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18.octobre.201418.10.2014 // Les Crises

[Poutine] Les tentatives de chantage à l’égard de la Russie sont insensées

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Interview accordée par Vladimir Poutine au quotidien serbe Politika le 15/10/2014.

Pas pour boire ses propos, mais pour comprendre le point de vue russe, et exercer notre esprit critique et de réflexion…

1/ Vous vous rendez à Belgrade pour participer aux célébrations du 70e anniversaire de sa libération des occupants nazis. Dans quoi réside l’importance de telles commémorations à l’heure actuelle ?

Il y a 70 ans nos peuples ont écrasé ensemble l’idéologie criminelle misanthrope qui menaçait l’existence de la civilisation.

Malheureusement le « vaccin » contre le virus nazi développé lors du tribunal de Nuremberg est en train de perdre de son efficacité dans certains Etats européens. Les manifestations ouvertes de néo-nazisme devenues habituelles en Lettonie et dans d’autres pays baltes en constituent un exemple flagrant. En ce sens, une préoccupation particulière est suscitée par la situation en Ukraine où un coup d’Etat anticonstitutionnel a été perpétré en février dernier et dont les nationalistes et d’autres groupes radicaux ont été la force motrice.

Aujourd’hui il est de notre devoir commun de faire face à la héroïsation du nazisme. De résister avec fermeté aux tentatives de révision des résultats de la Seconde guerre mondiale. De lutter avec esprit de suite contre toute forme et manifestation du racisme, de la xénophobie, du nationalisme agressif et du chauvinisme.

2/ Qu’avons-nous réussi à atteindre au cours de ces 20 dernières années et quelles sont vos attentes eu égard à la dynamique de la coopération russo-serbe ?

Pour l’heure les relations russo-serbes connaissent un essor. En 2013 le chiffre d’affaires de nos échanges a augmenté de 15 % pour atteindre 1,97 milliard de dollars et au premier semestre 2014 il a augmenté de 16,5 % jusqu’à 1,2 milliard de dollars. Nous escomptons un taux de 2 milliards de dollars à la fin de l’année.

Le montant total des investissements russes en Serbie a surpassé 3 milliards de dollars. Le gros de cette somme a été investi dans la branche énergétique ayant une importance stratégique. La mise en oeuvre du projet South Stream doit rapporter à la Serbie plus de 2 milliards d’euros de nouveaux investissements et renforcer notablement sa sécurité énergétique.

3/ Beaucoup a été dit à propos des réductions possibles des fournitures du gaz russe vers l’Europe à cause de la dette ukrainienne. Quel est l’avenir du projet South Stream dont la réalisation intéresse la Serbie ?

En tout premier lieu je tiens à souligner que la Russie honore entièrement ses engagements relatifs aux fournitures de gaz aux consommateurs européens.

Depuis les années 2000 nous sommes parvenus avec nos partenaires européens à réaliser plusieurs projets importants, Nord Stream compris, qui permettent de minimiser les risques liés au transit et d’assurer un approvisionnement ininterrompu des pays européens en gaz. Ces derniers mois Gazprom augmente à des rythmes accélérés les reserves de gaz dans les dépôts souterrains européens. Ces mesures visent à empêcher des perturbations du transit et à assurer les meilleures conditions pour surmonter la période de consommation de pointe en hiver.

Il va de soi que nous tenons compte des risques liés aux phénomènes de crise en Ukraine. Nous nous sommes vus obligés d’arrêter les livraisons dans ce pays en juin dernier car les autorités de Kiev avaient refusé de payer pour le gaz déjà reçu. A la fin de l’été et au début de l’automne une série de consultations trilatérales intenses a eu lieu entre la Russie, l’UE et l’Ukraine portant sur les dénouements mutuellement acceptables concernant le remboursement de la dette ukrainienne pour le gaz, la reprise des livraisons à l’Ukraine et le transit stable des hydrocarbures vers l’Europe. Nous sommes prêts à poursuivre les négociations constructives sur ces thèmes.

Il est évident que le problème de transit par le territoire ukrainien persiste. Une des solutions évidentes réside dans la diversification des itinéraires d’acheminement des fournitures. A cet effet, nous espérons que la Commission européenne va enfin régler la question sur l’utilisation à pleine puissance du gazoduc OPAL.

