Les Crises Les Crises
29.décembre.202129.12.2021 // Les Crises

Poutine fixe une nouvelle ligne rouge à l’expansion de l’OTAN

Merci 432
J'envoie

Depuis qu’elle s’est engagée à ne pas étendre ses activités ne serait-ce que d' »un pouce » au delà de l’Allemagne, l’alliance se retrouve 1000 kilomètres plus près de la Russie.

Source : Responsible Statecraft, Ted Snider
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il est possible de réellement quantifier la malhonnêteté de Washington. Quelle en est son ampleur ? Elle est de près de 1 000 km.

En 1990, selon des documents déclassifiés, le secrétaire d’État James Baker a assuré au dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas « d’un pouce » à l’est de l’Allemagne. Il y a trente ans, c’était la ligne rouge de la Russie.

Le 2 décembre, cette ligne rouge est passée d’un pouce à 1 000 km, Vladimir Poutine ayant déclaré qu’il souhaitait désormais obtenir la promesse que l’OTAN ne s’étendrait pas plus loin à l’est vers l’Ukraine.

Depuis ces assurances, l’OTAN a progressé à travers la Hongrie, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Albanie, la Croatie, le Monténégro et la Pologne. 1 000 kilomètres de promesses non tenues ont amené les États-Unis et l’OTAN à la frontière de l’Ukraine.

Le 1er septembre, le président Biden a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche. Biden a utilisé des mots codés pour parler de l’empiètement de l’OTAN lorsqu’il a promis son « soutien aux aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine » et un soutien américain pour que l’Ukraine « soit complètement intégrée en Europe ». Il a ensuite annoncé « un nouveau programme d’aide à la sécurité d’un montant de 60 millions de dollars » qui s’ajoutent aux 400 millions de dollars d’aide à la sécurité que les États-Unis ont déjà fournis à l’Ukraine cette année.

Après avoir reculé de 1 000 km par rapport à la ligne rouge de Gorbatchev, Poutine a tracé une nouvelle ligne rouge le 2 décembre, demandant des « garanties de sécurité fiables et à long terme ». Ces garanties « excluraient toute nouvelle avancée de l’OTAN vers l’est et le déploiement de systèmes d’armes qui nous menacent à proximité immédiate du territoire russe. »

Poutine est parfaitement conscient que la ligne rouge s’est déplacée de 1 000 km vers l’est. Lors de la conférence de Munich sur la politique de sécurité en 2007, Poutine a demandé au monde : « Et qu’est-il advenu des assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du pacte de Varsovie ? Où sont ces déclarations aujourd’hui ? Personne ne s’en souvient. Mais je vais me permettre de rappeler à ce public ce qui a été dit. Je voudrais citer le discours du Secrétaire général de l’OTAN, M. Woerner, prononcé à Bruxelles le 17 mai 1990. Il a déclaré à l’époque que « le fait que nous soyons prêts à ne pas placer une armée de l’OTAN en dehors du territoire allemand donne à l’Union soviétique une solide garantie de sécurité.  » Où sont ces garanties ? »

Les garanties étaient une tromperie, et la ligne rouge s’est déplacée de plusieurs centaines de kilomètres et est devenue une menace. Sept ans plus tard, dans son bilan de 2014, le ministère russe des Affaires étrangères notait que « l’expansion continue vers l’est [et] les vagues successives d’élargissement de l’OTAN [sont] contraires aux assurances émises au plus haut niveau. » En 2015, la stratégie de sécurité nationale de la Russie notait que « l’expansion continue de l’OTAN et le rapprochement de son infrastructure militaire des frontières de la Russie, tout cela crée une menace pour la sécurité nationale. »

La première garantie a été donnée le 9 février 1990, lorsque le secrétaire d’État Baker a assuré à Gorbatchev que si l’OTAN obtenait l’Allemagne et que la Russie retirait ses troupes d’Allemagne de l’Est, l’OTAN ne s’étendrait pas à l’est de l’Allemagne. Dans ses mémoires, Gorbatchev indique qu’il a accepté les conditions de Baker « avec la garantie que la juridiction ou les troupes de l’OTAN ne s’étendront pas à l’est de la ligne actuelle. »

