Source : Le Vif, François Janne d’Othée, 14-02-2016
Cinq ans après le début de la guerre en Syrie, le régime est sur le point de reprendre la deuxième ville du pays. Un tournant majeur dans ce conflit au lourd bilan et qui a déplacé des millions d’habitants ? Le point avec Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie au Washington Institute.
Le Vif/L’Express : La bataille d’Alep sera-t-elle décisive pour la suite de la guerre en Syrie ?
Fabrice Balanche : Absolument, c’est un enjeu fondamental pour Bachar al-Assad. La progression militaire du régime va lui permettre de reprendre la ville, hors la partie orientale qui va rester encore aux mains des rebelles. Les autres, à l’ouest, sont complètement encerclés. Toutefois, même si l’armée syrienne a coupé la route de la Turquie, la reconquête d’Alep ne se fera pas en quelques mois. Car les batailles en milieu urbain sont difficiles. Le pouvoir agira comme à Homs : des négociations pour amener les rebelles à quitter la ville.
Qu’en est-il des civils pris au piège ?
Contrairement au chiffre d’un million de civils avancé çà et là, les résidents des quartiers orientaux ne sont plus que quelques dizaines de milliers, à commencer par les rebelles et leurs proches. En 2012, ces quartiers comptaient 1,5 million d’habitants. Avec les bombardements de barils de dynamite par l’aviation syrienne, ils ont fui en masse. Sachant que la route vers le nord allait être coupée, un nouvel afflux a suivi ces derniers jours. Notons qu’au sud d’Alep, le régime marque également des points.
Merci les Russes ?
De fait, cela n’aurait pu se faire sans l’apport russe mais aussi des dizaines de milliers de combattants chiites venus d’Irak avec le soutien financier de l’Iran. Un état-major commun permet la coordination. Aux Russes, les attaques aériennes ; aux Iraniens, la défense d’Alep et les mouvements de troupes sur le terrain, tandis que l’armée régulière syrienne, largement sous contrôle iranien, est en charge de la défense des quartiers loyalistes.
Quels sont les objectifs militaires de Poutine ?
Après avoir chassé les rebelles des grandes villes et protégé la côte alaouite (NDLR : où se trouvent les bases russes), le troisième objectif de Poutine sera de bloquer leurs lignes d’approvisionnement depuis la Turquie et la Jordanie. Simultanément, les Russes sont persuadés que le fait national kurde va faire bouger les frontières au Moyen-Orient. Comme ils s’inscrivent dans une politique à long terme, ils font miroiter aux Kurdes un territoire unifié en Syrie, d’Afrin à Kobane. Les Etats-Unis refusent ce scénario qui va à l’encontre des intérêts de la Turquie, partenaire dans l’Otan. Or, un des buts de la Russie est précisément d’affaiblir la Turquie. Celle-ci est la grande perdante de la guerre syrienne : les Kurdes sont en train de former leur Etat, les réfugiés déferlent et Assad est toujours là.
Et Daech ? Qui sera en première ligne pour s’attaquer à son fief de Raqqa ?
Les rebelles syriens sont incapables de prendre Raqqa. Le veulent-ils seulement ? On ne les a guère entendus prendre position contre Daech. Ceux du Front al-Nosra et d’Ahrar Al-Sham partagent d’ailleurs son idéologie. « Quand Assad sera tombé, ils vont se battre contre Daech », entend-on souvent. Difficile à croire ! Les Américains avaient tenté d’armer des rebelles « modérés » pour se battre contre Daech, ce fut un fiasco total. On parle également d’une force armée intégrant des tribus arabes sous leadership kurde, mais cela ne marchera pas. Quant à la coalition internationale, elle ne veut pas envoyer de troupes au sol et craint de bombarder des civils. Or, l’état-major de Daech se trouve en pleine ville.
La solution ?
Je ne vois que l’armée syrienne et les Russes. Ce sont eux qui régleront l’affaire. Toutefois, leur priorité est de se débarrasser des autres groupes rebelles avant de se diriger vers Raqqa, sans doute vers la fin de l’année ou en 2017. Ce n’est pas un objectif immédiat.
Cela revient-il à condamner la ligne « Ni Bachar ni Daech » prônée par les diplomaties française et belge ?
