Suite du bilan météorologique de l’exceptionnelle année 2011. La première partie est ici.
N’hésitez pas à vous référer à la série de billets sur le réchauffement climatique.
La France
On constate que 2011 a été l’année la plus chaude depuis 1900 (et de façon quasi-certaine depuis au moins 1680…), avec 2°C de plus que sur la période 1951-1980. Elle détrône le précédent record de 2003 (+ 1,8 °C).
Le printemps et l’automne remarquablement chauds ont largement contribué à faire de l’année 2011 une année exceptionnellement chaude. En effet, le printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds et l’automne 2011 au second rang des automnes les plus chauds (depuis 1900).
Par ailleurs, tous les mois de l’année 2011 ont été plus chauds que la normale, à l’exception notable de juillet 2011 qui, avec une température moyenne inférieure de 0,8°C à la normale, a été le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.
On peut légèrement lisser les données pour une meilleure vision de la tendance :
A la faveur d’un printemps exceptionnellement sec (le plus sec depuis au moins 1959), mais aussi d’un automne bien sec, 2011 compte parmi les années les plus sèches que la France ait connues au cours des cinquante dernières années. Cumulée sur l’ensemble du pays, la quantité d’eau recueillie en 2011 se situe sensiblement en-dessous de la normale annuelle avec un cumul de pluie déficitaire d’environ 17 %. Par ailleurs, ce diagnostic global masque certaines disparités géographiques. En effet, si les précipitations ont été très inférieures à la normale sur la quasi-totalité du pays (en particulier sur le quart Sud-Ouest de la France où les déficits atteignent 40 %), les régions méditerranéennes ont recueilli une quantité d’eau proche ou supérieure à la normale. Ces régions ont ainsi connu plusieurs épisodes méditerranéens de fortes précipitations en mars, octobre et novembre 2011.
Grâce à des conditions printanières exceptionnelles mais aussi à l’automne très ensoleillé, les durées d’ensoleillement cumulées sur l’année s’avèrent sensiblement supérieures à la moyenne sur la majeure partie de l’Hexagone, avec toutefois un ensoleillement moins remarquable sur les régions méditerranéennes.
Plusieurs événements météorologiques remarquables ont jalonné cette année 2011 : le printemps exceptionnellement chaud et sec, un mois de juillet remarquablement frais et pluvieux, un épisode de chaleur remarquable fin septembre début octobre, des épisodes méditerranéens de fortes pluies à l’automne entraînant de graves inondations dans le Sud-Est de la France et une importante tempête hivernale à la mi-décembre.
L’année 2011 a été marquée par 5 évènements météorologiques majeurs .
1. Un printemps exceptionnellement chaud et sec
Sous l’influence persistante de conditions anticycloniques, la France a connu un printemps 2011 exceptionnellement sec et chaud. Sur l’ensemble du printemps, la quantité d’eau recueillie sur la France représente à peine moins de la moitié du cumul moyen de référence*. Ce printemps est le plus sec des cinquante dernières années, devançant les printemps 1976 (54 %) et 1997 (60 %). Quelques nuances régionales apparaissent toutefois: les déficits ont été généralement plus marqués sur le nord et l’ouest du pays tandis que le Languedoc et l’est de la Corse ont connu des précipitations excédentaires.
Avec une température moyennée sur la France supérieure de 2,5 °C à la moyenne de référence*, ce printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds depuis le début du XXème siècle, devant ceux de 2007 (+2,1 °C) et 2003 (+1,8 °C).
Les faibles pluies associées aux températures élevées ont entraîné un assèchement précoce des sols superficiels sur la quasi-totalité du pays. Au 1er juin 2011, les sols connaissaient sur l’ensemble du pays, régions méditerranéennes exceptées, un niveau de sécheresse jamais atteint à la fin du printemps au cours des cinquante dernières années.
2. Un mois de juillet globalement froid et pluvieux
Si les dix premiers jours de juillet ont été plutôt secs, un temps perturbé a prédominé ensuite. Le mois de juillet 2011 a été très pluvieux sur la quasi-totalité du territoire. La quantité d’eau recueillie sur la France représente un peu plus d’une fois et demie le cumul moyen de référence*. Seules quelques régions ont connu des précipitations plus proches, voire localement inférieures à la normale. C’est notamment le cas du nord de la Lorraine à la Picardie, en Haute-Normandie et en Bretagne. Ce mois de juillet pluvieux se positionne parmi les plus humides de la période 1959 à nos jours, mais reste derrière ceux des années 2000 et 2001 (respectivement 1,9 et 1,8 fois la normale), 1987 et 1977 (1,7 fois la normale).
Avec une température moyennée sur la France inférieure de 1,3 °C à la moyenne de référence*, ce mois de juillet 2011 figure parmi les plus frais des trois dernières décennies, à l’instar de juillet 2000 et juillet 1993 (1,2 °C sous la normale). Il faut toutefois remonter à 1981 pour trouver un mois de juillet sensiblement plus froid, avec une température inférieure de 1,5 °C à la normale.
