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23.mai.201623.5.2016 // Les Crises

Quand le gouvernement français déportait 2 millions d’Algériens… entrainant la mort de 200 000 personnes…

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Puisqu’on semble s’intéresser beaucoup au triste sort des Tatars déportés par Staline, il me semble qu’il serait bien de s’intéresser aussi à nos propres déportations, que nous avons faites en Algérie.

Merci au contributeur qui l’a signalé hier en commentaire, car, bien que passionné d’Histoire, je n’en avait tout simplement jamais entendu parler… !!! Et vous ?

Bilan : plus de 2 000 000 de déplacés (10 fois plus que pour les Tatars) :

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Entrainant la mort de 200 000 personnes (au moins le double que pour les Tatars) :

« Mon avis est qu’il était mort de faim 200 000 personnes, et en majorité des enfants. […] On est allé jusqu’à 2 millions de regroupés à la fin, ce qui représentait la moitié de la population musulmane rurale de l’Algérie. » [Michel Rocard, Une histoire Algérienne de Ben Salama, 23’36 – voir à la fin]

N.B. : ce chiffre de 200 000 est discuté – mais on parle donc a minima de dizaine de milliers de morts…

Une bonne idée de chanson pour l’Eurovision 2017…

P.S. oui, on n’oubliera pas non plus les nombreux crimes du FLN, mais sur ce blog, on s’intéressera comme d’habitude essentiellement aux crimes des gouvernements, et a fortiori du gouvernement français…

P.P.S. : en rappellera aussi que le coupable est bien le « gouvernement », et non pas « La France ». La plupart des Français n’étaient pour rien dans ce système…

Les “camps de regroupement” de la guerre d’Algérie, par Anne Guérin-Castell

Source : LDH Toulon, Anne Guérin-Castell, 13-08-2012

En 1959, un Rapport sur les camps de regroupement de Michel Rocard révélait les conditions dramatiques du déplacement de masse des populations par l’armée française et son caractère inhumain. Mais il a fallu attendre 2003 pour que ce document soit publié sous le nom de son auteur et accompagné d’un éclairage historique complet.

Afin de briser le silence qui continue à peser sur un aspect de la guerre d’Algérie qui reste aujourd’hui encore l’une des tragédies les moins connues de ce conflit, Anne Guérin-Castell a ouvert une édition participative dans Mediapart, intitulée La vie dans un village algérien pendant la guerre de libération. En voici la déclaration d’intention : « Si, depuis quelques années, on parle plus ouvertement en France de certains aspects peu glorieux des huit années de guerre en Algérie, avec notamment la pratique de la torture, si le sort des habitants des villes est parfois évoqué lorsqu’il est question de la bataille d’Alger ou des actions de l‘OAS, rien n’est dit de ce que fut au quotidien la vie dans les campagnes algériennes : trop souvent un enfer, en particulier dans les camps de regroupement. »

Nous en reprenons ci-dessous le premier texte publié le 28 juin 2012 – il est suivi de plusieurs récits d’Akli Gasmi qui a passé son adolescence dans le camp de regroupement d’Oulkhou où vivait également le jeune Tahar Djaout.

Hiver 1960, non loin de Ben S’Rour (©Albert Devaud)

Hiver 1960, non loin de Ben S’Rour (©Albert Devaud)

Un déshonneur de la République, par Anne Guérin-Castell

Bien que les premiers camps de regroupement aient été organisés dès 1955 dans les Aurès, ce n’est que le 12 mars 1959 que leur existence fut révélée par un article du Monde grâce à une fuite préméditée du rapport rédigé le mois précédent par Michel Rocard [1], alors jeune inspecteur des finances tout juste sorti de l’ENA.

Ce rapport concluait une enquête de plusieurs semaines menée en marge de ses obligations et sans ordre officiel de mission, pour laquelle il avait bénéficié de l’assistance de Jacques Bugnicourt, qui était à l’époque sous-lieutenant de SAS [2]. Dès son arrivée au port d’Alger en septembre 1958, Michel Rocard avait été alerté par son camarade sur ces déplacements de population effectués par l’armée « sans aucune espèce de précaution », si bien que les personnes déplacées perdaient leurs moyens d’existence.

L’article du Monde fut suivi d’autres articles, notamment d’un entretien avec Mgr Rodhain, secrétaire général du Secours catholique, paru le 11 avril dans La Croix et d’une publication partielle du rapport dans France Observateur et Le Monde les 16 et 17 avril, d’un débat à l’Assemblée nationale le 9 juin 1959 et d’une mise en cause de la France à l’ONU le 14 juillet. Mais cela pouvait-il arrêter les partisans de la « guerre révolutionnaire » [3] ? Paul Delouvrier, délégué général du gouvernement en Algérie, avait eu beau prescrire dans une circulaire datée du 31 mars qu’ « aucun regroupement ne pourra être opéré sans son accord », les responsables de l’armée, encouragés par le décret du 17 mars 1956 et l’arrêté du 7 janvier 1957 autorisant le ministre résidant (à l’époque Robert Lacoste) à « instituer des zones où le séjour des personnes est réglementé » et confiant le maintien de l’ordre à l’autorité militaire, continuèrent d’agir à leur guise, si bien que le nombre de camps de regroupement ne cessa d’augmenter jusqu’à l’aube des négociations pour un cessez-le-feu.

Combien de personnes furent-elles ainsi déportées et enfermées dans leur propre pays ? Les estimations varient selon ce qui est retenu de la typologie des divers centres existant en Algérie, tous n’étant pas des camps de regroupement stricto sensu. Dans son rapport, Michel Rocard entre dans le détail des différentes appellations alors en vigueur et tente de distinguer la réalité qu’elles désignent, dans une gradation qui, fonction de la brutalité du traitement subi par la population, va des villages regroupés, c’est-à-dire « des villages nouveaux construits selon les normes de “l’amélioration de l’habitat rural” et occupés par des fellahs qui vivaient auparavant dans des mechtas isolées » jusqu’aux camps de regroupement proprement dits, en passant par les « recasements » et les « resserrements » [4]. Il évalue le nombre de personnes concernées à un million. Selon Charles-Robert Ageron, il y avait 936 centres au 1er janvier 1959. Pour Michel Cornaton [5], dont la thèse, postérieure à l’indépendance, porte précisément sur cette question [6], 1 750 000 personnes ont été enfermées dans des camps de regroupement. Ce qui, en estimant qu’à chaque « regroupé » correspondent un « resserré » et un « recasé », fait un total de 3 250 000 personnes. En ajoutant les prisons, les camps d’internement [7], les centres spéciaux et les assignations à résidence, on arrive à ce résultat accablant : 40 % de la population algérienne, enfants et vieillards compris, a été, d’une manière ou d’une autre, enfermée.

À l’origine, le constat que certaines zones rurales étaient des zones d’insécurité… pour l’armée… entraîna en divers lieux l’expulsion d’une population abandonnée sans logement ni ressources dans un territoire qui lui était étranger. Dès sa nomination dans les Aurès, le général Parlange fit en sorte que ces personnes soient prises en charge par l’armée, d’où la création des premiers camps de regroupement. Mais les zones d’insécurité augmentèrent en nombre et en superficie, devenant bientôt des zones interdites, et beaucoup d’officiers virent dans les camps de regroupement le meilleur moyen d’appliquer leur conception de la guerre révolutionnaire en privant les combattants de l’ALN de l’aide (abri, soins, nourriture) que pouvait leur apporter la population rurale. À partir de 1957, le nombre de camps fut multiplié sans même que soit mise en avant la nécessité de créer une zone interdite.

Si quelques camps photographiés à des fins de propagande donnent l’impression de villages modèles – il faudrait plutôt les appeler « villages de regroupés » –, de nombreux camps de regroupement furent entourés de barbelés, équipés de miradors ou installés près d’un camp militaire qui en possédait, tandis que leurs habitants, souvent privés par cette action de leurs troupeaux de chèvres ou de leurs volailles, durent construire eux-mêmes leurs maisons avec des matériaux de récupération. Les sorties autorisées et dûment surveillées dépendaient du bon vouloir des responsables du camp.

L’impossibilité de maintenir une hygiène minimale et la malnutrition causèrent des ravages. Il y avait chaque jour des morts, notamment parmi les enfants. Le rapport de Michel Rocard insiste particulièrement sur ce point :

« La situation sanitaire est généralement déplorable. Aucune statistique de mortalité n’est évidemment disponible. Toutefois, certaines constatations ont été faites. Dans un village où 900 enfants ont été recensés, il en meurt près d’un par jour (vallée de la Soummam). Un village de l’Ouarsenis rassemble 1100 personnes, dont près de 600 enfants. Il en est mort un (de deux ans) au passage précis de l’enquêteur : l’officier SAS argua que c’était le troisième en quatre jours. »

Quand il en vient à l’examen de la diminution des ressources du fait du regroupement, la situation sanitaire en étant la conséquence directe, Michel Rocard est attentif à l’humiliation que constitue pour un chef de famille le fait d’être mis dans l’incapacité de nourrir les siens : « Atteints dans leurs revenus, les fellahs le sont aussi dans leur dignité ; ils sont placés vis-à-vis du commandement et du chef de SAS dans un état de dépendance totale. » L’assistance alimentaire, de toute manière largement insuffisante, à laquelle ces personnes étaient réduites n’avait rien d’officiel. Elle dépendait « de la bonne volonté d’un fonctionnaire ou d’un officier » et pouvait cesser du jour au lendemain, tout comme l’assistance vestimentaire, sociale ou médicale.

À cette misère générée par les camps de regroupement, il faut ajouter celle des ruraux qui, fuyant la guerre, étaient venus se réfugier en ville et logeaient pour la plupart dans des bidonvilles que les tardives constructions de cités plus ou moins radieuses ne suffisaient pas à résorber. Enfermement de presque la moitié de ses habitants, destruction d’une organisation familiale et d’un tissu social, néantisation d’une économie fondée sur la connaissance du milieu naturel et l’observation des cycles climatiques… Comment ne pas penser que ce déracinement [8] a été lourd de conséquences dans l’Algérie indépendante ?

Anne Guérin-Castell
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Michel Rocard, Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d’Algérie Paris, Mille et une nuits, 2003, 334 p.,16.60 euros. Edition critique établie sous la direction de Vincent Duclert et Pierre Encrevé, avec la collaboration de Claire Andrieu, Gilles Morin et Sylvie Thénault.

Michel Rocard, Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d’Algérie
Paris, Mille et une nuits, 2003, 334 p.,16.60 euros.
Edition critique établie sous la direction de Vincent Duclert et Pierre Encrevé, avec la collaboration de Claire Andrieu, Gilles Morin et Sylvie Thénault.

Révélations sur les « camps » de la guerre d’Algérie

par Tassadit Yacine, Le Monde diplomatique, février 2004


Avec la publication de ce rapport s’ouvre le dossier brûlant des « camps » de regroupement de la guerre d’Algérie. Au moment où ce texte paraît dans les journaux, en 1959, en raison d’une fuite, il produit un grand choc. Car c’est la première fois qu’une enquête sur les regroupés voit le jour, et c’est de surcroît le fait d’un membre du Parti socialiste SFIO, de la minorité certes, qui s’appelle Michel Rocard. Ce jeune énarque, ancien militant aux Jeunesses socialistes, ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de rendre compte d’une politique inhumaine à l’encontre de civils, complètement ignorée par l’opinion publique, par les autorités politiques.

Fait d’une politique arbitraire de la seule armée, le regroupement affecte les paysans les plus démunis, et parmi eux des femmes et des enfants sous-alimentés, dont le nombre s’élève à plus d’un million de personnes, puisque les « parqués » sont, par définition, privés de tout moyen de production : « La situation alimentaire est donc préoccupante dans la quasi-totalité des centres de regroupement. Des moyens d’existence doivent être à tout prix fournis à ces populations pour éviter que l’expérience ne se termine en catastrophe. »

Destiné à alerter les responsables politiques sur ce « génocide » qui ne dit pas son nom, ce rapport situe le problème à un niveau autre que celui du conflit armée française/FLN, et pointe la responsabilité de la France face à la question des droits de l’homme jusque-là bafoués, car la répression et la torture sont dénoncées de façon claire. La radicalité politique de ce texte est manifeste, ce qui est alors franchement inattendu à la SFIO, « même dans la minorité », dans la mesure où Michel Rocard est de ceux qui ont réellement revendiqué l’indépendance de l’Algérie dès 1954.

