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11.janvier.201911.1.2019 // par Olivier Berruyer

Prenons le pouvoir : Un RIC pour renforcer notre démocratie – avec Olivier Berruyer

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Source :Grand Angle, Olivier Berruyer, 06-01-2018

Le référendum d’initiative citoyenne doit nous permettre de retrouver notre souveraineté sur nos représentants.

Olivier Berruyer nous présente son exemple de RIC que nous pouvons tous déjà réclamer auprès de nos représentants.

Source :Grand Angle, Olivier Berruyer, 06-01-2018

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Commentaire recommandé

Julie Péréa // 11.01.2019 à 11h01

D’accord sur l’instauration d’un RIC. Ne serait-ce pas en premier lieu le mouvement des Gilets jaunes qui amènent les gens à reprendre en main leur pouvoir politique ? Sur les ronds-points, aux péages etc… ils se sont enfin libérés de l’enfumage médiatico-politique et n’entendent plus laisser leur avenir aux mains de « professionnels ». Grâce à leurs discussions, ils se réapproprient lentement mais sûrement la chose publique et délaissent les revendications du quotien. Leurs revendications ont déjà beaucoup évolué en deux mois.
Avec le temps, ils verront, peut-être, le RIC non comme une fin en soi mais comme un outil citoyen pour débattre de questions fondamentales (et non des 90km/h, compteurs linky etc…) pour l’avenir du pays.
Comme celle posée dans cette pétition : Un RIC pour une Banque Nationale et se libérer de la dette
https://www.change.org/p/un-ric-pour-une-banque-nationale-et-se-lib%C3%A9rer-de-la-dette

53 réactions et commentaires

  • Pierre D // 11.01.2019 à 07h58

    Un RIC fondateur s’impose:

    Êtes-vous pour l’interdiction de la pêche à la ligne les jours de RIC?

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    • Alfred // 11.01.2019 à 08h08

      N’ayez pas peur Pierre D.

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      • Louis Robert // 11.01.2019 à 11h24

        Renversante, cette peur de son ombre dès qu’il est question de l’exercice permanent de la souveraineté du peuple, par le peuple et pour le peuple seul, qui n’est pas celui de voter « pour le moins pire » et s’en repentir dès après, toute sa vie durant…

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        • kiva // 11.01.2019 à 11h31

          C’est la classique arrogance d’une partie de la population qui s’octroie une supériorité morale et intellectuelle sur les autres… Et cela sans jamais démontrer cette dernière dans les faits. Ces gens là « vendent » de l’intelligence mais n’en n’ont même pas un échantillon sur eux (Merci coluche)

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          • Pierre D // 12.01.2019 à 05h49

            Votre capacité à énoncer des jugements à l’emporte-pièce doit être parfois lourde à porter.

            Même Condorcet met à contribution les pêcheurs à la ligne: «aucun article de loi ne sera obligatoire qu’après avoir été soumis immédiatement à l’examen de TOUT individu»
            https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2019/01/condorcet-ric.jpg

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    • Julie Péréa // 11.01.2019 à 11h01

      D’accord sur l’instauration d’un RIC. Ne serait-ce pas en premier lieu le mouvement des Gilets jaunes qui amènent les gens à reprendre en main leur pouvoir politique ? Sur les ronds-points, aux péages etc… ils se sont enfin libérés de l’enfumage médiatico-politique et n’entendent plus laisser leur avenir aux mains de « professionnels ». Grâce à leurs discussions, ils se réapproprient lentement mais sûrement la chose publique et délaissent les revendications du quotien. Leurs revendications ont déjà beaucoup évolué en deux mois.
      Avec le temps, ils verront, peut-être, le RIC non comme une fin en soi mais comme un outil citoyen pour débattre de questions fondamentales (et non des 90km/h, compteurs linky etc…) pour l’avenir du pays.
      Comme celle posée dans cette pétition : Un RIC pour une Banque Nationale et se libérer de la dette
      https://www.change.org/p/un-ric-pour-une-banque-nationale-et-se-lib%C3%A9rer-de-la-dette

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      • blingo // 11.01.2019 à 11h28

        bonne idée

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      • Alfred // 11.01.2019 à 12h22

        Oui. Mais chut. Passons donc pour des cons et obtenons le.
        Après on passera aux choses sérieuses.
        (Il n’y a que la pietaille chez nos adversaires qui pensent qu’on fera des rics sur des betises. En haut en face, ils savent).

