Source : Marianne, Christophe Ramaux
Emmanuel Macron l’a reconnu dans son Adresse aux Français du 12 mars 2020 : il convient d’« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ». Le même type de propos ayant été tenu en réponse aux Gilets jaunes ou par Nicolas Sarkozy suite à la crise de 2008, comment s’assurer que l’adage de Tancredi, « que tout change pour que rien ne change », ne l’emporte pas à nouveau demain ?
La France est l’un des pays où les dépenses de santé ont le moins augmenté ces dernières années : 0,8 % par an depuis 2013, trois fois moins qu’en moyenne dans l’OCDE. L’investissement des hôpitaux a chuté. Simultanément, le dumping social, fiscal et environnemental constitutif de la mondialisation néolibérale a entraîné la délocalisation effrénée de productions, y compris de biens vitaux. Des lits et des stocks de masques suffisants ne rentrent pas dans les préceptes de la « production allégée » en flux tendus (lean production selon le globish des élites managériales). Le néolibéralisme n’a décidément pas l’efficacité dont il se targue. En 2008, c’est par la finance libéralisée, sa clé de voute, qu’il a entraîné le monde dans l’abîme, aujourd’hui, c’est par son second pilier, le libre-échange, sans que la première et sa puissance dévastatrice n’ait été remise en cause.
REPENSER LA FINALITÉ ASSIGNÉE À L’ÉCONOMIE
Il y a décidément bien lieu de repenser la finalité assignée à l’économie et son organisation d’ensemble. Avec quelle boussole ? C’est ici que le bât blesse. L’idée selon laquelle le modèle actuel sert les intérêts d’une infime minorité au détriment du plus grand nombre, loin de l’image d’Epinal des « premiers de cordée », est largement partagée. Mais il n’existe pas d’alternative cohérente à lui opposer. Pour construire celle-ci, la sagesse n’est-elle pas de s’appuyer sur ce qui fait le socle partagé de nos sociétés, la démocratie, afin de concevoir ce qu’on peut nommer une « économie républicaine » ?
La démocratie a un volet libéral : liberté de s’associer, de penser, de manifester, etc. Mais elle a aussi un volet proprement républicain qui n’est pas libéral, comme le souligne Marcel Gauchet : les citoyens placés sur un strict plan d’égalité – chacun ne compte que pour un – élisent des représentants qui votent des lois s’appliquant à tous, y compris ceux qui sont en désaccord. La crise en cours revivifie ce contrat social : chacun peut avoir son opinion sur les décisions sanitaires prises, mais, car il y a un temps pour tout, on se doit de les appliquer. Dans nos « sociétés d’individus », le mot société pèse de tout son poids. Nous aspirons à maîtriser nos vies, mais cela même n’est possible qu’en « faisant société ». Le tout n’est pas réductible au jeu des parties, la société a une consistante propre, et c’est pourquoi il y a besoin de règles, de lois, d’Etats.
Ce qui vaut pour le politique vaut pour l’économie. Dans les faits, nos économies sont d’ores et déjà mixtes. Mais nous ne l’assumons pas pleinement d’où notre désappointement.
L’économie a un pôle privé. Celui-ci a certes besoin de règles (fiscales, sociales…) afin de fonctionner. Il n’est pas nécessairement capitaliste puisqu’il comprend aussi le Tiers secteur (près de 10 % des emplois) avec les associations, mutuelles, coopératives, auxquelles on est libre d’adhérer ou pas. Il n’empêche, et c’est la part de vérité qu’il faut reconnaître aux libéraux afin de faire enfin bouger les lignes en profondeur : oui la concurrence, l’initiative privée, ont du bon. Le noyau dur du plaidoyer d’Adam Smith, selon lequel la concurrence a ses vertus en ce qu’elle contraint à œuvrer au mieux, a sa part de vérité. Est-ce suffisant ? L’histoire nous montre que non : la recherche par chacun de son intérêt personnel, égoïste, ne garantit en aucun cas que la richesse globale augmente ni a fortiori que cela profite à tous. Le capitalisme libéral engendre régulièrement des crises avec leurs cortèges de chômeurs, et donc de gâchis puisque d’immenses besoins demeurent insatisfaits, que l’on songe aujourd’hui à la santé mais aussi aux besoins écologiques (rénovation thermique du bâti, transport collectif, production électrique non carbonée, etc.). Il ne garantit en rien que l’accumulation sans fin de richesses des uns profite à tous. Il interdit de s’interroger en amont sur les productions à privilégier et celles à délaisser (charbon, SUV…). La stabilité financière, le plein emploi, la protection sociale, les services publics, l’écologie, etc. : sur tous ces domaines il y a besoin d’intervention publique. Celle-ci doit être correctement déployée et il n’en va pas spontanément de soi bien entendu. Mais pour mobiliser « ceux du public », encore faut-il leur offrir autre chose que l’opprobre et l’austérité. A l’instar de nos instituteurs, nos infirmières à l’hôpital sont parmi les moins bien payées des pays développés. Elles touchent 25 % de plus en Allemagne, 33 % en Espagne, 64 % au Pays-Bas.
