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20.juin.202420.6.2024 // Les Crises

Propagande sur Gaza : les grands médias répètent en boucle la ligne du gouvernement américain

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Lorsqu’il s’agit d’Israël et de Gaza, nos grands médias se comportent comme la propagande d’un régime autoritaire. Voici six des pires exemples.

Source : Liza Featherstone, Jacobin
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens déplacés quittent une zone dangereuse à Rafah le 15 mai 2024, alors que les forces israéliennes continuent de bombarder la ville du sud de la bande de Gaza. (AFP via Getty Images)

Pendant la guerre froide, l’exemple type de média autoritaire était la Pravda, le journal soviétique, dont le nom signifie « vérité » en russe. Il était courant de dire que les médias soviétiques répétaient la ligne du gouvernement sur tout, sans présenter d’autre point de vue. Les titres sur les purges de l’époque de Joseph Staline comprenaient des titres comme « Écrasez les reptiles » ou « Pour les chiens : la mort d’un chien ». Après la signature par Staline du pacte de non-agression avec Adolf Hitler, la Pravda n’a plus utilisé le mot « fasciste » pour décrire le régime nazi.

Lorsque les médias américains couvrent ce type de médias d’État dans d’autres pays (l’Union soviétique, la Chine, l’Iran), c’est toujours avec une certaine suffisance : cela ne pourrait jamais arriver ici. Peut-être ne devrions-nous pas être aussi suffisants.

La couverture par les grands médias américains des récentes manifestations sur les campus contre le génocide à Gaza a souvent été pratiquement impossible à distinguer des médias d’État d’un régime non démocratique. Le discours de la Maison Blanche est recyclé tous les soirs et sans relâche, en particulier dans la presse écrite d’élite et dans les émissions libérales ou centristes, d’une manière qui ne semble pas très différente de celle des sociétés autoritaires.

Est-ce que j’exagère ? Jetez un coup d’œil à certains des exemples récents les plus flagrants et décidez par vous-même.

Police des langues

Selon une note de service divulguée à The Intercept, le New York Times a interdit à ses journalistes d’utiliser les mots « génocide » ou « nettoyage ethnique » pour décrire le génocide et le nettoyage ethnique qui se déroulent à Gaza. Les rédacteurs du Times sont également censés éviter d’utiliser les termes « territoire occupé » ou « Palestine ». La note met également en garde contre d’autres mots qui, pour toute personne sensible ou même simplement soucieuse d’exactitude, caractérisent à juste titre ce que les Israéliens ont fait aux Palestiniens, notamment « boucherie », « massacre » et « carnage », en avertissant que ce langage transmet « plus d’émotion que d’information ».

C’est orwellien. Comment qualifier autrement le massacre de 112 habitants de Gaza qui tentaient d’aller chercher de la farine en mars ? Comment le meurtre de plus de quinze mille enfants en sept mois pourrait-il être autre chose qu’un « carnage » ? Le journal de référence aseptise l’une des guerres les plus sanglantes et les plus unilatéralement brutales du XXIe siècle jusqu’à présent.

Joe le détraqué

L’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton a fait l’objet de nombreuses critiques pour ses commentaires condescendants et prévisibles sur le manque supposé de connaissances historiques des étudiants protestataires lors de sa récente apparition dans l’émission Morning Joe de la chaîne MSNBC. Mais les commentaires de l’animateur qui ont précédé ceux de Mme Clinton ont reçu moins d’attention, alors qu’ils étaient bien pires.

Dans la longue conclusion de sa question à Mme Clinton (l’une de ces divagations complaisantes auxquelles se livrent les journalistes pendant les interviews et qui nous font totalement oublier qu’il y avait une question) Joe Scarborough, ancien membre républicain du Congrès, avait l’air d’une sorte de maccarthyste de droite fou des années 1950.

Il a dénoncé le fait que « les étudiants ordinaires se radicalisent sous l’influence de leurs professeurs ou de la propagande communiste chinoise sur TikTok ». Il n’arrivait pas à croire que les étudiants qualifiaient le président de « Joe le génocidaire » et les Clinton de criminels de guerre. Il s’est dit choqué que des professeurs participent aux manifestations ; choqué comme une personne normale pourrait l’être de voir des enfants mourir à cause des actions d’un président pour lequel elle a voté.