C’est en sens que l’on peut dire que ce rapport est révolutionnaire, car non seulement il décrit la situation désastreuse d’une population civile déracinée, humiliée (le nombre de ces déshérités s’est élevé jusqu’à deux millions vers la fin de la guerre), mais il attire l’attention des pouvoirs publics et de la communauté internationale sur la menace quotidienne qui pèse surtout sur les enfants, victimes de malnutrition, de manque d’hygiène et de soins : il en mourait plus de 500 par jour.

Modèle de courage politique et d’intégrité, le livre de Michel Rocard est d’un apport essentiel à la connaissance de la guerre d’Algérie telle qu’elle a été vécue par les populations les plus démunies, mais aussi à l’histoire d’une formation politique comme le PS. Rocard nous montre comment ce petit nombre appelé « la minorité » au sein même de la SFIO s’oppose à la politique de son premier secrétaire, devenu, en février 1956, président du conseil des ministres, et qui va, paradoxalement, faire la pire des politiques en embrassant la cause des ultras. On peut, dès lors, comprendre comment une probité intellectuelle et un courage politique sans nuance, qui ont de tout temps caractérisé la pensée et l’action de Rocard, peuvent effacer les meurtrissures des victimes de cette guerre et aider à renouer avec les politiques intègres d’une certaine gauche, vraiment de gauche, pour pasticher Bourdieu. La lecture de ce rapport y a largement contribué.

Tassadit Yacine
Directrice de la revue Awal, cahiers d’études berbères

P.-S.

Cette page initialement publiée le 17 juillet 2004, ne comportait alors que le compte-rendu par Tassadit Yacine du rapport de Michel Rocard. Elle a été reprise et complétée le 13 août 2012.

Notes

[1] Dans un entretien de 2002 publié en même temps que son rapport de 1959 (Rapport sur les camps de regroupements et autres textes sur la guerre d’Algérie, édition critique sous la direction de Vincent Duclert et Pierre Encrevé, Paris, Mille et une nuits, 2003), Michel Rocard revient sur les conditions dans lesquelles il a pu mener son enquête et les circonstances de cette fuite dont il fut à l’époque, à tort, soupçonné d’être l’auteur. Les citations non explicitement référencées de l’article, y compris dans les notes, proviennent de cet ouvrage, le titre de l’article étant directement emprunté à cet entretien (p. 183).

Dès février 1958, El Moudjahid avait dénoncé l’existence de ces camps. Mais peu de Français lisaient ce journal et l’information n’avait eu que de rares et maigres échos.

[2] Créées par Jacques Soustelle en 1955, les SAS (sections administratives spécialisées) étaient placées sous l’autorité du général Parlange. Il y en eut environ 700. Dirigées par un officier, elles avaient pour fonction officielle d’agir auprès de la population rurale sur le plan social, médical et éducatif, jouant ainsi un rôle important dans le volet psychologique de la guerre (la pacification). Cette couverture « humanitaire » était doublée d’une activité plus directement liée à la guerre : le renseignement.

[3] Cette doctrine, venue de l’observation par les officiers de l’armée française des méthodes de leurs adversaires vietnamiens, prend à revers le concept maoïste : puisque le « rebelle » vit dans la population comme un poisson dans l’eau, il suffit de retirer l’eau pour faire mourir le poisson.

[4] Pour Sylvie Thénault : « Le regroupement est un phénomène complexe à appréhender : né d’initiatives militaires locales, il s’est transformé au fil des années, et a échappé à toute enquête officielle, longue et approfondie.

Le choix sémantique consistant à parler de “centre” ou de “village”, en outre, traduit une gêne certaine à utiliser le mot “camp”, qui favoriserait un amalgame abusif avec les camps de concentration nazis. »

[5] Cf. Les camps de regroupement de la guerre d’Algérie, préface de Germaine Tillion, Paris, L’Harmattan, 2008 (première édition, Les Éditions ouvrières, 1967).

[6] Ses recherches en Algérie l’ont mis en présence de documents datant de l’époque de Jacques Soustelle et des années 61 et 62. Elles lui valurent d’être expulsé du jour au lendemain de l’Algérie indépendante (durant l’été 1965).

[7] Voir à ce sujet Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale, camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012.

[8] Cf. Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad, Le déracinement, La crise de l’agriculture traditionnelle en Algérie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1964.

Source : LDH Toulon, Anne Guérin-Castell, 13-08-2012


Issu d’une vidéo Youtube mise en ligne avec le commentaire excessif d’un Algérien, je n’ai pas eu le temps d’en changer le titre – mais la vidéo n’a pas ce ton…

Source : Youtube, 23-06-2007

Source : Youtube, 23-06-2007


Les camps de regroupement en Algérie

Source : Bernard Gensane, 21-03-2009

Bernard GENSANE

Je voudrais évoquer ici un problème qui n’a jamais suscité un vrai débat de fond en France, ni même en Algérie : les camps de regroupement pendant la guerre coloniale. Je m’aiderai de deux ouvrages : Le Déracinement, publié en 1964 par Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad, et surtout Les Camps de regroupements de la guerre d’Algérie (Éditions ouvrières, préface de Germaine Tillon) de Michel Cornaton, sociologue, psychologue social et soldat, à son corps défendant bien sûr, en Algérie.

Les chiffres, effarants, parlent d’eux-mêmes. Il y eut près de 2000 centres de regroupement et, selon les estimations, entre 1600000 et 2500000 regroupés, soit 15 à 25% de la population, plus d’un rural sur trois. Dans la France d’aujourd’hui, cela signifierait entre 10 et 16 millions de personnes ! Sans parler du million d’Algériens qui se sont réfugiés en Tunisie et au Maroc. Ce regroupement a bouleversé la société rurale algérienne de manière irréversible.

Par delà les justifications moralisatrices et culturelles (la « mission civilisatrice », le « fardeau de l’homme blanc »), en Algérie ou ailleurs, la colonisation, qu’elle ait été de peuplement ou non, c’était bien : « ôte-toi de là que je m’y mette », ce que, dans les années trente, Orwell avait qualifié de  » racket  » . Comme il n’y avait pas de place pour tout le monde sous le beau soleil africain (ou indochinois ou autre), il fut décidé de pousser les indigènes pour prendre leur place, de les obliger à se resserrer, à occuper les cases noires de l’échiquier (les mauvaises terres) pour que les Européens occupent les blanches. En 1860, un officier avait froidement planifié le bouleversement nécessaire : « Nul doute, dans un siècle, l’élément indigène se sera transformé, et le but de la France sera atteint ; ou s’il est resté réfractaire, les transactions aidant, la case blanche aura absorbé la noire. Dans ce cas, aux yeux des nations, comme devant notre conscience, nous aurons agi avec équité, et nous pourrons dire : si l’élément indigène a disparu, c’est qu’il avait à disparaître. »

Michel Cornaton définit le regroupement comme « un déplacement effectué en masse, aboutissant à la création d’un nouveau centre, situé la plupart du temps à proximité de la zone évacuée. » En temps de guerre, de « pacification », le regroupement a, bien sûr, une fonction stratégique : Si le rebelle vit dans la population comme un poisson dans l’eau, on retire l’eau et le poisson meurt. On regroupera pour contrôler la population des mechtas éparses et le fellagha finira par déposer les armes. Dans le déni de son propre réel, la colonisation va se retrancher derrière un principe de précaution, quasiment humanitaire : comme il n’y avait pas de  » guerre  » en Algérie, il fallait libérer la population de la terreur des rebelles, la protéger efficacement, l’administrer, améliorer ses conditions de vie.

A partir de 1959, les regroupements définitifs, construits en dur, deviennent de nouveaux villages. Les populations sont durablement déracinées, la métropole ordonne une politique de terre brûlée.

Les procédés de regroupement sont divers. On installe parfois la population dans des bâtiments réquisitionnés. Dans tel village, 600 femmes et enfants vont se serrer à l’intérieur d’un grenier à un étage, dans des conditions concentrationnaires. Le plus souvent, après une opération militaire, la population est parquée en un endroit que l’on flanque d’un mirador et que l’on entoure de barbelés. Les regroupés couchent sous la tente ou, tout simplement, à la belle étoile. On construit aussi des gourbis en roseaux. Tout se passe, explique Cornaton, « comme si le colonisateur retrouve d’instinct la loi ethnologique qui veut que la réorganisation de l’habitat, projection symbolique des structures les plus fondamentales de la culture, entraîne une transformation généralisée du système culturel. » Lévi-Strauss avait, en son temps, observé que les Bororos s’étaient convertis au christianisme après qu’on eut transformé leur habitat. En 1964, Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad étudient, dans Le Déracinement, la brutalité des déplacements de population et le bouleversement de la pensée paysanne subséquente. Ils forgent le concept de paysans  » dépaysannés  » . Le plus souvent montagnards, les regroupés se sont retrouvés transplantés dans une plaine de piedmont. Le regroupement a accéléré le mouvement de dépaysannisation, là où l’agriculture traditionnelle déclinait, et il a amorcé ce mouvement dans les régions où l’agriculture traditionnelle se maintenait. D’où la tentation, l’obligation de l’émigration, synonyme de fuite de la terre et de l’agriculture alors qu’elle avait été précédemment l’occasion de l’acquisition de nouvelles terres.

Si tous les regroupés ne souffrent pas de la même déchéance matérielle, ils souffrent de la même misère morale. Ils ne peuvent plus se procurer le mouton rituel, ni pour l’enterrement, ni pour les fêtes de famille. Ils ne sont plus maîtres de leur personne, de leur temps. Ils construisent, en toute conscience, avec leurs mains, leur propre prison.

Le regroupement des populations nomades commence dès 1957. Ceux qui s’y opposent peuvent être fusillés et enterrés dans des fosses communes. Alors que le regroupement des agriculteurs sédentaires ne change pas fondamentalement leurs conditions matérielles, le regroupement des nomades les conduit infailliblement à la ruine. On pense qu’ils ont perdu jusqu’à 90% de leurs troupeaux.

Après l’Indépendance, les autorités algériennes nient le problème.
En détruisant la société rurale, le regroupement a détruit les traditions communautaires qui furent dès lors remplacées par le salariat. Pour Bourdieu et Sayad, « en les privant des assurances et des sécurités que leur fournissait l’ordre économique et social d’autrefois, en les abandonnant à l’oisiveté et aux occupations de fortune, en les dépossédant entièrement de la responsabilité de leur propre destin, en les plaçant dans une situation d’assistés, on transforme les paysans en sous-prolétaires qui perdent le souvenir des anciens idéaux d’honneur et de dignité. »

Les regroupements de population ne sont pas un simple épisode de la guerre d’Algérie, même s’il s’est d’abord agi de couper l’ALN et le FLN de ses bases.
Selon Cornaton, le travail de deuil ne s’est jamais accompli, ce qui a fait du pays, pour toutes ces populations, un non-lieu.

Avec ce processus bien souvent inhumain, la France coloniale a fait subir à ce pays une forme de barbarie au nom d’une civilisation  » universaliste  » qu’elle prétendait apporter.

Source : Bernard Gensane, 21-03-2009

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Bonus : Les viols pendant la guerre d’Algérie. Attention scènes choquantes

Source : Youtube, 14-12-2014

Une Histoire algérienne, précédemment cité, avec Michel Rocard :

Des liens pour aller plus loin:

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Macarel // 23.05.2016 à 07h44

Je ne connais aucun peuple colonisateur qui n’ai colonisé sans commettre de crimes.

Et l’on peu renvoyer dos à dos, les russes en Asie, les chinois au Tibet, les européens un peu partout (Anglais en Inde, Australie, Canada, Espagnols en Amérique latine, Français en Afrique, Hollandais en Afrique du Sud, allemands en Namibie), bien évidemment les divers européens qui ont essaimé en Amérique, et que l’on appelle aujourd’hui improprement américains. Sans oublier, turcs, arabes du temps de leur expansion.
C’est bien le principe de la colonisation qui est en cause. De quel droit un peuple peut-il s’arroger le droit de soumettre un autre peuple ? : aucun. Ce n’est possible que parce que le colonisateur se proclame supérieur au colonisé. Donc ce n’est possible que par la force, et cela conduit à des crimes.