RÉVOLUTION DES REPRÉSENTATIONS
Au-delà du choc à déployer en faveur de la santé, il importe, y compris pour que ce choc ait vraiment lieu, d’opérer une véritable révolution en termes de représentation, en cessant de considérer le public comme une charge, un fardeau.
Les 6,2 millions d’agents du public (Fonction publique essentiellement mais aussi agents de la sécurité sociale…) ne sont pas des improductifs : au même titre que ceux du privé, ils créent de la valeur monétaire (18 % de la valeur ajoutée totale). Il est temps de le reconnaître. La part de l’emploi public (22 % de l’emploi total) n’a pas augmenté depuis 40 ans alors qu’une société riche devrait dépenser plus pour la santé – n’est-ce pas ? –, l’éducation, la culture, etc. Dans certains pays nordiques elle est plus élevée (près de 30 % au Danemark et en Suède) et ils s’en portent plutôt mieux.
Les prestations sociales en espèce – 458 milliards en retraites (en premier lieu), allocations familiales, chômage, etc. – et transferts sociaux – 360 milliards en soins remboursés, éducation, etc. – s’élèvent à 818 milliards, soit l’équivalent de la moitié du revenu global des ménages. C’est plus – chiffre souvent méconnu – que les revenus directs du travail (salaires nets et revenus des indépendants). C’est trop ressassent les libéraux. C’est oublier que la plus grande part de ces sommes répond à des besoins (retraite, santé…) mal pris en charge lorsqu’ils sont confiés au privé, tandis que d’autres prestations mériteraient certes d’être réduites, mais en s’attaquant aux lourdes fautes de nos sociétés, le chômage, la précarité, la pauvreté, qu’elles ne font que – fort insuffisamment – réparer. C’est oublier aussi que ces sommes soutiennent massivement la demande adressée aux entreprises privées et donc leur activité. Rien ne se perd : la moitié de la consommation globale est socialisée, directement, avec la consommation de services publics, et indirectement, les retraités, familles, chômeurs faisant leurs courses auprès du privé.
L’ÉCONOMIE RÉPUBLICAINE
Déficits et dette publics gonfleront demain. Mais il faut cesser de les fustiger. A l’instar du crédit pour le privé, ils ne sont pas des maux en eux-mêmes. Et le seul moyen de les réduire est de revenir au cercle vertueux combinant hausse de l’activité, et donc des recettes, et taxation des hauts revenus et patrimoines. C’est ainsi que les dettes publiques, très élevées à l’issue de la Seconde Guerre mondiale (plus de 200 % en France), ont fondues comme neige au soleil ensuite (20 % dans les années 1970).
Puisse ce souffle républicain servir aussi de boussole pour rebâtir l’économie
L’économie républicaine, c’est non seulement assumer l’imbrication du public et du privé (les trois quarts de la dépense publique le soutiennent directement, c’est aussi transformer chacun de ces deux pôles. Le public, en le rendant moins bureaucratique, plus à l’écoute des usagers. Le privé, en remettant en cause le pouvoir de la finance sur les grands groupes, et partant sur leurs sous-traitants, en réhabilitant les entreprises comme collectif de travail, associant les travailleurs à leur conduite comme cela se fait en Allemagne ou en Suède.