La diatribe s’est ensuite transformée en une sorte d’indignation généralisée face à la colère populaire à l’égard d’autres crimes impériaux américains : Scarborough a également été profondément consterné par le fait que certains étudiants quelque part ne veulent pas qu’un bâtiment universitaire porte le nom de Madeleine Albright. Comment osent-ils la qualifier de criminelle de guerre, s’insurge-t-il : elle a été la première femme à occuper le poste de secrétaire d’État.

« Les étudiants des grandes écoles ont cette vision radicalisée », déplore-t-il, qualifiant la situation de « désolante ». Il ne faut pas qu’ils apprennent, insiste-t-il, que les dirigeants américains sont des criminels de guerre. »

Nous ne pouvons pas accepter cela ! (Même si, comme je l’ai écrit, Albright était effectivement une tueuse.) Alors que MSNBC est heureuse de s’insurger contre les républicains qui ne veulent pas que les enfants apprennent l’histoire de l’oppression raciale à l’école, il y a clairement une limite stricte lorsqu’il s’agit de la politique étrangère américaine, et aucune limite au type de pleurnicherie embarrassante et déséquilibrée que Joe Scarborough est prêt à prononcer à la télévision nationale pour défendre la guerre des États-Unis à l’étranger.

Assimiler les étudiants protestataires pacifiques à des nazis

L’accusation absurde selon laquelle les manifestations d’étudiants seraient antisémites est un sujet de discussion récurrent de la Maison Blanche et du gouvernement israélien. En fait, de nombreux leaders des manifestations étudiantes sont juifs, une réalité qui a été délibérément ignorée par la plupart des médias d’élite. De plus, de nombreux incidents antisémites signalés ont été démentis (voici un exemple) ou reposent sur le postulat erroné que toute critique d’Israël est antisémite, un postulat largement rejeté par les Israéliens et les Juifs progressistes.

Dans le même ordre d’idées, l’animatrice de CNN Dana Bash a déclaré devant la caméra, sans contexte ni mise en garde, que « faire en sorte que les étudiants juifs ne se sentent pas en sécurité dans leurs propres écoles est inacceptable. Et cela se produit beaucoup trop souvent en ce moment ».

En évoquant les manifestations sur le campus de l’UCLA, elle s’est exclamée : « En 2024 Los Angeles rappelle les années 1930 en Europe, et je ne dis pas cela à la légère. » Tout en disant cela, elle a malhonnêtement montré un clip dans lequel des femmes portant des keffiehs empêchent d’autres étudiants d’entrer dans un bâtiment. La voix off de Mme Bash accompagnant cette séquence laissait entendre (à tort) que les femmes excluaient les étudiants juifs, alors qu’il n’y avait aucune preuve visuelle à l’appui.

Dana Bash sera l’une des modératrices du débat présidentiel ; il est tentant de dire qu’en attisant cette panique morale sanctionnée par l’État au sujet de « l’antisémitisme sur les campus », elle s’est disqualifiée pour un tel rôle. Mais aux yeux des puissants médias, c’est peut-être le contraire qui est vrai.

Une autre abominable ordure

Un autre modérateur de débat présidentiel : Jake Tapper. Il a toujours fait en sorte de justifier le massacre des Palestiniens par Israël.

Lors d’une occasion particulièrement effroyable, il a parlé du tollé mondial suscité par le génocide vu du côté Israélien, en faisant un éditorial relatant que les Israéliens « entendent tous les appels au cessez-le-feu. Ce qu’ils n’entendent pas, ce sont les propositions de la communauté internationale pour récupérer les 240 otages que le Hamas a enlevés ». Ils « n’entendent personne proposer un moyen d’écarter le Hamas de la direction de Gaza ».

Comme l’a souligné Belén Fernández sur Al Jazeera, cette « analyse » de Tapper a été saluée par Brit Hume de Fox News. « Alors que Tapper continue d’auditionner pour le rôle de porte-parole de l’armée israélienne, un cessez-le-feu immédiat doit être décrété concernant le journalisme sanguinaire. »

Il est clair que Dana Bash et Jake Tapper ont été choisis pour animer le débat pour une seule raison : leur impossibilité absolue à l’un comme à l’autre de poser à Joe Biden ou à Donald Trump des questions gênantes concernant Israël ou le rôle des États-Unis dans ce massacre.