104 réactions et commentaires

  • tarik // 23.05.2016 à 03h25

    L’article de bernard GENSANE,est révélateur. Très vite apres la colonisation de 1830, des colons civils, se sont installés en Algerie. Evidemment les plus belles terres ont etées prises aux autochtones, qu’il a fallut deporter vers le sahara. Si bien que de grandes familles algeriennes pensent actuellement qu’elles sont originaires du sud algerien.

    Modération: Votre commentaire est intéressant mai s’il vous plaît, soignez votre orthographe et votre ponctuation.

      +17

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    • Boyington // 23.05.2016 à 06h03

      «Evidemment les plus belles terres ont etees prises aux autochtones,qu’il a fallut deporter vers le sahara.»

      Vous auriez des preuves ? Car la Mitidja la plaine la plus fertile (100 km x 20 km) n’était qu’un marais cause de paludisme endémique avant l’assèchement par les Français… Ne pas oublier que les sources algériennes sont partisanes (très quand c’est celles du FLN) et que les occupants de l’Algérie avant les Français (Turcs et Arabes par exemple) n’étaient pas tendres avec les habitants berbères du coin. Enfin, notons qu’en 1954 tout commence par des massacres d’innocents par le FLN pour forcer la France à prendre des mesures radicales et pouvoir l’accuser d’exactions.

      Sinon quelle est la preuve de ces 200.000 morts, l’avis de Rocard ? C’est tout ? Un relevé démographique ?

      Rocard n’est pas très aimé des pieds noirs…

      http://www.algerie-francaise.org/cgi-bin/ultra/UltraBoard.pl?Action=ShowPost&Board=divers&Post=1010&Idle=0&Sort=0&Order=Descend&Page=27&Session=

        +27

      Alerter
      • Lyonnais // 23.05.2016 à 07h13

        Vous semblez oublier que le prétexte de l’expédition d’Alger était la dette que la France devait à l’Algérie, ce qui entraîna le fameux coup d’éventail du dey…
        Et quel était l’objet de cette dette : les fournitures de céréales à la France !
        On est donc bien loin de l’image d’un pays attendant avec impatience les bienfaits de la colonisation….
        Pour ce qui est des massacres relisez donc les écrits de Bugeaud et d’autres chefs militaires français (les enfumades vous connaissez) ainsi que d’autres témoins, français eux aussi, comme Guy de Maupassant….

          +44

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        • Jean-Philippe // 23.05.2016 à 10h43

          Encore une info qui va faire le plus bel effet dans la situation actuelle!

          Je ne nie pas les exactions passées de l’état français dans les colonies et les « départements » d’Algerie mais je constate simplement que tout cela n’est pas fait pour apaiser les esprits maintenant, à tort ou à raison…

          De belles « discussions » communautaires en perspectives…

          Que les fautes des pères retombent sur leurs enfants c’est indéniable, mais il y a fort à parier qu’elles ne retomberont pas que sur LEURS enfants…

            +12

          Alerter
          • Bozi Lamouche // 23.05.2016 à 10h59

            Vous vous trompez Philippe : c’est le doute et le silence qui nuisent au vivre ensemble….
            On a allègrement abordé la seconde guerre mondiale depuis plus de 50 ans ce qui permet d’en parler assez sereinement….

            Je ne pense pas que le moment chosi par le site soit particulièrement mauvais….

            Il est temps pour tout le monde d’être adulte et de regarder son passé en face….Pour tous les citoyens il n’ y aura de toute façon que la satisfaction de la vérité …et c’est beaucoup.
            Cordialement

              +31

            Alerter
            • Jean-Philippe // 23.05.2016 à 23h25

              Euh non je pense qu’il y a des moments meilleurs que d’autres, et je pense aussi que les gens préfèrent, et de loin, la tranquillité a la vérité.

              Quant a la deuxieme guerre mondiale, elle ne me semble toujours pas digérée, 71 ans apres sa fin…

              Je souscris a votre optimisme avec reserve…

              Bien cordialement en tout cas

                +2

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          • Maxalex // 23.05.2016 à 15h20

            Vous parlez d’apaisement, alors que ce sont tous ces non-dits qui polluent notre vivre ensemble. Mes parents ont tous les deux pieds noirs et ma mère est née en 1947 à Jijel et pourtant je n’avais jamais entendu parlé, dans la famille, de ces camps et encore moins de celui d’Eraguenne. J’ai toujours entendu parlé des méchants fellagas par contre. Le temps est peut-être venu de raconter la véritable histoire.

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            • Chris // 23.05.2016 à 19h51

              Fellagha n’était que le nom des paysans expropriés de leur terre et qui luttèrent pour la reconquérir !
              Un ami qui fit la guerre d’Algérie de 1959 à 1962 (dans les renseignements auprès des populations), m’a raconté dimanche « l’incident de Setif », qui mit le feu au poudre de la rébellion algérienne, laquelle allait déboucher, sur l’indépendance en 1962.
              Voici l’histoire : après la guerre d’Indochine (1946-1954), des soldats algériens qui avaient été enrôlés dans cette guerre coloniale décidèrent d’honorer leurs morts en défilant dans Sétif. S’y joignirent les rescapés de la boucherie de 1914-18. Tout ce petit monde, fier d’avoir servi la France, défila donc avec le drapeau français largement haussé suivi du drapeau arabe en dessous, imitant le protocole international de courtoisie de la navigation. Donc préséance à la France.
              Mal leur en prit. Après un moment de flottement, les préfets firent leur rapport à Paris, qui ordonna d’exécuter tous les participants… et sympathisants.
              Ce fut une hécatombe. Des centaines d’hommes et même des femmes qui s’interposaient incrédules, furent tués à bout portant par la police nationale qui oeuvra sans état d’âmes.
              Le choc fut immense, les Algériens traumatisés. Ainsi commençait la guerre d’Algérie avec toutes ses exactions.

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            • Chris // 24.05.2016 à 10h51

              Ajout.
              A replacer dans le contexte de l’époque :
              https://rutube.ru/video/096524d25916184f49d69bb3b56267c2/

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      • Crapaud Rouge // 23.05.2016 à 07h47

        « notons qu’en 1954 tout commence par des massacres d’innocents par le FLN pour forcer la France à prendre des mesures radicales et pouvoir l’accuser d’exactions » : que la France soit tombée dans un piège tendu par le FLN ne l’excuse en rien.

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        • Merle // 23.05.2016 à 13h58

          Quand tu soutiens le FLN, il faut pas venir pleurer après. De la même manière, si tu soutiens l’islamisme, ne va pas te plaindre ensuite qu’on vient raser ton pays. Je serais curieux de savoir ce qu’aurait donné l’histoire de l’Algérie sans la France. Imaginons juste cinq secondes. Ils seraient une colonie turque? Pauvres d’eux. Ils seraient indépendants? Alors leur déchéance aurait commencé bien plus tôt qu’en 1962.

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        • ganek // 23.05.2016 à 22h30

          quels pièges? des bonnets rouges, drapeau bretons, des drapeaux corses et on massacre ?

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      • Lysbeth Lévy // 23.05.2016 à 09h14

        Hou là ne commencez pas à ré-écrire l’Histoire et tenter de minimiser le rôle de la France dans les massacres, les enfumades, tortures, déportation du peuple algérien kabyle ou non kabyle ils y sont tous passés et la guerre commence en 1945 le 8 mai a Sétif et Guelma :
        https://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/HARBI/12191 Tout le long de l’occupation de ce pays la France, colonialiste dite des Lumières n’a eu de cesse de considérer ce peuple comme des sous hommes et l’on prouvé en matant les révoltes, occupant tous les endroits, se permettant tout comme les nazis en Europe. http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/154913-recit-des-massacres-de-masse-et-des-tortures-en-algerie.html
        La France fut tellement « experte » en tortures et « nettoyage ethnique » qu’elle exporta son « savoir faire » aux Usa a Langley, Aussaresses en parle dans son livre ainsi que Marie Monique Robin dans le sien : http://television.telerama.fr/television/ces-docs-qui-ont-change-le-monde-1-5-les-escadrons-de-la-mort,63450.php

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      • mitsubishi // 23.05.2016 à 11h58

        l’algerie était déja le principal producteur de blé de l’empire romain et la légende du coup de chasse-mouches infligés par le dey d’Alger au consul de France c’était la demande de celui ci du paiement des dettes de la france suite a des livraisons de blé

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    • K, comme Kamel // 25.05.2016 à 22h42

      « Quand le message passe… les « orthographistes » peuvent toujours… »
      signé : Un professeur de français… à la retraite!!!

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  • Macarel // 23.05.2016 à 07h44

    Je ne connais aucun peuple colonisateur qui n’ai colonisé sans commettre de crimes.

    Et l’on peu renvoyer dos à dos, les russes en Asie, les chinois au Tibet, les européens un peu partout (Anglais en Inde, Australie, Canada, Espagnols en Amérique latine, Français en Afrique, Hollandais en Afrique du Sud, allemands en Namibie), bien évidemment les divers européens qui ont essaimé en Amérique, et que l’on appelle aujourd’hui improprement américains. Sans oublier, turcs, arabes du temps de leur expansion.
    C’est bien le principe de la colonisation qui est en cause. De quel droit un peuple peut-il s’arroger le droit de soumettre un autre peuple ? : aucun. Ce n’est possible que parce que le colonisateur se proclame supérieur au colonisé. Donc ce n’est possible que par la force, et cela conduit à des crimes.

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    • Homère d’Allore // 23.05.2016 à 08h09

      Et palme d’or pour les Etats-Unis, quant à la population autochtone résiduelle.

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      • Macarel // 23.05.2016 à 08h16

        Le pire, c’est que les « américains » sont des descendants d’européens qui fuyaient la misère ou l’oppression en Europe. Cela en dit long sur une certaine propension des victimes à se transformer en bourreaux, dès qu’elles prennent l’ascendant sur plus faibles qu’elles.

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        • Annouchka // 23.05.2016 à 09h50

          La propension à exploiter son prochain est malheureusement l’une des caractéristiques humaine la mieux partagée.
          Ceci dit, il ne faut pas négliger le fait que les entreprises de colonisation sont souvent initiée par une minorité brutale (La meme souvent qui est aux commandes du pouvoir politique, en raison justement de sa capacité à la violence). Les autres, la masse de ceux qui participent à l’entreprise ne fait souvent que suivre par conformisme, ou parce qu’on les persuade du bien fondé de l’entreprise.

          La problématique du viol en temps de guerre illustre bien cette question : certains jouissent réellement d’exploiter et de détruire leur prochain (fort habilement déshumanisé pour l’occasion) et les autres n’osent pas se désolidariser du groupe. Ils « jouissent » aussi du crime, bien sûr, mais ils ne l’auraient pas initié (et ils en éprouvent aussi souvent de la culpabilité).

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        • Lysbeth Lévy // 23.05.2016 à 09h51

          Le problème Macarel, c’est que l’oligarchie a « imposé » ces vues sur une hiérarchie de l’humanité qui va des bons et purs de race blanche aux indigènes, ou arabes, et en bas de l’échelle les noirs et ce depuis fort longtemps. Voilà pourquoi partout ou les blancs ont été les massacres et génocides ont suivis.

          Par contre la Russie et la Chine pays considérés comme asiatiques ou peu moderne les peuples de l’Asie ou Sibérie ne furent pas « génocidé » mais intégré même si cela a pu être de force.

          Les peuples nomades de la Russie sont toujours en vie et même on repris leur vie d’avant le communisme. La Chine n’a pas extérminé le peuple tibétain contrairement à la propagande Us, Européenne mais au contraire ils ont droit à plus d’enfants et les mêmes droits que les Hans.

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      • Pierre // 23.05.2016 à 13h52

        @ Homère. Sans vouloir minimiser les exactions atroces des colons européens sur les continents nord et sud américains, je me permets simplement de signaler que 80 à 90% de la mortalité autochtone fut due aux germes importés d’Europe (cf Jared Diamond, « de l’inégalité entre les sociétés)

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    • vincent // 23.05.2016 à 10h06

      Macarel

      Faux pour le Tibet, les chinois n’ont ni déportés, ni massacrés, ni anéanti les tibétains. Vous trouverez l’ensemble des documents qui démontent cette idée reçut dans cet article complet.
      http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article326

      Ne mettez pas sur un même tableau tous les peuples du monde dès qu’il s’agit de la colonisation. Il y a pour moi des différences majeures entre ce qu’on fait les européens, (france, espagne, Angleterre) et ce qui s’est passé ailleurs.

