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17.janvier.202217.1.2022 // Les Crises

Pourquoi les Français sont de gauche mais votent à droite – Le Stagirite

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Depuis quelques mois, tout le monde se demande pourquoi la gauche est aussi faible politiquement. Les spécialistes de l’opinion publique en débattent, et beaucoup répondent que c’est tout simplement parce que la société se droitise.

Source : LeMediaTV – Le Stagirite

De leur côté, les femmes et les hommes politiques de gauche sont convaincues du contraire. Le peuple de gauche ainsi que tous les gens attirés par les idées de gauche représentent une masse considérable de Français et de Françaises. Le problème n’est pas le déclin d’une sensibilité de gauche, c’est sa conversion en votes. La gauche serait majoritaire dans l’opinion, mais elle ne l’est pas dans les urnes.

Les catégories politiques de droite et de gauche sont sans doute insuffisantes pour parler du bouillonnement social et des différentes sensibilités qui parcourent la société. Mais il y a indéniablement des éléments sur lesquels peut s’appuyer la gauche politique.

En général, pour expliquer ce décalage on avance plusieurs raisons (qu’il faut évidemment combiner) :

– les gens ne font plus confiance à la gauche parce qu’ils l’assimilent au Parti socialiste
– la gauche est trop divisée
– les thèmes de prédilection de la gauche ne sont pas assez mis en avant dans le débat public (inégalités, droit du travail, service public).
– les partis de gauche ne proposent pas la bonne combinaison de propositions.

Sans nier le rôle de tous ces facteurs, on peut aller plus loin. Le problème pourrait malheureusement être plus profond qu’une simple question de demande qui ne trouve pas d’offre. La gauche d’aujourd’hui bute peut-être sur une difficulté fondamentale.

On peut trouver un éclairage original dans le livre de Patrick Savidan, Voulons-nous vraiment l’égalité ? (2015). Il convient alors d’accepter de transformer la question « pourquoi les Français ne votent-ils pas plus à gauche ? » en « pourquoi les Français ne se prononcent pas plus en faveur de politiques de réduction des inégalités ? » (l’idée étant que la gauche est par excellence le camp de l’égalité sociale).

Savidan part du constat d’un paradoxe :
1/ la société est de mieux en mieux informée sur les inégalités et la pauvreté,
2/ les gens en grande majorité jugent la société trop inégalitaire, trop injuste,
3/ mais les inégalités se creusent.

Nous sommes d’accord sur le constat (les inégalités se creusent) et sur l’objectif (il faut moins d’inégalités), mais cela ne se traduit pas par un progrès significatif de la justice sociale. Pourtant, en démocratie, les citoyens disposent d’un certain nombre de leviers pour exprimer et réaliser leurs préférences ; les politiques sociales reflètent donc bon an, mal an, les préférences de l’électorat.

Comment Savidan explique-t-il ce paradoxe ?

Notre modèle de solidarité est entré en crise ces dernières décennies (par ses propres insuffisances, par les attaques répétées des libéraux). Dans ce contexte se développe la croyance qu’on ne s’en sortira pas collectivement.

En temps de crise, on aura tendance à sacrifier la solidarité publique, élargie, et reposant sur les institutions publiques, pour compter davantage sur des solidarités plus directes, fondées sur des choix personnels (je donne pour telle cause qui me semble importante) ou sur des liens affectifs (je fais une avance sur héritage à mes petits-enfants). Ce repli sur des solidarités restreintes ou choisies ne signifie pas nécessairement égoïsme ou individualisme. On n’a pas affaire à un refus de la solidarité, mais à un conflit entre deux formes de solidarité : une solidarité chaude (priorité à ceux qui me sont chers) et une solidarité froide (qui passe par des mécanismes impersonnels).

Savidan explique que sur les trois ou quatre dernières décennies, la situation économique, sociale et politique est telle que de plus en plus de gens voient non seulement leur situation se dégrader mais perdent également l’espoir d’une amélioration future.

De sorte qu’il s’installe dans une grande partie de la population un scepticisme sur la capacité de l’État, des institutions publiques, à résoudre leurs problèmes. On peut le mesurer au fait que les Français sont bien plus optimistes sur leur avenir personnel que sur celui du pays, du système économique, ou des générations futures. Ce qui explique qu’on se détourne des solidarités froides (qui passent par la collectivité) au profit de solidarités chaudes (plus locales, directes, et choisies).

Source : LeMediaTV – Le Stagirite – 09-01/2022

Commentaire recommandé

Patrique // 17.01.2022 à 09h04

Les partis européistes tels le PS ou EELV qui prônent la concurrence des ouvriers français avec les ouvriers sous-payés (voire esclaves) de pays asiatiques ou africains ne sont pas de gauche mais d’ultra droite au sens marxiste du terme. Commençons par qualifier les partis en fonction de leurs programmes pas en fonction de leurs déclarations.

51 réactions et commentaires

  • Fabrice // 17.01.2022 à 08h00

    Parce que surtout ceux qui se prétendent de gauche n’ont eu de cesse de trahir leur électorat, les abandonner et favoriser le neoliberalisme plus que ne l’aurait fait la droite, souvent s’enfonçant dans des débats societaux culpabilisant pour les français en oubliant leur part de responsabilité (ex : colonisation, ou d’autres), eurolatrie (oui un jour on obligera l’Europe à devenir sociale, la participation main dans la main avec la droite pour contrer le non au traité de Lisbonne 🤣🤣

    Une étude des crises. Fr sur justement la trahison de la gauche sur la déregulation financière : https://www.les-crises.fr/deregulation-financiere/

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    • Traroth // 17.01.2022 à 12h26

      Enfin il s’agit du PS et de ses alliés, en fait. Généraliser à « la gauche » me parait très hâtif.

