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31.mars.202231.3.2022 // Les Crises

Pourquoi s’opposer à la création de Mon Espace Santé ? – La Quadrature

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Expérimenté depuis le mois d’août 2021 dans trois départements de Métropole, le service Mon Espace Santé (qui prend la suite du Dossier Médical Partagé) a été généralisé à l’ensemble de la population depuis février 2022. Plusieurs associations (comme XY media, Acceptess-T ou le collectif POS) ont très tôt alerté sur les dangers liés à ce nouvel outil.

Source : La Quadrature du Net

Nous avons passé en revue les fonctionnalités de Mon Espace Santé et force est de constater qu’elles présentent des insuffisances alarmantes en matière de respect du consentement et de gestion des données de santé. De par l’audience large à laquelle il s’adresse et de part la sensibilité des données qu’il manipule, un tel outil du service public se devrait pourtant d’être irréprochable en la matière. À défaut, nous ne pouvons que vous rediriger vers des guides vous permettant de vous opposer à ces traitements de données.

Lire l’article complet sur La Quadrature du Net

Que contient Mon Espace Santé ?

Pour commencer, faisons un petit tour plutôt descriptif de ce qui est annoncé en terme de fonctionnalités. Mon Espace Santé (aussi appelé Espace numérique de santé dans la loi et le décret qui le créent) se compose principalement de quatre éléments :

* Un Dossier Médical Partagé (DMP), ou espace de stockage et de partage d’informations médicales : il contient les traitements, les résultats d’examens, les antécédents médicaux, les compte-rendus d’hospitalisation, qui peuvent être partagés avec les professionnel·les de santé. Cet espace de stockage permet également de conserver des documents tels que la synthèse médicale produite par le ou la médecin généraliste, le carnet de vaccination ou l’historique des remboursements alimentés automatiquement par l’Assurance maladie (sources). Le Dossier Médical Partagé existait déjà depuis 2011 (sous le nom de Dossier Médical Personnel jusqu’en 2015) mais n’était ouvert que sur demande ; aujourd’hui, il est ouvert par défaut, en même temps que Mon Espace Santé, pour l’ensemble de la population.

Dans l’absolu, cet espace de partage des informations pourrait être une solution pour faciliter le droit d’accès à son dossier médical. Mais ceci impliquerait une mise en œuvre solide et de confiance qui n’est, à notre avis, pas atteinte avec Mon Espace Santé (voir plus bas la suite de notre analyse).

* Une messagerie sécurisée pour échanger avec des professionnel·les de santé. À la création de Mon Espace Santé, une adresse de messagerie MSSanté (Messagerie Sécurisée de Santé) est automatiquement attribuée à la personne usagère et rattachée à Mon Espace Santé. Cette adresse est constituée à partir du matricule INS de l’usagère et du nom de domaine de l’Opérateur de Mon Espace Santé (selon le Référentiel Socle MSSanté). Les messages échangés sont stockés pendant une durée de dix ans, sauf lorsqu’ils sont supprimés directement par l’utilisateur·ice. Ces adresses existaient déjà pour les professionnel·les de santé.

* Un agenda pour suivre ses rendez-vous médicaux et recevoir des rappels.

* Un catalogue de services numériques de santé : concrètement, la personne usagère pourra autoriser des applications tierces à accéder à son espace santé. Ces applications seront validées et autorisées par le Ministère de la santé. Développées par des acteurs publics et privés de la santé, elles incluront des éditeurs de logiciels et d’applications mobiles, des plateformes de télémédecine, des plateformes de prise de rendez-vous en ligne (qui s’intégreront probablement à l’agenda santé), des portails patients des établissements de santé (ETS) et portails de pré-admission, et même des fabricants d’objets connectés. Cette fonctionnalité nous inquiète particulièrement sur le plan de l’accès aux données personnelles, comme nous l’expliquons plus bas.

