceux qui leur servent la soupe , nés avec une cuiller en or massif 24 carats dans le fondement (ou la bouche, ce qui revient au même chez eux).
Personnellement, je veille à ce que cette stigmatisation du peuple (celui qui est soumis aux lois mais qui ne peut les écrire), stigmatisation irraisonnée mais bien réelle, ne déteigne pas sur moi. Au vu de ce type de matraquage médiatique incessant : ça demande un effort de tous les instants.
+28
AlerterVous avez entièrement raison et je plussoie votre commentaire. Puis-je vous faire remarquer que je n’invective pas et pardon si cela peut être compris comme cela. Ces « passe-temps très populaires » sont voulus, organisés par l’oligarchie ploutocratique, sont une nécessité pour elle, un moyen de domination. Tout est fait en ce sens (suffit de regarder cet instrument d’abrutissement des masses qu’est la tv). Je conseille de s’intéresser à l’aliénation (le fait d’être spectateur au lieu d’acteur), à la publicité, à cette société marchande et spectaculaire. Les divertissements servent à éviter que les gens réfléchissent. Pourquoi les gens aiment-ils ce qu’ils aiment? Les gens sont libres (quoique…) de vouloir, mais sont-ils libres de vouloir ce qu’ils veulent?
+3
Alerter» Pourquoi les gens aiment-ils ce qu’ils aiment? Les gens sont libres (quoique…) de vouloir, mais sont-ils libres de vouloir ce qu’ils veulent? »
La réponse serait : « Oui mais non. »
Parce que :
a) c’est bien pour ça que la mercatique (marketing) a été inventée
b) et c’est aussi pour ça que Chomsky et Herman ont pondu « la fabrication du consentement »
😉
+8
AlerterVous avez encore une fois raison!
Maintenant je me pose la question: pourquoi la publicité, ça marche?
Alors qu’elle contribue au « vidage de son porte-monnaie ».
Vous allez encore écrire que j’invective « les gens », mais pourquoi ce comportement qui se laisse influencer, guider, manipuler? Pourquoi le premier réflexe n’est-il pas de boycotter le produit vanté?
En plus du produit, les gens paient pour la publicité dont le prix est inclus dans le produit.
+2
AlerterLa publicité est l’arme principale d’une société de marchandisation envahissante, aux mains des plus avides.
Elle « marche » car elle correspond à une demande de satisfaction immédiate, en réponse à l’éternelle question « pourquoi je vis? » posée par des populations harassées par des activités vides de sens(qui ne voient pas où va le fruit de leur labeur quotidien), sciemment déconnectées des joies simples qui répondent à cette question en l’éliminant.
Son principal vecteur dès les années 60 fut la télévision qui a remplacé les plaisirs de la vraie vie en gavant les « chers téléspectateurs » de propositions de ventes assorties de crédit, tout en les convaincant du bonheur de « rester chez soi » et de beaucoup travailler 11 mois par an pour pouvoir « s’éclater » le 12eme(tourisme).
+5
AlerterExactement et je plussoie chaque mot de votre commentaire.
Un mi me disait que la révolution était devenu une illusion parce que les gens étaient satisfaits.
Il n’y a pas que le 12e mois, il y a aussi les fins de semaine.
Société marchande est spectaculaire. Aliénation. Domination. Exploitation. Toutes choses qui ne sont pas enseignées dans les écoles de la « Réprivée ».
Mais ce qui – pour moi – n’excuse en rien un comportement de moutons.
+2
Alerter> « Mais ce qui – pour moi – n’excuse en rien un comportement de moutons. »
J’ai l’impression que nous passons a minima les 20 premières années de notre vie à « être mouton » non par choix, mais par éducation, et par manque de sens critique, c’est-à-dire de véritables moutons, non péjorativement. Ce n’est pas un mal de suivre sa famille, ses amis, sa culture […] En fait c’est même une belle solidarité.
Cette accumulation d’expérience permet alors la prise de recul, et nous passons les années suivantes à « être mouton », non par choix encore, mais par contrainte, à lever les yeux et rêver des possibilités de l’horizon, sans savoir comment l’atteindre, et encore moins comment l’atteindre collectivement. Car le système est parfaitement établi pour ne pas pouvoir sortir de la masse.
A quand bien même essayer d’en « sortir », consommer de plus en plus sobrement, revenir à une vie plus simple, sortir du fordisme et de sa vision mono-tâche de l’individu, se développer intellectuellement, acquérir un savoir-faire extrêmement varié […] Finalement nos choix individuels, nos implications associatives et extra-professionnelles, n’impactent pas ce système bien huilé. Ou à une échelle ridiculement décourageante.
