Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le désormais classique point météo mensuel…
Bilan mensuel pour février 2012, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…
En France
Analyse Météo-France pour Février 2012
Source : Météo France
Températures
« La température moyennée sur l’Hexagone a été inférieure de 3.9 °C à la normale. Suite à une vague de froid exceptionnelle du 1er au 13, et malgré des températures plus proches des
normales durant la seconde quinzaine, ce mois de février se positionne à l’échelle de la France au quatrième rang des mois de février les plus froids depuis 1947. »
[NB : tout le monde a été marqué par cette vague de froid. regardez plus loin comment les températures au Canada ont été au contraire extrêmement chaudes durant cette vague de froid… Et comment les précipitations ont été très basses…]
Vent
« Un petit vent a attisé la sensation de froid en début de mois. Toutefois, février est assez peu venté sur le pays, hormis du Languedoc-Roussillon à la basse vallée du Rhône qui ont connu du vent fort près d’un jour sur deux. »
Ensoleillement
(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)
« L’ensoleillement a été nettement excédentaire sur la quasi totalité du pays, plus largement encore sur la moitié nord. Seuls, la Corse, le littoral provençal, le piémont pyrénéen et les côtes de la Manche ont connu un ensoleillement assez proche de la moyenne. »
Précipitations
(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)
« Malgré quelques épisodes neigeux durant la première quinzaine, le mois de février, exceptionnel par sa faible pluviométrie, est le plus sec sur les 50 dernières années, devant les mois de février 1965, 1959 et 1993. Les cumuls de précipitations représentent globalement sur la France moins de 20% de la normale. »
En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :
« Sur l’ensemble de la France, le cumul des pluies efficaces depuis septembre 2011 est déficitaire par rapport à la normale. Seuls la plaine des Pyrénées-Orientales, la région de La Porta (Haute-Corse) et l’ouest du Var bénéficient d’un cumul excédentaire, grâce aux précipitations importantes de l’automne 2011. Le déficit représente 50 à 75% de la normale de l’Ille-et-Vilaine et de la Mayenne au sud des Pays de la Loire, dans le nord du Bas-Rhin, dans les plaines de Midi-Pyrénées, sur le sud de l’Auvergne, localement dans l’Ardèche et la Drôme ainsi que dans la région de Marseille (Bouches-du-Rhône) où le déficit dépasse localement 75%. »
Eau dans le sol
« L’humidité des sols est proche de la normale sur l’ensemble du territoire avec cependant, dans la plupart des régions, une tendance à l’assèchement par rapport à la situation du 1er février. Le déficit atteint localement 30 à 60% sur le nord de la HauteLoire, la Balagne, la région marseillaise ainsi que du nord de la Haute-Garonne au sud-est du Tarn-et-Garonne et à l’ouest du Tarn. A contrario, les reliefs de la Savoie aux Hautes-Alpes, qui ont bénéficié de chutes de neige fréquentes sur leurs massifs, présentent une humidité des sols supérieure à la normale. »
État des nappes
« Le niveau des nappes au 1er mars 2012 est hétérogène d’une région à l’autre. Une grande majorité des réservoirs (80%) affichent un niveau inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien, sur le secteur du Rhône et dans le sudouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, la nappe de la Craie en Touraine ou encore les nappes du bassin de la Garonne amont. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique.
En ce début d’année 2012, sur l’ensemble du territoire, les niveaux en baisse sont majoritaires (51%). 26% seulement des indicateurs présentent des niveaux stables et moins d’un quart des points de suivi est en hausse (24%). Sur de nombreux secteurs et notamment sur le pourtour sud du Bassin Parisien, sur le sudest de la France ou encore le nord du bassin Aquitain, une situation de baisse relative des niveaux est observée. On note ainsi, à l’échelle nationale, que la période de recharge hivernale des nappes n’est pas encore effective. L’absence de recharge sur les premiers mois de l’année 2012 risque d’affecter la capacité d’exploitation des eaux souterraines dans les mois à venir »
En Europe
Températures
Températures moyennes du mois :
Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :
Températures moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de température des 3 derniers mois :
Précipitations
Précipitations moyennes du mois :
Anomalies de précipitations du mois :
Précipitations moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de précipitations des 3 derniers mois :
Aux États-Unis
Anomalies de température du mois :
NB. : 8°F = 4,4 °C
Les évènements marquants ont été les suivants :
À lire sur le bulletin américain de la NOAA
Dans le Monde
Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :
Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.