Enfin, pour accéder à ces différents services, outre un site web, une application mobile sera également disponible. Le développement technique est réalisé par les entreprises privées Atos, Octo, Accenture et Maincare. La société Worldline traite les données du Dossier Médical Partagé au travers de sa filiale Santeos. Les autres données (messagerie, agenda…) sont traitées par la société Atos.

Lire l’article complet sur La Quadrature du Net

Source : La Quadrature du Net – 25-03-2022

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

RGT // 31.03.2022 à 10h12

Encore une usine à gaz débile qui permettra à ceux qui l’ont théorisé de promouvoir leur carrière et qui permettra ensuite aux entreprises de merdiciels de se gaver sur des commandes publiques qui seront largement surfacturées et dont le code sera « pissé » par des stagiaires « emplois jeunes » payés 30% du SMIC.

Et bien sûr, l’ensemble des données seront « hautement sécurisées » en permettant à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir y accéder à condition d’avoir quelques compétences basiques.
Bref, vous vous baladerez totalement « à poil » avec votre dossier médical tatoué sur le front.

Et bien sûr, il ne faut surtout pas oublier que les employeurs, les banques, les assurances etc… auront un accès privilégié à ces données pour « préserver leurs investissements » et ne pas prendre de risque en traitant avec vous…

Bienvenue à Gattaca.
Je ne sais pas si vous avez vu ce film mais je vous conseille vivement de le voir, ça vous donnera une idée de ce qui vous attend.

C’est dans la même lignée que le fabuleux compteur Linky dont le plus grand danger ne se situe pas du tout au niveau des rayonnements électromagnétiques mais bel et bien dans la surveillance continue de votre consommation électrique ce qui permet à des personnes « bien intentionnées » de connaître vos habitudes de vie.

Encore un outil de flicage permanent.

Une solution alternative pourrait consister en une simple mémoire protégée dans la carte Vitale.
Ça coûterait moins cher et ce serait plus sûr.

Sans compter l’impact écologique de la consommation électrique des serveurs et de la transmission de données à outrance.

14 réactions et commentaires

  • Papo // 31.03.2022 à 07h55

    Le parcours client ne respecte pas la règle de base de la RGPD qui impose que le consentement soit EXPLICITE et interdit tout consentement implicite comme c’est le cas ici. Par ailleurs, on observe aussi un soin particulier et manipulatoire pour rendre le refus compliqué. Ce genre de procédés, souvent trop utilisés par les GAFAs en particulier, a déjà fait l’objet de mise en demeure pour que leurs solutions rendent le refus aussi aisé que l’accord.

    Travaillant dans la data et le mise à disposition d’outils liés, je m’interroge sur le fait qu’un tel manquement n’ai fait l’objet d’aucun véto auprès d’un DPO ou de la CNIL.

    Pour ma part, j’ai refusé dès réception du message. Mon accord sera donné quand la copie sera revue sur ce point et sur de nombreux autres ( en particulier sur qui accède à mes données). Mais j’ai peur que la aussi, comme pour le PASS, tout cela nous soit imposé d’une façon ou d’une autre

      +24

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    • Cévéyanh // 31.03.2022 à 20h15

      Demande implicite ou demande à « l’envers » ?
      Serait-il du nudge ? « C’est une technique venue des États-Unis qui a rapidement séduit de nombreux gouvernements sur la planète : le nudge entend changer les comportements des individus de manière douce. » https://www.francetvinfo.fr/politique/le-nudge-arme-anti-covid-de-la-macronie_4660085.html

        +3

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    • Ellilou // 02.04.2022 à 15h56

      « Le parcours client »…? c’est comme ça qu’ils l’appellent? Je croyais pourtant, sotte que je suis, que nous étions de patients ou des usagers…

        +4

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  • popcorn // 31.03.2022 à 08h50

    Si cela doit demander un travail administratif non rémunéré aux praticiens, ce sera un échec, comme les tentatives précédentes !
    Numérisation à outrance ? Les personnes âgées, les plus concernées par le contenu, ne sont pas les mieux formées pour accéder à ce logiciel nécessitant ordinateur et/ou smartphone !
    Raison de plus pour que ce soit un échec.