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      • clara // 11.01.2019 à 13h08

        j’ai signée la pétition ! c’est un bon sujet pour le RIC

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      • Jean Aymard // 11.01.2019 à 14h12

        Votre idée est excellente. Rétablir une véritable banque nationale est une nécessité. Cependant, même avec un RIC en sa faveur, cela ne pourra jamais se faire, car c’est tout à fait contraire aux traités européens.
        Il reste donc 2 solutions pour créer cette banque:
        1) Faire modifier les traités constitutionnels européens. C’est absolument irréalisable, simplement car il faudrait l’accord unanime des pays membres, et certains, dont l’Allemagne verrait cette proposition avec une phobie indescriptible.
        2) faire cela démocratiquement, selon la volonté du peuple français souverain. Mais cela implique de sortir de l’UE.

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      • Pierre // 11.01.2019 à 15h17

        Si on parle de Banque nationale, cela ne va pas faire plaisir à Macron…

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      • BOURDEAUX // 11.01.2019 à 16h55

        Donc si je comprends bien la première proposition de référendum sera pour fabriquer de la fausse monnaie dès qu’il faudra rénover un lycée ou construire une maternité…J’espère qu’Olivier pourra prendre le temps d’expliquer avant où ça nous emmènera. ( moi je ferai des stocks de Panzani et de boites de conserves )

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        • williamoff // 11.01.2019 à 18h42

          Allez jeter un œil sur la façon dont la Chine s’en sort avec une Banque National et qui pratique ce que vous qualifiez de « fabrication de fausse monnaie ». Mais c’est vrai qu’il sont plutôt…nouilles !

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  • artaxerses // 11.01.2019 à 08h48

    les nationalistes stupides doivent-ils diriger la France?

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    • kiva // 11.01.2019 à 11h24

      Pour ce que les gens comme vous avez démontré avec votre internationalisme d’opérette…Tous les jours je choisis ceux qui sont enracinés, stupides comme vous dites que les chacals (cf Andrew Lobaczewski) que vous semblez porter en si haute estime.

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    • calal // 11.01.2019 à 13h44

      les sauterelles arrivent, bouffent tout puis partent bouffer autre part…

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  • Ragoul // 11.01.2019 à 09h13

    Doit-on abolir la France comme on a aboli l’esclavage?

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  • Arnaca // 11.01.2019 à 09h15

    Ma question renvoie aux possibilités qu’offre le débat national français de nous questionner quant à notre droit constitutionnel (suisse) et aux éventuelles améliorations que l’on pourrait y apporter (par voie d’initiative populaire bien sûr).
    Sur les plateaux de discussion sur le *RIC » on évoque souvent le modèle suisse de façon toujours lacunaire et parfois erronée. Je pense aux différences entre initiative populaire, référendum obligatoire ou facultatif, aux conditions de recevabilité d’une initiative populaire, au nombre de votations annuelles aux taux de participation etc….
    Pourquoi n’invite t’on jamais (même sur Skype) de spécialiste du droit constitutionnel suisse pour exposer les modalités de ce système, éprouvé mais par essence perfectible, aux néophytes que sont les Français en la matière. Cela permettrait de balayer certaines questions totalement inadéquates qui empoisonnent le débat dans le but de le bloquer, telles le rétablissement de la peine de mort, la suppression des impôts etc…
    Question de coût ? Pas d’argent, pas de Suisse écrivait Victor Hugo.

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    • Louis Robert // 11.01.2019 à 11h38

      L’exercice de la démocratie véritable a un coût. Équitablement il se paie.

      La démocratie ne convient pas davantage aux avares qu’aux vautours.

      La « démocratie » la plus ruineuse est celle qui lésine sur les moyens de son exercice, ne profitant en cela qu’au Pouvoir anti-démocratique et prédateur.

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  • artaxerses // 11.01.2019 à 09h34

    un exemple de stupidité à la française: gilet jaune ou pas, démolir les radars qui sont garants de sécurité coute cher (en vies, en soins et en argent) à la collectivité. Rouler plus vite coute aussi plus cher en carburant, mais beaucoup qui ne le comprennent pas et cherchent par tous les moyens à détecter les radars. La fraude, l’incivisme, la gloriole, la vantardise, l’orgueil, la rigolade, la dissimulation, l’irresponsabilité et la désorganisation caractérisent trop de monde (en France)! Et vous voudriez organiser un référendum ? ça coûte cher et pour dire quoi à quelle question (une à la fois) ? En Suisse cela s’organise par Cantons et puis les suisses sont responsables et d’esprit civique (ils conservent leur arme après service militaire pour défendre la patrie – oserait-on faire de même en France?)

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    • SanKuKai // 11.01.2019 à 11h31

      En Angleterre, les radars sont d’énormes boîtes jaunes, toujours bien visibles avec marquage au sol pour les signaler. Ils sont toujours signalés, placés en ville et dans des points stratégiques dans l’objectif de faire ralentir les véhicules pour éviter les accidents dans des zones où le risque d’accident est élevé.
      Conduisant aussi en France, je n’ai pas vraiment l’impression que l’objectif soit identique.

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    • Jules Vallés // 11.01.2019 à 12h04

      « La fraude, l’incivisme, la gloriole, la vantardise, l’orgueil, la rigolade, la dissimulation, l’irresponsabilité et la désorganisation caractérisent trop de monde (en France) »
      La stupidité est-elle une spécialité Française?
      Devons-nous devenir Suisses pour être enfin honnêtes,civiques,humbles, modestes, austères (calvinistes?), transparents (comme les comptes suisses, par ex) reponsables, et organisés ?
      Trop, c’est trop, arrêtez avec votre caricature pour journaux peoples, « tout ce qui est excessif, est insignifiant »
      Un exemple de gabegie, financière et écologique, dont ne sont pas responsables DES gilets jaunes: l’abandon de l’éco-taxe nous a coûté 1.200.000€, et personne ne nous a demandé notre avis, gilets jaunes ou pas..

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    • Haricophile // 12.01.2019 à 00h53

      La manière actuelle d’utiliser les radars fixes c’est comme pour les parcmètres ou la soudaine « haine » du diesel : C’est du business juteux pour quelques uns qui se contrefoutent de la sécurité qui n’est pour eux qu’une opportunité et une justification pour faire du fric sur le dos du populo au nom de la morale.

      Je suis pour réguler la vitesse, réduire la violence routière; ce qui ne m’empêche pas de me réjouir de la destruction des radars fixe et du business associé. Je défend par contre les radars « vitesse moyenne » beaucoup mieux adaptés a la réalité de la conduite en condition réelle de véhicules qui ne sont pas des trains…

      J’ai une nouvelle voiture avec GPS, régulateur et toussa, je pensais que ça serait plus adapté à la conduite débile qu’on nous demande d’avoir, mais je constate que je suis plus dangereux par la multiplication des informations me distrayant de la conduite, c’est pas comme s’il n’y avait pas en permanence des changements de vitesses et sur-informations sur les routes, sans parler des fréquentes limites de vitesses inadaptées au contexte et certainement incohérentes en terme de sécurité, par pallier de 20km/h.

      Favoriser une conduite « apaisée » est une vraie volonté qui ne passe pas par de la répression automatisée et la multiplication des contraintes. Les radars automatiques stupides ne prennent pas en compte la réalité de la conduite, sont incapable de distinguer la dangerosité réelle, et ne prennent pas les plus grands excès de vitesse fait par les hommes politiques en tête, car ils branchent tous des avertisseurs.

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      • Bouddha Vert // 13.01.2019 à 01h42

        Vivement que le législateur impose aux véhicules français de rouler à 2l aux 100kms.
        Voitures légères, peu de puissance, pouvant être fabriquées en France.
        Cela améliorera notre taux de chômage, notre balance commercial, la pollution, et ce sera un exemple à suivre pour tout le monde, pour une fois on aura de l’avance.
        Mais il faudra également réaménager le territoire et ne plus permettre dans le temps d’effectuer quotidiennement 120, 80, 60, 40, 20 puis 10km pour aller bosser.
        Car même avec de brillantes idées, nous n’avons toujours pas de pétrole! Et la géologie semble formelle sur le sujet, il faudra attendre un peu!
        Et puis, est ce nécessaire de rappeler que le CO2 n’est pas une molécule sympa dans notre mix atmosphérique terrestre, avant d’être français?
        Réclamer une autre vie, avec moins de stress, plus de sueurs et avec un pouvoir d’achat qui globalement va se contracter, et depuis 2006, c’est à peu prêt le cas dans les pays de l’OCDE.
        La fête est finie, mais on peut encore vider la cave.
        Courage

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  • Amora // 11.01.2019 à 11h05

    Il est important pour les français de reprendre une vraie maturité citoyenne s’ils veulent changer les choses. Vous avez un boulevard devant vous. Investissez-vous pour vous ou sinon pour vos enfants. Proposez des sujets sérieux, utiles à tous, pas des fantaisies inutiles.

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  • Louis Robert // 11.01.2019 à 11h15

    RIC: souveraineté du peuple, démocratie en acte toute!

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  • DocteurGrodois // 11.01.2019 à 11h49

    Le RIC doit être défini de manière simple et concrète au risque qu’il ne devienne qu’un slogan générique ou le fétiche d’un idéal abstrait de démocratie parfaite. C’est la différence entre une idée et un projet.

    L’entretien souligne très justement qu’il y a énormément de réformes à faire en amont afin que le RIC soit véritablement applicable. Je pense notamment à la représentativité et au contrôle des élus, ainsi qu’à la composition des institutions de contrôle comme le conseil constitutionnel. J’ajoute que les media, qui ont un rôle crucial en démocratie, doivent aussi changer mais c’est une autre paire de manches.

    Je suis à 100% pour un cycle électoral court avec élections partielles à mi-mandat, mais avec de la proportionnelle pour compenser les effets de blocs. D’autre part, avoir un casier vierge pour être éligible découle du bon sens, de même un élu devrait être destitué s’il ou elle fait l’objet d’une condamnation pénale, etc. Dans ces conditions, le recours au RIC devrait être moindre puisque les élus seront un minimum représentatifs et assez rapidement éjectables.

    Pour le RIC lui-même, il faudrait simplement le limiter aux propositions d’intérêt général. Ça veut dire exclure des propositions purement budgétaires comme la réduction de la tva sur les foies de lapin, ou purement réglementaires comme les limitations de vitesse qui peuvent passer par voie parlementaire. En revanche, légaliser le cannabis ou empêcher le traité transatlantique seraient valides.

    Pour faire une proposition de RIC, constituer une association dédiée pour remplir les Cerfa et servir de représentation légale à la proposition, et recueillir un nombre représentatif de signatures authentifiées dans l’année. La proposition devra être validée par un conseil juridique pour juger de sa conformité légale, et une commission parlementaire qui peut décider d’ajouter la proposition à l’agenda du parlement, au maximum dans l’année suivante.

    Les propositions validées, sans limite de nombre (qui serait déjà pas mal écrémé), seraient soumises au vote au moment des élections. Une proposition relative à la constitution ou aux droits de l’homme doit être l’objet d’un débat parlementaire préalable. Une proposition rejetée ne peut pas être revotée avant 15 ans. Une proposition acceptée doit être entérinée sous 30 jours.

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    • Arnaca // 11.01.2019 à 12h37

      Encore une fois, demandez aux Suisses comment ils ont résolu ces questions (cf. référendum obligatoire ou facultatif, conditions de validation des initiatives populaires, contre-projets etc…, etc…).
      Peut-être qu’il ont de bonnes idées sur le sujet et une longue expérience pour cette mesure introduite sous la domination française à l’exemple de la Constitution de 1793 (an I) jamais appliquée.
      P.S.: L’initiative populaire suisse ne concerne que la constitution. Les interventions sur les lois relèvent du référendum obligatoire ou facultatif dont les modalités sont différentes.

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  • Myrkur34 // 11.01.2019 à 12h30

    Comme le dit Olivier Bérruyer, les citoyens sont assez éduqués de nos jours pour comprendre la majorité des textes en discussion. Donc le système proposé de 5 RIC par an à la votation est une façon de passer par dessus les partis et de remettre un peu de démocratie directe dans le jeu législatif. Ceci dit vu les cadors en place, faut pas rêver….

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    • Arnaca // 11.01.2019 à 13h06

      Les élus étant les représentants du peuple, il n’y a aucune raison de postuler que la proportion de c… y soit moindre que dans le peuple et aucune étude scientifique ne l’a jamais démontré.

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  • Anaxotte // 11.01.2019 à 12h43

    Bonne initiative !

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  • Ours Bleu // 11.01.2019 à 13h57

    Tant qu’il n’y aura pas le vote obligatoire avec reconnaissance du vote blanc, il y aura toujours des individus/groupe pour dire que les élections ne sont pas représentatives.

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  • totor // 11.01.2019 à 14h18

    Il faudrait quand même un quorum. Il y a un risque qu’une minorité active (genre Manif pour tous) fasse voter une loi très minoritaire dans l’opinion juste par manque de mobilisation.
    Donc quelque chose comme: le RIC est adopté s’il obtient la majorité des votes avec au moins xx% de participation (xx=30%?, 50%?, 70%?).

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  • Amora // 11.01.2019 à 15h17

    J’essaie d’éclairer les français sur la pratique suisse:

    1. Il y a d’abord l’initiative populaire fédérale: Une initiative populaire fédérale est un moyen qui permet aux citoyens de modifier la Constitution fédérale. Une révision de la Constitution peut être demandée par le biais d’une initiative populaire. Une initiative peut être présentée sous forme de texte déjà rédigé ou d’une suggestion générale. De ces deux formes d’initiatives populaires fédérales, la plus fréquemment utilisée est l’initiative qui se présente sous la forme d’un projet rédigé.

    Pour qu’une initiative populaire aboutisse, les initiants doivent récolter, dans un délai de 18 mois, 100’000 signatures de personnes ayant le droit de vote. Par ces signatures, ces personnes se déclarent favorables à l’initiative.

    Le parlement est ensuite chargé d’examiner si l’initiative respecte les principes de l’unité de la forme, l’unité de la matière et les règles impératives du droit international. Si ce n’est pas le cas, il peut la déclarer totalement ou partiellement nulle.
    Si l’initiative populaire est déclarée valable par le Parlement, elle est soumise à la votation populaire. Le Conseil fédéral et le Parlement peuvent choisir de lui opposer un contre-projet direct ou indirect.

    Qu’est-ce qu’un contre-projet direct et un contre-projet indirect à une initiative populaire ? Il existe deux types de contre-projet :

    – Le contre-projet direct : en réponse à l’initiative, le parlement propose un autre article constitutionnel. Si le comité d’initiative ne retire pas son initiative, le contre-projet est soumis à la votation en même temps que l’initiative populaire en question.

    – Le contre-projet indirect : en réponse à l’initiative, le parlement propose non pas une modification de la Constitution, mais une modification de la loi, voire une nouvelle loi. Le contre-projet indirect permet aux autorités de proposer une alternative sans modifier directement la Constitution. Si le comité d’initiative ne retire pas son initiative, le contre-projet indirect entre en vigueur si l’initiative est refusée.

    Comment lancer une initiative populaire fédérale ? Une initiative populaire peut être lancée par tous les Suisses et les Suissesses ayant le droit de vote – Suisses et Suissesses de l’étranger inclus. Avant de lancer une initiative populaire, il faut contacter la Chancellerie fédérale qui vous donnera toutes les informations nécessaires.
    L’initiative est ensuite soumise au vote du peuple et des cantons (sauf si les initiants la retirent). Pour être acceptée, elle doit obtenir la majorité du peuple et des cantons (on parle aussi de « double-majorité »).

    2. Pas d’initiative législative fédérale: Au niveau fédéral, vous pouvez, par le biais d’une initiative populaire fédérale, demander une modification totale ou partielle de la Constitution mais pas la révision ou l’introduction d’une nouvelle loi fédérale. La demande de modification d’une loi, appelée « initiative législative », est par contre possible dans plusieurs cantons.

    3. Puis il y a les initiatives cantonales et communales: Qu’est-ce qu’une initiative cantonale et une initiative communale ? Le peuple peut lancer des initiatives au niveau cantonal et communal. Souvent leurs étendues sont différentes que les initiatives fédérales. Le droit d’initiative existe, non seulement au niveau fédéral, mais aussi au niveau cantonal et communal. L’étendue de ces initiatives est souvent plus large qu’au niveau fédéral où l’initiative ne permet que la modification de la Constitution. En effet, plusieurs cantons prévoient par exemple l’initiative législative qui permet de demander l’introduction ou la modification d’une loi. La demande de modification d’une loi, appelée « initiative législative », est seulement possible dans certains cantons.

    Comme citoyen suisse, je vote 4 fois par an. Mon opinion est souvent mise à mal à chaque vote. C’est le jeu de la démocratie.

      +6

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    • remy // 11.01.2019 à 16h03

      pour plus d’info sur la pratique en Suisse:

      https://www.swissinfo.ch/fre/d%C3%A9mocratie-directe_courte-introduction-au-syst%C3%A8me-politique-suisse/36884416

      base légale sur le plan federal (national) suisse: https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html#id-4-2

      base legale sur le plan cantonal (departemental) suisse (ici le canton canton de genève
      https://www.ge.ch/legislation/rsg/f/s/rsg_a2_00.html

      base legale sur le plan municipal/local (ici la ville de Lausanne)
      https://www.lausanne.ch/officiel/conseil-communal/droits-politiques

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    • Leïla // 11.01.2019 à 23h26

      Merci pour cet éclairage mais vous ne donnez pas votre avis sur la question. 4 fois/an est ce bcp, peu, ?
      êtes vous satisfait, vos compatriotes ?

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      • Amora // 12.01.2019 à 12h33

        Oui, voter 4 fois par an est suffisant, car il faut le temps pour préparer les documents et mettre en route la procédure. Il ne faut pas paralyser les institutions qui doivent s’occuper des affaires courantes. Je crois également que si pour certains sujets de votation, le taux de participation est bas, c’est le reflet d’un bon système car la majorité fait confiance. Mais pour les sujets importants, la mobilisation est toujours plus forte. Le taux de participation dépend de l’intérêt personnel du sujet. Depuis que j’ai le droit de vote, je n’ai manqué que les votations que je ne ne pouvais faire: parce qu’en voyage ou travaillant à l’étranger. Actuellement on peut voter même en étant à l’étranger. Personnellement je vote par poste, un système simple et efficace, plus efficace que le vote électronique et non énergivore.

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  • Dbon // 11.01.2019 à 20h50

    Malheureusement, le mouvement des GJ en France est gangrené par les groupuscules et des
    personnages de l’extrême droite , voire fascisante.Avec aussi une armada de neuneux portes paroles..
    Le mouvement n’a pas démarré par une prise de conscience et la designation des vetitables responsables de leur situation.
    L’austérité et la politique ordoliberale de l’UE.
    Le mouvement a été initié par la mouvance poujadiste contre les impôts et les taxes et contre l’omniprésence de l’etat.
    Ce n’est que par la suite, grâce a la culture de liberte et d’égalité des Français, que des demandes de justice sociale et de démocratie ont etés formulées.d’ailleurs on voit bien aujourd’hui , avec la demande du Referundum !!, On essaie de devier l’attention des citoyens vers des débats qui ne mettent pas en cause, l’essentiel.
    Le libéralisme et la politique austeritaire de l’europe.
    Or c’est la cause de tous les problèmes identifies par les GJ.
    Il faut donc demander aux Grecs pour comprendre ce qui nous pends au nez.
    Par conséquent demander à Macron un RIC pour qu’il se desaisisse volontairement de son pouvoir, avant de vraiment prendre le pouvoir en le mettant dehors, c’est comme si on demandait à une dinde de préparer Noël.

      +2

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  • Arnaca // 11.01.2019 à 21h10

    On ne peut pas évoquer l’initiative populaire en Suisse au niveau fédéral, sans compléter par le référendum obligatoire qui la suit et le référendum facultatif qui permet de contester toutes les lois fédérales qui ne sont pas soumises au référendum obligatoire.
    Le tout se trouve facilement in extenso sous le titre 4, chapitre 2, articles 139 à 141 de la constitution fédérale .
    https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html#id-4-2
    Ces articles sont concis, compréhensibles par tout un chacun. Leur lecture attentive ne demande pas plus de 5 minutes indispensables pour tous ceux qui voudraient éviter de débiter des fake news en évoquant le droit d’initiative et le référendum tels que pratiqués en Suisse.

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  • Narm // 11.01.2019 à 21h51

    Castaner : manifestants = complice des casseurs (pour pas dire casseur)
    Macron : «  »les français oublient « le sens de l’effort » » …
    il ne dit jamais rien pour rien !
    «  »traverser la rue … raciste et homophobe à nouvel an … » »
    je commence à penser qu’il est sûr de lui et que son but est simplement d’écraser toute opposition et contestation.
    ( dégat physique, fichage, restrictions, passer de nouvelles lois …. )
    en vue de pouvoir, après son semblant de « débat national » passer tout ce qu’il a prévu encore plus facilement.

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  • Narm // 11.01.2019 à 21h59

    Je trouve Olivier, à l’instar d’autre article republié, on pourrait revoir cet article déjà ressorti.
    https://www.les-crises.fr/le-neoliberalisme-est-un-fascisme-par-manuela-cadelli/
    Manuela Cadeli décrit ce qui a amené la situation actuelle.

    «  »L’austérité voulue par les milieux financiers est devenue une valeur supérieure qui remplace la politique. Faire des économies évite la poursuite de tout autre objectif public. Le principe de l’orthodoxie budgétaire va jusqu’à prétendre s’inscrire dans la Constitution des Etats. La notion de service public est ridiculisée.
    …..
    Une caste au-dessus du lot
    La classe dominante ne s’administre pourtant pas la même potion qu’elle prescrit aux citoyens ordinaires car austérité bien ordonnée commence par les autres.
    Idéal sécuritaire
    Cet enseignement s’impose à l’évidence à notre époque où tout semble compromis. La détermination des citoyens attachés à la radicalité des valeurs démocratiques constitue une ressource inestimable qui n’a pas encore révélé, à tout le moins en Belgique, son potentiel d’entraînement et sa puissance de modifier ce qui est présenté comme inéluctable. Grâce aux réseaux sociaux et à la prise de parole, chacun peut désormais s’engager, particulièrement au sein des services publics, dans les universités, avec le monde étudiant, dans la magistrature et au barreau, pour ramener le bien commun et la justice sociale au cœur du débat public et au sein de l’administration de l’État et des collectivités. » » »

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  • Leïla // 11.01.2019 à 23h38

    Globalement d’accord mais absolument pas sur le système qui exige que l’on aille physiquement dans un bureau de vote. Avoir une clef cryptée perso…plus logique et faisable !
    Cela mobilise à chaque vote un nombre extravagant de personnes !
    Pourquoi expliquer la blockchain…pas le sujet ? Parler des mineurs entre 2 échanges…aucun intérêt !
    L’essentiel est que cela soit sécurisé …et pour l’instant, elle est secure !

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    • Arnaca // 12.01.2019 à 00h51

      Génial, à étendre aux députés ça serait plus secure et moins cher si ils légiféraient à la maison avec leur clé cryptée.
      Et les bains de foule sur Facebook avec des émoji à la pelle au lieu de poignées de mains. Plus secure et moins cher.
      Et les gilets Jaunes et les CRS perdraient des points derrière leur écran quand ils sont touchés. Que d’économies à placer en Bitcoins.

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      • Leïla // 13.01.2019 à 01h49

        Vous mélangez tout comme toutes les personnes qui ne maîtrisent pas un sujet.
        Et puis c’est tellement intéressant ces politiques qui vont sur les marchés par temps de vote…burlesque !
        Il n’est pas question de relations sociales mais d’un vote massif et répété plusieurs fois par an !
        Je pourrais aussi vous parler des arbres que l’on détruit pour éditer des millions de bulletins de vote …bref, Berruyer est excellent dans beaucoup de domaines mais il n’a pas forcément raison sur les technologies…quelles sont ses compétences ?
        Quand vous votez, vous appréciez l’extrême convivialité de ce moment ?. Perso, je voyage beaucoup mais j’aimerais pouvoir voter ..si il y a matière à le faire. Différentes situations…en tenir compte, la moindre des choses !
        Vous seriez effrayé par le Rwanda, le Ghana,le Kenya, l’Asie en général, les pays nordiques…nous devenons totalement has been. Les jeunes n’auront pas le mêmes pudeurs et voient déjà l’intérêt, apprennent à coder en 5e…mais c’est vrai, étouffons les davantage ! La France est vraiment un pays âgée…et le boulier à la place d’une calculette ou d’un ordi…pas super comme idée ?

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    • Haricophile // 12.01.2019 à 01h21

      Tu te fais des illusions, et ça a été débattu et expliqué en long en large et en travers avec les affaires de machine a voter.

      L’urne transparente avec des papiers et contrôlé par les citoyens eux même est la seule garantie de rendre impossible la fraude a grande échelle, la seule garantie de permettre au citoyen ordinaire de vérifier directement lui même les résultats, et avoir les élections « transparentes » et vérifiables. Comme on dit en programmation, c’est KISS (Keep It Simple and Stupid). Aucun système complexe n’apporte cette garantie démocratique. Et oui, la démocratie c’est quand de nombreuses personnes font les choses elle même sans se confier a des « représentants » ou des « intermédiaires techniques ».

      Ça implique bien sûr que les citoyens se prennent en charge et que le système électoral mis en place en amont soit démocratique aussi : on voit des truandes a d’autres niveaux actuellement aux USA, a commencer par la suppression de l’accès au votes pour un nombre de plus en plus important de personnes, de certaines catégories raciales et sociales, ajouté a des pratiques préexistantes comme un découpage électoral en confettis bien pire que chez nous où c’est déjà douteux.

      Une élection c’est bien, a condition que le reste du système soit bien aussi, et dans le sillage de l’Empire Américain actuellement c’est au mieux la post-démocratie, et plutôt « La Dictature En Marche » que la République. J’ai lu que sur les 150 organisations détenant le plus de richesses, il n’en reste plus que 30 qui sont des nations… ceci expliquant cela…

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  • Leïla // 12.01.2019 à 00h31

    Il me semble aujourd’hui que les  » maladresses  » de Macron n’en sont plus !
    Il recherche le chaos…pour qui ? That’s the question ! A qui vend-t-il la France ?
    Ils disent quoi les parents ???

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    • Narm // 13.01.2019 à 02h49

      a l’europe
      il fait comme junker, pour ensuite lui piquer sa place à la tête de l’europe, en bon soldat Partner

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  • PAUL 2020 // 12.01.2019 à 12h12
  • PoissonPilote // 13.01.2019 à 05h43

    « les 5 pouvoir « régaliens » pour être souverain et dépendre de personnes :
    – Battre monnaie
    – Faire les lois
    – Rendre la justice
    – Décider de la paix et de la guerre
    – créer ça prope énergie

    Marie-France Garaud
    ex députée européenne, ancienne conseillère de Jacques Chirac et Valery Giscard d’Estaing,
    candidate à l’élection présidentielle de 1981

    https://www.youtube.com/watch?v=FpH83ZGZOig

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  • Gégé // 15.01.2019 à 20h50

    Olivier Berruyer, bonjour,
    RIC : sans doute intéressant mais ne pas confondre le doigt et la lune et peut-être pire une fausse bonne idée !
    La lune c’est la démocratie aussi imparfaite soit elle et YAKA revenir à sa définition soit la primauté des >50% (de préférence des inscrits plutôt que des votants).
    Dans l’état politique actuel du pays je ne vois rien d’autre qu’un gouvernement d’union nationale qui seul parviendrait à atteindre la légitimité des >50% intelligible par tout un chacun de l’agrégé au manoeuvre non qualifié.
    Entrepreneurs politiques de tout poil : au boulot !
    Abandonnez la posture idéologique et/ou sociétale et concentrez vous sur l’intérêt commun capable d’agréger >50% des français.
    …et le RIC pourquoi pas si >50% des français le veut…
    …et le …… pourquoi pas si >50% des français le veut…
    etc.

    Merci à la communauté de « les-crises » pour leur oeuvre de salubrité publique.
    Gérard

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  • Grim // 18.01.2019 à 14h55

    J’avoue avoir été convaincu par la réduction des mandats des élus, ça me semble plus intéressant et moins risqué qu’un référendum révocatoire. Faisons simple, puisque que le mandat du Président à été réduit de 2 ans en 2000 (passage de 7 ans à 5 ans), faisons de même pour les députés (passage de 5 ans à 3 ans) !

    Il faudrait certainement faire la même chose pour les élus des collectivités, 6 ans parait excessif et injustifié (on pourrait le faire passer à 4 ans ou 5 ans).

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