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31.mars.201431.3.2014 // Les Crises

« Poutine me fait peur… »

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En introduction de ce billet, je vous propose de revoir une brève compilation des allusions à la Russie dans l’émission On N’est Pas Couché du 22 mars :

Alors, oui, il nous faut encore et encore dénoncer haut et fort les agissements de Vladimir Poutine, qui nous fait « peur ».

Tout d’abord sur le plan économique. Car qu’a-t-il fait depuis 15 ans, concrètement ? Le pouvoir d’achat des Russes : il a doublé – et est désormais proche de 4 fois celui des Ukrainiens (qui est lui-même largement inférieur à celui de la Namibie ou d’Irak). L’inflation : passée de 100 % à presque rien. La balance commerciale : largement redressée et désormais excédentaire. Le taux d’emploi : en très forte hausse. La dette publique : passée de 90 % du PIB à 10 %. La pauvreté : divisée par 2. [1] Bref, les chiffres parlent d’eux-mêmes : un échec lamentable – il n’y a qu’à comparer avec les résultats de notre leader Minimo François Hollande.

Au niveau politique : des élections régulières, de gros succès électoraux – on est donc bien loin de la situation de nos amis d’Arabie Saoudite (pays de la peine de mort pour les homosexuels) ou de Chine (au fait, le Tibet, on en est où ?). L’asile politique donné à un criminel comme Edward Snowden a fait tomber les masques l’année dernière…

Évidemment, sa côte de popularité n’est jamais descendue sous les 65 % d’opinions positives, et elle est remontée à 80 % actuellement [2] – tout ceci étant prévisible vu les chiffres catastrophiques précédemment avancés.

D’ailleurs, on se rend bien compte que les chiffres sont évidemment truqués, Obama plafonnant à 40 % [3], Hollande étant descendu à 15 % [4], et le taux d’approbation du Congrès américain venant de réussir l’exploit d’atteindre un seul chiffre, avec 9 % de satisfaction des Américains. [5]

Mais c’est au niveau géopolitique que le pire est à craindre pour la sécurité du monde. Là encore, le bilan est cruel. Voici la liste des pays bombardés ou déstabilisés par la Russie au cours des 30 dernières années : , , , , , , , . Éloquent, non ? Il est simple de la comparer avec la liste des États-Unis : Liban, Grenade, Libye, Bolivie, Iran, Philippines, Panama, Irak, Somalie, Bosnie, Serbie, Haïti, Zaïre, Soudan, Afghanistan, Irak, Serbie, Macédoine, Afghanistan, Yémen, Philippines, Colombie, Irak, Venezuela, Liberia, Haïti, Pakistan, Somalie, Syrie, Yémen, Libye… Mais il est vrai que les États-Unis n’ont actuellement des militaires que dans 175 pays… [6]

Et maintenant, que prône M. Poutine ? Des référendums ! Pour demander leur avis aux gens ! Non mais, sérieusement, jusqu’à quand allons-nous tolérer ceci en Europe ?

Faisons bien attention aux conséquences de notre pusillanimité : si nous laissons des référendums se développer en Europe, cela en sera fini de la marche vers le « Progrès Européen ». Terminé les traités budgétaires soumettant nos élus au bon vouloir de la technocratie bruxelloise. Fini l’austérité pour complaire à des marchés financiers s’attaquant désormais à l’économie réelle et à ses entrepreneurs. Fini les rémunérations à 7 chiffres pour des traders cocaïnomanes spéculant à la vitesse de l’éclair. Abandonnées les augmentations de l’âge de la retraite jusqu’à 70 ans.

Pire, personne n’acceptera de saigner la Grèce pour rembourser des hedge-funds vampires. Et quel européen non lobotomisé votera pour élire Hermann Van Rompuy Président du Praesidium Européen ? Et pourquoi pas un référendum révocatoire pour renvoyer Hollande à Tulle avec son scooter tant qu’on y est ?

De même, si nous faisons un référendum au Royaume-Uni, il est clair que ce pays quittera rapidement l’Union européenne. Comme le feront pas mal d’autres pays si nous demandons leur avis aux citoyens – préférant la Démocratie à l’Empire.

Et quel peuple acceptera de voter pour l’accord d’association UE/Ukraine signé le 21 mars dernier [7], qui met désormais nos entreprises européennes en concurrence avec le pays le plus pauvre d’Europe, où le salaire minimal est de 100 € par mois (30 % de moins qu’en Chine !) [8] – prélude à de futurs plans pour combattre une « inattendue » « perte de compétitivité » ? Aucun peuple censé ne l’acceptera – craignant évidemment le chômage, puisque n’ayant pas fait l’ENA. Il faut donc bel et bien bannir le référendum du continent et laisser Bruxelles décider. Seul.

