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24.octobre.201724.10.2017 // Les Crises

Plus efficace que les dictatures, le lavage de cerveaux en liberté – par Noam Chomsky

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Source : Le Monde diplomatique, Noam Chomsky, 01-08-2007

Rachats de grands journaux – le « Wall Street Journal » aux Etats-Unis, « Les Echos » en France – par des hommes fortunés habitués à plier la vérité au gré de leurs intérêts (lire aussi « Prédateurs de presse et marchands d’influence », par Marie Bénilde), médiatisation outrancière de M. Nicolas Sarkozy, cannibalisation de l’information par les sports, la météo et les faits divers, le tout dans une débauche de publicités : la « communication » constitue l’instrument de gouvernement permanent des régimes démocratiques. Elle est, pour eux, ce que la propagande est aux dictatures. Dans un entretien accordé au journaliste de France Inter Daniel Mermet, l’intellectuel américain Noam Chomsky analyse ces mécanismes de domination et les replace dans leur contexte historique. Il rappelle, par exemple, que les régimes totalitaires se sont appuyés sur les ressorts de la communication publicitaire perfectionnés aux Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Au-delà, il évoque les perspectives de transformation sociale dans le monde actuel, et ce à quoi pourrait ressembler l’utopie pour ceux qui, malgré la pédagogie de l’impuissance martelée par les médias, n’ont pas renoncé à changer le monde.

Le lavage de cerveaux en liberté

Commençons par la question des médias. En France, en mai 2005, lors du référendum sur le traité de Constitution européenne, la plupart des organes de presse étaient partisans du « oui », et cependant 55 % des Français ont voté « non ». La puissance de manipulation des médias ne semble donc pas absolue. Ce vote des citoyens représentait-il aussi un « non » aux médias ?

Le travail sur la manipulation médiatique ou la fabrique du consentement fait par Edward Herman et moi n’aborde pas la question des effets des médias sur le public (1). C’est un sujet compliqué, mais les quelques recherches en profondeur menées sur ce thème suggèrent que, en réalité, l’influence des médias est plus importante sur la fraction de la population la plus éduquée. La masse de l’opinion publique paraît, elle, moins tributaire du discours des médias.

Prenons, par exemple, l’éventualité d’une guerre contre l’Iran : 75 % des Américains estiment que les Etats-Unis devraient mettre un terme à leurs menaces militaires et privilégier la recherche d’un accord par voie diplomatique. Des enquêtes conduites par des instituts occidentaux suggèrent que l’opinion publique iranienne et celle des Etats-Unis convergent aussi sur certains aspects de la question nucléaire : l’écrasante majorité de la population des deux pays estime que la zone s’étendant d’Israël à l’Iran devrait être entièrement débarrassée des engins de guerre nucléaires, y compris ceux que détiennent les troupes américaines de la région. Or, pour trouver ce genre d’information dans les médias, il faut chercher longtemps.

Quant aux principaux partis politiques des deux pays, aucun ne défend ce point de vue. Si l’Iran et les Etats-Unis étaient d’authentiques démocraties à l’intérieur desquelles la majorité détermine réellement les politiques publiques, le différend actuel sur le nucléaire serait sans doute déjà résolu. Il y a d’autres cas de ce genre.

Concernant, par exemple, le budget fédéral des Etats-Unis, la plupart des Américains souhaitent une réduction des dépenses militaires et une augmentation, en revanche, des dépenses sociales, des crédits versés aux Nations unies, de l’aide économique et humanitaire internationale, et enfin l’annulation des baisses d’impôts décidées par le président George W. Bush en faveur des contribuables les plus riches.

Sur tous ces sujets-là, la politique de la Maison Blanche est totalement contraire aux réclamations de l’opinion publique. Mais les enquêtes qui relèvent cette opposition publique persistante sont rarement publiées dans les médias. Si bien que les citoyens sont non seulement écartés des centres de décision politique, mais également tenus dans l’ignorance de l’état réel de cette même opinion publique.

Il existe une inquiétude internationale relative à l’abyssal « double déficit » des Etats-Unis : le déficit commercial et le déficit budgétaire. Or ceux-ci n’existent qu’en relation étroite avec un troisième déficit : le déficit démocratique, qui ne cesse de se creuser, non seulement aux Etats-Unis, mais plus généralement dans l’ensemble du monde occidental.

Chaque fois qu’on demande à un journaliste vedette ou à un présentateur d’un grand journal télévisé s’il subit des pressions, s’il lui arrive d’être censuré, il réplique qu’il est entièrement libre, qu’il exprime ses propres convictions. Comment fonctionne le contrôle de la pensée dans une société démocratique ? En ce qui concerne les dictatures, nous le savons.

Quand des journalistes sont mis en cause, ils répondent aussitôt : « Nul n’a fait pression sur moi, j’écris ce que je veux. » C’est vrai. Seulement, s’ils prenaient des positions contraires à la norme dominante, ils n’écriraient plus leurs éditoriaux. La règle n’est pas absolue, bien sûr ; il m’arrive moi-même d’être publié dans la presse américaine, les Etats-Unis ne sont pas un pays totalitaire non plus. Mais quiconque ne satisfait pas certaines exigences minimales n’a aucune chance d’être pressenti pour accéder au rang de commentateur ayant pignon sur rue.

C’est d’ailleurs l’une des grandes différences entre le système de propagande d’un Etat totalitaire et la manière de procéder dans des sociétés démocratiques. En exagérant un peu, dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La « ligne » n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au « lavage de cerveaux en liberté ». Et même les débats « passionnés » dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires.

Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Prenons, par exemple, le cas de l’Allemagne au début des années 1930. On a eu tendance à l’oublier, mais c’était alors le pays le plus avancé d’Europe, à la pointe en matière d’art, de sciences, de techniques, de littérature, de philosophie. Puis, en très peu de temps, un retournement complet est intervenu, et l’Allemagne est devenue l’Etat le plus meurtrier, le plus barbare de l’histoire humaine.

Tout cela s’est accompli en distillant de la peur : celle des bolcheviks, des Juifs, des Américains, des Tziganes, bref, de tous ceux qui, selon les nazis, menaçaient le cœur de la civilisation européenne, c’est-à-dire les « héritiers directs de la civilisation grecque ». En tout cas, c’est ce qu’écrivait le philosophe Martin Heidegger en 1935. Or la plupart des médias allemands qui ont bombardé la population avec des messages de ce genre ont repris les techniques de marketing mises au point… par des publicitaires américains.

N’oublions pas comment s’impose toujours une idéologie. Pour dominer, la violence ne suffit pas, il faut une justification d’une autre nature. Ainsi, lorsqu’une personne exerce son pouvoir sur une autre – que ce soit un dictateur, un colon, un bureaucrate, un mari ou un patron –, elle a besoin d’une idéologie justificatrice, toujours la même : cette domination est faite « pour le bien » du dominé. En d’autres termes, le pouvoir se présente toujours comme altruiste, désintéressé, généreux.

Quand la violence d’Etat ne suffit plus

Dans les années 1930, les règles de la propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des craintes. Quand Hitler a envahi les Sudètes [en 1938], ce fut en invoquant les objectifs les plus nobles et charitables, la nécessité d’une « intervention humanitaire » pour empêcher le « nettoyage ethnique » subi par les germanophones, et pour permettre que chacun puisse vivre sous l’« aile protectrice » de l’Allemagne, avec le soutien de la puissance la plus en avance du monde dans le domaine des arts et de la culture.

En matière de propagande, si d’une certaine manière rien n’a changé depuis Athènes, il y a quand même eu aussi nombre de perfectionnements. Les instruments se sont beaucoup affinés, en particulier et paradoxalement dans les pays les plus libres du monde : le Royaume-Uni et les Etats-Unis. C’est là, et pas ailleurs, que l’industrie moderne des relations publiques, autant dire la fabrique de l’opinion, ou la propagande, est née dans les années 1920.

Ces deux pays avaient en effet progressé en matière de droits démocratiques (vote des femmes, liberté d’expression, etc.) à tel point que l’aspiration à la liberté ne pouvait plus être contenue par la seule violence d’Etat. On s’est donc tourné vers les technologies de la « fabrique du consentement ». L’industrie des relations publiques produit, au sens propre du terme, du consentement, de l’acceptation, de la soumission. Elle contrôle les idées, les pensées, les esprits. Par rapport au totalitarisme, c’est un grand progrès : il est beaucoup plus agréable de subir une publicité que de se retrouver dans une salle de torture.

Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est protégée à un degré que je crois inconnu dans tout autre pays du monde. C’est assez récent. Dans les années 1960, la Cour suprême a placé la barre très haut en matière de respect de la liberté de parole, ce qui exprimait, à mon avis, un principe fondamental établi dès le XVIIIe siècle par les valeurs des Lumières. La position de la Cour fut que la parole était libre, avec pour seule limite la participation à un acte criminel. Si, par exemple, quand je rentre dans un magasin pour le dévaliser, un de mes complices tient une arme et que je lui dis : « Tire ! », ce propos n’est pas protégé par la Constitution. Pour le reste, le motif doit être particulièrement grave avant que la liberté d’expression soit mise en cause. La Cour suprême a même réaffirmé ce principe en faveur de membres du Ku Klux Klan.

En France, au Royaume-Uni et, me semble-t-il, dans le reste de l’Europe, la liberté d’expression est définie de manière très restrictive. A mes yeux, la question essentielle est : l’Etat a-t-il le droit de déterminer ce qu’est la vérité historique, et celui de punir qui s’en écarte ? Le penser revient à s’accommoder d’une pratique proprement stalinienne.

Des intellectuels français ont du mal à admettre que c’est bien là leur inclination. Pourtant, le refus d’une telle approche ne doit pas souffrir d’exception. L’Etat ne devrait avoir aucun moyen de punir quiconque prétendrait que le Soleil tourne autour de la Terre. Le principe de la liberté d’expression a quelque chose de très élémentaire : ou on le défend dans le cas d’opinions qu’on déteste, ou on ne le défend pas du tout. Même Hitler et Staline admettaient la liberté d’expression de ceux qui partagaient leur point de vue…

J’ajoute qu’il y a quelque chose d’affligeant et même de scandaleux à devoir débattre de ces questions deux siècles après Voltaire, qui, comme on le sait, déclarait : « Je défendrai mes opinions jusqu’à ma mort, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez défendre les vôtres. » Et c’est rendre un bien triste service à la mémoire des victimes de l’Holocauste que d’adopter une des doctrines fondamentales de leurs bourreaux.

Dans un de vos livres, vous commentez la phrase de Milton Friedman : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »

A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible… La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Prenez mon département universitaire [au Massachusetts Institute of Technology] : quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques. L’esprit qui anime la communauté académique, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.

Dans l’ouvrage qui vous est consacré aux éditions de L’Herne, Jean Ziegler écrit : « Il y a eu trois totalitarismes : le totalitarisme stalinien, nazi et maintenant c’est Tina (2). » Compareriez-vous ces trois totalitarismes ?

Je ne les mettrais pas sur le même plan. Se battre contre « Tina », c’est affronter une emprise intellectuelle qu’on ne peut pas assimiler aux camps de concentration ni au goulag. Et, de fait, la politique des Etats-Unis suscite une opposition massive à l’échelle de la planète. L’Argentine et le Venezuela ont jeté le Fonds monétaire international (FMI) dehors. Les Etats-Unis ont dû renoncer à ce qui était encore la norme il y a vingt ou trente ans : le coup d’Etat militaire en Amérique latine. Le programme économique néolibéral, qui a été imposé de force à toute l’Amérique latine dans les années 1980 et 1990, est aujourd’hui rejeté dans l’ensemble du continent. Et on retrouve cette même opposition contre la globalisation économique à l’échelle mondiale.

Le mouvement pour la justice, qui est sous les feux des projecteurs médiatiques lors de chaque Forum social mondial, travaille en réalité toute l’année. C’est un phénomène très nouveau dans l’histoire, qui marque peut-être le début d’une vraie Internationale. Or son principal cheval de bataille porte sur l’existence d’une solution de rechange. D’ailleurs, quel meilleur exemple de globalisation différente que le Forum social mondial ? Les médias hostiles appellent ceux qui s’opposent à la globalisation néolibérale les « antimondialistes », alors qu’ils se battent pour une autre mondialisation, la mondialisation des peuples.

On peut observer le contraste entre les uns et les autres, parce que, au même moment, a lieu, à Davos, le Forum économique mondial, qui travaille à l’intégration économique planétaire, mais dans le seul intérêt des financiers, des banques et des fonds de pension. Puissances qui contrôlent aussi les médias. C’est leur conception de l’intégration globale, mais au service des investisseurs. Les médias dominants considèrent que cette intégration est la seule qui mérite, en quelque sorte, l’appellation officielle de mondialisation.

Voilà un bel exemple du fonctionnement de la propagande idéologique dans les sociétés démocratiques. A ce point efficace que même des participants au Forum social mondial acceptent parfois le qualificatif malintentionné d’« antimondialistes ». A Porto Alegre, je suis intervenu dans le cadre du Forum, et j’ai participé à la Conférence mondiale des paysans. Ils représentent à eux seuls la majorité de la population de la planète…

On vous range dans la catégorie des anarchistes ou des socialistes libertaires. Dans la démocratie telle que vous la concevez, quelle serait la place de l’Etat ?

On vit dans ce monde, pas dans un univers imaginaire. Dans ce monde, il existe des institutions tyranniques, ce sont les grandes entreprises. C’est ce qu’il y a de plus proche des institutions totalitaires. Elles n’ont, pour ainsi dire, aucun compte à rendre au public, à la société ; elles agissent à la manière de prédateurs dont d’autres entreprises seraient les proies. Pour s’en défendre, les populations ne disposent que d’un seul instrument : l’Etat. Or ce n’est pas un bouclier très efficace, car il est, en général, étroitement lié aux prédateurs. A une différence, non négligeable, près : alors que, par exemple, General Electric n’a aucun compte à rendre, l’Etat doit parfois s’expliquer auprès de la population.

Quand la démocratie se sera élargie au point que les citoyens contrôleront les moyens de production et d’échange, qu’ils participeront au fonctionnement et à la direction du cadre général dans lequel ils vivent, alors l’Etat pourra disparaître petit à petit. Il sera remplacé par des associations volontaires situées sur les lieux de travail et là où les gens vivent.

Est-ce les soviets ?

C’étaient les soviets. Mais la première chose que Lénine et Trotski ont détruit, sitôt après la révolution d’Octobre, ce sont les soviets, les conseils ouvriers et toutes les institutions démocratiques. Lénine et Trotski ont été à cet égard les pires ennemis du socialisme au XXe siècle. En tant que marxistes orthodoxes, ils ont estimé qu’une société retardataire comme la Russie de leur époque ne pouvait pas passer directement au socialisme avant d’être précipitée de force dans l’industrialisation.

En 1989, au moment de l’effondrement du système communiste, j’ai pensé que cet effondrement représentait, paradoxalement, une victoire pour le socialisme. Car le socialisme tel que je le conçois implique, au minimum, je le répète, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine.

Toutefois, les deux principaux systèmes de propagande se sont accordés pour dire que le système tyrannique institué par Lénine et Trotski, puis transformé en monstruosité politique par Staline, était le « socialisme ». Les dirigeants occidentaux ne pouvaient qu’être enchantés par cet usage absurde et scandaleux du terme, qui leur a permis pendant des décennies de diffamer le socialisme authentique.

Avec un enthousiasme identique, mais de sens contraire, le système de propagande soviétique a tenté d’exploiter à son profit la sympathie et l’engagement que suscitaient pour beaucoup de travailleurs les idéaux socialistes authentiques.

N’est-il pas vrai que toutes les formes d’auto-organisation selon les principes anarchistes se sont finalement effondrées ?

Il n’y a pas de « principes anarchistes » fixes, une sorte de catéchisme libertaire auquel il faudrait prêter allégeance. L’anarchisme, du moins tel que je le comprends, est un mouvement de la pensée et de l’action humaines qui cherche à identifier les structures d’autorité et de domination, à leur demander de se justifier et, dès qu’elles en sont incapables, ce qui arrive fréquemment, à tenter de les dépasser.

Loin de s’être « effondré », l’anarchisme, la pensée libertaire, se porte très bien. Il est à la source de nombreux progrès réels. Des formes d’oppression et d’injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, ne sont plus admises. C’est une réussite, une avancée pour l’ensemble du genre humain, pas un échec.

(Propos recueillis par Daniel Mermet, revus et corrigés par l’auteur.)

Noam Chomsky

Professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Boston, Etats-Unis. Auteur notamment de Les Etats manqués. Abus de puissance et déficit démocratique, Fayard, Paris, 2007. La plupart des textes de Noam Chomsky sont disponibles sur son site Internet.