      +8

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  • Anicroche // 31.03.2022 à 09h34

    Encore un exemple de privatisation sans consultation de personne. Et après on vient encore dire que la France est une « démocratie », alors que le peuple doit fermer sa gueule pendant cinq ans et que l’élection du monarque ne change absolument rien: c’est toujours la même coterie qui détient tous les pouvoirs et qui amuse la galerie.

    Les débats? C’est cause toujours, à la fin c’est le monarque qui décide seul. Pauvre France!

      +8

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  • RGT // 31.03.2022 à 10h12

    Encore une usine à gaz débile qui permettra à ceux qui l’ont théorisé de promouvoir leur carrière et qui permettra ensuite aux entreprises de merdiciels de se gaver sur des commandes publiques qui seront largement surfacturées et dont le code sera « pissé » par des stagiaires « emplois jeunes » payés 30% du SMIC.

    Et bien sûr, l’ensemble des données seront « hautement sécurisées » en permettant à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir y accéder à condition d’avoir quelques compétences basiques.
    Bref, vous vous baladerez totalement « à poil » avec votre dossier médical tatoué sur le front.

    Et bien sûr, il ne faut surtout pas oublier que les employeurs, les banques, les assurances etc… auront un accès privilégié à ces données pour « préserver leurs investissements » et ne pas prendre de risque en traitant avec vous…

    Bienvenue à Gattaca.
    Je ne sais pas si vous avez vu ce film mais je vous conseille vivement de le voir, ça vous donnera une idée de ce qui vous attend.

    C’est dans la même lignée que le fabuleux compteur Linky dont le plus grand danger ne se situe pas du tout au niveau des rayonnements électromagnétiques mais bel et bien dans la surveillance continue de votre consommation électrique ce qui permet à des personnes « bien intentionnées » de connaître vos habitudes de vie.

    Encore un outil de flicage permanent.

    Une solution alternative pourrait consister en une simple mémoire protégée dans la carte Vitale.
    Ça coûterait moins cher et ce serait plus sûr.

    Sans compter l’impact écologique de la consommation électrique des serveurs et de la transmission de données à outrance.

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    • Myrkur34 // 31.03.2022 à 16h37

      Bravo Rgt vous avez totalement raison pour cet espace santé et son détournement futur à des fins mercantiles bien crasses. Et vous avez doublement raison pour « Bienvenue à Gattaca » qui est un très bon film d’anticipation qui est en train de devenir la réalité et qui comme par hasard n’est pas archi-diffusé sur nos nombreuses chaînes, même Arte ne le montre pas souvent….
      Coté Compteur Linky, on me l’a installé en mai 2021, et ils ont été capables de me pondre une « facture estimée » en octobre 2021. Compteur intelligent qu’ils avaient dit et qui dialogue avec la base, le nec plus ultra….
      Avant je mettais mes HP/HC tous les 2 mois sur le site internet d’Edf et tout marchait au poil. Mais bon maintenant faut créer de la donnée gratuite que l’on revendra à prix d’or pour vendre une autre merdouille soi-disant … à la bonne personne.

        +6

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      • RGT // 02.04.2022 à 11h03

        Pour l’instant je suis exonéré de Linky, mais pour combien de temps encore ?

        Habitant à Grenoble et fourni en électricité par GEG, régie municipale datant d’avant la création d’EDF et dirigée par des « réactionnaires » nous avons la chance d’avoir encore des vieux compteurs ELECTROMÉCANIQUES largement plus PRÉCIS et surtout bien plus FIABLES et DURABLES (celui de mon habitation va bientôt fêter ses 70 ans) alors que les compteurs électroniques « modernes » partent en vrille (quand ils ne grillent pas tout simplement) au bout d’une quinzaine d’années.

        Et quand on interroge un technicien de GEG « de passage » sur le déploiement du Linky, sa réponse est immédiate : « Cette merde ? Et puis quoi encore ?).