Dans son livre « Superpower Illusions » [Illusions de super puissance, NdT], Jack F. Matlock Jr, qui était ambassadeur américain en Russie à l’époque et qui était présent à la réunion, confirme le récit de Gorbatchev en disant qu’il « est conforme aux notes que j’ai prises lors de la conversation, sauf que les miennes indiquent que Baker a ajouté « pas d’un pouce ». »

Le lendemain, selon des documents du ministère ouest-allemand des Affaires étrangères, le 10 février 1990, le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher a déclaré à son homologue soviétique Edouard Chevardnadze : « Pour nous […] une chose est certaine : l’OTAN ne s’étendra pas à l’est. « Et parce que la conversation tournait principalement autour de l’Allemagne de l’Est, Genscher a ajouté très explicitement : « En ce qui concerne la non-expansion de l’OTAN, cela s’applique également aux autres pays ». »

Encore plus tôt, le 31 janvier 1990, Genscher avait déclaré dans un discours important qu’il n’y aurait pas « d’expansion du territoire de l’OTAN vers l’est, autrement dit, plus près des frontières de l’Union soviétique. »

Le 12 décembre 2017, les Archives de la sécurité nationale ont publié les véritables documents détaillant ce qui avait été promis à Gorbatchev. Selon le regretté Stephen Cohen dans son livre « War With Russia ? » [En guerre avec la Russie ? NdT], les documents révèlent enfin, et avec autorité, que « la vérité, et les promesses non tenues, sont beaucoup plus étendues qu’on ne le pensait auparavant : toutes les puissances occidentales impliquées – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne elle-même – ont fait la même promesse à Gorbatchev à de multiples occasions et de diverses manières catégoriques. »

Cela ne devait pas forcément se passer ainsi. Comme Gorbatchev avant lui à la fin de la Guerre froide, Poutine espérait contribuer à la création d’une communauté internationale qui, plutôt que de construire des blocs, mettrait en avant la coopération entre pairs. Il avait même émis l’idée d’une adhésion de la Russie à l’OTAN. Même dans le discours où il a tracé la nouvelle ligne rouge de la Russie, Poutine continuait de mentionner une solution de coopération. Il a déclaré que « l’élaboration d’accords spécifiques » devait se faire « dans le cadre d’un dialogue avec les États-Unis et leurs alliés. » Il a ajouté, avec diplomatie, que « nous n’exigeons pas de conditions particulières pour nous-mêmes et nous sommes conscients que tout accord doit tenir compte des intérêts de la Russie et de tous les pays euro-atlantiques. »

Bien qu’il s’agisse manifestement de la voie la moins conflictuelle, elle est celle qui a le moins de chances d’être empruntée, car les seules assurances données aujourd’hui le sont par le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, qui a récemment rassuré la Géorgie et l’Ukraine en leur disant que la « porte est toujours ouverte » à leur adhésion à l’OTAN, au grand dam de Moscou.

Source : Responsible Statecraft, Ted Snider, 04-12-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

bgeo // 29.12.2021 à 07h43

L’histoire de l’humanité est pleine de promesses non tenues. Devons nous en déduire que M Gorbatchev ainsi que le pouvoir soviétique de l’époque étaient des imbéciles de croire les USA sur parole. L’histoire des USA en est un exemple. Voir comment ont été traité les « peaux rouges » entre autres.

28 réactions et commentaires

  • bgeo // 29.12.2021 à 07h43

    L’histoire de l’humanité est pleine de promesses non tenues. Devons nous en déduire que M Gorbatchev ainsi que le pouvoir soviétique de l’époque étaient des imbéciles de croire les USA sur parole. L’histoire des USA en est un exemple. Voir comment ont été traité les « peaux rouges » entre autres.

      +59

    Alerter
    • Fernet Branca // 29.12.2021 à 09h26

      Gorbatchev était un gros naïf, les USA ont tenté de détruire la Russie économiquement avec un passage forcé à l’économie libérale . L’espérance de vie a été réduite de 10 ans et après ils parleront de crimes staliniens.