3. Une chaleur remarquable fin septembre et début octobre
La France a connu un épisode de chaleur remarquable du 25 septembre au 4 octobre 2011. Si les températures minimales de fin de nuit sont restées modérées, les maximales de l’après-midi ont été exceptionnelles, dépassant les normales de plus de 10 °C dans le Nord et l’Ouest, de près de 9 °C dans le Sud-Ouest et le centre du pays, d’environ 8 °C dans le Nord-Est et de près de 7 °C dans le Sud-Est.
Durant cet épisode, les températures maximales ont atteint 33 °C dans le Sud-Ouest et 32 °C sur le Languedoc-Roussillon. Elles ont été parfois supérieures à 30 °C sur Poitou-Charentes, le Limousin, le Centre, les Pays-de-la-Loire et même ponctuellement en Bretagne. Début octobre, les maximales ont même dépassé les records mensuels précédemment établis pour un mois d’octobre sur de nombreuses communes de l’ouest et du sud de la France.
Il faut remonter à 1985 pour trouver trace d’un épisode comparable : du 18 septembre au 3 octobre, la France avait connu cette année des températures exceptionnelles, notamment tout début octobre.
4. Episode pluvieux exceptionnel du 1er au 9 novembre 2011 sur les régions méditerranéennes
Un épisode de fortes précipitations a affecté durablement le Sud-Est de la France au début du mois de novembre 2011. Ces fortes pluies en provenance de la mer Méditerranée ont affecté le relief des Cévennes et le Languedoc dans un premier temps, puis une grande partie du sud-est de l’Hexagone ainsi que la Corse ensuite. Cet épisode est particulièrement remarquable par sa durée et l’extension spatiale des forts cumuls enregistrés. Les quantités de pluie enregistrées sur la période s’échelonnent généralement de 200 à 400 mm, y compris sur les zones de plaine ou littorales. Sur les reliefs des départements de la Lozère, de l’Ardèche et du Gard, les cumuls sont généralement compris entre 500 et 700 mm; ils atteignent très localement plus de 800 mm (soit l’équivalent de 6 mois de précipitations). En seulement 9 jours, ces quantités de précipitation dépassant souvent les 300 mm, battent parfois les records mensuels pour un mois de novembre (pour des stations ouvertes depuis plus de 50 à 60 ans). En général, ces cumuls de pluie représentent l’équivalent de 2 à 3 mois de précipitations pour ces régions.
Ces fortes pluies ont entraîné des crues et des inondations d’ampleur exceptionnelle. Les vents d’Est ont également soufflé violemment sur le littoral méditerranéen avec des rafales atteignant 150 km/h. De fortes vagues de plus de 4 m ont touché les côtes varoises, la côte d’Azur et le littoral Ouest de la Corse.
5. La Tempête hivernale « Joachim » des 15 et 16 décembre 2011
Après la persistance des conditions anticycloniques de l’automne, la circulation générale sur l’Europe a subitement changé vers la fin du mois de novembre avec l’apparition d’un flux d’ouest rapide. Les premières grosses tempêtes hivernales ont alors affecté le nord de l’Europe. La France a finalement été touchée par une forte tempête (nommée « Joachim ») mais ne présentant pas le caractère exceptionnel des tempêtes Xynthia (27 et 28 février 2010), Klaus (24 janvier 2009) ou de Lothar (25 et 26 décembre 1999) et Martin (27 et 28 décembre 1999). Néanmoins, bien que la vitesse des vents n’ait pas présenté de caractère exceptionnel, l’étendue des régions concernées par cette tempête a été importante : des rafales de vent supérieures à 100 km/h ont concerné un peu plus du quart du territoire français. Les rafales de vent les plus fortes ont été enregistrées sur les reliefs du massif Central et des Vosges ainsi que sur le littoral atlantique. A l’intérieur des terres et hors zone de relief, les rafales de vent ont généralement été comprises entre 90 et 110 km/h.
Quelques rafales observées les 15 et 16 décembre 2011 :
- 212 km/h au sommet du Puy-de-Dôme (1465 mètres d’altitude)
- 168 km/h au Ballon de Servance (1213 mètres d’altitude dans les Vosges) ;
- 156 km/h à la Pointe de Chemoulin (Loire-Atlantique) ;
- 141 km/h à l’Ile de Ré (Charente-Maritime) ;
- 139 km/h à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ;
- 133 km/h à la Pointe du Raz (Finistère) ;
- 127 km/h à Clamecy (Nièvre);
- 126 km/h à Vannes (Morbihan) ;
- 119 km/h à Saint-Agnant (Charente-Maritime) ;
- 116 km/h à Brest (Finistère) ;
- 115 km/h à La Roche-sur-Yon (Vendée) ;
- 112 km/h à Châteauroux (Indre) ;
- 110 km/h à Saint-Etienne (Loire) ;
- 107 km/h à Poitiers (Vienne) ;
- 105 km/h à Toulouse (Haute-Garonne) ;
- 104 km/h à Nantes (Loire-Atlantique) ;
- 103 km/h à Bourges (Cher), Tours (Indre-et-Loire) ;
- 100 km/h à Niort (Deux-Sèvres) ;
- 98 km/h à Laval (Mayenne), Melun (Seine-et-Marne) ;
- 96 km/h à Paris, Caen (Calvados), Rennes (Ille-et-Vilaine) ;
- 91 km/h à Roissy (Val-d’Oise).