On a d’ailleurs vu avec quel brio Bruxelles a géré le dossier ukrainien, la subtilité de la Diplomatie européenne ayant parfaitement su gérer les conséquences prévisible sur la Russie (qui disposait d’un accord de libre-échange avec l’Ukraine) de son projet d’accord de libre-échange avec l’Ukraine. Un peu comme si l’Algérie signait avec l’Espagne de Schengen un accord de libre circulation des personnes – évidemment, nous regarderions sans rien dire… Quelle finesse quand François Hollande lance son « Nous ne paierons pas l’Ukraine » [8-2], ou quand Barroso a renvoyé l’Ukraine dans les cordes quand elle a proposé de négocier à 3 UE/Ukraine/Russie : « Quand nous signons un accord bilatéral, nous n’avons pas besoin d’un traité trilatéral » [8-2]. Bel exemple pour l’édification de nos futurs diplomates…

Oui, rappelons bien ceci à Poutine : « La Démocratie, No pasara ! ». Rappelons que la France est une monarchie élective, influencée par une oligarchie discrète ! Que celui qui décide ici, seul, c’est notre prince Scooterman Ier – après avoir demandé l’autorisation à Barack Obama, bien entendu.

Mais là où apparait clairement la perfidie du président russe, c’est que, non seulement il a fait voter les habitants de Crimée sur leur avenir pour la première fois de leur Histoire, mais en plus, alors que, essentiellement Russes, ils ont logiquement demandé leur rattachement à la Russie à une écrasante majorité (incontestable si on connait la composition et l’histoire de ce territoire [9]), eh bien, Poutine les écoute et il répond à leur demande ! Imagine-t-on ceci en Europe ? Mais enfin, nous n’aurions jamais pu signer le traité de Lisbonne si des attitudes aussi irresponsables avaient tenu compte de la demande des Français de 2005.

Tout ça, alors que, dans cette affaire, la solution était tellement simple – et nous l’aurions surement appliquée si des ministres russes avaient alimenté des manifestations populaires pro-russes au Canada, puis avaient surtout fomenté un coup d’État avec des néonazis qui auraient interdit le français au Québec.

Il nous faut donc ne pas écouter des pacifistes incompétents comme Kissinger, Védrine, Carrère d’Encausse ou Sapir, appelant à « finlandiser » l’Ukraine, pour en faire un pont neutre entre l’UE et la Russie. Non, il nous faut continuer à renier nos promesses solennelles de 1989 de ne pas intégrer l’Europe de l’Est dans l’OTAN et nous emparer de toute l’Ukraine de peur que Poutine ne s’empare un jour de la moitié russophone.

Et bien sûr, il faut punir très fortement Poutine (la punition étant désormais un axe central en Diplomatie, plutôt que la négociation), renvoyer la Crimée dans le giron du gouvernement putschiste ukrainien non élu, puis, évidemment, envoyer des chars ukrainiens noyer dans le sang le soulèvement qu’il n’y aurait pas manqué d’avoir envers un gouvernement comportant un tiers de néonazis russophobes assumés (dénoncés par la Knesset ou le Congrès Juif Mondial [10], et ré-inhumant régulièrement des Waffen SS avec les honneurs militaires par exemple [11]) et soutenu par un Occident cynique comme jamais.

Car en l’espèce, c’est comme un divorce : ou on laisse son conjoint partir, où on lui tape dessus pour qu’il reste. Alors, que diable, un peu de Courage, rejoignons nos glorieux prédécesseurs qui nous ont montré la voie du respect des frontières : Guy Mollet en 1956 en Algérie ou l’URSS en 1968 en Tchécoslovaquie ! Ne copions pas ce faible Gorbatchev qui a laissé l’Ukraine quitter l’URSS ! Un peuple ça ferme sa gueule ou ça meurt…

Là, au-moins, dans un tel scénario, à la Yougoslave, l’UE sait agir : tweets, discours enflammés, résolutions, condamnations, envois d’observateurs et de Bernard-Henri Lévy, puis d’enquêteurs, puis de médecins légistes, et enfin saisie de la Cour pénale internationale puis cérémonies funèbres.