En outre il est nécessaire de débloquer la situation avec South Stream. Nous sommes convaincus que ce projet apportera une contribution sensible à la sécurité énergétique complexe de l’Europe. Alors tous seront gagnants : aussi bien la Russie que les consommateurs européens, la Serbie comprise.

(Lire ici sur ce projet)

4/ Quel est, à votre avis, l’objectif des sanctions économiques de l’UE et des Etats-Unis contre la Russie ? Dans quelle mesure peuvent-elles nuire à la Russie ?

Nos partenaires doivent prendre nettement conscience que les tentatives pour exercer la pression sur la Russie par le biais des mesures restrictives illégitimes unilatérales ne rapprochent pas le règlement et ne font que compliquer le dialogue. De quelle volonté de désescalade en Ukraine peut-il être question si les décisions sur de nouveaux paquets de sanctions sont introduites quasi simultanément avec l’adoption des accords faisant avancer le processus de paix ? S’il s’agit de vouloir isoler notre pays, cet objectif est absolument absurde et illusoire. Il est clair que c’est impossible bien qu’un préjudice non négligeable puisse être bien sûr causé à la santé économique de l’Europe et du reste du monde.

Pour ce qui est de la durée d’action des mesures restrictives, cela dépend également des Etats-Unis et de l’Union européenne. Il est évident qu’une baisse de la confiance mutuelle ne peut pas ne pas exercer un impact négatif aussi bien sur le climat des affaires internationales dans leur ensemble que sur l’activité des sociétés américaines et européennes en Russie pour lesquelles il sera difficile de réparer le préjudice de réputation.

6/ Comment voyez-vous l’avenir des relations russo-ukrainiennes ? Un partenariat stratégique sera-t-il rétabli entre les Etats-Unis et la Russie ou bien dans l’avenir les relations seront organisées autrement ?

Pour la Russie les relations avec l’Ukraine ont toujours joué et continueront de jouer un rôle très important. Nos peuples sont indestructiblement liés avec les racines spirituelles, culturelles et civilisationnelles communes.

L’étape actuelle des relations russo-ukrainiennes a beau être compliquée, mais nous sommes intéressés dans une coopération progressive, égale en droits et mutuellement avantageuse avec les partenaires ukrainiens.

Une possibilité réelle apparaît aujourd’hui d’arrêter la confrontation armée qui est, de fait, une guerre civile. Il est nécessaire d’engager le plus vite possible un dialogue pan-ukrainien réel avec la participation des représentants de toutes les régions et de toutes les forces politiques. Cette approche a été fixée dans la déclaration de Genève du 17 avril. Ce dialogue national doit donner lieu à une discussion détaillée de l’organisation constitutionnelle et de l’avenir du pays dans lequel tous les citoyens de l’Ukraine sans exception puissent vivre confortablement et en sécurité.

En ce qui concerne les perspectives des liens russo-américains, nous avons toujours aspiré à avoir des relations de partenariat ouvertes avec les Etats-Unis.

Il ne reste qu’à déplorer ce qui se passe depuis le début de cette année. Washington a activement soutenu Maïdan et quand ses créatures à Kiev ont plongé le pays dans une guerre civile il s’est mis à accuser la Russie d’avoir provoqué la crise.

Maintenant le président Barack Obama du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU cite « l’agression russe en Europe » parmi trois principales menaces à l’humanité à côté de la fièvre mortelle Ebola et le groupe terroriste Etat islamique. Vu les restrictions imposées à des secteurs entiers de notre économie, il est difficile de qualifier cette approche autrement que d’hostile.

Les Etats-Unis sont allés jusqu’à faire des déclarations tapageuses sur la suspension de notre coopération dans l’exploration de l’espace et dans l’énergie atomique. Ils ont gelé l’activité de la commission présidentielle russo-américaine créée en 2009 et comprenant 21 groupes de travail qui s’occupaient, entre autres, de la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue.

Nous espérons que les partenaires prendront conscience du caractère insensé des tentatives de chantage à l’égard de la Russie et qu’ils se souviendront de quoi la discorde entre les grandes puissances nucléaires est lourde pour la stabilité stratégique.