Paris
Zoom sur Paris.
Je souhaite tout d’abord remercier chaleureusement Météo France qui doit être le seul service météo au monde à ne pas diffuser gratuitement les données détaillées de ses stations.
Cela m’a ainsi donné l’occasion de découvrir de merveilleux sites étrangers bien plus complets que celui de Météo-France (et bien sûr de perdre inutilement du temps…).
L’année 2011 y a été historique :
2011 est donc de très loin l’année la plus chaude depuis 1900.
Avec un écart de +2,4 °C par rapport à la période de référence 1951-1980, elle bat le précédent record de 2003 de 0,7 °C !
On peut légèrement lisser les données pour une meilleure vision de la tendance :
Le tableau détaillé des écarts mensuels est éloquent :
ce qui donne le graphique suivant pour les écarts mensuels des 5 dernières années :
En fait, à Paris, l’année 2011 a été la plus chaude de façon quasi-certaine depuis 1680 et probablement depuis de nombreux siècles…
La France (détail)
Pour conclure, retour sur la France, avec la synthèse mois par mois par Météo-France (qui a choisi de définir la « normale » à la période 1971-2000)…
Janvier
A l’exception d’une période de grande douceur qui s’est invitée entre le 6 et le 18, les températures sont restées bien en-deçà des valeurs de saison. Moyennées sur l’ensemble du mois, elles sont finalement proches des normales sur la quasi-totalité du pays, légèrement supérieures à la normale de la Picardie au Nord-Est et en Île-de-France. L’anomalie mensuelle à l’échelle de la France est égale à +0,3 °C.
Les cumuls de précipitations ont généralement montré un déficit, tout particulièrement sur le Sud-Ouest, l’Auvergne ainsi que des Alpes à l’est de la Provence. L’est du Bassin parisien, le Roussillon, le nord et le sud-est de la Corse ont enregistré des valeurs supérieures à la normale mensuelle.
Les durées d’insolation ont été sensiblement inférieures à la moyenne du Nord-Pas-de-Calais jusqu’à la région Centre. Des déficits d’ensoleillement plus légers ont concerné la Corse, l’est de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que le piémont Pyrénéen. L’insolation a été plutôt excédentaire sur le Sud-Ouest, le nord de Rhône-Alpes et le sud de la Bretagne.
Février
Les températures moyennes mensuelles ont été quasiment partout supérieures aux normales. L’anomalie a dépassé 2 °C de la Bretagne au Nord, sur les Cévennes et les Alpes. La moyenne mensuelle des températures dépasse la normale de 1,2 °C.
Les cumuls des précipitations ont été déficitaires sur la quasi-totalité du pays, tout particulièrement sur le Nord-Est, le Languedoc et les Alpes où, par endroits, ils ont peiné à atteindre 20 % de la valeur normale. Toutefois, des excédents atteignant une fois et demie à deux fois la normale ont été enregistrés sur la Côte d’Azur. Le piémont Pyrénéen ainsi que la pointe de la Bretagne ont également enregistré des cumuls de précipitations sensiblement supérieurs à la normale.
La durée d’insolation a été inférieure à la moyenne sur la quasi-totalité de l’Hexagone, les déficits les plus marqués concernant la moitié nord du pays où l’on a enregistré parfois à peine plus de la moitié de la moyenne mensuelle d’ensoleillement. Les durées d’insolation ont été plus proches de la moyenne de l’Aquitaine aux Alpes et ont affiché des valeurs excédentaires sur la façade orientale de la Corse.
Mars
Le mois de mars a été globalement chaud avec une température moyenne sur la France supérieure de 1,2 °C à la normale. Si les températures ont été plutôt plus proches des normales dans le Sud-Est, elles ont plus largement dépassé ces dernières dans le Nord-Est.
Les précipitations ont été fortement déficitaires sur une grande partie du pays : les quantités d’eau recueillies ont représenté moins de 30 % de la normale sur le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Lorraine, la Bretagne et le Centre. Inversement, les régions méditerranéennes ont connu des pluies abondantes, largement supérieures aux normales. Globalement sur la France, la quantité d’eau recueillie ne représente que 76 % de la normale mensuelle.