Commentaire recommandé

Galvan // 25.10.2017 à 07h22

L’exemple du référendum de 2015 est intéressant à plus d’un titre car il montre que le principal outil de l’oligarchie pour contrôler les foules n’est pas tant les médias que le système politique basé sur des représentants élus. Ces représentants, qui ne représentent qu’eux même et l’oligarchie qui les entretient, ne devraient disposer uniquement que d’un pouvoir de représentation préparatoire et explicatif mais non décisionnaire : en d’autres termes ces représentants ne devraient pas pouvoir décider, voter des lois maìs uniquement les préparer, les suggérer et les explìquer. La décision devrait revenir au peuple, en particulier sur les sujets les plus importants.
Prenons l’exemple de Macron qui se dit légitime puisque élu et qui considère que toutes les lois de régression qu’il va passer sont indiscutables car annoncées dans son programme : imaginez maintenant le résultat si la loi de régression sur le travail (par exemple) etait maintenant soumise à référendum. Pensez vous sincèrement que les français l’auraient validée ? Il y a fort à parier que Non, comme pour le référendum pour le traité de l’UE en 2005, c’est uniquement ce problème structurel de la fausse représentation qu’il l’a permis, malgré tout le battage médiatique en faveur du Oui. C’est Sarkozy et les soit disant représentants députés qui l’ont votée en contradiction totale avec la volonté du peuple Français.
Alors oui, la propagande a un rôle important, et je rejoins Chomsky sur ce point, mais ce n’est pas la seule cause des dérives totalitaires.

84 réactions et commentaires

  • Fritz // 24.10.2017 à 06h34

    « En France, au Royaume-Uni et, me semble-t-il, dans le reste de l’Europe, la liberté d’expression est définie de manière très restrictive. A mes yeux, la question essentielle est : l’Etat a-t-il le droit de déterminer ce qu’est la vérité historique, et celui de punir qui s’en écarte ? »

    Chomsky répond « non » à la question qu’il formule ainsi. Telle est pourtant la pratique en France, au nom des « lois mémorielles » et de la lutte contre le « complotisme ». Tel est le mode de pensée que nous inculquons aux collégiens et aux lycéens, telle est la règle des chiens de garde de Wikipédia qui annulent toute contribution reposant sur des sources « non fiables », « non admissibles », comme RT par exemple.

    Voilà où il en est, ce « pays de Voltaire » où il est si chic de paraître un esprit fort.

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    • karl_vincent // 24.10.2017 à 08h32

      le probleme est « comment juger de ce qui EST la réalité , et ce qui EST du fantasme tellement les debats tombent dans des autismes si profonds.

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      • Jean // 24.10.2017 à 12h13

        Le problème est plutôt se savoir si l’on doit combattre le phantasme par la censure ou par la vérité. Les régimes autoritaires infantilisent les citoyens plutôt que de leur permettre de devenir adultes.

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    • Owen // 24.10.2017 à 11h26

      Pas simple: à force d’encadrer la liberté d’expression, les tabous s’accumulent et il va être de plus en plus difficile de retirer le couvercle, plutôt que de le verrouiller encore.

      Il y a le droit au FN de s’exprimer comme un autre parti, bien sur, et l’émergence possible d’une faction de type Aube Dorée, ou Svoboda. Mais la droite et la gauche, c’est un vieux marronnier maintenant.
      Il a la question migratoire: depuis les « no border » (et Attali: « un pays est un hôtel »), en passant par ceux qui veulent stopper l’immigration, jusqu’aux tenants de la « remigration », de crainte du grand remplacement.
      Du multiculturaliste, en passant par les différents racismes jusqu’au xénophobe complet.
      Des conspis où tout est faux, aux chasseurs de fèkes niouzes tenant de la vérité vraie et officielle.
      Et les droits sexuels: c’est acquis pour les homosexuels, il y a les LGBT, LGBTIQ, LGBTQQIAAP. Pas de besoin de détailler, les simples acronymes expliquent le problème.
      Le féminisme: entre Yvette Roudy et les Femen, je ne sais pas si elles auraient quelque chose à se raconter.
      Et, bien sûr: la France, l’UE, l’Euramérique, la Gouvernance mondiale. Ou l’Eurabia, ou l’Eurasie.

      La question qui se pose entre liberté absolue et encadrée, devient celle entre guerre civile et contrôle généralisé. La question aujourd’hui serait plutôt comment réparer.

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      • Jean // 24.10.2017 à 12h30

        Malgré une liberté d expression supérieur à la notre le débat public est tout de même sclérosé aux EU, davantage qu’en Europe, par le politiquement correct.

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        • Owen // 24.10.2017 à 14h20

          Oui, et que ce soit par la voie laïque de l’intégration, ou la voie communautariste anglo-saxonne, il y a ces même tours de Babel qui se profilent.

          On voit cet autisme culturel se développer dans les universités américaines.

          Ici l’université de Brown
          https://www.youtube.com/watch?v=x5uaVFfX3AQ

          Là, l’université de Yale
          https://www.youtube.com/watch?v=xK4MBzp5YwM

          Et cette même tendance au politiquement correct aux US comme en France.

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          • Jean // 24.10.2017 à 14h57

            Cette malédiction du politiquement correct existe pour le moment dans une moindre mesure en Europe qu’aux US. Nous en sommes au point où ceux qui se donnent pour mission de protéger la société contre ce qui pourrait la détruire ne font que contribuer à sa dislocation. Car on ne peut pas imposer la paix sociale à coup de matraquages intellectuels sans renoncer à l’idéal démocratique. En voulant faire disparaitre les effets, sans comprendre puis combattre les causes, on se condamne à un aveuglement hypocrite jusqu’à l’implosion finale.

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          • Owen // 24.10.2017 à 15h13

            Pardon ! !

            Je vous renvoie les mêmes vidéos, mais avec les sous-titres en français.

            Université de Brown
            https://www.youtube.com/watch?v=NRVJWE9rM10

            Université de Yale
            https://www.youtube.com/watch?v=4rWyHjpNmS8

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            • Julien // 24.10.2017 à 18h22

              Merci pour les liens, c’est effrayant…

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            • bm607 // 24.10.2017 à 21h11

              Très éclairante cette stupidité affichée dans ces vidéos par les étudiants des meilleures universités américaines qui se sentent investis de défendre « la vérité, seule et unique » qu’ils détiennent bien sûr, en interdisant toute confrontation avec d’autres idées, et la lâcheté de certains enseignants qui se plient à ces excès.
              Ca m’a fait penser à la proposition il y a quelques temps de la part de F. Philippot de partager un café avec la FI pour discuter malgré les divergences de vues, et la réponse de Alexis Corbière « Les insoumis préfèrent le café chaud au café facho ».
              http://www.lepoint.fr/politique/cafe-facho-alexis-corbiere-rejette-l-invitation-de-florian-philippot-23-07-2017-2145245_20.php

              La dérision et l’humour déplacé comme arme de décérébration massive, avec la certitude de détenir la vérité et surtout ne pas en douter, et le refus de toute discussion d’où pourraient naître des avancées et des idées.

              Chez des jeunes, pourquoi pas, ils ont encore à apprendre, ils sont naïfs. Chez des plus anciens… Effrayant.

                +9

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            • tepavac // 25.10.2017 à 10h53

              Merci Owen de cette excellente ouverture sur la réalité de ce bouillon de « culture » Américain.

              Nous devons bien le constater, la richesse et la hauteur des pensées de N. Chomski s’adresse à une population dont les êtres n’existent que dans notre idéal. Je ne parlerai pas d’utopie mais voilà, la triste réalité c’est plutôt cela.
              https://www.youtube.com/watch?v=wDur3uT5lBY

              l’humain est encore trop ancré dans l’animalité.

                +7

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            • Owen // 25.10.2017 à 18h56

              C’est vrai tepavac, il y a aussi cette propension sadique.
              Déculturation, perte de ses moyens d’agir, refuge idéologique ou identitaire, et faire souffrir l’autre par compensation.

              On n’est pas sorti des ronces.

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            • Chris // 26.10.2017 à 16h07

              La jeunesse de ce pays relève de la psychiatrie : des malades, rien à espérer.
              J’espère simplement que nous n’irons pas jusqu’à ce point de déchéance sociétale.

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      • lvzor // 27.10.2017 à 11h13

        « Attali: “un pays est un hôtel” »

        En effet, pour certains les pays sont des hôtels dont la population ne se justifie qu’en tant que personnel de service.

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    • Ztong // 24.10.2017 à 20h41

      N’oublions pas, non plus, la soumission au conformisme !
      La censure peut parfaitement s’imposer d’elle-même, sans action particulière à mettre en oeuvre, par simple effet d’imitation.

      Vous en doutez ?

      Regardez plutôt l’expérience que voici : https://www.youtube.com/watch?v=QOZRim9SKm8

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      • vert-de-taire // 27.10.2017 à 13h30

        c’est à peine croyable.
        Je savais nos cerveaux conditionnables et conditionnés mais pas à ce point.
        je comprends mieux ma misanthropie, elle a de bonnes bases.