Pour notre part, nous sommes prêts à développer la coopération constructive basée sur les principes d’égalité en droits et de prise en considération réelle des intérêts réciproques.

Source : Sputnik News

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27 réactions et commentaires

  • Thomas // 18.10.2014 à 05h01

    Tiens, j’ai une question un peu hors sujet qui me turlupine :

    Il y a en Ukraine une quinzaine de centrales nucléaires. Dans le cadre du conflit actuel, comment cela se passe t il autour de ces installations. Est ce qu’elles représentent des enjeux stratégiques, sont elles utilisables pour faire pression ? Et accessoirement, quid de leur exploitation en sécurité (accès du personnel, maintenance) si l’une ou l’autre se retrouve dans une zone chaude de conflit ?

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    • jp // 18.10.2014 à 06h53

      oui, ça me tracasse aussi. Il est probable que le chantage d’endommager une centrale nucléaire existe.
      J’ai trouvé un petit début de réponse ici

      « Jean Pierinot – Metamag –
      L’Ukraine est un état nucléaire. La centrale de Zaporijia est d’ailleurs la plus grande d’Europe et elle inquiète de nombreux militaires. Le 30 Août, dans une interview publiée dans le journal allemand Westdeutsche Allgemeine Zeitung, Tobias Münchmeyer, expert de Green-Peace a déclaré qu’à l’heure actuelle, la ligne de front des opérations militaires se trouve à environ 200 kilomètres de la centrale de Zaporijia dont les réacteurs ont été construit à l’époque soviétique et ne sont pas suffisamment protégés contre les bombardements. Selon Münchmeyer, « il y a beaucoup d’armes anti-blindage de la région, qui pourraient pénétrer les enceintes de protection ». Il précise : « même un simple coup dur contre les réseaux électriques pourrait avoir des conséquences désastreuses, car elle entraînerait la défaillance du système de refroidissement du réacteur nucléaire ». À cet égard, Münchmeyer a rappelé les graves conséquences de l’accident de Fukushima-1 centrale nucléaire du Japon, où le système de refroidissement s’était éteint.  »

      nucléaire + nazis, ça fait très peur

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      • bm607 // 18.10.2014 à 12h31

        Il faut se méfier des « experts » greenpeace, une ONG bien dans l’air du temps et dont un des principes fondateurs(*) est de détruire le nucléaire civil.

        Dire que « les réacteurs ont été construits à l’époque soviétique et ne sont pas suffisamment protégés contre les bombardements » est une absurdité, les réacteurs ne sont aucunement conçus pour résister à un bombardement (je parle pour la France au moins et là j’en suis certain, je connais moins la technologie Russe mais de ce que j’en connais je doute qu’ils aient fait très différemment de nous).
        S’ils résistent à quelques agressions d’armes légères c’est parce que le béton présent est prévu pour les conditions d’accident (montée en pression par fuite d’eau primaire, etc…) et est « par hasard » assez épais pour résister à quelques tirs. Les armes lourdes n’auraient pas de problèmes à traverser tout ça.

        C’est sûr que dans l’absolu il a raison, mais c’est comme d’habitude chez eux manière d’appuyer sur un fait qui fait peur « pas assez sûr vu ce qui se passe en ce moment en Ukraine, risque nucléaire, Fukushima, Tchernobyl, .. »

        Le coup de l’action sur le réseau de distribution c’est du n’importe quoi : s’il parle des réseaux extérieurs (lignes haute tension) c’est prévu et ça n’occasionne pas de dommage au cœur, s’il s’agit des réseaux intérieur il faudrait détruire les redondances car les alimentations électriques sont au moins doublées (elles sont quadruplées sur l’EPR par exemple), et il y a en plus des moyens ultimes, donc il faut y aller méthodiquement pour détruire efficacement. On peut alors parler d’autres moyens (source froide, …) qui sont tout aussi problématiques en cas d’attaque militaire visant à créer un accident grave.
        Maintenant il est bien évident que si il y a des troupes armées aux portes le plus efficace est d’entrer par la force dans la centrale et là si ils ont quelques personnes qui connaissent, ils peuvent créer un accident grave (fusion de cœur, blocage des actions de refroidissement, etc…). C’est assurément plus sûr pour créer un accident de grande ampleur que de tirer au hasard sur la centrale.