      Je nuancerai aussi les Arabes et les Turcs, qui dans leur expansion ont toutefois essayé d’intégrer les peuples qu’ils dominaient dans leur ensemble et en mettant en valeur ces régions. Les occidentaux ont littéralement marginalisé les colonisé, pillé leur ressources et leur sites historiques, pour laisser ces région dans une sorte de système féodale qui ne profite qu’aux colonisateurs.

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      • pénible // 23.05.2016 à 12h14

        vincent Le 23 mai 2016 à 10h06
        Ne mettez pas sur un même tableau tous les peuples du monde dès qu’il s’agit de la colonisation. Il y a pour moi des différences majeures entre ce qu’on fait les européens, (france, espagne, Angleterre) et ce qui s’est passé ailleurs.

        Vous répétez les sottises de la bienpensance obligatoire à la mode, le méchant Occident contre les gentils peuples (toutes couleurs sauf le blanc)

        Quiconque prend la peine de s’instruire un peu découvre instantanément que ni les Rouges ni les Noirs ni les Jaunes ne sont en situation de pouvoir donner des leçons, ni de se plaindre de quoique ce soit qu’ils n’auraient pas commis eux-mêmes

        Un (parmi cent autres) échantillon sur chaque continent :

        En Afrique noire, lorsque Sonni Ali Ber a agrandi l’empire Songhai, aux dépens du Mali, il s’est (après 1473) emparé de la région de Mecina et y a si bien traité les pasteurs peuls songares qui étaient là que les survivants pouvaient s’abriter dans l’ombre d’un seul arbre

        En Asie centrale, on ne présente plus Gengis Khan, sa politique de terreur et ses façons d’exterminer, comme à Bâmiyân, jusqu’aux chiens et aux chats

        Dans les îles paradisiaques d’Océanie, voyez dans Frazer comment se comportaient les Samoans, spécialement dans leur grande guerre avec les A‛ana (= https://robertlindsay.wordpress.com/category/raceethnicity/oceanians/polynesians/samoans/ =)

        Sur le continent américain, voyez les gentils Sioux, comment ils aimaient se procurer des esclaves chez leurs voisins Pawnee, et la bonne habitude de massacrer femmes et enfants (de leurs congénères indiens, hein) qu’ils ont gardé jusqu’à 1873 au moins (= https://en.wikipedia.org/wiki/Massacre_Canyon#cite_ref-3 =)

        Il faut donc cesser de nous bassiner avec la rengaine à la mode, l’Occident monstre de perversion telle que l’on n’en a jamais connu de semblable dans toute l’histoire de la galaxie, qui n’est qu’ignorance crasse de ce qu’a pu être l’histoire du monde et de ses populations.

        Le progrès des sociétés ne peut pas avoir d’autre voie que le progrès des consciences, et l’on ne contribue pas au progès des consciences en remplaçant une histoire biaisée par une autre, un préjugé par un autre, un obscurantisme par un autre, et la froide lucidité de la connaissance historique par du gnan-gnan bêlant convenu.

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        • Crapaud Rouge // 23.05.2016 à 13h04

          « Il faut donc cesser de nous bassiner avec la rengaine à la mode, l’Occident monstre de perversion » : soit, mais alors que ce soit donnant-donnant, et que l’on arrête de nous bassiner avec une autre rengaine à la mode, celle de nos prétendus Droits de l’Homme, de nos « valeurs », et tout le toutime. Une rengaine à laquelle tout le bon peuple croit dur comme fer, que nos élites piétinent sans vergogne, et qui servent, in fine, à justifier toute chose pas son contraire. Pensez-vous que l’Occident serait gagnant au change ? Il ne s’agit pas de culpabiliser pour culpabiliser, mais de culpabiliser afin de prendre conscience qu’il y a d’autres valeurs, et que ce ne sont pas celles de l’Occident.

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        • vincent // 23.05.2016 à 13h26

          Vous pensez peut être que j’idéalise les autres peuples, c’est souvent le discours que je reçoit;

          Et en rien j’ignore leur histoire sombre et les crimes qu’ils ont pu commettre les uns envers les autres, l’histoire humaine en est pleine.

          Cependant, comme le Crapaud rouge, j’estime que nos position moralisatrice, contradictoire avec nos actions et notre passé, est intenable et surtout insupportable. En plus du fait que les autres peuples sont un peu plus aptes à admettre leur tord que nous. Je pense au Rwanda, où dans certains endroits les deux factions rivales sont parvenue à se pardonner et à essayer de se reconstruire, je pense à la révolution culturelle, où le gouvernement chinois a dédommagé l’ensemble des victimes des exactions garde rouge. Je pense bien sûr au Tatar dont Poutine a prit décret pour les réhabiliter.

          Ah c’est sur que cela n’est pas comme ça partout, mais voilà en France y a juste pas moyens de discuter, pas moyen de remettre en cause notre vanité et notre histoire. D’ailleurs selon nos politiques personnes ne doit critiquer l’histoire de la France car on a rien à se reprocher.

          Et puis à moi, les syriens ne m’ont rien fait, ni même les irakiens, alors je comprend même pas pourquoi on créer le chaos chez eux.

          Revoir notre passé pour mieux le comprendre et adopter une autre attitude vis à vis du monde, est le seul moyen pour que la France quitte enfin sa posture coloniale et fasse progresser l’humain. mais bon pour cela faudrait qu’on est quelque chose à faire de l’humain.

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        • vincent // 23.05.2016 à 13h37

          Vous pourriez rajouter les gentils bouddhiste Tibétain qui pratiquaient la pédophilie et le féodalisme au quotidiens, surtout le clergé, sans parler du viol etc… Eux qu’on nous a tant dessiné comme les oppressé des terribles chinois massacreur sans états d’âme et monstre par nature.

          D’abord le monde est complexe, et si on veut « vraiment » améliorer la vie des gens il faut peut être agir autrement que par des guerres et de leçon de moral. Je ne sais pas si vous avez remarquez, mais cela a tendance à braqué les personnes.

          Les incas faisait des sacrifice humain, toutes les cultures ne se valent pas, mais avant de venir et de dire que c’est pas bien, il faut comprendre, puis échanger sur le plan des idées. Autant nous que nos amis en face. Chacun à améliorer quelque chose de sa propre société.

          Même dans le cas de l’Arabie Saoudite je suis contre une intervention quel qu’elle soit pour faire changer cette société. Seul l’ouverture et le dialogue peuvent faire germer les idées moderne tout en sauvegardant les identités culturelle.

          Exemple : Thomas Sankara burkina Fasoe  » Une société ne peut pas évoluer dans le bon sens, si les femme demeurent dans leur statu traditionnelle, elles doivent avoir les même droits que les hommes »

          Et il est communiste, et il n’a pas eu besoin d’une invasion pour comprendre cela, et enfin il est mort assassiné à 30 ans, et c’est bien malheureux.

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    • Durand // 23.05.2016 à 18h06

      Macarel,

      Pour mieux relativiser votre jugement, plutôt général sur les différentes colonisations, il convient de les inscrire dans un timing historique.

      Je passe sur les colonisations antiques, quoiqu’elles aient un rapport direct avec celles qui leur ont succédées…
      Dans l’histoire, l’Occident, le monde le plus avancé, a vu et continue à voir s’affronter deux concepts politiques s’appuyant chacun sur des bases morales, des religions, des Droits inconciliables.
      Les deux plus grandes nations émanant de ces deux concepts sont la France et l’Angleterre.
      Pour faire court, le catholicisme, l’interdiction du prêt à intérêts et l’égalitarisme qui ont donné l’Etat Providence d’un côté,… le protestantisme, le droit d’usure et le chacun-pour-soi issus d’une gouvernance financière de l’autre…
      Ici s’opposent démocratie et ploutocratie…

      Dans l’ordre d’apparition, l’esclavage occidental est d’abord anglo-saxon. C’est un concept hégémonique ne reculant devant aucune violence. Tout est bon pour dominer le monde. La colonisation, l’esclavage, l’extermination génocidaire, mais également, et depuis longtemps, le dirigisme économique à visées géopolitiques.
      .

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      • Durand // 23.05.2016 à 21h04

        On ne peut juger la colonisation française sans y voir, d’abord et avant tout, une réponse à la mise en danger de l’existence-mème du concept égalitariste français, en passe d’être submergé par l’hégémonie anglo-saxonne qui possédait ou contrôlait déjà une immense partie du monde et de ses richesses.
        Par exemple, si la France n’avait pas colonisé l’Afrique du Nord et de l’Ouest, l’Angleterre l’aurait fait.
        Peut-on penser que le résultat de la colonisation totale du monde par les anglos saxons, si elle s’était produite il y a 250 ans, aurait eu un résultat différent pour la population du monde que celui que nous réserve la progression de l’inversion des normes du Droit français et son remplacement subreptice par le Droit marchand anglo-saxon ?… L’esclavage assuré, légalisé, normé,… définitif…

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    • bruno // 27.05.2016 à 17h14

      Comparer les Chinois au Tibet, les Russes en Asie, les Arabes et les Turcs aux temps de « leur » expansion avec les colonialistes occidentaux n’est qu’une tentative visant à blanchir et relativiser l’impérialisme moderne lié au colonialisme et au capitalisme. Le but du colonialisme est de piller un pays et un peuple pour enrichir les classes dirigeantes de la métropole et laisser quelques miettes du pillage au peuple « dominateur ». Quoiqu’on pense des régimes plaqués ici sur le colonialisme, on doit constater qu’au Tibet, les Chinois investissent beaucoup plus dans le développement local qu’ils n’en tirent d’avantages. Les Soviétiques ont mis les républiques d’Asie centrale et du Caucase au niveau de pays développés. Il suffit de comparer le Tadjikistan soviétique avec les Tadjiks afghans pour s’en convaincre. Les Arabes et les Turcs ne sont pas non plus aller piller des pays conquis, ce qui explique d’ailleurs pourquoi il a suffi d’une armée de …500 hommes ! pour « conquérir » et convertir à l’islam tout le Maghreb, un territoire aussi grand que la moitié de l’Europe où ils étaient attendus en libérateurs face aux Byzantins. En revanche, les firmes occidentales ont pillé et mis en exploitation les pays colonisés, ce qui explique le retard qu’ils ont accumulé aujourd’hui. Au XVIIIe siècle encore, la Chine et l’Inde avaient un niveau de vie supérieur à celui des pays occidentaux, ce que la nuit coloniale va modifier tragiquement et qui explique pourquoi le droit au développement est aujourd’hui si difficile à réaliser.

        +2

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  • Jules Vallés // 23.05.2016 à 09h12

    Et c’est reparti…
    LA FRANCE ceci, LA FRANCE cela
    Comme si on avait affaire à un monolithe (de qqs dizaines de millions de personnes) à la pensée et à l’action unique!
    Mon grand-père fusillé au Mt Valérien était pétainiste, puisque LA FRANCE l’était
    Mes parents qui se sont fait casser la gueule à Charonne le 8/02/1962 étaient colonialistes et tortionnaires,
    puisque LA FRANCE l’était
    Toute généralisation est abusive, quand cette évidence sera-t-elle … généralisée?!

      +15

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    • Bozi Lamouche // 23.05.2016 à 09h52

      D’un point de vue franco-français c’est reparti…
      D’un point de vue algérien , on s’en fout on a gagné ( et on en parle quand ça nous arrange )
      Bref pour les institutionnels mieux vaut passer à autre chose : personne n’a vraiment intérêt à réveiller tous ces fantômes…

      D’un point de vue mixte ( franco-algérien ), ça a jamais commencé et on attend la vérité : merci pour ces infos.

      Je vous comprends Jules Vallés c’est plus facile de parler des néons nazis d’Odessa ou des bourreaux de daesh…revenez demain il y aura sûrement de bons « sujets »…et en plus il pleut !!!
      Bien cordialement

        +15

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    • Jean-Philippe // 23.05.2016 à 10h58

      Euh dites moi, vous a t-on demandé votre avis avant d’envoyer l’armée au Mali? Moi non, avant de bombarder la Libye et la Syrie? Moi non…

      Alors sachez que vos états d’âmes, qui vous honorent, ne changent rien aux décisions de nos gouvernements passés, présents et futurs, si vous avez des enfants vous pouvez les préparer a s’excuser aussi, ils vont avoir du boulot.