        +44

      Alerter
      • Laurent // 29.12.2021 à 10h32

        les crimes des uns ne rachètent pas ceux des autres.

          +11

        Alerter
        • Ellilou // 29.12.2021 à 16h15

          On peut néanmoins être très perplexes (euphémisme…) face aux crimes nombreux, documentés chez eux et à l’étranger des USA (soi-disant et autoproclamés) pays des libertés et n’intervenant à l’étranger que pour rétablir la démocratie, bien entendu jamais avec des motifs bassement marchands ou financiers… 🙁

            +25

          Alerter
      • Crinck // 06.01.2022 à 03h44

        Les crimes staliniens ont eu lieu, et ils ont fait 20 millions de morts. Gorbatchev n’était pas si « naïf » que cela, il a discuté devant témoins qui aujourd’hui, confirment les engagements des Occidentaux vis-à-vis de lui, et ces trahisons écoeurent beaucoup de gens, dont vous et moi.

          +2

        Alerter
    • Dorian // 29.12.2021 à 12h49

      Les USA ne respectent pas plus leurs promesses écrites.
      L’occident n’a aucune, absolument aucune parole.
      Je vous rappelle qu’en 1962, lors de la crise des missiles, de Gaulle avait dit à l’ambassadeur des USA que la parole du POTUS lui suffisait.
      C’est dire la déchéance de ce pays(et du nôtre)
      Et si les USA croient que le fait de ricaner qu’il n’y a aucun écrit pour étayer la parole faite aux Russes va suffire à ne pas les faire passer pour des moins que rien, ils se trompent.
      Ce qui est grave, c’est que tous ces dirigeants faillis renforcent leurs interlocuteurs dans l’idée que seul un gros coup sur la tête peut leur faire entendre raison.
      La Russie n’avait pas les moyens de faire respecter la parole aux occidentaux, tout comme l’Iran n’a pas les moyens de faire respecté le traité ECRIT, sur le nucléaire.
      Elle a désormais les moyens. Attachons nos ceintures

        +29

      Alerter
    • Hiro Masamune // 29.12.2021 à 21h39

       » Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. »
      Çà parait con mais c’est la base du marketing. On vous vend une politique, on a même soigné le packaging.

        +3

      Alerter
  • Fabrice // 29.12.2021 à 08h22

    Je me rappelle un livre dans lequel l’auteur américain glorifiait la « ruse » de soldats américains qui faisant semblant de se rendre profitaient du relâchement chez les ennemis pour les vaincres.

    Cela m’a ouvert les yeux sur la mentalité, tous les moyens sont bon pour gagner même si cela va à l’encontre de toute morale et les conséquences, vu qu’au final c’est le gagnant qui édicte ce qui est bien ou mal.

    Le problème c’est que les américains et les russes ne jouent pas au même « jeu » les américains jouent au poker et les russes au échecs ce mélange fait que les premiers croient progresser alors que les autres sacrifient des pièces pour au final porter le coup final, pas sûr que cela soit une bonne alchimie de suivre l’un ou l’autre dans ce petit jeu de dupes.

      +19

    Alerter
    • Orhan // 29.12.2021 à 09h21

      Oui bon sans vouloir défendre les ricains, je ne pense pas que ce soit eux qui aient inventé les ruses en matière de guerre, à l’encontre de toute morale…(le fait que la guerre puisse être morale je pense que ça doit être un atavisme français, les chevaliers, etc.)
      Le cheval de Troie (même si c’est en partie légendaire), c’était pas mal dans le genre aussi et ça fait plusieurs millénaires ! ! !

        +7

      Alerter
      • Fabrice // 29.12.2021 à 13h25

        oui je me doute mais de là à le glorifier, pas sûr que si il y a une guerre je laisserais un américain dans mon dos surtout si il est allié en sachant que celui-ci peut vous laisser tomber ou pire si cela le sert un tant soit peu, comme on l’a vu en Afghanistan sans prévenir ses « alliés », c’est d’ailleurs ce qu’on réalisés beaucoup qui se faisaient encore des illusions et d’ailleurs personnellement je serais à la place des va-t-en guerre contre la Russie en UE, à leur place je me méfierais.