Assad est aujourd’hui considéré comme le moindre mal, même si la France va rester accrochée à sa posture morale assimilant Assad à un « boucher ». Cette évolution de la guerre syrienne est une défaite pour les Occidentaux, qui ont commis une erreur d’analyse globale. Ils n’ont pas voulu voir l’aspect communautaire dans la guerre civile. Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes et que des mouvements comme Daech allaient émerger.
Contestez-vous qu’il s’agissait, au début, d’une révolte pour la démocratie ?
Chez les quelques intellectuels qui manifestaient à Damas, c’était le cas. A Deraa, où la contestation a surgi, ce sont des problèmes socio-économiques qui ont suscité la colère : cinq années de sécheresse, une population rurale sans emploi du fait de la croissance démographique, l’arbitraire des services de renseignements, la corruption… La coupe a débordé, les gens se sont révoltés. A Homs et Hama c’était pire, car s’y est ajoutée une dimension anti-alaouite et antichrétienne. A Deraa, où la population est à 99 % sunnite, des Frères musulmans venus de Jordanie ont mis de l’huile sur le feu, eux qui sont en embuscade depuis qu’ils ont été massacrés à Hama en 1982. Si les salafistes « quiétistes » devenus entre-temps djihadistes les ont remplacés, les Frères musulmans sont restés à la manoeuvre depuis l’extérieur grâce à leurs relais en Occident et avec l’argent du Qatar.
Quelle est la stratégie russo-syrienne dans les négociations de Genève, actuellement suspendues ?
Les Russes croient d’abord à la solution militaire. Ils ne souhaitent aller aux négociations de Genève qu’en position de force. Les Etats-Unis voulaient qu’elles débutent dès janvier, alors que l’offensive sur Alep était prévue depuis des mois. En fait, les Russes veulent légitimer « leur » opposition, à savoir les Kurdes, qui n’ont pas été invités à Genève, mais aussi des opposants laïques, comme Haytham Manna ou Qadri Jamil, qui a été ministre de l’Economie avant d’être révoqué et de s’installer à Moscou en septembre 2013. Ceux-ci feraient contrepoids à la coalition nationale syrienne cornaquée par les Saoudiens, avec l’objectif de sauver le processus de Genève tout en maintenant Assad au pouvoir ainsi que son entourage de généraux qui décident de tout. Ce n’est qu’après la guerre que ses parrains étrangers pourraient éventuellement le conduire à quitter la présidence.
Le régime est-il en mesure de reprendre le contrôle sur tout le territoire syrien ?
Ce sera difficile. Damas devra accorder l’autonomie aux Kurdes : c’est dans l’accord conclu avec Moscou. Le pouvoir s’est fragmenté, aussi. Toutes ces milices de défense nationale ont aujourd’hui une grande marge de manoeuvre. Même dans la banlieue de Damas, à Jaramana, qui est pro-Assad, le pouvoir central n’a pas beaucoup de prise sur la milice druzo-chrétienne qui y fait la loi. Dans la vallée de l’Euphrate, à Raqqa, à Deir ez-Zor, il va falloir lâcher du lest en faveur des tribus locales. Il y aura une zone d’administration plus ou moins directe dans l’ouest, et indirecte dans l’est et le nord. Un scénario à l’irakienne, en somme.
Entretien : François Janne d’Othée
Source : Le Vif, François Janne d’Othée, 14-02-2016
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Commentaire recommandé
“[Les Occidentaux] ont commis une erreur d’analyse globale. (…) Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes (…).”
Tu parles… Nos chers dirigeants ont surtout délibérément pris le risque, trop contents d’avoir des hommes de paille pour faire le sale boulot à leur place. Sinon, comment expliquer leur souci affiché de faire en sorte que les armes ne tombent pas dans les mains des djihadistes ? C’est bien qu’ils savaient que le risque était sérieux…
Septembre 2013, “Moi président” annonce que la France va livrer des armes à l’ASL : http://www.lepoint.fr/monde/la-france-va-livrer-des-armes-aux-rebelles-syriens-19-09-2013-1733244_24.php
Or que disait un responsable de l’ASL un mois plus tôt ? Que les djihadistes avaient déjà le dessus et que l’ASL n’était plus qu’une coquille vide : http://www.letemps.ch/monde/2013/08/11/armee-syrienne-libre-plus-qu-un-nom
Comme d’habitude, les Occidentaux ont joué la carte des fous d’Allah contre les pays insoumis. Comme d’habitude, la créature a échappé à ses maîtres. Et comme d’habitude, le retour de bâton ne s’est pas fait attendre.