        +12

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      • Fabrice // 17.01.2022 à 12h54

        Ses alliés étaient les Communistes dans les années 80, eelv dans les années qui suivirent et Melanchon était socialiste il reste qui de notable ? Ah oui lutte ouvrière…

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        • Fernet Branca // 17.01.2022 à 13h50

          Lutte Ouvrière avec Nathalie Arthaud et le NPA avec Philippe Poutou, pas plus sectaire qu’en troztsquiste.
          Il ne manque plus que
          Jean-Christophe Cambadélis
          Ou pourquoi pas Lionel Jospin ?
          Un lambertiste sinon rien.

          Et chez les verts Antoine Waechter est de retour .

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        • Traroth // 20.01.2022 à 11h00

          Dire « Mélenchon était socialiste » ne suffit pas à épuiser le sujet. Mélenchon a toujours cherché à pousser le PS vers la gauche, et est parti quand il a vu que ce n’était pas possible. Vous analysez le PS d’avant Hollande à l’aune de ce qu’est le PS aujourd’hui.

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        • Ellilou // 21.01.2022 à 15h10

          Oui comme vous le dites si justement Mélenchon était socialiste, il a quitté ce rassemblement de traitres depuis belle lurette et incarne, qu’on l’aime ou pas là n’est vraiment pas la question, la gauche 🙂

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  • florian lebaroudeur // 17.01.2022 à 08h08

    Il y a une nouvelle donne sociologique dont on parle très peu, c’est le vieillissement de la population.
    Quand on est jeune et qu’on a du temps devant soi, il y a une tendance progressiste, mais quand on est vieux et qu’on a fait une grande partie de sa vie, il y a une tendance conservatrice.
    Aujourd’hui, si vous n’arrivez pas à percer dans la catégorie des retraités, vous n’avez pratiquement aucune chance et ce sera encore plus difficile car le vieillissement de la société va encore s’accentuer. Et cela ne concerne pas que la France mais l’ensemble des pays occidentaux, voir du monde.

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    • Guadet // 17.01.2022 à 09h29

      Je peux témoigner que les retraités d’aujourd’hui disaient déjà cela quand ils étaient jeunes, et qu’on ne devient pas forcément conservateur en vieillissant. Il est possible au contraire que, conservant les mêmes idées que quand ils étaient jeunes, les retraités aient un train de retard. Ils croient encore que l’UE est un espoir et, comme à l’époque de l’URSS, que le libéralisme est un gage de liberté et de démocratie. S’ils étaient devenus conservateurs, ils n’accepteraient pas qu’on détruise la souveraineté nationale et les services publics.

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      • florian lebaroudeur // 17.01.2022 à 10h01

        Ce qui dissuadent les retraités de passer dans le camp de l’euroscepticisme, c’est l’effet d’une sortie et d’une explosion de la zone euro sur leur rente, surtout ceux qui votent LR et qui y songe sans jamais passer le pas, la dépendance à l’argent prenant le dessus sur le soucis de souveraineté.

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  • Yann // 17.01.2022 à 08h46

    Tant qu’a faire dans la démocratie d’avant-garde , on pourrait peut-être coupler le passe vaccinal au vote électronique, et désactiver les gens qui votent faux…

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  • Olivier77 // 17.01.2022 à 09h00

    Déjà définir ce qu’est être de gauche ? Le fossé est béant entre une gauche du front populaire et la gauche mitterandienne.
    Ensuite, peut-on être de gauche en voulant être patriote ?
    La principale question est le pourquoi d’une telle segmentation alors que les problématiques sociales et societales sont plurielles et transverses ?
    Quand à parler de la trahison des élites, elles n’ont pas le même agenda que la masse des gueux et des sans-dents.

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  • Patrique // 17.01.2022 à 09h04

    Les partis européistes tels le PS ou EELV qui prônent la concurrence des ouvriers français avec les ouvriers sous-payés (voire esclaves) de pays asiatiques ou africains ne sont pas de gauche mais d’ultra droite au sens marxiste du terme. Commençons par qualifier les partis en fonction de leurs programmes pas en fonction de leurs déclarations.

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  • calal // 17.01.2022 à 09h23

    la gauche c’est les fonks,la famille des fonks et les fonks retraites. Et cette gauche elle vote macron parce que celui la leur promet l’endettement du pays pour continuer a payer leurs traitements et leurs retraites. Sauf que les banquiers qui pretent a macron savent que la france ne peut quasiment plus rembourser,que les francais vont devoir trimer plus et gagner moins pour rembourser toussa et donc macron pourrit les conditions de travail des fonks pour detourner les clients/usagers vers le secteur prive et limiter l’embauche de nouveaux fonks.

    La plupart des francais commencent a comprendre le pilotage fin que represente le « en meme temps » et que le pain blanc a ete mange.La politique en france c’est des beaux ideaux,du baratin mais dans la realite les gens ne votent qu’en fonction des interets de leur portefeuille.