Nous sommes tous moutons, soit parce que nous n’avons pas ouvert les yeux, soit parce que nous sommes prisonniers du troupeau, et que nous ne savons pas comment faire ouvrir les yeux au troupeau, envers qui nous avons tout de même des attaches.
+3
AlerterLes moutons sont ceux/celles qui ont peur de perdre ce qu’ils/elles possèdent(surtout territoires, abris, et avantages de faire partie d’une « communauté » protectrice): instinct primitif de survie et de reproduction, entretenu par un système d’oppression bien huilé, comme vous le dites, Belette, qui dépense des fortunes à les convaincre qu’il est essentiel d’avoir, de posséder les « produits » dont la vente lui assure sa richesse/sa force et sa domination.
Les êtres humains ne sont-ils donc que des animaux plus ou moins évolués? Ne sont-ils pas capables de surmonter leurs instincts pour échapper à la chaîne inéluctable de prédation que constitue le phénomène de la vie sur terre?
Quand quelqu’un est capable de penser et d’écrire: « les gens… sont-ils libres de vouloir ce qu’ils veulent? », et alors que toutes les connaissances sont disponibles pour tout qui sait lire, pourquoi ne pourrions-nous pas former une immense communauté décidée à infléchir enfin notre destin de petits mammifères évolués, capables d’aller sur la lune mais pas de changer leurs comportements ataviques?
STOP À LA CONQUÊTE SPATIALE, À LA GUERRE ET À LA PRODUCTION DE TRUCS INUTILES ET NUISIBLES!
CONSACRONS TOUS NOS MOYENS ET NOS ÉNERGIES À LA SAUVEGARDE D’UNE VIE DIGNE D’ÊTRE VÉCUE PAR CHACUN-E D’ENTRE NOUS.
+1
AlerterDiscussion passionnante.
Je constate que l’homme est la seule espèce animale – à ma connaissance – à réduire des congénères en esclavage et à pratiquer les assassinats de masse. Seuls les chimpanzés peuvent avoir un comportement approchant.
Oui, l’éducation, chapitre colossal. Mais qui éduque encore ses enfants? Qui développe en eux un esprit critique? Ce que je vois ce sont de formidables appareils qui développent la soumission, la frustration. Nous sommes passés d’une civilisation de l’écrit qui développe l’intelligence et la réflexion à une civilisation de l’image qui développe l’émotion.
On peut parler d’abrutissement de masse fondés sur les instincts les plus primitifs. Et ça marche.
Tout ce qui est important n’est pas enseigné au cours de l’école obligatoire: la psychologie, la sociologie, la politique, l’économie.
PS: nous ne sommes pas capables d’aller sur la lune, sauf pour y déposer des modules. Cf. images et conditionnement de masse.
+3
Alerter« Tout ce qui est important n’est pas enseigné au cours de l’école obligatoire »: en effet, à commencer par l’ AMOUR(ou le manque d’amour) qui reste la principale préoccupation(l’instinct principal) de la plupart des gens.
Un atelier de parole régulier concernant la sexualité et l’affectivité, dès la petite enfance et tout au long de l’instruction obligatoire, permettrait aux jeunes d’apprendre à se connaître(soi-même et l’immense diversité des autres) et de pouvoir choisir, à l’âge adulte, responsable, de devenir parent ou pas(ce qui permettrait peut-être de stabiliser la démographie?)
La liberté de CHOISIR(entre les moindres maux inhérents à l’existence), c’est l’apanage des humains: la capacité de surmonter ses instincts, acquise par la réflexion, la comparaison d’idées, à l’aide des mots que nous avons inventés pour survivre et évoluer (communication et transmission des savoirs et capacités) peut nous permettre de faire mentir des prédictions basées sur des observations de populations ignorantes.
Mais nous devons nous battre plus que jamais pour défendre le DROIT À L’INFORMATION de chacun-e, et donc une éducation nationale qui prend en compte les réalités, et non pas les ambitions folles des possédants/dominants.
Budgets nécessaires pour la formation des enseignant-e-s.
+3
AlerterLa croissance infinie est une vue de l’esprit. Elle est forcément ‘finie’. Rien ne disparaît, tout se transforme. Il faut simplement que la vitesse de la transformation reste supportable.
+0
AlerterExactement ce qu’écrivait Jared Diamond en 2005 pour la conclusion de cet article dans « How societies chose to fail or succeed » malencontreusement remplacé par « Effondrement » dans la version française.