        Bref, du greenpeace quoi, vous avez la conclusion ensuite vous dites ce qui va bien pour y arriver, et pour créer un sentiment de peur diffuse et anti-nucléaire (« Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose »).
        Voir par exemple ce qu’en dit La Voix De La Russie ici :
        http://french.ruvr.ru/2014_10_18/Organisations-de-protection-de-la-nature-outil-de-bonne-conscience-et-arme-politique-2572/

        (*) oups faute de frappe : fédérateur, par fondateur.

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        • Delphin // 18.10.2014 à 15h22

          Bonjour,

          « La Voix de la Russie » est l’instrument de propagande de la Russie, comme « La Voix de l’Amérique » est celle des Etats-Unis.

          Malgré ses défauts – Il a fallu Tchernobyl pour que Greenpeace, centré sur l’atome militaire, s’intéresse à l’atome civil – je préfère l’ONG à la propagande étatique.

          Pour qui veut s’attaquer aux centrales occidentales, point n’est besoin d’une arme performante. Chacune possède sa piscine hors protection de l’enceinte, où sont stockés plusieurs coeurs « usagés » (uranium de départ partiellement devenu produits très radioactifs gazeux, aérosols et solides) en attente de transfert à La Hague.

          Quant à l’anxiété que peut inspirer le nucléaire civil, la propagande officielle est bien faite qui parvient à l’annihiler fortement, pour un risque potentiellement du domaine de l’impensable.

          Delphin

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        • Franck // 19.10.2014 à 16h26

          Sans pour autant vous dévoiler des secrets sur la construction des centrales nucléaires françaises, vous vous trompez lourdement concernant le fait qu’elles ne sont pas conçues pour résister à un bombardement. Les murs sont extrêmement épais, et sont constitués en enceintes successives. Une arme antichar ne traverserait certainement pas la première enceinte, et n’arriverait jamais à pénétrer la seconde.
          Un avion, même lancé à pleine vitesse, n’endommagerait que la première enceinte, mais, et surtout, les lignes et infrastructures extérieures. En aucun cas, il ne pourrait atteindre le noyau, pas plus que des missiles spécifiques destinés à percer les plus gros bunkers militaires. Par ailleurs, toutes nos centrales sont protégées par un dispositif anti aérien. Le moindre avion – et je ne parle pas d’un petit ULM qui s’amuserait comme aiment à le faire croire les activistes de Greenpeace – qui viendrait pénétrer à grande vitesse dans le périmètre de sécurité, serait immédiatement et automatiquement descendu. Et je dis bien « automatiquement »…
          Alors on se calme. La France n’est pas l’Ukraine…

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          • bm607 // 19.10.2014 à 16h53

            Non, elles ne sont pas conçues pour résister à un bombardement.

            J’ai travaillé 25 ans dans la conception des centrales, je connais donc pas mal de « secrets » (se sont des secrets industriels pour la plupart).
            Je répète que les conditions de calculs qui font que les enceintes ne sont là que pour les conditions d’accidents internes (APRP, RTV, etc…) et constituent « la troisième barrière » vis-à-vis de ceux-ci ; et pour la chute d’avion de tourisme calibré (il me semble un bi-moteur mais je n’en suis plus complètement sûr).

            Que de par l’épaisseur nécessaire pour passer ces accidents (tenue mécanique et fuites) elle assure une protection contre un certain nombre d’armes militaires c’est évident, 60 à 90 cm de béton précontraint ont une résistance non négligeable.

            Il y a un ensemble de situations de calculs prises en compte à la conception, les bombardements et autres chutes d’avions militaires n’en font pas partie. Pas plus que la chute de météorites qui pourtant existe également et pourrait se produire (en passant, on a déjà assez de soucis avec ces enceintes sans en rajouter)

            Un jet militaire à pleine vitesse traverse (son moteur au moins) nombre de bâtiments de sûreté bunkérisés (évidement ça dépend où il frappe, s’il tangente le dôme il va sûrement « glisser »). Quant au fait qu’il serait abattu, je me permets d’en douter (disons que je ne vais pas donner d’indications non plus ici sur ce sujet, classé confidentiel comme tout ce qui a trait aux accès).