L’ensoleillement a été très généreux sur le tiers nord du pays, en particulier sur les régions proches de la frontière Belge où des records mensuels ont été battus. Sur l’extrême sud, les durées d’insolation ont été légèrement déficitaires.
Avril
Avril 2011 a été exceptionnellement chaud : avec une température moyennée sur la France supérieure de 4,0 °C à la normale, il se positionne au second rang des mois d’avril les plus chauds depuis 1900, derrière 2007 (+4,3 °C) et loin devant 1945 (+2.8 °C). Les températures quotidiennes se sont maintenues autour de valeurs bien supérieures à la normale tout au long du mois. Entre le 6 et le 11, elles ont même atteint des valeurs sans égal depuis 1947 pour une première quinzaine d’avril. Plusieurs records mensuels de température maximale quotidienne ont été battus dans la moitié sud de la France ainsi que dans les Alpes et localement en Bretagne.
Ce mois d’avril est aussi exceptionnel par sa faible pluviométrie, généralisée sur le pays : la quantité d’eau recueillie sur la France, ne représente que 29 % de la normale ce qui positionne ce mois d’avril parmi les plus secs des cinquante dernières années, avec ceux de 1984 et 1982.
L’ensoleillement en avril a été remarquable. Sur la quasi-totalité du pays à l’exception de l’extrême sud, les durées d’ensoleillement ont été plus d’une fois et demie supérieures à la moyenne. Dans certaines villes, notamment en Rhône-Alpes, les records mensuels ont été battus.
Mai
Les conditions du mois de mai sont restées assez semblables à celles d’avril. Les températures ont été largement supérieures aux normales notamment dans la moitié sud du pays. La moyenne mensuelle sur la France dépasse de 2,4 °C la normale, ce qui situe mai 2011 au premier rang des mois de mai les plus chauds depuis le début du XXème siècle, devant mai 1999 (+2,3 °C) et mai 1989 (+2,2 °C).
Les pluies ont été extrêmement faibles en mai sur l’ensemble du territoire : la quantité d’eau recueillie en France représente environ 37 % de la normale mensuelle. Ce mois de mai est le plus sec des cinquante dernières années.
L’ensoleillement a été exceptionnel : les durées d’ensoleillement ont été partout nettement excédentaires. Dans la moitié nord du pays, elles ont été presque une fois et demie supérieures aux moyennes. Mai 2011 se situe parmi les mois de mai les plus ensoleillés des vingt dernières années.
Juin
Les températures ont été relativement chaudes en juin, particulièrement en fin de mois marqué par un bref épisode de fortes chaleurs. Moyennée sur la France, la température dépasse la normale mensuelle de 1,0 °C.
Le temps souvent orageux s’est accompagné de pluies disparates mais parfois importantes, notamment sur le tiers nord du pays ainsi que sur les régions méditerranéennes. A l’inverse, les pluies ont été globalement déficitaires sur l’Aquitaine, l’Auvergne, la Bourgogne, le Limousin et sur Midi-Pyrénées. A l’échelle de la France, la quantité totale d’eau recueillie au cours du mois est proche de la normale.
L’ensoleillement a été proche de la moyenne sur la plupart des régions mais plutôt déficitaire sur le nord-est du pays.
Juillet
Avec une température moyennée sur la France inférieure à la normale de 1,3 °C, ce mois de juillet 2011 est le plus frais des trois dernières décennies, devant juillet 2000 et juillet 1993 (-1,2 °C). Il faut remonter à 1981 pour trouver un mois de juillet sensiblement plus froid, avec une température inférieure de 1,5 °C à la normale.
Le mois a été très pluvieux sur la quasi-totalité du territoire. La quantité totale d’eau recueillie sur la France représente plus d’une fois et demie le cumul moyen de référence. Mais, sur de nombreuses régions, ce sont des cumuls plus de deux fois supérieurs à la normale qui ont été relevés. Seuls, la Bretagne, la Haute-Normandie, la Picardie et le nord de Champagne-Ardenne et de la Lorraine ont connu des précipitations plus conformes à la normale voire localement inférieures. Ce mois de juillet pluvieux se positionne parmi les plus humides de la période 1959 à nos jours.
Du fait de la prédominance d’un temps perturbé, l’ensoleillement du mois de juillet a été déficitaire sur une grande partie du pays. Seuls, l’ouest de la France, la région Provence-Alpes-Côte-D’azur et la Corse ont connu un ensoleillement relativement proche de la moyenne.
Août
Les températures moyennes mensuelles ont été le plus souvent légèrement inférieures à la normale sur le Nord-Ouest de l’Hexagone, et supérieures à la normale du Sud-Ouest jusqu’aux Alpes. Moyennée sur l’ensemble du pays, la température de ce mois d’août est supérieure à la normale de 0,5 °C. Mais ce constat est principalement dû à l’épisode de forte chaleur qui a touché le pays du 20 au 23 août, les températures ayant été plus conformes à la normale le reste du temps.
