Suite du précédent billet sur la séparation des activités bancaires.
9. Scinder les banques est bon pour les salariés des banques. Cela permet de limiter les risques de faillite, et les chargés de clientèle ne sont alors plus assimilés aux traders et victimes du « bank bashing« .
10. Scinder les banques est bon pour l’emploi. Mouvement inverse d’une fusion, la scission augmente évidemment les effectifs.
« Pierre Moscovici insiste sur cette industrie qui emploie 400 000 personnes. À son niveau de ministre, je regrette que personne ne lui ait dit que si on avait des banques plus petites et mieux diversifiées, ce ne sont pas 400 000 emplois qu’on aurait mais 600 000… » [Thierry Philipponnat, ancien banquier d’investissement, Secrétaire Général de Finance Watch, 25 octobre 2012, Arrêt sur Images]
11. Scinder les banques permet au banquier central d’être sûr que la liquidité qu’il prête aux banques n’est pas utilisée dans des activités spéculatives à risque.
« S’il y avait une séparation, le banquier central aurait au moins un moyen de vérifier où va sa liquidité et éventuellement d’empêcher qu’elle aille ailleurs qu’au financement de l’économie réelle ! Il n’y a pas de séparation. Comment savoir quelle est la partie de liquidité générale de la BNP qui est attribuée au financement des activités de marché ? Personne ne sait et je ne suis pas sûr que les dirigeants de BNP eux-mêmes le sachent, parce que c’est un ensemble et que la totalité est entièrement fongible. » [Jean Peyrelevade, ancien président de l’UAP et du Crédit Lyonnais, 24 février 2012, www.les-crises.fr]
12. Scinder les banques, comme l’a montré le cabinet de recherche indépendant AlphaValue, est très profitable aux actionnaires des banques. En effet, la somme des risques séparés est inférieure aux risques de l’ensemble agrégé, les branches ne pouvant alors plus se contaminer.
Ce fait a été rappelé par le Directeur de la Stabilité Financière de la Banque centrale d’Angleterre :
On observe bien que le ratio Capitalisation boursière / Actif net (Price-to-book) a plongé dans les deux crises, et qu’il est désormais inférieur à 0,5. Cela signifie que la capitalisation boursière vaut moins de la moitié de la valeur comptable des banques (= valeur « à la casse » si on les vendait), ce qui montre que le marché estime que la valeur comptable n’est pas juste. C’est un effet de la défiance envers ces banques. Les couper diminuerait donc forcément la défiance, et augmenterait alors les cours de Bourse. En 1933, les actionnaires poussaient déjà à une telle scission. Comme le conclut Haldane :
« [Cette situation] génère des pressions sur les marchés pour scinder. Les banquiers d’aujourd’hui – dont beaucoup sont maudits et damnés – pourraient transformer une nécessité en vertu. Le marché pourrait nous conduire là où les régulateurs n’osent pas s’aventurer. » [Andrew Haldane, Banque d’Angleterre, août 2012, The dog and the frisbee]
« Le fait de diviser ces grands groupes en une série d’activités séparées permettrait de doubler, voire de tripler leur capitalisation boursière. » [Philip Purcell, ancien PDG de Morgan Stanley, 25 juin 2012, Wall Street Journal]
« Mais les bons sénateurs de 1933 ont eu raison. Les conglomérats financiers diversifiés sont une mauvaise idée. Ils sont mauvais pour leurs actionnaires, victimes des tensions organisationnelles créées. » [John Kay, conseiller économique de plusieurs gouvernements dans le monde, 10 février 2009, Financial Times]
« Les actionnaires ayant encaissé une perte de valeur de 81% depuis 2007 sur les quatre banques françaises cotées (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole SA et Natixis), ils ont leur mot à dire sur une solution qui pourrait leur faire récupérer de la valeur et être aussi bénéfiques aux autres parties prenantes. » [Christophe Nijdam, analyste AlphaValue,Les Echos, 7 juin 2012]
« Si le cantonnement était vraiment efficace, les banques universelles auraient peu de raisons de vouloir maintenir leur structure. [NdR : si c’est efficace, les banques universelles se scinderont alors elles-mêmes, leur modèle n’ayant plus d’intérêt…]» [John Kay, économiste, 29 octobre 2012, Audition au Parlement britannique]
13. Scinder les banques, c’est permettre une baisse des exigences de fonds propres réglementaires des banques commerciales, devenues moins risquées.
14. Scinder les banques et en diminuer la taille permet de mettre plus de concurrence dans le système – les 20 % de rentabilité des capitaux démontrant bien qu’un problème se situe à ce niveau, au détriment des clients.
« Sur le plan microéconomique, les priorités doivent aller […] à la limitation de la taille des établissements et à une concurrence effective. » [Nicolas Baverez, économiste, 20 août 2012, Le Monde]
« Réduire la domination des opérateurs subventionnés actuellement en place permettrait d’insuffler une nouvelle vie dans le secteur bancaire européen en réduisant les barrières à l’entrée et en favorisant la diversité et la concurrence. » [Thierry Philipponnat, ancien banquier d’investissement, Secrétaire Général de Finance Watch, 14 novembre 2012, CP]
« Ce que devrait faire Washington? Rompre les oligopoles financiers des grandes banques. Comment cela pourrait-il être fait ? En rétablissant le Glass-Steagall Act. » [Larry Doyle, ancien responsable du trading chez Bear Stearns puis UBS, 4 décembre 2009, senseoncents.com]
15. Scinder les banques permet de mettre fin à la subvention déguisée dont bénéficient indûment les grands établissements Too big to fail, caractérisant une concurrence déloyale.
« La totalité des banques françaises représente quatre fois notre économie. BNP Paribas, à elle seule, représente une fois notre PIB. Cette taille hors norme pose également un autre problème : plus une banque a une taille importante, plus elle bénéficie du soutien de l’État car on ne la laissera pas tomber, plus elle a un avantage de financement sur son activité, plus ça crée une distorsion de concurrence vis-à-vis des autres banques. Il s’ensuit une distorsion de l’activité bancaire : l’État soutenant les banques, elles peuvent se financer moins cher, on assiste donc à un gonflement de l’activité bancaire qui est faite au détriment de l’activité traditionnelle et au profit de l’activité de banques de marchés dont certaines ont une utilité mais dont beaucoup sont totalement inutiles. » [Thierry Philipponnat, ancien banquier d’investissement, Secrétaire Général de Finance Watch, 25 octobre 2012, Arrêt sur Images]
« Comme les prêteurs et les investisseurs savent qu’elles sont trop grosses pour faire faillite, les quatre plus grandes banques ont un avantage concurrentiel par rapport à des concurrents plus petits qui présentent plus de risques financiers. Cela signifie donc qu’elles deviennent encore plus importantes. » [Robert Reich, économiste, ministre du Travail américain, 19/10/2012, robertreich.org]
« Une telle utilisation des dépôts encourage la prise de risque irresponsable, crée d’importantes distorsions de concurrence, et impose un fardeau inacceptable pour les contribuables. » [John Kay, conseiller économique de plusieurs gouvernements dans le monde, 15 septembre 2009, « Narrow Banking, La réforme de la régulation bancaire« ]
« La garantie implicite des banques est une véritable subvention des contribuables à travers le Too big to fail. Nous avons besoin de les éclater. Sinon, nous allons subir une répétition de la même crise. » [Neil Barofsky, ancien inspecteur général du TARP, août 2012, CNBC]
« La suppression des subventions implicites du gouvernement à ces mastodontes signifie qu’ils ne bénéficient plus d’une baisse du coût de leur financement – un avantage concurrentiel qui les conduit à grossir encore plus. » [Philip Purcell, ancien PDG de Morgan Stanley, 25 juin 2012, Wall Street Journal]
« Nous pensons que loin de l’illusoire filialisation que concocte ce Gouvernement, seule une scission véritable, permettra de garantir que la juste concurrence est restaurée pour l’industrie et les services : il faut que la banque protégée et son groupe ne fassent désormais que du dépôt et du crédit, et ne détiennent pas d’autres actifs. » [Pierre-Henri Leroy, ancien banquier et président de Proxinvest, 13 novembre 2012, Les Echos]
16. Scinder les banques limite leur risque de liquidité.
« Les grandes banques universelles françaises doivent non seulement financer le déséquilibre entre les dépôts qu’elles collectent et les crédits qu’elles octroient, mais également leurs activités de trading. Celles-ci renforcent donc leur dépendance à des financements sur des marchés de gros très instables. Scinder les activités limiterait cette sensibilité accrue au risque de liquidité pour les banques commerciales sans pour autant réduire leurs capacités de prêt, car elles pourraient toujours se financer sur le marché interbancaire et sur les marchés de dette monétaire et obligataire. » [Laurence Scialom, économiste, 24 août 2012, Les Echos]
17. Scinder les banques débloquera le marché interbancaire. En effet, l’opacité des produits financiers « innovants » créés ces dernières années a jeté la suspicion sur l’ensemble des activités de la banque d’investissement, et donc sur l’ensemble du secteur bancaire – finissant par le déstabiliser gravement en bloquant le marché interbancaire.