L’économie républicaine, enfin, c’est tourner le dos à l’illusion européenne. Partout dans le monde, la démocratie se déploie dans le cadre des nations. Il en va de même pour l’Etat social. Les prestations sociales, les services publics, le droit du travail, sont et resteront nationaux. Il faut demander beaucoup à l’Europe en un sens, mais en visant juste : la remise à plat de ses règles (budgétaires, monétaires, industrielles…), afin qu’elle soit au service des Etats sociaux nationaux et non plus l’instrument de leur détricotage.
Nous soutenons les soignants à nos fenêtres et y fredonnerons sans doute bientôt la Marseillaise comme à chaque grande heure de notre histoire. Puisse ce souffle républicain servir aussi de boussole pour rebâtir l’économie.
Source : Marianne, Christophe Ramaux
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Ce qui s’appelle rêver en couleurs….rien ne changera.Austérité à vie,ces gens préfèrent nous ruiner que de reconnaître leurs erreurs de logiciels.Seule une résistance(y compris violente..triste mais pas le choix c’est eux ou nous)les fera reculer pour sauver leurs fesses.
20 réactions et commentaires
Ce qui s’appelle rêver en couleurs….rien ne changera.Austérité à vie,ces gens préfèrent nous ruiner que de reconnaître leurs erreurs de logiciels.Seule une résistance(y compris violente..triste mais pas le choix c’est eux ou nous)les fera reculer pour sauver leurs fesses.
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AlerterHe bien, je suis pas pret de revenir en France, je reste en Chine.
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AlerterHa… désolé peut-être devriez-vous relire les propos de Christophe Rambaud: ‘Dans nos « sociétés d’individus », le mot société pèse de tout son poids. Nous aspirons à maîtriser nos vies, mais cela même n’est possible qu’en « faisant société ».’
Bonne journée
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AlerterPas besoin de vous expatrier, la Chine est en train de venir à nous pour nous sauver de notre désastre sanitaire, économique et politique
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AlerterJ’y suis depuis 26 ans ! et je suis pas prêt de revenir.
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AlerterUn gars que je suis depuis un moment, qui dit les choses sans flagorneries, sans penser à sa « carrière ».
Un petit exemple: https://www.youtube.com/watch?v=-v2sDB2qTso
Cette cabale contre la dette publique portée par l’ensemble des partis politiques au pouvoir depuis 83 doit cesser. Elle n’a cessé de créer plus de problèmes que d’en résoudre avec quelque chose sur le fond qui relève d’un processus punitif voire mortifère. Je pense à la scène du film « au nom de la rose » ou Salvatore s’autoflagelle d’avoir des désirs.
Depuis trente le privé a tout les honneurs, vertus pendant que l’Etat est cloué au piloris, pendant que la bourse parie sur nos vies. Vous avez raison Monsieur Rambaud, ça doit cesser mais pour autant je ne crois pas les mots de notre président. Trop idéologique pour changer de religion aussi rapidement, facilement… Je jugerai sur les actes.
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AlerterCa tourne autour du pot mais rien de neuf n’en sort et pour cause; Pour redonner une vie démocratique, un pouvoir au peuple, il faut lui redonner ce qui a été capitalisé par des intérêts particuliers à savoir : son eau, son air, sa terre, sa monnaie, son travail…
Au lieu de considérer que la démocratie consiste à désigner des maîtres plus ou moins fachos, nous devrions la considérer comme étant la faculté donnée à un peuple de déterminer quelle quotité Max de propriété tel ou tel privé peut accumuler avant d’être considéré comme confiscation de l’intérêt général; quitte à réduire la taille des groupes d’assemblées. Parler de démocratie sur des ensembles de populations devenus si énormes revient à considérer la République comme un concept abstrait, une simple vue de l’esprit.
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AlerterChanger les règles de l’UE ?
Mais cela relève de l’illusion.
Si l’UE n’avait pas pour objectif de mettre en place la mondialisation avec la réduction des dépenses publiques, la privatisation du service public , la flexibilisation du droit du travail etc., elle n’aurait aucun intérêt et aucune raison d’exister.
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Alerter« Un peu de comptabilité nationale ne fait jamais de mal: la contribution des administrations publiques à la valeur ajoutée, et donc au PIB, est de l’ordre de 18,2% en France. Elle n’augmente quasiment pas depuis 1983.