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    • jp // 17.01.2022 à 13h55

      « la gauche c’est les fonks »

      je vous assure que dans certains secteurs les « fonks » (je ne connaissais pas cette expression !)
      votent à droite ! Ex dans l’agriculture…

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  • LAD // 17.01.2022 à 09h43

    Euh les français sont de gauche ? Ok Mais c’est quoi la gauche ? Le PS, le PC, le NPA, LO, les écolo, LFI, Manuel Valls « Apatride Man »(qui dit qu’il est fait pour gourverner) ? Sérieux, Si c’est ça la gauche en France, autant voter pour Ecosita

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    • Fernet Branca // 17.01.2022 à 13h57

      Tout sauf Manuel ! Qui se voit déjà comme premier ministre de Emmanuel Macron ou de Valérie Pécresse .
      A la prochaine élection il retourne son pantalon comme disait Jacques Dutronc.

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  • nanann // 17.01.2022 à 10h18

    Etre de gauche est devenu un luxe quand on se replonge dans l’ historique de la gauche depuis les années Mitterand. On a beau avoir le coeur à gauche,  » la gauche n’ a pas le monopole du coeur  » pour reprendre une réplique de Giscard à Mitterand. C’ est bien là qu’ elle a fait illusion et trompé son monde depuis une bonne quarantaine d’ années. Faire croire qu’ être à gauche, c’ était avoir du coeur. De trahison en trahison, les idéaux de gauche n’ ont pas été honorés. Pire, ils ont muté d’ objet. La gauche a sacrifié les Français et tout ce qui va avec aux immigrés, à l’ européisme et au mondialisme. Mieux encore, ce sont les minorités qui règnent dans le coeur de la gauche. Elle a inventé la minoritocratie. C’ est tout ce que résume A.Finkielkrauit :  » c’ est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche « .

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    • Ellilou // 21.01.2022 à 15h13

      Ah ce bon Finkielkraut et ses paroles « de gauche » … encore une boussole indiquant tout sauf le chemin à suivre 😉 et ne pas confondre gauche et P.S.

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  • Patrique // 17.01.2022 à 11h12

    Il y a 40 ans l’une des idées fortes à gauche était « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
    Aujourd’hui, et on l’entend dans la pénible socio-vidéo, cette idée est abandonnée au profit d’une idée à combattre qui serait le nationalisme. Or le nationalisme c’est l’idée de défendre la nation ; donc condition nécessaire mais non suffisante pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    C’est d’ailleurs ce que revendiquent plusieurs partis qui se prétendent de gauche et qui réclament le droit à un Etat pour le peuple palestinien ! Mais les mêmes partis combattent ce droit au peuple français en combattant le FREXIT.
    ce sont ces incohérences, ou plutôt cette dérive extrême droitière de ces partis qui expliquent que l’électorat prolétarien ne vote pas pour eux.
    Je rappelle que 13 millions de français sont favorables au FREXIT, essentiellement de l’électorat populaire.

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  • Orhan // 17.01.2022 à 11h15

    Gauche, un terme qui a voulu dire quelque chose sûrement à une époque (et encore), mais qui aujourd’hui est dans ce tourbillon confusionniste, terme vidé de son sens par le langage libéral, il en reste des affects auxquels il sera vaguement rattaché. Même chose pour le terme « patriote » utilisé plus haut.

    Utilisés à des fins politiques, soit pour discréditer, soit pour se draper dans un quelconque voile de pureté. Je pense que les gens de gauche sincèrement n’utilisent plus ce terme pour éviter de se retrouver dans la même catégorie que ceux qui l’utilisent sciemment dans le but de tromper l’électorat. D’où l’échec de réunir une candidature « unique » de la Gauche, qui n’aurait aucun sens.

    Je préconise la lecture de Jean-Claude Michéa pour comprendre l’historique de ce mot, car comme beaucoup de sujet, ce n’est pas nouveau. Clémenceau a fait tirer sur les mineurs grévistes. Cela fait déjà plus d’un siècle.

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  • RGT // 17.01.2022 à 11h37

    « La gauche française, combien de divisions? »

    Pas beaucoup, surtout depuis que Mitterrand a explosé la concurrence et a transformé les « socialistes » en bons soldats du « libéralisme » (tout pour ma gueule, les autres crèvent).

    Bien qu’ayant une conscience vraiment « de gôôche » je ne revendiquerai JAMAIS de l’être car les « partis » et les individus qui l’incarnent sont strictement à l’opposé de mes opinions (je dis bien opinions, pas « valeurs » ou autres propos racoleurs).

    Tant que les « élus » n’auront pas de comptes à rendre à leurs électeurs ils pourront en toute légalité commettre les pires trahisons sans ne jamais être inquiétés.
    Et les institutions se sont bien prémunies contre toute possibilité de fidélité aux « promesses électorales », du moins quand on est membre de la « majorité » ou de l’opposition de complaisance, en interdisant strictement le mandat impératif pour « préserver l’indépendance du « divin élu » de toute influence populaire (qui entrerait en conflit avec la caste qui détient réellement le pouvoir).

    Personnellement, je pense surtout que les français votent à « droite » (ou à « gauche » pour un parti « respectable ») afin d’être certains qu’ils ne risquent pas de perdre le peu qu’ils ont réussi à préserver.

    Avec bien sûr tous les thuriféraires du libéralisme qui leur promettent des pluies de crapauds vénéneux si d’aventure ils « votaient mal »…
    Avec bien sûr la promesse de saisie de tous leurs biens par les « gauchistes le couteau entre les dents », la ruine de tous les pans de l’économie et donc de leurs sources de revenus, les retraites qui implosent, les indemnités chômage et les remboursements santé qui s’évaporent etc, etc. Bref, tout ce qu’ils subissent de plein fout de la part de la « droite » mais en pire.