18. Scinder les banques limite le risque de panique bancaire. En effet, le cantonnement n’est pas suffisant : imagine-t-on la banque d’investissement de BNP Paribas faire faillite et les clients ne pas se précipiter pour retirer leurs fonds, simplement rassurés par des arguties comptables de filiales différentes ?
« Un problème se pose quand on autorise les banques de dépôts à se lancer dans la spéculation : la fragilité inhérente aux banques de dépôts. Celles-ci attirent des dépôts à court terme et transforment ces dépôts en prêts à long terme aux entreprises et aux ménages. Ceci implique que si tous les déposants prennent l’idée de convertir leurs dépôts en argent liquide au même moment, les banques ne pourront pas satisfaire cette demande de conversion, étant donné que les dépôts sont immobilisés en prêts à long terme. Il faut donc éviter que les banques de dépôts prennent trop de risques. Un excès de risque entraîne régulièrement des pertes considérables. Quand cela se produit, les déposants perdent confiance et se ruent vers les banques afin de retirer leur argent. De ce fait, ils précipitent une crise bancaire. » [Paul De Grauwe, économiste belge, professeur à la London School of Economics, 5 septembre 2012, Le Soir]
« Les banques ont le fabuleux pouvoir de créer la monnaie qu’elles prêtent ; ce peut être pour financer l’économie réelle (les entreprises et les ménages de la « vraie » vie) mais ce peut être également pour prêter à des opérations sur des « produits dérivés ou assimilés », en un mot pour des opérations financières à fort effet de levier (pour simplifier nous dirons de trading). […] Dans le cas où ces opérations se termineraient mal, les banques pourraient se trouver en cessation de paiement et être incapables de faire face aux demandes de retraits de l’argent déposé par les ménages sous forme d’épargne plus ou moins liquide ou sur leur compte courant. » [Alain Grandjean, économiste, novembre 2012]
19. Scinder les banques, c’est aussi protéger le pouvoir politique. Comment réagiront les citoyens lors de la prochaine crise bancaire, quand ils s’apercevront que ce qui leur a été vendu par le gouvernement comme une séparation des activités bancaires n’était que de la poudre aux yeux ?
« Le gouverneur de la Banque d’Angleterre est l’un des rares officiels publics ayant compris que l’objectif premier de la réglementation est de protéger le public, à la fois en tant que contribuables et clients des services financiers, et non pas de promouvoir les intérêts de l’industrie des services financiers. Lorsque la prochaine crise frappera, et elle le fera, ce public grugé est susceptible de se retourner, non pas seulement contre les hommes politiques qui ont été négligemment prodigues avec des fonds publics, ou contre les banquiers, mais contre l’économie de marché. Ce qui est désormais en jeu pourrait ne pas être seulement l’avenir de la finance, mais l’avenir du capitalisme. » [John Kay, conseiller économique de plusieurs gouvernements dans le monde, 27 octobre 2009, Financial Times]
20. Scinder les banques répond enfin à un impératif démocratique, eu égard à l’influence désormais démesurée que leur donne leur poids. Le pouvoir politique doit aussi simplifier les structures pour en comprendre le fonctionnement, et donc les contrôler.
« Wall Street a trop de poids. Et on l’écoute certainement encore. Je trouve cela incroyable. J’aurais supposé que la société, dans son ensemble, aurait dit : « Hé, nous avons fait une erreur. Remettons certaines règles. » […] J’aimerais qu’on remette en vigueur le Glass-Steagall. » [John Reed, ancien PDG de Citigroup, 16 mars 2012, billmoyers.com]
« Aux États-Unis, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas réguler les grandes banques. Nous savons que le poids politique des plus grandes banques est tellement important que nous n’arriverons jamais à une bonne régulation. […] Ce qui est clair, en revanche, c’est que si on ne peut pas les réguler efficacement, une mesure sage c’est de les couper en deux. Il n’y a pas de preuve que des banques aussi énormes soient utiles à la société.» [Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie 2001, 8 octobre 2012, Le monde d’après, France 3]
« Le pouvoir politique est seul à même de créer, de voter des lois et de les faire appliquer. Or il me semble bien que ce pouvoir-là est mou, cède trop souvent aux pressions de la masse d’argent considérable qui circule. Il est vrai que le politique dépend de plus en plus de la dette et donc de la finance, toutes institutions confondues, et pas toujours les plus claires. Le pouvoir politique paraît ligoté. Et ce ne sont pas les postures prises un peu partout, en Europe ou aux États Unis, qui y changent quelque chose. Il est ligoté.» [Michel Gabrysiak, président de la Finance Foundation, 17 juillet 2012, abcbourse]
« Les enjeux sont très élevés. Le secteur des services financiers est maintenant la force politique la plus puissante en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Pour ceux qui en doutaient, ces deux dernières années l’ont démontré. Cette industrie a obtenu des subventions et des garanties d’une ampleur extraordinaire de la part des contribuables, sans aucune condition de fond ni de réforme significative. Mais les problèmes cruciaux qui ont causé la crise n’ont pas été abordés, et encore moins résolus. Il est donc inévitable que la crise se reproduira. » [John Kay, économiste, 15 septembre 2009, « Narrow Banking, La réforme de la régulation bancaire« ]
« Mon point de vue de base est que le Too big to fail est une doctrine qui est inacceptable tant pour des raisons de dynamisme économique que parce que les démocraties ne peuvent pas avoir des organisations du secteur privé qui soient trop grosses pour faire faillite. Cela signifie que les gouvernements peuvent alors être soumis à un chantage, exactement de la façon dont ils l’ont été. » [John Kay, 29 octobre 2012, Audition au Parlement]
« Ce que nous devrions discuter est l’influence corruptrice du capitalisme de copinage et de la déréglementation radicale. Au lieu de cela, nous nous trouvons obligés de défendre le capitalisme et le marché libre. Nous devons trouver des moyens de dé-financiariser l’économie américaine et de réduire l’influence des banquiers. » [Barry Ritholtz, journaliste économique, 5 août 2012, The Washington Post]
« Last but not least, le Glass-Steagall a permis de restreindre le pouvoir politique des banques. Sous l’ancien système, les banques commerciales, les banques d’investissement et les compagnies d’assurance avaient des agendas différents, de sorte que leurs efforts de lobbying ont eu tendance à se compenser. Mais, après la fin des restrictions, les intérêts de tous les acteurs majeurs ont été alignés. Cela a donné un pouvoir démesuré à cette industrie dans l’élaboration de l’agenda politique. Cette puissance excessive a non seulement nui à l’économie réelle, mais au secteur financier lui-même. Une façon de lutter contre cette puissance excessive, au moins partiellement, est de ressusciter le Glass-Steagall. […]
Plus une règle est simple, plus il est facile pour les électeurs de comprendre et d’exprimer leurs opinions en conséquence.» [Luigi Zingales, professeur à la Booth School of Business de l’Université de Chicago, 10 juin 2012, Financial Times]
« Le Royaume-Uni et les États-Unis doivent voter une Loi Glass-Steagall, et séparer banques de détail et banques d’investissement. Le cantonnement proposé par la Commission Vickers ne marchera pas. […] Les seuls à faire du lobbying contre une telle séparation sont des banquiers. Mais en vertu de quoi les écoutons-nous ? Ici, le gouvernement a échoué – son affinité naturelle avec les entreprises l’a conduit à être convaincu par l’exceptionnelle plaidoirie des banquiers d’investissement qui dirigent maintenant beaucoup de nos banques. » [Terry Smith, directeur général de Tullett Prebon, l’un des leaders mondiaux des activités de courtage, 1er juillet 2012, The Guardian]