Quand on joue avec le feu, on se brûle.
32 réactions et commentaires
“[Les Occidentaux] ont commis une erreur d’analyse globale. (…) Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes (…).”
Tu parles… Nos chers dirigeants ont surtout délibérément pris le risque, trop contents d’avoir des hommes de paille pour faire le sale boulot à leur place. Sinon, comment expliquer leur souci affiché de faire en sorte que les armes ne tombent pas dans les mains des djihadistes ? C’est bien qu’ils savaient que le risque était sérieux…
Septembre 2013, “Moi président” annonce que la France va livrer des armes à l’ASL : http://www.lepoint.fr/monde/la-france-va-livrer-des-armes-aux-rebelles-syriens-19-09-2013-1733244_24.php
Or que disait un responsable de l’ASL un mois plus tôt ? Que les djihadistes avaient déjà le dessus et que l’ASL n’était plus qu’une coquille vide : http://www.letemps.ch/monde/2013/08/11/armee-syrienne-libre-plus-qu-un-nom
Comme d’habitude, les Occidentaux ont joué la carte des fous d’Allah contre les pays insoumis. Comme d’habitude, la créature a échappé à ses maîtres. Et comme d’habitude, le retour de bâton ne s’est pas fait attendre.
Quand on joue avec le feu, on se brûle.
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AlerterDonc au début les rebelles étaient constitués de quelques intellectuels. Mais lesquels? Etaient-ce des américano-syriens, genre Saakachvili, ex américano-géorgien devnu ukrainien? Quand aux « rebelles » armés qui étaient-ils?
Par ailleurs, parle-t-on en France de l’armée de Hollande et de son régime? Le président Assad a quand même été largement réélu en juillet 2014. Les votes ont-ils été truqués? Si oui il faut des éléments de preuve sérieux.
Quand aux kurdes syriens sont-ils vraiment indépendantistes? Il n’est pas sûr qu’ils souhaitent se séparer d’un « régime » syrien qui les reconnait. Il y a plusieurs courants parmi les kurdes.
Donner l’autonomie aux kurdes qui serait un accord conclu avec les russes, comment le sait-on?
Les russes sont légalistes, non?
Bien qu’il y ait un début de reconnaissance des erreurs des occidentaux, on reste dans des axiomes de base non discutés. Avec les mots « régime » et « rebelles » on comprend dés le départ l’orientation de la discussion.
+54
AlerterAutant je pense que le trucage est dans le processus électoral lui même,
autant je trouve votre logique et vos preuves assez droles:
L’élection de Jacques Chirac en 2002 avec 82% des voix était donc truquée.
cqfd. 🙂
+30
AlerterLes Kurdes ont longtemps été opprimé par Bachar. Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’armée syrienne se nomme Armée ARABE Syrienne.
Mais je vous rejoint tout de même sur ce point. Les Kurdes Syriens ne veulent pas d’indépendance mais c’est plus par pragmatisme que par amour pour le régime d’Assad.
+7
AlerterL’idéal démocratique c’est sans doute qu’un gouvernement ait les pleins pouvoirs en étant élu par 20% de 50% d’électeurs avec la majorité dans les deux chambres et même bientôt au conseil constitutionnel.
Les gouvernements soutenus par plus de 80 % du peuple ne peuvent être que des dictatures. Et pourtant….les syriens plus que probablement soutiennent majoritairement leur président, même ceux qui ne l’aiment pas puisqu’il est la seule barrière contre la prise de pouvoir des djihadistes.
+29
AlerterEffectivement quand on parle des Kurdes il faut préciser desquels on parle et surtout distinguer les Kurdes syriens de ceux d’Irak.
Les Kurdes de Syrie, ont élaboré une « Charte Constitutionnelle » dans laquelle ils affirment leur appartenance à la Syrie. D’ailleurs c’est précisément pour cette raison qu’ils l’ont appelée « Charte… » et non pas directement : « Constitution », ce qui sous cette dénomination aurait démontré de fait, leur volonté d’indépendance.
