Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le désormais classique point météo mensuel…
Bilan mensuel pour aout 2013, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…
En France
Analyse Météo-France pour Aout 2013
Source : Météo France
« • Avec de rares pluies, un soleil très présent et des températures conformes aux valeurs de saison, le temps du mois d’août a été estival.
Températures
« • La température moyenne mensuelle sur la France a été supérieure de 0.2 °C à la normale. Débuté très chaudement, le mois d’août a connu ensuite des températures proches des normales. »
« • Après un mois de juillet très chaud, ce mois d’août ne présente pas de caractère exceptionnel. En revanche, la France connaît pour la troisième année consécutive un mois d’août marqué par la douceur. »
Vent
« • Le vent est resté calme sur la majeure partie du pays. Le nombre de jours de vent fort est très faible avec seulement quelques rafales sous les orages et quelques jours de tramontane modérée. »
Ensoleillement
(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)
« • L’ensoleillement a été généreux sur l’ensemble de la France, partout supérieur à la normale. L’excédent dépasse 20 % de la Basse-Normandie au Poitou-Charentes et sur le centre-est du pays. »
Précipitations
« • Les épisodes de précipitations ont été peu fréquents. Les cumuls de pluie sont très inférieurs à la normale sur l’ouest du pays et le pourtour méditerranéen. En moyenne sur la France, la pluviométrie est déficitaire de près de 30 %. »
(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)
MF : « • A l’échelle de la France, la pluviométrie de ce mois d’août présente un déficit d’environ 30 %, après 12 mois consécutifs de pluviométrie excédentaire depuis septembre 2012. »
En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :
« • À l’exception des régions situées sur le nord du Finistère, de l’Aisne au nord de la Lorraine, sur le nord-est de la Corse, et de l’est de la Dordogne au Massif central ainsi que sur le pourtour du golfe du Lion, le cumul des précipitations efficaces depuis le 1er septembre est généralement excédentaire de 50 à 100 %. Il atteint localement 2 à 3 fois la normale de la Vienne à la Sarthe, à l’île-de-France et à l’Aube, près de la mer du Nord, en Provence et dans le sud des Alpes, ainsi qu’au sud de la Garonne avec un cumul de précipitations efficaces toujours compris entre 750 et 1250 mm sur le piémont pyrénéen. Le cumul de précipitations efficaces représente ponctuellement entre 25 à 75 % des normales du Massif central au delta du Rhône et dans le Roussillon. »
Eau dans le sol
« • Au 1er août 2013, l’humidité des sols est proche de la normale sur une grande partie du pays. Elle est légèrement déficitaire des Pyrénées-Atlantiques à la Champagne, sur les régions bordant la Manche et dans le Nord-Est. Toutefois, dans le Finistère, la Marne, les Vosges et le Bas-Rhin ainsi qu’en Haute-Vienne, l’humidité des sols est, par endroits, déficitaire et représente moins de 50 % des normales. En revanche, les sols superficiels sont proches de la saturation voire localement saturés dans le nord de la Meurthe-et-Moselle, en Gironde, dans le Poitou, du sud de la Bourgogne à l’est de l’Auvergne, le long du couloir rhodanien, en Provence ainsi que sur le relief corse. »
État des nappes souterraines
Situation du niveau des nappes :
« Le niveau des nappes au 1er septembre 2013 est hétérogène d’une région à l’autre.
La très grande majorité des réservoirs (84%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable sont très généralisés sur l’ensemble du territoire. La situation des nappes au cours de l’été est liée à l’excellente recharge du début d’année qui s’est prolongée de manière significative jusqu’en début d’été, ce qui est assez exceptionnel. Les précipitations orageuses de l’été ont participé, dans certains secteurs, à la couverture des besoins de la végétation, non négligeables en cette période de l’année. Les nappes présentent des niveaux réellement hauts pour la saison. »
Tendance d’évolution du niveau des nappes :
« En cette fin de période estivale, après une très bonne période de recharge 2012 / 2013 qui s’est prolongée jusqu’en juin, on se situe désormais sur la période habituelle de baisse des niveaux avec les trois-quarts (77%) des nappes qui affichent un niveau en baisse. Seuls 14% des niveaux sont encore stables et le pourcentage de niveaux en hausse est désormais très marginal (8%), ce qui est très habituel pour la saison.