    Ils votent par crainte de tout perdre et se font donc plumer à longueur d’année pour le plus grand profit de la caste au pouvoir.

    Personnellement ce serait avec plaisir que je paierai les impôts, les taxes et toutes les cotisations sociales si il y avait une réelle utilité publique à ces versements.

    Quand je vois ce qu’il advient de toutes ces sommes (CICE, ristournes fiscales, « aides à l’emploi », armement et autres balivernes) j’avoue sentir monter en moi le désir incommensurable d’installer une forêt de pals sur les places publiques…

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  • Suzanne // 17.01.2022 à 11h43

    Les gens de gauche ne votent pas à gauche parce que les gens de gauche n’ont plus la moindre confiance dans un système électoral aux résultats fabriqués de toutes pièces par des unes de journaux ou des sondages (scoop, Macron aura 25% au premier tour, non, allez 24.8 ou 25.3, disons). Ils ne votent pas à gauche parce qu’ils ne votent plus, tout simplement. Je ne dis pas ça pour moi, qui vais voter (en me forçant) (enfin je crois), mais pour tous les gens de bonne volonté, pas forcément de gauche, mais de droite aussi, qui ont compris qu’il faut tout reprendre à zéro, et qui sont un peu terrifiés parce qu’ils savent bien que ça n’ira pas sans casse.

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  • Savonarole // 17.01.2022 à 12h49

    De toutes façon, on va devoir répondre à l’étude market dans pas longtemps pour savoir si la lessive se vends mieux en paquet vert, rouge , bleu ou noir … le produit dedans c’est toujours le même et il lave parfois le linge.
    On a arrêté de faire de la politique le jours où on s’est privé du droit d’émettre la monnaie en tant qu’état. Allez donc miner des cryptos ; c’est à peu près aussi inutile et nuisible que de voter dans ce contexte.

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  • Christian Gedeon // 17.01.2022 à 13h28

    Dax! Quelle auto absolution! Ils votent à droite parce qu’ils sont cons si on écoute et on lit entre les lignes! Ils sont cons, ne comprennent rien au societalisme au communautarisme et j’en reste là pour ne froisser personne. Ne comprennent pas que pour être adoube français de gauche il faut effacer français. En écoutant et lisant je comprends beaucoup mieux la fange dans laquelle se retrouve la gauche. Merci très instructif.

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    • Anfer // 18.01.2022 à 19h50

      Les gens qui votent à droite et qui gagnent moins de 4000€ par mois sont comme des dindes qui plébiscitent les fêtes de Noël.

        +9

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  • Fernet Branca // 17.01.2022 à 13h39

    La presse ne serait-elle pas en cause ?
    Parfois il faut aller sur des sites classés à droite pour trouver des articles exposant des idées de gauche.

    Exemple le Figaro

    Pourquoi l’inflation paraît deux fois moindre en France qu’en Allemagne
    Par Jean-Pierre Robin

    CHRONIQUE – Pourquoi diantre ces disparités entre les deux principales économies de la zone euro? Bercy manipule l’indice des prix en bloquant l’augmentation de l’énergie, comme cela se faisait sous la IVe République.

    Quand Gérard regarde sa facture de gaz et d’électricité il se désole ; quand il la compare à celle de Gerhard, il se console. Alors que l’indice des prix à la consommation de l’Insee a augmenté de 2,8 % en 2021, celui de Destatis, son homologue allemand, a bondi de 5,3 %, pratiquement le double. La fièvre inflationniste se serait-elle calmée en franchissant le Rhin?

    Le lien :

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/pourquoi-l-inflation-parait-deux-fois-moindre-en-france-qu-en-allemagne-20220116

    Exemple Le Point

    André Chassaigne : « Il est illusoire d’espérer être au second tour »
    ENTRETIEN. Le député communiste refuse de céder aux sirènes de la candidature unique et appelle la gauche à se recentrer sur ses fondamentaux.

    Le lien :

    https://www.lepoint.fr/societe/andre-chassaigne-il-est-illusoire-d-esperer-etre-au-second-tour-17-01-2022-2460730_23.php

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  • Sarton Bernard // 17.01.2022 à 16h10

    Le peuple se plaint mais il vote à droite ou pour des pseudos- gauches et il sabstient en masse. Son malheur c’est qu’il ne sait pas choisir ceux ou celles qui le défendent vraiment qui se situent en principe au PCF et à l’extrème-gauche. On a toujours le gouvernement qu’on mérite et tant que les couches sociales les plus exploitées par le capitalisme accepteront leur asservissement rien ne changera ,et les riches continueront à acheter des bagnoles à 200000 euros, à grossir leur patrimoine, à faire monter leurs actions sur le dos des pauvres . Le vote dans le système du pouvoir bourgeois est tronqué dés le départ par la force de frappe médiatique et la peur du changement, les sondages remplacent le vote en le dirigeant et en stérilisant d’espoir les quartiers populaires qui se réfugient dans l’abstention ou le vote FN . Pour changer il faut une grave crise économique du système qui touche toutes les couches de la population en dehors des riches , cela la bourgeoisie le sait et elle agit en fonction du moment comme nous l’avons vu avec les gilets jaunes et le quoi qu’il en coûte . Le peuple doit prendre conscience de sa force quand ça va mal et l’histoire le démontre amplement , alors prenons notre mal révolutionnaire en patience en attendant la « FAUTE » bourgeoise assez rapace qui ne manquera pas d’arriver comme la monarchie à une certaine époque bien connue ….Alors le peuple aura peut-être un gouvernement qu’il mérite ?????????????????