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    • fanfan // 25.10.2017 à 16h40

      (1/2)
      Hervé Joly. Les Archives des entreprises sous l’Occupation. Hervé Joly. IFRESI, Lille, pp.320, 2005.
      Exemple les notes d’orientation (page 40) : « Les notes, plus longues, dictent la propagande officielle du gouvernement et martèlent les idées fortes de la propagande de Vichy, alternant paternalisme et menace :

      « Toutes dissidence est criminelle. Les journaux doivent avoir, pour point fixe, cette notion que toute la France est serrée autour du Maréchal, que le Maréchal incarne la France et qu’il l’incarne seul, France occupée, France non occupée, France d’Outre-mer, ces trois aspects de notre Patrie se retrouvent et s’unifient dans la personne du Maréchal. C’est précisément pourquoi toute dissidence est criminelle. […] Dissidence communiste qui vise à jeter les Français dans le désordre social et la guerre civile, pour le profit de l’étranger, dissidence de De Gaulle et les gaullistes qui elle est intérieure et extérieure tout à la fois […].

        +3

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      • fanfan // 25.10.2017 à 16h41

        (2/2)
        Il serait bon que les journaux s’attachent à soutenir ce point de vue de la nécessité d’une justice sévère et reviennent fréquemment sur tout ce qui intéresse la cour Martiale et la cour Suprême. L’État Français n’ignore pas qu’on le jugera à la vigueur d’une répression qui, pour être impitoyable, n’en sera pas moins raisonnée et sa volonté de l’exercer est assez ferme pour qu’il n’ait rien à craindre du jugement des contemporains, ni de celui de l’histoire » (6 janvier1941). »
        Les notes présentent aussi la synthèse d’informations puisées de toutes parts, y compris parmi les radios ennemies (la radio anglaise, notamment) : pour cette dernière raison, et afin de réduire la diffusion d’informations jugées dangereuses pour la propagande officielle, ces notes sont le plus souvent personnalisées et classées « confidentielles » ou « à ne pas publier ».
        https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00536942

        http://www.ahicf.com/IMG/pdf/archives_des_entreprises_sous_l_occupation.pdf

          +2

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    • fanfan // 25.10.2017 à 16h59

      Suite extrait… Les Archives des entreprises sous l’Occupation. Hervé Joly. IFRESI, Lille, pp.320,
      2005

      Lutte contre les communistes et les Anglais :

      « Chaque population ennemie est clairement identifiée. Les communistes d’abord doivent effrayer la population. À ce titre, les piges les qualifient également de terroristes et de criminels, insistent sur leur arrestation et sur leur exécution : « Trente six communistes arrêtés dans la Somme » (30 octobre 1941) ; « La répression des menées communistes » (21 juillet 1942). Les Anglais sont eux présentés comme les assassins de la population civile innocente – « Dans une ville du Nord, une famille entière est anéantie par les bombes de la RAF » (14 août 1942) – et sacrilèges – « Les aviateurs anglais incendient une église » (7 novembre 1942) ! »

        +1

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      • fanfan // 25.10.2017 à 17h00

        « De 1941 à 1943, le nombre de piges consacrées aux communistes et aux Anglais reste relativement stable (…). La situation change en 1944 : le nombre de piges augmente largement entre janvier et juillet, en particulier celles concernant les bombardements anglais ; on peut y voir le reflet de la réalité, l’augmentation des bombardements alliés, mais aussi une ultime tentative de dénonciation des souffrances infligées par les Britanniques. »

          +2

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  • Bernard // 24.10.2017 à 07h26

    De toute manière c’ est toujours l’ autre à qui on lave le cerveau………

      +9

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    • olivier // 24.10.2017 à 12h54

      Excellente remarque. Le « lavage de cerveau » est un acte qui touche au plus intime, au plus profond. Il ne s’agit pas ici de simple fake news ou de contrôler la vériacité d’un fait, d’une accusation, d’une propagande. Ce serait trop simple. Ce n’est pas démasquer une manipulation, c’est le (re)conditionnement du libre arbitre.

      Nottons qu’apparement (a verifier, cia inside) c’est « la traduction littérale d’une expression familière chinoise faite de deux caractères xǐ nǎo par laquelle les Chinois désignaient la rééducation mise en œuvre après la victoire du PC chinois en 1949 » szu-hsiang kai-tsao « remodelage idéologique ». On notera l’ironie. Scientifiquement, la chose est tres questionnable, jusqu’à la fumeuse et récente déradicalisation.

      Celui qui a mis a l’épreuve toutes les bases de son libre arbritre et a exposé son intime conviction à la contradiction peu prétendre avoir compris un début de quelque chose. Les autres risquent d’etre empêtré dans un biais de confirmation. Courage et cohérence : pas simple.

        +5

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  • Raphaël // 24.10.2017 à 07h49

    Toujours le comment mais jamais le pourquoi, sacré Chomsky, pas un mot sur la lutte des classes !

      +11

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    • karl_vincent // 24.10.2017 à 08h28

      Cette théorie est tabou, et indissociable du Stalinisme dans les Esprits, alors que le stalinisme en est la perversion politique.
      Marx n’a fait que decrire parfaitement le systeme capitaliste, pas de plan sur la comète sur comment serait le « communisme »…

        +4

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      • Raphaël // 24.10.2017 à 11h58

        Je trouve que Chomsky est un peu le Emmanuel Goldstein de 1984. C’est tout juste mais il manque l’essentiel, la vraie subversion. C’est bon pour se réveiller mais un peu court pour se rebeller.

          +7

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      • Madudu // 24.10.2017 à 14h16

        Aux US il est tacitement interdit d’être marxiste, autrement Chomsky s’exprimerait probablement avec plus de franchise.

        C’est un silence nécessaire pour s’adresser aux états-uniens, sinon il serait jeté aux oubliettes sur le champ par tous ses interlocuteurs.

          +8

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      • John Smith // 24.10.2017 à 21h31

        Faut-il encore rappeler que Marx a pompé toute son analyse critique sur les analyses des « penseurs bourgeois » (les libéraux), qui sont les premiers à parler de classes sociales. Et de son propre aveu.

        Marx a quand même écrit un manifeste avec Engels, manifeste qui possède dix recommandations pour l’avènement d’une société communiste. Neuf de ces recommandations ont fait partie du programme du NSDAP.

        Il était mignon Marx, mais c’était un escroc de grande envergure.

          +1

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  • Pr Nadji Khaoua // 24.10.2017 à 07h53

    Par les temps qui courent, où l’abrutissement généralisé et collectif qu’entraine « l’islamisme politique », allié objectif des pays dominateurs et coloniaux, il est souvent utile de revoir, relire, réfléchir à partir de travaux objectifs d’intellectuels lucides et au summum du savoir, pour savoir ce que nous sommes, dans quel système nous sommes intégrer souvent à l’insu de notre libre choix, et où nous allons si l’on continue de privilégier nous mêmes notre propre ignorance et notre propre manipulation par les démons prônant « l’islamisme » sous toutes ses formes, au bénéfice de la continuation des pouvoirs dominateurs et prédateurs locaux et étrangers.
    A cet égard, la lecture et la relecture d’un des intellectuels lucides comme le Professeur Noam Chomsky, n’est pas de trop. Elle est même une si pressante thérapie pour toutes et tous, en Algérie et ailleurs.

    Pr Nadji Khaoua,
    Algérie.

      +26

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    • christian gedeon // 24.10.2017 à 13h02

      Merci Estez Khaoua.( Je précise à l’intention du modérateur que Estez signifie simplement maître ou professeur). Mais votre voix sera-t-elle entendue? Si j’en juge par un livre dont je ne citerais pas l’auteur,et qui s’appelle les blancs les juifs et nous,j’en doute…livre encensé et défendu sur France Q,Inter,et par les Insoumis,mais insoumis à quoi? Bon courage,M. le Professeur.

        +1

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      • Pr Nadji Khaoua // 24.10.2017 à 22h14

        Merci pour votre commentaire. Il me semble que l’auteur dont vous citez un des livres serait Mr Tarik Ramadhan. Il est très en vogue ici et dans les 2 langues.
        Votre question est judicieuse et rejoint la conviction de quelques-uns d’entre nous ici que la prégnance de l’islamisme ne faiblira pas de sitôt. Nous sommes peu nombreux et peu influents sur le cours des choses par exemple à l’Université où nous exerçons difficilement.
        Deux exemples:
        1 – La majorité des chercheurs « modernistes » (si on accepte cette caractérisation), visent avant tout à émigrer à n’importe quelle occasion qui leur permettra de vivre en respect de leurs idées sans faux semblants.
        2 – Ceux qui ne le peuvent pas pour diverses raisons (pessimisme, fatigue d’une lutte sourde à l’université et dans leurs vies privées), démissionnent socialement en se murant dans un silence pouvant être compris comme une complicité, mais signifiant un désenchantement vis-à-vis de tout espoir d’évolution à l’échelle d’une vie.

