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7.avril.20137.4.2013 // Les Crises

Point Météo – Février 2013

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Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le désormais classique point météo mensuel…

Bilan mensuel pour février 2013, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…

En France

Analyse Météo-France pour Février 2013
Source : Météo France

Températures

Climat Températures France

Climat Températures France

« Les températures sont restées le plus souvent inférieures aux normales sur l’ensemble du territoire. Elles ont été particulièrement basses pour la saison sur la moitié est du pays. Moyennée sur la France, la température mensuelle a été inférieure de 1,9 °C à la normale. »

Climat Températures France

Vent

Climat France

« Les épisodes de vent fort n’ont pas été très nombreux, sauf sur la pointe bretonne, le sud de l’Aquitaine et le long de la chaîne pyrénéenne ainsi que dans les domaines du mistral et de la tramontane où ils ont été plus fréquents que la moyenne. »

Ensoleillement

Climat France

(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)

 

« L’ensoleillement a été très déficitaire sur un grand quart nord-est du pays et sur les Pyrénées. Plus généreux sur le delta du Rhône et du Cotentin au nord de l’Aquitaine, il a été excédentaire de 10 à 25 % en Bretagne. »

Précipitations

Climat Précipitations France

Climat Précipitations France

(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)

MF : « • Les précipitations ont été très contrastées : déficitaires du golfe du Lion au sud du Massif central, en Bretagne et le long de la frontière belge, elles ont été fortement excédentaires en Corse et sur le piémont pyrénéen. La pluviométrie a été proche de la normale sur la majorité du territoire. »

En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :

Précipitations efficaces France

Précipitations efficaces France

« • Le cumul des précipitations efficaces depuis le 1er septembre est excédentaire de 25 à 50 % sur un vaste quart nord-ouest (à l’exception de l’ouest de la Bretagne), au sud de la Garonne (hormis sur les Landes), sur la façade est du pays, et sur l’ouest de la Corse. L’excédent atteint même par endroits 1,5 à 2 fois la normale sur le littoral du Nord – Pas-de-Calais, le Calvados, la côte varoise, le littoral ouest de la Corse, les Pyrénées centrales et occidentales, le nord de la Charente-Maritime, et du nord des Pays de la Loire à la Vienne. Le cumul est compris entre 750 et 1000 mm sur l’ouest des Pyrénées, la Savoie, le Jura et les Vosges, voire entre 1000 et 1500 mm sur le relief des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. En revanche, le cumul des précipitations efficaces ne représente que 50 à 75% de la normale du pourtour du golfe du Lion au Massif central, voire localement 25 %, avec seulement 100 à 200 mm ou même 50 à 100 mm. Sur le reste du pays, le cumul est conforme à la normale. »

Eau dans le sol

Eau dans le sol France

Eau dans le sol France

« • Au 1er mars 2013, les sols superficiels sont globalement proches de la saturation sur l’ensemble du pays. Ils sont toutefois plus secs sur le nord-ouest de la Haute-Loire, le centre du département du Puy-de-Dôme, sur le pourtour du golfe du Lion, et localement en région bordelaise et sur l’agglomération parisienne. L’humidité des sols est à l’échelle de la France conforme à la normale. On note toutefois un déficit sur le nord-ouest de la Haute-Loire, ainsi que sur le littoral de l’Aude et du sud de l’Hérault où l’humidité ne représente que 50 à 70% de la normale. A l’inverse, on relève un léger excédent de l’ordre de 10 à 30 % sur le nord-ouest de la Haute-Corse, l’est du littoral de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en Sologne et ponctuellement sur les Alpes. »

État des nappes souterraines

Nappes d'Eau France

« Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er mars 2013 est hétérogène d’une région à l’autre.

Plus des trois-quarts des réservoirs (82%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation évolue de manière favorable sont multiples quant à leur répartition géographique sur le territoire. L’évolution de la situation par rapport au début d’année confirme nettement la période annuelle de recharge des nappes. Avec des précipitations d’automne, d’hiver et de début d’année assez marquées, on se situe désormais, avant le printemps, sur des niveaux de nappes normaux, voire supérieurs à la normale, sur la plus grande partie du territoire.