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    • Orhan // 17.01.2022 à 18h33

      « Pour changer il faut une grave crise économique du système qui touche toutes les couches de la population en dehors des riches , cela la bourgeoisie le sait et elle agit en fonction du moment comme nous l’avons vu avec les gilets jaunes et le quoi qu’il en coûte . »

      De toute façon, c’est inéluctable, aucun gouvernement ne parviendra à faire respecter l’équation suivante SANS virer à la dictature (la vraie) : hausse du prix de l’énergie (à commencer par le pétrole), c’est à dire en fait paupérisation des français (mais pas qu’eux) ET maintien de l’ordre social (maintien relatif on va dire, tant que l’appareil productif n’est pas trop touché).

      Pour l’instant on est sur un équilibre stable, à coup d’augmentation du budget du ministère de l’Intérieur et d’intimidation des citoyens (chômage de masse essentiellement). Un prime par ci (les 100€), sûrement par là également. Mais cet équilibre passera de toute façon de stable à instable (quand ? dans cette décennie, dans la suivante ?) et là advienne que pourra.

      De tout temps les gouvernement ont été attentifs particulièrement au prix du pain (on a lynché des boulangers qui spéculaient), maintenant ils sont attentifs au prix du pétrole aussi.

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  • john // 17.01.2022 à 19h59

    Ayant toujours voté PS depuis 1984 (avant j’étais mineur), j’ai cru dans les promesses de changement. Je ne m’étais pas assez informé sur le passé de certains politiques, ni sur l’histoire (de l’antiquité à nos jours) des crises (souvent décrites par les élites possédantes). Désormais, je comprend mieux comment l’élite socio-économique (depuis l’époque sumérienne) trompe la majorité du peuple (la plèbe) pour détourner ses revendications légitimes à une vie meilleure…..Pas besoin de lire les classiques de l’Antiquité pour se rendre compte de la trahison du PS (et de ses intellectuels => un classique « La trahison des clercs » de J-Benda) envers une partie importante de son électorat, ces dernières années. Graal détenu par Hollande et son adversaire favori. Alors même si je ne voterai plus jamais PS, je ne voterai pas à droite pour autant !

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    • Brigitte // 18.01.2022 à 14h08

      Il y deux boutiques, la boutique de « gauche » et celle de « droite ». Elles vendent plus ou moins la même chose, à quelques exceptions près. A gauche, les inégalités et les prestations sociales, à droite la souveraineté et l’immigration. Je note au passage que la parenthèse Montebourg, souverainiste de gauche s’est refermée sans gloire puisqu’il va probablement se rallier à Taubira, fédéraliste jusqu’au bout des ongles.
      Vous dites que vous n’irez jamais dans la boutique de droite. C’est votre choix mais vous ne pouvez pas l’ériger en principe. Tout dépend de ce que vous recherchez comme article politique. Puisque vous citez votre cas, permettez-moi de citer le mien. J’ai longtemps été dans la boutique de gauche, par naïveté juvénile puis par principe. Et puis j’ai découvert que les articles de la boutique de gauche ne satisfaisaient plus mes convictions profondes: mon appartenance à une nation souveraine, avec un rayonnement économique et culturel, libre de toute tutelle supranationale et surtout où il fait bon vivre. Pourtant je suis très écolo et pour la décroissance. Mais c’est le souverainisme qui est pour moi le plus important.
      Du coup, j’ai été voir dans la boutique de droite et je ne m’y suis pas sentie vraiment dépaysée.
      Mais je ne vote pas pour une boutique, je vote pour des idées.

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      • john // 18.01.2022 à 22h07

        Chère Brigitte,
        Je suis de gauche pour que notre pays soit un exemple de démocratie (le pouvoir du bas vers le haut, dans l’idéal pas de haut….), où l’on peut se faire soigner, étudier sans bourse déliée, où l’impôt direct est le plus représentatif et le plus important des impôts auprès des particuliers (et bien entendu très progressif), où la fraude fiscale est sévèrement punie, où l’héritage est très taxé (au delà d’un montant à définir), où les écarts de rémunérations et de fortunes sont limités… Ce qui précède ne m’empêche pas, comme vous, d’être souverainiste, à savoir ce que décide le peuple français prévaut (pour sa citoyenneté, son territoire, ses échanges….) sur toute autre décision (lois,….) étrangère.

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        • Brigitte // 19.01.2022 à 16h47

          Je me suis trompée. Finalement, Montebourg quitte la course dignement. Son discours de fin de campagne a la force de la sincérité. Il n’a pas pu trouver à gauche le moindre intérêt pour ses propositions. Il confirme ainsi que la gauche n’a plus rien à faire de la France, trop occupée à la détruire et à s’auto-détruire.

          Souveraineté populaire = démocratie. Pourtant, le peuple s’est laissé confisquer bêtement le peu de démocratie représentative qu’il avait conquis. Peut-on vraiment lui faire confiance?
          Si mes souvenirs sont exacts c’est bien le peuple qui a voté le quinquennat par référendum en 2001 à l’initiative du PS, et la majorité de gauche à l’assemblée qui a voté l’alignement de l’élection parlementaire avec celle des présidentielles. Depuis, nous sommes dans un régime présidentiel de plus en plus autoritaire, sans contre pouvoir.
          Hélas, le peuple vote souvent mal….sinon on n’en serait pas là.

