Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le désormais classique point météo mensuel…
Bilan mensuel pour novembre 2012, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…
En France
Analyse Météo-France pour Novembre 2012
Source : Météo France
Températures
« Moyennée sur la France, la température a été supérieure de 0.6 °C à la normale. Un peu fraîches pour la saison sur le Nord-Ouest, les températures ont été globalement supérieures à la normale sur le sud et l’est du pays. Très douces durant la deuxième quinzaine de novembre, elles ont chuté brutalement en toute fin de mois. »
Vent
« Après un début de mois venté sur une grande partie du territoire, le calme a dominé. La fin de mois a été à nouveau très agitée sur la moitié nord du pays puis sur le Sud-Est et la Corse. »
Ensoleillement
(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)
« Légèrement inférieur à la moyenne sur la majeure partie de l’Hexagone, l’ensoleillement a été fortement déficitaire du bassin parisien aux Ardennes et à la Lorraine. En revanche, il a été supérieur à la moyenne sur la Bretagne et le long de la façade atlantique. »
Précipitations
(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)
MF : « • Globalement déficitaire sur une grande moitié ouest du pays à l’exception du Pas-de-Calais et de la pointe bretonne, la pluviométrie a été fortement excédentaire sur le flanc est avec des cumuls de pluie une fois et demie à deux fois supérieurs à la normale en Alsace et sur la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. »
En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :
« • Les fortes pluies du mois d’octobre ont contribué à un cumul de précipitations efficaces fortement excédentaire sur un large quart nord-ouest, plus de la moitié voire localement le double des pluies efficaces correspondant à une même période, et très ponctuellement le triple comme près de la mer du Nord ou dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Sur l’est du pays, l’excédent atteint souvent 25 à 50%, jusqu’à 50 à 100% sur le sud de l’Alsace, l’est de la Saône-et-Loire, sur le sud des Alpes et le sud de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. A l’inverse, des déficits persistent du nord-ouest aquitain et du nord de Midi-Pyrénées à l’Auvergne et à la basse vallée du Rhône et sur le nord de la Lorraine où le cumul de précipitations efficaces ne représente que 25 à 75% des normales, et même moins de 25% sur le sud-est du Tarn-et-Garonne. »
Eau dans le sol
« • Au 1er décembre 2012, hormis en Auvergne et sur un petit quart sud-ouest, Pyrénées exclues, les sols sont proches de la saturation sur la France. Le nord-ouest de Midi-Pyrénées, le sud-ouest de la Dordogne et l’Auvergne continuent ainsi à présenter un déficit et l’humidité des sols n’y représente que 50 à 70% de la normale. Ailleurs, l’humidité des sols est globalement proche de la normale. On relève toutefois des excédents de 30 à 50% du nord de l’Isère à la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, du nord du Poitou au Maine-et-Loire et à la Touraine, ainsi que sur le littoral occidental de la Corse-du-Sud. »
État des nappes souterraines
« Situation du niveau des nappes
Le niveau des nappes au 1er novembre 2012 est hétérogène d’une région à l’autre. Plus de la moitié des réservoirs (57%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation évolue de manière favorable sont multiples quant à leur répartition géographique sur le territoire. L’évolution de la situation par rapport aux mois précédents marque le début de la période annuelle de recharge des nappes. Avec des précipitations d’automne déjà assez marquées, on s’oriente progressivement vers une situation normale, voire supérieure à la normale, du niveau d’une grande partie des nappes du territoire.
Tendance d’évolution du niveau des nappes
En ce début de période de recharge 2012 / 2013, sur l’ensemble du territoire, la tendance d’évolution des nappes est à la hausse pour une majorité des nappes (61%). Une proportion importante des niveaux s’oriente vers la stabilité (24%) et seule une assez faible partie est encore tournée à la baisse (14%) du fait de l’absence de précipitation suffisante. On se situe désormais au début de la période de recharge hivernale avec une majorité de points orientés à la hausse ou déjà en phase de stabilisation avant une reprise de la hausse des niveaux. La poursuite de la période de recharge devrait se confirmer d’ici la fin de l’année si les précipitations observées récemment restent soutenues. »
Bilan
En Europe
Températures
Températures moyennes du mois :
Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :
Températures moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de température des 3 derniers mois :
Précipitations
Précipitations moyennes du mois :
Anomalies de précipitations du mois :
Précipitations moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de précipitations des 3 derniers mois :
Aux États-Unis
Anomalies de température du mois :
NB. : 8°F = 4,4 °C
Les évènements marquants ont été les suivants :
Au niveau géographique national :
Et si on regarde sur les 12 derniers mois :
Cette fois, le record historique est battu, les États-unis vivent l’année la plus chaude des 117 dernières, et donc de leur histoire… C’est donc aussi le cas de beaucoup d’États :
À lire sur le bulletin américain de la NOAA
Dans le Monde
Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :
Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.