          +12

        Alerter
  • moshedayan // 29.12.2021 à 08h22

    Voilà la réponse occidentale ou occidentaliste , de l’UE par son chef de la diplomatie Joseph Borrel – « «les demandes de la Russie sur les garanties de sécurité et l’arrêt de l’élargissement de l’UE et de l’OTAN sont parfaitement inacceptables» et il a même pris le soin de préciser souligner que cela concernait l’Ukraine !
    Rien que ça ! C’est clair ! L’UE accepte et souhaite l’installation de missiles stratégiques en Pologne, en Roumanie et à l’avenir en Ukraine pour vitrifier par une guerre éclair la Russie. C’est comme cela que les Russes le comprennent. Cette stratégie a bien été présentée par un vieux ploutocrate croulant….
    Si l’UE souhaite la guerre… Elle l’aura… Et ce vieux croulant sera le premier à être visé… que dirait un chauffeur de taxi russe un peu caucasien « celui-là ! même s’il faut traverser des zones irradiées, on ira le chercher et le buter  »
    Vous pouvez comprendre pourquoi la Russie souhaite pas seulement la destruction de l’OTAN mais l’UE aussi…
    Février-Mars sera très dur pour l’Europe de l’Ouest….

      +32

    Alerter
    • Sergeat // 29.12.2021 à 10h31

      « si l’UE veut la guerre elle l’aura »,l’UE est incapable de faire une guerre même de faible intensité en Europe.

        +15

      Alerter
      • Dominique65 // 29.12.2021 à 10h58

        Peut-être, mais elle est tout à fait capable de s’en prendre une, même si l’Europe (l’UE) c’est la paix. J’ai mes valises prêtes.

          +10

        Alerter
        • Ellilou // 29.12.2021 à 16h16

          « J’ai mes valises prêtes. » pour aller où?

            +11

          Alerter
  • Fernet Branca // 29.12.2021 à 09h22

    Les USA et l’OTAN n’ont pas les moyens de leurs ambitions militaires . A part le feu nucléaire pas de solution. Les USA et l’OTAN ne sont pas arrivés à venir à bout de ces va-nu-pieds d’Afghans à part les ramener à l’âge de pierre et donc à la famine.
    Les effectifs et les matériels militaires des occidentaux pour une guerre classique sont dérisoires ou pas en état opérationnel.
    Ne pas oublier la guerre russo-japonaise de 1938.
    La bataille du lac Khasan ( 29 juillet 1938 – 11 août 1938 ), également appelée incident de Changkufeng ( (zh) , prononciation japonaise : Chōkohō Jiken) en Chine et au Japon, est une tentative d’incursion militaire du Mandchoukouo (par les Japonais) sur le territoire revendiqué par l’Union soviétique.

      +6

    Alerter
  • Koui // 29.12.2021 à 09h59

    Promesse orale ou traité ne valent que par la capacité de chaque signataire a faire respecter les promesses. Ce que les anglo-saxons ont de particulier est leur capacité à s’autoconvaincre de leurs bonne foi alors qu’ils ne comprennent que la force. Pour cela, ils ont une vrai expertise dans les arguties juridiques. Du moment que la lettre du traité est respectée, violer son esprit est pour eux un motif de fierté qui prouve leur intelligence. Ainsi, rien n’a été écrit sur l’extension de l’OTAN et ce qui a été dit a l’URSS n’est pas valable pour la Russie. Ce n’est évidemment pas le point de vue des Russes. Mais eux aussi ne comprennent que la force et se fichent des traités quand leur intérêt est de les violer.

      +11

    Alerter
  • RGT // 29.12.2021 à 12h05

    S’il y a un conflit en €urope, ce sera tout bénef pour les USA comme lors des deux guerres mondiales précédentes qui leur ont permis de devenir surpuissants non pas par leur vertu mais simplement parce que leurs compétiteurs étaient exsangues.

    C’est bien là la marque de la mentalité anglo-saxonne qui intrigue pour que ses adversaires (potentiels) s’entre-tuent afin de leur laisser le champ libre.

