Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le point météo…
Bilan mensuel pour octobre 2011, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…
En France
Analyse Météo-France pour Octobre 2011
Source : Météo France
Températures
« Les températures moyennes mensuelles, assez proches des normales sur l’est du pays, sont globalement supérieures, dépassant de 1,4 °C la normale de référence 1971-2000. Le début du mois est estival sur l’ensemble du pays avec des records de chaleur particulièrement sur l’Ouest. De fortes chaleurs concernent également le Sud-Est les 11 et 12. »
Vent
« Le vent est resté discret sur une bonne partie du pays. Seules les régions côtières à l’Ouest, les régions méditerranéennes du Roussillon à la Provence, et la Corse ont connu des épisodes très ventés et le mistral s’est montré assez présent dans son domaine. »
Ensoleillement
(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)
« À l’exception de la pointe du Finistère où elle est légèrement déficitaire, l’insolation est largement supérieure à la moyenne mensuelle avec un excédent dépassant 50% sur une grande partie du Sud-Ouest, le Mâconnais et le sud de l’Alsace. »
Précipitations
(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)
« Malgré une fin de mois marquée par de fortes pluies sur la pointe du Finistère et sur le Sud-Est, notamment sur le Languedoc et le Roussillon suite à des épisodes méditerranéens successifs, ce mois s’inscrit parmi les mois d’octobre les plus secs des 50 dernières années, avec un déficit pluviométrique global de 45%. »
En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :
(écart par rapport à la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1995 à 2006 sur la même période)
Le mois de septembre constitue le premier mois de cumul des pluies efficaces sur un an. Compte-tenu du déficit pluviométrique enregistré au mois de septembre, les pluies efficaces ont été faibles mais sont globalement peu significatives pour le calcul de la sécheresse météorologique cumulée sur un an.
Eau dans le sol
Au 1er octobre 2011, suite aux faibles précipitations et aux fortes températures de septembre, les sols superficiels se sont asséchés sur l’ensemble du pays. Ils ne se sont légèrement humidifiés que sur le nord des Alpes et la Seine-Maritime. Sur la moitié nord, l’humidité superficielle est proche de la normale, mais le déficit peut atteindre localement 60% de la Champagne à l’Alsace et jusqu’à 70% sur l’ouest de la Bretagne. Sur toute la moitié sud du pays, à l’exception du piémont pyrénéen et du massif alpin, les sols très secs présentent un déficit de 50% à 70%. Les niveaux de sècheresse se retrouvent à nouveau parmi les plus bas des 50 dernières années sans atteindre les records de septembre 1985.
État des nappes
Le niveau des nappes au 1er novembre 2011 est hétérogène d’une région à l’autre. Plus des deux tiers des réservoirs (79%) affichent un niveau inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, du Bas-Dauphiné, du Champigny en Ile-de-France ou encore les nappes du bassin de la Garonne. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique.
Par rapport dernier bulletin, la proportion de niveaux stables ou en hausse n’a pas fortement évolué (39% des niveaux au 1er novembre pour 33% au 1er septembre). Pour la plus grande partie des régions et notamment pour le Bassin Parisien, la situation n’a pas changé. On note cependant, à l’échelle nationale, qu’un nombre croissant d’indicateur traduit une situation plus stable que précédemment. On se situe, semble-t-il, à la période charnière d’inversion de la tendance d’évolution du niveau des nappes.
La grande majorité des niveaux reste cependant en baisse (62%), en particulier dans les régions où les niveaux sont déjà inférieurs aux normales (majorité du bassin Seine-Normandie et certains secteurs du bassin Adour-Garonne). Pour ces territoires, les rares pluies du début d’automne n’ont pas permis d’inverser la tendance d’évolution à la baisse du niveau des nappes.
En Europe
Températures
Températures moyennes du mois :
Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :
Températures moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de température des 3 derniers mois :
Précipitations
Précipitations moyennes du mois :
Anomalies de précipitations du mois :
Aux États-Unis
Anomalies de température du mois :
NB. : 8°F = 4,4 °C
Dans le Monde
Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :
Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.
À lire sur le bulletin de la NOAA
Températures
Anomalies de température du mois :
Précipitations
Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :
Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):
À suivre le mois prochain ! 🙂
P.S. : Les archives sont ici : point météo mensuel
11 réactions et commentaires
En ces temps électoraux je me demandais si vous n’auriez pas pu nous faire un petit comparatif droite-gauche des politiques économiques de ces 30 dernières années (surtout en ce qui concerne la dette). Il y a bien cette article du monde qui le fait mais je trouve très dommage qu’il n’y ait pas un seul graphique et je pense que ca mériterait d’être fouille un peu plus par un esprit critique.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/09/qui-a-le-mieux-gouverne-la-france-ces-trente-dernieres-annees_1600735_3232.html
Désolé pour le sujet et merci pour votre blog.