      Et surtout n’oubliez pas de payer vos impôts pour payer les cartouches qui sont tirées en ce moment…

        +14

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    • Crapaud Rouge // 23.05.2016 à 11h18

      « LA FRANCE ceci, LA FRANCE cela
      Comme si on avait affaire à un monolithe (de qqs dizaines de millions de personnes) à la pensée et à l’action unique!
       » : il ne s’agit pas « des Français », qui sont évidemment hétérogènes, mais précisément de « la France ». Les Français d’aujourd’hui ne sont pas responsables des mentalités ou préjugés qui prévalaient en 1830 !!! La France, oui, elle en est « responsable » au nom de la continuité historique dont elle se prévaut. Elle ne peut pas, d’un côté, glorifier son passé depuis Clovis, et de l’autre passer sous silence ses vilenies.

        +17

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    • Lysbeth Lévy // 23.05.2016 à 12h30

      Je rappelle le discours sur le colonialisme de Aimé Césaire après la grande boucherie de la seconde guerre mondiale : « Hitler, au fond /…/ce qu’on ne lui pardonne pas ce n’est pas le « crime en soi », ce n’est pas « l’humiliation de l’homme en soi », c’est le crime contre l’homme blanc, l’humiliation de l’homme blanc, et « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes » dont ne relevaient jusqu’ici que des arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les noirs d’Afrique » !

      Tous les crimes commis pendant cette guerre qui « nous semble unique » sont en fait déjà expérimenté depuis des siècles partout dans le monde colonial ou vivent les « sous hommes » de couleurs ou cultures différentes. Hitler n’a rien inventé tout ces crimes existaient se pratiquaient dans les colonies.
      http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/CESAIRE.pdf ….

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    • ganek // 23.05.2016 à 22h48

      Ce qui se passe au moyen orient c’est aujourd’hui:nous avons des dirigeants criminels de guerre tranquilles, paradant dans les médias, dans le silence assourdissant de la population .le mensonge gobé, admire,cest dans l’air,même la tragique fin de la commune de Paris est complètement ignoré
      tout est hypocrisie dans ce pays, tout est ordonnés pour rester puissance mondiale.Quel français réclamera le jugement de la France pour ses crimes actuels?

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  • Annouchka // 23.05.2016 à 09h22

    Merci d’avoir ressorti cette vidéo sur les viols et la torture en Algérie.
    Quand je pense à la grand messe médiatique qui a accompagné le procès Barbie (un salaud qui heureusement a été condamné) alors que la France a amnistié les responsables et les exécutants de la torture en Algérie. C’est écœurant.

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  • Joanna // 23.05.2016 à 09h24

    Puisque « on s’intéressera comme d’habitude essentiellement aux crimes des gouvernements, et a fortiori du gouvernement français… » il n’est peut-être pas inutile de rappeler ce qu’on peut qualifier de crime (sans doute contre l’humanité mais est-ce que ça veut encore dire quelque chose ?) perpétré par un gouvernement français sur son sol donc contre sa population :

    Je veux parler du génocide franco français perpétré en Vendée. Certains affichent le nombre de 117 000 disparus entre 1792 et 1802 sur les 815 000 habitants des communes concernées par la « guerre ». Les crimes perpétrés comprennent le recours à des noyades massives, des fours crématoires, des camps, des sabrades, des dépeçages. Le Reich nazi dans les années 40 n’avait pas tout inventé.

    Ces crimes, qu’il est généralement bien vu de taire, sont-ils moins ignobles par ce qu’ils ont été commis il y a 200 ans que les crimes actuels ?

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  • Furax // 23.05.2016 à 09h52

    Trois choses.

    Primo ce chiffrage est faux et probablement très exagéré. Pourquoi ?

    Parce que voilà le chiffrage sérieux et global de toutes les victimes de la guerre d’Algérie.

    http://www.grands-reporters.com/Guerre-d-Algerie-Les-derniers.html

    Nombre total d’algériens musulmans tués : de l’ordre de 250.000 dont plus de la moitié étaient des moudjahidines (combattants militaires de l’ALN ou civils insurgés). Les chiffrages de Rocard sont des chiffrages d’inspecteur des finances et de militant. Autrement dit, du vent. Comme ceux qui nous expliquaient que la faim tuait 50 millions de personnes chaque année alors qu’il mourait en tout 50 millions de personnes/an.

    Secundo, il est à tout le moins vain de se renvoyer à la figure les morts dans un conflit multiséculaire où les agresseurs ont été tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Les côtes algériennes et tunisiennes s’appelaient « barbaresques » et étaient le siège d’une des plus grandes industries esclavagistes de l’histoire. Ils ont raflé notamment plus d’un million d’européens, allant jusque sur les côtes anglaises.

    Tertio, d’autres l’ont déjà dit. Cui bono ?

      +1

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  • vincent // 23.05.2016 à 10h30

    Dans ce cas je serai gréer à la France de ne plus être dans sa posture moralisatrice de droit de l’homme et de leçon qu’elle donne aux autres pays, Chine Russie en tête.

    Enfin si pour vous les actions des premiers justifies les actions des seconds, (malgré ce qu’on fait les tatar, la déportation ne m’est pas paru légitime) dans ce cas là que les algeriens ne se gênent pas pour nous envahir nous détruire, car c’est la reproduction éternelle de la vengeance.

    Par contre pour l’histoire des chiffres, pour avoir consulter le dossier Tibetain, je sais que l’on peut faire dire tout et n’importe quoi et faire passer des chiffre fictif pour la réalité. Il faudrait donc un travail de fond sur ce sujet.

    Oui les moudjahidin étaient des criminelles, mais euh, nos résistants l’étaient aussi non? Vis à vis des nazis on appel cela des assassinat, mais quand nous les « nazis » cela ne s’applique pas aux résistants algériens? N’est ce pas un peu injuste? Ou alors on considère les résistants français comme des criminelle notoires ou des terroristes, ou bien on considères les moudjahidin comme des résistants dans leur pays.

    Je suis toujours affligé par cette manière de considérer les résistants des colonies comme des assassins qui ont eu ce qu’ils méritaient, alors que l’on plebiscite la résistance française qui n’a pas été toute blanche dans son action.

    Enfin si on veut bâtir un avenir pacifié entre nos deux pays, faudrait peut être voir à se pardonner l’un l’autre et à dialoguer.

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  • Furax // 23.05.2016 à 10h52

    J’espère que ne sont pas acceptées que les réactions communiant dans la repentance unilatérale.

    Primo les chiffres sont faux.

    http://www.grands-reporters.com/Guerre-d-Algerie-Les-derniers.html

    La réalité des morts pendant la guerre d’Algérie, toutes catégories confondues, c’est 250.000 algériens musulmans dont une majorité de moudjahidine, c’est-à-dire les combattants (militaires de l’ALN et civils insurgés). Et donc le reste des victimes civiles algériennes, femmes, vieilliards, enfants, ou adultes non combattants, même s’il reste horriblement excessif, est très inférieur aux chiffres allégués.

    Secundo, on ne comprend rien à la colonisation de l’Algérie sion oublie que les cêtes étaient appelées barbaresques et qu’elles étaient, jusqu’au début du 19ème siècle, le siège de plusieurs véritables multinationales esclavagistes qui, ne serait-ce que sur les côtes européennes, ont raflé plus d’1 million d’habitants pour les vendre. Les victimes sont souvent d’anciens bourreaux et je ne vais pas faire de procès à l’Italie pour les crimes des colonisateurs romains en Gaule.

    Tertio, on aurait bien besoin d’un élan renanien afin de mettre en avant les souvenirs qui nous rassemblent et de laisser de côté ceux qui nous divisent.

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    • Ercole // 23.05.2016 à 19h51

      Et vous vous niez les millions de personnes enlevés sur la côte européennes par les traficants arabes ? Vous niez toutes ces personnes mortes en esclaves ? Parce que moi personne ne me l’a enseigné à l’école, c’est dans des livres d’histoire (Jacques Heers et Petre Grenouilleau entre autres…) que j’ai découvert pourquoi dans le village de Provence d’où je viens il y avait une tour de gué… Tout ce que vous pouvez dire sur l’esclavagisme et le racisme fait par les européens vous pourriez le dire à propos des africains et des asiatiques…

      Seulement voilà, la gauche n’en parle jamais et, surtout, ne pleure pas tous les morts pareil…

        +2

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    • AbdéR // 23.05.2016 à 20h34

      La vérité c’est que cette colonisation a mis fin aux incursions sanglantes des barbaresques et s’est d’abord faite en réaction à celles-ci. Déjà en 732, un certain Charles Martel avait eu des accrochages avec des colons potentiels. Lorsqu’on attaque incessamment, il faut s’attendre à un retour de bâton, mais j’imagine que vous connaissez par cœur ce scénario lysbeth lévy…

        +1

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  • openmind // 23.05.2016 à 10h52

    Au moins avant ils assumaient leur vue de dominant ou de supérieurement évolués techniquement. Maintenant les colonisateurs nouveaux (néocons) font cela en douce au nom des droits de l’homme mais le but est bien le même: tout raffler avant d’éventuels autres….en fait c’est juste la logique du marché libre: le plus fort(uné) remporte la mise, si tu veux du gâteau, tu tapines ou tu essayes de devenir aussi fort que lui pour faire pareil. On en est là…mais il faut payer la dime: BNP, l’or de la banque de France….après tu vends des rafales.
    Pauvres peuples s’ils savaient que leurs ‘libérateurs’ n’en voulaient qu’à leurs richesses!!!! Mais ils le savent…et pourquoi ils ne disent rien alors? Ah oui ils ne contrôlent pas nos médias…outils de la domination pour nous faire avaler la pilule…Le malheur est que même lorsqu’on est tous au courant on ne peut que s’opposer par le vote dont ils ne tiennent pas compte quand ça va pas dans leur sens. Bref tout semble sous contrôle.

      +10

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  • Tenia // 23.05.2016 à 10h59

    Les français faisaient la guerre, et c’était une guerre subversive en Algérie, pas une guerre conventionnelle.
    Les morts civiles n’étaient pas recherchées par le gouvernement français, on peut donc parler de « dommages collatéraux ». La torture a été utilisée par les paras, il faut savoir que la torture était très réglementée, et c’est un gouvernement socialiste qui l’a autorisée (Guy Mollet et son fameux « vous avez carte blanche ») en 1956 pour stopper les séries d’attentats sanglants contre des civiles à Alger par le FLN. La torture c’était la gégène, un appareil qui déclenchait des décharges électriques dans les parties génitales. Cette torture était instituée dans le but d’obtenir des renseignements afin d’empêcher des attentats terroristes. De l’autre côté, on a le FLN qui frappait délibérément des civiles, qui torturait systématiquement et pas pour obtenir des renseignements, mais juste par sadisme, et leur tortures étaient d’une autre dimension, car ils dépeçaient vivant et toutes sortes de choses abjectes. Alors je vous pose une question, imaginez que vous vivez dans la peur pour vous et votre famille, il y a des attentats à chaque coin de rue dans votre ville, on égorge dans les ruelles, est-ce que vous allez refuser l’aide des paras ? Vous ne savez pas, mais imaginez quand même le tableau avant de juger les français d’Algérie. Il n’y a pas de gentils et de méchants dans l’histoire. On survit ou on meurt tout simplement.

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    • Furax // 23.05.2016 à 11h15

      Ceci dit, quand un peuple veut sa liberté, il faut la lui donner. La position des français en Algérie était intenable, notamment parce que complètement incohérente. Si la France voulait que les départements d’Algérie restent français, alors le préalable absolu mais non suffisant (la greffe avait de très fortes chances d’échouer pour des raisons historiques et culturelles aveuglantes) c’était l’égalité civile et politique. Le système des 2 collèges électoraux était révoltant par son injustice.

      Soyons lucides. Les colons franco-européens n’étaient pas assez nombreux et puisqu’en fait ils ne voulaient pas être dominés par l’immense majorité d’arabes et de berbères d’Algérie, il fallait effectivement qu’ils partent.