Les précipitations ont été très contrastées selon les régions. Largement excédentaires sur la moitié nord du pays avec notamment des cumuls deux à trois fois supérieurs à la normale sur le Nord-Ouest, elles ont été à l’inverse nettement déficitaires sur l’extrême sud. En Corse, qui n’a pratiquement pas connu de pluie, ce mois d’août est le plus sec des quarante dernières années alors qu’il est en Haute-Normandie le plus humide de cette même période. Globalement sur l’ensemble du pays, la quantité totale d’eau recueillie est excédentaire de plus de 25 %.
L’ensoleillement a été supérieur à la moyenne sur le Sud-Est, proche de celle-ci de l’Aquitaine à l’Alsace, mais nettement déficitaire plus au nord.
Septembre
Le mois de septembre a été particulièrement chaud : moyennée sur la France et l’ensemble du mois, la température a dépassé la normale de 2,1 °C. Toutefois, ces écarts de températures ont été relativement plus faibles sur la Bretagne et un peu plus marqués sur le Sud-Ouest.
Avec un déficit global à l’échelle du pays supérieur à 40 %, septembre 2011 s’inscrit parmi les mois de septembre remarquablement secs, sans être pour autant exceptionnel. Seules, la Haute-Normandie, la Picardie et certaines zones proches des Pyrénées ont connu des précipitations supérieures à la normale.
Si l’ensoleillement a été proche de la moyenne sur la Bretagne, il a été excédentaire partout ailleurs et particulièrement sur le Nord-Est.
Octobre
Le début du mois d’octobre a été exceptionnellement chaud avec des températures dépassant parfois 30 °C sur l’ouest et le sud du pays. Ces températures constituent pour certaines villes des records pour un mois d’octobre. Moyennée sur la France et sur l’ensemble du mois, la température est supérieure à la normale de 1,4 °C.
A l’instar du mois précédent, octobre a été particulièrement sec avec un déficit global à l’échelle du pays de l’ordre de 45 %. Seule, une partie du Languedoc-Roussillon a été copieusement arrosée.
L’ensoleillement a été excédentaire sur l’ensemble du pays, mais tout particulièrement sur le quart sud-ouest du pays où les durées d’ensoleillement ont été plus d’une fois et demie supérieures aux moyennes mensuelles.
Novembre
Les températures du mois de novembre ont été exceptionnellement élevées. Moyennée sur la France, la température mensuelle dépasse la normale de 3.0 °C. Novembre 2011 se situe ainsi au second rang des mois de novembre les plus chauds depuis le début du XXe siècle, derrière novembre 1994 (+3,3 °C) et devant novembre 2009 (+2,7 °C).
Les précipitations ont été très contrastées. Elles ont été abondantes sur les Pyrénées et plus encore sur les régions méditerranéennes où les cumuls de pluie ont été souvent trois à quatre fois supérieurs à la normale. Les records pour un mois de novembre y ont d’ailleurs été battus pour de nombreuses communes. A l’inverse, les précipitations ont été extrêmement faibles sur le reste du pays, notamment dans le Nord-Est où les déficits ont été souvent supérieurs à 70 %.
L’ensoleillement a été lui aussi contrasté. Sensiblement déficitaire sur les régions méditerranéennes, sur l’extrême Nord-Est et sur la Haute-Normandie, il a été nettement plus généreux partout ailleurs.
Décembre
La prédominance d’un flux océanique doux et humide en décembre a favorisé des températures remarquablement élevées sur l’Hexagone. Moyennée sur la France la température mensuelle dépasse de 2.0 °C la normale. Bien que cette valeur soit remarquable, elle se situe loin des records détenus par les mois de décembre 1934 (mois de décembre le plus chaud** avec une anomalie de +2,7 °C) et, plus récemment, de décembre 2000 (second mois de décembre le plus chaud** avec une anomalie de +2,6 °C).
Les précipitations ont été abondantes sur la majeure partie du territoire avec des cumuls de pluie souvent une fois et demie à deux fois supérieurs à la normale. Moyennée sur l’ensemble du pays, la quantité d’eau recueillie en décembre représente un peu plus de 150% de la normale. Toutefois, les régions méditerranéennes se distinguent sensiblement avec des cumuls de précipitations très faibles, le plus souvent inférieurs à 10% de la normale.
L’ensoleillement a été contrasté selon les régions. De l’Aquitaine à l’Alsace, sur la pointe Bretonne et le nord des Alpes, l’ensoleillement a été sensiblement déficitaire. Mais des Pays-de-la-Loire à l’Île-de-France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur l’est de la Corse, le soleil s’est montré particulièrement généreux.