Tendance d’évolution du niveau des nappes

En cette fin de période hivernale qui correspond à la période habituelle de recharge 2012 / 2013, on note, sur l’ensemble du territoire, une tendance d’évolution des nappes à la hausse pour une majorité des nappes (58%). Une proportion croissante des niveaux s’oriente cependant, par rapport à janvier, vers la stabilité (20%) ou est déjà orientée à la baisse (22%).

On semble se diriger progressivement vers la fin de la période de recharge hivernale avec certes une grande majorité de points encore orientés à la hausse mais déjà les premiers signes de stabilisation des niveaux, voire de baisse. Les précipitations de mars peuvent encore favoriser une recharge de printemps et poursuivre la dynamique engagée cet hiver. »

Faits remarquables

 

En Europe

Températures

Températures moyennes du mois :

Climat Températures Europe

Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :

Climat Températures Europe

Températures moyennes des 3 derniers mois :

Climat Températures Europe

Anomalies de température des 3 derniers mois :

Climat Températures Europe

Précipitations

Précipitations moyennes du mois :

Climat Précipitations Europe

Anomalies de précipitations du mois :

Climat Précipitations Europe

Précipitations moyennes des 3 derniers mois :

Climat Précipitations Europe

Anomalies de précipitations des 3 derniers mois :

Climat Précipitations Europe

Aux États-Unis

Anomalies de température du mois :

Climat Températures États-Unis

Climat Températures États-Unis

NB. : 2°F = 1,1 °C

Les évènements marquants ont été les suivants :

Climat Bilan États-Unis

Au niveau géographique national :

Climat USA états-unis précipitations

Climat USA états-unis températures

Climat Bilan USA états-unis

Et si on regarde sur les 12 derniers mois :

Climat Bilan USA états-unis

Cette fois, le record historique est battu, les États-unis vivent l’année la plus chaude des 117 dernières, et donc de leur histoire… C’est donc aussi le cas de beaucoup d’États :

Climat Bilan USA états-unis

Climat Bilan USA états-unis

À lire sur le bulletin américain de la NOAA

Dans le Monde

Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :

Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.

Climat Bilan Monde Planète

Le bilan du mois est le suivant :

Climat Bilan Monde Planète

Climat Bilan Monde Planète

Climat Bilan Monde Planète

À lire sur le bulletin global de la NOAA

Températures

Anomalies de température du mois :

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète latitude

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète

Janvier 2013 a été le 9e mois de janvier le plus chaud sur la Planète (+ 0,85 °C par rapport à la moyenne) depuis 1880… Et le plus chaud sur les terres de l’hémisphère sud.

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète

On assiste ainsi à un bouleversement des températures sur la planète. Il a fait un peu moins chaud en France (out en étant largement supérieurs aux moyennes), mais beaucoup plus chaud aux États-Unis qui battent des records.

Le réchauffement climatique doit s’analyser globalement, pas localement. En effet, il se peu que les modifications induisent refroidissent certaines zones. Par exemple, petit rappel géographique : la France est à la même latitude que le Canada, et Paris est bien plus au Nord que les grandes villes canadiennes :

latitude france paris canada quebec

S’il fait bien plus chaud chez nous, c’est grâce au flux de chaleur apporté par le courant maritime du Gulf Stream ; s’il était perturbé, il pourrait ainsi y avoir des conséquences pénibles durant certaines saisons ici.

