Source : Responsible Statecraft, Assal Rad
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
Cette année marque le 42e anniversaire de la révolution iranienne de 1979, qui a chassé un monarque despotique et a inauguré ce que de nombreux Iraniens espéraient être l’indépendance et la liberté pour lesquelles ils s’étaient battus si longtemps. Ces espoirs n’ont toutefois pas été comblés et, sous la République islamique, les Iraniens ont dû poursuivre leur combat pour la liberté.
Leurs efforts ont parfois été sapés par des pressions extérieures, poussées par le faux récit propagé par les opposants à la diplomatie aux États-Unis selon lequel la République islamique est au bord de l’effondrement.
Malgré les décennies de lutte politique des Iraniens – de la Révolution constitutionnelle de 1906 au mouvement nationaliste du Mossadegh dans les années 1950 et aux différents groupes d’opposition que le Shah a réprimés dans les années 1960 et 1970 – le monde restait choqué par le renversement de la monarchie. Moins de 14 mois avant la révolution, le président Carter avait tristement qualifié l’Iran « d’ilôt de stabilité ». Rétrospectivement, il semble qu’il s’agissait davantage d’un vœu pieux de la part de personnes ayant un intérêt géopolitique dans l’avenir de l’Iran que d’une analyse rigoureuse de la réalité du pays.
Au cours des 42 années qui ont suivi, les commentateurs et les analystes – souvent ceux-là même qui ont leurs propres motivations politiques – continuent de tomber dans le même piège, confondant leur propre désir de voir s’effondrer la République islamique avec les faits sur le terrain. Si il y a une leçon à tirer de 1979, c’est qu’une telle absence de discernement ne devrait pas influencer les décisions de politique étrangère américaine.
L’une des figures les plus marquantes à la tête de cette campagne est le fils aîné du Shah déchu, Reza Pahlavi, qui s’est déclaré roi légitime d’Iran en octobre 1980, trois mois après la mort de son père. M. Pahlavi s’est fait un nom parmi les faucons et les néoconservateurs anti-iraniens à Washington pour son affirmation persistante que la République islamique est au bord de l’effondrement, une idée reprise par les partisans de la monarchie dans la diaspora iranienne. S’adressant à un auditoire de l’université de Georgetown en 1989, Pahlavi a déclaré : « Je ne doute pas que le peuple iranien prenne les premières mesures pour se débarrasser de la République islamique. Beaucoup d’Iraniens pensent maintenant que le régime de Khomeini est arrivé à la fin de sa vie. » Trente-deux ans après cette affirmation pleine de confiance, la République islamique est toujours debout.
Mais l’idée que la République islamique est à bout de souffle n’est pas une idée que l’on peut attribuer uniquement à Pahlavi. Un autre groupe dissident – et anciennement désigné comme groupe terroriste par les États-Unis – ayant une vision radicalement différente de l’Iran, les Moudjahidines du peuple (MEK), tient également ce discous tout en appelant les responsables américains à faire pression sur la République islamique. Ce que le MEK et les monarchistes de la diaspora ont en commun, c’est leur déconnexion avec le peuple et la société iranienne, qui a considérablement évolué en quatre décennies. Ces groupes ignorent souvent les mouvements et acteurs politiques à l’intérieur de l’Iran, ou le fait que des millions d’Iraniens – englobant la majorité des électeurs – participent aux élections iraniennes parce que les résultats ont un impact sur leur vie quotidienne.
Dans le cas des groupes dissidents, il est manifeste de voir pourquoi ils défendent l’idée que la République islamique est faible et proche de la chute. En fait, ces groupes, depuis des années, contribuent à empêcher la diplomatie américaine qui favorise les sanctions et les menaces militaires en partant du principe que le régime est perpétuellement « au bord de l’effondrement » et qu’un dialogue diplomatique lui apporterait une bouée de sauvetage.
En juin 2019, lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis et Israël devaient intervenir militairement en Iran, Reza Pahlavi est allé jusqu’à dire : « Si la pression appropriée n’existe pas à l’heure actuelle pour forcer ce régime à s’effondrer, alors il deviendrait bien sûr inévitable d’envisager d’autres options. » Tout cela pour dire que le récit qu’ils épousent correspond à leurs propres objectifs politiques.