        Pourquoi certains continuent à démystifier l’islamisme en vivant encore en Algérie?
        Nous ne voulons pas être à nos yeux ni complices ni lâches.
        Si j’avais les possibilités de publication existants en Europe, je m’exprimerai dans mon domaine (l’économie politique, cas de l’Algérie) beaucoup plus profondément. Un exemple : Le thème de la « démystification de la dite « économie islamique » dans ses fondements historique, politique et scientifique.

        Pr Nadji Khaoua.
        Algérie.

          +5

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        • Alfred // 27.10.2017 à 10h54

          Bonjour
          L’auteur du « livre » concerné n’est pas Tariq Ramadan auquel ont peut reconnaître une néfaste mais certaine intelligence dans son double langage. Il s’agit ici d’une femme beaucoup moins « cortiquée » et ouvertement raciste. Le fait que de la publicité lui soit faite dans les médias et ai sein de FI en dit très long sur l’état de délabrement intellectuel de la France.
          Pour le reste je tiens à vous dire mon admiration pour savoir rester debout au quotidien et je vous souhaite bon courage.

            +0

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  • Christian Gedeon // 24.10.2017 à 08h29

    Portes ouvertes,quand vous nous tenez! On reparle meme,sans rire,du « socialisme authentique » d’Abu imprescriptible manifestement. Pour être plus sérieux,cette fabrique du consentement nécessité justement un consentement,fabriqué ou pas. La dimension complètement évacuée dans cet entretien est celle du choix,de la liberté personnelle. Personne n’est « obligé » de s’abreuver à longueur de journée aux sources de ce qu’il est convenu d’appeler le mainstream. Le consentement. N’est pas seulement le fruit de ses fabricants,mais aus’si,et pour ce qui me concerne surtout,le fruit de la paresse personnelle des fabriqués dans nos pays théoriquement démocratiques. Pour les autres dans lesquels. Une opinion divergente peut vous conduire directement en prison ou à la mort,la question se’ pose différemment.

      +5

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    • Sandrine // 24.10.2017 à 10h49

      Jusqu’à cinq ans de prison pour apologie du terrorisme… Certes on n’est pas encore torturé lorsqu’on est soupçonné d’avoir des complaisances pour les terroristes, mais à en entendre certains ( qui s’expriment justement dans ces fameux médias mainstream) on se demande si on n’en arrivera pas u jour à ces extrémités.
      D’autre part, si l’on est pas obliger de d’écouter/regarder les médias mainstream en question, on est par contre obligé d’envoyer ses enfants à l’école.

        +13

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      • vert-de-taire // 27.10.2017 à 14h34

        mais non
        seule l’instruction est obligatoire en suivant les programmes officiels

          +0

        Alerter
    • WASTERLAIN // 24.10.2017 à 11h50

      A vous lire, il serait actuellement possible d’être totalement déconnecté des mainstream tout en conservant une vie sociale car notre « libre arbitre » nous le permet. A moins de vivre sur mars ou au fin fond de la forêt amazonienne, et encore, essayez donc de vous couper des journaux, de la télévision, de la radio, d’internet, etc… pour voir si vous n’allez pas devenir un ermite même en plein cœur de Paris !
      Essayez ensuite de ne plus envoyer vos enfants à l’école ou tout simplement de demander à l’enseignant qui a servi la bouillie médiatique à votre enfant de nuancer ses propos dans le prochain cours, essayez donc pour voir si vous n’allez pas vous exposer à de grave problèmes…
      Demandez aux élèves sur les bancs de l’université s’il est possible de développer une thèse non orthodoxe sans courir le risque de se faire recaler…
      Il a bon dos le libre arbitre ! Il a aussi et surtout l’avantage d’excuser à bon compte la dictature de la pensée correcte que nous vivons particulièrement en France depuis la loi Gayssot !
      Vous avez dit « portes ouvertes »…

        +24

      Alerter
      • christian gedeon // 24.10.2017 à 12h57

        Monsieur…je consulte,écoute et regarde bien des médias mainstream,et ce depuis un sacré bail…et c’est comme çà que j’ai vu les terribles régressions du Monde ,de Libé(béééééé) et autres supports dits d’information. La télé est en vérité plus multiple aussi étonnant que çà puisse paraître. Etre « soumis  » au mainstream est un choix. Vérifier,analyser est aussi un choix. Et faut quand même pas déconner…jamais nous n’avons eu autant de sources de vérification! Evidemment,il faut se donner la peine d’y aller un peu.Quant à l’école républicaine ou ce qu’il en reste,je rappelle que son rôle est d’enseigner nos enfants,et pas de les élever.Les élever,c’est le rôle des parents…l’enseignant,auquel j’ai par ailleurs bien des reproches à faire,n’est PAS un éducateur,n’est PAS un substitut aux carences familiales,n’est PAS une assistante sociale. Sur le loi Gayssot,je suis probablement d’accord avec vous,mais je crains que ce ne soit pas pour les bonnes raisons. La loi Gayssot est une loi du « faible « …celui qui casse le thermomètre pour ne pas voir et avoir la fièvre. Vive le libre arbitre…il se mérite,toutefois.

          +8

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        • R.C. // 24.10.2017 à 14h39

          Faut p’têt pas déconner, comme vous dites, mais le travail de vérification de l’info ne se fait pas de manière aussi facile et ni évidente.
          Ça prend du temps, ça suppose des ressources, un savoir-faire et des références pour ne pas se laisser enfumer (notamment par des « sources de vérification » qui peuvent être elles aussi contaminées…).

          Que les classes les plus éduquées soient celles qui sont le plus sensibles aux manipulations des médias en dit long sur la complexité du problème…

          Brandir le libre-arbitre comme arme fatale est un peu simpliste et ne résoud rien.

            +14

          Alerter
          • Christian Gedeon // 24.10.2017 à 18h39

            Si etre un esprit critique et libre était facile,ça se saurait . Oui il faut faire des efforts,y passer un peu de temps(par exemple celui qu’on ne passe pas devant des jeux électroniques idiots ou sur Twitter ou snapchat ou Instagram). Peut être meme dans des voyages touristiques abrutissants…ou en Bench drinking ou en consultation de Wikipedia. Le temps qui manque est le temps gaspillé en fait…les gens n’ont jamais le temps,et pour cause. Mais surtout il faut faire preuve de bon sens. Et là franchement y’ a du boulot.

              +3

            Alerter
        • WASTERLAIN // 24.10.2017 à 19h15

          @ christian gedeon
          Nous sommes donc d’accord quand vous dites qu’il faut analyser, vérifier, etc… …mais reconnaissez que ça prend du temps et que le citoyen lambda est bien trop occupé à élever sa famille pour pouvoir consacrer un temps importants à vérifier la qualité des infos qu’il reçoit.
          L’enseignant devrait effectivement se contenter d’essayer d’instruire nos enfants, mais il ne faut pas en avoir eu pour ne pas savoir que l’école s’arroge le droit de les élever, notamment dans le domaine de la bien-pensance !
          il faut voir les choses telles quelles sont et non comme on voudrait qu’elle soient.
          puis-je savoir quelles sont les raisons que vous m’attribuez et que vous craignez ?

            +4

          Alerter
          • porcinet // 25.10.2017 à 02h59

            Et avoir une famille à tout prix serait dons obligatoire ?

              +2

            Alerter
            • WASTERLAIN // 25.10.2017 à 09h04

              Non bien sûr ! La preuve, c’est exceptionnel d’en avoir une !

                +2

              Alerter
            • Alfred // 27.10.2017 à 11h02

              Indépendamment du fait que cela tombe comme un cheveux sur la soupe, votre propre logique est curieuse. Il ne faudrait pas avoir de famille pour avoir le temps d’être un bon citoyen ?
              Élèver ses enfants tout comme travailler ne sont que des contingences très répandues dans la population (leur pertinence propre n’est pas vraiment le sujet).

                +1

              Alerter
  • Cocoyoc1974 // 24.10.2017 à 09h29

    en 2017, 10 ans après, la contre-attaque du capitalisme est violente. Le système financier est sauvé pour éviter conséquences du Crack de 1929.

    Mais, le cadre de la démocratie n’est pas défini. Les domaine de l’Etat, la souveraineté, la gestion de la pollution du productivisme ne sont pas soulevés.

    Il rappel que l’institution étatique doit rendre des comptes … à la différence des sociétés multinationales.

      +4

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  • Melis // 24.10.2017 à 10h33

    En complément, lire : « Noam Chomsky Deux herues de lucidité » Entretiens avec Denis Robert et Weronika Zarachowicz, ed les arènes. Formidable antidote contre les fausses évidences.