Par ailleurs, le mois de décembre 2011 a connu le passage de nombreuses fortes tempêtes sur l’Europe du Nord. L’une d’elle (nommée « Joachim ») a touché la France les 15 et 16 décembre.
L’année 2011 au fil des saisons
Hiver (décembre-janvier-février)
L’hiver 2010-2011 en France métropolitaine s’est révélé plutôt frais, avec une pluviométrie sensiblement déficitaire et un ensoleillement variable.
Les températures moyennes mensuelles ont été très basses en décembre avec une anomalie de -3 °C par rapport à la normale. En janvier, elles ont été très légèrement au-dessus de la normale (+0,3 °C). La douceur a été plus marquée en février avec une température moyenne de 1,2 °C au-dessus de la normale. Sur l’ensemble de l’hiver, la température moyenne sur la France demeure inférieure à la normale avec une anomalie de -0,6 °C.
La pluviométrie observée au cours de cet hiver s’est montrée déficitaire sur la plus grande partie du pays. Les déficits les plus marqués ont été observés des Pyrénées à l’Auvergne et au nord des Alpes avec des cumuls parfois inférieurs à la moitié de la normale, ainsi que de la Bretagne au Nord. A l’inverse, les précipitations ont été supérieures à la normale sur les Cévennes, en Champagne, en Alsace et sur la Côte d’Azur.
L’ensoleillement a présenté un déficit sur un large quart nord-est et sur l’extrême sud-est. Ailleurs, les durées d’insolation ont été plus proches de la moyenne, avec un léger excédent de l’Aquitaine au Massif central.
Printemps (mars-avril-mai)
Le printemps a été marqué cette année par la persistance de conditions anticycloniques sur l’Europe, avec pour conséquence un temps exceptionnellement chaud, sec et ensoleillé.
Avec une température moyennée sur la France supérieure de 2,5 °C à la normale, ce printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds depuis le début du XXème siècle, devant ceux de 2007 (+2,1 °C) et 2003 (+1,8 °C). Ces écarts ont été encore plus marqués pour les températures maximales de l’après-midi (+3,7 °C) que pour les températures minimales de fin de nuit (+1,4 °C).
Le printemps a également été exceptionnel par ses faibles précipitations : la quantité d’eau recueillie sur la France représente environ 46 % du cumul moyen de référence. Ce printemps est le plus sec des cinquante dernières années, devançant les printemps 1976 (54 %) et 1997 (60 %). Quelques nuances régionales apparaissent toutefois : les déficits ont été généralement plus marqués sur le nord et l’ouest du pays tandis que le Languedoc et l’est de la Corse ont connu des précipitations excédentaires.
Ces faibles pluies associées aux températures élevées ont entraîné un assèchement extrêmement précoce des sols superficiels sur la quasi-totalité du pays. A l’exception des régions méditerranéennes, les sols ont connu sur l’ensemble du pays un niveau de sécheresse jamais atteint à la fin du printemps au cours des cinquante dernières années.
L’ensoleillement du printemps a été remarquable notamment dans la moitié nord du pays. Les durées d’ensoleillement y ont été une fois et demie supérieures à la moyenne et constituent pour de nombreuses villes des records sur la période s’étalant de 1991 jusqu’à nos jours. Dans la moitié sud aussi, l’ensoleillement a été excédentaire sans toutefois battre les records mensuels.
Eté (juin-juillet-août)
Après un printemps exceptionnellement chaud et sec ainsi que remarquablement ensoleillé, les conditions climatiques ont été moins clémentes en France au cours de la période estivale notamment bien arrosée.
Le temps a été chaud mais souvent orageux en juin, frais et pluvieux en juillet, légèrement plus chaud que la normale avec des précipitations contrastées selon les régions en août.
Avec une température moyennée sur la France conforme à la normale saisonnière, cet été s’apparente à ceux de 2007 (-0,1 °C) et 2008 (+0,3 °C), mais reste nettement plus frais que les deux derniers étés de 2009 (+1,3 °C) et 2010 (+0 ,9 °C). Quelques nuances régionales apparaissent toutefois, notamment en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire où la température moyenne a été sensiblement plus fraîche que la normale.
Les pluies ont été fréquentes durant l’été. La quantité d’eau recueillie sur l’ensemble du pays est supérieure de presque 30 % à la normale. Cet été 2011, plus humide que ceux des trois dernières années, n’est pas pour autant exceptionnel : l’été 2007 avait ainsi connu des précipitations plus importantes encore. Ce diagnostic global masque par ailleurs des disparités régionales marquées. La moitié nord du pays a connu des pluies abondantes pour la saison et dans le Nord-Ouest, les cumuls de précipitations ont été parfois excédentaires de plus de 50 %. Dans les Bouches-du-Rhône, les quantités d’eau ont même été exceptionnelles dépassant deux fois la normale. Inversement, le quart sud-ouest a connu des pluies proches des moyennes de référence.