Les décisions de politique étrangère américaine ne doivent cependant pas être basées sur l’agenda politique d’un groupe, en particulier d’un groupe qui n’a pas à l’esprit les meilleurs intérêts des États-Unis et du peuple américain. Afin de prendre des décisions politiques en connaissance de cause, nous devons séparer les aspirations idéologiques des faits sur le terrain. Malgré quatre années de « pression maximale » sur l’Iran sous l’administration Trump, qui comprenait des sanctions sans précédent, des assassinats extrajudiciaires, du sabotage, des menaces et une rhétorique belliqueuse, la République islamique continue de tenir bon – comme elle l’a fait face à une pression énorme pendant plusieurs décennies – et le mouvement national pour les Droits de l’Homme en Iran a été affaibli. Et si les sanctions ont causé des difficultés injustes à des millions d’Iraniens ordinaires, les responsables iraniens restent indemnes.
Le récit de l’effondrement imminent fait partie du discours sur l’Iran depuis la révolution de 1979. Mais comme l’histoire de la stabilité totale avant la révolution, cette analyse semble être davantage motivée par les intérêts politiques de quelques-uns qu’un examen objectif de la sécurité intérieure de la République islamique.
Si nous voulons nous attaquer aux nombreux problèmes que pose le gouvernement iranien, notamment la répression de son propre peuple, nous devons le faire avec une stratégie fondée sur la réalité. Bien que les faucons anti-iraniens à Washington et certains dissidents de la diaspora iranienne puissent être prêts à aller jusqu’à la guerre pour faire s’effondrer la République islamique, ce n’est certainement pas la volonté ou le désir du peuple américain. Après des décennies d’échec de la politique de pression seule, l’administration Obama a réussi à obtenir une détente historique avec l’Iran. Maintenant, avec l’échec total de la pression maximale de Trump, il est temps d’essayer quelque chose de nouveau : une diplomatie maximale.
Source : Responsible Statecraft, Assal Rad, 11-02-2021
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
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Commentaire recommandé
Pas que l’Iran. C’est la bonne vieille antienne de propagande. De 2014 à 2019, suites aux sanctions et attaques sur le rouble, pendant 5 ans, tous les jours, les editocrates dont B. Guetta n’était pas le moins certains, nous juraient que la Russie s’effondrait demain. Ça fait 15 ans que le Venezuela s’effondre demain.
L’URSS, pendant 50 ans, jurait que l’Occident était au bord de l’effondrement.
C’est de bonne guerre, et franchement, on ne peut rien pour ceux qui avalent ça.
23 réactions et commentaires
Pas que l’Iran. C’est la bonne vieille antienne de propagande. De 2014 à 2019, suites aux sanctions et attaques sur le rouble, pendant 5 ans, tous les jours, les editocrates dont B. Guetta n’était pas le moins certains, nous juraient que la Russie s’effondrait demain. Ça fait 15 ans que le Venezuela s’effondre demain.
L’URSS, pendant 50 ans, jurait que l’Occident était au bord de l’effondrement.
C’est de bonne guerre, et franchement, on ne peut rien pour ceux qui avalent ça.
+35
AlerterEt très récemment Fracois Heisbourg , le « politologue » », en fait agent d’influence rémunéré de longue date par l’O.t.a.n et le complexe militaro-industriel US à déclaré «Le coronavirus, c’est un Tchernobyl chinois à la puissance dix».
Dans rêves il espère l’écroulement de l’état chinois^ comme l’URSS autrefois.
^Francois Hesibourg aurait dit « régime « .
+7
AlerterLe problème c’est que cette vision fantasmée du monde sclérose notre politique mondiale figeant nos comportements dans une bipolarisation qui nous englue dans les mêmes comportements politique économique et sociaux avec un dogme qui ignore l’évolution de la réalité.
On parle de real politique alors que c’est du fantasme voir du fanatique politique, le monde impose un rythme à contre temps or quand deux rythmes divergeant finissent par se percuter cela fini toujours mal, et c’est rarement la réalité qui perd.