Fausses accusations de viol

Le 7 octobre, le New York Times a également publié un long article répertoriant les détails horribles de viols systématiques présumés commis par le Hamas, qui ont été invoqués à maintes reprises pour justifier le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens innocents, y compris par les responsables politiques. Dans une interview podcast rapportée par The Intercept, la principale « journaliste », Anat Schwartz, une réalisatrice sans expérience journalistique, a admis qu’elle n’avait pu confirmer aucun des incidents décrits dans l’article, malgré ses efforts considérables. Une équipe des Nations unies a trouvé des preuves indirectes que certains viols avaient eu lieu le 7 octobre, mais a conclu que les récits spécifiques de l’article du Times étaient « infondés ».

Bien que cet article ait depuis été démenti sous tous les angles possibles, le Times ne s’est incroyablement jamais rétracté.

Cinquante professeurs de journalisme ont signé une lettre demandant au Times de revoir l’article, citant des contradictions factuelles avec les propres informations du journal, le recours à des pigistes inexpérimentés ayant un parti pris évident (Schwartz avait l’habitude de « liker » publiquement des tweets éliminatoires, dont un qui disait de Gaza qu’Israël devait « transformer la bande en un abattoir ») et les effets profonds que cette désinformation a eus dans le monde réel.

Si personne ne doute que des viols individuels ont pu avoir lieu le 7 octobre et que tout recours au viol au combat est effectivement un crime de guerre, l’article du Times semble avoir un niveau de rigueur et d’exactitude proche de celui de QAnon.

Le faux récit de viol est important dans un sens plus large, en tant que propagande d’atrocité pour justifier l’assaut d’Israël, en diabolisant les hommes palestiniens et en montrant qu’ils méritent la mort. Il fait de la propagande israélienne et américaine une vertu féministe ; en effet, les critiques de l’histoire du viol collectif du Times ont été qualifiées de « négationnistes du viol » dans l’Atlantic, Ms. et le New York Times. Plus généralement, dans les médias de l’establishment américain, le trope des hommes arabes ou musulmans comme misogynes monstrueux et violents est souvent utilisé pour renforcer le soutien féministe à la violence américaine à leur encontre. (Sa’ed Atshan a écrit sur la façon dont cela s’est déroulé dans le discours de Gaza).

Les journalistes se concentrent principalement sur la mort des « femmes et des enfants », un calcul qui implique que les hommes méritent leur sort, parce qu’ils sont après tout des terroristes du Hamas. (Il s’agit là d’un progrès par rapport à l’abondante couverture qui citait les responsables israéliens qualifiant l’ensemble de la population palestinienne de « monstres, d’animaux humains » et d’autres noms déshumanisants, sans aucune critique ou point de vue opposé).

Censure

Malgré les efforts des grands médias pour imiter la propagande totalitaire, les Américains n’ont qu’à consulter leurs fils d’actualité sur les réseaux sociaux pour savoir ce qui se passe à Gaza et tirer leurs propres conclusions. C’est probablement la raison pour laquelle une majorité d’Américains soutient un cessez-le-feu. Mais l’administration Biden, non contente de voir les Tapper et les Bash faire son travail, s’efforce de résoudre ce problème.

Ken Klippenstein a rapporté vendredi que l’administration coopère avec des entreprises de médias sociaux comme Meta pour supprimer les informations pro-palestiniennes. Le département d’État cherche à contrer la propagande du Hamas, mais il travaille également avec les entreprises privées pour supprimer les comptes « liés au Hamas », une catégorie beaucoup plus ambiguë qui inclut apparemment le militant pour la justice raciale Shaun King.

Meta a une politique alarmante contre les « organisations et individus dangereux ». Human Rights Watch rapporte plus de 1 200 exemples de censure de contenus liés à Gaza par Facebook et Instagram.

Le contenu censuré avait un thème commun : la sympathie envers les Palestiniens, exprimée dans un langage non violent. Il s’agit par exemple de messages sur les Palestiniens qui ont perdu leur maison ou sur les enfants tués par l’armée israélienne.

Cela se produit en même temps que le mouvement bipartisan visant à interdire TikTok, où de nombreux créateurs de contenu remettent en question les récits des médias dominants et du gouvernement sur Gaza, comme l’a fait remarquer Caitlin Clark dans Jacobin. Il est clair qu’en plus d’aider les entreprises technologiques américaines, ce mouvement est inspiré en partie par l’irritation du gouvernement face à des alternatives à sa propre ligne de conduite sur le problème.