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  • Raphaël S // 17.01.2022 à 22h12

    Pourquoi les candidats de gauche font le jeu de la droite…
    Une histoire de solidarité chaude (chacun défend son clan, sa chapelle), au détriment d’une solidarité froide (l’intérêt général, la défense d’un bien commun) ?

    La Gauche aurait-elle, avec cette élection, une occasion unique de faire l’Histoire ?!

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  • Incognitototo // 17.01.2022 à 22h34

    C’est étonnant comment les affirmations ne sont jamais interrogées au niveau de leur pertinence, et plus grave de la véracité des prémisses. Et celle qui consiste à penser que les Français (et quels Français ?) seraient à la base « de gauche » m’interroge vraiment.

    D’abord (comme beaucoup de commentateurs le soulignent), qui détient la bonne définition de ce que c’est qu’être de gauche ? Et si on arrivait à se mettre d’accord sur cette définition, les Français sont-ils réellement « à la base » de gauche ? C’est loin d’être évident, exemples : le gaullisme social est-il de gauche ? Les évangiles ? Staline ?…

    Il y a pourtant bien une limite qui distingue les gens de gauche des autres : si on pense que la propriété privée est une donnée sociétale et économique indépassable, alors on ne peut pas être de gauche. En conséquence, les « vrais » gens de gauche commencent avec LFI jusqu’à l’extrême gauche et tous les autres, même maquillés en sociaux-démocrates, sont au mieux des altruistes et au pire des imposteurs.

    Se rajoute à cela qu’on peut être de gauche en adhérant aux objectifs des « vrais gens de gauche » et pour autant en désaccord avec beaucoup de leurs propositions pour y parvenir. Bref, entre les discours et les actes toujours les mêmes hiatus (les mêmes qui ont tué plus d’une « gauche »).

    Mais examinons les faits, rien que les faits…

    Depuis la dernière guerre, la France est un pays qui a toujours très majoritairement voté à droite et si la soi-disant gauche a quelques fois gouverné, c’est bien parce qu’elle n’était pas de gauche. Il suffit pour s’en convaincre de constater comment le PS a entériné le virage néolibéral de la France dès 1982 (initié dans les années 70 par Pompidou, puis le duo maléfique VGE-Barre)… ce que n’aurait jamais fait un de Gaulle trop soucieux de notre indépendance productive et des répercussions sociales d’un tel virage.
    D’ailleurs, le PS constitue une bonne part de l’électorat et des élus de Macron, alors comment peut-il encore oser se prétendre de gauche ?

    Bref, je suis vraiment étonné de cette capacité à produire tout un discours sur une question (celle du titre) qui en réalité n’a aucune pertinence si on ne pose pas tous les préalables qui permettraient au moins de savoir de quoi on parle. Et si on fait le compte des Français qui remettent réellement en cause la propriété privée, alors c’est une grossière erreur de penser que ce peuple serait majoritairement de gauche.

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  • Fernet Branca // 18.01.2022 à 09h35

    Le Kroll ( dessinateur humoristique du journal belge Le Soir ) du jour sur l’état de la gauche à l’élection présidentielle française

    Suivre le lien.

    https://www.lesoir.be/418579/article/2022-01-18/le-kroll-du-jour-sur-letat-de-la-gauche-lelection-presidentielle-francaise

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  • JnnT // 18.01.2022 à 12h25

    Pourquoi les Français pensent à gauche et votent à droite ?

    D’abord le PS est actuellement au pouvoir à travers Macron. Son entourage est peuplé de seconds couteaux du PS qui ont trouvé une issue à leurs ambitions et contourné les éléphants du PS grâce à Macron. Celui-ci accomplit la politique euro-atlantiste et néo-libérale que le PS n’osait mettre en œuvre. À preuve : Anne HIDALGO a été désigné candidate POUR ÉCHOUER contre Macron. C’est pas une candidate, c’est une carte blanche ! Le PS n’est pas au pouvoir, certes, mais il conserve des fiefs dans les grandes municipalités et régions. Cela suffit à ses hauts cadres, pour quelques années, avec l’espoir de reprendre la main quand Macron aura fait les « réformes » qu’ils n’osaient pas tenter.

    Ensuite tout ce que proposent aux Français le PS, les « Écolos » et la gauche dans sa globalité, gauchistes compris, c’est juste l’effondrement de leur niveau de vie et l’abaissement de la France – qui induirait le leur et qui s’effectue déjà depuis 30 ou 40 ans. Alors beaucoup de Français de gauche votent à droite pour se défendre comme ils peuvent avec les candidats disponibles. Le vote « souverainiste » est d’abord un vote de salut public qui se cherche un candidat.