        Quant à ma résidence secondaire, alimentée par EDF, j’ai toujours le vieux compteur car quand ils me proposent un rendez-vous c’est impossible car je n’y vais qu’en fin de semaine…
        Je leur ai bien proposé (en sachant que c’était illégal 😉 ) d’installer « leur » Linky à l’extérieur de ma propriété en LAISSANT le compteur actuel en série (ce qui me permettrait de comparer les consommations) et ils ont refusé.

        Autre point « sensible » : Des études scientifiques sérieuses ont prouvé que les compteurs électroniques ont tendance à surestimer la consommation jusqu’à 600% sous le silence total de « nos » médias « d’information »…
        https://www.sciencedaily.com/releases/2017/03/170303180139.htm

        Et il n’y pas que cette étude…
        Plus vous utilisez d’appareils avec des alimentations à découpage (l’essentiel, même les lampes à faible consommation) et plus les erreurs grimpent en flèche…
        La raison ?
        Un « vieux » compteur fonctionne par intégration (ce qui donne la valeur efficace VRAIE) alors que les compteurs électroniques fonctionnent par ÉCHANTILLONAGE et on tendance à mesurer la valeur crête.

        Dans le cas d’alimentation à découpage, comme le courant est haché (un pic, puis rien etc…) la consommation mesurée correspond au pic sans tenir compte de ‘absence de consommation durant le rapport cyclique… D’où une consommation très largement surévaluée.

        Il devrait être possible de corriger ce problème mais ça coûterait cher et de plus comme la surestimation est en défaveur du client final les distributeurs d’électricité sont contents…

          +4

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        • Myrkur34 // 03.04.2022 à 10h48

          Quand on retire les scandales actuels et futurs de l’actualité, il ne reste plus grand chose.
          Le seul point positif est pour les chaînes d’infos en continue, elles n’ont qu’à se baisser pour continuer à bavasser à longueur de journée mais vu qu’aucun vrai problème n’est réglé dans ce pays.

          Merci pour le lien Rgt, je le garde pour vérification future.. de mes factures Edf .

          Ps: (Pour info) pour ceux qui déménagent dans une habitation où le contrat edf est d’une puissance différente de l’ancienne habitation, et bien malgré tous les « ok » et messages de l’application internet edf vous expliquant que vous avez tout bien fait pour le transfert/ouverture du contrat de l’ancienne habitation à la nouvelle. Et bien c’est du flan, l’application informatique ne fait pas le lien quand la puissance est différente entre les deux habitations, donc pour la « fameuse » finalisation qui entraîne l’ouverture du contrat dans la nouvelle habitation et qui devrait être automatique d’après le site Edf, il vous faut appeler Edf dans votre nouvelle habitation.
          1er appel, pas un mot d’excuse, par contre la nénette me vend une assurance pour les problèmes électriques .. :o)
          2ième appel le lendemain (vu que j’avais eu le temps de chopper la « rage » entretemps..), je suis enfin tombé sur un répondant correct, 1°) Qui s’est excusé plusieurs fois au nom d’Edf
          2°) Qui m’a supprimé cette assurance de m…. qui devait assurer les dégâts électriques à l’intérieur de l’habitation. Donc une assurance redondante, pour les choses qui n’arrivent jamais , dans la grande tradition de l’assurance. :o))))

            +1

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  • le patineur // 31.03.2022 à 14h05

    A mettre en rapport avec le nouvel « accord de principe » concernant le transfert de données entre UE et US.
    Avec une telle présidente, on peut être rassurés.

    https://www.20minutes.fr/monde/3259611-20220325-gafam-accord-transferts-donnees-personnelles-entre-ue-etats-unis

      +12

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  • Incognitototo // 31.03.2022 à 21h07

    Comme d’habitude, ce n’est pas l’outil en soi qui est condamnable, mais les buts et les mésusages abusifs qui pourront (vont) en résulter.

    Cela dit, si « Mon espace Santé » fonctionne aussi mal que le DMP, il n’y a pas beaucoup de risques que les abus se multiplient.