En fait, ils ne prétendent même pas le contraire. Le secrétaire d’État Antony Blinken a déploré que les médias sociaux aient rendu plus difficile pour le gouvernement de tromper la population de Gaza, en disant par euphémisme qu’ils avaient « un effet très, très difficile sur le récit ». Le sénateur Mitt Romney a été plus explicite, déclarant sans ambages qu’il était important d’interdire TikTok en raison du « nombre de mentions de Palestiniens ».

Aussi alarmante que soit la situation des médias traditionnels, cette tentative de censure des médias sociaux pourrait être encore plus effrayante, car elle reflète la prise de conscience de l’administration Biden que de nombreuses personnes ne dépendent plus de Jake Tapper ou du New York Times pour s’informer.

La fin des médias démocratiques

Walter Lippmann a souligné au début du siècle dernier que l’une des principales fonctions des médias dans une démocratie est de nous informer sur ce qui se passe dans des endroits où nous ne pouvons pas nous rendre. Sans informations exactes, raisonnait-il, comment pouvons-nous assumer notre devoir civique de prendre des décisions en matière de politique étrangère lorsque nous nous rendons aux urnes ? Si l’on considère l’état des grands médias et l’attaque concertée contre leur alternative, il est facile de conclure que c’est exactement ce que l’élite de la politique étrangère tente de nous empêcher de faire.

CONTRIBUTEURS

Liza Featherstone est chroniqueuse pour Jacobin, journaliste indépendante et auteur de Selling Women Short : The Landmark Battle for Workers’ Rights at Wal-Mart.

Source : Liza Featherstone, Jacobin, 26-05-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Savonarole // 20.06.2024 à 14h12

Les médias répètent la propagande des donnateurs éléctoraux du gouvernement ET les gouvernements répètent la propagande des propriétaires de médias : tout ceci ressemble fort à une bulle de dissonnance cognitive en mode boucle autoentretenue au service exclusif des fortunés qui peuvent se permettre d’y coller du fric dans les deux cas.
Au final on a des politiques et des médias qui ne bossent jamais pour l’intérêt général … ce qui va à l’encontre des constitutions et des chartes suposées encadrer leurs actions dans les deux cas.
L’article parle des USA, mais c’est pas mieux ici bas ; j’ai loué une bagnole l’autre jours dont l’autoradio s’est allumé sur Europe1, je me suis dit que j’allais ètre curieux et rigoler un peu. Tu parles … j’ai tenu 20 minutes à pester au volant à chaque diarée verbale d’un de leurs « débatteurs » avant de me résoudre à zapper sur France musique et Schubert a fait instantanément retomber ma tension… enfin à ce niveau là , même Micropoint aurait fait baisser ma tension 🙂

8 réactions et commentaires

  • cedivan // 20.06.2024 à 13h49

    Et avec l’IA, ça va pas s’arranger. La vérité va devenir de plus en plus difficile à établir.

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  • Savonarole // 20.06.2024 à 14h12

    Les médias répètent la propagande des donnateurs éléctoraux du gouvernement ET les gouvernements répètent la propagande des propriétaires de médias : tout ceci ressemble fort à une bulle de dissonnance cognitive en mode boucle autoentretenue au service exclusif des fortunés qui peuvent se permettre d’y coller du fric dans les deux cas.
    Au final on a des politiques et des médias qui ne bossent jamais pour l’intérêt général … ce qui va à l’encontre des constitutions et des chartes suposées encadrer leurs actions dans les deux cas.
    L’article parle des USA, mais c’est pas mieux ici bas ; j’ai loué une bagnole l’autre jours dont l’autoradio s’est allumé sur Europe1, je me suis dit que j’allais ètre curieux et rigoler un peu. Tu parles … j’ai tenu 20 minutes à pester au volant à chaque diarée verbale d’un de leurs « débatteurs » avant de me résoudre à zapper sur France musique et Schubert a fait instantanément retomber ma tension… enfin à ce niveau là , même Micropoint aurait fait baisser ma tension 🙂

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    • RGT // 21.06.2024 à 10h24

      Ce n’est guère mieux dans la « patrie des droits de l’homme »…

      Souvenez-vous du martelage propagandiste sur TOUS les « médias indépendants et objectifs », véritables phares de la « Vérité Authentique » à faire pâlir de jalousie la Pravda stalinienne.