    N’oublions pas non plus qu’à l’origine, la perfide Albion avait déjà utilisé cette technique pour coloniser l’Amérique du nord en montant les tribus autochtones les unes contre les autres afin de les affaiblir et de pouvoir ensuite es écraser sans effort. Les USA n’ont ensuite eu qu’à continuer cette stratégie avant de pouvoir lancer leur génocide en toute quiétude.

    Et il en va de même pour l’Europe : Le conflit avec la Russie n’est qu’un simple instrument pour que ses « alliés » s’entre-tuent et qu’ils puissent ensuite venir cueillir le fruit quand il sera bien mûr.

    Mais hélas, ils ont leurs pions (qui seront d’ailleurs sacrifiés alors qu’ils sont convaincus qu’ils auront droit à une grâce divine) qui sont aux commandes et les populations des démocrassies n’ont pas leur mot à dire.

    Entre sanctions (qui ne concernent pas les USA mais détruisent l’économie européenne) et autres provocations tout est fait pour foutre le bordel en Europe sans que les USA n’aient la moindre retombée sur leur territoire.

    Il est loin le rêve de De Gaulle concernant une Europe en paix qui s’étendrait de Brest à Vladivostok.
    Les USA ont tout fait pour éviter ce qui aurait été pour eux un véritable cauchemar.
    Ils ont réussi et désormais les européens sont comme les tribus amérindiennes : Ils se tapent sur la gueule pour le plus grand profit de l’Oncle Sam.

      +23

    Alerter
  • SAAD // 29.12.2021 à 20h21

    Jamais les occidentaux n’ont tenu parole. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire et sous toutes les latitudes :
    par exemple , les rois ,maréchaux et généraux français ont tous donné leur parole aux combattants de la liberté algériens et signé des traités mais aucun n’a été respecté. C’est leur marque de fabrique . Aujourd’hui tout le monde le sait et les russes sont loin d’être dupes , ils attendent leur heure qui ne saurait tarder. Honte à eux ils se sont déshonorés et terminés dans les poubelles de l’Histoire.

      +5

    Alerter
  • Fritz // 29.12.2021 à 20h43

    En février 1990, James Baker n’a pas promis que L’OTAN ne s’étendait pas d’un pouce à l’est de l’Allemagne : il a promis qu’elle ne s’étendrait pas d’un pouce à l’est de la RFA. Mais en juillet, Gorbatchev a cédé, en acceptant que l’Allemagne réunifiée rejoigne « l’alliance de son choix ».

      +4

    Alerter
    • Fritz // 29.12.2021 à 20h51

      Quant au projet dément d’intégrer l’Ukraine à l’OTAN… Imaginez qu’en 1962, au lieu d’installer des missiles à Cuba avec l’accord des autorités cubaines, l’URSS ait suscité un putsch à Austin afin d’intégrer le Texas au Pacte de Varsovie : comment auraient réagi Kennedy, LeMay et consorts ? Les Russes ont été extrêmement patients jusqu’à ce jour, mais ils sont maintenant face à un casus belli.

        +19

      Alerter
  • kokiyoko // 30.12.2021 à 21h33

    Comment des pays Européens dit pacifiques peuvent suivre aussi docilement les ZétaUnis dans un suivisme virant à idolâtrie.Ce manichéisme puérile est directement dicté par cette économie NéoLibérale ou dominer et exploiter jusqu’à extinction semble être le credo.

      +4

    Alerter
  • martin // 31.12.2021 à 13h13

    Les occidentaux (OTAN-USA) essaient de tergiverser. De leur point de vue, en particulier du point de vue américain, il s’agit de noyer la négociation dans un galimatias de consultation des alliés, des organisations internationales etc. Ca ne marchera pas; Moscou a annoncé des mesures militaires, et Moscou ne bluffe pas. La Russie a mis du temps avant de déclencher des contre-mesures, mais une fois amorcé, le processus ira a son terme. Les civils ne risquent rien, la Russie dispose d’un spectre d’option très grand qui implique les infrastructures militaires de l’adversaire. Beaucoup d’électronique, une menace aérospatiale et des ciblages hypersoniques, entre autres. Les occidentaux ne devraient pas jouer avec le feu, encore une fois, Moscou ne bluffe pas.