Mais au lieu de cela, Poutine à tout gâché, et le peuple de Crimée a fêté dans la liesse populaire son rattachement à la Russie [12]. Et le peuple de Kiev a manifesté sa révolte le 23 mars, l’ampleur de la manifestation phénoménale de 5 000 personnes montrant bien le caractère totalement illégitime de la chose pour les Ukrainiens – tout comme le fait qu’à peine 20 % des militaires ukrainiens en Crimée aient obéi à l’ordre de leur ministre de rentrer au pays, préférant rester avec l’oppresseur russe… [13] Tout ceci est donc désolant, c’est à désespérer du « rêve européen »…

Au moins, l’isolement diplomatique de la Russie est total, la communauté internationale étant soudée contre Poutine – il n’a plus avec lui que la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud et quelques autres pays [14]. Ce qui n’est pas étonnant, tant le droit international interdit ce genre de référendum (Citons ainsi l’article 1 de la Charte des Nations Unies : « respecter le principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes », ou la Cour de Justice Internationale en 2010 « Le droit international général ne comporte aucune interdiction applicable des déclarations d’indépendance. ») [15]

Et comme nous ne savons pas jusqu’où ira Poutine, il nous faut donc SURTOUT nous armer de lucidité et de continuer à voir le monde sous le prisme « Les gentils contre les méchants » – cela a toujours donné d’excellents résultats ! [16]

P.S. bien entendu, ce billet vise essentiellement à critiquer la position occidentale et l’UE, et à mieux comprendre la Russie, et non pas à faire un panégyrique de Poutine que je ne « soutiens » en rien il y a en effet beaucoup de choses à dire sur la liberté de la presse en Russie, le cas de la Tchétchénie etc. Mais alors, parlons d’abord de l’Arabie, du Gabon, du Qatar et de la Chine que nous recevons avec tapis rouge à Paris et où la situation du peuple de ces États frôlant parfois la barbarie est bien bien pire qu’en Russie… Le 2 poids 2 mesures est inacceptable : fixons la règle de comportement, et tenons-nous y, quel que soit le pays, et non pas quand ça nous arrange…

Olivier Berruyer

www.les-crises.fr/tag/ukraine

[1] Cf. Loic Abadie

[2] Levada ou VTsIOM par exemple

[3] Time

[4] Le Figaro

[5] CBS

[6] Ministère Défense US

[7] Les-Crises

[8] Insee ukrainien

[8-2] The Telegraph

[9] Ici ou par exemple. Pour mémoire, le référendum pour la départementalisation de Mayotte en 2009 a été gagné par… 95,24 % de oui…

[10] Les-Crises

[11] JN1

[12] AFP

[13] RFI

[14] RIA, ici ou : « Les deux pays jugent inacceptable la politique de deux poids, deux mesures de certains pays occidentaux et organisations internationales. Les présidents ont appelé à tenir compte des traditions nationales, historiques et culturelles des peuples. »

[15] Ici et

[16] Le Point, 500 000 morts en Irak en 10 ans par exemple…

Une de Direct-Matin

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie nullement que nous "soutenons" Vladimir Poutine. Par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète. Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits.

Commentaire recommandé

Antoine // 31.03.2014 à 05h18

Réponse point par point au critiques du Mainstreamist de base.
1: L’argument « la Russie est le premier producteur de hydrocarbures », donc résultats Economiques doivent suivre est Con, pour être extrêmement respectueux (vous me dites ça, moi l’économiste, vous insultez mon intelligence). Votre ami, le leader de la pensée occidentale en Russie, Yeltsin, n’a pas eu les même résultats que je sache? Pourtant, n’importe quel imbécile ferait pareil! aha….
2.Sur le plan de popularité, prenez les chiffres que vous voulez, aucun sondage d’opinion ne donne Putin a moins de 6O % d’opinions favorables, du Washington Post au NYT. Je comprends pas, si RT vous dit que la terre est ronde vous allez le contester pour quelle raison exactement? l’entêtement idéologique? LA défense des valeurs Européennes? aha….

3. L’invasion Russe de l’Afghanistan s’est passé un temps ou la Russie était un empire communiste. D’ailleurs, vos amis les américains ont inventé Al Qaida a ce moment la. Si vous voulez rappelez l’histoire de la Russie pendant cette période, faite bien attention de tout détailler, même les crimes du coté que vous défendez. Je ne savais pas qu’il y avait des opinions nostalgiques du Shah D’Iran et des proxy américains dans la region. A vous lire on a l’impression que les méchants russes font des guerres pour le fun quoi, que la diplomatie Americaine n’existe pas…aha….
4. Si le référendum sur la Crimée vous dérange a ce point, alors l’UE doit envahir l’Ecosse pour l’empêcher de voter son indépendance, idem pour la catalogne, et l’UE doit réhabiliter l’état Yugoslave qu’elle même a désintégré…ahhh, l’hypocrisie, les même gens qui ont détruit le droit international le cherchent comme sauveur maintenant…
5 Et finalement, c’est sympa de votre part de se rappeler des Tatars, « les seuls vrais habitants » de la Crimée. (n’importe quoi)
Les tatars sont une constellation Mongolo Ottomane installée dans la région au 12 eme siecle pour capturer des esclaves pour l’empire. D’ailleurs, au Liban et dans bcp de pays arabes, ou les ottomans sont une heure sombre de l’histoire,Tatars veut carrément dire Barbares. Chouette peuple que vous défendez, c’est surement les valeurs Européennes.
La déformation historique devient telle chez les mainstreamist que ce peuple devient « les seuls vrais habitants de Crimée ».
ET vous vous demandez pourquoi les Criméens ont voté majoritairement pour l’indépendance? Ils ne veulent plus recevoir des leçons de qui que ce soit, vous inclus.
Cordialement,