La situation des nappes au 1er septembre confirme la tendance observée durant le mois précédent. La période de bascule vers une baisse des niveaux a eu lieu en juillet, très tardivement, et se confirme en août. La recharge de printemps, très bénéfique cette année, et qui s’est prolongée très tardivement, laisse la place à la période de normale de baisse des niveaux. »
Faits remarquables
En Europe
Températures
Températures moyennes du mois :
Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :
Températures moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de température des 3 derniers mois :
Précipitations
Précipitations moyennes du mois :
Anomalies de précipitations du mois :
Précipitations moyennes des 3 derniers mois :
Anomalies de précipitations des 3 derniers mois :
Aux États-Unis
Anomalies de température du mois :
NB. : 2°F = 1,1 °C
Les évènements marquants ont été les suivants :
Au niveau géographique national :
Et si on regarde sur les 12 derniers mois :
À lire sur le bulletin américain de la NOAA
Dans le Monde
Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :
Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.
Le bilan du mois est le suivant :
Juin 2013 a donc été le 3e mois de juin le plus chaud sur les terres de la Planète (+ 1,19 °C par rapport à la moyenne) depuis 1880…
À lire sur le bulletin global de la NOAA
Températures
Anomalies de température du mois :
On assiste ainsi à un bouleversement des températures sur la planète. Il a fait un peu moins chaud en France (out en étant largement supérieurs aux moyennes), mais beaucoup plus chaud aux États-Unis qui battent des records.
Le réchauffement climatique doit s’analyser globalement, pas localement. En effet, il se peut que les modifications induisent refroidissent certaines zones. Par exemple, petit rappel géographique : la France est à la même latitude que le Canada, et Paris est bien plus au Nord que les grandes villes canadiennes :
S’il fait bien plus chaud chez nous, c’est grâce au flux de chaleur apporté par le courant maritime du Gulf Stream ; s’il était perturbé, il pourrait ainsi y avoir des conséquences pénibles durant certaines saisons ici.
Voici la situation de la banquise arctique par rapport aux années précédentes :
Précipitations
Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :
Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):
Météo Solaire
Je rappelle que les billets de l’étude approfondie du Soleil et de ses cycles réalisée dans le cadre du dossier sur le Réchauffement Climatique sont disponibles ici :
- notre étoile,
- les taches solaires,
- de magnifiques vues en direct {patientez, chargement très long, mais c’est magnifique…},
- les cycles courts {billet qui nous intéresse particulièrement ici},
- les cycles longs.
Voici la carte des prévisions du cycle solaire pour les mois à venir :
Le pic du cycle 24 est actuellement estimé par la NASA à 66 taches solaires par jour, à l’automne 2013. (rappel : prévision 12/2011 : 96 taches/j en février 2013 ; prévision 02/2012 : 59 taches/j début 2013 ; 08/2012 : 60 taches/j au printemps 2013 ; fin 2012 : 73 taches/j à l’automne 2013)
À suivre le mois prochain ! 🙂
P.S. : Les archives de ce point Météo sont ici : point météo mensuel
9 réactions et commentaires
Merci Olivier pour ce point météo d’août !
Bon dimanche.
Marc
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AlerterBonjour,
J’ai noté une petite coquille dans la partie « Dans le Monde » (‘Juin’ au lieu d’août).
Pour le reste, à nouveau un point météo plein d’intérêt, qui nous permet d’avoir véritablement une vision globale de la situation.