« Il est temps de cesser les plaisanteries et de passer aux choses sérieuses avec les grandes banques. Durant 70 ans, ce pays a eu un système qui fonctionnait, et nous l’avons abandonné en raison de quelques relations politiques puissantes et bien placées et de contributions financières. Il est grand temps que nous remettions les banques à leur place, et que nous coupions les liens qu’ils détiennent à Washington. […] Plus de sauvetages, plus d’escrocs. » [David Treece, analyste, 28 avril 2010, greenfaucet.com]
Mais finalement, scinder les banques, c’est du simple bon sens…
« La séparation des activités semble de bon sens. […] Il n’y a aucune conséquence sur la compétitivité à craindre de la séparation de telles activités. » [Jean-Paul Pollin, économiste, 14 juin 2012, Le Nouvel économiste]
« Un système bien plus simple et transparent conduirait à terme à plus de crédit et à une plus grande stabilité, et non le contraire. Il est grand temps de remettre un peu de bon sens dans la régulation des marchés financiers. » [Kenneth Rogoff, ancien chef-économiste du FMI, 6 septembre 2012, Project Syndicate]
« Nous pouvons arriver à ce résultat par le simple bon sens, et non pas à travers les règles complexes qui sont mises en place et que les banques détourneront en se glissant dans les interstices, continuant à accumuler les risques. » [Neil Barofsky, ancien inspecteur général du TARP, août 2012, CNBC]
« Oui, notre message est délicat. La vie deviendrait plus difficile (et moins lucrative) pour beaucoup de gens puissants, plus forts que nous. Pourtant, nous, les « Glass-Steagallers », nous avons raison. Nous avons l’Histoire, la logique et le bon sens de notre côté. Et maintenant – grâce à l’ex-PDG de Barclays Bob Diamond et au « Liborgate » – nous avons aussi un élan politique. » [Liam Halligan, économiste en chef de Prosperity Capital Management, 7 juillet 2012, Daily Telegraph]
63 réactions et commentaires
21 – Scinder les banques minimise et circonscrit les possibilités d’évasion fiscale et permet aux organismes de contrôles de devenir plus efficaces. (C’est une idée différente ou complémentaire au point 6)
21 – Scinder les banques permet d’empêcher l’injustice de « trop gros pour être condamné « . (Bon pour la justice)
Merci pour cet énorme travail de synthèse.
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AlerterTrès bien documenté.
Oui, en résumé, et comme je le disais hier, ce n’est que du bon sens.
Mais le bon sens et la Finance ne font pas (plus) bon ménage.
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AlerterMême si cette synthèse reste sans effet à court terme, son florilège de citations constitue un témoignage précieux car, à l’avenir, il sera impossible de dire que seuls quelques blogueurs gauchistes et irresponsables demandaient cette scission des banques.
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AlerterIl n’y a que l’argument 19, « Scinder les banques, c’est aussi protéger le pouvoir politique », qui est faible dans sa formulation, parce que le pouvoir politique se délite depuis 30 ans, et que le pouvoir financier qui prend sa place ne laisse pas la possibilité aux citoyens de s’exprimer. Il me semble que scinder les banques permet de réintroduire du politique dans la finance, donc d’exposer le pouvoir politique à ses responsabilités. Le protéger c’est le fragiliser, l’exposer c’est le renforcer.
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AlerterExcellent document pédagogique. Je m’en vais relancer mon carnet d’@dresse en espérant que cela redémarrera sensiblement le compteur des pétitionnaires (45.845 signataires, 0,7 français sur mille !!!!).
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AlerterMardi 25 juin 2013 :
BOURSE/Shanghai : le SSE chute de 5,08% en séance.
La Bourse de Shanghai a chuté mardi de 5,08% en séance, à cause d’une défiance des investisseurs liée au manque de liquidités des banques et du refus de la banque centrale chinoise d’intervenir.
« La situation en terme de liquidité ne s’est pas améliorée », a déclaré à l’AFP Zhang Yanbing, analyste de la maison de courtage Zheshang Securities.
« Le marché attend toujours avec anxiété que les autorités améliorent les conditions de liquidité et stabilisent la Bourse », a-t-il ajouté.
http://www.romandie.com/news/n/BOURSEShanghai_le_SSE_chute_de_508_en_seance48250620130752.asp
Cette dernière phrase est hallucinante.
« Le marché attend toujours avec anxiété que les autorités améliorent les conditions de liquidité et stabilisent la Bourse »
Quand ça va bien, le marché demande aux autorités de NE surtout PAS intervenir car il ne faut surtout pas fausser le jeu du marché.
Mais quand ça va mal, le marché demande aux autorités d’intervenir pour stabiliser la Bourse.
En clair :
Le marché, c’est un joueur de casino qui demande aux contribuables de l’aider à chaque fois qu’il perd au casino.
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Alerter@Ba:je viens de te répondre sur le blog de Lordon où tu as posté le même commentaire : « Comme il ne viendrait sûrement pas à l’idée de ce commentateur, après une hausse de la Bouse, (pardon, de la Bourse), de se montrer anxieux et de réclamer que « les autorités » la « stabilisent », il est simplement ridicule. Pas de quoi crier au loup. »
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AlerterCertes, mais je repose la question, n’y a-t-il aucune raison/avantage de les garder telle quelle ?
La raison d’état par exemple ? la compétition économique internationale ? que sais-je …
Il n’y a sûrement pas que du « contre » dans l’histoire.
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Alerterquestion plus subversivement pensée. Si la « compétition économique » indique qu’il est bon d’aller tuer son voisin, vas tu le faire ? (Si oui merci d’indiquer ton adresse, que je vérifie que tu n’es pas mon voisin).
Evidemment qu’il y a un intérêt (voir des intérêts au statut quo) sinon il ne se prolongerait pas. Par contre rien ne dit qu’il y a un intérêt pour la majorité de la population à ce statut quo. Et la « compétition économique » n’est pas l’intérêt général. Sinon quel intérêt à la démocratie ?
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Alerter@yoananda : Oui, il n’y a certainement pas que du contre dans l’histoire, mais aussi une très grosse part de pour. Seulement voilà, pas de chance, c’est celle dont on veut se débarrasser.
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Alerter21: ces banquiers sont aussi (un peu, beaucoup ?) des menteurs, des voleurs et de grossiers personnages:
http://www.express.be/business/fr/economy/un-chiffre-sorti-de-mon-cul-comment-les-cadres-de-langlo-irish-bank-ont-dupe-le-gouvernement-irlandais-pour-le-convaincre-de-se-porter-au-secours-de-la-banque/192230.htm
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AlerterTout ceci est admirablement décrit mais nous ne pourrons faire changer les choses sans nous attaquer à la cause des causes. Unissons nous pour faire entendre nos voix aussi divergentes soient-elles : https://www.youtube.com/watch?v=oN5tdMSXWV8
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AlerterPenser que le tirage au sort de nos gouvernants est LA solution est puérile.
Ce sera surement un progrès mais la vrai démocratie passe avant tout par la fin de la domination du capital et du salariat qui en dépend.
En effet comme le souligne fort justement Michel Lasserre sur son site :
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AlerterVous rêvez complètement…
La compétition économique s’arrêtera t’elle pour autant ?
L’endettement du pays également ?
La destruction de l’écosystème également ?