Je crois que les Kurdes Syriens et le PYD, très proches du PKK des Kurdes turcs, jouent à fond le jeu de la démocratie, de l’égalité Hommes/Femmes et du respect de toutes les minorités. ils insistent bien sur sur leur volonté d’autonomie, mais dans le cadre syrien.
et surtout il y a d’énormes différences avec le processus politique pas très démocratique en vigueur au Kurdistan irakien, avec lequel les Kurdes syriens ont d’ailleurs beaucoup de problèmes.
+8
AlerterIl se peut également, après la libération de la Syrie, que le gouvernement propose des réformes qui permettent de sauvegarder l’unité du pays puisque depuis bon nombre d’années les différents courants religieux ou ethniques vivaient en paix grâce à un « régime » laïc. Les djihadistes ne se sont pas activés tous seuls.
Ce que dit Fabrice Balanche, encore un spécialiste, semble intéressant mais occulte certains éléments de réflexion.
+22
AlerterBrillante démonstration de savoir communautaire sur la Syrie, mais on passe à coté des questions essentielles : qui sont véritablement les « rebelle syrien » et combien de Syriens parmi eux, qui les arme et les ravitaille, comment sont-ils financés ?
+30
AlerterAttention l’armée syrienne est appuyée par des unités alliées, notamment encadrés par les Iraniens, qui viennent effectivement d’Irak et d’Afghanistan ou les Iraniens les ont recrutés. Et également par des unités constituées du Hesbollah libanais.
Mais ce sont toutes des unités distinctes de l’Armée arabe syrienne qui est composée de conscrits syriens.
Il n’y a donc rien de comparable avec les terroristes en face, modérés ou pas..
+6
AlerterJe parlais d’armée au sens large pas de la SAA seule.
Bien que je partage votre avis, une importante partie de la population syrienne ne considère pas Ahrar Al Sham comme terroriste.
+1
AlerterEn ce qui concerne Raqqa, la semaine dernière on nous annonçait la reprise des hauteurs entourant la ville et, hier, que l’AAS se prépare à la reprendre. Ce qui, symboliquement, serait un succès pour eux et donc une défaite pour ceux qui attendent la capitulation de M Assad dans les 3 semaines depuis 5 ans..
http://fr.sputniknews.com/international/20160217/1021854007/armee-gouvernementale-syrie-daech-raqqa.html
+9
AlerterLa SAA est encore assez loin de Raqqa.
Ce n’est d’ailleurs pas encore l’objectif qui est plutôt Kinsibba/Castello Road voir Al-Bab.
+4
AlerterCher zebre vous vous meprenez tout come l’Expert
Il semble echapper à tous qu il y a une course poursuite engagée mantenant entre les puissances Us et les Russe pour mainternir l Etat syrien dans ces frontieres
Sykes Picot
le plan Jupé Wright de 2011 prevoyait deja l’eclatement de l’Irak et de la Syrie
pour constituer un Sunnistan le Syrak sous domination Us et controle turquo Saoudien
dans les zones les plus petroliferes
Les combats vont donc s’intensifier DES AUJOURD’HUI sur Raqqa et Deir Zor pour contrarier definitivement les projets Us et le temps presse au regard des projets de mobilisation turco saoudien au soutien militaire direct de l EI sous ombrelle Us
Les Russes vont là encore gagner la partie d’echec
c est dire l’etendue de la duplicite des européens sans meme parler du vice chancelier moi je
+4
AlerterJe laisserai de côté votre complotisme pour regarder la réalité du terrain.
Kinsibba a été reprise aujourd’hui.
Pour ce qui est de Deir Ez-Zor, la ville ne pourra être libérée avant Palmyre qui n’est absolument pas une priorité pour Damas.
Raqqa n’est pas la priorité mais Alep.
Je vous parie une reprise du contrôle de Castello Road des mois avant une quelconque attaque sur Raqqa.
+2
AlerterCher Zebre ,
Comme toujours on disqualifie, on demonise, on insulte!
ne vous en déplaise le Plan Jupé Wright existe et il prévoit le partage de l’Irak et la Syrie .Les interets geopolitiques US se heurtent aux interets russes lesquels veulent ,ici et maintenant, mettre un terme au suprematisme US.
Les appetis pétroliers sont une des clés et les zones pétroliferes coincident en Syrie avec la zone controlee par l’EI.
La Turquie et les Saouds voudraient avoir le controle de cette zone non seulement pour le sou-sol mais aussi pour les Pipes qui pourraient y transiter . A défaut du renversement d’Assad, la partition de la Syrie militairement assise pourrait également etre une solution politique acceptable pour les monarchies du golfe et pour les Turcs.