      Les gilets jaunes, qui n’étaient que de simples gueux citoyens protestant PACIFIQUEMENT pour ne pas crever dans la misère étaient dépeints comme des hooligans sanguinaires alors que leurs actions se résumaient seulement à faire des barbecues dans les ronds-points de campagne sur des feux de palettes vouées à la destruction, bien loin des agglomérations gorgées de bobos de tous poils qui quant à eux ne recevaient les information qu’à partir des médias adoubés par les « élites » et leurs sponsors.

      De toutes façons, ce sont toujours les « moins que rien » qui sont traînés dans la boue et dont les souffrances sont totalement ignorées qui payeront les frais de la cupidité et de la soif de pouvoir des « élites ».

      Qu’on ne vienne PAS nous parler de démocrassie…

      Même les partis « d’opposition » officiels (TOUS) font partie de l’escroquerie car TOUS leurs dirigeants se moquent totalement des « Valeurs » qu’ils sont censés défendre, la seule chose qui leur importe est leur carrière et les revenus qu’ils peuvent tirer de leur position.

      Les « institutions » sont pensées et faites dans cet objectif, elles ont été crées par les « élites » et entretiennent un mythe mensonger alors qu’elles ne sont dans leur nature faites que pour protéger les intérêts de la caste au pouvoir.
      C’est bien pour ça que, par exemple, le mandat impératif est strictement interdit par ces institutions, permettant ainsi aux « représentants » du « peuple souverain » de trahir sans risque leurs engagements après avoir réussi à tromper leurs électeurs.

      Ne vous étonnez donc pas que les massacres « de gueux sans importance » se produisent sans conséquences pour leurs initiateurs et leurs auteurs.

      L’humanité, en tant que structure sociale dirigée par des psychopathes est la pire calamité qui se soit abattue sur cette planète.

      J’ai honte d’en faire partie.

        +13

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  • Lt Briggs // 20.06.2024 à 18h54

    « Il a dénoncé le fait que « les étudiants ordinaires se radicalisent sous l’influence de leurs professeurs ou de la propagande communiste chinoise sur TikTok » »

    Ce qui pose problème à Joe Scarborough n’est pas que les étudiants soient radicaux, mais qu’ils réfléchissent par eux-même. Quand une société considère comme problématique le fait que les étudiants aient leur libre arbitre plutôt que de suivre aveuglément les consignes gouvernementales, ce ne sont pas les étudiants qui ont un problème, mais la société. Ses élites, en l’occurrence.

    « Aussi alarmante que soit la situation des médias traditionnels, cette tentative de censure des médias sociaux pourrait être encore plus effrayante, car elle reflète la prise de conscience de l’administration Biden que de nombreuses personnes ne dépendent plus de Jake Tapper ou du New York Times pour s’informer. »

    Le souci est que les nouvelles sources d’information ne sont pas toujours synonymes d’un surcroît de rigueur et d’objectivité par rapport aux médias établis de longue date et à leurs vedettes surannées. En France, elles prennent la forme de Cyril Hanouna, nouveau trublion à succès dont on peut saluer l’impartialité jamais démentie… La loi du marché associée au terrorisme intellectuel et aux manœuvres politiques de censure des voix dissonantes rend la situation très compliquée.

      +11

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  • jp // 20.06.2024 à 19h28

    voici un film qui montre ce qu’on trouve sur les réseaux sociaux, documents filmés par des journalistes locaux entre octobre 2023 et mai 2024. Attention c’est insoutenable, je conseille de garder le curseur sur STOP en permanence.

    https://www.cinemutins.com/gaza-apres-le-7-octobre/watch/2034

      +14

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  • La Mola // 20.06.2024 à 21h31

    m’enfin… tout le monde sait que c’est Russia Today ou Tiktok le problème !

      +8

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  • MMC // 26.06.2024 à 17h14

    Je ne sais que penser à l’écoute de l’interview de Jacques BAUD, ancien colonel de l’armée suisse, analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme :
    https://www.youtube.com/watch?v=6-7UXQwnK4M
    Et vous, qu’en pensez-vous ? Qu’en est-il du rapport dont il parle ?
    J’ai chercher des images, et ce que je trouve :
    les membres du Hamas étaient en motos, les militaires israéliens dans des tanks ! Alors ?

      +0

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