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31.mars.201831.3.2018 // Les Crises

Piégés dans la Ghouta orientale : comment chaque camp empêche les civils d’échapper à l’horreur du siège en Syrie

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Source : The Independent, Patrick Cockburn, 26-02-2018

Ghafour, un enseignant de 43 ans, a raconté à The Independent qu’il voulait juste échapper à ce que les Nations-Unies surnomment « l’enfer sur Terre ». Mais, à un checkpoint, un commandant rebelle lui a clairement indiqué qu’il ne serait pas autorisé à partir : « Il m’a crié dessus et m’a dit : tu devrais rester ici et soutenir notre combat contre le régime ».

Patrick Cockburn Irbil, Irak @indyworld

Syriens passant devant des bâtiments détruits à Arbin, dans l’enclave de la Ghouta orientale tenue par les rebelles, ce dimanche

Selon un enseignant ayant tenté d’évacuer sa famille, les camps rebelles syriens et les forces gouvernementales empêchent tous deux les civils de fuir les bombardements de la Ghouta orientale.

Dans une interview exclusive pour The Independent, Ghafour, 43 ans, professeur d’arabe, a parlé de leur tentative d’évasion avortée.

« Je vis à Douma [dans le nord de la Ghouta orientale] et j’ai trois enfants qui ont tous moins de 15 ans », dit-il. « J’ai essayé de faire sortir ma famille, mais les militants de l’opposition empêchent toutes les familles de partir ». Il ajoute que même les vastes réseaux de contrebandiers indépendants, qui servaient à introduire secrètement des marchandises dans la Ghouta orientale et quelquefois à faire passer des gens, ne l’aideraient pas car ils travaillent avec les groupes rebelles contrôlant la Ghouta orientale.

« J’ai essayé mais en vain », se rappelle-t-il, décrivant comment un des commandants rebelles locaux, probablement du groupe Armée de l’Islam contrôlant cette partie de l’enclave assiégée, a arrêté Ghafour et sa famille jeudi dernier alors qu’ils tentaient d’aller de Douma vers Harasta, un autre district tenu par l’opposition plus à l’ouest. « Il m’a crié dessus et m’a dit : tu devrais rester ici et soutenir notre combat contre le régime, et tu ne devrais même pas envoyer ailleurs ta femme et tes enfants. Si nous faisons partir nos familles, notre moral s’effondrera et nous perdrons ».

Ghafour est rentré chez lui avec sa famille et dit qu’ils s’attendent à être tués à tout moment. Malgré cela, il reste favorable aux rebelles qui l’ont empêché de fuir avec sa famille. « Moi-même, je ne me bats pas, mais je vais voir les combattants aux alentours et leur offre mon aide en cas de besoin », dit-il. Il a peur des représailles du gouvernement, déclarant que même utiliser le réseau mobile Syriatel est dangereux car « les appels sont enregistrés par le régime ». « Un de mes amis a été arrêté le mois dernier à cause de plusieurs appels passés depuis Douma avant qu’il ne rejoigne les zones tenues par le régime », ajoute-t-il.

Il dit qu’il est maintenant devenu impossible de passer comme avant d’Harasta ou de Douma aux territoires tenus par le gouvernement car « le régime ne les laissera pas y aller ». En conséquence, lui et sa famille restent chez eux, terrifiés et déconcertés à propos de ce qu’il se passera après une semaine de pilonnages et de bombardements incessants. « J’ai perdu deux de mes amis à Shafouniya hier, lors d’une frappe aérienne », précise-t-il.

L’interview de Ghafour a eu lieu au moment où le conseil de sécurité de l’ONU a voté la résolution demandant 30 jours de cessez-le-feu en Syrie, ce qui a mené à une diminution des bombardements et des pilonnages qui ont déjà tué 500 personnes dans la Ghouta orientale la semaine dernière. C’était également avant que les forces gouvernementales syriennes ne soient accusées d’utiliser du chlore gazeux.