            Bon mais j’arrête, on est vraiment hors sujet quand même (si les ukrainiens veulent bombarder leurs centrales, qu’ils se débrouillent après tout)

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        • Delphin // 20.10.2014 à 14h40

          A BM607 et Frank, mais plus particulièrement à BM607,

          La propagande n’est pas du côté de Greenpeace, mais de l’institution.
          Votre polémique – qui a un point commun, le rejet de Geenpeace – est une illustration de la propagande institutionnelle.

          Voici (BM607) une personne « pronucléaire » qui reconnaît, sincèrement et à rebours du discours officiel, que l’enceinte d’un réacteur nucléaire ne résisterait pas à une chute d’un gros avion de ligne. C’est normal, elles ne sont pas conçues pour ça, mais pour une certaine surpression interne.

          Mais voilà immédiatement, pour lui répondre, le discours de propagande officiel qui pointe, comme à chaque fois, son museau, pour affirmer le rassurant opposé.

          Pourquoi Greenpeace, malgré bien des défauts (institutionnalisation d’une organisation) n’atteindra jamais ce niveau de propagande ?

          Parce que l’organisation est – elle – étrangère à l’intérêt économique et financier qui sous-tend le développement du nucléaire civil.

          Quant à la solidité d’une enceinte de confinement de réacteur nucléaire, voici ce qu’en disait « Science » (vol. 233, p. 1376) :  » …les études faites sur la tenue du dôme ont abouti à ce jugement à l’emporte pièce, Berman a conclu que « la probabilité pour qu’une explosion vapeur soit à l’origine d’une brèche dans une enceinte de confinement d’un réacteur nucléaire américain se situe entre l’impossible et l’inévitable» »(études à Albuquerque, repris dans « La Gazette Nucléaire » n° 73/74).

          Cordialement aux deux,

          Delphin

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      • Andrea // 18.10.2014 à 20h17

        En tout cas, c’est une idée qui rode.

        RT mai 2014.

        http://rt.com/news/159640-ukraine-gunmen-nuclear-plant/

        -> Pravy Sektor a essayé de prendre le site nucléaire Zaporizhia.

        Voir video dans le texte, en haut et plus bas. Ils l’ont ‘occupé’ pendant pas mal de temps, mais sans pénétrer dans les zones de haute sécurité (ou amha, suivant les images, les news.) Pas clair ce qu’ils voulaient faire, par la suite ils ont déclarés ‘pas nous’ et également, ‘pour stopper la mainmise des Russes.’

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    • vladimirK // 18.10.2014 à 07h55

      En fait, il y a de quoi faire une bombe sale, et la vendre…

      L’autre problème, suite à l’explosion de la Yougoslavie, on a vu bon nombre d’armes d’assaut et lourdes atterrir en France, notamment pour des braquages.

      Imaginons ce qui atterrira après la crise Ukrainienne (les garnisons ukrainiennes ont été pillées, et pas que par les rebelles), surtout avec un assouplissement des frontières prévu.

      À bon entendeur !

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    • Joanna // 18.10.2014 à 08h25

      Il semble qu’il n’y ait que quatre centrales en activité, celle de Tchernobyl ayant été arrêtée en 1986
      Celle qui est la plus proche du Donbass est celle de Zaporizhzhia.
      Voici ce qu’en dit wikipedia :
      « Le 31 août 2014, un expert de l’ONG Greenpeace a déclaré qu’il existe une menace de surchauffe de la centrale si les combats se propagent dans l’Oblast de Zaporijia et si la centrale est touchée par l’artillerie lourde ou si le réseau électrique qui dessert la centrale est coupé. Une surchauffe pourrait conduire à une fusion du coeur du réacteur, comme dans le cas de la catastrophe de Fukushima. »

      S’il y avait un quelconque problème il est facile d’imaginer qui serait aussitôt accusé.