Voici la situation de la banquise arctique par rapport aux années précédentes :

Climat banquise polaire arctique

Précipitations

Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :

Climat Précipitations Monde Planète

Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):

Climat Précipitations Monde Planète

Météo Solaire

Je rappelle que les billets de l’étude approfondie du Soleil et de ses cycles réalisée dans le cadre du dossier sur le Réchauffement Climatique sont disponibles ici :

Voici la carte des prévisions du cycle solaire pour les mois à venir :

cycle solaire actuel estimé par la Nasa

Le pic du cycle 24 est actuellement estimé par la NASA à 66 taches solaires par jour, à l’automne 2013. (rappel : prévision 12/2011 : 96 taches/j en février 2013 ; prévision 02/2012 : 59 taches/j début 2013 ; 08/2012 : 60 taches/j au printemps 2013 ; fin 2012 : 73 taches/j à l’automne 2013)


À suivre le mois prochain ! 🙂

P.S. : Les archives de ce point Météo sont ici : point météo mensuel

11 réactions et commentaires

  • soulages // 07.04.2013 à 11h04

    Olivier, même si je suppose que ce n’est pas toi qui as contruit les graphes, je suis admiratif devant le travail de synthèse de l’article.

    J’ai une question, tu as mis combien de temps pour construire cet article ?

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  • Balthazar // 07.04.2013 à 14h02

    Les ricains, qui n’en avaient rien à faire de Kyoto et qui continuent la pollution massive commencent à voir les résultats de cette politique.
    Pour les chinois, il est grand temps que le gouvernement central agisse car pour eux, la dégradation arrivera bien plus vite.
    Bref, je pense de plus en plus à ce cher Voltaire, et son Candide.

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    • medomai // 07.04.2013 à 16h35

      Bonjour Olivier,

      La première mappemonde de la NOAA montre un truc bizarre : si je comprends bien l’anglais la banquise arctique (nord) est 5% inférieure tandis que l’antarctique (sud) est 25% supérieure à la moyenne des trente dernières années (third largest sea ice extent on record) ?!!! Y aura-t-il des effets sur le gulf stream, ou sur le el nino ? Je n’y connais pas grand chose mais c’est bizarre ce déséquilibre nord/sud, est-ce fréquent, est-ce qu’un initié pourrait s’il lui plaît nous éclairer ?

      PS suis en train de lire « La banque » de Marc Roche. Le chapitre I sur la manipulation des comptes de la Grèce et Antigone Loudiadis est sidérant (en plus elle s’appelle Antigone, pauvre Sophocle). C’est juste une idée, mais peut-être pourriez-vous éventuellement l’inviter un jour sur ce site (pas Antigone, M. Roche bien sûr ! 🙂 ), il aura peut-être quelques informations sur ce qui se trame dans les hautes sphères bancaires ces temps-ci ?

      Encore merci pour vos présentations.

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      • Patsux // 07.04.2013 à 17h53

        Dans un récent article sur Mediapart, j’ai lu que l’arctique se réduit et l’Antarctique s’étend à cause du réchauffement climatique. Plusieurs phénomènes expliqueraient ce paradoxe, mais je ne les ai plus en tête !

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        • Jean35 // 08.04.2013 à 12h07

          @Patsux et Medomai : l’Antarctique ne s’étend qu’en surface (à cause du réchauffement).
          C’est la fonte superficielle qui coule jusqu’à la mer, qui elle est plus froide (mais pas gelée à cause de sa teneur en sel), qui se solidifie immédiatement à son contact.
          Pour schématiser, c’est une « montagne » de glace qui diminue en hauteur et donc en volume, pour se resolidifier en partie sur ses bords.
          Le problème majeur, est que normalement cette « montagne de glace » était balayée par des températures de -50°C à -80°C avant. Donc même si la fonte n’est que superficielle, c’est qu’il y a de moins en moins ce type de températures où toute fonte était impossible au par avant.
          Il y a deux facteurs qui agissent conjointement pour la fonte de la glace : le réchauffement global et le dépôt de micro-particules de « suie » transportées par les vents.
          Normalement la glace et la neige renvoient le rayonnement solaire, mais avec toutes ces poussières de couleur sombre, le rayonnement est capté et transformé en chaleur. Et donc par logique, fait fondre la glace ou la neige…

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          • Jojo // 08.04.2013 à 13h39

            Chouette!
            calotte amincie ==> forages simplifiés!