+4
Alerter« Alors, que nous réserve l’avenir ? Au cours des deux prochains siècles, la population du globe, son énergie et sa consommation de ressources vont diminuer – de 50 % ou plus. »
Personne ne sait ce que réserve l’avenir. De telles prédictions sont de la poudre aux yeux dignes de la voyance. Dans deux siècles aucune personne actuellement vivante n’aura survécu. Et c’est une partie du problème.
Le « nous » est de trop. Il est démagogique.
+5
AlerterDémagogique, il est peut être simplement arithmétique, il ne faut quand même pas omettre que Meadows fait partie de ces physiciens de l’étude des systèmes.
Un tout petit rappel de mathématique, avec une déplétion de seulement 1%/an il suffit de 70 ans pour voir une production être divisée par 2, à 2% cela s’opère en 35 ans!
Je vous engage à lire son ouvrage désormais disponible en français.
Si personne ne sait de quoi sera fait l’avenir, en dynamique des systèmes il est justement possible de définir ce qui se passera globalement.
Cela peut vous apparaitre fou mais c’est grâce à ce genre de travaux que bon nombre de technologies dont nous jouissons aujourd’hui existent.
En dynamique des systèmes on se fout de ce qui se passe localement, seul l’ensemble est le sujet.
Par ailleurs en lisant « les limites à la croissance » vous comprendrez qu’il y a 50 ans ce sont 13 scénarios qui ont été étudiés, que nous suivons depuis le modèle « business as usual » et qu’il fait partie des 10 scénarios incompatibles avec la physique et les limites de notre planète.
Ecrire que Meadows est « démagogique » revient à endosser une idéologie, des intérêts ou des peurs cachés.
+8
AlerterPour information, je vous rappelle 2 données systèmes totalement invisibles pour le plus grand nombre.
Chaque litre d’essence compte environ 13 kWh d’énergie thermique, le monde en consomme 100 millions de barils (159,8 litre) par jour!
Espérer trouver sur notre petite planète un remplacement en volume à ce merveilleux pétrole est tout bonnement une illusion, cela reviendrait à trouver à minima et avec la même densité énergétique pas moins d’1 km3 tous les 2 mois d’une ressource qui n’existe pas.
Qui est véritablement démagogue?
+5
Alerter« Espérer trouver sur notre petite planète un remplacement en volume à ce merveilleux pétrole est tout bonnement une illusion, »
A voir. La guerre du pétrole a déjà commencé. Qu’est-ce que cela veut dire? Que dans deux cents ans il y aura encore du pétrole, mais pas pour tout le monde. Le pétrole est indispensable pour faire la guerre, pour l’agriculture et pour les avions. Dans deux cents ans il y aura encore du gaz et du charbon. Avec le charbon on peut produire du pétrole. Et du charbon il y en a pour plusieurs siècles.
Sa proposition est démagogique parce que personne ne peut savoir ce qui se passera durant cette période, pas même vous avec votre argument arithmétique et fallacieux. Il dit aussi que la population va diminuer de 50%. Comment? C’est démagogique.
« Ecrire que Meadows est « démagogique » revient à endosser une idéologie, des intérêts ou des peurs cachés. »
Sophisme. Où ai-je écrit que Meadows était démagogique? Nulle part. Apprenez à argumenter et à ne pas créer un épouvantail. Si vous ne savez pas faire la différence entre une phrase qui est démagogique et un auteur que je trouve par ailleurs parfaitement respectable, je ne peux rien pour vous.
« endosser une idéologie »: quelle idéologie? Je vous pose la question pour ne pas faire un contre-sens. Mais me coller une quelconque idéologie a priori sans me connaître à partir d’un qualificatif parfaitement justifié en dit plus sur vous que sur moi.
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Alerter« La guerre du pétrole a déjà commencé »??
Effectivement Clémenceau déclaré en 1917 « Désormais, pour les nations et pour les peuples, une goutte de pétrole a la valeur d’une goutte de sang »:
Lire l’ouvrage d’Auzanneau « Or noir, la grande histoire du pétrole » et comprendre, qu’entre autre, le pétrole a fait la civilisation dans laquelle nous vivons, tout particulièrement en assurant pour rien du tout le transport des ressources et des biens qui ont assuré l’avénement d’une société socialement sans équivalent.
Tous nos acquis sociaux sont le fruit d’un énorme parc de machines muent et ou fabriquées grâce au pétrole.
Concernant la diminution de la population, depuis 1945 et l’avènement des tracteurs, phytosanitaires… la France a multiplié sa production agricole par 8 ce qui a permis d’éliminer les famines qui ont jalonnées de tout temps notre histoire, parallèlement la population mondiale a été multipliée par 3!!
Donc, sans pétrole, ou simplement avec moins, comment éviter les famines du monde?