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  • toto // 18.01.2022 à 12h54

    En 2022 on est encore dans ce prisme gauche-droite, alors que la gauche est morte, la droite aussi d’ailleurs règnent en maitre les dé-régulateurs.
    Dé-régulateurs de l’économie pour une droite capitaliste devenu Liberal ou ne compte que la finance.
    Dé-régulateurs sociétale pour mettre tout les peuples dans une sorte de bouillie ou seul le marché compte.
    Moins de régulations , moins de moral, créations d’une multitude de sous-division du citoyen et manipulation pour les monté les uns contre les autres.
    Immigré , immigré musulman, black, LGBT, femme, végan, plus de minorité moins de majorité.
    Le tout assaisonnée d’une menace extérieur, 1990 a 2020 les musulmans , maintenant c’est retours en force contre la Russie et la Chine , ils vont nous envahir qu’on nous dis.
    Et pendant ce temps les libertés que le monde enviaient au occidentaux disparaissent les unes après les autres a coup de loi anti-terroriste et maintenant sanitaire. La planche a billet tourne pour faire gonfler les marchés boursiers et crée des gouffres énergétique comme le bitcoin. Le tout vendu comme du progrès par les médias qui sont devenu plus des entreprise de com qu’autre chose.
    J’ai l’impression qu’une nouvelle caste, sorte de noblesse 3.0 vient d’émergé. Au moins celle des industriels produisaient ….

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  • Ernesto // 18.01.2022 à 18h43

    Avant de savoir si « les français sont de gauche mais votent à droite », il conviendrait en effet d’essayer de définir ce que c’est qu’être de gauche en 2021 , alors que pour beaucoup, le clivage gauche droite n’a plus aucun sens (ce que je ne crois pas du tout).

    Je partage l’analyse d’Incognitototo mais j’ajoute pour ma part le terme « lucrative » à l’expression « propriété privée ». La propriété privée lucrative (typiquement l’actionnaire apporteur de capitaux qui touche des dividendes et s’enrichit en dormant aux dépends des salariés qui seuls créent la valeur), s’oppose à la simple propriété privée qui résulte de l’acquisition par un particulier d’un bien, grâce à son travail personnel, excluant toute exploitation de tierces personnes pour y parvenir (typiquement un salarié possesseur d’une voiture, maison ou autre).

    Bref, pour moi, être de gauche, c’est d’abord être résolument anticapitaliste (il fut un temps lointain ou F. Mitterrand déclarait que tout membre de la gauche ne pouvait être que pour l’abolition du capitalisme!)

    Ensuite, gauche et droite c’est une affaire de cadre, de rapport au cadre. Qui veut y rester, qui veut en sortir ? Qui l’admet tel quel, qui veut le refaire ? Le cadre actuel c’est le cadre européen de Maastricht Lisbonne, et plus globalement celui de la mondialisation financière capitaliste. Être de droite, c’est vouloir ne pas changer de cadre (l’horizon indépassable de l’humanité), être de gauche c’est vouloir le transformer.

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  • Ernesto // 18.01.2022 à 18h58

    Suite/ A l’aune de ces critères, il est une évidence q’une très large majorité de français n’est pas de gauche et donc que cet article et son titre ne correspondent nullement à la réalité.

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    • Anfer // 18.01.2022 à 19h55

      Non, en fait les français sont affreusement à gauche pour tous les ringards liberaux réactionnaires ou conservateurs.

      Presque 30 ans de matraquage sur des thèmes sécuritaires et identitaires, et les français s’inquiétent toujours plus du chômage, de la baisse du niveau de vie, de l’accès aux services publiques.

      Pourtant on leur explique que tout ça c’est la faute des zimmigrés qui bossent pas et vole le travail des français…

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    • Incognitototo // 19.01.2022 à 22h03

      Je suis d’accord (ça se fête 😉 ) avec votre précision concernant la « propriété privée » ; oui, il s’agit bien de celle à but lucratif et cet adjectif est utile pour ne pas se tromper d’ennemi.

      Plus grand monde ne se souvient (et les jeunes ne le savent probablement pas) que le PS a totalement viré à droite précisément en 82 quand la première version des lois Auroux (celle qui devait instituer et imposer la cogestion des salariés dans les entreprises) a été refusée (et en conséquence édulcorée) par Mitterrand, sous prétexte « d’atteinte à la propriété privée ».
      Mais il faudra attendre encore 2 ans et de multiples autres trahisons pour que le PCF prenne acte que les idéaux et buts de la gauche étaient morts, alors qu’il aurait dû mobiliser (quand il pouvait encore le faire) dès l’enterrement des lois Auroux première version.
      Bien qu’ayant voté pour l’union de la gauche, je n’ai jamais eu confiance en Mitterrand et je ne faisais pas partie de ceux qui ont fêté son élection. Malheureusement, il n’a pas fallu longtemps pour que mes craintes se réalisent et que le PS démontre (encore et toujours) qu’il n’est pas un parti de gauche ; et ne l’a jamais été, sauf peut-être à l’époque de Jaurès.

      Je partage également votre critère qui concerne la volonté de changer les cadres pour définir ce qu’est la gauche. Il y a une différence fondamentale et de taille entre tous ceux qui, comme le PS et d’autres même à droite, font la charité au petit peuple et ceux qui veulent changer les cadres qui génèrent la misère (quelle que soit sa nature) pour qu’il n’y en ait plus. Si on ne veut pas modifier les structures et les valeurs qui surdéterminent et génèrent les inégalités et la misère, alors on n’est pas de gauche. Et je pense comme vous que c’est toujours un des vrais clivages entre la gauche et la droite qui tient à la nature des fondations philosophiques des positionnements politiques.