      +7

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  • Sandrine // 24.10.2017 à 10h35

    @ Makhno .Je ne sais pas si votre argument des impôts est vraiment recevable. L’impôt est calculé en fonction d’un revenu qui provient, pour la plupart des français de salaires versés par des entreprises. Le montant des votre salaire sur la base de quoi votre impôt est prélevé est relativement arbitraire ; un travail donné n’a pas une valeur fixe absolue et intemporelle, il dépend du marché – c’est-à-dire que c’est la part de l’ensemble des richesses produite dans une société donnée, allouée pour un travail spécifique. L’impôt n’est qu’un mécanisme de redistribution complémentaire.
    Ceci dit, c’est tout de même rageant de penser qu’une part des richesses produite par la société est allouée pour alimenter la production d’information fausses ou lobotomisantes

      +2

    Alerter
  • gata // 24.10.2017 à 10h58

    Le passage le plus important à mes yeux et qui explique beaucoup de chose actuellement est:

     » les quelques recherches en profondeur menées sur ce thème suggèrent que, en réalité, l’influence des médias est plus importante sur la fraction de la population la plus éduquée. La masse de l’opinion publique paraît, elle, moins tributaire du discours des médias. »

    Il y a un très grand mépris du prolo qui serait fermé, con, raciste, inculte, pauvre (!) et finalement celui qui avale sans réfléchir c’est ce méprisant cadre connecté.

      +11

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    • Chris // 26.10.2017 à 16h22

      … ce cadre connecté…
      Une réplique des petits chefs envoyés à Rome au temps de l’Empire romain, pour y être éduqués, dorlottés et formatés et qui retournaient chez les leurs pour apporter la « modernité », selon les intérêts de l’Empire, bien sûr.
      Eternel changement pour que rien ne change.

        +1

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    • tepavac // 26.10.2017 à 22h50

      « l’influence des médias est plus importante sur la fraction de la population la plus éduquée »

      Cela s’explique facilement, le « récalcitrant » bloque l’apprentissage par mimétisme, alors que celui qui adhère au « régime » y absorbe même les chiures de mouches sans même se poser une question.

      Tout est plus difficile, plus laborieux, lorsque l’expérience passée nous pousse à tout vérifier, tout contrôler pour accepter quelques grammes de connaissance.

        +1

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  • bats0 // 24.10.2017 à 11h20

    « Le lavage de cerveaux en liberté », et complété par ces vidéos « Le cerveau et ses automatismes » : https://www.youtube.com/watch?v=X93Z0u1hOMw et https://www.youtube.com/watch?v=JK90wl0rCVE , vous pouvez vous imaginer comment les médias « Big Brother », sont en train de nous faire accepter la « liberté du consentement ».
    Et je reprendrai la citation proposées ici même, sur ce blog : « À l’avenir, on fera aimer aux gens leur servitude, ce qui produira une dictature sans pleurs, une sorte de camp de concentration sans douleur pour des sociétés entières, avec des citoyens privés de leurs libertés mais qui aimeront cette situation, parce qu’ils seront détournés de tout désir de se rebeller par la propagande ou le lavage de cerveau, appuyé ou non par des méthodes pharmacologiques. » [Aldous Huxley, 1961.]

      +8

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    • bats0 // 24.10.2017 à 11h21

      (suite)
      « Dans les années 1930, les règles de la propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des craintes. »
      Tout est parfaitement orchestré : ils contrôlent la majeure partie des médias, vous donne l’espoir que par le vote, vous pourrez vous exprimer librement, en choisissant le parti qui permettra à votre pays de vous aider à développer vos projets, et à défendre vos intérêts (à condition qu’ils n’entravent pas leur idéologie du progrès par le développement des profits, sinon vous mettez en danger la « démocratie »); le lavage de cerveau (propagande, automatismes inconscients, stress), est tel, que parfois, certains des plus réceptifs d’entre nous, ne peuvent contrôler leur quotidien, et peuvent mettre en danger leur propre vie, voir celle de leur entourage; que celà ne tienne, ils ont la réponse toute faite, grâce aux laboratoire pharmaceutique, ils peuvent vous aider à contenir ce mauvais moment, garce à des antidépresseurs, ou autres psychotropes. L’objectif principal est atteint, vous pouvez continuer à vous imaginer des lendemains enchanteurs dans « Le meilleur des mondes » : « Les hommes naissent ignorants mais pas stupides. C’est l’éducation qui les rend stupides. » [Bertrand Russell.]

        +4

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      • bats0 // 24.10.2017 à 11h28

        Quand aux « principes de l’anarchisme », « Il n’y a pas de « principes anarchistes » fixes, une sorte de catéchisme libertaire auquel il faudrait prêter allégeance. » : l’anarchisme est avant tout un état d’esprit, une manière de vivre, mais qui restera l’ennemi premier de ces prétendus « maîtres » : « Vivre l’utopie – ils ont réalisé l’anarchisme » : https://www.youtube.com/watch?v=uK4JB5F3zBs

          +6

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        • Sandrine // 24.10.2017 à 12h25

          En meme temps, le conditionnement émotif et intellectuel… n’est-ce pas le propre de toute culture?

            +2

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          • Doli // 26.10.2017 à 14h00

            Sandrine, que voulez vous dire par là, « le conditionnement émotif et intellectuel… n’est-ce pas le propre de toute culture? » ?

              +0

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  • Jean // 24.10.2017 à 11h37

    => ”C’est d’ailleurs l’une des grandes différences entre le système de propagande d’un Etat totalitaire et la manière de procéder dans des sociétés démocratiques. En exagérant un peu, dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La « ligne » n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue.”… et chacun doit ensuite s’y conformer.

    Autrement dit la différence entre un régime totalitaire et une société démocratique pour Noam Chomsky est que la première s’entoure de serviteurs dociles alors que la seconde n’utilise que des serviteurs zélés. Alors que dans une véritable démocratie le 4eme pouvoir doit être indépendant des trois autres. Dans ce contexte il faudrait plutôt parler de sociétés prétendument démocratiques.

      +7

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    • Sandrine // 24.10.2017 à 12h30

      Les sociétés « véritablement » démocratiques ont-elles jamais existé? C’est à dire autrement que sous la forme de sociétés régies par la seule loi de la jungle ?
      Le problème n’est peut-etre pas que notre société nous impose une norme à ne pas transgresser, mais que la norme qu’actuellement nous impose notre société n’est pas juste.

        +1

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      • Jean // 24.10.2017 à 12h59

        L’idéal doit toujours être recherché et une société raisonnablement démocratique est peut-être celle qui cherche réellement à l’atteindre. Il me semble que cette volonté n’existe même plus dans ce pays. La loi de la jungle c’est le néolibéralisme et nous y sommes jusqu’au cou.

          +8

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        • tepavac // 26.10.2017 à 23h01

          « une société raisonnablement démocratique  »

          Votre point de vue est pertinent. une petite correction, Une société raisonnablement « égalitaire », (fraternelle) serait mieux comprise. Même si cela passe par « l’outil » démocratique. Merci d’avoir énoncé cette perspective cardinale.

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      • Jean // 24.10.2017 à 13h57

        Vivre en démocratie impose que l’intérêt général soit toujours privilégié par rapport à l’intérêt individuel, cela implique de renoncer à une fraction de sa liberté pour que nous puissions tous l’être de façon satisfaisante, c’est le contrat social de Jean-Jacques Rousseau.
        Mais pour être collectivement libre il faut que chacun puisse utiliser sa liberté en connaissance de cause. Ce n’est pas ce que font les zombies qui votent contre l’intérêt général, sans en avoir conscience, en favorisant l’enrichissement des 1% au détriment de tous les autres. C’est pour cette raison que le néolibéralisme, qui est la loi du plus fort, ne peut-être que l’ennemi irréconciliable de la démocratie et l’antichambre du fascisme.

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  • Jean Pierre Collignon // 24.10.2017 à 13h17

    L’énarchie française.

    L’ENA, école crée en 1945 pour former des hauts fonctionnaires au service de la nation, qui étais nécessaire a l’époque à évolué progressivement a s’être auto programmé roi, Jupiter est l’aboutissement.
    Ces vingt dernières années, tous les postes d’état ont été cooptés par des énarques, leurs salaires a été multipliés par cinq ou dix.
    Ce corps est-il encore au service du pays ou à leurs services? Leurs adversaires politiques ont beaucoup de soucis avec la justice, le dernier en date crucifié en pleine campagne présidentiel.
    La démocratie existe-t-elle encore en France? Et la pluralité politique est-elle encore possible?