    Pour information, j’ai créé mon DMP très tôt (2017 ou 2018) parce que j’en avais marre de devoir constamment me trimballer mes anciens examens, de devoir perpétuellement répéter mes (lourds) antécédents médicaux et en pensant que cela allait simplifier les choses… Bé, absolument aucun de ces buts n’a été exhaussé :
    – entre 2019 et aujourd’hui, j’ai passé une dizaine d’examens médicaux (scan, IRM , examens sanguins, et cetera), jamais aucun n’a été mis dans mon dossier,
    – j’ai consulté 8 toubibs différents de 4 spécialités différentes, un seul a mis son diagnostic dans mon DMP,
    – j’ai donc alimenté moi-même les données, mais ça ne sert strictement à rien, puisqu’à ma dernière opération, tous les renseignements que j’avais mis dans mon DMP m’ont été redemandés (3 fois avant de passer sur la table)…
    – pire, suite à un accident routier récent, où j’ai dû me rendre aux urgences, personne n’a songé à regarder mon DMP et j’ai dû, à moitié dans le coaltar, redire tout ce qu’il y a dans mon dossier.

    Bref, un outil qui ne sert strictement à rien, vu qu’aucun service médical ni toubib ne l’utilise. Alors c’est bien de s’inquiéter et de s’opposer aux abus qui pourraient en résulter, mais il faudrait tout autant se demander pourquoi ces mesures de bon sens et de simplification ne fonctionnent jamais en France.

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  • JP418 // 31.03.2022 à 23h59

    Le problème principal d’un système de fichiers centralisé est quelles personnes y ont accès.
    Il faut être très prudent notamment vis à vis des sociétés d’assurances et des commerçants de la santé…

    Passé cela, il devient indispensable pour les professionnels de santé d’avoir accès à un dossier médical un minimum centralisé.
    Travaillant dans l’imagerie médicale, on est confronté tous les jours aux mêmes problèmes, les patients on fait une prise de sang mais n’ont pas les résultats avec eux, les labos ne répondent pas ou faxent (oui ils faxent encore…) les résultats au mauvais endroit, on prend du retard, on annule le rdv, le patient repart avec son ambulancier qui a attendu 1h pour rien…
    Ou alors, on trouve quelque chose sur l’examen, le patient ne sait pas si c’était connu, le médecin traitant n’est pas disponible. Du coup on demande des examens complémentaires dans le doute, mais il s’avère après coup que c’était connu de longue date mais le patient avait oublié. Ou alors on dit au patient de vérifier avec son médecin traitant s’il était au courant de quelque chose, mais le patient oublie de demander, le truc traîne, et finalement s’était quelque chose de grave… Donc le médecin passe sa journée à appelé les médecins traitants pour en savoir plus, mais pendant qu’il fait çà il ne fait pas autre chose… Donc il demande à la secrétaire d’appeler, mais le médecin refuse de parler du patient avec une secrétaire.

      +4

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  • JP418 // 01.04.2022 à 00h00

    (suite)

    Un patient se casse un os en vacances dans le sud, il revient faire le suivi près de chez lui. On ne peut pas avoir les examens fait dans le sud, le compte rendu opératoire a été perdu dans le rapatriement…
    Pire, un patient fait son suivi de cancer à l’hôpital à 50 km, s’il vient nous voir, on n’a accès à rien du tout… Comment on fait ? Et bien le médecin a un pote interne qui travaille de le dit hôpital qui va prendre en photo et envoyer par sms les infos nécessaires… Voilà comment çà marche concrètement.

    Donc, pitié, faite un système centralisé un minimum performant.

      +3

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  • JP418 // 01.04.2022 à 00h07

    Et pour finir, la quadrature du net je vous aime bien, vous faites un super boulot, mais çà  » Le ou la médecine traitante a, quant à elle, accès à l’ensemble des informations contenues dans l’espace santé de ses patient·es.  » ce n’est pas possible…

      +4

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