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    • Olga Croiseau // 19.10.2014 à 02h52

      La salle de gestion informatique, le générateur, etc.:tous les bâtiments vitaux, de hydrocentrale Dneproges, maintenant sont sous le contrôle (des militaires) de I. Kolomoiskiy, le gouverneur de Dnepropetrovsk region.
      Il menace de l’exploser…
      La station nucléaire de Zaporozhie est a qqs 200 km…
      https://www.youtube.com/watch?v=0r_2XZN8pq4

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  • Serge // 18.10.2014 à 05h32

    Mouais…
    Je ne suis pas convaincu,car je n’arrive pas savoir si ses paroles sont diplomatiques,ou si elles reflètent sa vision réelle des événements .
    A savoir : D’une ,de la dimension de la guerre qui est menée contre la Russie.
    Deux ,quand il dit :
    « Une possibilité réelle apparaît aujourd’hui d’arrêter la confrontation armée qui est, de fait, une guerre civile. Il est nécessaire d’engager le plus vite possible un dialogue pan-ukrainien réel avec la participation des représentants de toutes les régions et de toutes les forces politiques. Cette approche a été fixée dans la déclaration de Genève du 17 avril. Ce dialogue national doit donner lieu à une discussion détaillée de l’organisation constitutionnelle et de l’avenir du pays dans lequel tous les citoyens de l’Ukraine sans exception puissent vivre confortablement et en sécurité. »
    Cela me semble loin de la situation du conflit armé sur le terrain ,et surtout des espoirs séparatistes de ceux qui combattent dans les FAN (surtout après tant de morts ,difficile d’envisager désormais une fédéralisation ).
    Est-ce un début de trahison au profit des intérêts des puissances économiques influentes en Russie ?
    En contrepoint ,les accords de Minsk qui ont stoppé la prise ce Marioupol ,critiqués par certains leaders séparatistes,dont Pavel Gubarev qui a subi un attentat mystérieux mardi dernier ,entre Rostov et Donetsk,les propos amers de Strelkov.Beaucoup de points obscurs …
    Evidemment,je ne suis rien pour porter un jugement …Je m’interroge c’est tout .

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    • bruno // 18.10.2014 à 13h05

      par contre,visionnez celle-çi…et Poutine est en droit de se poser des questions aussi.

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=m-8RrPFFjcg

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      • Serge // 18.10.2014 à 19h24

        Oh mais ça précisément ,j’en suis convaincu depuis longtemps .Ce n’est justement pas là-dessus que porte mon interrogation,si vous avez bien compris .
        En tout cas ,merci pour cette vidéo :un grand moment d’anthologie !
        Olivier devrait la mettre en article ,ça vaut son pesant d’or ,en matière de fanatisme US .

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      • purefrancophone // 18.10.2014 à 21h30

        Eh oui , on reproche à Poutine d’être en Russie et de protéger ses frontières ; drôle de mentalité tout de même !!!!
        Tout comme il y a quelques jours j’ai entendu un journaliste dire que Poutine avait massé ses troupes à sa frontière !!!
        Ils se rendent vraiment compte de ce qu’ils disent ????

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        • Michel Ickx // 19.10.2014 à 00h13

          Ce sont de dangereux fous furieux qui jouent avec la vie sur cette planète. Du temps de kennedy et de keenan, on avait au moins des gens intelligents et professionnel qui savaient maintenir une certaine retenue avec l’ennemi choisi, mais maintenant on a des « gentlemen » d’un côté et des minus ignorants sans la moindre éducation de l’autre. Vraiment ils mettent en valeur la dignité et les qualités des Russes

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        • lvzor // 20.10.2014 à 09h46

          « Eh oui , on reproche à Poutine d’être en Russie et de protéger ses frontières ; drôle de mentalité tout de même !!!!
          Tout comme il y a quelques jours j’ai entendu un journaliste dire que Poutine avait massé ses troupes à sa frontière !!!
          Ils se rendent vraiment compte de ce qu’ils disent ???? »

          Que quiconque fasse ce qu’il souhaite à l’intérieur de ses propres frontières, c’est exactement ce que combattent les US avec la plus grande constance…

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    • Iskander Zakhar // 20.10.2014 à 09h16