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  • Fritz // 24.10.2017 à 13h31

    Heureusement, la presse des grandes démocraties démasque le lavage de cerveau moscoutaire :
    https://www.courrierinternational.com/une/espagne-le-referendum-en-catalogne-derniere-cible-de-lingerence-russe

    Alerte ! Vlad le sanguinaire s’approche, RT entre les dents !

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    • Sirius de Vega // 24.10.2017 à 19h28

      Dans la même veine, je vous conseille l’émission d’Affaires étrangères de France-Culture sur :
      Russie : la propagande 2.0
      (lien: https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/affaires-etrangeres-samedi-14-octobre-2017)
      A noter que Courrier International est le partenaire de cette émission 😉

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      • Totoleon // 24.10.2017 à 19h50

        Bravo!…

        Vous avez mille fois raison, je ne vois pas de meilleur exemple en France. Christelle OCKRENT, c’est ce que nous avons de mieux comme machine à attendrir, ramollir et laver les cerveaux.

        Macron Alcibiade devrait lui remettre la Légion d’Honneur pour la fabrication d’esclaves consentants au service du capitalisme financier mondialisé.

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        • Alfred // 27.10.2017 à 11h07

          Cette momie là est « grillée » depuis aussi longtemps que bhl.
          Je portais encore des couches (ou presque ?) quand j’ai arrêté de lire/regarder les médias dans lesquels elle avait un pied.
          Des décennies et des décennies de ravages…

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      • Catherine // 24.10.2017 à 23h20

        « La stratégie d’influence planétaire de Poutine » !!!!!

        C’est l’hôpital qui se moque de l’infirmerie !!!!!!

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  • Tzevtkoff // 24.10.2017 à 15h07

    Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie.

    Jacques Prevert

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  • Le Rouméliote // 24.10.2017 à 15h19

    Ah, l’anarchie ! Une libre association d’hommes libres ! J’en ai rêvé et j’en rêve encore ! Mais nous sommes dans le monde réel et Noam Chomsky a bien présenté l’essentiel : on ne fait pas ce qu’on veut !

      +5

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  • Louis Robert // 24.10.2017 à 15h34

    « … la démocratie se sera élargie au point que les citoyens contrôleront les moyens de production et d’échange, qu’ils participeront au fonctionnement et à la direction du cadre général dans lequel ils vivent… le socialisme tel que je le conçois implique, au minimum, je le répète, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine. »

    ***

    Et dire qu’il s’en trouve encore parmi nous pour oser se prétendre démocrates et socialistes!

    On comprend que nous en soyons là où, ce jour même, nous rampons…

    ——

    Complétons:

    « Occupy the Mind » — Richard Wolff

    https://m.youtube.com/watch?v=8HP0L8vxAhc

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  • Marc Michel Bouchard // 25.10.2017 à 01h01

    De N.Chomsky ressort que le profit est une pathologie. On peut présumer que l’humain est un prédateur comme n’importe lequel animal. Sa capacité d’abstraction l’a rendu capable depuis 800 ans par les grandes religions et surtout par le cogito cartésien de s’auto-domestiquer et de contrôler ses instincts de domination. Toutefois, la matière de guerrier pilleur archétypal présente chez l’homme se serait grossièrement -civilisé- chez le capitaliste. l’intuition raisonnée consiste à voir que la notion de mérite ou de méritocratie propre au libéralisme économique et existentiel a promu la compétition d’affaires comme le noyau des facultés humaines comme des besoins. Tant que la notion de mérite et même si au début elle a -été réaction contre les privilèges héréditaires-, tant que le mérite donnera le fondement du libéralisme et non seulement l’utile. Le libéralisme par le mérite donnera la légitimité au profit. L’idée de la réussite reliée au salut catho d’hier par mécanisme structurel créé une pathologie mentale sociale.

      +3

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    • Catalina // 25.10.2017 à 10h12

      à voir le niveau de beaucoup de nos politiques, je me permets de remettre en question la notion de mérite, il y a plus « du parvenu » dans des gens-là que des gens de mérite, enfin, à mon humble avis.

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  • Galvan // 25.10.2017 à 07h22

    L’exemple du référendum de 2015 est intéressant à plus d’un titre car il montre que le principal outil de l’oligarchie pour contrôler les foules n’est pas tant les médias que le système politique basé sur des représentants élus. Ces représentants, qui ne représentent qu’eux même et l’oligarchie qui les entretient, ne devraient disposer uniquement que d’un pouvoir de représentation préparatoire et explicatif mais non décisionnaire : en d’autres termes ces représentants ne devraient pas pouvoir décider, voter des lois maìs uniquement les préparer, les suggérer et les explìquer. La décision devrait revenir au peuple, en particulier sur les sujets les plus importants.
    Prenons l’exemple de Macron qui se dit légitime puisque élu et qui considère que toutes les lois de régression qu’il va passer sont indiscutables car annoncées dans son programme : imaginez maintenant le résultat si la loi de régression sur le travail (par exemple) etait maintenant soumise à référendum. Pensez vous sincèrement que les français l’auraient validée ? Il y a fort à parier que Non, comme pour le référendum pour le traité de l’UE en 2005, c’est uniquement ce problème structurel de la fausse représentation qu’il l’a permis, malgré tout le battage médiatique en faveur du Oui. C’est Sarkozy et les soit disant représentants députés qui l’ont votée en contradiction totale avec la volonté du peuple Français.
    Alors oui, la propagande a un rôle important, et je rejoins Chomsky sur ce point, mais ce n’est pas la seule cause des dérives totalitaires.

      +82

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  • Catalina // 25.10.2017 à 10h19

    le problème je pense c’est que les gens des multinationales ont les mêmes intérêts que les gens de pouvoir, se remplir les poches, comme en plus ils mangent à la même tale, comment voulez-vous que les intérêts de la majorité soient à un moment ou un autre discutés ? ils ne parlent que de leurs intérêts, c’est certain.

      +9

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  • Opps’ // 25.10.2017 à 19h15

    Comme d’habitude N.C. offre une analyse rodée, à l’argumentation à la fois radicale mais mesurée en calibrant bien les choses et donc offrant peu de prise à la critique de son propos. Mais de ce fait son analyse est sommaire :
    – 1) les mécanismes d’intégration idéologiques sont le b.a. ba de tout regroupement social.
    – 2) sa constatation que les majorités , inconscientes de leur force seraient contre la guerre, l’armement, la pollution et les banques, est inconsistante : car lorsqu »il faut en payer le prix et les conséquences , là il y a moins de monde
    – 3) le système fonctionne à l’inverse de ce qu’il décrit : il favorise les expressions ‘critiques’ qui , au total se neutralisent et s’entre-dévorent par le règne du « Tout sauf … » (Par expl : Fillon/Hamon/Mélanchon/Le Pen …)
    – 4) Le suffrage universel est en fait doublé par le « vote du caddie » et le ‘social’ qui pérennisent l’état de fait économique et institutionnel : on souhaite une chose mais les micro-comportements relèvent de l’opposé.

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    • Opps’ // 25.10.2017 à 19h25

      J’allais oublier la toile de fond : la nouvelle maitrise des populations par la gestion des flux assistée de ‘sémaphore’ , douce, patiente et efficace, surtout lorsqu’elle est encadrée par l’idéologie du ‘festif’ d’un côté et celle du néo-moralisme de l’autre.

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      • Doli // 26.10.2017 à 12h41

        « la nouvelle maitrise des populations par la gestion des flux assistée de ‘sémaphore’ , douce, patiente et efficace, surtout lorsqu’elle est encadrée par l’idéologie du ‘festif’ d’un côté et celle du néo-moralisme de l’autre. »
        Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par là ?
        « Sémaphore » ?
        « L’idéologie du festif »?
        « Néo-moralisme »?
        Ce sont des notions que je n’entends pas. J’aimerais, si vous êtes d’accord, le concours de votre développement.
        Merci

          +0

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    • tepavac // 26.10.2017 à 23h27

      N.C. parle de ce que devrait être l’humain, pas ce qu’il est. C’est pourquoi vous en relevé des interrogations, légitimes de votre point de vue, mais parfaites selon sa pensé.

      Montesquieu expliquait très bien ce phénomène, le religieux (l’idéologue) tend à la perfection, et lui donner le pouvoir de régenter ses semblables, l’amènerait inexorablement à une dictature sur des êtres, par définition imparfaits.

      De là découle la séparation entre le pouvoir temporel et le pouvoir « politique », c’est à dire du libre arbitre.
      Robespierre en est un frappant exemple.

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  • Karl sans Marx // 25.10.2017 à 23h30

    Il faudra m’expliquer comment des ennemis du socialisme ont pu construire un « système communiste ». Lénine a expliqué qu’il « construisait » un capitalisme monopoliste d’État. Stade qui n’a jamais été dépassé.

