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16.août.202116.8.2021 // Les Crises

Quand les djihadistes étaient nos amis – par Denis Souchon

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Pendant une période comprise entre la défaite cinglante des États-Unis en Indochine (avril-mai 1975) et les craquements en chaîne dans les pays européens satellites de l’Union soviétique (notamment en Pologne, où l’état d’urgence est proclamé en décembre 1981), les Etats-Unis et l’Europe occidentale imaginent — ou font croire — que Moscou a lancé une grande offensive mondiale. En Afrique, l’Angola et le Mozambique, nouvellement indépendants, semblent lui tendre les bras ; en Amérique centrale, des guérilleros marxistes font tomber une dictature proaméricaine au Nicaragua ; en Europe occidentale, un parti communiste prosoviétique oriente pendant quelques mois la politique du Portugal, membre fondateur de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.

Une magnifique archive du Monde Diplo à lire et à relire !

Lire l’article complet sur Le Monde Diplomatique

L’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge, en décembre 1979, semble marquer une fuite en avant de Moscou. Elle ouvre une nouvelle étape de la guerre froide entre les deux blocs. Le combat des moudjahidines (« combattants de la foi engagés dans le djihad ») afghans va apparaître comme providentiel pour contrer les ambitions hégémoniques prêtées à l’Union soviétique. Et, souvent, être célébré à la façon d’une épopée.

« Afghanistan : à cheval contre les tanks russes ! », par Cyril le Tourneur d’Ison, Le Figaro Magazine, 16 janvier 1988.

Peu importe que la quasi-totalité de ces combattants héroïsés soient des musulmans traditionalistes, intégristes, même. A cette époque, la religion n’est pas nécessairement perçue comme un facteur de régression, à moins qu’elle s’oppose, comme en Iran au même moment, aux intérêts stratégiques occidentaux. Mais ce n’est le cas ni dans la Pologne catholique couvée par le pape Jean Paul II, ancien évêque de Cracovie, ni, bien sûr, en Afghanistan. Par conséquent, puisque la priorité géopolitique est que ce pays devienne pour l’Union soviétique ce que le Vietnam a été pour les Etats-Unis, un récit médiatique quasi unique va, pendant des années, exalter les moudjahidins, présentant leur révolte comme une chouannerie sympathique, attachée à sa foi. Il dépeindra en particulier la place et la vie des femmes afghanes à travers le prisme essentialiste, naïf (et parfois enchanté) des traditions populaires.

Revenir trente-cinq ans plus tard sur ce discours général et sur ses images d’Epinal, pléthoriques dans la presse française — du Figaro Magazine au Nouvel Observateur —, permet de mesurer à quel point presque tout ce qui suscitait hier l’admiration quand il s’agissait de populariser le combat contre l’« empire du Mal » (l’Union soviétique selon Ronald Reagan) est devenu depuis source d’exécration et d’effroi. Entre 1980 et 1988, on applaudissait les exploits des « combattants de la foi » contre l’Armée rouge. A partir de la décennie suivante, leurs cousins idéologiques en Algérie (Groupe islamique armé, GIA), puis en Afghanistan (talibans), et plus récemment au Proche-Orient avec Al-Qaida et l’Organisation de l’Etat islamique (OEI), ont été dépeints sous les traits de « fanatiques », de « fous de Dieu », de « barbares ».

Assurément, les moudjahidins des années 1980, qui ne commettaient pas d’attentats à l’étranger, se distinguent par plusieurs aspects importants des militants du GIA algérien ou des membres de l’OEI. Il n’en est pas moins vrai que l’Afghanistan a souvent servi de creuset et d’incubateur à leurs successeurs. Le Jordanien Abou Moussab Al-Zarkaoui, considéré comme le « père » de l’OEI, y a débarqué au moment où l’Armée rouge s’en retirait et y est demeuré jusqu’en 1993. Oussama Ben Laden, fondateur d’Al-Qaida, a été dépêché par les services secrets saoudiens à Peshawar, au Pakistan, afin d’appuyer la lutte des moudjahidins.