Les fameux 56,6% brandis trop souvent proviennent d’une erreur consistant à confondre la valeur ajoutée avec les dépenses de fonctionnement: les dépenses des ménages et des entreprises non financières représentent 150% du PIB mais cela n’inquiète personne, à juste titre, car tout le monde sait que ce ratio n’a pas de sens.
Quant à nos dépenses publiques de santé, près des deux tiers alimentent la dépense privée: ce sont des revenus des professionnels de santé libéraux, des cliniques privées et des laboratoires pharmaceutiques.
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AlerterDe Gaulle, je crois, disait : pas de société trop libérale du type USA ; ni trop dirigée, type URSS mais je choisis pour la France la voie du milieu, un peu de libéral mais pas trop, un peu de planification mais pas trop. Il était dans le vrai. Il nous a fait les trente glorieuses. Mais à cette époque il y avait du pétrole à gogo et fallait reconstruire le pays après guerre et rattraper les USA en matière de développement économique.
Aujourd’hui, le pétrole à gogo faudra attendre quelques millions d’années, la réindustrialisation du pays faudra attendre quelques décennies avant d’être efficace. Et vu ce qui ce pointe à l’horizon, je ne sais pas si c’est vraiment d’actualité. Je pense que l’avenir est dans les champs, et dans les travaux manuels. Investir dans des outils à main, bêche, croc, pioche, fourche à fumier, faucille, faux, ciseaux à bois, guillaumes, rabot … Allez donc faire le tour des brocantes peut-être vous en trouverez encore. les 6 premiers outils peuvent aussi servir d’armes au cas où pour les survivalistes !!!
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Alerter« L’économie républicaine, enfin, c’est tourner le dos à l’illusion européenne. Partout dans le monde, la démocratie se déploie dans le cadre des nations. Il en va de même pour l’Etat social. Les prestations sociales, les services publics, le droit du travail, sont et resteront nationaux. »
euhhh, n’est-ce pas ce qu’ils cveulent tous supprimer ?
regardez le site du gouverne ment, sous le logo de la république, il n’y a plus « republique française »
Va falloir ramer pour garder notre Nation 😉
et regardez si vous retrouvez, ce qu’Olivier Delamarche dit de tout ça
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AlerterJe suis un peu décontenancer par cet article, une rêverie éveillée c’est ce que m’inspire le fond de ces propos.
Il y a quelques barrières à franchir avant de pouvoir repenser une économie, déjà s’extraire de cette mortifère Union Européenne, faut-il rappeler que c’est une volonté américaine (voir les bio de Robert Schuman, Jean Monnet et plus près de nous Jacques Delors et en complément « la stratégie du choc », les think tank des faucons ou deep state), l’hégémonie américaine doit être totale … Il faudra combattre cette idéologie, mais comment ? avec les générations décérébrés par la fabrique des crétins ? le triste constat de la vie de tout les jours le prouve.
Après cette barrière passée, on monte d’un niveau pour se confronter à ceux qui ont le financement, la finance toute puissante qui décide si un pays à le droit d’exister ou non, à peine les velléités d’un peuple exprimé que le sort de sa nation se décidera dans l’ombre en coupant les robinets monétaires et en gavant les opposants de la révolte aux services des maîtres de l’argent.
avant de penser à une économie « républicaine » (cela sonne faux), il faut surtout se retrousser les manches et casser les murs qui nous emprisonnent et ce n’est pas gagné.
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AlerterJe ne vois pas ce que le mot « républicain » vient faire la dedans.
C’est comme de parler de « valeurs républicaines » pour mieux enfumer tout le monde.
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AlerterAbsolument, ce que ce journaliste propose n’a absolument rien à voir avec le républicanisme et est tout aussi applicable dans les monarchies parlementaires comme l’Espagne, la GB out la Belgique par exemple.
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AlerterLe pouvoir s’est toujours arrangé à donner au peuple de quoi rêver : suffrage universel, démocratie, république…
Il n’y a qu’une solution pour changer vraiment : se débarrasser du pouvoir en place : gouvernement, oligarchie, média et surtout de l’emprise de la finance.
Le reste n’est que perte de temps.
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AlerterAu dessous des cartes de ce samedi, la voiture dans le monde.
800 voitures pour 1000 habitants aux USA
600 voitures en Europe et au Japon pour 1000 habitants.
154 en Chine et 19 pour 1000 habitants en Inde.