Ce qui apparaît, c’est qu’aussi bien les groupes armés d’opposition de la Ghouta orientale que le gouvernement empêchent les gens de partir. Ceci est confirmé par un rapport soutenu par l’ONU, le rapport Reach, qui indique : « D’après certaines informations, les groupes armés locaux continuent d’empêcher les femmes de tous âges et les enfants de quitter la zone par pour des raisons de sécurité ». Ceci a été le schéma reproduit par tous les camps dans tous les nombreux sièges en Syrie, ces derniers ne voulant pas voir leurs propres enclaves dépeuplées et voulant retenir également le plus possible les populations locales pour s’en servir comme boucliers humains.

[…]

Suite à lire sur : The Independent, Patrick Cockburn, 26-02-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr.

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 31.03.2018 à 07h07

Ben voyons!
On renvoie dos à dos l’armée syrienne qui défend son pays et les rebelles terroristes.
Pour faire bonne mesure il y a des gentils et des méchants des deux côtés. Ce qui est possible.
Mais il ne faut oublier ceux qui agissent légitimement et ceux qui veulent déstabiliser le pays.
Ceux qui défendent leur pays, avec ou sans Bachar El Assad, et ceux qui veulent prendre le pouvoir en servant les intérêts de puissances étrangères.
Dès que les gens se battent on sait qu’il y a un risque de barbarie.
Mais cela ne doit pas occulter que ceux qui sont à la manœuvre et veulent partitionner et contrôler la Syrie sont les principaux responsables de la guerre.

49 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 31.03.2018 à 07h07

    Ben voyons!
    On renvoie dos à dos l’armée syrienne qui défend son pays et les rebelles terroristes.
    Pour faire bonne mesure il y a des gentils et des méchants des deux côtés. Ce qui est possible.
    Mais il ne faut oublier ceux qui agissent légitimement et ceux qui veulent déstabiliser le pays.
    Ceux qui défendent leur pays, avec ou sans Bachar El Assad, et ceux qui veulent prendre le pouvoir en servant les intérêts de puissances étrangères.
    Dès que les gens se battent on sait qu’il y a un risque de barbarie.
    Mais cela ne doit pas occulter que ceux qui sont à la manœuvre et veulent partitionner et contrôler la Syrie sont les principaux responsables de la guerre.

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    • Pepin Lecourt // 31.03.2018 à 09h28

      A la lecture de ce compte rendu on imagine en 44 un reportage d’un collabo fuyant les libérateurs de la France pour tenter de regagner Sigmaringen !

        +31

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    • Kess // 31.03.2018 à 12h01

      Je valide, l’article suit le schéma classique.

      Un titre tapageur qui annonce une vérité qui sera très largement dégonflée d’ici la fin de l’article: l’armée syrienne empêcheraient les civils de sortir.

      Pour justifier une telle idée, les propos d’un « civil » soutenant et aidant les rebelles. Il faut alors mettre ses paroles entre guillemets ce qui est fait: « le régime ne les laissera pas y aller ». Cette phrase est l’unique mise en cause direct du gouvernement syrien. Et elle est fausse … à moins de la réinterpréter comme le fait le reste de l’article.

      Le paragraphe qui suit tente d’entretenir le doute un peu plus longtemps: »aussi bien les groupes armés d’opposition … que le gouvernement empêchent les gens de partir. Ceci est confirmé par un rapport soutenu par l’ONU » et le rapport ne confirme que l’information à propos des groupes armés. Psschiiit …

      Enfin, le reste de l’article consiste à justifier le début. La violence, la haine de part et d’autre est difficile à vivre pour les civils et donc on comprend que les civils aient peur. Enfin un point de vue honnête, mais aussi sans beaucoup d’intérêt et qui évite au journaliste de perdre la face.

      Article propagandiste typique pour lecteur pressé: titre tapageur, montée en mayonnaise (1/3) et changement en soupe littéraire (2/3). En espérant que lecteur n’aille pas au-delà du tiers voir s’arrête au titre.

        +29

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    • gotoul // 31.03.2018 à 12h47

      Je crois que beaucoup de jeunes syriens ne veulent pas être enrôlés par l’armée syrienne ( à vérifier mais ça doit durer à peu près 3 ans. C’est une des causes de l’exil pour beaucoup ). C’est peut-être la raison principale du refus des hommes de se rendre en zone libérée par l’armée syrienne à part bien sûr l’obstruction des militants djihadistes.
      L’article en parle d’ailleurs : « Mais Ghafour a raison lorsqu’il pense que lui et sa famille auraient beaucoup à craindre même s’ils avaient réussi à aller jusqu’aux lignes tenues par le gouvernement. Les hommes en âge d’être enrôlés, en particulier, ont beaucoup de chances d’être emprisonnés car ils sont suspectés d’être des combattants rebelles ou parce qu’ils sont susceptibles d’être enrôlés dans l’armée syrienne. »

        +3

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      • aleksandar // 01.04.2018 à 18h34

        En Syrie le service militaire est obligatoire, je ne vois pas pourquoi certains devraient le faire et pas d’autres.
        Depuis le début de la guerre, la Syrie n’a procédé a aucune levée de masse, seuls les jeunes syriens sont mobilisés.
        Il existe des procédures légales pour refuser de faire son service militaire, depuis les début de la guerre ces procédures n’ont pas été supprimées.

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    • step // 31.03.2018 à 13h35

      « Mais il ne faut oublier ceux qui agissent légitimement ou pas » : non, il y a ceux qui agissent légalement et ceux qui n’agissent pas légalement. La légitimité entre un pouvoir à régime unique et à élections factices et un groupe auto-proclamé défenseur du peuple, il vaut mieux la laisser tranquille, car elle est nulle part.

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    • Brian64 // 31.03.2018 à 14h45

      Je sais pas, tout ça c’est du malheur, voir ses enfants mourir, ou voir ses parents mourir, ce sont les pire situations, je ne sais pas s’il reste des bons et des méchants. J’espère que tous ceux qui ont provoqué cette m…… d’où qu’ils soient, et qui pensent jouer à Risk, se retrouveront dans cette situation un jour, pour voir

        +3

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  • Fabien // 31.03.2018 à 07h40

    Les 150 000 civils que l’état a fait sortir de la Ghouta démentent totalement l’avis de ce monsieur.
    Qui, outre qu’il collabore avec les rebelles, n’a qu’une seule expérience réelle d’obstruction : celle des « rebelles », et ne fait que supposer que le « régime » pourrait l’empêcher de sortir (ce que démentent totalement les faits, donc). Même à supposer que l’état syrien n’ait aucune compassion pour ces civils, ses objectifs militaires sont de toute façon plus faciles à réaliser si les civils ont fui la zone.
    Bref, encore du journalisme de haut vol.

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  • Pierre // 31.03.2018 à 08h04

    Ceux qui connaissent Patrick Cockburn savent que c’est un journaliste honnête.
    Ici, il donne la parole à des Syriens des deux camps sans prendre parti et sans commenter. On peut se rendre compte que sept ans de guerre ont divisé les Syriens, c’est ce que je retiens de ce reportage.
    Sauf intervention étrangère, Bachar al Assad va gagner la guerre et il faudra bien alors que les deux camps arrivent à vivre ensemble. C’est pas gagné d’avance.

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    • WASTERLAIN Serge // 31.03.2018 à 09h53

      Sans prendre parti ? et quand il qualifie les morts de Damas je cite : « Des accidents similaires arrivent tous les jours. Une maison près de celle de Rania a été touchée par une roquette et une mère avec son enfant de trois ans ont été tués. »
      Des accidents d’un coté, des crimes de guerre de l’autre et vous trouvez qu’il ne prend pas parti !
      Et que dire des ennuis supposés que pourraient avoir certains non combattants soutenant « la rébellion » quand ici en France certains s’interrogent sur la possibilité de mettre en rétention les fichés S ?
      Je concède que l’on commence timidement à entendre les deux sons de cloche, mais on est encore loin du compte d’un retour équilibré sur la guerre en Syrie !

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      • xavier goossens // 31.03.2018 à 11h21

        « accidents similaires » semblent provenir d’une mauvaise traduction de « similar incidents », qui a tout autre sens. Méfiez-vous des « faux amis » savent tous les traducteurs;

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        • Alfred // 31.03.2018 à 12h59

          C’est tout à fait vrai. Mais reconnaissez qu' »incident » n’est pas moins pire. Crimes et massacres pour les uns et incidents pour les autres? Où est votre esprit critique ?

            +6

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    • Chris // 31.03.2018 à 10h49

      C’est aussi ce que j’ai retenu de cet article, même si Cockburn donne plutôt la parole aux gens de la Ghouta, qui rappelons-le quand même, vivent dans une enclave « rebelle »(*) assiégé par le Gvt depuis 2013.
      * En juillet 2012, les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) avaient lancé, depuis la Ghouta, la bataille de Damas. L’armée reprit rapidement le contrôle de la plus grande partie de la capitale après une semaine de combats. Mais des zones de sa banlieue passèrent sous contrôle « rebelle » composée essentiellement d’islamistes de Jaïch al-Islam, Faylaq al-Rahmane et Ahrar al-Cham.
      D’aucuns affirment qu’ils ne disposeraient que de mortiers. En réalité, ils utilisent des chars d’assaut, des lance-missiles antichar – dont des Milan fabriqués par Airbus Group et des TOW de marque Raytheon –, des pièces d’artillerie, ou des missiles balistiques qui frappent des Damascènes anonymes.
      J’imagine, gracieusement mis à disposition par l’OTAN, les saigneurs du NOM.

        +11

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    • Feufollet // 31.03.2018 à 19h01

      Avant l’épopée des rebelles « démocrates » qui se sont vite transformés
      en égorgeurs impitoyables, les syriens vivaient dans une entente viable
      Je ne vois pas pourquoi il serait difficile d’y revenir
      Après le cauchemar djihadiste, tout sauf ça.

        +4

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  • Chris Ella // 31.03.2018 à 08h15

    Je n’ai jamais lu une conneries pareille, donc l’armée syrienne empêche les civils de quitter la Ghouta. Vraiment ces médias mainstream ne vont pas cesser de nous étonner avec les  » témoignages » de ces soit disant civils. Chercher comment salir les victoires de l’armée syrienne à tous les prix et par tous les moyens.

      +21

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    • Chris // 31.03.2018 à 11h06

      Que des groupes loyalistes entravent la sortie de certains civils ne me surprend pas : la guerre est en phase terminale dans cette ville.
      Leur « loyauté » envers le Gvt légitime aurait été plus crédible s’ils étaient partis avant…
      Sous certains aspects, cette guerre proxy est effectivement devenue une guerre civile : tout le monde se méfie de tout le monde. Ne pas oublier non plus, qu’en temps de guerre les populations vivent avec le strict minimum, amplifié par les sanctions occidentales toujours actuelles malgré les dégâts en malnutrition et manque de médicaments pourtant connus par la communauté internationale à 12%.
      Se faire du surplus sur le marché noir est quotidien.
      Comme le souligne à juste titre Pierre « il faudra bien alors que les deux camps arrivent à vivre ensemble. C’est pas gagné d’avance ».
      Il y a aussi les règlements de compte, etc…
      Les Damascènes fidèles à Al Assad n’ont certainement pas envie de voir débarquer des opportunistes… qu’en 1944, nous appelions « collabos » !

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    • Fred79 // 31.03.2018 à 11h45

      Il ne faut pas oublier non plus que des civils puissent à juste titre craindre pour leurs vies les représailles de l’armée syrienne ou des habitants de Damas restés loyaux à Bachar, car les terroristes sont soit des Syriens qui avaient déjà des familles avant le conflit, soit des Syriens et des étrangers qui ont fondé des familles pendant l’épisode de « l’état islamique » et ces familles, si on en croit les reportages dissidents de l’époque de l’E.I ont largement participées aux malheurs et à l’humiliation des populations locales des territoires occupés.
      Le « professeur » de cet article me semble bien faire partie de ces gens là.

        +4

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    • pauvre d’eux // 01.04.2018 à 10h48

      Bah, tant qu’on parlera des djihadistes comme s’ils étaient de gentils rebelles avec des bombinettes, alors que le « régime » du méchant Bachar (ce qui est vrai) balance des big missiles sur de braves rebelles…

        +0

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  • Alfred // 31.03.2018 à 08h31

    Faire prendre les vessies pour des lanternes c’est un metier.
    Un seul exemple du venin qu’est la fameuse objectivité journalistique occidentale dissimulé par un expert en la matière.:
    « « Des gens se font tuer tous les jours dans le coin », dit Rania. « Hier, une bombe a frappé le balcon d’un de nos voisins et a tué sa fille qui étudiait à l’université ».