Le bilan du mois est le suivant :
À lire sur le bulletin global de la NOAA
Températures
Anomalies de température du mois :
Novembre 2012 a été le 5e mois de novembre le plus chaud sur la Planète (+ 0,75 °C par rapport à la moyenne) depuis 1880…
On assiste ainsi à un bouleversement des températures sur la planète. Il a fait un peu moins chaud en France (out en étant largement supérieurs aux moyennes), mais beaucoup plus chaud aux États-Unis qui battent des records.
Le réchauffement climatique doit s’analyser globalement, pas localement. En effet, il se peu que les modifications induisent refroidissent certaines zones. Par exemple, petit rappel géographique : la France est à la même latitude que le Canada, et Paris est bien plus au Nord que les grandes villes canadiennes :
S’il fait bien plus chaud chez nous, c’est grâce au flux de chaleur apporté par le courant maritime du Gulf Stream ; s’il était perturbé, il pourrait ainsi y avoir des conséquences pénibles durant certaines saisons ici.
Précipitations
Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :
Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):
Météo Solaire
Je rappelle que les billets de l’étude approfondie du Soleil et de ses cycles réalisée dans le cadre du dossier sur le Réchauffement Climatique sont disponibles ici :
- notre étoile,
- les taches solaires,
- de magnifiques vues en direct {patientez, chargement très long, mais c’est magnifique…},
- les cycles courts {billet qui nous intéresse particulièrement ici},
- les cycles longs.
Voici la carte des prévisions du cycle solaire pour les mois à venir :
Le pic du cycle 24 est actuellement estimé par la NASA à 72 taches solaires par jour, à l’automne 2013. (rappel : prévision 12/2011 : 96 taches/j en février 2013 ; prévision 02/2012 : 59 taches/j début 2013 ; 08/2012 : 60 taches/j au printemps 2013 ; 73 taches/j fin 2012)
À suivre le mois prochain ! 🙂
P.S. : Les archives de ce point Météo sont ici : point météo mensuel
7 réactions et commentaires
Merci pour ce point météo !
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AlerterJe profite de ce billet du 31 décembre pour remercier Olivier de tous ses efforts de mise à disposition d’informations décryptées, et les posteurs pour la richesse des commentaires 😉
Et avec un peu d’avance pour ‘passer’ avant le rush :
très bonne année à toutes et tous, autant qu’il soit possible !
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AlerterBonne fin d’année et merci encore pour ces données précieuses, qui donnent corps à nos conversations.
Globalement depuis 1976, depuis 1994 dans l’hémisphère nord et depuis 1968 dans l’hémisphère sud, la température moyenne de notre monde n’a fait que grimper sans jamais plus redescendre sous la moyenne 1878 – 2012, des évènements historiques pointent à l’horizon, le contrecoup de 300 millions d’années de capture CO2 relâché en 2 ou 300 ans?
Des logements économes, une industrie réorientée, réappropriée, une énergie taxée pour financer l’avenir, les emplois salariés détaxés, moins de biens et de services pour nous occidentaux, un peu plus pour d’autres, 2013 une très grande année:
Bons vents.
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AlerterDans une société capitaliste nous n’avons besoin que de capital ( les gros plein de soupe)et de travail ( les esclaves)les ressource naturelle n’existe pas dans la théorie capitaliste elles sont gratuite et illimité. Les limite de la théorie capitaliste voit-elle le jour? j’en suis très heureux car je la trouve idiote et inhumaine.
Ps je passe ce post a 2 h du matin le 1 janvier 2013 j’espère que les modérateurs sont payées au moins triple.
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AlerterLundi 14 janvier 2013 :
Cinq fois plus de records de chaleur à cause du changement climatique.
Le réchauffement climatique est clairement responsable de la multiplication par cinq des épisodes de records de température enregistrés à travers le monde, affirme lundi une étude.
En moyenne, il y a cinq fois plus de mois avec des records de température constatés que cela aurait été le cas sans le réchauffement climatique, écrivent les chercheurs du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) et de l’Université Complutense de Madrid, dans la revue scientifique Climatic Change.
Dans certaines parties de l’Europe, d’Afrique et d’Asie du sud, le nombre de mois records a même été multiplié par dix, souligne les auteurs, concluant que 80% des records de température mensuels enregistrés n’auraient pas eu lieu sans l’influence de l’homme sur le climat.