On va arrêter la planche à billets des USA qui nous envahit de fausse monnaie ?
Les problèmes à résoudre sont d’une complexité effarante et une bande de citoyens tirés au sort va les résoudre .
On est plus en Grèce que je sache ou des esclaves faisaient tourner le système.
On est dans un monde un peu plus complexe…
Tour cela par ce que l’on va tirer au sort nos gouvernants ?
Bien sur, c’est LA SOLUTION
Y a que vous y croire et quelques illuminées
C’est pas réaliste mais alors pas du tout…
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Alerter@ Dadone,
C’est à peu près, ce que j’ai dit plusieurs fois à Étienne (dont j’aime les rêves)… en rajoutant qu’un système par tirage au sort est une possibilité supplémentaire d’étendre les pouvoirs occultes…
Quelques fois, on est d’accord 😉
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AlerterJ’en conclus que vous n’êtes pas démocrate @dadone. C’est une position que je ne soutiens pas mais si telle est la votre, soit!
Quant aux autres, si vous êtes démocrate ou que vous voulez comprendre ce qu’est vraiment une démocratie, je vous conseille vivement d’aller lire avec attention ce lien :
http://lavraiedemocratie.fr/7-i-a-notre-impuissance-politique.html
Vous pourrez y lire des propositions CONCRETES et ses contres arguments qui sont présentés face aux idées reçues et au genre de discours défaitiste, attentiste et conservateur de @dadone ou de @incognitototo.
Passez le message, innovez, argumentez, devenez un gentil virus.
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Alerter@Incognitototo
En y réfléchissant je pense que l’on pourrait s’entendre sur beaucoup de points.
Le travail que vous effectué avec vos 400 proposition est à bien des égards remarquable. Et j’aurais été bien incapable de faire de même.
Mais ce qu’il vous manque c’est un balisage, un chemin, bref une théorie qui permettrait de valider chacune de vos propositions. Et si on en retenez ne serait-ce que 10% ce serait déjà bien…
C’est simplement dommage que vous ne compreniez pas le balisage…mais il est clair que ce sont des personnes comme vous qui sont à même d’apporter des solutions opérationnelles pour implémenter le travail théorique que j’ai fait.
Je ne désespère pas d’en rencontrer.
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Alerter@Jean Jean
Expliquez en quoi un changement de gouvernance va résoudre les problèmes mentionnés plus haut ?
Comment ce serait-possible ?
Revenez sur terre.
Et je suis le premier à dire que nous ne vivons pas en démocratie.
Tant que vous ne supprimez pas le capital dans l’influence décisionnelle c’est peine perdue.
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Alerter@Danone @Inconitototo
Que proposez-vous de votre côté pour faire changer les choses?
Je suis curieux de savoir comment vous comptez inverser la tendance de 200 ans de victoire du capital… Vous avez des liens à partager?
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Alerter@Jean jean
Voir :
http://lois-economiques.fr/
http://solutions-politiques.over-blog.com/
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AlerterJe suis allé faire un tour sur les liens que vous m’avez indiqués. Et malheureusement je n’ai pas trouvé dans vos 400 propositions comment vous comptiez faire changer les choses CONCRÈTEMENT.
Comment comptez vous faire en sorte que notre gouvernement prenne en main vos propositions? C’est pour cela que je vous affirme que vous prenez les choses à l’envers ou en tous cas que le travail (intéressant, fouillé…) que vous fournissez est INUTILE tant que nous n’aurons pas une forme de gouvernance qui prendra en compte les remarques citoyennes!!
Alors si moi je suis rêveur je vous laisse imaginer ce que vous êtes… C’est difficile à entendre j’en suis conscient.
Le discours d’Étienne est à peaufiner c’est vrai. Il est populiste, certainement (http://lavraiedemocratie.fr/8-i-b-l-election-n-est-pas-un.html objection n°2) puisque l’objectif est de remettre concrètement le peuple au cœur du système politique. Il séduit toutes les mouvances de l’extrême droite à l’extrême gauche et c’est normal, c’est l’aspect fondateur qui permet cela.
Quant à toutes les objections que vous faites elles sont intéressantes, récurrentes et ont déjà fait l’objet de beaucoup de réflexions et heureusement, aucune ne tient.
Vous pensez que le peuple est incompétent et ne peut diriger son propre pays? Vous pensez que le monde est trop complexe pour que l’on donne le pouvoir a n’importe qui? Allez lire ceci pour voir concrètement comment on fait : http://lavraiedemocratie.fr/10-iii-a-les-benefices-du-choix-du.html
Vous pensez que l’on est assez stupide pour penser que tout était bon en Grèce et à Athènes où des esclaves faisaient tourner le système, où les femmes s’occupaient de la maison et ne pouvaient faire de politique…?
Le tri est fait ici : http://lavraiedemocratie.fr/11-iii-b-une-constitution.html
Nous réfléchissons à des propositions concrètes pour organiser la transition. C’est là qu’est la VRAIE difficulté… http://lavraiedemocratie.fr/12-iv-comment-peut-on-faire-la.html
Les citoyens ne manqueront pas de venir vous voir pour discuter de vos 400 propositions une fois qu’ils seront au pouvoir! Mais faisons les choses dans l’ordre s’il vous plaît.
+1
Alerter@ Jean Jean,
Justement, je pense que contrairement à beaucoup de déclarations d’intention de nos politiques le programme que je propose est tout entier tourné vers du concret… c’est même pour ça à mon avis qu’il rebute tant… puisque la plupart des gens préfèrent qu’on leur promette la lune plutôt que de se pencher sur comment on va construire la fusée pour y arriver, et en revenir…
Cela dit, si votre question c’est : comment, on passe des propositions aux actes ? Comment, on suscite une majorité démocratique qui ait envie d’aller dans le même sens ? Si j’avais le pouvoir de le savoir et de le faire, je serais Karine Berger 🙂 ; donc, comme je ne suis pas elle, désolé, mais je n’ai pas de réponse, pas plus que tous ceux qui essayent que leurs idées deviennent des réalités…
Vous savez, c’est bien la difficulté de la démocratie… nous avons été une majorité écrasante à voter non au TCE de 2005, mais à l’évidence pas pour les mêmes raisons… et jamais vous ne pourrez me faire défiler avec certains qui appelaient pourtant à voter, non…
Donc, même si je partage beaucoup d’analyses d’Étienne (pour lequel, j’ai en plus beaucoup d’estime amicale personnelle), je ne suis pas d’accord avec nombre de ses propositions pour résoudre les problèmes.
Pas pour les raisons que vous me prêtez, mais parce que j’ai une approche différente de la résolution des problèmes… disons que, pour le changement économique et social, mes expériences de vie collective me portent plus à partager les convictions de Condorcet que de Bakounine… ce qui ne m’empêche pas de penser que les buts de ce dernier sont les bons, ni de vivre le plus possible selon ses convictions… juste un problème de méthode donc… mais malheureusement, c’est fondamental, parce qu’on peut être d’accord sur les buts à atteindre et absolument en désaccord sur comment on fait pour y arriver…
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AlerterMerci Olivier, pour ce travail pédagogique et pour ce tableau de synthèse qu’on peut diffuser à notre entourage, qui ne prend pas la peine de lire tout ce qui dépasse 24 lignes.
Il ne manque qu’une synthèse des tares de la réforme de Moscovici et l’autre folledingue de Gap ( qui a effacé mon commentaire sur son blog : » ou l’art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes! « ) à juxtaposer à celle ci.. Bien sûr j’ai lu vos critiques et d’autres, mais je ne suis pas sûre de pouvoir la faire correctement.
Si je prend quatre exemples de l’actualité de cette semaine :
– la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaire
– la fraude fiscale
– le grand marché transatlantique
– les explications de la montée du FN
Il est clair qu’on est gouvernés par une bande d’autistes ( de droite ou de gauche ) qui ont confisqué la démocratie, pour asservir le peuple français aux maîtres de la finance et pour continuer à se remplir les poches pendant leur mandat.