+8
AlerterLe régime iranien sait alterner phases de répressions ciblées, sans pitié, très brutales, et préservation d’espaces de liberté dont profite une partie de la population, notamment à Téhéran, et pas seulement la jeunesse ni seulement pendant les élections. Ajoutons y une réelle cohésion nationale, fondée sur la double spécificité perse et chiite dans l’immensité musulmane perçue à tort ou à raison comme sous primat arabe, qui soude les Iraniens contre quiconque prétendrait leur imposer quoi faire ou ne pas faire, et voilà un pays difficile à manœuvrer. En revanche, il apparaît un peu présomptueux de moquer ceux qui tablaient sur l’effondrement du régime des mollahs car il y eut bel et bien plusieurs épisodes au cours desquels il se trouvait en situation assez délicate. Les Américains ont souvent pris leurs rêves pour des réalités, certes, mais parfois, ils reçurent de vraies informations, tangibles et étayées, qui alimentaient leurs espoirs d’un effondrement, pas totalement fantaisistes non plus. Néanmoins, les dirigeants iraniens ont beaucoup appris de ces périodes de fragilité et ont renforcé leur pratique du pouvoir, dont les Iraniens s’accommodent avec plus ou moins de patience. Les émeutes de 2019/ 2020 incitent à rester prudents quand on souhaite se montrer définitif sur le sujet. Pour rappel, les autorités iraniennes les ont durement réprimées (plus de 1 000 morts a priori) et les ont bien sûr imputées à un complot ourdi de l’étranger alors que les puissances occidentales ont paru surprises et absolument pas préparées à les appuyer. Le covid a depuis tout effacé.
+9
Alerter« Le régime iranien »
Pourquoi « régime »? L’Iran serait-il une république bananière? Le fait de parler de « régime » vise à discréditer un gouvernement qui défend sa souveraineté face à l’impérialisme yankee et à ses laquais comme la France.
+25
Alerter[Larousse]
Régime
Nom masculin.
(latin regimen, -inis, de regere, diriger) Ensemble d’institutions, de procédures et de pratiques caractérisant un mode d’organisation et d’exercice du pouvoir ; les institutions et le personnel politique en place.
You’re welcome.
+3
AlerterOui comme le régime macronien…un régime de bananes! Une république bananière, c’est juste ce qu’est devenu la France de la « Liberté, Egalité, Fraternité »….guidée depuis belle lurette par une cinquième colonne composée de Young Leaders de la French American Foundation, organe de la CIA de Negraponte.
+16
AlerterCertes !
Mais dans le monde il y a des pays qui ont des « régimes » et les autres, qui ont des « gouvernements »
Est-il permis de se demander ce qui dans la parlure « officielle » distingue les uns des autres.
Même à l’époque de ‘Lava jato’ nos médias/gouvernements ont-ils parlé de ‘régime brésilien’?
Parle-t-on souvent de ‘régime ukrainien’?
+6
AlerterEt dire que le Shah Reza Pahlavi, qui mettait à l’époque en concurrence commerciale les USA et de l’URSS, a été chassé par un complot orchestré par la CIA qui voulait mettre à sa place un dirigeant uniquement favorable aux seuls intérêts des USA : Fiasco total !
+1
AlerterLa seule chose dont je sois certain, ayant des amis iraniens depuis le début des années 80 (étudiants qui ont leurs études payées par ce « gouvernement ignoble » dans des pays « sataniques »), c’est que les iraniens ne souhaitent ni le retour du « divin shah » ni que leur pays redevienne croupion des démocrassies occidentales.
Et leur analyse de la situation politique de leur pays est sans appel : Ce n’est certes pas l’idéal mais au moins la population vit désormais décemment et avec équité.
Et ce serait largement mieux si les occidentaux ne cessaient de foutre le bordel dans ce pays.