L’été 2011 a connu un ensoleillement proche de la moyenne sur le sud de la France, mais déficitaire sur le nord du pays.
Automne (septembre-octobre-novembre)
La France a connu un automne 2011 exceptionnellement chaud, extrêmement sec sur une grande partie du pays et remarquablement ensoleillé.
Moyennée sur l’ensemble de la saison, la température dépasse la normale de 2,1 °C, positionnant l’automne 2011 au second rang des automnes les plus chauds depuis le début du XXe siècle, derrière 2006 (+2,8 °C) et devant 2009 (+1,5 °C). Ces écarts de température ont été plus marqués sur le Sud-Ouest tandis qu’ils ont été plus faibles sur le Nord-Est.
Les pluies de l’automne ont été très contrastées. Elles ont été nettement excédentaires sur les zones méditerranéennes, mais très largement déficitaires partout ailleurs. Dans l’Ouest, le Sud-Ouest et le Nord-Est, les déficits de précipitations ont été souvent supérieurs à 50 %, parfois même à 60 %.
L’ensoleillement a été excédentaire sur la quasi-totalité du territoire, à l’exception du sud de la Bretagne qui a connu des valeurs plus conformes aux moyennes. Du Sud-Ouest au Nord-Est, les durées d’insolation ont été généralement supérieures à la moyenne de plus de 30 %.
9 réactions et commentaires
Si on se base sur ce que l’on appelle la ligne de Karman qui se situe à 100 km au-dessus de la surface de la terre (elle définit la limite entre la Terre et l’espace pour la Fédération aéronautique internationale), et si l’on compare la terre à une orange, l’atmosphère représenterait environ 1 millimètre (diamètre de la terre 12800 km ; hauteur atmosphère 100 km).
Dans cet « espace » d’1 millimètre autour de l’orange bleue qu’est la Terre, la température a augmenté en moyenne d’1 degré depuis 1910 selon l’un des schémas du billet précédent, sur une échelle de 100 ans donc, et lorsque l’on se penche sur les variations de température sur des millions d’années, je doute fort qu’il est pû exister une variation de température de cette amplitude dans un espace de temps aussi court …
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AlerterBonjour
Très bon article, comme toujours Par contre, je pense que Météo France devrait faire plus attention lorsqu’il publie leurs données. Le tableau de Paris avec des mesures à 0.01 ° C, ça me choque un peu ( des mesures à 0.01 ° C, j’y crois pas trop, il suffit d’aller voir la précision habituelle des thermomètres http://www.qasupplies.com/tfx410thermometer.html). D’ailleurs, c’est peut-être une bonne idée de futur billet, les chiffres significatifs sont en général très mal traités dans les médias genre 0.002*4.005= 4.01301 toujours ridicule quand on a fait un peu de physique chimie
Beau travail d’informations en tout cas
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AlerterExiste-t-il des études sérieuses provenant de scientifiques qui eux sont d’un avis différent sur l’impact de l’activité humaine par rapport au bouleversement climatique que nous rencontrons ? (personnellement je vous rejoins mais bon j’aime bien écouter les autres aussi).
J’avais été marqué par un article de sciences et vie qui évoquait une découverte sur la mécanique des fluides (comment par exemple se dilue un liquide dans un autre liquide) par une équipe de recherche francaise. Elle avait conclue qu’au delà d’un niveau de prévision à court terme, qui peut s’évaluer, globalement ont avait un comportement chaotique du fait de l’extrême complexité du système, chaotique signifiant totalement imprévisible …
La météo se rapproche de la mécanique des fluides en beaucoup plus complexe encore. On vit un bouleversement climatique, c’est certain, par contre ce qui nous attend est probablement très incertain.
Comme disait une personne sur un ancien billet, il est beaucoup juste de parler de bouleversement climatique que de réchauffement climatique. Les gens comprendraient peut-être mieux.
En tout cas merci pour billet très riche.
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AlerterChaotique ne veut pas dire imprévisible en physique. Il existe pas mal de méthodes d’étude des systèmes dit » chaotique » ( stochastique ») . Ce sont des systèmes dont on connait parfaitement les règles (équations ) qui les régissent mais qui ont une forte sensibilité aux conditions initiales. Cependant, on peut savoir le degré de stabilité ou d’instabilité du système considéré vitesse à laquelle une prévision approximative est possible. Il existe de très bon livres de présentation de Gleick ou mandelbrot sur le sujet
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AlerterMême dit avec ironie, le constat est amer : les services météo (et aussi géographiques) français font partie des rares services publics au monde à s’imaginer qu’à l’heure du Web 2.0, on peut encore se faire de l’argent en vendant des données y compris au grand public, alors que la vente de services aux professionnels rapporte bien plus. Les météorologues et géographes amateurs contournent cette obstruction via des sites où les contributeurs français sont très actifs.
Les tableaux de données colorés sont une très bonne idée : ils montrent clairement que « les dés climatiques sont pipés ».