      Le plus incohérent dans tout cela, étant bien sûr la position de ceux des extrémistes de droite qui sont nostalgiques de l’Algérie française, qui ne pardonnent pas à de Gaulle d’avoir lâché l’Algérie, alors qu’ils ne supportent pas d’avoir trop d’arabes dans leur voisinage. Si l’Algérie était restée française, il y aurait aujourd’hui des dizaines de millions d’abaro-musulmans qui auraient la nationalité française.

      [Modéré]

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      • Bozi Lamouche // 23.05.2016 à 11h59

        @furax le MNA l’ancêtre du FLN ne souhaitait pas l’indépendance mais l’autonomie….la population tournait autour de 5 millions dans les années 50-60, c’est la dureté de la colonisation et le refus pathologique des colons ( bien plus intransigeant que les métropolitains ) qui ont poussé à la révolte…. puis la guerre froide s’est invitée dans le conflit…
        Une égalité civil et politique prôné par exemple par Abbas ne nous aurait pas forcément mené dans le mur….Il faut se méfier des anachronismes divers : si l’islam est considéré comme un problème aujourd’hui ce n’était pas le cas à l’époque…il y a d’ailleurs le célèbre discours de JM Le Pen à ce sujet en 1958 à l’assemblée nationale….

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        • Furax // 23.05.2016 à 13h53

          En 1960, c’était plutôt 1 million d’européens et 9 millions d’arabes et de berbères.

          10% c’est intenable et ca se serait appelé l’apartheid à la sud-africaine.

          Quant aux enclaves de Ceuta et Mellila, il y a une petite difference d’échelle avec un territoire de 2,5 millions de kilomètres carrés et 10 millions d’habitants, non ?

          Pour tenir durablement un grand territoire fortement peuplé, je ne vois pas d’autre solution que l’adhésion des habitants. Sinon, il faut partir.

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        • amer // 23.05.2016 à 22h25

          Pour info :
          La liberté promis par la France pour la fin de la guerre à la condition que les peuples colonisés participent à la guerre contre l’Allemagne nazie à été trahie le jour du massacre de Setif, le 8 mai 1945 suite à la capitulation de l’Allemagne.

          Lien :

          https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_S%C3%A9tif,_Guelma_et_Kherrata

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      • Tenia // 23.05.2016 à 12h00

        Vous dites que le système politique en Algérie française était révoltant…
        Vous savez, j’ai 34 ans, je n’étais pas né à l’époque, mais ça ne m’empêche pas de réfléchir et de m’informer un peu.

        {Modéré : recommencez, vous avez loupé des trucs importants à l’évidence…]

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        • vincent // 23.05.2016 à 14h07

          Sinon vous connaissez le code de l’indigénat?

          Et au delà de pour “devenir citoyens devenez civiliser.”

          Je rappel juste que c’est ce que fait Daech actuellement, qui fait payer des taxe à ceux qui ne se convertissent pas à l’Islam.
          Et moi si je viens chez vous que je vous explique que votre cadre de vie est totalement archaïque, que vous devez changer parce que c’est pour votre bien, seriez vous aussi coopératif?
          Nulle doute que la Charia et les sociétés traditionnelles ne sont pas des modèles sur tous les plan, mais aucunement celui qui se prétend maïtre à penser du “comment être un bon franco algériens” ne peut s’octroyer le droit d’estimer qu’il est celui qui a raison et que l’on doit écouter ses conseils.
          Car après tout qu’est ce qui dit que notre modèle est le meilleurs et sans défaut? Dois je rappeler la condition de la femme dans les années 50, sans voile certes, pas franchement loin de celles des société traditionnelles.

          Et pour répondre à la question des Alains et des russes, je gage que c’est parce que les Russes se sont comporter d’abord en respectant les identités de ces gens là, et c’est ce qu’ils font avec leur minorité, tout en les intégrant dans leur système juridique, la France a fait le contraire avec l’indigénat.

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        • Furax // 23.05.2016 à 19h59

          Je pense que ce message est adressé à Tenia.

          Car pour ce qui me concerne, tout ce que j’ai avancé est factuel. Et les raids barbaresques pour capturer des esclaves ont continué bien après la révolution française de 1789, jusqu’à ce que précisément les français lancent la conquête de l’Algérie qui était bien sur motivée aussi par l’impérialisme.

          De la même manière d’ailleurs que la traite esclavagiste inter-africaine ne s’est arrêtée qu’avec la colonisation là où il y a eu colonisation.

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          • amer // 24.05.2016 à 21h07

            « De la même manière d’ailleurs que la traite esclavagiste inter-africaine ne s’est arrêtée qu’avec la colonisation là où il y a eu colonisation. » Vous êtes sérieux là ?  De quoi parlez-vous au juste ? Parce que ce que vous écrivez ressemble beaucoup à la littérature coloniale…. »blablabla, depuis que nous sommes arrivés il n’y a plus l’esclavage, les africains ne se mangent plus entre-eux…blablabla… » le genre d’écrit que les  administrateurs coloniaux envoyaient à leur hiérarchie politique pour avoir plus de subvention de la métropole. .. »….notre oeuvre civilisatrice à apporté la vie dans ces contrées sauvages…blablabla… » qu’est-ce que je me suis marrés en lisant certaines archives à mes anciens qui ébahis découvraient ce que certains colons racontaient sur eux…Alors soyons sérieux, les colons qui pratiquaient eux-même l’esclavage, les travaux forcés et les réquisitions ne devraient pas se positionner en donneur de leçon. Le soi disant esclavage que vous évoquez était le résultat de guerre entre deux empires dont l’un finissait par être soumis à  lautre; et cela se faisait partout, en Europe aussi. Dites-moi, n’est-ce pas la réduction de toute la nation allemande presque à l’état d’esclavage apres la 1ère guerre mondiale, qui a jeté le peuple allemand dans les bras d’Hitler et de son idéologie nazie ?

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            Alerter
          • Furax // 24.05.2016 à 23h24

            Je suis tres sérieux !

            Avez-vous lu des ouvrages historiques sur l’esclavage et la colonisation ?

            C’est un fait historique. Tout aussi condamnable que soit la colonisation européenne (et elle l’est), c’est elle qui a mis fin à l’esclavage. Les pays où l’esclavage a perduré le plus longtemps ou perdure encore sont ceux qui n’ont pas été colonisés.

            La vie, l’Histoire, ne sont guère morales.

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    • Lysbeth Lévy // 23.05.2016 à 15h51

      Donc les allemands avaient raison de torturer, massacrer les peuples qu’ils avaient conquis selon votre raisonnement !! Ben oui « rebellions », et la torture a bien été utilisé plus tôt que lors de la guerre d’independance de l’Algérie. Voir ces deux films sur le sale boulot de nos démocrates français : https://www.youtube.com/watch?v=SCq5YV6v-Qs
      https://www.youtube.com/watch?v=GlLpjP4SbJc
      La déshumanisation, les massacres par les escadrons de la morts (spécialité française) que Aussaresses a vendu à Langley aux Usa, les américains considérant les français comme des spécialistes de « l’épuration ethnique » grâce à ces colonies africaines, indochinoise. Faut il être de mauvaise foi pour défendre l’indéfendable comme vous le faites ? Le FLN doit sa création à bouter les colons hors de chez « eux » comme nous l’avons fait des allemands !

        +9

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      • Makramé // 23.05.2016 à 20h26

        Vous avez l’air de beaucoup vous préoccuper du sort des colonisés. J’espère que vous luttez aussi fermement contre l’occupation actuelle de la Palestine et la colonisation abjecte qui en découle?

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      • Makramé // 23.05.2016 à 20h42

        Les Allemands et non pas les allemands, et vous avez raison de vous insurger contre ces odieuses colonisations. Je vous encourage et vous soutiens dans votre vigueur à dénoncer la spoliation des terres des autres peuples, que cela soit en Algérie ou en Palestine. Bien à vous.

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  • Tenia // 23.05.2016 à 11h26

    Reprocher à un peuple son désir de pouvoir, c’est lui retirer son droit à l’existence.
    De qui se moque-t-on quand on reproche à un peuple son passé ou son présent colonial ?
    Les algériens arabes colonisent la Kabylie. Les bantous colonisent les terres des Khoïsans qu’ils ont chassés ou massacrés durant des siècles. Les turcs ont colonisé l’Anatolie. Les tatars ont colonisé la Russie et une partie de l’Europe pendant des siècles, on les appelle par erreur les mongols, mais ils étaient en majorité des tatars, de nombreux spécialistes pensent qu’ils sont responsables de l’arriération de la Russie par rapport à l’occident, du fait de leur domination extrêmement nuisible sur les terres slaves jusqu’au 15ème siècle. Paris est la ville qui a colonisé la France, elle a écrasé toutes les autres villes dans sa lutte pour la domination nationale, les parisiens de méchants colonisateurs ? Les langues d’oïl ont colonisé les langues d’oc. Les irlandais ont colonisé l’écosse et leur ont donné leur nom « Scot ». Puis les anglo-saxons ont colonisé les colonisateurs celtes… La vie est un combat, on lutte pour exister, en tant qu’homme aussi bien qu’en tant que peuple. Les ressentiments de certains peuples contre d’autres sont des volontés cachées de revanche et de conquête.

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  • vincent // 23.05.2016 à 11h29

    Dans ce cas les résistants français furent aussi des assassins.

    On devrait s’étonner de ces réactions au vue de ce qui leur a été infligé, honnêtement? Daech aussi est une forme de résistance, ceux qui les rejoignent c’est ceux qui désespèrent de voir un jour leur pays sortir de la domination occidentale, peut être pensez vous que les guerres d’indépendance et d’autonomie se sont fait sans jamais qu’il y ait eu des assassinats? Les résistant français pendant l’épuration ont commis des assassinats, mais cela reste des résistant qui se battaient pour la bonne cause et ne tuaient que des méchants ?

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  • Max // 23.05.2016 à 11h31

    Dans les génocides oubliés, il y a aussi celui-là, a coté de chez nous.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Famine_en_Irlande
    Pour des raisons commerciales, les Britanniques laissèrent mourir de faim la population d’Irlande.

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  • max // 23.05.2016 à 12h02

    Ces massacres/génocides, ceux que l’on met en avant et ceux que l’on cache font partie de la réécriture de l’histoire.
    Les USA/UE/OTAN nous disent : nous refaçonnons le passé pour justifier nos actes futurs et nous disent donc : Soit vous faites votre notre lecture de l’histoire et vous êtes un citoyen honorable de la société, soit vous n’avez pas la même lecture et vous êtes un déviant devant être traité.
    Les massacres qu’ils ont commis seront relativisés ainsi la destruction de Hiroshima/Nagasaki, selon eux a permit d’éviter la mort d’un nombre encore plus grand de soldats américains et Japonais.
    Et ce n’est qu’un exemple parmi de nombreux d’autres

      +9

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  • Tenia // 23.05.2016 à 12h06

    Je ne vois pas ce qu’il y a de censurable dans ce commentaire, ou est le propos immodéré ?
    Reprocher à un peuple son désir de pouvoir, c’est lui retirer son droit à l’existence.
    De qui se moque-t-on quand on reproche à un peuple son passé ou son présent colonial ?
    Les algériens arabes colonisent la Kabylie. Les bantous colonisent les terres des Khoïsans qu’ils ont chassés ou massacrés durant des siècles. Les turcs ont colonisé l’Anatolie. Les tatars ont colonisé la Russie et une partie de l’Europe pendant des siècles, on les appelle par erreur les mongols, mais ils étaient en majorité des tatars, de nombreux spécialistes pensent qu’ils sont responsables de l’arriération de la Russie par rapport à l’occident, du fait de leur domination extrêmement nuisible sur les terres slaves jusqu’au 15ème siècle. Paris est la ville qui a colonisé la France, elle a écrasé toutes les autres villes dans sa lutte pour la domination nationale, les parisiens de méchants colonisateurs ? Les langues d’oïl ont colonisé les langues d’oc. Les irlandais ont colonisé l’écosse et leur ont donné leur nom « Scot ». Puis les anglo-saxons ont colonisé les colonisateurs celtes… La vie est un combat, on lutte pour exister, en tant qu’homme aussi bien qu’en tant que peuple. Les ressentiments de certains peuples contre d’autres sont des volontés cachées de revanche et de conquête.