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AlerterA moins de faire un bilan de la terre, avec les ressources comme des stocks (et non des aubaines) et nos poubelles comme des pertes (et non des trous noirs de valeurs), on ne pourra qu’observer.
Bien sur, il y a des correctifs dans le système actuel, mais ce sera insuffisant.
(le problème de l’écotaxe en Bretagne est bien plus identitaire qu’environnemental, cela fait des années qu’ils sont fiers d’ Anne de Bretagne qui aurait abolit les taxes de transport, même si cela a du réémerger après guerre, une identité qui compense les pertes de la nation, tout comme l’agroalimentaire pour vivre au pays)
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AlerterJean-Pierre Chevènement était l’invité hier soir de Laurent Ruquier dans #onpc, et je me fais un devoir de m’informer, Chevènement étant un membre éminent de Respublica : L’objectif de cette « nouvelle vague » politique à tendance souverainiste, est au mieux de sortir la France de l’Euro, à la limite c’est défendable, cependant nous nous trouveriont alors dans la situation de l’Angleterre, de la Pologne, etc, des pays qui ont d’énormes problèmes, l’Angleterre étant même moins bien lotie que nous sur le plan économique selon Xavier Timbeau. Bref, les buts stratégiques de Respublica sont limités, dont acte, mais peut-être trop, sûrement trop limités selon moi.
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AlerterLe dernier rapport du GIEC, nous propose 4 scénarios, du plus optimiste au pire.
Le pire c’est une augmentation moyenne de la température de la Terre de 4 à 6°C d’ici la fin du siècle.
Soit un changement climatique catastrophique au sens propre du terme, par rapport aux cycles naturels du climat des 400000 dernières années.
Ce scénario, est celui qui a le plus de risque de se réaliser si nous ne changeons rien à nos modes de vie actuels.
Or la probabilité que nous réformions nos mode de vie vers plus de frugalité est très faible, vu que nous sommes intoxiqués par le consumérisme qui est devenu la drogue des temps « modernes ».
De plus, dans les systèmes politiques démagogiques qui sont les nôtres, les gouvernants s’ils veulent être réélus doivent caresser les populations dans le sens du poil, c’est à dire leur promettre toujours plus de consommation, et leur dire ce qu’elles ont envie d’entendre. En conséquence comme les peuples ne changeront pas leur addiction au consumérisme ( addiction entretenue par tout un ensemble de techniques de manipulation du temps de cerveau disponible), les gouvernants ne mettrons jamais en place les mesures drastiques de limitation de l’émission de gaz à effet de serre, qui seules nous éviteraient un destin climatique funeste.
Et il est donc quasiment fatal, que le scénario du pire soit celui qui ait le plus de risque de se produire. Il y a là une sorte de boucle infernale entre gouvernants et gouvernés qui bloque toute mesure nous permettant d’éviter le scénario catastrophe.
Ce, d’autant plus que les intérêts privés capitalistes ont déjà compris qu’il en irait ainsi, et qu’ils s’apprêtent à développer le business de la géo-ingénierie qui consiste à essayer de limiter le réchauffement par des techniques ayant pour but de refroidir l’atmosphère.
Non seulement nous allons vers de très grands bouleversements climatiques dus à l’activité humaine, mais en plus nous allons jouer aux apprentis sorciers en essayant des techniques aux résultats hasardeux pour essayer d’enrayer, ce que par ailleurs nous provoquons.
A part ça, tout va bien, puisque tout le monde s’en fout. Sauf peut-être les générations futures, mais elles ne peuvent donner leur avis, et pour cause.
La science est utile, puisqu’elle nous avertit du danger, mais totalement impuissante à faire changer les mentalités, donc le cours des choses.
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AlerterPour la consommation, je crois qu’il faut arrêter de culpabiliser le consommateur, personne n’a le temps et les connaissances pour être responsable de chacun de ces achats (on applique le même raisonnement que le « nul n’est censé ignoré la loi », sauf qu’en réalité y à que les juristes qui la connaisse, ou le raisonnement des assurances, signer là, vous avez 300% de remboursement hospitalier par rapport à un remboursement forfaitaire….).