      +1

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    • tepavac // 26.10.2017 à 23h35

      Hé bien il semble que la réponse soit entre les mains de la cousine du dernier tsar et régicide de ce dernier, quelques part dans les archives de Buckingham palace.

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  • Opps’ // 28.10.2017 à 11h29

    (1) Bonjour Doli , quelques précisions sur la question du ‘sémaphore’ (le mot est peut-être mal choisi)

    En fait toute société tend à s’auto-contrôler , à se perpétuer , à gérer ses ‘populations’ , et surtout à ‘traiter’ ce qui se met en ‘marge’ : l’éducation, la propagande, la surveillance, la punition, la violence, l’enfermement,le meurtre existent depuis toujours à des degrés de cocktail différents, suivant les situations . Bref ,rien de nouveau.

    La vision d’une propagande idéologique du ‘système’ que dénonce à loisir les articles du présent site, sans être fausse , est en trompe-l’oeil. Là, nous sommes rentrés dans un nouveau processus de contrainte beaucoup plus ‘douces’ qu’autrefois , à base de feux rouges /oranges / verts, avec des pénalités automatiques sans visage direct . C’est le règne des radars et des cases cochés , du contrôle anonyme, celui du mobilier urbain qui oriente votre comportement , de la bonne procédure, du décloisonnage ou recloisannage transparent, celui de la notation douce, des avis, des classements incitatifs … .
    Le système actuel a refusé la contrainte voyante et , en gros, symbliquement le « meurtre » de l’autre. C’est probablement un ‘progrès’, mais il a obligé le ‘système à ces autres stratégies acceptables en ce sens qu’elles à la fois transparentes et masquées.

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  • Opps’ // 28.10.2017 à 12h10

    (2) Complément, Doli, à vos questions :

    Mais pour que cette contrainte douce et native (cf -1-)fonctionne bien, il faut l’épauler par du ‘positif’. L’idéologie du « festif » et de l’épanouissement du corps avec ses deux versants , l’un étant le développement personnel différencié et l’autre la communion psycho-physique holistique des corps en ‘Un’, me semble très efficace.
    Jadis le corps individuel et holistique était lieu d’une résistance à la contrainte de la société. A présent on assiste à une inversion : le système promeut l’idéologie de la fête et celle du cocooning. Même s’il est difficile de ne pas voir un certain progrès dans cette évolution, il faut bien voir ce phénomène de subversion de la subversion.
    Ca vous paraît peut-être tiré par les cheveux, et menant à une certaine impasse, c’est vrai , mais il me semble que c’est en en ayant conscience qu’on peut modestement éviter de tomber dans ce piège.
    Cependant c’est une position pénible à tenir qui vous mettra forcément en porte-à-faux par rapport à vos amis , qui forcément aime la simplicité des points de vue. Et cela vous effraiera de constater des analyses communes avec des esprits critiques à priori à l’opposé de vos valeurs fondamentales

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  • Opps’ // 28.10.2017 à 12h43

    (3) Fin du complément pour Doli

    A présent la question du néo-moralisme de la ‘critique’.
    C’est à dire le 3ième pan qui irrigue , contrebalance et conforte les 2 précédents et fait appel à une sorte de positivité dans le domaine du ‘rationnel’.
    Ce qui me frappe c’est que au contraire , le système sa stratégie par des appels constants à la critique, à l’opinion dissidente , aux fous du roi . Chacun de nous se sent d’ailleurs une sorte de résistant ne pensant pas comme les autres, suivant la perception subjective que chacun a, d’une réalité effectivement disparate dans la mise en scène de ses manifestations.
    On assiste même à une course à l’échalote du discours le plus critique , chacun surenchérissant dans le radicalisme le plus ‘lucide’, aboutissant ainsi à des extrémismes névrotiques qui se neutralisent les uns les autres bien plus qu’ils ne gênent et ne combattent le ‘système’.

    Et l’extraordinaire force du système, en plus de multiplier les formes de critique, va être de les subventionner, de mettre en place leur viabilité ou leur place dans le show-biz, et donc de les ‘pourrir’ gentiment de l’intérieur pour bon nombre. Bien sûr certains résistent et c’est tout à leur honneur , même si je me sens loin de leurs idées, mais je constate que souvent leur destin est avant tout de lancer des fatwas (lorsqu’ils ne sombrent pas dans le n’importe quoi …) sur la chapelle d’à côté et parfois même de s’associer avec fougue à des thèses ultra-dominantes du système lui-même en faisant appel à un néo-moralisme janséniste très zélé.

    Bien sûr mon point de vue ne mène pas à des certitudes de tout repos et là aussi déconcertera vos amis, car il faut bien , effectivement, à un moment donné cesser le jeu de la réversibilité sans fin

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    • Doli // 28.10.2017 à 14h10

      Merci pour votre effort de précision,

      Je crois que je saisis mieux votre premier point: « les sémaphores ». Je suis en train de lire « surveiller et punir » de M. Foucault ; je n’ai pas terminé l’ouvrage, mais il me semble qu’il y a, avec ce que vous dites, des similitudes. Avez-vous lu ce livre? Si oui, est-ce que je fais un rapprochement hâtif? Ou est-ce que je réduis votre propos?

      Sur votre deuxième point, je ne saisis pas encore vraiment de quoi il s’agit:
      « le développement personnel différencié »? / « la communion psycho-physique holistique des corps en ‘Un’ »?

      Le troisième point lui aussi est éclairci. Merci.

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      • Opps’ // 30.10.2017 à 11h16

        – Pour “le développement personnel différencié” , je pointe ce mouvement qui fait que la société actuelle vous propose de vous épanouir , d’être vous-même, de vous accomplir de vous révéler à vous-même ou de vous surperformer, c’est à dire qu’en même temps qu’elle vous discipline , elle vous offre comme activité de vous occuper de vous-même.

        Bien sûr je ne suis pas contre cela, mais j’en sens en même temps l’instrumentalisation.

        – La “communion psycho-physique holistique des corps » ce sont pour moi tout ce qui relève du de l’idéologie du « festif » , ces moments , très agréables et nécessaires, où l’on se fond dans un groupe , et où on se sent une force, une communion , une fusion fraternelle, mais où en même temps on abandonne son autonomie, son esprit critique et la distance nécessaire pour tenter de conserver au moins un peu de lucidité. Je constate que le ‘système’ produit à tour de bras ses moments-là et en fait même une sorte de principe premier.

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    • Doli // 28.10.2017 à 14h10

      Sans doute tout cela trouve une résonance dans mes propres représentations. Cependant, je dois constater que mes idées à ce sujet sont encore en moi un bouillon brûlant et peu clair (ça n’est pas désagréable) ; je serais bien en peine de les développer pour le moment. Ou peut être faut-il que je tente un developpement pour les éclaircir, exposé à une confrontation.

      Quelque part dans ce que je lis de vous, il y a quelque chose qui me vivifie.

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  • Opps’ // 30.10.2017 à 11h47

    Oui, je connais un peu Foucault , mais dans ses commentateurs, car c’est du costaud à lire et pour en bien saisir la force, il faut aussi avoir une très bonne connaissance de ce en quoi il fait une rupture , et donc de ce qui s’est écrit et pensé avant.
    Le problème de « surveiller et punir » c’est , me semble-t-il , que c’est le système d’avant.
    Pour avoir un peu ‘vidéoter’ du Deuleuze , il m’a semblé qu’il voyait mieux ce qui se passe actuellement.

    En fait pour ‘penser’ un peu correctement, il faut s’intéresser à la fois à ce qui s’est dit depuis les présocratiques jusqu’à Kant , par expl , car beaucoup de thème ont déjà été abordés , vécus et critiqués. Mais en même temps il faut se pencher sur ce qui se dit aujourd’hui car le passé ne rend pas compte complètement de la réalité du présent. On coince ça entre son boulot, ses hobbies et sa famille ou ses amantes de sorte que c’est forcément un travail d’amateur surtout s’il manque les bases à reconstituer.
    Comme il faut aussi s’engager et agir, on est bien obligé d’aller parfois dans l’erreur et dans une certaine caricature de ses propres idées ou dans un certain excès car la « réalité » est lourde à modifier.

    Oui le développement, souvent pas écrit, et la confrontation , obligent à une formulation plus claire de ses propres idées. Et nécessitent aussi une lecture un peu attentive et soucieuse de ce qui est honnêtement formulé par les autres. C’est une maturation très chronophage qu’il ne faut laisser envahir son emploi du temps. La vérité c’est bien mais il faut accepter le dévoilement progressif des choses sinon ça peut être aussi un piège complètement stérile , et merci pour la ‘vivifiance’ ponctuelle que cela provoque chez vous!

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