Il suffit simplement de comparer le statut des femmes dans ce pays (malgré l’obligation d’avoir une tenue « décente » qui fait que si un prédateur tente de l’agresser il sera alors poursuivi comme 100% responsable de ses actes) qui ont accès à des études supérieures sans aucune restriction (même à l’étranger, sans être sous la « protection » d’un « commissaire religieux ») …
Et les iraniens sont très tolérants, contrairement à ce que dit la propagande occidentale : Ce pays est certes peuplé d’une majorité de chiites mais il y a aussi des sunnites, ces chrétiens (de nombreuses « tendances) des juifs et même des athées qui sont protégés par la loi sur la liberté de pensée.
Par contre, comme ce pays a été de tous temps la victime des « invasions barbares » de ses voisins plus ou moins éloignés (en commençant par les grecs qui venaient faire des razzias durant l’antiquité – ce ne sont pas les perses qui ont commencé, ils se contentaient de se défendre contre un envahisseur esclavagiste alors qu’ils avaient interdit cette pratique) et sa population est soudée pour ne pas être sous la domination d’un état étranger.
Si l’occident pouvait seulement foutre la paix aux iraniens (et pas que – mais il faudrait alors payer les ressources à leur juste valeur au lieu de les piller) ce serait un bienfait.
Petite question qui devrait « chatouiller » les « élites » : Combien d’attentats aveugles commis pat les Iraniens depuis la « révolution ?
Les seuls cas d’attentats connus concernaient des types qui étaient nuisibles à l’Iran (et plus protégés par les occidentaux – de la provocation) ou en réponse à des mesures de rétorsion visant à spolier la population (non respect de contrats payés, saisie de comptes bancaires de l’état à l’étranger etc…).
Selon vous, qui est le pire, le « camp du Bien » ou le grand Satan ?
+4
Alerterj ‘adore , la repression de son peuple …Dans tous les pays libéraux il y a des mouvements contre le libéralisme et les peuples sont réprimés et fortement! Les Iraniens sont réprimés , quoi de neuf a l’ouest? ON a qu »un problème dans le monde entier , c’est nos dirigeants , quand est-ce que l’on va les réprimer?
+21
AlerterLa répression des gilets jaunes, par exemple, eut recours à la violence en effet mais outre que les gilets jaunes ne luttaient pas contre le libéralisme (ils protestaient contre une décision étatique d’augmenter des taxes sur l’essence et augmenter les taxes n’a pas spécialement bonne réputation chez les libéraux), il ne faut pas non plus assimiler cette répression , car il ne s’agit pas d’autre chose, à celles que subirent les opposants Iraniens en 2014 ou 2019/ 2020, sans commune mesure par les moyens employés et les résultats. Amnesty International parle de 7 000 morts pour le cas iranien en novembre 2019. Que les Américains s’acharnent sur le régime iranien ne fait pas de ce dernier une association d’angelots non plus. Il s’agit d’un pouvoir dur, impitoyable avec ses opposants et qui n’hésite pas à faire tirer dans le tas, et pas au lbd pour sa part. Heureusement, nous n’en sommes pas (encore ?) là.
+5
Alerter« les gilets jaunes ne luttaient pas contre le libéralisme »
Ils luttent contre la dictature macronienne en demandant le RIC.
« Amnesty International parle de 7 000 morts pour le cas iranien »
Si vous vous fiez à une agence de propagande yankee… Comparons… Combien de personnes tuées par armes à feu chaque année aux USA?
On peut aussi comparer avec le nombre de morts causés par la politique impérialiste et coloniale au moyen-orient. Dont la guerre Irak-Iran pour commencer.
+15
AlerterLes gilets jaunes, les vrais, pas les récupérateurs professionnels de mouvements qu’ils ne sauraient créer, ont bel et bien réagi à une décision pas du tout libérale de prélever davantage d’argent via une nouvelle taxe frappant des gens dont la voiture constitue un élément essentiel, sinon indispensable de leurs vies. Vous pouvez réviser l’histoire comme vous le souhaitez, le point de départ de trouve là. Quant à votre défense du régime iranien – qui a bien fait des milliers de morts volontairement pour préserver ses intérêts – et bien je laisse chacun en juger car je ne crois pas nécessaire de commenter. D’habitude, c’est plutôt le régime chinois que vous défendez, ou les descendants d’esclavagistes. Une passion pour les puissants qui massacrent, assassinent, cognent ? Faites du sport, ça défoule
+4
AlerterNe cherchez pas à voir une seule cause. Un mouvement social c’est comme tous les accidents : un cumul de petites conneries qui finissent par en donner une grosse.
Ce qui a surtout braqué les GJ dans ces histoires de taxes c’est qu’on aille chercher le pognon dans les poches des pauvres « en même temps » que le gouvernement multipliait les « aides » pour les bourges comme le christ multipliait les pains. APL et taxe gazole contre ISF et flat tax en gros …
Après c’est pas qu’une histoire de taxes ; les ordonnances travail, la vente à la découpe du pays (SNCF, ADP…), les réformes du chômages, des retraites, de l’Assurance Maladie ont toutes été prises comme des attaques en déclassement du « modèle social Français » par ceux pour qui il est nécessaire pour vivre.
La réaction du régime à tenu de la stratégie du « shock & awe », ce qui a encore plus braqué les gens et les a incités, devant la réaction monarchique, violente et autistique du palais, à demander un contre-pouvoir par le RIC.
Heureusement pour le palais , la Sainte Guigne virale est descendu du ciel les sauver du bas-peuple… et en bon opportunistes qu’ils sont ; ils en abusent (c’est pas moi qui le dit c’est l’ONU).
+22
AlerterJe me désole de cette relecture mensongère et culottée de ce qui eut lieu alors, et de ce qui l’avait motivé. Les gilets jaunes que j’ai croisés, essentiellement provinciaux, visaient sans équivoque la hausse des taxes que l’État n’hésitait pas à leur infliger avant de rappeler que le même état se désengageait sans vergogne de leurs zones d’habitats tandis qu’il consacrait des sommes importantes à d’autres aires. Certains visaient les milliards engloutis dans la « politique de la ville » (aka les banlieues), d’autres les grands centres urbains ripolinés, équipés d’un joli philarmonique etc etc. C’est seulement ensuite que des petits malins ont rejoint ce mouvement pour le détourner de son cours initial en lui agrégeant des discours qu’il ne tenait pas et qui lui préexistaient : des revendications habituelles d’une certaine gauche, sans beaucoup d’originalité. Pour moi, cela me fit enrager car je pensais que cette usurpation de la gauche condamnait le mouvement en lui faisant perdre et sa cohérence et sa vitalité, et quand je vis des black blocs s’en mêler, j’ai désespéré, sachant bien que cela permettrait au gouvernement de lâcher ses coups sans retenue (pas sur les black blocs, bien sûr que non), ce qui arriva bien entendu. Reste que cette répression inouïe contre les classes moyennes silencieuses d’habitude ne saurait se comparer aux méthodes autrement plus radicales du régime iranien.
+3
Alerter« Amnesty International parle de 7 000 morts pour le cas iranien en novembre 2019 ».
Georges Soros est sorti de son mutisme pour nous annoncer une nouvelle hécatombe ?
Je pense que parmi les 7000 morts il y a de nombreux accidents de la route ou autres (si jamais les données sont sourcées).
Par contre, n’oublions jamais que comme dans toutes les « révoltes » qui se produisent dans les pays honnis par les « grandes démocrassies » les victimes sont à la fois grandement fantasmées mais surtout elles sont allègrement instrumentalisées par « les gentils » afin de pouvoir en retirer un quelconque avantage.
Souvenez-vous des « révolutions arabes » qui ont permis de virer des satrapes et de les remplacer par des « dirigeants amis » des « démocrates » (souvent suivies d’un bordel sans nom – mais il ne faut surtout pas en parler).
Sans parler des pays totalement détruits mais dont la population vivait quand-même plus en sécurité avant qu’on ne vienne les « libérer ».
Irak, Libye, Syrie, etc…
Par contre, les pétromonarchies, largement pires que les pires dictatures tant honnies et font preuve d’un calme social remarquable car les propagandistes occidentaux se gardent bien de porter préjudice à leurs « alliés ».
Et le premier qui commence à avoir l’idée saugrenue de critiquer le Prince se retrouve immédiatement équarri (à la Khashoggi) et ses restes jetés en pâture aux requins au large des côtes des pays concernés.
Quelque soient les aspirations des populations, les « dirigeants démocratiques » s’en foutent.
Seul l’intérêt de leurs « mécènes » compte et les populations locales n’ont pour seule vocation que d’être pressées comme des citrons pour alimenter la bête.
+3
AlerterGiscard d’Estaing a soutenu, accueilli en 78 et ramené en Iran via Air France en 79 l’ayatollah Khomeini. VGE, en fervent pro-atlantiste et virulent anticommuniste, a contribué à promouvoir Khomeini auprès des Etats-Unis comme un rempart possible contre l’URSS (et bien sûr, comme un partenaire potentiel pour ses hydrocarbures). Point de vue partagé par Carter et surtout par son influent conseiller Z. Brzezinski.
La suite a été un peu différente de leur plan…
+15
AlerterVGE… Si seulement il avait disposé de la moitié de l’intelligence qu’il pensait avoir : librement inspiré de Margaret Thatcher, qui pour l’avoir constamment roulé savait de qui elle parlait.
+8
AlerterLa république islamique traverse une sale période, peut s’effondrer ou pas. Le pouvoir est tenu d’une main de fer et les pasdarans ont une façon bien à eux de recueillir l’adhésion « populaire ». Mais bon ce n’est pas pour demain, ni après demain. L’URSS a tenu de 1920 a 1989. 69 ans en fait. Combien de temps reste t il aux pasdarans?
+0
AlerterIls ont subis les conséquences de l’opération AJAX pendant plus d’un quart de siècle , ça les a vacciné contre le variant Américain du régime change :p. Les Iraniens auraient pu changer maintes fois de régime mais entre le candidat mystère et un pion de Washington ils ne choisirons jamais le second.
Second qui leur fait toutes les misères du monde depuis 42 ans alors qu’ils ont fait quoi contre les USA , joujou con à l’ambassade OK … et ? L’obstination des ricains s’explique plutôt par le degrés d’influence du rogue state chez eux. Donc si ça fait chier les yankee et les snipers de gosses , pourquoi voulez vous qu’ils changent ?
+8
Alerter« Cette usurpation de la gauche condamnant le mouvement en lui faisant perdre et sa cohérence et sa vitalité… » : les GJ manipulés, instrumentalisés, leur action dévoyée par cette maudite gauche récupératrice, source de divisions et d’échecs, et dont pourtant tout le monde a plutôt observé au départ son extrême méfiance vis à vis du mouvement?
Il vous a manifestement échappé que les GJ, dont l’écrasante majorité n’avait aucune expérience de l’action militante, n’ont eu besoin d’aucun « tuteur » pour inventer une forme de mobilisation inédite qui s’est traduite dans la durée par le plus grand mouvement social qu’ait connu la France depuis des décennies ( la gauche syndicale, pourtant expérimentée, a pu en pâlir de jalousie).
Il vous a aussi échappé qu’en marchant, le petit peuple apprend vite, là encore, nul besoin d’avant-garde éclairée pour montrer le chemin, les GJ sont passés très vite de revendications catégorielles à des exigences plus larges, sociétales, sociales et démocratiques.
Votre interprétation des faits est pour le moins méprisante à l’égard de ceux et celles qui ont été les acteurs décisifs d’un événement historique par bien des aspects.
Vous avez le droit de ne pas aimer la gauche et de donner libre cours à vos fantasmes, pas celui de travestir l’histoire pour conforter une vision fausse et mensongère.
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AlerterLes pays occidentaux ont des pratiques particulièrement cruelles pour tenter de mettre a genoux les pays récalcitrants, c’est s’en prendre aux populations civiles mais plus comme au temps de la guerre de Coréee ou l’aviation des USA tirait sur tout ce qui bougeait, maintenant ils tuent par la famine et les maladies
L’article suivant l’explique très bien : https://www.zerohedge.com/geopolitical/biden-iran-envoy-boasted-depriving-civilians-food-sadistic-sanctions-manual
Le régime actuel iranien n’est pas ma tasse de thé, pour autant ce que fait les USA est simplement injustifiable
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