Une course de vitesse est donc engage pour asseoir une presence militaire dans la zone controlee par l’EI qu’il s’agisse du coté russe ou du camp US.
+3
AlerterCher Zebre,
De grace!!! renseignez vous :des combats ont lieu depuis plusieurs jours sur l’axe qui conduit à Raqqa et des contre-offensives de l’ EI sont repoussées tous les jours à Deir Zor par la garnisson syrienne sur place.
Hier l’aviation syrienne a detruit le quartier general de l’EI à Raqqa.
+3
AlerterJ’aime bien la question du journaliste » contestez-vous qu’il s’agissait au début d’une révolte pour la démocratie » …looolll.
Les pauvres de Deraa qui manifestent pour la démocratie ??? Tous les ressortissants du Moyen Orient avec qui j’ai parlé de la Syrie m’ont dit qu’il s’agissait d’une révolte économique, exactement comme le dit Balanche , la pauvreté et bien sûr la corruption d’une partie de l’administration Assad . En outre Deraa s’était toujours illustré dans une contestation » islamiste » du régime , avec une forte implantation des Frères Musulmans . Balanche décrit parfaitement la problématique , pour une fois un » spécialiste » qui sait de quoi il parle .
+20
AlerterPas vraiment non, le groupe rebelle dominant à Deraa étant le Southern Front qui n’est pas islamiste. De plus les djihadistes type Al-Nosra/Ahrar Al-Sham y sont peu implantés contrairement aux régions d’Idlib/Lattaquié/Alep.
+4
AlerterUn groupe syrien avec un nom anglais?
S’il s’agit d’une traduction, pourquoi ne pas traduire en français?
+6
AlerterTout simplement parce que je suis l’actualité du conflit sur des sites anglophones. Cela pose d’ailleurs problème sur les acronymes, en français l’Armée Arabe Syrienne et Ahrar Al-Sham ont le même
+3
AlerterCher Zebre
consulter aussi les sites Russes et Arabes
L’etat major RUSSE fait un compte rendu QUOTIDIEN
de ses actions militaires sans rien dissimuler car la stratégie est claire de ce coté du manche!.
+1
AlerterUne grosse partie de la réponse expliquée par Jancovoci « De Daech à la COP21 » le 19/11/2015 à l’ESPCI (Physique et Chimie de Paris) :
https://www.youtube.com/watch?v=yiBrP7N9FkA
+4
AlerterEncore les « barils de dynamite », « barils d’explosifs » et autres. Je voudrais qu’on m’explique en quoi une armée régulière ( l’armée Syrienne) qui ne manque pas de bombes soviétiques ou russes, dont les ukrainiens nous ont montré l’efficacité dans le Donbass pour terroriser une population, aurait besoin de confectionner des bombes artisanales, forcément moins efficaces en rapport poids-puissance que des bombes conçues par des ingénieurs et produites par des indrustriels. Il y a là quelque chose qui m’échappe. D’autant que ces bombes doivent être larguées par des hélicoptères militaires, soute ouverte, car elles ne peuvent être fixées à des pods. Quelqu’un a-t-il une explication? S’agit-il de dire que l’armée Syrienne utilise des armes interdites car non contrôlées? ou bien?
+16
AlerterJ’ai lu qu’il s’agissait d’incendier les tunnels dans lesquels se réfugiaient « charlie », heu! non les rebelles salafistes. C’est mieux que les bombardements et leurs dommages collatéraux qui déciment les civils. Mais pour faire plaisir aux réalistes, coupeur de cheveux en 4 (toujours du bon côté), ce n’est peut être pas pour épargner les civils que ces bombes incendiaires sont jetées, ces tunnels sont surement à l’abri des bombardements. Cette explication m’a paru plausible (combattant syrien loyaliste). Je n’ai malheureusement pas retrouvé la référence mais après tout quelle référence est réellement fiable aujourd’hui? S’informer, réfléchir beaucoup et croire ensuite.
+5
Alertercependant, après avoir vu quelques images, il semblerait que ce soit vrai.
Il faudrait creuser pour comprendre : s’il le fait c’est qu’il y a une raison.
+0
Alerter« On parle également d’une force armée intégrant des tribus arabes sous leadership kurde, mais cela ne marchera pas. »
Ah bon ?