    Des ACCIDENTS similaires arrivent tous les jours. Une maison près de celle de Rania a été touchée par une roquette et une mère avec son enfant de trois ans ont été tués. »

    À vomir.

      +15

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    • Dominique // 02.04.2018 à 10h53

      Ben oui, quand un missile jihadiste tue, ça s’appelle un accident causé par l’opposition. Lorsque le même missile est envoyé par l’armée régulière, c’est un horrible meurtre du régime dirigé contre des femmes et des enfants.

        +0

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  • TC // 31.03.2018 à 09h12

    Oui, les mots ont leur importance dans la propagande de guerre. L’armée syrienne qui bombarde c’est de la barbarie, les rebelles qui le font ce sont des accidents. Je pensais que the independent était un journal d’information alternative…

      +19

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  • Fritz // 31.03.2018 à 09h20

    Proposition n° 1 : baptiser « militants de l’opposition » les frères Kouachi, Amedy Coulibaly, Redouane Lakdim, etc.

    Proposition n° 2 : parachuter dans la Ghouta orientale Bernard Guetta, Jean-Pierre Filiu et autres admirateurs de « l’opposition syrienne » pour qu’ils puissent « soutenir [son] combat contre le régime ».

    Déjà, ils nous casseront moins les oreilles. Ensuite, ils mettront leurs actes en accord avec leurs idées.

      +39

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    • Dan // 31.03.2018 à 11h12

      Attention, vous allez vous faire inculper pour « apologie du terrorisme »!!!!!

        +2

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      • Dominique // 04.04.2018 à 23h12

        Bernard Guetta me terrorise depuis des années, et il est payé pour ce faire par L’État, via mes impôts. Il ne sera jamais inculpé pour autant.

          +0

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  • Sharivan // 31.03.2018 à 09h24

    C’est si difficile à croire pour mes voisins du dessus que la guerre est horrible quelque soit le camp où l’on se trouve? Vous pensez vraiment que, fasse aux terroristes, l’armée syrienne (et surtout ses combattants qui ont perdu des proches) vont se comporter en gentleman?

      +6

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    • Alfred // 31.03.2018 à 10h09

      Personne ne conteste que la guerre ne conduit personne à se conduire en gentleman ni que l’armée syrienne soit coupable de crimes divers et variés. Maintenant cette conviction à ce sujet ne peut en aucun cas autoriser à déformer la réalité pour la faire coller à notre idée. Le fait militaire est que l’état syrien avait intérêt tactiquement à faire sortir les civils de la ghouta. Le fait observé c’est que c’est ce qui s’est passé. Les jihadistes avaient intérêt à avoir des boucliers humains et c’est ce qu’ils ont fait (ils ont, dans la ghouta comme à Alep, bombardé les corridors de sortie mis en place par l’armée).
      C’est bien de croire. C’est mieux encore d’observer et d’écouter.

      « C’est si difficile à croire pour mon voisin du dessus que la guerre doit avoir une fin le plus tôt possible pour l’état syrien lui même et que son intérêt est de « séduire » par la sécurité autant que de terrifier.? »

      « C’est si difficile à croire pour mon voisin du dessus que pour les syriens loyalistes il est très difficile de supporter que l’état et l’armée laissent partir les terroristes qui ont tué leurs proches (ou qui ont des informations sur les disparus) au motif d’accélérer la victoire? »

        +14

      Alerter
  • Christian Gedeon // 31.03.2018 à 09h57

    La guerre dite civile( quelle ironie) est la pire des guerres. Je n’ai guère de sympathie pour le soutien aux rebelles de ce monsieur. Mais ce qu’il raconte est probablement vrai. Les haines ne sont pas près de ´s’eteindre. Tiens le palais de Mari a saute,dans l’indifférence générale. On détruit les hommes et on détruit aussi la memoire,pour mieux détruire un pays. Si j’ai un petit conseil à donner,c’est de ne pas confondre les têtes pensantes de l’affaire syriennes avec tous ceux qui se sont laissés entraîner,syriens,dans cette triste guerre. Pour les combattants islamistes étrangers,le sujet est différent. Ils doivent être  » neutralisés » selon cet étrange euphémisme. Et ceux qui en Occident les ont soutenus et armes doivent être arrêtés et jugés pour complicité de crimes. Et nous en connaissons quelques uns,n’est ce pas?