En conclusion et pour ne pas lâcher l’idée que l’arithmétique nous permet également de lire le monde, j’engage tout honnête homme à visionner dans l’ordre ce cours de feu Al Bartlett « sous titre à activer »:
https://www.youtube.com/watch?v=vqBTkxX7hVE
https://www.youtube.com/watch?v=MAv7BX-2mjo
https://www.youtube.com/watch?v=OXB9KKl_TAU
https://www.youtube.com/embed/KL02vGvcr28?ecver=1
https://www.youtube.com/watch?v=LWixbQYWt_0
https://www.youtube.com/watch?v=bTmflAtPq2c
https://www.youtube.com/watch?v=sN3SGvBovLk
https://www.youtube.com/watch?v=F2Z6RMC2DQE
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AlerterL’avenir est rarement certain, tout au plus probable. C’est le problème des phrases péremptoires de ce type. Il a peut être raison, mais cela reste à démontrer, et il serait il me semble plus constructif de toujours commencer par « je pense » ou « il me semble fort probable » ou « d’après ma théorie » ou… En plus cela permet de recevoir les avis (et arguments) contradictoires, et donc d’éventuellement corriger/nuancer ou conformer le supposition/croyance.
Sur le fond :
– concernant l’énergie, qui pouvait imaginer l’avenir du pétrole avant sa découverte ? Ou l’énergie d’un atome ? Ce qui ne veut pas dire que ce sera le cas cette fois. Deux pistes, mais il y en a probablement d’autres : la fusion nucléaire, mais on est encore loin du commercial, ou les éclairs, mais le problème reste le stockage. Aucune certitude là, mais dur de prévoir l’avenir et les futures découvertes, surtout sur 2 siècles ce qui tend à discréditer la phrase.
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Alerter– concernant la nourriture, il est de plus en plus démontré que l’industrie agroalimentaire basée sur le pétrole n’est pas la plus haute forme d’efficience car d’une part elle est dépendante d’une énergie phénoménale pour ses rendements, mais surtout son rendement diminue à mesure qu’elle détruit le sol et sa biodiversité. De plus en plus d’étude tendent à montrer que la permaculture à taille humaine permet d’avoir des rendements proches, et surtout des rendements qui augmentent avec le temps (l’INRA a fait une étude avancée à la ferme du Bec Hellouin par exemple qui montre d’un part que le modèle est rentable à l’heure actuelle (et le sera encore plus avec la raréfaction du pétrole qu’elle n’utilise pas en comparaison) mais surtout qu’en maraichage la ferme produit à la main sur 1 hectare l’équivalent de la production de 10 hectares de maraichage « industriel » avec pétrole. Il y a d’autres exemples ailleurs dans le monde. A continuer à creuser/chercher, mais certaines pistes/évolutions sont envisageables dans ce domaine en dehors du pétrole.
Par là je veux pas dire que la population ne baissera pas (surtout dans les zones très denses) mais que de nombreux « possibles » existent, surtout sur 2 siècles.
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Alerter@LibEgaFra
Ça s’appelle de la modélisation. Ça vaut ce que ça vaut mais pas rien. En l’espèce et compte tenue du recul de 40 ans sur les modèles en question, la prédiction, pour incertaine qu’elle reste par nature, dessine notre avenir le plus probable en l’état actuel des connaissances.
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Alerter« …la prédiction…dessine notre avenir le plus probable en l’état actuel des connaissances. »
Oui, en principe… sauf que personne ne peut affirmer tout connaître, étant donné la culture du mensonge et de la manipulation qui sous-tend la moindre « communication »…
La principale urgence pour chaque citoyen-ne qui se veut responsable consiste donc à exiger, de la part des communicant-e-s dans tous les domaines, de ne dire que ce qui est certain, observé et vérifié(au risque, sinon, d’être révoqué-e).
Le seul moyen de passer du stade de mouton (obéissant, bien gardé et « protégé » par son « bon berger » qui ne pense qu’à le tondre, le traire ou le manger-les « dirigeants » cités par Meadows) à celui d’être humain enfin maître de son destin car intelligent (qui comprend les motivations et les probables conséquences de ses actes).
Ce 21ème siècle n’a-t-il pas été nommé « l’ère des communications »?
L’avenir sera ainsi ce que nous en ferons(ou, hélas, ce que nous en laisserons faire par « facilité », « confort », et/ou étourderie).
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Alerter« Ça s’appelle de la modélisation. »
Sauf que la modélisation sur 200 ans, c’est plus du charlatanisme qu’autre chose. Les modèles du giec ne vont pas au-delà de 80 ans et supposent des conditions peu ou prou semblables aux actuelles. Il y a aussi plusieurs scénarios. L’avenir reste ouvert. Ce n’est pas le cas avec la phrase incriminée.