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AlerterMicrobiodiversité : Vie et mort des sols expliquées par Lydia et Claude Bourguignon :
http://www.dailymotion.com/video/xh7vea_microbiodiversite-vie-et-mort-des-sols-expliquee-par-lydia-et-claude-bourguignon-microbiologistes_news#from=embediframe
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AlerterAvez-vous remarqué l’interférénce du cycle solaire d’environ 11 ans sur la courbe d’évolution des températures moyennes en France entre 1900 et 2011 ?
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AlerterBonjour,
LEMONDE.FR | 21.02.12 | 17h10
Un éminent hydrologue, membre de l’Académie des sciences américaine, a reconnu avoir utilisé des méthodes frauduleuses pour obtenir des documents internes du Heartland Institute, un think tank libertarien, principal artisan du climato-scepticisme outre-Atlantique. Dans un billet posté lundi 20 février sur l’un de ses blogs, Peter Gleick, par ailleurs cofondateur et président du Pacific Institute, un centre de recherche basé en Californie, a admis être l’origine de la fuite d’une dizaine de pièces exfiltrées le 15 février du Heartland Institute.
Rendus publics sur le Net, ces documents ont plongé le think tank dans l’embarras : ils révèlent ses sources de financement (grandes entreprises, fondations, etc.), les noms des « experts » et des blogueurs qu’il rémunère pour propager la parole climato-sceptique, ainsi que ses projets d’action prioritaires pour 2012, en particulier pour asseoir auprès des enseignants et des élèves américains l’idée que le changement climatique est « incertain » et scientifiquement « controversé ».
[…]
Le mémo en question montrait que les responsables du think tank étaient très désireux d’entretenir sur le Net « des voix qui s’opposent » au consensus sur le climat et « des groupes capables de mobiliser rapidement des réponses face à des découvertes scientifiques, des articles de presse ou des billets de blog défavorables ». Les documents indiquent ainsi qu’un célèbre blogueur climato-sceptique américain, fréquemment cité dans la blogosphère francophone, Anthony Watts, un ancien présentateur météo, s’est vu promettre près de 90 000 dollars sur l’année 2012. Sur son blog, l’intéressé n’a pas démenti ce chiffre, précisant que la somme en question était censée soutenir « un projet spécial » et non son site Web, pour lequel il assure « ne pas toucher de salaire ».
Un autre personnage épinglé dans les documents rendus publics est Frederick Singer, un physicien américain à la retraite rémunéré à hauteur de 5 000 dollars par mois par le Heartland Institute. Cette rétribution correspond au travail de coordination et de promotion d’une série de rapports pseudo-scientifiques, rédigés par un groupe de chercheurs présentés comme le Non-Intergouvernmental Panel on Climate Change (NIPCC). Ces rapports, soumis à des décideurs et mis en circulation sur le Net, concluent systématiquement à l’inverse du consensus scientifique sur le réchauffement. Interrogé par Le Monde au printemps 2010, M. Singer – qui n’a cette fois pas répondu à nos sollicitations – avait assuré que les auteurs de ces rapports étaient bénévoles. Les documents du Heartland montrent que le budget prévu sur la période 2010-2013 pour la production, l’édition et la promotion des rapports du NIPCC se monte à plus d’un million et demi de dollars, dont un demi-million environ pour ses auteurs.
Amicalement,
Delphin (pour la copie d’extraits)
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AlerterBonjour
Sur l’évolution des températures à Paris depuis 1675, le graphique fait débuter la courbe en plein petit age glaciaire.
Dans son ouvrage de référence ‘ le climat depuis l’an mil’ E Leroy-ladurie en donne comme commencement la fin du XIII siècle, et achèvement le début du XIX°.
1675 constituant une des périodes les plus froides.
Ce petit age glaciaire a été précédé d’un optimum médiéval autour de l’an mil. Les indices présentés dans le livre lui permettait de conclure que cet optimum était plus chaud que la période 1950-1970.
En voici quelques uns :
la vigne en Angleterre
le découverte du Groenland* et des terres arctiques par les peuples scandinaves. puis leur quasi abandon, (d’ou le nom de terre verte car découverte de glace)
la présence de foret attestée par les troncs d’arbres dans les moraines glaciaires des alpes à des altitudes troublantes ( au delà des limites actuelles de la foret)
de même la présence de villages d’altitude et leur évacuation à la fin de l’optimum (avancée glaciaire),
D’autres éléments tendaient à prouver que cet optimum n’était pas seulement européen ni même cantonné à l’hémisphère nord.
Les exemples sont issus des 50 premières pages du second tome paru dans la collection champs flammarion en 1983.
Enfin E Leroy-ladurie indique que la fin de l’optimum coïncide avec les crises du moyen-age (XIV° siècle) et pourrait avoir contribué à la forte baisse de la population.
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