      +10

    Alerter
  • tchoo // 31.03.2018 à 10h03

    Si vous lisez bien , à part deux ou trois affirmations qui énoncent que les 2 camps empêchent les gens de fuir rien ne vient étayé les fait du côté gouvernemental. Les témoignages ne constatent que les faits côté islamistes. Le journaliste est peut être honnête mais insidieusement orienté dans son propos

      +8

    Alerter
  • Louis Robert // 31.03.2018 à 10h11

    « … chaque camp… »

    Ce n’est pas sérieux… et démenti par la masse des civils eux-mêmes. De qui se moque-t-on, une fois encore?

      +3

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  • peyo // 31.03.2018 à 11h28

    Tout ça est fini ou presque. Empêcher les gens de partir : 150000 civils et assassins sont sortis de la Goutha, n’ont pas été assassinés. Enrôler de force dans l’armée Syrienne est ridicule, les soldats doivent être motivés et fiables. mettre en prison les civils aussi, qui s’occuperaient des prisonniers? Article sans intérêt, sauf pour les médias menteurs. La paix viendra.

      +2

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    • Alfred // 31.03.2018 à 11h37

      Pour le coup les gens sont biens enrôlés de force… (comme dans l’armée Française en cas de mobilisation). c’est pour cela aussi que certains sont sur les routes.
      En ce moment il est question de démobiliser la classe « 102 » je crois c’est à dire les conscrits sous les drapeaux depuis 8 ans. Vous avez bien lu: 8 ans. Du moins ceux qui n’ont pas fui ou été accusés de traitrise. Les autres restent sous les drapeaux.

        +3

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  • Mimipaille // 31.03.2018 à 12h11

    Bachar est-il légitime ?
    L’opposition islamique est-elle légitime ?

    À mon avis ni l’un ni l’autre,mais dans ce pays se poser ce genre de question n’a même plus de sens….
    Quand la barbarie devient la norme tout echappe à la raison. Et dire que nous n’en sommes qu’au début de l’effondrement du respect de la personne humaine….

      +1

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    • Catalina // 31.03.2018 à 13h33

      Bachar a été élu, sa légitimité est avérée.

        +9

      Alerter
    • WASTERLAIN Serge // 31.03.2018 à 14h25

      Il est en tout cas légitime au regard des organismes internationaux et du droit international. Et si on ne l’admet pas, c’est que l’on ne reconnaît plus ces organismes et le droit international comme étant légitimes. C’est en dire que l’on s’abandonne au droit du plus fort… …Je ne pense pas Mimipaille que c’est ce que vous souhaitez !

        +4

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  • Maraboo666 // 31.03.2018 à 14h59

    L’essentiel a déjà été dit. Encore un article faussement dissident ou alternatif dont le but est in fine de soutenir la propagande officielle de façon un peu plus « intelligente »;;;

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  • passant // 31.03.2018 à 17h09

    Je serai moins sévère que beaucoup sur cet article. En effet, il établit clairement que les « militants’ empêchent femmes et enfants de quitter ce chaudron de l’enfer, au besoin en bombardant les corridors humanitaires. Autrement dit, utilise la population civile comme bouclier humain. Et là, on est assez loin de ce qui sort du Quai d’Orsay… Ensuite pour que son papier soit accepté, il lui faut bien « équilibrer » ce qu’il fait de manière assez modérée. La terreur comme moyen de gouvernement est tout de même une réalité depuis longtemps en Syrie et la peur de cet homme n’est pas injustifiée a priori: de plus il est soumis depuis des années à l’intox djihadistes…

      +4

    Alerter
  • Louis // 31.03.2018 à 18h20

    Je ne peux pas croire qu’un seul civil syrien utilise le mot « régime » en parlant du gouvernement de son pays. C’est un terme appartenant à rhétorique occidentale et visant à discréditer tous les gouvernements non alignés.

    Je ne dis pas pour autant que l’interview est bidon et les soldats de l’armée syrienne ne sont certainement pas des enfants de cœur (qui le serait après 6 ans de guerre et 100 000 soldats tués?) mais la traduction me parait douteuse ou biaisée.