La SDF (Syrian Democratic Force) dont il parle marche pourtant très bien pour le moment.
C’est la coalition, dont le coeur est en effet formé par l’YPG mais qui comporte un nombre croissant de groupe arabes dont notamment Jaysh Al-Thuwar, qui a repris le plus de terrain à Daesh au cours de l’année écoulée.
C’est elle aussi qui profite le mieux de l’offensive opérée par Bachar&Friends puisqu’ils viennent de reprendre Mare et menacent la frontière Daesh/Turquie à l’est et à l’ouest aujourd’hui.
J’apprécie beaucoup ce site, le travail de M. Berruyer et de tous les collaborateurs et j’en profite pour vous remercier mais ce serait une grossière erreur de minimiser le rôle de la SDF et de son allié américain qui malgré quelques errements passés remplit aujourd’hui un rôle tout à fait salutaire dans la guerre contre Daesh&consorts.
Reste le problème turc.
+8
AlerterKinsibba a été reprise ce matin, mais aux dernières nouvelles pas Mare malgré l’offre faite par l’AAS aux rebelles de quitter le ville pour éviter les combats.
+2
AlerterCe n’est pas la SAA mais la SDF qui l’a proposée
+1
AlerterOk, la prochaine fois j’ecrirai R+5. Sachant que toutes ces troupes travaillent de facon coordonnée et sont dependantes de la logiqtique de l’AAS et des russes.
Sans les livraisons d’armes les kurdes ne peuvent rien faire.
Alep n’est pas la priorité de toute façon, la ville sera pacifiée au fur et a mesure avec l’aide du Hezbollah qui s’y connait en combat urbain.
La priorité c’est Raqqa comme le montre le transfert de troupes d’Alep, de la region Hom-Hama et du sud pour la prise de l’aeroport de Tabqah;
+3
AlerterAinsi donc, ce monsieur est un « expert reconnu » de la Syrie.
C’est la partie orientale d’Alep qui est presque complètement encerclée.
Le reste, concernant le rôle de l’AAS à Alep, les civils qui ont fui « à cause des barils de dynamite.» ( pas à cause des djihadistes, bien sur ), les promesses des russes aux kurdes, le rôle de Bachar el Assad, etc, des affirmations péremptoires dénuées de fondements.
« Toutefois, leur priorité est de se débarrasser des autres groupes rebelles avant de se diriger vers Raqqa, sans doute vers la fin de l’année ou en 2017. Ce n’est pas un objectif immédiat ».
En effet………un expert……no comment.
Et cerise sur le gâteau :
« Ce n’est qu’après la guerre que ses parrains étrangers pourraient éventuellement le conduire à quitter la présidence.»
Ce monsieur a visiblement compris les leçons de démocratie de Juncker.
+4
AlerterLa géopolitique, ce n’est pas si compliqué si l’on s’est instruit sur les bons sites.
Ainsi, on peut très facilement prévoir les conséquences de la politique des occidentaux (je ne dis pas « notre politique » car je ne me solidarise pas avec ces gens là).
En effet, ils (les occidentaux) font toujours les mêmes erreurs, les mêmes choix les plus stupides possibles et à chaque fois, ils se prennent le mur.
Nous devons vraiment passer pour de parfaits imbéciles aux yeux du reste du monde.
(Le reste du monde = toute la planète sauf la « communauté internationale » !)
+3
AlerterLa raison est fort simple. Les Royaumes du golfe, soutenus par les occidentaux, veulent construire le pipeline mixte gaz+pétrole Nabbuco. Pour celà, il fallait impérativement que la Syrie saute, avec Bashar.
.
Il en allait de même en Ukraine. C’est parce que le Donbass regorge d’huile et de gaz de schiste, parce que c’est le plus grand gisement jamais découvert à ce jour qu’il fallait les expulser pour obtenir les terrains pour une bouchée de pain, produire massivement du pétrole et du gaz, souffler tout le marché aux Russes, en leur volant au passage leurs installations.
.
Aujourd’hui, les gens meurent parce que des Kerry et des Biden, veulent se remplir encore plus les poches.
.
J’espère bien que le baril à 26$ va finir de ruiner totalement ces ordures, et que les voleurs seront ruinés définitivement avant la fin 2016. Et quelque chose me dit que c’est exactement ce qui va se passer 🙂
+1
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