En outre un modèle nécessite des données. Où sont-elles? Vous écrivez 40 ans de recul. Dans ce cas-là, le passé n’éclaire pas le futur, car chaque jour rebat les données. Il n’est même pas certain qu’une guerre nucléaire fasse diminuer la population mondiale de 50%.
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AlerterHeu… Il nous serait nécessaire de savoir QUAND le texte ci-dessus a été pensé/écrit… (il y a 40ans?)
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AlerterL’allégorie de la bicyclette est complètement fausse., Les freins de velocipedes ont fait de grand progrès depuis la jeunesse de Meadows.
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AlerterIl semblerait que lorsqu’on ne les actionne pas, qu’ils soient performants ou pas, ca reste casse gueule…
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AlerterD’après sont premier rapport le pic Pétrolier apparaissait dans les années 1990. Ses collégues à l’époque lui ont signalé qu’il ne prennait ni les effets prix nis les effets de rareté en compte. Il a maintenu son rapport.
Pour moi ce type est un politicien doublé d’un escroc qui vit de ses rapports catastrophistes.
Sur le fond, revennir à une société sans croissance veut aussi dire revennir à terme á une société régulée par les famines, et ou 95% de la population vivait dans la misére. A l’époque il y avait dieu pour compenser, aujourd’hui nous n’avons même pas une promesse de paradis.
Pour moi ce type reléve de la cour pénal internationnale pour incitation au génocide. La politique qu’il préconnise n’est viable que par un retour à une humanité de moins d’un milliards d’individus. Je n’ai pas envie d’organiser la descente de la byciclette.
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AlerterDennis Meadows se contente d’énoncer des faits. Ces faits sont fort déplaisants, je vous le concède. Ceci dit, je ne vois pas en quoi « ce type relève de la Cour pénale internationale pour incitation au génocide ».
De toute façon, et quelles que soient nos opinions respectives, la contraction des activités humaines se fera. Les lois de la physique sont impitoyables. On peut le déplorer mais c’est un fait.
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AlerterCher Cornelius,
je lisais récément quelqu’un qui avait travaillé dans les années 1980 sur des alternatives au pétrole car nous allions manquer de pétrole. il doit être ravit de savoir qu’il a travaillé pour rien.
Le problème n’est pas que les faits sont déplaisants, mais qu’ils sont FAUX. D’après meadow nous manquons de pétrole depuis les années 1990 (Premier rapport) depuis on refait les rapports en repoussant la date du problème pour faire coller à la courbe historique réelle. Le pétrole était encore il y a peu en surporduction.
La terre a une masse de 5,972 × 10^24 kg si l’économie mondiale repésente 2*10^11Kg c’est le bout du monde. ALors maintenant expliquez moi ou la loi physique indique un problème de ressources. Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme il suffit de savoir transformer.
Dernier point les gens qui créent des problèmes pour que la solution soit: Réduire la population humaine sont pour moi justifiables d’incitation au génocide et Meadow vient dans le peloton de tête.
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AlerterVous avez l’intention de passer la planète en entier au broyeur et au peigne fin pour en extraire tout ce qui soutient notre civilisation ? Bon courage…mais moi je serai content de quitter ce monde avant que vos projets se réalisent.
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AlerterContraction, pas forcément. Changement des activités certainement.
Implicitement Meadows affirme que l’exploitation des ressources ne peut être que anarchique : ça a toujours été comme ça, et donc ce sera toujours comme ça…
Or la croissance en question est celle d’une agitation économique désordonnée, et d’autant plus que c’est la Finance qui gère ce grand bazar.
Et l’efficacité énergétique serait largement supérieure si l’activité économique était cohérente.
Du même ordre peut être que celle qu’il y a entre une ampoule à incandescence, et une LED. (10 fois, en attendant mieux).
Si par hasard l’Homme devenait intelligent, les pas loin de 10 milliards d’humains que nous sommes pourraient vivre dans la joie et la bonne humeur, et ce pour l’éternité…
( http://bit.ly/tragédiecapitaliste )
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AlerterPour devenir intelligents(capables de comprendre), les êtres humains ont besoin d’être correctement informés(sur base d’informations véridiques).
L’Ecole et les divers médias traditionnels(pro ou contre les institutions en place) étant à la solde de personnalités dirigeantes/possédantes, il est logique que celles-ci propagent la désinformation par l’approximation, le mensonge et l’omission… et sèment la confusion pour perpétuer leur domination et leur oppression(voir le cas Assange).
Heureusement, nous pouvons ici nous informer et débattre de ce que nous pensons être juste ou pas… et progresser ainsi vers plus d’intelligence.
L’occasion de vous remercier pour votre participation généralement éclairée. J’aime particulièrement votre expression « agitation économique désordonnée ». En effet, l’activité économique doit être plus cohérente (avec les impératifs vitaux-l’économie étant, à la base, de conserver en période d’abondance les surplus qui seront nécessaires en période de disette) et donc sérieusement, scientifiquement, intelligemment plannifiée.
Avec l’aide de l’intelligence artificielle, nous avons à présent les pleines capacités de le faire. Ne manque que la volonté « politique »(?)
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Alerter« Sur le fond, revennir à une société sans croissance veut aussi dire revennir à terme á une société régulée par les famines »
Pouvez-vous expliciter ? Décroitre impliquerait donc la famine ? J’aimerai bien comprendre
En revanche, croître et donc consommer les ressources naturelles en quelques générations semble à priori laisser peu de marges aux générations futures
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AlerterVous devriez condamner également le Japon qui lui a décerné sont plus grand prix.
Sans compter que depuis 1972, soit quant même 48 ans de recul, les courbes décrites dans son rapport de 1972 correspondent à un delta près à la réalité.
Donc traiter un des plus grand visionnaire du XX siècle « d’escroc » est pour le moins faire part d’un aveuglement digne de la condamnation de Galilée par l’église catholique…
Je rappelle enfin que Meadow a fait le choix ne pas avoir d’enfant en accord avec ses convictions, un grand Monsieur.
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AlerterLes courbes colles?
On manque de pétrole depuis les années 90? A une vache prés alors. Il y a tellement d’écart que l’on a été obligé de réactualiser les rapports.
Je maintient tous mes propos l’éologie est une manipulation pour faire accepter aux gens le recul du niveau de vie.
Lorsque ces gens aurons réussi l’humanité le paiera.
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AlerterTout ce qui est excessif est Insignifiant.
Il suffit de regarder les courbes sur le web pour que vous voyez votre erreur
Jancovici doit être également un escroc lui qui souscrit totalement au rapport de Rome.
https://youtu.be/lxFQ1a52tmQ
Bref le charlatan c’est vous et cela ne fait aucun doute.
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AlerterFranchement lis le rapport tu es ridicule. Il n y est jamais marque que le pétrole allait manque mais que son accès facile serait de plus en plus contraignant le rendant inaccessible et donc rare. C eat exactement ce qui se passe ……. Si tu ne veux pas voir la vérité en face c est ton problème mais stp n insulte pas les gens. Ce comportement est symptomatique d une peur cachée par un anthropocentrisme exacerbé
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AlerterL’avenir à la Diogène. Diogène faisait remarquer que les besoins sexuels étaient plus faciles à satisfaire que la faim.
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AlerterAvez vous eu un grand père une grand mère internés a Auswitch Sachsahausen ou dans les 27 camp de concentration d’extermination nazis ,? Vite rendez vous a la bibliothèque la plus proche et si vous ne voulez pas lire regardez au moins les photos vous comprendrez alors Diogène ne fit pas de photos lui
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AlerterD.Meadows reste toujours aussi pointu. Merci.
« Un grave obstacle prive la société mondiale des pensées et des compétences nécessaires pour sortir d’une économie de croissance rapide. ». Nous sommes également privés de la volonté. Pour le coup, c’est une volonté de nous en priver, nous.
« Les élites dirigeantes actuelles du monde profitent à court terme de la préoccupation générale d’augmenter le PIB… » La traduction est-elle ok ? En tout cas, cette préoccupation générale d’augmenter le PIB ne peut survivre que dans des cerveaux d’élites, pas dans les nôtres ; ce qui montre à quel point ils sont déconnectés des dures réalités du monde.
Quand les « élites » se délitent, il est temps de démolir chateau-branlant et de « remolir » autrement. C’est l’autrement qui coince, aucune vision a attendre de ces gars.
Tout le monde y allant de sa petite prévision, pourquoi pas Meadows ? … et que je ne partage pas. Le retour au tribal reviendrait alors à réduire nos guerres mondiales, propres, ciblées, chirurgicales et autres menteries, à des combats locaux à coups de bâtons et de pierres. Quelqu’un, visionnaire ou plein d’humour, a déjà dit ça à propos de la troisième, ou quatrième ou énième. Ce serait après la prochaine ou celle en cours ?
Soyons créatifs, inventons l’autrement et tenons bon !
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AlerterLa créativité sans ressources énergétiques sous-jacentes ne sert pas à grand chose…….
Mais soyons optimistes. Tout va très bien se passer.
+4
AlerterNe serait-ce pas le contraire, la pénurie stimulant la créativité ? Soyons optimistes, en effet.
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AlerterDans quelque sens que vous preniez le problème, la raréfaction des ressources va nécessairement réduire et limiter nos capacités d’action sur le monde. Lorsque nous n’aurons plus les esclaves énergétiques dont nous disposons actuellement, ce qui nous semble évident ne le sera plus du tout. La pensée magique fait beaucoup de mal.
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AlerterNous reviendrons alors aux esclaves humains.
CQFD
+2
AlerterNous ne reviendrons pas. Cette pratique d’un autre âge est encore dans le notre, plus que jamais, mais ça porte d’autres noms. Autre manie déplaisante de notre « culture » que de renommer les choses lorsqu’elles dérangent, croyant ainsi les faire disparaître. Cornélius a raison, la pensée magique fait beaucoup de mal.
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Alerter« La fin de la croissance sera imposée à la société par des facteurs échappant au contrôle des élites, tels que la diminution de la disponibilité de l’énergie, la baisse de la qualité des ressources, les perturbations croissantes dues au changement climatique, la baisse des rendements agricoles due à la perte de terres arables, le coût croissant des services environnementaux – eau potable, air respirable, températures permettant de survivre – et, peut-être, les troubles civils causés par le déclin de la cohésion sociale résultant d’inégalités massives… Au cours des deux prochains siècles, la population du globe, son énergie et sa consommation de ressources vont diminuer… ».
***
L‘effondrement en cours, c’est ÇA… désormais « par des facteurs échappant au contrôle des élites »… et des populations — NOUS!
Il eut fallu y voir avant. Nous eûmes un demi-siècle pour y voir. Cédant à notre rapacité, nous choisîmes plutôt de nous moquer des faits, des prévisions et des rares lucides. Nous devons maintenant payer le prix fort de notre aveuglement volontaire, interminable.
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Alerter« Ce n’est qu’au cours des 15 dernières générations, soit à peine 0,001 % »
Correction : 15/15000 = 0,001 = 0,1%.
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AlerterLa liaison de la notion de bien-être d’une population au Produit Intérieur Brut d’un pays me semble évidemment à l’origine du grave déséquilibre économique, social et environnemental qui menace l’actuelle « civilisation » (que nous nommions, dans les années 60, « la société de consommation »).
Cette confusion continuelle entre « être bien » et « avoir des biens » est régulièrement et soigneusement entretenue par les « élites »(pas si myopes!) et « dirigeant-e-s » (ces gens que nous élisons et payons pour tenir momentanément le gouvernail, et qui s’arrogent le droit de choisir la direction du bateau) de maintenir leurs privilèges et le contrôle des populations qu’ils/elles dominent et exploitent.
À présent, la responsabilité des populations laborieuses (celles qui produisent encore, même si elles sont de plus en plus remplacées par des machines) est, non seulement de s’accaparer les outils et l’organisation de la production de « biens », mais surtout de DÉCIDER CE QU’IL CONVIENT DE PRODUIRE OU PAS en ces temps inquiétants, avec l’aide d’une recherche scientifique orientée dans ce but impératif et urgent.
+8
AlerterSuite:
Appel à la citoyenneté responsable vis-à-vis de nos descendant-e-s.
Brulons le veau d’or dans le feu de notre énergie vitale.
Cessons d’écouter le chant des sirènes qui nous conduisent à notre perte.
Problème: les « élites dirigeantes », les « grandes puissances »(grandes par leur capacité de nuisance) ont, entre les mains, des ARMES capables de détruire tout ce qui bouge, et le contrôle des forces de l’ordre qui convient à leur domination, forces régulières et/ou rebelles…et, bien sûr, sur-armées.
Exigeons la transformation des armées en légions de protection civile, et des usines d’armes et de munitions en unités de réparation des dégâts infligés à notre biotope lors des décennies/siècles de confusion et de soumission.
GRÈVE GÉNÉRALE en Belgique à partir du 1er septembre.
+3
AlerterPar respect pour vos descendants faite que la manie inclusive soit aussi brève que possible. Voire oubliez la dès demain. Sinon vos descendants analphabètes n’auront plus d’accès massif à aucune culture ancienne.
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AlerterPar respect pour les femmes(si vous n’avez pas de fille, au moins pour votre mère), essayez donc de comprendre pourquoi je tente sciemment de les faire exister enfin dans mes échanges écrits en français, notre belle et riche langue.
Je pourrais vous expliquer que ce n’est pas une « manie »(pulsion inconsciente) mais ce n’est ni le lieu ni le moment.
À rappeler quand même que les langues sont, à la fois, le vecteur et le formateur des mentalités/pensées qui installent notre « vivre ensemble ».
Et que la plupart des cultures et religions « anciennes » et actuelles restent sous la domination d’un système patriarcal oppressif.
Permettez-moi, svp, d’écrire comme je veux, et lisez-moi ou pas.
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Alerter« Dennis Meadows – Publié pour la première fois en allemand dans Die Zeit »
Et là, Manu rêva qu’il était Don Saluste s’écriant « Meadows ment ! Il ment en allemand ! »
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AlerterBien malin, qui aura la réponse à la devinette!! 😉 Prenons mille singes tapant à la machine pendant mille ans, et on devrait avoir la réponse 🙂 L’exode citadin me fait bien marrer, partir en permaculture et en auto-suffisance c’est loin de ressembler à un confinement de 2 mois en maison de campagne!! 🙂 Un rétro pédalage ça s’improvise pas!
Je vois pas comment nous allons réduire notre braquet (conso etc) de notre propre initiative, qui plus est dans des tribus à 2 balles qui ne feront que reproduire les anciens schémas ni plus ni moins!
Un changement de paradigme prends plusieurs générations , preuve en est, nous sommes tous conscients qu’un commentaire à la con comme le mien revient à 1/2 heure de consommation d’une ampoule basse énergie, mais comme des lemmings on continue!! Donc c’est pas gagné lolol bonne nuit et faites de beaux rêves!
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Alerterc’est clair qu’une vraie installation à la campagne ça ne s’improvise pas, il faut quelques années avant d’atteindre une autonomie au moins partielle, et faire quelques sacrifices.
ça ne dit pas comment les 12 millions de franciliens et les millions d’habitants des grands centres urbains vont pouvoir faire. Ils dépendent entièrement de circuits logistiques complexes . Impossible de convertir tout ça en quelques années.
+5
AlerterMeadows, comme le rapport de 1972 et déjà le nouveau monde: une analyse, entièrement fondée sur de l’ informatique. Avec un beau palmarès: la fin du gaz et du pétrole pour les années 90, l’Angleterre sous l’eau en 2000, et bien d’autres joyeusetés comme des famines gigantesques par diminution des rendements agricoles etc. Si la faim reste un problème grave, autrement plus grave que le covid, ce n’est pas à cause des rendements agricoles: entre 2011 et 2019 la population a cru de 10%, et les rendements agricoles de…18%!
Tout cela cousin des recommandations de Paul Ehrlich (qui était dégouté par l’Inde « grouillante ») en 1969 dans « La bombe P »: « La bataille pour nourrir la population mondiale est terminée. Dans les années 1970, ce sont des centaines de millions d’hommes qui mourront de faim en dépit des programmes de sauvegarde en cours. A partir de cette époque, rien n’arrêtera la croissance significative du taux global de mortalité… ».
Quand un schéma est inopérant, qu’est-ce qu’on fait? Comme c’est désormais la règle: on renchérit en disant que la fin des haricots n’est que légèrement reculée et que le pire est juste (encore) plus certain.
Tout ceci n’est pas, contrairement aux apparences, de la science. C’en est le dévoiement. Le retour de la magie, comme on a dit à propos de la résurgence de l’astrologie dans un contexte de diminution de la foi religieuse, se fait à l’intérieur même de la pratique des outils de la science. Sous le couvert de stats, de quelques grands chiffres, c’est le chamanisme qui revient, un peu de rationnel et beaucoup de manipulations
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AlerterAttention Siméon, nuire à l’idole déclenche des réaction violentes. Voyez le feux d’artifice que j’ai déclenché.
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AlerterMeadows et Ehrlich, deux grands maniaques dangereux. Loin d’être des « Galilée », ce sont au contraire des inquisiteurs ravagés par leurs obsessions, la peur de l’autre, l’assimilation des foules à des insectes, le dégoût des villes d’Asie, si vivantes. Le dégoût de la vie tout court (choisir de ne pas avoir d’enfant présenté comme une « générosité »! Vis à vis de qui, de quoi, de quelle abstraction?). Leur thuriféraires comme William Gates, ne pouvant exercer aucun pouvoir sur l’Inde ou la Chine, à Dieu ne plaise, ont décidé de s’en prendre à l’Afrique, cible plus facile. Pauvre Afrique largement sous-peuplée contrairement aux idées reçues, hormis 2-3 pays.
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AlerterSi on élimine la production de « trucs » à forte valeur d’échange qui font du PIB, mais dont la valeur d’usage est faible, voir nuisible.
Ça sera un bon début.
Et pourquoi pas, abandonner le PIB comme indicateur.
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