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  • Tenia // 23.05.2016 à 12h21

    Voici une phrase tirée du livre d’Albert Camus « Le premier homme » :
    « le Français qui se battait, reculant, se trouve tout d’un coup en face de son adversaire et d’une foule de visages sombres et fermés qui lui auraient enlevé tout courage si justement il n’avait pas été élevé dans ce pays et n’avait su que seul le courage permettait d’y vivre »

    Voici encore un autre extrait tiré du même livre :
    « Les ouvriers arabes l’attendaient dans la cour. (Il y avait aussi une patrouille que le capitaine avait envoyée, on ne savait trop pourquoi, avec un gentil lieutenant qui attendait des ordres.) « Patron, qu’est ce qu’on va faire ? » – Si j’étais à votre place, a dit le vieux, j’irais au maquis. Ils vont gagner. Il n’y a plus d’hommes en France. »

    http://idebats.over-blog.com/article-le-premier-homme-albert-camus-extraits-94381758.html

    Camus était un français d’Algérie. Dans le premier extrait il raconte son enfance à Alger dans les années 1920, dans le second il relate un entretient avec un colon français d’Algérie pendant la guerre, en 1960.

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  • Cancique // 23.05.2016 à 12h28

    Je pense que je devrais laisser cette video ici, sortie en 2014, afin de montrer la difference qui existe entre le point de vue russe et le point de vue « occidental » vis à vis de la colonisation et l’assujetissement de peuples « inferieurs ». (Youtube fournit les sous-titres)

    https://www.youtube.com/watch?v=aEaw6ktxg-8

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    • vincent // 23.05.2016 à 20h59

      Elle est étonnante cette vidéo, mais le point de vue russe semble dire qu’ils ont aussi apporté la civilisation, la seule différence, c’est que cela a profité aux locaux, dont on est plus dans une logique de conquête et de mise en valeur, que de colonisation pour pillage. Est ce que j’ai bon?

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  • Gilou // 23.05.2016 à 14h28

    En 1925, Léon Werth, grand ami de Saint Exupéry, avait fait un énorme scandale avec la parution de « Cochinchine », ouvrage dans lequel il dénonçait la colonisation en Extrême-Orient.
    La propagande se nourrit de la certitude du colonisateur d’être supérieur, le mépris envers le colonisé à qui l’on prétend apporter la civilisation, le silence de la presse, l’usage des euphémismes comme « déplacés » alors qu’il s’agit de « déportés », etc.

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  • yoananda // 23.05.2016 à 14h47

    La colonisation de l’Afrique du nord a été faite, au moins en partie, pour mettre fin au « barbaresques » de la méditerranée, c’est à dire au piratages pluriséculaire des musulmans (qui en plus de piller les ressources, réduisaient en esclavage les hommes et pratiquaient la traite des blanches). Je crois qu’après quelque siècles il y a eu une sorte de ras-le-bol.

    Après avoir été colonisé par les arabes, le Maghreb a donc été (re)colonisé par les européens. Et je ne suis pas certain qu’on puisse dire qu’ils ont perdu au change franchement.

    Au départ, il ne s’agissait que de saboter un port. Une chose en entraînant une autre (obligation de sécuriser) on s’est retrouvé dans une course à la colonisation.
    Notez que la dé-colonisation s’est plutôt bien passée au Maroc.
    L’Algérie a été plus compliquée. Pourquoi ça a relativement bien fonctionné chez le voisin et pas ici ? Voila une question qu’il serait intéressante à examiner en dehors de la mode à la repentance frisant la haine de soi.

    Je ne cautionne évidement pas les déplacement forcé de populations.

    Mais qu’auraient-ils pu faire d’autre à l’époque ?
    Je ne crois pas que ce soit si simple de répondre si on prends en compte le déroulé complet de l’histoire.

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    • Lysbeth Lévy // 23.05.2016 à 17h21

      Non sens !! Quel culôt de prétendre que c’est à cause « des barbaresques » encore un c’est surtout le FN qui a crée cette excuse ! La vérité est ailleurs, le pillage de ce pays a commencé avec sa colonisation et du voeu des capitalistes français de mettre la main sur les richesses du bey Pierre Péan a enquêté : http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-colonisation-francaise-debute-avec-le-pillage-du-tresor-dalger-110366/print/1 de plus la France était en crise. https://www.youtube.com/watch?v=wcX8cxpj1SU le trésor d’Alger est connu !

      Rien à voir avec les barbaresques qui datent d’avant, bien avant l’époque moderne !! Les pirates anglais étaient plus terribles que ces pauvres barbares de la côte africaine que vous honnissez.

      Un site propose le téléchargement gratuit (?) : https://www.google.com/fusiontables/DataSource?docid=1zkOTnmjD99FLXjWTB2l-WeokgeVdcB6aAQ3C60iP#rows:id=1

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      • Pierre // 23.05.2016 à 19h57

        @ Lysbeth. Entre nous les corsaires français (titulaires de lettres de courses, mais ce n’est sûrement pas à vous que je vais l’apprendre), ne valaient pas mieux…

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        • vincent // 23.05.2016 à 20h33

          Oui mais la question est de dire que ce ne sont pas que les Barbaresque qui étaient des pirates, et tous les pirates étaient aussi des individu cruel et violent.

          D’ailleurs la question de l’invasion de l’Algérie est posé dans un ouvrage illustré d’histoire pour enfant que je lisais avant, datant de 1953, où on explique effectivement que l’algérie est envahi à cause des pirates barbaresque mais aussi pour éduquer ces peuples qui ne sont pas civilisé; Je me rappel avoir répété ces inepties à mon entourage quand j’étais môme/ Livre intéressant pour son caractère j’approuve la colonisation.

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          • Pierre // 23.05.2016 à 20h44

            Propagande, propagande… L’EI n’a-t-il pas publié des vidéos d’enfants procédants à des exécutions ? Ne me demandez pas les détails, je n’ai pas voulu regarder cela. Mais par contre, si ceux qui ont permis la réalisation de cela me tombaient sous la main…

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      • Furax // 23.05.2016 à 20h24

        Cet argument a été mis en avant pas mal de décennies avant qu’il existe un FN et un Jean-Marie Le Pen.

        Il y a bien sûr évidemment aussi eu des motivations impérialistes.

        Mais la différence d’écart de 80 ans entre d’une part la colonisation de l’Algérie et d’autre part celle du Maroc n’est pas le fruit du hasard.

        Même les jeunes USA se sont mêlés à la lutte contre les barbaresques. Et les côtes du nord de la Méditerranée gardent les traces de la crainte des razzias barbaresques dans leur architecture.

        Eh oui, dans le même genre, les méchants esclavagistes européens et arabes n’ont pas été tout seuls razzier les esclaves africains. Les rois et chefs tribaux africains qui vendaient d’autres africains noirs en esclavage n’y étaient pas forcés. Ils pratiquaient l’esclavage entre eux bien avant de commencer à exporter le bois d’ébène hors d’Afrique.

        Ca n’excuse en rien nos esclavagistes.

        Mais ça permet d’éviter la déformation hémiplégique de l’Histoire.

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      • yoananda // 23.05.2016 à 22h52

        1000 ans environ de pillages ont pris fin avec la colonisation.

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        • lvzor // 24.05.2016 à 23h38

          Oui, juste parce que quand c’est nous, « c’est pas du pillage, c’est les droits de l’homme » (surtout de l’indigène, qui croyait être homme et avoir des droits, avant d’être déporté et gégéné…)

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    • ganek // 23.05.2016 à 23h11

      Donc, c’est le même rôle dévolu à lEtat d’Israël: au change les arabes Lybiens, iraqiens, Syriens, persiques gagnent les valeurs humanistes, démocratiques des pays de la lumière…

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  • amer // 23.05.2016 à 15h25

    Merci à Olivier et à toute l’équipe de ce site pour votre travail de réinformation ô combien nécessaire pour éveiller les consciences…les crimes des autres nous semblent toujours plus horribles que ceux que nous commettons mais l’intégrité d’un journaliste dans un pays démocratique (où il ne craint pas pour sa vie; car en dictature il en va autrement) réside dans le fait de ne pas cacher la vérité quitte à provoquer un rejet par ses pairs.
    Lorsque je regarde les journaux TV et autres papiers, je reste sur ma faim de l’information manquante, de la question qui ne sort pas de la bouche des journaliste, de rappels historiques non-évoqué pour expliquer la situation. Par exemple, on entend que les djihadistes de Daesh et autres s’installent en Afrique du Nord et particulièrement en Libye sans expliquer que c’est à cause de la guerre de l’Otan et de l’Europe qui a détruit ce pays.

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  • amer // 23.05.2016 à 15h25

    la suite car mon commentaires était trop long :
    Lorsque vous regardez l’évolution du monde depuis le 11 septembre 2001, on ne peut que faire le constat amer que la grande puissance américaine et ses vassaux européens ont précipité le monde dans un engrenage de violence sans fins. Et croire que toute cette violence ne va pas aboutir à une guerre généralisée est un leurre.
    Alors que reste-t-il à faire pour les populations du monde qui se trouvent impuissantes face aux décisions de leurs dirigeants ?

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    • Nicole de Nicomaque // 23.05.2016 à 21h20

      La contestation était partout. Un vaste mouvement dit  » altermondialiste  » essaimait sur tous les continents dans de vastes manifestations populaires. Dans ces conditions, il est clair que de « bons offices » ont décidé de stopper cette nouvelle conscience mondiale, critique & citoyenne, issue de centaines de pays et qui convergeaient de plus en plus entre eux. Comme de coutume, faire diversion et attiser les haines recuites et relancer les guerres de religions planétaires fut un bon moyen pour garantir le sempiternel  » Diviser pour régner  » .

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      • Nicole de Nicomaque // 23.05.2016 à 21h27

        Pendant qu’en Arabie Saoudite, l’allié principal de Washington au Moyen-Orient continue le service après-vente en attirant toutes sortes de demeurés et d’esprits serviles pour alimenter la machine des Pétrodollars, via les guerres de tous ordres, les fascistes reprennent peu à peu le pouvoir en Europe et changent les Constitutions de leurs pays. Changement de décor et d’imaginaire politique ! Lorsqu’on a tristement compris que  » La Guerre  » est aujourd’hui un  » marché-comme-un-autre » , il est bien certain que demain n’ira plus très loin dans ces conditions là, sous la bannière de l’Empire US,de l’Arabie Saoudite et de tous leurs groupes armés et autres mercenaires Daeschiens, payés à la petite semaine pour les crimes de masse. Sale temps pour les humains ! Sale temps pour la Terre !

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  • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 15h53

    « des officiers SAS qui ont fait un formidable travail humanitaire et social »

    Merci….

    et vous avez même oublié de dire qu’ils leur ont aussi amené l’électricité…

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    • henri paul falavigna // 23.05.2016 à 23h46

      La France n’ a pas à faire repentance de ses investissements dans ses départements d’ Algerie, en 130 ans elle a apporte la paix et la civilisation: Alger était l une des premières universites de medecine française, le seul mot raisonnable est de de dire merci à ces jeunes français,appelés du contingent et les EOR, comme moi dans les Aures à gerer des sas,ces camps de regroupents de la population avaient pour but , de la les proteger du fln. .quand de gaulle a signé l’armistice d’evian, le fln ne l’ a pas respecté et la france a eu plus de morts que pendant les 8 années precedentes, sous la menace la valise ou le cerceuil, en 6 mois,plus d’un million de français se sont refugies en metropole , abandonnant , desarmes les100000 harkis assassines par le fln, A oran les milliers de pieds noirs d’origine espagnole ,ont ete sauvés et evacués par les bateaux de Franco
      quand les français ont debarqué en algerie ils ont liberes des milliers d’esclaves européens vicitmes des pirates barbaresques la france

      ‘ai été témoin du formidable travail réalisé par les jeunes appelés à la tete des centaines de sas ,

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      • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 01h35

        C’est bizarre qu’ils nous aient foutus dehors alors, après tous ces bienfaits…

        Et puis comme ils sont 40 millions là, ça serait drôle l’Assemblée s’ils étaient restés un département, non ? Une vraie expérience sociale….