      +5

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  • Luc // 01.04.2018 à 00h20

    Ce papier (biaisé, mais je ne reviens pas la dessus, d’autres commentaires l’ont dit) date de plus d’un mois, la situation a bien changée depuis.
    Quelle nouvelles récentes de la Ghouta SVP ?

      +1

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    • pavlo // 01.04.2018 à 13h38

      La situation est extrêmement favorable pour la Syrie, du coup forcement c’est « no news » complet en otanie:

      – 30% du territoire à été reconquis après d’apres combats
      – les 30% suivants l’ont été bien plus facilement, le moral des terroristes, ainsi que leurs défenses, s’étant écroulés
      – le restant a été reconquis (ou est en train) SANS COMBAT (ce qui mériterait quand même une minute ou deux dans les JT, non?); les combattants ennemis acceptant des conditions de retrait de plus en plus contraignantes (ce n’est plus seulement de laisser les armes lourdes; maintenant ils ont accepté de laisser toutes les armes, ainsi que de montrer où se trouvent les tunnels, les caches, les champs de mines; et aussi le contenu des caisses de financement (enfin, ce dernier point est encore en discussion, mais je ne vois pas comment les « djihadistes » pourraient refuser de laisser derrière eux leur magot; c’est soit l’acepter et pouvoir partir pour Idlib en bus; ou y rester et être écrasé militairement (et donc, de toutes façons, perdre aussi leur magot, mais en plus peut-être aussi la vie).

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      • WASTERLAIN Serge // 01.04.2018 à 17h15

        À cette heure, ne resterait plus que la ville de Douma en cours d’évacuation, ou en passe de l’être, mais… …difficile à savoir car les infos sont contradictoires : une fois les terroristes ont accepté, une fois ils sont revenus sur les accords, puis acceptent à nouveau ! Bref ! Difficile d’y voir clair ! Peut-être auront nous des nouvelles mardi. Si nos médias mainstream crient à la barbarie des russes et de Bachar Al Assad, c’est que l’armée syrienne aura dû se résoudre à donner l’assaut !
        Par contre, aucune nouvelle d’Al-Hajar & Al-Sawad qui sont, elles, tenues Daesh.

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        • aleksandar // 01.04.2018 à 18h48

          L’évacuation des civils de la Douma a commencé aujourd’hui.
          Le problème des djihadistes de Douma c’est que personne n’en veut, ni les djihadistes d’idlib, ni ceux de Daara, ce qui rend leur évacuation difficile.
          Leur demande de rester sur place désarmés en gardant le contrôle de Douma, la police militaire russe assurant la sécurité a été , bien entendu, refusée.
          Les négociations continuent.Les djihadistes les moins endoctrinés quittent un a un Douma pour rejoindre la zone gouvernementale et bénéficier de la loi d’amnistie.
          Il y a des grande chance que cela se termine par la négociation et sans violence.

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    • Luc // 01.04.2018 à 21h28

      Merci pavlo, WASTERLAIN Serge et aleksandar pour ces infos.
      C’est clair puisque nos médias n’en parle plus, je pense qu’effectivement tout doit aller mieux pour les civils de La Ghouta.
      Mais ou trouvez vous vos infos ?

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  • aleksandar // 01.04.2018 à 18h54

    Pour info, les » accidents »
    2012 – 2018
    Les djihadistes ont tiré 14 800 obus de mortier sur Damas
    Tuant 11 000 personnes
    Dont 1 500 enfants
    Mutilant a vie 30 000 personnes.

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  • aleksandar // 01.04.2018 à 21h28

    Accord pour Douma
    Falyaq al Rahman djihadistes envoyés a Idleb
    Jaish al islam envoyés en zone turque Jarablus.
    Toutes les armes lourdes remises a l’armée syrienne.
    Création d’un conseil local pour gérer les besoins de la ville sous le contrôle du gouvernement syrien.
    Damas enfin libérée de la terreur.
    Joyeuses Pâques a mes amis chrétien syriens !

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    • luc // 02.04.2018 à 10h03

      Excellente nouvelle !!!
      Je salue le peuple syrien. Fraternellement !

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