      +7

    Alerter
  • moshedayan // 31.12.2021 à 20h40

    Aujourd’hui, le site Vesti.ru accorde une importance à un article de Sébastien Cochard , que j’ai lu, sur Atlantico qui donne crédit à votre président Macron, d’avoir ou d’être maintenant inspiré par l’influence d’un ancien politique Chevènement pour enfin renouer le dialogue avec la Russie…blablabla… Hélas, j’ose dire que celui a écrit cet article sur Vesti est bien mal conseillé sur l’état d’esprit qui règne dans votre pays, d’après mes amis français (qui vivent près de classes moyennes -cadres et enseignants). A les croire – la russophobie est dominante, bien ancrée chez beaucoup de Français et elles se doublent d’une ignorance immense de l’histoire de toute l’Europe de l’Est -ignorance parce que nourrit de clichés répétés sans cesse et sans nuances… Je crains donc fort que ce Russe de Vesti soit fort déçu de ce que l’on peut attendre de votre Macron – le scénario est écrit par avance. Il lancera une « grande initiative de paix et dialogue avec la Russie » pour montrer combien il est « puissant et novateur »… mais ce ne sera que du « paraître » pour aboutir à une humiliation médiatique de Poutine (c’est ce qu’il cherche…) et une trahison… Ce jeu est très risqué mais votre Président a le caractére psychiatrique pour faire une chose pareille…c’est mon avis… peu lui importe « en même temps » signifie « tromper l’apparence ou la réalité » selon l’avantage que l’on veut en tirer… Il n’y a rien à attendre de la France, elle se couchera derrière les Etats-Unis de toute façon…

      +9

    Alerter
    • RGT // 03.01.2022 à 11h29

      La russophobie est dominante en France..

      Je dirais plutôt la Poutinophobie, avec chaque jour une nouvel article sur ce que fait subir l’infâme orgre mangeur d’enfants à tous ses « opposants ».

      Certes Poutine n’est pas un enfant de cœur mais connaissez-vous UN SEUL dirigeant qui ne le soit pas ?

      Tout ce que je constate, c’est qu’il a réussi le tour de force de remettre la Russie sur pied après le massacre de l’ère du « divin » Eltsine qui a été un désastre pour toute la population (à l’exception de ses potes oligarques).

      La Russie se développe à vitesse grand V, et Poutine a réussi à s’entourer de conseillers COMPÉTENTS (pas des « alliés » de connivence comme c’est le cas en occident) et a orienté le politique de développement sur une efficacité maximale (en fonction des budgets rabougris) pour permettra à l’ensemble de la population de ne plus vivre dans une pauvreté extrême.

      Malgré toutes les sanctions dictées par les USA (qui plombent leurs alliés) la Russie est parvenue à s’en sortir et peut désormais se rapprocher de plus en plus de l’objectif principal : que la population puisse vivre dignement en autarcie.

      Ce qui est loin d’être le cas des populations qui vivent sous le « parapluie » US qui subissent de plein fouet des crises à répétitions suite à la cupidité des « élites ».

      Les russes ne sont que des « cons » qui n’ont pas les mêmes objectifs que ceux de nos « divins dirigeants » (inféodés aux USA) mais l’ennemi à abattre est bel et bien Poutine.

      Qu’on foute la paix aux russes, ils font ce qu’ils veulent chez eux et ne vont pas imposer aux autres leurs « visions ».

      Les seuls qui fantasment sur l’expansionnisme russe sont ceux qui souhaitent imposer leurs désirs à la terre entière.

      Accuser l’autre de ses pires travers a toujours été un moyen efficace de ne pas avoir à reconnaître qu’on est soi-même très malveillant et qu’on mérite toutes les critiques qu’on émet envers l’autre.

      Comme disait mon grand-père : « Le con, c’est l’autre »…

      C’est aussi applicable à toutes les perversions possibles et imaginables bien sûr.

        +1

      Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications