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31.juillet.202431.7.2024 // Les Crises

Prolonger la guerre en Ukraine, c’est flirter avec la catastrophe nucléaire

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Les risques d’une catastrophe atomique sont faibles, mais pas nuls.

Source : Responsible Statecraft, Ivana Nikolic Hugues, Peter Kuznick
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les combats en Ukraine se poursuivent depuis plus de trois ans, faisant des centaines de milliers de victimes dans les deux camps.

Depuis plus de deux ans, l’Occident alimente l’espoir de l’Ukraine – avec des fonds, des conseils militaires et des armes de plus en plus perfectionnées – qu’elle pourrait repousser la Russie jusqu’à ses frontières d’avant 2014. Il s’agit là d’un résultat imaginaire que des mots de fiction ne contribueront pas à atteindre.

Tout aussi erronée est l’affirmation des dirigeants occidentaux selon laquelle si Poutine n’est pas vaincu en Ukraine, il s’emparera d’une partie de plus en plus importante de l’Europe, à commencer par la Pologne et les pays baltes. Non seulement il n’y a aucune preuve à l’appui de cette affirmation, mais l’idée qu’une Russie qui peut à peine vaincre l’Ukraine entrerait en guerre contre l’OTAN défie toute logique.

es développements poussent toutefois Washington à dépenser davantage pour la « défense », ce qui enrichit les fabricants d’armes. Au début du mois, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a pavoisé en annonçant une augmentation de 18 % des dépenses militaires en Europe et au Canada en 2024, « la plus forte augmentation depuis des décennies », dont les deux tiers vont aux fabricants américains.

Parallèlement, la Campagne internationale pour l’abolition les armes nucléaires a indiqué que les dépenses mondiales consacrées aux armes nucléaires avaient augmenté de 13 % en 2023, les États-Unis étant une fois de plus en tête. Cela se produit alors que les États-Unis dépensent déjà près de cinq fois plus que la Chine, leur concurrent le plus proche. Au cours des cinq dernières années, les dépenses des États-Unis en matière d’armes nucléaires ont augmenté de 45 %, suivies par celles du Royaume-Uni (43 %).

L’annonce de ces dépenses coïncide avec l’annonce d’une planète qui étouffe et dont on ne fait pas grand-chose pour lutter contre le réchauffement climatique. De toute évidence, nous sommes trop occupés à nous battre les uns contre les autres et à dépenser de l’argent pour trouver des moyens de mettre fin à l’humanité bien plus rapidement que ne le fera le réchauffement climatique.

Alors que les dirigeants de l’OTAN se rendent compte qu’injecter des fonds supplémentaires en Ukraine ne suffit pas à modifier une situation de plus en plus désespérée sur le champ de bataille, ils ont trouvé d’autres moyens, plus dangereux, d’intensifier l’escalade au cours des dernières semaines. Ils ont non seulement permis à l’Ukraine d’attaquer des sites en Russie avec des armes sophistiquées de l’OTAN, mais ils ont également participé à ces attaques et ont ouvertement discuté de l’envoi de troupes de l’OTAN, de formateurs et d’observateurs sur le terrain. Les récentes attaques contre deux radars d’alerte nucléaire russes ont été particulièrement irresponsables, nous rapprochant non seulement d’une guerre totale, mais aussi d’une guerre nucléaire. Et comme si cela ne suffisait pas, Stoltenberg a récemment déclaré au Telegraph que l’OTAN envisageait de déstocker des armes nucléaires supplémentaires et de les mettre en attente afin de se préparer à toutes les éventualités.

La Russie a répondu à ces escalades par une série d’avertissements explicites sur l’imminence d’une guerre plus large et par des exercices provocateurs de guerre nucléaire tactique sur son territoire limitrophe de l’Ukraine, avec la participation de la Biélorussie. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que ces exercices enverraient un « signal qui donne à réfléchir » qui « refroidirait les têtes brûlées dans les capitales occidentales », en leur faisant comprendre « les conséquences catastrophiques potentielles des risques stratégiques qu’elles génèrent. »

La Russie a ensuite envoyé des navires de guerre, dont un sous-marin à propulsion nucléaire, à Cuba, ce que les commentateurs occidentaux ont qualifié de « bluff », bien que les États-Unis et le Canada aient rapidement envoyé des navires de guerre dans la région. Ensuite, Poutine s’est rendu à Pyongyang et a signé un pacte de « sécurité mutuelle » avec la Corée du Nord, engageant les deux nations dotées de l’arme nucléaire à se défendre l’une l’autre en cas d’attaque.

Ces événements renforcent l’urgence de trouver un règlement politique à la guerre en Ukraine.

Dans un livre récent intitulé Nuclear War : A Scenario [Guerre nucléaire : un scénario, NdT], l’auteur Annie Jacobsen décrit les 72 minutes qui s’écoulent après que les États-Unis ont détecté le lancement par la Corée du Nord d’un missile balistique intercontinental en direction de Washington, jusqu’à la fin du monde tel que nous le connaissons. L’attaque hypothétique de la Corée du Nord se transforme rapidement en guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie, une éventualité rendue encore plus probable par l’accord entre Poutine et Kim Jong Un. Dans le livre de Jacobsen, les deux pays procèdent à l’utilisation d’un millier d’ogives ou plus pour détruire l’autre, une perspective qui a terrifié des millions de personnes tout au long de la Guerre froide, mais qui s’est récemment estompée dans la conscience du public.

Une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie aujourd’hui ne ressemblerait guère aux attaques de bombes atomiques américaines sur le Japon. Au lieu de tuer quelques centaines de milliers de personnes, comme l’ont fait Fat Man et Little Boy en 1945, les armes d’aujourd’hui pourraient tuer et blesser des millions de personnes, voire des centaines de millions. Ajoutez à cela les milliards de personnes qui mourraient de faim à cause de l’hiver nucléaire et des mauvaises récoltes qui s’ensuivraient, et vous avez la recette pour la fin de la civilisation humaine telle que nous la connaissons.

La crainte que la Russie puisse décider d’utiliser des armes nucléaires si elle est menacée de défaite dans le Donbass ou en Crimée, ou dans une guerre directe avec l’OTAN, ne doit pas être écartée à la légère. Bien que les États-Unis soient moins susceptibles de déclencher une guerre nucléaire en raison de la supériorité conventionnelle de l’OTAN, ils pourraient répondre en nature à l’utilisation d’armes nucléaires tactiques par la Russie. Par ailleurs, une guerre conventionnelle entre la Russie et l’OTAN pourrait devenir nucléaire.

On peut soutenir qu’un scénario encore plus probable que le déclenchement délibéré d’une guerre nucléaire est celui d’une bavure, d’une frappe accidentelle ou mal calculée, l’une ou l’autre des parties supposant à tort qu’elle est déjà ou qu’elle sera de façon imminente sous le coup d’une attaque nucléaire. Cette situation peut facilement se produire en raison de la politique de « lancement d’une attaque en cas d’alerte » appliquée par les deux pays. En outre, ni les États-Unis ni la Russie n’ont de politique de « non-recours en premier » [attaque préventive, NdT] qui interdirait d’utiliser en premier les armes nucléaires en cas de crise, ce qui rend l’erreur de calcul plus probable.

Ted Postol, professeur au MIT et ancien conseiller scientifique du chef des opérations navales, a averti que les capacités de détection de missiles par la Russie n’étaient pas aussi avancées que celles des États-Unis, ce qu’il a qualifié de « terrible et dangereuse lacune technologique ». En particulier, prévient-il, si les installations de radar nucléaire sont attaquées, comme elles l’ont été récemment, la Russie pourrait croire à tort qu’elle est visée par des armes nucléaires et déclencher la pleine puissance de son arsenal de plus de 5 500 ogives. Ce n’est qu’une partie de cet arsenal, qui suffirait à détruire non seulement les États-Unis, mais aussi le monde entier.

Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan ont déclaré conjointement en 1985 : « La guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée. » Bien que les dirigeants des cinq premiers États dotés d’armes nucléaires aient explicitement réaffirmé ce principe en janvier 2022, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, nombre de ces mêmes dirigeants semblent avoir oublié ces sages paroles et ont imprudemment poussé le monde au bord de la guerre nucléaire.

Comme l’a déclaré de manière poignante l’ancien dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev à la suite de la plus grande crise nucléaire précédente [crise de Cuba, NdT] ; « La paix est l’objectif le plus important dans le monde. Si nous n’avons pas la paix et que les bombes nucléaires commencent à tomber, quelle différence cela fera-t-il que nous soyons communistes, catholiques, capitalistes, chinois, russes ou américains ? Qui pourrait nous distinguer ? Qui pourra encore nous distinguer ? »

Il est temps de changer de politique à l’égard de l’Ukraine et d’arrêter l’escalade avant qu’il ne soit trop tard. Une conférence de paix en Suisse, sans la Russie ni la Chine, n’a rien fait pour atteindre cet objectif. Pas plus que les récentes réunions du G7 en Italie, les déclarations de l’OTAN ou, d’ailleurs, les jeux de guerre grandioses menés par les deux parties dans les océans Atlantique et Pacifique.

Le Brésil et la Chine ont récemment publié une déclaration commune dans laquelle ils affirment que « le dialogue et la négociation sont les seules solutions viables à la crise ukrainienne ». Leur proposition comprend un plan de paix en six points, avec « aucune extension du champ de bataille, aucune escalade des combats et aucune nouvelle provocation ». La Chine affirme que la proposition a reçu le soutien d’au moins 45 pays.

C’est un bon point de départ, tout comme le serait une réunion d’urgence des dirigeants mondiaux que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pourrait convoquer. Continuer à jouer à la roulette nucléaire n’est pas une voie acceptable.

*

Ivana Nikolić Hughes est présidente de la Nuclear Age Peace Foundation et maître de conférences en chimie à l’université de Columbia.

Peter Kuznick est professeur d’histoire et directeur du Nuclear Studies Institute de l’American University à Washington. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages et co-auteur (avec Oliver Stone) de The Untold History of the United States [L’histoire inédite des Etats-Unis, NdT].

Source : Responsible Statecraft, Ivana Nikolic Hugues, Peter Kuznick – 27-06-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

RGT // 31.07.2024 à 13h29

Concernant l’Ukraine, la première chose qui me vient à l’esprit et l’image très médiatisée de Victoria Nulland distribuant des viennoiseries aux « gentils manifestants de la liberté » de la place Maïdan, et la seconde est sa conversation téléphonique avec Geoffrey Pyatt (« Fuck EU ») qui né jamais débouché sur des protestations €uropéennes (étrange).

Pour résumer, les USA ont (comme d’habitude) semé une zizanie monumentale afin de rester simplement le « gendarme du monde » et de rester l’état qui dicte sa propre loi à l’ensemble de la planète en distribuant les « bons points » en fonction de la servilité des autres pays aux intérêts US.

Concernant l’Ukraine, ils ont atteint leurs objectifs en créant une guerre larvée entre les « élites » €uropéennes et la Russie, guerre larvée qui s’est traduite au final par l’effondrement économique de leurs larbins à leur seul profit.

Ils se foutent totalement du sort de l’Ukraine car leur objectif n’était pas là (éventuellement plomber la Russie aurait été un petit bonus) mais ils ont réussi à brouiller l’UE et la Russie, puis à récupérer les entreprises €uropéennes qui n’ont pas eu d’autre choix que de se « réfugier » sous la « protection » US avant de se faire dévorer.

Et bien sûr, quels sont les pigeons de cette sombre arnaque ? Les « gueux » €uropéens (qui n’ont rien demandé) et qui subissent la propagande mortelle des « élites » soumises à leur maître.

Quelques « bombinettes » de plus ne changeront pas grand chose, le mal est déjà fait.

9 réactions et commentaires

  • John V. Doe // 31.07.2024 à 12h49

    Faisons vite, vite la paix avant la défaite que trop de militaires US pourrait vouloir inverser avec des armes nucléaires. N’oublions pas que la doctrine des USA est qu’il est possible de mener une guerre nucléaire en Europe contre la Russie sans impliquer les USA ni anéantir le monde. Ben voyons…

    Le message angoissé de Responsible Statecraft sur un éventuel anéantissement aurait pu être publié n’importe quand, sans grandes modifications. Son apparition dans un organe de presse du parti démocrate montre bien que tout le monde voit bien que la guerre contre la Russie est en train d’être perdue pour Kiev, l’Otan et les USA. Tous ensemble, ils n’arrivent pas à rattraper la production d’une puissance moyenne et de 2 « nains » que sont respectivement la Russie, la Corée du Nord et l’Iran.

    La possible folie du Pentagone et l’angoisse de perdre la face hâte donc la reddition de l’Ukraine. Après les 3-4 mauvais coups de 2014-2022, il est à craindre que la Russie ne se laissera plus convaincre facilement et réclamera des garanties payées d’avance puisque nous ne sommes plus fiables à leur yeux (ni à ceux du monde entier).

  • landstrykere // 31.07.2024 à 13h12

    Il n’y aura pas de paix. La Russie ne reprendra plus langue avec le bout occidental de l’Eurasie, C’est impossible en raison du vol des avoirs russes en eurodollars. La rupture est totale et définitive.
    La seule option pour les Etats-Unis de dernière tentatve impériale est d’attaquer la Russie.
    Le refus américain fin 2021 de négocier correspond au projet connu de la RAND. L’autre projet connu est leur doctrine de frappes nucléaires massives en premier sur les sites stratégiques russes, censer rendre impossible une riposte. La perspective de causer à la Russie et par ricochet l’ Europe une hécatombe nucléaire leur importe peu. Ils l’ont fait au Japon. Leur doctrine stipule aussi comme acceptable quelques millions de pertes chez eux.
    On ne discute pas avec un américain.

    • zwartemilord // 01.08.2024 à 09h15

      Les chinois se sentiront obligés d’intervenir car ils savent que leur tour viendra

  • RGT // 31.07.2024 à 13h29

    Concernant l’Ukraine, la première chose qui me vient à l’esprit et l’image très médiatisée de Victoria Nulland distribuant des viennoiseries aux « gentils manifestants de la liberté » de la place Maïdan, et la seconde est sa conversation téléphonique avec Geoffrey Pyatt (« Fuck EU ») qui né jamais débouché sur des protestations €uropéennes (étrange).

    Pour résumer, les USA ont (comme d’habitude) semé une zizanie monumentale afin de rester simplement le « gendarme du monde » et de rester l’état qui dicte sa propre loi à l’ensemble de la planète en distribuant les « bons points » en fonction de la servilité des autres pays aux intérêts US.

    Concernant l’Ukraine, ils ont atteint leurs objectifs en créant une guerre larvée entre les « élites » €uropéennes et la Russie, guerre larvée qui s’est traduite au final par l’effondrement économique de leurs larbins à leur seul profit.

    Ils se foutent totalement du sort de l’Ukraine car leur objectif n’était pas là (éventuellement plomber la Russie aurait été un petit bonus) mais ils ont réussi à brouiller l’UE et la Russie, puis à récupérer les entreprises €uropéennes qui n’ont pas eu d’autre choix que de se « réfugier » sous la « protection » US avant de se faire dévorer.

    Et bien sûr, quels sont les pigeons de cette sombre arnaque ? Les « gueux » €uropéens (qui n’ont rien demandé) et qui subissent la propagande mortelle des « élites » soumises à leur maître.

    Quelques « bombinettes » de plus ne changeront pas grand chose, le mal est déjà fait.

    • landstrykere // 31.07.2024 à 16h11

      en même temps ils ont créé une fissure tectonique massive avec toute l’Asie minus leurs deux bases militaires que sont le Japon et la Corée-Sud.
      Une fois tout le sang de l’UE bu, bon courage pour planter leurs dents sur Russie-Chine-Inde et limitrophes. Ils mènent des tentatives au Turkménistan, mais pour le reste Ouzbékistan, Kyrgyzstan, Kazakhstan, leurs sont aimables mais sans plus, vu que tous travaillent avec la Chine et l’Afghanistan pour le développement régional et les corridors Chine-Golfe, Russie-Iran-Inde

      Ce qui est plus explosif en ce moment est le Liban et l’Iran. Tout ressemble à une tentative de créer un deuxième front là. Où Israël risquerait sa peau.

    • Micmac // 31.07.2024 à 19h15

      Je ne crois pas que les USA ont atteint leurs objectifs. Pas du tout.

      Les dégâts aux économies européennes sont collatéraux, comme ils disent. Ils s’en moquent, le Rest of the world n’intéresse pas les Yankees, à part pour ses ressources. Ils peuvent en profiter par opportunisme, mais ce n’était pas l’objectif. Leurs vassaux, européens ou pas, peuvent bien crever la gueule ouverte, peu leur chaut tant que le « pays exceptionnel » des glorieux « pères fondateurs » se porte bien.

      L’objectif a été défini par la Rand et autres officines néocones : démolir l’économie russe à coup de sanctions, renverser l’État russe et le démanteler en une multitude d’entités sans poids politique. Les néocons ont commis une erreur très commune que d’autres ont commises au cours de l’histoire : sous-estimer la Russie.

      Par contre, il ne faut pas surestimer les néocons. Il ne faut pas oublier que leur sobriquet leur a été accolé par des élites washingtoniennes parfaitement francophones.

      Et ils sont fous de rage. Il étaient déjà sûr de récupérer la Crimée et la base de Sébastopol après le coup de 2014, et ça les avait déjà beaucoup énervé. Et là, caramba, encore raté, le « grand jeu » russe est aussi un lamentable fiasco, dont l’Empire ne se remettra peut-être jamais.

      Et ça les rend effectivement dangereux.

  • un citoyen // 01.08.2024 à 10h22

    Au sujet des armes nucléaires, ajoutons aussi l’essor des armes supersoniques ou hypersoniques. La Russie semble être la plus en avance en ayant commencé avec des moyens faibles, mais le principe de cette technologie est connu par d’autres puissances, dont les USA, la Chine, la France, … . Elles ont continué ou commencé à la développer. Il y a comme une course, sans doute liée à la crainte qu’un pays sera encore moins tranquille si des objets supersoniques sont impossible ou très difficiles à intercepter. Peut-être une raison supplémentaire à la coalition face à la Russie (car plus en avance)? Qui sait …

    Note : il y a quelques mois, j’avais lu une hypothèse dans la presse grand public que la Russie n’envoyait pas de missiles supersoniques mais que ces dernières étaient ‘normales’ et lâchées par des engins supersoniques. Physiquement, cela me paraît douteux, un objet non supersonique dépassant la vitesse du son aurait des problèmes (les ‘bangs’ du mur du son et les perturbations liées à la résistance de l’air).

  • Hiro Masamune // 01.08.2024 à 11h24

    J’ai un mal fou avec ces articles qui prétendent que le seul risque nucléaire est Russe. Soyez un peu plus crédibles chers journalistes ; il y a un autre contexte actuellement bien plus favorables à l’utilisation de telles armes … et vu les penchants facheux du régime détenteur de la menace c’est plutôt là que se situe le risque.

    • RGT // 01.08.2024 à 20h05

      Les russes, même au temps de « l’URSS de Staline » avaient une peur bleue de l’arsenal nucléaire.

      Staline a lancé le programme nucléaire de l’URSS car il avait bien senti l’immense danger que représentait le fait qu’un seul pays détenait la « bombinette ».

      Il en va de même pour De Gaulle qui se méfiait comme de la peste de « nos alliés » américains (et anglo-saxons aussi, ce sont les mêmes, du moins pour les gouvernants).

      Comme la France était un « allié » les USA ne l’ont pas ouvertement provoqué (mais ne se sont JAMAIS gênés pour faire une pléthore de coups bas tordus), CONTRAIREMENT À L’URSS qu’ils avaient réussi à faire passer pour le diable auprès des dirigeants occidentaux (sauf De Gaulle bien sûr qui savait que les russes voulaient seulement sanctuariser leur territoire suites aux nombreuses invasions qu’ils ont subi (entre autres parce qu’ils étaient orthodoxes, ce qui ne plaisait pas du tout aux cathos).

      Souvenez-vous le la crise des missiles de Cuba : Les USA ayant déployé des missiles nucléaires en Grèce et en Turquie, menaçant directement le territoire de l’URSS, Les « russes » ont donc déployé des missiles à Cuba pour leur montrer ce que ça faisait…

      Et ils ont suite à une diplomatie habile réussi à faire en sorte que les USA retirent les missiles grecs et turcs en ne leur faisant pas perdre la face. L’objectif était atteint et tant qu’on leur foutait la paix les russes étaient satisfaits.
      À l’époque les dirigeants US avaient encore un peu de considération (et de crainte) concernant leur propre population.

      Depuis les temps ont changé et les néocons impériaux ont pris le pouvoir, ce qui est un désastre pour tous les êtres vivants de la planète car ils préfèrent tout détruire que de reconnaître qu’ils se sont trompés ou qu’ils ont perdu.

      Idéologie, quand tu nous tiens… Pas mieux que tout extrémisme religieux.

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