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AlerterLe problème, c’est qu’apparemment, il y en a qui sont super fiers de ce qu’ils (n’)ont (pas) fait…
http://www.liberation.fr/politiques/2013/06/21/karine-berger-se-la-raconte-dans-la-provence_912751
«Effectivement, je suis l’un des députés les plus visibles. J’ai le sentiment surtout d’être extraordinairement influente dans l’équilibre croissance – austérité. Ma voix a fortement porté et le président de la République l’a entendue. De même pour la loi bancaire. J’avoue que cette capacité à faire bouger les lignes dès la première année de mon élection a sans doute surpris…» Ou encore un peu plus loin : «Au mois de novembre, je me suis aperçue que je n’avais plus dîné avec des amis depuis mon élection. Et ce soir-là, je suis appelée par Matignon et le Premier ministre, j’ai dit non !»
Twitter s’est donc empressé de brocarder la députée au son du mot-dièse #saveKB, sur le modèle éprouvé des #chucknorrisfacts très vite monté en tête des sujets du jour en France (deux exemples pris au vol : «Quand Google ne trouve plus quelque chose, il demande à Karine Berger» ou «Si Laurent Blanc est le nouvel entraîneur du #PSG c’est parce que Karine Berger a refusé le poste.»)
Je pense qu’entre ça et la lettre de Christine Lagarde, on a l’ensemble des pathologies de la classe politique française. (savoir dire NON c’est bien, mais comment dire, être si fière de refuser un dîner à Matignon… on voit où est placé le curseur)
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AlerterBonjour Olivier. Business as usual : deux banquiers irlandais expliquent dans une conversation de 2008 qui a fuité dans la presse de là bas comment ils ont volé le peuple. Précision : le dol s’élève à des milliards d’euros. Peut-être qu’un de ces jours un petit gars énervé de la NSA va publier ce genre de propos entre banquiers de Wall Street ?
http://euobserver.com/economic/120634
Les irlandais doivent se révolter. Non, les irlandais VONT se révolter. Jusqu’à ce que ces deux ordures et leurs complices payent et pourrissent en prison pour tout le mal qu’ils ont fait jusqu’à la fin de leur minable existence.
Maintenant il faudra ajouter une phrase ou deux à l’introduction du livre IV de notre ami écossais Adam Smith :
« L’économie politique, considérée comme une branche des connaissances du législateur et de l’homme d’Etat, se propose deux objets distincts : le premier, de procurer au peuple un revenu ou une subsistance abondante, ou, pour mieux dire, de le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu ou cette subsistance abondante ; _ le second, de fournir à l’Etat ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public ; elle se propose d’enrichir à la fois le peuple et le souverain. »
A quoi nous ajouterons un nouvel objet à l’économie politique, sinon une nouvelle branche, la politique économique, à l’arbre des connaissances du législateur : les moyens de protéger les échanges utiles et équitables de citoyens libres entre eux en aménageant l’espace juridique pour ce faire contre toute tentative de de quelque individu ou corps constitué que ce soit de détruire ou confisquer la richesse individuelle ou la richesse publique ou d’exploiter la peine des citoyens à son seul profit par les échanges factices, l’évasion fiscale, la corruption, l’esclavage clandestin, le chantage, le mensonge, la ruse, la violence, la manipulation de la monnaie ou des lois.
Mais avant d’en venir là peut-être faudra-t-il relire Machiavel, Discours sur la décade de Tite-Live, I, 4 pléiade p.390-391.
« Dans toute république il y a deux partis : celui des grands et celui du peuple ; et toutes les lois favorables à la liberté ne naissent que de leur opposition. Depuis les Tarquins jusqu’aux Gracques, c’est-à-dire durant trois cent ans, les troubles n’y occasionnèrent que fort peu d’exils, et coûtèrent encore moins de sang ; mais on ne peut les croire bien nuisibles, ni le regarder comme bien funestes à une république qui, durant le cours de tant d’années vit à peine, à leur occasion, huit ou dix citoyens envoyés en exil, n’en fit mettre à mort qu’un très petit nombre, et en condamna même très peu à des amendes pécunières. On ne peut pas davantage qualifier de désordonnée une république où l’on voit briller tant de vertus : c’est la bonne éducation qui les fait éclore, et celle-ci n’est due qu’à de bonne lois ; les bonnes lois, à leur tour, sont le fruit de ces agitations que la plupart condamnent si inconsidérément. Quiconque examinera avec soin l’issu de ces mouvements, ne trouvera pas qu’ils aient été cause d’aucune violence qui ait tourné au préjudice du bien public ; il se convaincra même qu’ils ont fait naître des règlements à l’avantage de la liberté. »
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AlerterAffirmatif pour Machiavel.
Un grand auteur souvent cité par le seul prof d’économie honnête que je n’ai jamais eu.
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AlerterAmusante comparaison entre le système bancaire américain et le système bancaire canadien :
http://www.thedailyshow.com/full-episodes/mon-june-24-2013-maggie-gyllenhaal
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AlerterComme le THF génère des profits de plus en plus infinitésiminaux par titre, ce n »est que par l’augmentation du volume de leurs titres financiers mis en risque que les Banques d’affaires peuvent continuer à s’enrichir sans effort.
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AlerterMultiplier les emplois, pour ne pas produire d’avantage de richesse, part d’un très bon sentiment, mais cela nuit à la compétitivité des entreprises et au-delà de certains pays. Si ce qui reste de l’industrie française encore capable d’exporter appliquait cette idée, elle accélèrerait son élimination.
Pour se maintenir dans la compétition mondiale il faut au contraire viser à réduire les effectifs, ou les remplacer par des effectifs moins coûteux, donc consommant moins. Ceux qui ont toujours vécu dans des secteurs protégés ont du mal à comprendre cela. Les coûts de production de biens et services, même dans les secteurs de pointe, déterminent grandement l’avenir d’un secteur d’activité.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/06/19/01008-20130619ARTFIG00580-ariane-6-la-guerre-des-prix-est-lancee.php
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Alertereuh … juste une question au passage : que fait-on des individus qui font partie de la part « réduite », voire couteuse, des effectifs ?
On les extrade au Bengladesh ?
On les gaze ?
On les jette à la mer ?
Parce-que bon … soyons lucides vous et moi : il va bien falloir que nous arrêtions (pour les mâles tout au moins) de nous tirer le macaroni en rêvant à Saint Croissance. Non ?
Quand aux secteurs protégés, j’aimerai bien savoir de quoi on parle …
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Alerter@Judac.
Pour gagner une guerre, il faut détruire le voisin.
C’est votre mentalité.
Elle est complètement erronée.
Je ne sais pas jusqu’à quant vous continuerez à nous bassinez avec vos idées darwiniennes totalement fausses.
Se tromper à ce point relève presque de la pathologie.
Il ne faut pas travailler plus mais il faut travailler moins.
Quant vous aurez compris cet aspect (probablement jamais), vous aurez un tant soit peu évolué dans votre logique de pensée mortifère.
Allez sur le site http://www.lois-economiques.fr/main_page.php?page=videos.html
Regardez la seconde vidéo : « L’histoire des choses » et prenez conscience comme votre logique (70 x fois plus de déchets du à la production qu’à la consommation finale) détruit la planète.
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AlerterVous avez déjà mis les pieds dans une boite du CAC40 ? Vous trouvez ça efficace d’un point de vue économique ?
Les structures plus petites sont plus agiles et savent s’adapter bien plus vite à un changement d’environnement.
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Alerter@ garrigue Le 25 juin 2013 à 17h54
On vous les envoie pour que vous créiez une entreprise chargée d’exporter des produits ou services afin de permettre à la France d’équilibrer sa balance commerciale. Lorsque vous y serez arrivé, faites signe à François Hollande.
@ dadone Le 25 juin 2013 à 17h57
Ne vous fiez pas aux discoureurs et parleurs qui ne savent faire que cela. Intéressez vous plutôt à ce que font les producteurs de richesses capables de les vendre à l’étranger pour permettre au pays d’importer celles qui lui manquent.