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        • henri paul falavigna // 24.05.2016 à 11h27

          ce ne sont que les terroristes du fln, minorite agissante qui ont pris le pouvoir
          la population par instinct suit le ,pouvoir en place:. tout le monde connait ces photos:de la place stanislas à Nancy toute la population de la ville appalaudissait petain en 1944, un an plus tard toute la ville appaudissait de gaulle
          si la France s’était mal conduite en Algérie, la jeunesse algerienne n’aurait pas ce reve permanent de venir en France. je suis retourné en algerie, les anciens qui ont connu la presence française la regrettent !
          pour parler d’histoire il faut la connaitre; au lieu de parler du general de la bollardiere un traitre pour ses freres d’arme, venez avec nous, vous recueillir au cimetiere de thiais, au carré musiulman, où reporsent les français musulmans de la police parisienne assassinés à Paris par les terroristes fln

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  • avec avec // 23.05.2016 à 16h55

    La colonisation . çà aussi c’est pas clair , ce qu’on entends par là . L’Algérie a quelque chose de spécifique . On en a fait à tord ou à raison , une « colonie de peuplement » .
    Par opposition avec les Noirs d’Afrique , ou méme par opposition au Maroc et la Tunisie c’est encore autre chose . . Ceux qu’on a le plus exploités : les paiens ex réservoirs d’esclaves de l’Islam . Je cite : Sénégal , Cote d’Ivoire , Gabon , ce sont ceux qui s’en tirent le mieux . L’Algérie a l’inverse , on a pas exploité , on a donné . On les a malmenés , c’est un fait on leur a pris leurs terre qui exploitait pas , exemple la Mitidja , autour d’Alger et on a les a obliger à la défricher , pour nous , en tout cas pour les Colons . Maintenant au final , l’Algérie est le pays le plus riche d’Afrique , abstraction de l’Union Sud Africaine . Alors , il me semble que l’idée de Colonisation , aussi , elle doit étre revisitée , y compris par les détracteurs . J’aime bien K Marx , mais lui méme refusait d’étre Marxiste , c’est plus complexe .

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  • avec avec // 23.05.2016 à 17h23

    Quand je dis réserve d’esclaves pour l’Islam . On pourrair croire que je parle au passé . Mais Boko Haram , quoique de source Nigérianne , ex colonie Britannique , c’est quoi ?

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  • Pierre // 23.05.2016 à 20h11

    Personne n’a jamais dit sur ce blog que le FLN n’avait pas son compte d’atrocités. Le sujet, c’est le comportement de la République Française, « patrie des droits de l’homme ».
    Et éventuellement de l’orthographe.

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    • Nicole de Nicomaque // 23.05.2016 à 21h55

      Il faudra attendre pour cela, les  » Historiens du futur « , non pas que certains Historiens actuels ne fassent pas leur boulot, ils le font plutôt bien, mais parce que ceux-ci sont encore inaudibles.Pour quelle raison les Historiens d’aujourd’hui, qui font correctement leur boulot, sont-ils inaudibles ?

      Réponse : Parce que certains citoyens sont dans le déni, d’autres ont mauvaise conscience et se réveillent la nuit en sueur. Mais la vraie raison c’est que les bourreaux sont encore bien vivants et que leur poids politique est encore très important pour faire élire les huiles des  » partis-de-gouvernement » – Dans les deux cas, chacun se tient par la « barbichette » – Il faudra une nouvelle génération pour commenter plus « scientifiquement » les faits d’hier opérés sous de « lointaines contrées ». Et encore, à condition que la plupart des dossiers « Top Secret » & « Secret Défense » soient un jour ouverts…

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    • ganek // 23.05.2016 à 23h16

      La dernier guerre de la France. ah bon! France Afrique n’existe plus?tiens France aide Les Seouds au Yémen! vérifiez!

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    • globule rouge // 24.05.2016 à 08h43

      On a environ 1 million de personnes en grosse majorité d’algerie qui sont revenus en france, dont une partie non negligeable, entretenant une memoire biaisé du conflit, mettant l’accent sur leur spoliation, l’abandon de la metropole, et les atrocités des barbaresques. certains pieds noirs ont toujours du mal a admettre, cet aspect : que collectivement ils ont directement faconné l’impasse politique qui a entrainé ce drame et ces personnes ont un poids politique aujourd’hui, je ne sais pas si trente ans changera grand chose, des amis et gens que je connais de cette communauté, une partie d’entre eux se transmettent le souvenir, quelque chose de l’ordre d’une espece de shoah qu’ils ont subit.

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  • Subotai // 23.05.2016 à 20h21

    Je m’en va vous t’essepliker un petit truc.

    « L’Afrique » – le |continent africain| est sous peuplée.
    Le dit continent européen (et son extension moyenne orientale – Asie mineure) est surpeuplé et constitué d’une multitude de petits Etats qui sont en perpétuelle compétition. C’est bien cela la cause du niveau de développement ET de la prédation vers les « Bougnolistans Exterieurs » des Restes du monde.
    Il faut regarder les cartes de géographie https://commons.wikimedia.org/wiki/File:World_population_density_1994.png?uselang=fr
    Les bonnes http://business-en-afrique.net/wp-content/uploads/2014/03/Carte-Vraie-Taille-Afrique3.png

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    • Pierre // 23.05.2016 à 20h52

      Bon, dit en autres termes: un extra-terrestre qui aurait contemplé la Terre au XV siècle aurait été persuadé que les empires ottomans et chinois auraient gouvernés la planète. Mais ces Empires se sont écroulés face à une culture désunie politiquement, ce qui a renforcé son aptitude militaire (après tout, les Chinois ont inventé la poudre, mais les Européens la bombarde et le mousquet). Et… ?

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      • Subotai // 24.05.2016 à 18h59

        Ben, tout simplement que nous assistons à la fin de « l’Empire Germain ». Ils ont envahi la planète au cours des siècles, et c’est l’heure du reflux.
        Son dernier avatar l’OTANUE est en train de sombrer sous le poids des ses propres turpitudes.

        Bon, nous avons pris l’habitude de la vitesse et nous croyons que tout est possible et doit être fait au cours d’UNE seule vie. Mais le temps des peuples se compte en générations.
        Donc patience dans l’azur, le dernier qui s’en ira éteindra la lumière.

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  • Denis // 23.05.2016 à 20h59

    ON peu trouver toutes les émissions « Rendez-vous avec X » sur ce site :
    http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/liste.php

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  • Papagateau // 23.05.2016 à 22h11

    Titre imaginaire pour la presse de propagande (la presse normale, quoi) :

    — Bataclan : Violence dans un des bastions du régime socialiste. —

    Irritant, non?
    Fait sur le modèle de :
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/05/23/01003-20160523ARTFIG00136-syrie-daech-revendique-de-violents-attentats-dans-deux-bastions-du-regime.php

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    • Nicole de Nicomaque // 23.05.2016 à 22h18

      Sans compter M.Obama qui vient légitimer en chialant à la télévision, ses assassinats ciblés via ses drones de la mort. L’individu assassiné hier, par un drone US était un  » rempart contre la paix  » se lamente le tueur nord-américain ; ah, ah, La Paix ! Potus qui parle de Paix, c’est un peu comme G;W Bush qui parlerait de Démocratie, de Vertu et de Vérité…

        +5

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  • Rémi Begouen // 24.05.2016 à 00h59

    Je ne découvre cet important dossier que bien tardivement mais j’interviens quand même.
    Je suis membre de l’asso 4acg : anciens appelés en Algérie et amis CONTRE la guerre (voir le site), fondée il y a une quinzaine d’années par une poignée de ces anciens (habitants au Larzac) sur le principe de reverser leurs pensions d’anciens combattants pour de micro-projets agricoles de développement, en Algérie et en Palestine, surtout…
    Nous ne sommes (sur toute la France) qu’environ 200 sur plus de 2 millions de jeunes français à avoir « fait l’Algérie » : une goutte d’eau ! mais une goutte d’énergie positive par rapport à l’inertie des asso d’anciens-combattants classiques-cocorico!

    Oui, la plupart de ces 2 millions (au moins) d’appelés ont + ou – connus quelque chose des « camps de regroupement » (etc.) de 2 millions (au moins) d’Algériens déportés… : Oui, il est lamentable que nous ne soyons que 200 à être regroupés CONTRE la guerre, à en aider de pacifiques projets de victimes de guerre, d’hier en Algérie, d’aujourd’hui en Palestine…

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    • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 01h36

      Vous avez mon profond respect Rémi ! 🙂

      Les Justes, comme les Résistants, sont toujours une poignée, ainsi est l’espèce humaine…

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  • Julie // 24.05.2016 à 14h12

    et les massacres en Françafric aujourd’hui, sur lesquels les médias nationaux font silence? dernier en date Beni en RDC

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  • Nicole de Nicomaque // 25.05.2016 à 04h20

    Ne pas oublier, oui,  » Plus jamais ça  » crie t-on généreusement et puis ailleurs ça continue…

    Pour ne pas oublier : http://survie.org/

    (Mes respects au propriétaire du blog Les Crises.fr )

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  • Laura // 26.05.2016 à 21h04

    Résumé de la colonisation à la française :
    On vous colonise car on vous doit de l’argent.
    Vous devenez des esclaves dans l’exploitation de vos propres biens.
    Vous êtes en première ligne dans nos guerres lointaines.
    On vous traite comme des animaux.
    On viole vos femmes à tour de rôle devant vos maris et enfants.
    On vous torture, les femmes ne sont pas épargnées.
    Vous gagnez votre liberté mais, détruits, vous gagnez le droit d’etre des esclaves modernes.
    Et maintenant que vous avez franchi tous les obstacles, on cherche à vous abattre avec le concours détourné des pires nations de ce monde.
    Mais devant votre vérité nous avons la rhétorique et appliquons librement le terme de « barbare » a celui a qui on ne pardonne pas ce que nous lui avons fait subir.

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    • Rémi Begouen // 26.05.2016 à 22h40

      Laura, vous résumez avec verve salutaire, colère, ironie, lucidité, le phénomène colonial… merci. De la toute dernière phrase en particulier :
      « Mais devant votre vérité nous avons la rhétorique et appliquons librement le terme de “barbare” a celui a qui on ne pardonne pas ce que nous lui avons fait subir. »

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  • ArthurAlmide // 27.05.2016 à 08h42

    Article intéressant. On attend vivement un article faisant le bilan de la colonisation Israélienne de la cis-jordanie? Nombre de gens expulsés, déportés hors de leurs territoires pour faire place aux colons, nombres de civils tués dans les multiples bombardements et opérations de ratissage de la bande de Gaza, etc.

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    • laura // 27.05.2016 à 09h22

      Oui. Cela nous intéresse.
      Le silence est un crime devant de telles atrocités.
      Vu la tournure des évènements dans le monde, il est probable que si nous ne sommes pas capables de défendre nos frères, nous soyons à notre tour victimes d’expropriation, d’esclavage ou pire.
      Nous aurons alors ce que nous méritons.

        +1

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    • Lisbeth Levy // 27.05.2016 à 11h32

      Mais quand même une tentative de justice envers le peuple irakien assassiné, Tony Blair poursuivi depuis des années pour avoir menti sur les ADM de S. Hussein, sera t’il jugé sans les autres comparses du complot (Bush, Cheney, Rumsfeld) ?? https://francais.rt.com/opinions/21233-destitution-tony-blair avec le Rapport Chilcot : https://francais.rt.com/international/9283-chilcot-enquete-guerre-irak
      «  »Hélas, nous ne pouvons pas ramener à la vie plus d’un million de personnes qui ont été tuées depuis l’invasion illégale de l’Irak, mais nous pouvons amener devant la justice l’un des plus hauts responsables impliqués dans ce crime. En 2007, le très regretté Ken Coates avait écrit dans le Spokesman, le journal de la Bertrand Russell Peace Foundation :

      «Nous ne pouvons pas établir de discours politique honnête tant que le chef du gouvernement n’aura pas l’obligation de rendre des comptes [à son peuple]. Les politiciens ont évidemment raconté des mensonges auparavant. Mais nous vivons désormais avec des mensonges qui ne peuvent pas être rattrapés, avec des supercheries qui sont devenues officielles. Là où le mensonge domine, la logique laisse place à la déraison.»
      http://www.spokesmanbooks.com/Spokesman/PDF/95editorial.pdf

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