155 réactions et commentaires - Page 2

  • Robert BIGEAT // 04.04.2014 à 14h54

    La seule et unique cause de toute cette agitation sur l’Ukraine, avec l’épilogue de la récupération de la Crimée par le nouveau tsar, Poutine, c’est tout simplement la découverte récente de gaz de schistes en abondance en Crimée.
    Leur mise en production par l’Ukraine, dans les trois ou quatre ans, avec l’aide de compagnies occidentales aurait été catastrophique pour la Russie qui aurait ainsi perdu son premier client pour le gaz, l’Ukraine, et, par la même occasion, son moyen de pression sur ce pays indépendant, qui ne porte pas vraiment la Russie dans son cœur depuis 1932 et le génocide de 2 à 4,5 millions d’ukrainiens par Staline qui les fit mourir de faim, génocide connu sous le nom d’holodomore, en envoyant l’armée rouge vider, par la force et sous la contrainte, les greniers des paysans ukrainiens avant l’hiver, horreur absolue dont on se garde bien de nous entretenir en France. Kroutchev, en 1954, 22ans plus tard, pour calmer les ukrainiens, qui en avaient gros sur la patate, et avaient massivement rejoint, pour se venger, les armées d’Hitler, leur offrit l’Ukraine, à l’époque un simple petit remaniement de frontières à l’intérieur de l’immense Empire soviétique, mais en se disant aussi que cela russifierait un peu le pays, le rapprochant de Moscou. Apparemment c’est raté.
    Poutine, joueur de billard émérite, a donc tiré prétexte du déboulonnement à Kiev, de son fantoche, Ianoukovitch, élu en bourrant les urnes, agitation à Kiev qu’il avait provoquée lui-même, par l’accord avec Moscou et contre l’UE qui a mis le feu aux poudres, ce qu’il ne pouvait ignorer en le signant, car c’était un piège.
    En annexant la Crimée, Poutine et ainsi empêché l’exploitation des gaz de schistes qui s’y trouvent, ce qui était son objectif principal, l’autre étant de redorer son blason aux yeux de son opinion publique russe. Pas mal joué, sauf que probablement Poutine, dans cette sale affaire, avait l’autorisation, au moins de compagnies pétrolières et gazières américaines qui ne voyaient pas d’un bon œil arriver un redoutable concurrent dans la production de gaz et qui allait approvisionner l’Europe à bon prix, en utilisant les gazoducs déjà en place, et par lesquels transitent les gaz russes pour l’Europe. De plus c’est le manque d’énergie bon marché qui freine l’activité en Europe et donc favorise les USA puisque grâce aux gaz de schistes leurs coûts de fabrication dans la chimie et ailleurs sont abaissés. Donc les USA tirent profit de l’action de force de Poutine. L’électricité aux USA est 50% moins onéreuse qu’en Europe, et même qu’en France, où le nucléaire est sur la pente descendante.
    Mais la Russie est un pays sur le déclin qui, sauf effondrement financier gigantesque de l’Occident (voir l’ouvrage de Joseph A Tainter) et au-delà, n’a plus d’avenir. La population russe est passée de 175 millions d’habitants en 1914, à 145 seulement en 2014. Vingt à trente millions des russes sont alcooliques, les rendements et possibilités industrielles sont très faibles. Coincée entre l’UE et la Chine, la Russie est condamnée à terme, donc les américains savent très bien où ils vont, ils iront tirer les marrons du feu dans quelques années, quand la vodka aura terminé son travail de destruction de la population russe. On se demandait, dans les années 1970, si le communisme était solvable dans la vodka, on a découvert en août 1991 qu’effectivement, il l’était. Il nous reste maintenant à apprendre que la Russie elle-même est solvable dans cet alcool.

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  • Lulu de la Lune // 10.05.2014 à 08h22

    Chapeau bas,
    à côté, je suis un p’tit joueur!
    Cordialement,
    Lulu de la Lune (exilé sur la Lune contre sa volonté, à la suite d’une terrible injustice)

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