@ Surya Le 25 juin 2013 à 20h05
Excellente idée. Il faut la souffler aux patrons de l’industrie spatiale et les inciter à se rapprocher des fabricants de sarbacanes pour lancer des satellites.
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Alerterà votre avis pourquoi trouve-t-on des sous traitants par milliers dans ce genre d’activité si ce n’est pour faire des économies ?
pourquoi trouve-t-on dans certains départements de sociétés cotées au CAC 40 des taux de prestataires frôlant avec les 80% ?
Pourquoi les grandes sociétés pratiquent-elles l’externalisation ?
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Alerter@ Surya Le 26 juin 2013 à 09h19
C’est essentiellement parce que l’intégrateur, le manageur d’ensemble, celui qui vend la valeur ajoutée d’ensemble, pour produire globalement au meilleur coût est obligé, afin de rester compétitif, d’aller chercher l’énergie, y compris humaine, là où elle est la moins chère ; là où les producteurs de base ont les salaires les plus bas et où ils sont obligés de consommer les produits les moins chers, donc souvent importés. Ces personnes en arrivent à consommer des choux fleur allemands moins chers en Normandie que les productions bretonnes pourtant toutes proches.
http://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/17406/1/Primeur_38_a.pdf
Ce qui pénalise beaucoup les productions françaises destinées à l’exportation, c’est leur part importante de services incorporés (50%) lesquels sont très loin d’être compétitifs, notamment à cause d’un sur coût des services de l’Etat et des collectivités locales qui, par le biais des impôts et prélèvements divers se trouvent répercutés dans tous les salaires. Ça n’est pas en créant des emplois aidés et des postes de fonctionnaires à vie, dans ce type de structures, en les finançant par l’impôt que cela va améliorer la compétitivité des productions françaises.
En Allemagne, le coût des services est de 20% inférieurs à celui observé en France. Il est grand temps que les Français, à tous les niveaux, renouent avec la compréhension de l’économie.
http://www.youtube.com/watch?v=kTYYQMvcrjA
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Alerter@ Jducac,
Donc, si les managers saucissonnent leurs entreprises par centres de profits (soit en sous-traitant, soit en créant des filiales autonomes, et ça fait depuis les années 70 que ce type de politique est suivi), c’est bien qu’ils pensent que c’est plus simple pour la gestion et que ça rapporte plus d’argent !!! Je ne vois vraiment pas où vous apporteriez un contredit de ce que dit Surya et pourquoi ça serait différent pour les banques…
Vos derniers propos sont hors sujet… Si la France est aussi nulle au niveau des charges qui pèsent sur les entreprises, c’est parce qu’il est impossible de réformer le système d’assiette !
Il y a un différentiel d’à peine 10 % entre les dépenses publiques françaises et allemandes, et encore compte tenu de leurs délégations régionales, il est compliqué de faire des vrais comparatifs…
Sauf que le système de perception allemand est tout entier orienté pour aider les entreprises exportatrices, notamment en ayant déporté les recettes sur l’IR, avec des assiettes beaucoup plus larges et des seuils de déclenchement beaucoup plus bas…
Que la France soit bête et qu’elle n’arrive pas à se réformer, là où elle en a le plus besoin, c’est une évidence ; mais il faut arrêter de propager l’idée que nous sommes « moins bons » et « moins compétitifs », d’autant que nous continuons, envers et contre tout, à avoir les meilleurs taux de productivité du monde !
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Alerter@ Incognitototo Le 26 juin 2013 à 15h07
Pour moi, un pays réellement compétitif ne perd pas de parts de marché, il arrive à équilibrer sa balance commerciale et à conserver son capital productif. Voyez donc les points faibles de l’économie française, notamment en termes de compétitivité, en suivant ce lien:
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/05/20002-20121105ARTFIG00365-competitivite-les-forces-et-les-faiblesses-de-la-france.php
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Alerter@ Jducac,
Hou lala, une analyse du Figaro (ce journal de rentiers) comme argument, ça, c’est du lourd et une référence… Qu’il arrête de coucher avec le patronat et les banquiers avant de vouloir donner des leçons…
Je croirais à l’objectivité des analyses politiques du Figaro quand il ne sera plus une tribune de Dassault… En attendant ce jour qui ne viendra pas, et si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je préfère faire confiance à mes 35 ans d’expérience de la direction d’entreprises, qui me font dire que ces gens-là n’y comprennent rien…
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Alerter@ Incognitototo Le 26 juin 2013 à 21h50
Désolé Icognitoto, mais ça n’est pas en faisant preuve d’a priori, porte ouverte au sectarisme, que vous pourrez convaincre. Quand on met en doute la qualité d’un article, on fournit des preuves de ses erreurs, on donne d’autres références, on apporte des contrarguments, toutes choses que vous ne faites pas et qui montrent que vous vous laissez aller dans un parti pris stérile. Cela ne peut que vous déconsidérer aux yeux de ceux qui, pour être constructifs, apportent leur contribution dans un esprit positif en évitant invectives (ce journal de rentiers) et polémiques qui nuisent au sérieux du blog. Ressaisissez-vous !
Critiquer un journal parce que, selon vous, « il couche avec le patronat » et révéler que l’on a 35 ans d’expérience de la direction d’entreprises, cela ne semble pas cohérent. Vous dirigez des entreprises et vous n’êtes pas le patron ? Seriez-vous le seul employé ou alors un homme de paille ?
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Alerter@ Jdujac,
Écoutez, les préférences et les choix idéologiques du Figaro, on les connaît ( http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/26/le-maire-de-corbeil-essonnes-place-en-garde-a-vue_3436945_3224.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour%5D-20130627-%5Btitres%5D )… D’ailleurs, ça leur fait dire tellement de conneries qu’ils ne se rendent même plus compte qu’ils jouent contre leur camp… et leur camp, je le connais de l’intérieur puisque que j’ai dirigé en tant que mandataire social 8 entreprises (toutes prospères) et conseillé des milliers d’autres à travers mon activité d’expert-comptable…
Aussi, je n’ai aucun temps à perdre à essayer de démonter des « croyances »…
Maintenant, si vous avez besoin d’arguments, il y a plus de 100 articles sur mon blog, dont une majorité orientée sur les problèmes économiques, démocratiques et fiscaux.
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Alerter@ Incognitototo Le 27 juin 2013 à 15h13
Tout s’explique maintenant. Votre activité appartient donc à la catégorie des services, lesquels sont en moyenne 20% plus coûteux en France qu’en Allemagne. Reconnaissez que ça n’est pas ce qui aide les entreprises françaises à être plus compétitives à l’exportation. Reconnaissez que vous avez une clientèle captive et que vous vous accommodez très bien de la méga complexité générée par les fonctionnaires de Bercy, ce qui contribue à la fois à justifier leurs gros effectifs et les factures que vous présentez à vos clients.
Nos prix à l’exportation supportent vos charges inutilement coûteuses, tout comme ils supportent les autres charges issues de services de l’Etat et des collectivités territoriales peu sensibles à la réduction de leurs coûts directs, par la suite répercutés dans les autres structures du pays et en final dans nos prix à l’export. Vous vivez grâce à cette gabegie, c’est donc normal que vous ne soyez pas le premier à la combattre. Pourtant, reconnaissez qu’elle porte une part de responsabilité dans la perte de compétitivité de la France.
De fait, hormis si votre affaire a une assise internationale, vous ne risquez guère d’être concurrencé par des petits experts comptables étrangers car la complexité nationale vous protège. Vous ne craignez pas l’expert comptable polonais comme certains craignent le plombier de même origine.
Malgré mon appel à plus d’ouverture et mon incitation à vous défier du sectarisme, vous n’avez pas pu vous empêcher de revenir à la charge sur des sujets de division en renvoyant aux démêlés du propriétaire du Figaro. Je m’abstiendrai de vous renvoyer la balle a l’aide d’exemples pris dans l’autre camp et moins mis en lumière par un autre grand quotidien national pas toujours aussi critique qu’il devrait l’être avec certains dirigeants, notamment politiques.