Les chercheurs ont développé un modèle statistique sur la base de 131 années de relevés mensuels de température sur plus de 12.000 endroits à travers le monde, fournis par la Nasa. La fréquence des records a beaucoup augmenté ces dernières 40 années, et ne peut être expliquée par les phénomènes de variabilité naturelle, comme El Nino, avance l’étude.
Les statistiques seules ne peuvent nous dire quelle est la cause d’une seule vague de chaleur, mais elles montrent une augmentation importante et systématique du nombre de records de chaleur, imputable au changement climatique, déclare Stefan Rahmstorf, co-auteur de l’étude.
La science est claire : seule une petite fraction de ces épisodes auraient eu lieu naturellement, ajoute-t-il.
http://www.romandie.com/news/n/_Cinq_fois_plus_de_records_de_chaleur_a_cause_du_changement_climatique_22140120131349.asp
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AlerterMardi 15 janvier 2013 :
La planète a connu sa décennie la plus chaude depuis les premiers relevés.
La planète a connu sa décennie la plus chaude depuis le début des relevés de températures en 1880, signe que le globe continue à se réchauffer sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, ont indiqué mardi des climatologues américains.
A l’exception de 1988, les neuf années les plus chaudes ont été enregistrées depuis 2000 avec 2010 qui détient le record, suivi de près par 2005. Et la température moyenne mondiale a grimpé d’environ 0,8 degré depuis 1880.
La température d’une année n’est pas en soi significative mais ce qui compte c’est le fait que la dernière décennie a été plus chaude que la précédente et que cette dernière a été plus chaude que celle d’avant, relève Gavin Schmidt, un climatologue de la Nasa.
La planète se réchauffe et la raison est que nous continuons à émettre de plus en plus de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmopshère, a-t-il ajouté.
L’année 2012 a été la neuvième la plus chaude avec 14,6 degrés Celsius de moyenne, soit 0,6 degré de plus qu’au milieu du 20e siècle, selon les derniers chiffres de l’Institut Goddard pour les études spatiales (GISS) de la Nasa.
Selon des données légèrement différentes publiées parallèlement mardi, l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), classe 2012 au 10e rang pour l’année la plus chaude avec une température moyenne de 14,47 degrés, 0,57 degré au-dessus de la moyenne du 20é siècle (13,9 degrés).
La NOAA souligne aussi que 2012 a marqué la 36e année consécutive avec une température mondiale au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Le CO2 qui piège la chaleur du soleil et affecte dans une large mesure le climat terrestre se produit naturellement mais est aussi émis par la combustion d’énergie fossile qui ne cesse d’augmenter depuis des décennies, précise la Nasa.
En 1880, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était environ de 285 parties par million (ppm) en volume. En 1960, elle atteignait 315 ppm, selon les mesures de (NOAA). Aujourd’hui, cette concentration dépasse 390 ppm.
Si 2012 a été une année relativement chaude sur l’ensemble du globe, elle a été la plus torride jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) depuis 1880, avait annoncé la NOAA la semaine dernière.
Les températures élevées aux Etats-Unis durant l’été 2012 sont le signe d’une nouvelle tendance de vagues de chaleur saisonnières extrêmes, plus chaudes que durant les étés les plus chauds au milieu du 20e siècle, a relevé James Hansen, directeur du GISS.
Il a aussi rejeté l’affirmation de certains climato-sceptiques selon lesquels il n’y a pas eu quasiment de réchauffement de la planète depuis 16 ans.
Ils prennent comme référence 1988 quand l’intensité d’El Nino (un courant chaud du Pacifique, ndlr) a été la plus forte du siècle et entraîné un bond de la température du globe, qui ont été ensuite plus basses, a expliqué James Hansen lors d’une conférence de presse téléphonique. Mais a-t-il ajouté c’est clair que les récentes décennies ont été plus chaudes et que cette tendance va se poursuivre.
Nous constatons que les océans se réchauffent ce qui montre que la planète connaît un déséquilibre thermique en absorbant plus d’énergie qu’elle n’en libère, a expliqué le scientifique. Nous pouvons de ce fait prédire que la prochaine décennie sera plus chaude que la précédente.
Selon un rapport de 240 experts publié vendredi par le gouvernement américains, la montée de la température moyenne pourrait dépasser cinq degrés d’ici 2100 sans une réduction des émissions de CO2 après 2050.
http://www.romandie.com/news/n/_La_planete_a_connu_sa_decennie_la_plus_chaude_depuis_les_premiers_releves79150120132303.asp
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