+0
AlerterPar ce temps sec, et un état de sécheresse décrété dans le Finistère ce même mois de novembre, je pense que cette crise (sujet du blog) météorologique est la bienvenue. Et pour ma ce sujet est au moins si ce n’est plus important que la gouvernance économique du pays par un partie de droite ou de gauche.
A ce sujet, je peux vous dire que les deux camps n’ont pas réellement réagit quand il on « pris » le pouvoir en voyant un système déficitaire, et à mes yeux ils sont tous coupable de l’état actuel des finances. Ils ont cautionnés un système qui allait droit dans le mur, et une étude de ce sujet montrerais uniquement qui a accéléré le plus fort en voyant le mur… Un autre point est que comparer des parties politiques est compliqué car les périodes économique ne sont pas identique pendant leur mandat. Je ne sais pas si cela serait réellement juste et révélateur de faire ces comparaisons.
C’est d’ailleurs peut être pour ça qu’il n’y a que peu d’étude la dessus, l’environnement économique étant en perpétuel changement il est difficile de confronter les deux types de gouvernance.
PJ
+0
AlerterDéficit pluviométrique en octobre avec températures anormalement douces en France. Tout cela fait suite à un mois de septembre plus chaud qu’en juillet. Le mois de novembre s’annonce dans les mêmes eaux si je puis m’exprimer ainsi, à l’exception notable du sud avec des épisodes cévenoles à répétition.
Bonne journée et merci de ces informations précieuses !
Marc
+0
AlerterUn truc m’échappe : Tout le monde sait dans le sud depuis des années dans le secteur Nimes-Perpignan que chaque année, ils ont droit à des pluies diluviennes à cause du relief qui bloque le passage des nuages vers l’Aquitaine à l’automne. Que cela amplifie l’érosion qui amplifie les départs de feux l’été (tant qu’il reste quelque chose à bruler…)
Pourquoi ne constituent il pas des réserves d’eaux, des canalisations du routage vers l’Espagne… ? Ils pourraient même gagner beaucoup d’argent en le faisant
Vu le prix que va couter en assurances le remboursement des réparations, je suis quelque peu surpris que personne ne soit allé trouver les assurances et l’ Etat pour faire un peu de préventif. Faut attendre quoi ? que toutes les villes du sud soient sous les eaux avant de se bouger ?
+0
AlerterHeu…
Pour se rendre compte de la chose je pense qu’il vaut y avoir assisté au moins une fois. Toute cette eau tombe en très peu de temps, et sur un sol complétement sec. Cette année par exemple on a pas eu une goutte d’eau pendant 6 mois (région de Montpellier) et en quelques jours, a raison de seulement quelques heures par jour il est tombé a peu prés la moitié de l’eau annuelle… De plus ce sont des orages:averses extrèmement localisée : ça peu être le déluge a un endroit et une petite pluie 5 km à coté…
De plus, si vous regardez ces dernières années, même si ca reste dans le même secteur, ce sont rarement les mêmes villes qui se retrouvent inondées. (m^me si certaines reviennent régulièrement)
Bref, organiser la captation de cette eau serait un chantier pharaonique pour un résultat sans doutes assez aléatoire, demandant un entretient extrèmement rigoureux (si quelque chose bouche au mauvais moment, c’est la catastrophe garantie) pour être utilisé 2 ou 3 fois par ans. De plus, entre le lieu des pluies et la mer la distance est courte, très courtes. Les ‘rivières’ qui drainent tout cela vers la mer sont a sec 99% du temps et on un débit proprement hallucinant pendant les épisodes pluvieux. (voir la taille des lits et le peu d’eau qui y coule en temps normal et qui débordent des qu’il pleut)
Concernant le cout pour les assurances, le problème est plus du aux constructions qui ont été faites en des lieux où elles n’auraient jamais du avoir lieu ! Mais les terrains constructibles, ça rapporte beaucoup…..
De gros travaux sont fait dans ces régions – sans doutes pas encore suffisant – pour essayer de contenir ces flots. mais il est difficile voir impossible de lutter contre de telles forces.
D’autant que ces inondations sont également dues au fait que ces pluies sont du a des nuages venant de la mer poussé par de forts vents sur les reliefs. Ce vent pousse la mer vers la terre également ce qui contre l’écoulement des rivières. Double effet kisscool.
+0
AlerterPour faire bonne mesure, il faut se rappeler Juillet (il a fait plus chaud en septembre qu’en juillet là où je suis).
Difficile de tirer quelconque conclusions sur les chiffres d’un mois.
quand aux précipitations et aux nappes phréatiques les mois suivant (novembre, décembre, janvier) sont primordiaux….