Puisque vous le signalez, je ne manquerai pas de visiter votre blog.
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AlerterÉcoutez Jdujac, vous croyez ce que vous voulez et j’ai bien compris que pour vous, et vos obsessions monomaniaques, les salariés, avec leurs avantages acquis et leurs folles exigences de vouloir être traités en être humain, ainsi que l’État et ses dépenses tellement inutiles, sont responsables de tout, comme pour le Figaro d’ailleurs…
Je vous interdis par ailleurs, de préjuger de ce que j’ai apporté à mes entreprises… Je ne fais pas partie des parasites qui ont profité des complexifications de Bercy et du système paritaire… d’ailleurs quand je n’ai plus pu apprendre à un patron comment il pouvait faire ses fiches de paye lui-même, j’ai abandonné ce rôle.
Par contre, si j’avais touché 100 € pour chaque million que je leur ai fait gagné, je ferais maintenant partie des 1 % que vous vous obstinez à défendre envers et contre tout.
Pour info, j’ai dirigé un grand groupe dans le secteur industriel (et conseillé d’autres), alors arrêter vos fantasmes et vos projections, ça n’a strictement aucun intérêt, sauf de vous faire plaisir, sans apporter une once d’intelligence à vos propos.
De Gaulle aussi détestait le Figaro, et leur idéologie de rentier, ça devrait vous interroger… au-delà de ce que vous pensez savoir.
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Alerter@ Incognitototo Le 27 juin 2013 à 20h19
Cher Incognitoto, pourquoi avoir recours à l’invective lorsqu’au contraire l’échange de points de vue a pour objet d’essayer de mieux cerner la vérité et d’œuvrer à une prise de conscience partagée ouvrant la voie à une progression en commun ?
Heureusement que vous avez été suffisamment raisonnable, comme beaucoup d’autres dans les entreprises de services, sans quoi au lieu de coûter 20% de plus qu’en Allemagne, ces entreprises pénaliseraient encore plus la capacité exportatrice de la France. La balance commerciale serait encore plus déficitaire, la désindustrialisation s’accentuerait et l’endettement aussi, ce qui nous précipiterait encore plus vite sous le jouc des créanciers du pays, dont le seul recours serait de nous réduire à l’esclavage.
Franchement, tous ces millions que vous faisiez gagner à vos clients étaient autant de millions qui, sans l’action d’entreprises spécialisées dans la découverte de parcours d’évitement, seraient allés dans les caisses de la communauté nationale. Tout cela ne faisant qu’affaiblir le pays.
Est-ce bien moral d’œuvrer ainsi au profit des patrons, dont vous avez fait partie, alors que les salariés dont vous vous présentez comme le défenseur, ne peuvent rien éviter ?
Au fond, n’y a-t-il pas une certaine similitude avec ce qu’a fait le représentant de la banque Suisse Reyl lorsqu’il a conseillé Cahuzac, ce qui a contribué à réduire les recettes destinées à la communauté nationale?
Oui, je pense qu’il y a une convergence d’intérêt entre l’oligarchie défendue par le haut fonctionnariat d’Etat et les professions de services telles que la vôtre (experts comptables, fiscalistes, avocats d’affaire etc….), tous tirant leurs ressources de la néfaste complexification des règles dont notre pays est le champion. Cela crée du travail et des emplois dans des tâches ne créant pas de richesse, bien au contraire. C’est en grande partie ce qui provoque le déclin de notre pays et amène les investisseurs à le fuir.
PS : J’ai lu votre blog et salue l’important travail que vous avez fourni au sujet de la TVA sociale qui, autant que je me souvienne, n’a jamais été combattue dans les colonnes du Figaro.
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Alerter@ Jdujac,
Très franchement, je ne comprends rien à ce que vous racontez, ni même à ce que vous pensez savoir de moi ou des entreprises, et de ce qui les ferait fuir…
Si vous avez lu l’article sur la TVA, il ne vous aura pas échappé que la TVA que je défends est aux antipodes de celle que défend le Figaro… la mienne autorise (entre autres) une augmentation immédiate de 30 % des salaires ; je ne pense pas que ce soit la ligne du Figaro qui défendait le projet patronal qui massacrait un peu plus les salaires avec la CSG et la TVA sans compensation…
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Alerter@ Incognitototo Le 28 juin 2013 à 17h16
D’une part, vous vous fourvoyez avec le Figaro qui, la plupart du temps, se contente d’analyser et commenter les propositions d’action ou les dispositions prises par tel ou tel à gauche ou à droite. J’avoue n’avoir jamais vu ce quotidien défendre une TVA sociale autorisant une augmentation immédiate des salaires de 30%. Je ne l’ai pas vue non plus sur votre blog. Pouvez-vous donner le lien qui mène à la description et la justification de cette possibilité ?
Quant à ne rien comprendre à ce que je dis, cela me semble pourtant clair. Je suis tenté de me consoler en me référant à des dictons célèbres relatifs au refus d’entendre ou, quand je me réfère à l’avatar que vous avez choisi, au refus de boire…..
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Alerter@ Jducac,
http://solutions-politiques.over-blog.com/article-c-14-bis-mises-au-point-et-complements-sur-la-tva-sociale-96649233-comments.html
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AlerterArticle de K. Vereycken:
« Samedi, les ministres des Finances de l’UE, réunis au Luxembourg, après vingt heures de discussions, se sont séparés sur un désaccord, et Dieu merci !
Sur la table, les nouvelles règles de l’UE à appliquer en cas de défaillance d’une grande banque, hypothèse qu’on affirme toujours purement hypothétique, jusqu’au jour où elle se réalise.
Chypre a été le laboratoire pour tester les directives de la Banque des règlements internationaux (BRI) de Bâle. Son Conseil de sécurité financière (CSF) préconise depuis des années de compléter les renflouements des banques en difficulté par les Etats, avec la nouvelle technique dite du bail-in, celle d’un renflouement mobilisant exclusivement ses ressources internes dont, si besoin, les dépôts des clients.
Alors que la presse française évite d’étaler les détails, d’après le site internet Express.be, la revue des cadres en Belgique,
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a proposé que les actionnaires, les créanciers, les déposants et les titulaires de comptes subissent une ponction de 8%, affirmant que cette solution demeurait plus favorable pour eux, car leurs pertes seraient beaucoup plus importantes si les banques faisaient faillite.
Son collègue français Pierre Moscovici juge que cette mesure va trop loin. Comme les ministres des Finances de la Grande-Bretagne et de la Suède, il craint qu’elle ne provoque une ruée bancaire massive, et il préfère que les pays conservent une plus grande liberté pour décider ce qui doit être fait au moment où ils seront confrontés à cette question.
Ainsi, sur le fond, tout en se disputant sur les nuances, ces Messieurs sont hélas bien d’accord qu’il faille honorer « le mieux possible » les énormes dettes illégitimes car purement spéculatives dans lesquelles les grandes banques se sont embourbées. D’accord aussi, d’éviter à tout prix la vraie solution que tout le monde attend : celle d’un retour aux principes du Glass-Steagall Act de 1933 imposant une séparation stricte entre banques de dépôts et banques d’affaires.
Ce qui compte, a dit le Ministre espagnol des Finances Luis de Guindos, c’est de définir l’ordre dans lequel les différents agents de l’économie seront mis à contribution.
« La contribution forcée des déposants a été un sujet tabou jusqu’au début de cette année, avec le plan de sauvetage de Chypre », note Express.be. « L’idée de Schäuble n’est pas nouvelle ». Déjà en 2011, le Boston Consulting Group, think-tank consulté par Sarkozy et la plupart de nos hommes politiques, « avait estimé qu’imposer une taxe de 30% sur tous les actifs serait la seule façon de sortir de la crise de l’euro ».
Voilà ce qui risque d’être adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UE lors du sommet de jeudi et vendredi à Bruxelles. A nous d’intervenir ! »
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AlerterEn ce moment DSK au sénat. Et il a l’air favorable à la scission des banques. C’est un peu con qu’il ait attendu de ne plus être en responsabilité avant de se rendre compte du problème……
Il a quand même l’air de raconter des choses intéressantes.