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    • Incognitototo // 19.01.2022 à 22h05

      Mais la politique c’est (malheureusement) aussi beaucoup une affaire de sémantique. Alors, même si on ne va pas refaire le débat, je ne vous cache pas qu’il nous reste une divergence de fond sur l’emploi du terme « capitalisme ».
      Si vous avez écouté Meadows, vous aurez peut-être noté qu’il utilise le terme de « capitalisme », comme moi, dans son acception générale (qui ne désigne que le mode de production par accumulation) et pas dans le sens restreint et exclusif que lui donne Marx.
      Je pense que c’est une erreur stratégique (et de sémantique) de parler d’anticapitalisme, ça effraie inutilement les gens, car ils savent très bien qu’il n’y a pas d’alternative crédible à ce mode de production.
      Les seules choses qu’on peut changer en réalité, ce sont :
      – qui détient les moyens de production (y compris les capitaux et les ressources) : l’État, les travailleurs, les consommateurs, les utilisateurs… et pas des individus qui se contentent d’engranger les bénéfices produits par d’autres.
      – les buts du capitalisme : produire pour l’intérêt général et pas pour enrichir à n’importe quel prix toujours plus les mêmes.

      C’est pour cela que pour ma part, je ne suis pas anticapitaliste, mais anticapitaliste « prédateur ». Mais bon, au vu des débats que nous avons déjà eus, je n’ai pas la prétention de penser que je pourrais modifier votre façon de penser.
      Pas grave, sauf pour ceux qui continueront en conséquence à penser que la gauche (celle dont nous partageons pourtant la définition et les buts) n’est pas crédible quand elle utilise ce mot-là ; ce qui donne 1,09 % pour le NPA aux dernières élections et un PCF tout autant inaudible… dommage…

      Il faudrait que la « vraie gauche » apprenne « l’aïkido politique », sinon ni vous ni moi ne verrons jamais nos idéaux aboutir pour le plus grand nombre.

        +4

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  • calal // 18.01.2022 à 22h42

    Pourquoi les cadres des partis de gauche s’inquietent de ceux que les gens ne votent plus a gauche?
    Parce qu’en dessous de 5% des voix, fini le pognon public pour le parti…et sans ce pognon, comment on finance les salaires des membres du parti?Comment on donne envie a des gens intelligents de venir participer?

    Mort de rire si le parti animaliste,celui avec les chatons mignons sur les affiches,fait plus de voix que le PS…

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  • Ernesto // 19.01.2022 à 11h20

    Pourquoi les français votent-ils à droite ? D’abord parce qu’ils SONT majoritairement, fondamentalement, de droite, ensuite parce que ceux qui se croient de gauche ont été « refroidis » par une gauche de gouvernement (sous hégémonie PS) qui a mené la même politique (à quelques nuances sociétales près) que la droite. Alors au pire ils votent RN, au mieux ils s’abstiennent. La « vraie » gauche qui va de la FI à l’extrême gauche est devenue ultra minoritaire et inaudible.

    Quand l’extrême droite à elle toute seule fait plus dans les sondages que toute la « gauche » (y compris celle de droite), 31% contre 25%, on a compris où se situent les aspirations des français. Je vois comme explications la droitisation de la société, les progrès fulgurants d’un individualisme forcené, les alternances sans alternatives, les trahisons, les abandons, les renoncements qui font que la politique n’apparaît plus comme un moyen de changer la vie, la fascination pour un capitalisme de l’abondance et de la consommation, même si c’est au prix de l’exploitation et de l’aliénation, et même si les classes populaires en sont de plus en plus exclues, la peur du grand saut dans l’inconnu si on essayait une politique anticapitaliste de transformations économiques, politiques sociales, le sentiment d’impuissance face à des centres de décisions apparaissant inaccessibles et inamovibles (la gouvernance verticale et autoritaire).

      +2

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  • Ernesto // 19.01.2022 à 11h33

    SUITE: en 64 ans de cinquième République, la « gauche » de gouvernement sous hégémonie PS, n’a régné que 19 ans et n’a mené une politique de gauche progressiste que 2 ans, 1981/1982. Alors oui, la France est bien viscéralement un pays de droite et la gauche est au fond du trou.

      +2

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  • Louis // 19.01.2022 à 11h57

    Des grands socialistes comme Pascal Lamy ont transformé l’Europe des valeurs en Europe des intérêts avec ces cascades de privatisations, alors que la crise réside dans la mondialisation comme le soulignait Maurice Allais dans sa lettre aux Français. Pourquoi voter pour des socialistes qui sous couverture font le même job que la droite mondialisée.

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  • Myrkur34 // 20.01.2022 à 07h55

    La primaire populaire; grosses ficelles, bourgeoise compatible et positive attitude à la Lory……

    https://www.frustrationmagazine.fr/primaire-populaire/

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  • Ernesto // 20.01.2022 à 16h20

    L’union de la gauche pourra se (re)faire quand les divergences de fond entre ses différentes composantes seront en passe d’être résolues. Est-ce possible? On peut fortement en douter. Sur l’Europe, le climat, la transition énergétique, les institutions de la cinquième, le libre échange, le dépassement ou non du capitalisme, la monnaie, et j’en oublie!, les divergences sont telles que le consensus semble difficilement réalisable.

    Sur tous ces questionnements, il faudrait un peuple éclairé et mobilisé, capable de trancher majoritairement et de créer une dynamique, poussant les politiques à abandonner leurs égos, leurs intérêts de boutiques, leur soif de pouvoir, pour défendre le bien commun.

    Reconnaissons humblement qu’on en est encore très loin. Malheureusement, le néolibéralisme et tous ceux à son service ont encore de beaux jours devant eux.

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