+0
AlerterMême la pluie fait sa crise 😉
+0
AlerterDonc, si j’observe la carte du nombre de jours avec un vent supérieur à 16 m/s, soit environ 60 km/h, limite d’ailleurs pour qu’une éolienne fonctionne normalement, c’est vite vu : en Franc hexagonale, il n’y a que très peu de régions propices à l’énergie éolienne, essentiellement les littoraux de l’Atlantique et de la Manche. Le sud du couloir rhodanien est à exclure puisque par temps de mistral, les éoliennes sont automatiquement mises en torche en raison de la vitesse du vent. Dans ces conditions et compte tenu des possibilités d’implantation de grandes fermes d’éoliennes, je ne vois pas comment on pourrait, en France, faire en sorte que l’éolien contribue de manière significative à la production d’électricité.
Même chose, globalement pour l’ensoleillement : seules les régions du sud-est, Haute Provence est arrière pays niçois et la région de Perpignan sont propice à l’installation de fermes photovoltaïques de grande surface, mais le paysage s’en trouvera irrémédiablement défiguré, quant la la région Aquitaine, on peut douter de l’émergence de telles initiatives à moins de sacrifier de riches terroirs agricoles.
Conclusion, les rêves délirants des socialo-écologistes s’effondrent à la seule lecture de ces cartes édifiantes.
Merci encore Monsieur Berruyer pour votre excellent blog !
+0
AlerterJe suis toujours surpris de cette façon de raisonner qui consiste a jeter une idée, un moyen, sous prétexte qu’il ne répond pas a 100% du besoin.
Il faut mettre des éoliennes et du solaire là où on peut, ça produira ce que ça produira, mais ce sera toujours ça de moins a produire autrement. Et surtout, chercher, chercher encore et toujours de nouvelles solutions, y compris dans le nucléaire (sels fondus, thorium, etc).
De plus, avant de sacrifier de riches terroirs agricoles (au passage, si c’est pour produire des agrocarburants, je vois pas trop l’intérêt), il y a beaucoup de toits disponibles (industrie, supermarchés, etc). Par exemple a Perpignan une centrale (inaugurée le mois dernier) a été créée sur les toits du marchés international St Charles. Certes, ce n’est que 8,8 MW, soit un centième de ce que produit un vieux réacteur nucléaire.
Mais sans doutes aussi faudrait il se lancer dans la fabrication plutôt que d’importer ces produits qui viennent au mieux d’Allemagne, au pire de Chine… plutôt qu’assassiner comme c’est actuellement le cas les rares industriels français (Photowatt) qui se sont lancé là dedans…
Alors oui, ca reviendrai sans doutes a devoir payer l’électricité plus chère, mais quoi qu’il en soit, ce sera le cas, même et surtout avec le nucléaire, mais ça peut aussi permettre de développer toute une industrie et les emplois qui vont avec. Et sans pour autant contrairement a ce qu’on entend en ce moment (et qui est d’une débilité absolue) devoir perdre des emplois dans le nucléaire. Les centrales actuelles ont besoin d’entretien, il faudra les démanteler, et même en s’orientant en partit vers le renouvelable, il faudra quand même en construire d’autres, et rapidement, si on veut pas passer au gaz…
+0
AlerterQuand on pense à développer une nouvelle voie énergique, je suis toujours surprise que peu de monde ne développe le projet jusqu’au bout à savoir la gestion des déchets de fin de vie des panneaux photovoltaïques.
Ces panneaux sont très polluants…alors tous ceux qui sont pour le développement de ces filières coûte que coûte je trouve qu’ils ont le même comportement que tous les partisans du nucléaire qui l’ont développé à tout prix en minimisant les problèmes à venir où en les occultant…on voit le résultat.
Je pense que c’est grave de développer une filière sans se préoccuper de tous les problèmes qu’elle engendrera…j’ai bien peur de retrouver ces panneaux dans les jardins, les déchetteries, dans les rivières et les lacs, la mer…ça sera aussi pire que le nucléaire!!!
+0
AlerterLes panneaux photovoltaïque se recyclent très bien ! (pour les couches mince, c’est moins évident il est vrai)
Quand a retrouver des vieux panneaux dans les jardins, rivières et autres… ça ne veux rien dire. On parle d’exploitations industrielles, pas de bricolage que feraient chacun dans son jardin.
Pire que le nucléaire, il va falloir aller dire ça aux habitants de Tchernobyl et de Fukushima…
Si il y a bien une filière qui ne c’est pas préoccupée de tous les problèmes quelle engendrera, c’est bien le nucléaire ! Et si l’électricité qu’elle produit est si peu chère, c’est grâce/a cause de cela !
Le photovoltaïque c’est polluant, les éoliennes, c’est pas beau, etc etc…
Et pourtant, je suis pro nucléaire… tant qu’on a rien d’autre. Et il faudra bien avoir quelque chose quand nos vieux réacteurs devront s’arrêter, ce qui risquer d’aller très vite a partir de 2020.
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.