En ce moment : http://www.publicsenat.fr/
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AlerterJe l’ai regardé. Si on fait abstraction de sa personnalité, c’était très intéressant et plutôt accessible à tout le monde. Exempt de la naïveté de nos politiques. Il aurait été dommage de se priver de son expérience et de son point de vue.
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Alerterle Figaro et le Point titrent que DSK défend la Finance : J’hallucine !
DSK : « Mais le point sur lequel je voudrais insister, c’est que, de mon point de vue, incriminer la finance dans le désastre économique que nous vivons en Europe en général, et en particulier dans notre pays, a pour moi à peu près la même pertinence qu’incriminer l’industrie automobile quand on parle des morts sur la route. »
Oubliant la suite : bien sur il faut des voitures sûres, des feux rouges, mais le plus important est le comportement des automobilistes qu’il faut changer, et celui des financiers. sinon ils détourneront toujours les règles qu’on mettra en place.
Je ne suis pas fan de DSK, mais franchement ces comptes rendus de journalistes m’exaspèrent.
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AlerterEn même temps les journalistes français……..
Je pense que le mieux c’est de regarder la vidéo :
http://www.publicsenat.fr/vod/audition/audition-de-dominique-strauss-kahn-sur-le-role-des-banques-dans-l-evasion-fiscale/138006
Par contre, faut d’abord laisser charger la vidéo pour pouvoir avancer. Parce que ça commence vraiment qu’à partir de la minute 10.
Avant on a le droit à un petit cours de « les français sont des cons », d’après lequel on n’est pas assez intelligent pour faire une différence entre le discours économique d’un ex-ministre de l’économie, ex-directeur général du FMI et ses pratiques sexuels……
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AlerterJ’ai écouté et je trouve cela fort intéressant ; d’ailleurs, je me retrouve assez dans la façon dont il comprend les systèmes et une partie de son pragmatisme…
Ce type est quand même étonnant parce qu’on oublie souvent que c’est lui qui a été à l’initiative d’une inflexion de la politique du FMI… pas assez vite, pas assez profondément et sans remettre en cause certains fondamentaux ; cependant, je pense qu’il l’a fait comme un joueur d’échec en avançant des pièces, pour voir comment ça répondait, jusqu’à ce qu’il se fasse mettre mat par « l’opportune » affaire Diallo…
Si on reprend ses déclarations et ses analyses sur les 2 ans qui ont précédé cette affaire, on remarquera quand même qu’il s’est autorisé à remettre en cause le dollar et le système monétaire international… à un point tel, que je me demandais, comment c’était possible que le Directeur du FMI s’attaque ainsi à ses patrons, sans que la presse de l’époque n’en fasse pas plus de cas…
Bref, si on peut avoir plein de raisons de détester le personnage et ce qu’il représente, on ne peut pas rejeter d’un revers de main ce qu’il dit et ses analyses… sauf sur un point où je ne le suivrais jamais, c’est que son souci permanent des forces en présence, sa vision de la realpolitik, lui fait penser qu’il faut « composer » avec la réalité, alors que je pense qu’il y a des endroits où il ne devrait pas y avoir de « discussion » possible. Par exemple : à un moment, et le plus tôt sera le mieux, il faudra bien dire aux Américains et aux Chinois, ça suffit vos conneries, notamment monétaires… et ce n’est pas en tournant autour du pot qu’on arrivera à faire dedans…
@ Olivier,
T’exagères… ce n’est pas ce que j’ai compris de son exemple… Je pense plutôt que ce qu’il dit c’est que ce n’est pas en agissant sur l’industrie automobile qu’on agit sur le comportement des automobilistes ET SURTOUT sur leurs besoins de se déplacer…
Cela dit, c’est sûr qu’on pourrait toujours ne vendre que des véhicules qui soient bridés à 130 en vitesse de pointe et qui par un système GPS limite automatiquement la vitesse du véhicule en fonction de la voie sur laquelle il roule… Je n’ose cependant imaginer quels trafics parallèles il faudrait alors combattre face à tous ceux qui iraient acheter leurs véhicules ailleurs, ou trouveraient des moyens de débrider leur véhicule…
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AlerterIl ne dit pas non plus des conneries lorsqu’il dit que les gendarmes de la finance courrent derrière les fraudeurs roulant en Ferrari avec des Clios.
Pierre Condamin-Bergier ne dit pas autre chose sur l’organisation des système financiers .
Idem Falciani, pour ce qui concerne l’informatique, pour comprendre les transactions entre bases de données. Ce n’est pas MySQL.
C ‘est déjà pas simple pour un simple virement entre deux comptes de deux banques ( débiter un compte lorsque l’autre est crédité ) si en plus le système est organisé pour qu’un enquêteur perde la trace, ce n ‘est pas un fonctionnaire de Bercy qui va démystifier le système.
Sans ses explications personne ne comprend rien à ces listings.
Les personnes qui ont ces compétences touchent x fois le salaire d’un haut fonctionnaire de Bercy.
Mais c’est bien sur les hommes qu’il faut agir avec des sanctions exemplaires. Les règles c’est comme les antivirus , toujours en retard d’une guerre.
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Alerter@ Jacqueline,
Je suis moins sûr de ça… Je pense que le problème des contrôleurs est surtout lié à leur indépendance… Il est quand même insensé que les CAC soient nommés et payés par les entreprises qu’ils sont censés contrôler !!! Pour avoir avoir été dans ce milieu, je ne vous dis pas l’énergie qu’il faut pour s’opposer à un CAC en titre, qui suite à une procédure d’alerte ou de signalement au procureur, ne voit qu’une chose c’est qu’il va perdre un client à la prochaine nomination ou même avant, si le client est retors…
En matière de conflit d’intérêts, on fait difficilement mieux… un peu comme si on demandait aux voleurs de payer et de nommer les flics qui les poursuivront…
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AlerterCa donne raison à DSK : c’est bien un problème de comportement humain et pas seulement de règles techniques pour limiter les dérives du système.
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Alerter@ Jacqueline,
Bé oui et non 😉 ; en l’occurrence, pour le coup, sur ce sujet-là en particulier, c’est pas ça qu’il dit, puisque sur ce sujet, il avance deux choses :
– les talents vont là où ils sont le mieux payer, donc en gros il ne reste que les nazes au niveau des contrôleurs,
– les moyens techniques sont du côté des voleurs (Clio contre Ferrari)…
Et ces deux affirmations sont en partie fausses, ou pour le moins ne relèvent pas de problèmes de fond…
Il y a quand même un problème systémique qui ne tient pas aux personnes, mais à la façon dont est organisé l’appareil répressif.
Si les CAC n’étaient pas nommés par les entreprises qui les payent, avaient des comptes à rendre à une structure judiciaire, et qu’on rajoutait dans leur mission la recherche systématique des fraudes (ce qui ne fait pas partie de leur mission actuelle), je pense qu’on ferait déjà un grand pas, sans avoir besoin de les payer plus et sans avoir besoin de leur fournir de moyens techniques supplémentaires… parce que contrairement à ce qu’il croit, débusquer les fraudes, les vrais professionnels du chiffre savent faire.
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AlerterA lire, également :
http://www.yvesmichel.org/yves-michel/espace-economie-alternative/eclairages-sur-la-loi-bancaire-en-debat-defendue-par-karine-berger-et-le-gouvernement
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AlerterUne analyse à la fois bien détaillée et claire. Merci, ça m’a permis de comprendre plein de choses.
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AlerterLa confusion des activités bancaires est le résultat de la loi Giscard de 1973 et du Traité de Maastrcht qui ont soumis la création monétaire en contrepartie de titres de capital et non plus des effets de crédit. Monnaie de créance contre monnaie de crédit. C’est ce qui a imposé aux banques d’aller chercher la contrepartie de monnaie légale au meilleur prix sur les marchés financiers, c’est-à-dire par la spéculation. ce qui est urgent, c’est de revenir à la monnaie de crédit.
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