Il est préférable d’avoir un grille pain garantie 5 ans, une voiture 10 ans, une maison 25 ans, des interdictions sur certains produits…
Le coté rassurant c’est que grâce à l’injection des banques centrales, les monnaies auront à terme du mal à permettre les échanges physiques, donc la consommation et que cela entraînera d’autres réflexions. (cela fait un peu: « comment trouver le bon coté des choses en cas d’apocalypse », mais bon)
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AlerterC’est toute la différence entre consommateur et citoyen.
Le citoyen s’intéresse aux conséquences de ses actes…
Pour autant, je ne crois pas que l’on cherche absolument à culpabiliser le consommateur, puisqu’il est en permanence manipulé par la publicité.
Il bénéficie de cette circonstance atténuante, par contre les agences de marketing et de publicité, c’est une autre affaire.
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AlerterBonjour,
Je ne suis pas scientifique, en revanche, je ne réussis pas à chasser de ma réflexion que les catastrophes climatiques sont en partie en lien avec nos extractions diverses, je m’explique:prenons la planète et comparons la à une orange, à force d’en extraire le jus, elle se ratatine, se déforme, etc…..
Je pense qu’on ne peut pas extraire continuellement le « jus » de notre planète sans qu’il y ait des répercussions, les plaques bougent entrainant seismes, tsunamis, cyclones……
Inconscients, nous sommes rattrappés par notre ignorance ou notre déni qu’une action, forcément entraîne des effets…….désirables ou indésirables….
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AlerterMercredi 13 novembre 2013 :
Climat : phénomènes extrêmes et niveau record des mers constaté en 2013.
L’année 2013 a été marquée par des phénomènes extrêmes, comme en témoigne le récent typhon Haiyan, et par un niveau record des mers, a annoncé mercredi l’ONU.
Selon les chiffres provisoires (les définitifs prévus en mars 2014) diffusés mercredi par l’Organisation météorologique mondiale, une agence spécialisée de l’ONU, 2013 est en passe de devenir l’une des dix années les plus chaudes depuis le début des relevés modernes en 1850.
«Le niveau moyen de la mer a atteint un nouveau record en mars 2013», indiquent les experts. «Ce niveau s’est élevé à un rythme moyen de 3,2 millimètres par an, ce qui est proche du rythme d’environ 3 mm/an observé pendant la décennie 2001-2010 et correspond au double de celui enregistré au XXe siècle, qui est de 1,6 mm/an», avertissent-ils.
Les neuf premiers mois de l’année se situent, à égalité avec 2003, au septième rang des plus chauds à ce jour.
La plupart des régions ont connu des températures supérieures à la moyenne, en particulier l’Australie, le nord de l’Amérique du Nord, le nord-est de l’Amérique du Sud, l’Afrique du Nord et une grande partie de l’Eurasie.
La période janvier-septembre 2013 a été plus chaude que celle correspondante de 2011 et de 2012, où le phénomène climatique La Niña avait provoqué un refroidissement.
D’après le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, «le niveau de la mer va continuer de s’élever en raison de la fonte des calottes glaciaires et des glaciers. Plus de 90% de la chaleur supplémentaire issue des gaz à effet de serre est absorbée par les océans, qui vont continuer de se réchauffer et de se dilater pendant des centaines d’années».
Or souligne-t-il, «la teneur mondiale de l’atmosphère en dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre a atteint de nouveaux sommets en 2012 et nous nous attendons à ce qu’elle atteigne des niveaux sans précédent à nouveau en 2013. Cela signifie que nous sommes voués à un avenir plus chaud.
http://www.dna.fr/actualite/2013/11/13/climat-phenomenes-extremes-et-niveau-record-des-mers-constate-en-2013
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