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  • Marcus // 07.04.2013 à 17h54

    Merci infiniment Olivier pour toutes ces données météorologiques. Je t’ai mis un 10 ! lol

    Cette année en France tout est en retard. Aucun de mes arbres fruitiers (même pas les abricotiers) ne sont encore en fleurs.

    Amicalement.
    Marc

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  • Bouddha vert // 07.04.2013 à 23h53

    Bonsoir et encore merci pour la synthèse des données,

    Cela permet de relativiser la situation météorologique française à celle du monde.
    Une chose est assez remarquable, c’est que la France se situe dans un couloir sud-ouest/nord-est où les écarts à la normale de T° et de précipitation sont beaucoup plus modérés que sur le reste de l’europe, l’est et le nord en particulier.

    A défaut de vivre en maillot de bain cela a pour avantage de conserver notre agriculture, nos forêts et les terres par lesquelles nous vivons.

    La subsistance alimentaire, premier maillon de la chaîne civilisationnelle, donc politique, avant même l’économie.
    A un moment, on a dû oublier quelque chose, vous nous donnez l’occasion de pouvoir y réfléchir…

    Merci pour votre travail et votre partage.

    Bon vent

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  • juni palacio // 08.04.2013 à 00h03

    Le réchauffement climatique mondial aurait donc pour effet un refroidissement de la France. C’est une question..

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  • BA // 08.04.2013 à 21h02

    Lundi 8 avril 2013 :

    La fin de la France, telle que nous la connaissions.

    Lisez cet article :

    Climat : les vignobles de Bordeaux et de la vallée du Rhône menacés dès 2050.

    Il va certainement devenir plus difficile de cultiver des vignes dans la région de Bordeaux ou dans la vallée du Rhône d’ici 2050, indique une étude publiée lundi aux Etats-Unis soulignant que la carte des régions productrices au niveau mondial va fortement évoluer.

    Les conditions climatiques sont actuellement idéales dans ces régions pour la vigne, mais le réchauffement et les baisses de précipitations vont significativement redistribuer la répartition géographique des régions productrices de vin dans le monde.

    La surface de terres propices à la culture de la vigne va se réduire dans de nombreuses régions traditionnellement productrices de vin, comme la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône, ainsi qu’en Toscane en Italie. Mais on trouvera de plus en plus d’endroits favorables dans des régions plus au nord, en Amérique du nord et en Europe, a déclaré Lee Hannah, le principal auteur de cette étude.

    Quand on a démarré cette étude on pensait que c’était du domaine de la science fiction, mais maintenant on est assez persuadé que c’est appuyé par des données scientifiques, a ajouté M. Hannah.

    Ainsi, la surface de terres propices à la culture de la vigne en Europe va se réduire, selon une donnée médiane, de 68% en 2050 à cause du changement climatique causé par les gaz à effet de serre, note cette étude.

    Celle-ci se fonde sur quatre modèles scientifiques différents concernant le réchauffement climatique: avec la version la plus optimiste la baisse de surface de terres favorables ne serait que de 39% en Europe, mais le pire scénario fait état d’une chute de 86%.

    Même si on se fonde sur des chiffres optimistes concernant les émissions de gaz à effet de serre, cela atténue les changements, mais notre rapport montre qu’il y aura malgré tout d’importantes répercussions, a poursuivi M. Hannah.

    Les terroirs du Chili, de Californie, d’Australie et des régions d’Europe méridionale vont être les plus touchés par ces changements.

    A l’inverse, l’Europe du nord, le nord des Etats-Unis ou la Nouvelle-Zélande pourraient devenir d’importants producteurs de vin.

    http://www.romandie.com/news/n/_Climat_les_vignobles_de_Bordeaux_et_de_la_vallee_du_Rhone_menaces_des_2050_85080420132043.asp

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