      Les rebelles ont poussé une offensive éclair vers le sud, vers Marioupol en particulier. Mais prendre cette ville nécessitait une force militaire qui les aurait conduits à dégarnir leurs positions ailleurs et les aurait exposés à une contre-attaque ukrainienne aux conséquences catastrophiques. Le cessez-le-feu de Minsk est, au contraire, arrivé à point nommé pour empêcher la Novorossia de se lancer dans une attaque dont elle n’avait pas les moyens. Une « invasion » ukrainienne aurait probablement poussé Poutine à intervenir plus au grand jour, bref n’était pas bonne pour l’ensemble des acteurs russes-novorusses.
      Je ne pense pas qu’il faille voir là une trahison, mais plutôt une modération. Le temps joue plus en faveur des rebelles qui peuvent compter sur l’appui (secret) de la Russie, alors que les Ukies comptent sur une aide occidentale qui ne se matérialisera pas forcément…

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  • sempervivens // 18.10.2014 à 11h16

    A l’initiative d’un parlementaire de la Ligue du nord, un groupe des « amis de Poutine » est en train de voir le jour au parlement Italien. On en est au stade de la collecte de signatures et le projet a toute les chances de rencontrer un certain succès. Cette initiative s’explique par les importants intérêts commerciaux qui lient les deux pays, particulièrement le nord industriel de l’Italie et la Russie.

    En France où les échanges économiques avec la Russie sont moins importants, il y a peu de chances qu’un tel groupe voit le jour, car il est bien connu que derrière « l’amitié » se cachent toujours des intérêts matériels concrets.

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  • Cassandre // 18.10.2014 à 12h01

    Ce sont les italiens qui ont « retapé » le Kremlin ça crée des liens

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  • Chris // 18.10.2014 à 14h38

    Moody’s vient de dégrader la note de la Russie.
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/10/17/97002-20141017FILWWW00458-moody-s-degrade-d-un-cran-la-note-de-la-russie.php
    Si cet organisme était conséquent, il dégraderait tous les Etat-membres de l’UE, qui sont parties prenantes aux sanctions, car le coup de frein des économies européennes est le résultat des sanctions idiotes.

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    • Rhubarbe // 18.10.2014 à 18h28

      C’est sur qu’entre un pays en excédent budgétaire, exportateur de pétrole comme la Russie, endenté à même pas 9% du PIB, et les pays occidentaux en déficit chronique depuis des décennies quasi tous à 100% du PIB de dette voir plus même malgré les magouilles des chiffres, seule la Russie doit être dénotée, ça va de soi.
      Je me demande vraiment si les investisseurs croient a ces conneries des agences de notations américaines, ou si c’est pour faire genre ?

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      • Lithan // 19.10.2014 à 14h32

        D’où l’idée de la Chine et de la Russie de créer conjointement leur propre agence de notations.

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  • Manu // 18.10.2014 à 19h58

    Très bonne question. Je n’ai pas le souvenir d’un sujet qui en traite, ce qui est curieux d’ailleurs.

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  • Grogro // 18.10.2014 à 21h50

    Les sanctions stupides d’Obama ont non seulement replongé l’Europe dans la crise, mais sont en train de se retourner contre l’Amérique même. Voyez un peu :

    http://journal-neo.org/2014/10/13/obama-s-stupid-sanctions-give-putin-new-oil-bonanza/
    http://www.zerohedge.com/news/2014-09-27/russia-discovers-massive-arctic-oil-field-which-may-be-larger-gulf-mexico

    Champion du monde !
    Exxon qui pourrait bien être du même coup la première major à tomber. A côté de cela, en ce qui concerne la chute libre des cours du pétrole, il semblerait bien qu’une décision politique de l’Arabie Saoudite en soit (partiellement) responsable, mais ce ne serait pas directement dirigé contre la Russie. Plutôt pour niquer le pétrole de schiste ricain et plonger l’Iran dans la crise. Cela illustre la déconnexion croissante entre les establishments américains et saoudiens, et explique peut-être pourquoi le prince Bandar s’est fait virer comme un malpropre.

    Autrement, je vous recommande cette interview en 4 épisode du sénateur Bob Graham, sur les ramifications en Arabie Saoudite du 11 septembre (il a fait partie de la commission d’enquête), et sur les fameuses 28 pages occultées du rapport final. Une leçon sur ce que doit être un politique :

    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=11103
    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=11116
    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=11120
    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=11124

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