Donc la mise à jour à venir chinoise et indienne en terme d’équipement automobile sera suffisante pour massacrer la biosphère terrestre.
Alors l’économie républicaine de 68 millions de sujets, cela ne va pas peser bien lourd, ce sera même anecdotique même si cela se mettait par miracle en place.
Quant à ceux qui veulent user de la violence pour prendre le pouvoir…. Pas de chance, on est en démocratie même imparfaite ou accaparée par des clans ou une classe sociale, vous allez à votre perte.
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AlerterAvec ce que révèle cette pandémie, l’humanité arrive à une bifurcation mettant en jeu rien de moins que la pérennité de son existence même. Deux trajectoires sont possibles: soit tout continue comme avant et la folie du système capitaliste: accumulation financière, quête sans fin du profit, exploitation et aliénation des enrôlés, mondialisation incontrôlée, libre-échange à tout crin, court -termisme, productivisme destructeur, marchandisation de tout, destruction de la nature… mènera le monde à sa perte à brève échéance. Soit la raison l’emporte et nous changeons par obligation d’objectifs civilisationnels: démondialisation, décroissance globale, fin du consumérisme exacerbé, de l’argent roi, de la confiance aveugle dans les progrès technologiques, priorité au respect de l’humain et la préservation de notre environnement.
Mais chacun sait que rien n’est plus difficile que de changer les vieilles habitudes. Les experts de tous poils s’entre-déchireront pour vanter leurs solutions antinomiques. Les médias auront la lourde tâche d’informer de tous les avis dans le respect du pluralisme et compte tenu de leur attitude passée et présente, la garantie est très loin d’être assurée. (A suivre)
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AlerterSUITE: Eclairés par ces différents points de vue, les citoyens devront prendre leurs responsabilités et trancher souverainement. A une condition cependant: qu’au moment du déconfinement et de la grande libération ils ne se contentent pas de danser devant le buffet aux cris de: « on a gagné! Vive la teuf et les apéros entre amis! Car le capital, lui, a déjà choisi pour nous, et nous savons qu’il ne rendra pas les clés gentiment pour nous laisser décider de notre avenir…
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AlerterPitié ! Arrêtons de galvauder l’adjectif « républicain » !
Et en Belgique, aux-Pays-Bas, au Danemark, en Suede, en Norvège, en Espagne ou au Royaume-Uni, ils n’ont pas besoin de se prévaloir d’une opinion « royaliste » ou « monarchiste » pour légitimer leurs idées ou projets.
Pour des articles de qualité, on a notamment Jacques Sapir. Heureusement !
Et Sapir rappelle qu’il n’y a pas de miracle en économie : les énormes dettes de la 2ème guerre mondiale n’ont pas été épongées par la seule croissance économique mais aussi par une inflation phénoménale (d’où le passage au nouveau franc qui, en 1960, a conduit à diviser par 100 les nombres figurant sur les étiquettes).
La dette n’est rien d’autre qu’un prélèvement sur les ressources futures. Si on m’accumule juste pour financer la consommation d’aujourd’hui, on court à la banqueroute. Ce n’est que si on l’investit dans des dépenses utiles et rentables dans la durée qu’elle est viable.
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AlerterMerci pour cet utile rappel des valeurs de la république, qui sait concilier le privé et le public.
Réhabiliter les entreprises comme collectif de travail passe par une loi définissant l’entreprise comme un ensemble de facteurs: capital, travail, ressources, produit et clients .
les modèles scandinaves et allemand n’ont pas résisté au néolibéralisme, la cogestion allemande n’a pas empêché les lois scélérates Hartz, contre réforme du marché du travail par l’ancien DRH de Volkswagen Peter Hartz, qui a été jugé et condamné pour corruption des dirigeants syndicaux, ce peter Hartz se voulait social démocrate et était l’ami de G Schroeder, le père des contre réformes néo/ordolibérales allemandes dites Agenda 2010.
L’une des raisons de l’échec de la cogestion allemande est qu’elle ne s’applique qu’aux grandes entreprises, que le collège electoral n’est pas unique et que la parité salariés actionnaires est simplement formelle.
ne connaissant pas le système suédois, je me bornerai à constater que le syndicat des salariés et la sociale démocratie n’ont pas non plus résisté au néolibéralisme, le secteur public suédois est mal en point.
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