Le bilan du mois est le suivant :
À lire sur le bulletin global de la NOAA
Températures
Anomalies de température du mois :
Précipitations
Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :
Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):
Météo Solaire
Je vous rappelle que les billets de l’étude approfondie du Soleil et de ses cycles réalisée dans le cadre du dossier sur le Réchauffement Climatique sont disponibles ici :
- notre étoile,
- les taches solaires,
- de magnifiques vues en direct {patientez, chargement très long, mais c’est magnifique…},
- les cycles courts {billet qui nous intéresse particulièrement ici},
- les cycles longs.
Voici la carte des prévisions du cycle solaire pour les mois à venir :
Le pic du cycle 24 est actuellement estimé par la NASA à 59 taches solaires par jour, début 2013. (rappel : prévision 12/2011 : 96 taches/j en février 2013 ; prévision 01/2012 : 63 taches/j début 2013 😉
À suivre le mois prochain ! 🙂
P.S. : Les archives de ce point Météo sont ici : point météo mensuel
4 réactions et commentaires
Incroyable mois de février !
Alors que l’automne et l’hiver avaient été exceptionnellement doux, une brusque et tardive vague de froid a fait beaucoup de ravages.
Tous mes lauriers-tins ont gelé dans mon verger d’amateur à 90 km de Paris. Ce sont des arbustes que j’avais planté au fil des ans pour abriter les coccinelles.
Un agriculteur du coin me disait qu’il a fait jusqu’à -18° dans les champs !!!
Dans l’est de la France c’est pire et certaines cultures qui étaient en avance sont foutues.
Maintenant c’est la sécheresse …
De plus depuis le début de l’année comme indiqué dans l’article (pour février mais valable pour janvier et mars) le temps est particulièrement sec sur une grande partie de la France.
Seul le mois de décembre avait pu en partie compenser la sécheresse de l’automne.
Il nous faut de la pluie … !!!
Bonne semaine à tous.
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AlerterNous avons trop longtemps chanté sous la pluie, et maintenant nous allons devoir danser.
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AlerterMerci à Olivier pour ces précieuses informations.
Pour rappel, il ne faut pas confondre étude météorologique avec étude du climat. Notre perception humaine de la météo se joue de quelques mois à quelques années, alors que les modifications du climat ne sont perceptibles qu’au delà de quelques décennies voir plusieurs siècles.
Ces points météo nous montrent que nous vivons depuis quelques décennies, dans une période très chaude (records) et ces quelques dernières années dans une période très sèche (manque d’eau). C’est important tout de même et cela devrait inciter les personnes concernées à réfléchir à un mode de culture vivrière un peu différent (pour le moins) … et inciter les administrations à réfléchir un peu mieux à la gestion de l’eau.
Mais pour avoir une meilleure vue des modifications du climat, il faut au moins deux échelles plus grandes, l’une au temps géologique (en milliers, voir millions d’années) et une autre avec une vision centennale sur plusieurs milliers d’années. L’espèce humaine ne peut pas avoir conscience de modifications du climat à notre échelle. Si une période de sécheresse et d’intense chaleur nous alarme un moment, la prochaine période de froid ou d’inondations remet tout en question …
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AlerterJ’ai remarqué ces derniers jours, un phénomène peu courant, contraire à toute logique !
J’ai un appareil à eau pressurisé qui me permet de mesurer de manière précise les variations de pression atmosphérique. Cet appareil fonctionne normalement très bien, baisse de pression prolongée et forte pour une forte dégradation du temps … sauf que ces dernies 20 jours, mon appareil mon montre une extrême dégradation du temps et qu’il fait désespérément beau !
Est-ce que quelqu’un à une explication logique ?
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AlerterLes commentaires sont fermés.