L’Algérien Mokhtar Belmokhtar, dont le groupe, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), vient de revendiquer l’attaque contre l’hôtel Le Splendid à Ouagadougou, au Burkina Faso, est parti lui aussi pourchasser les alliés afghans de l’Union soviétique à la fin des années 1980 ; il est ensuite revenu en Algérie pendant la guerre civile et a combattu avec le GIA (les Algériens ayant le même parcours étaient appelés les « Afghans ») avant de rejoindre Al-Qaida. Ceux-là, et beaucoup d’autres, ont été accueillis favorablement par l’Occident tant qu’ils servaient ses desseins stratégiques. Puis ils se sont retournés contre lui. L’image que la presse européenne ou américaine donna de leurs motivations, de leur extrémisme religieux, de leur férocité changea alors du tout au tout…

1. Alliés stratégiques de l’Occident

Le 3 février 1980, quelques semaines après l’intervention militaire de l’Union soviétique en Afghanistan (1), M. Zbigniew Brzezinski, conseiller pour les affaires de sécurité du président américain James Carter, se rend au Pakistan. S’adressant aux moudjahidins réfugiés de l’autre côté de la frontière, il leur promet : « Cette terre, là-bas, est la vôtre. Vous y retournerez un jour parce que votre combat va triompher. Vous retrouverez alors vos maisons et vos mosquées. Votre cause est juste. Dieu est à vos côtés. »

Le discours médiatique français relatif à l’Afghanistan va alors favoriser l’objectif géopolitique américain.

Devoir d’ingérence

« Il faut penser, il faut accepter de penser que, comme tous les résistants du monde entier, les Afghans ne peuvent vaincre que s’ils ont des armes, ils ne pourront vaincre des chars qu’avec des fusils-mitrailleurs, ils ne pourront vaincre les hélicoptères qu’avec des Sam-7, ils ne pourront vaincre l’armée soviétique que s’ils ont d’autres armes (…) que celles qu’ils parviennent à ravir à l’Armée rouge, bref, si l’Occident, là encore, accepte de les aider. (…) Je vois que nous sommes aujourd’hui dans une situation qui n’est pas très différente de celle de l’époque de la guerre d’Espagne. (…) En Espagne, il y avait un devoir d’intervention, un devoir d’ingérence. (…) Je crois qu’aujourd’hui les Afghans n’ont de chances de triompher que si nous acceptons de nous ingérer dans les affaires intérieures afghanes. »Bernard-Henri Lévy, journal télévisé de la nuit de TF1, 29 décembre 1981

Bernard-Henri Lévy appuiera avec la même ferveur l’intervention occidentale en Afghanistan consécutive aux attentats du 11 septembre 2001.

Comme au temps de la Résistance en France

« Pour permettre aux Afghans de parler aux Afghans, comme, pendant l’occupation en France, les Français parlaient aux Français, le Comité droits de l’homme a décidé d’aider la résistance afghane à construire une radio sur son territoire : Radio-Kaboul libre. Il y a un an et demi, le 27 décembre 1979 (…), l’une des premières puissances du globe venait d’envahir un pays voisin, faible et sans défense. (…) Les vieux fusils sortent des coffres, les pistolets de dessous les bottes de paille. Mal armée, la résistance se lève. »Marek Halter, Le Monde, 30 juin 1981

Ici, Marek Halter renvoie à un vers connu du Chant des partisans, hymne de la Résistance française : « Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. »

Le combat de toutes les victimes du totalitarisme

« Le combat des Afghans est celui de toutes les victimes des totalitarismes communistes et fascistes. »Jean Daniel, Le Nouvel Observateur, 16 juin 1980

« Comme à Berlin, comme à Budapest, l’Armée rouge a tiré »

« “Allah o Akbar” (“Dieu est le plus grand”), “Shuravi [les Russes] dehors” : musulmans et non communistes, les Kaboulis n’ont pas oublié. Le vendredi 22 février, ils entendaient manifester, drapeau vert de l’islam en tête, contre la présence de l’armée soviétique, jugée insupportable. Ce matin-là, comme jadis à Berlin-Est et à Budapest, l’Armée rouge a tiré. (…) Entre Marx et Allah, le dialogue apparaît impossible. »Jean-François Le Mounier, Le Point, 3 mars 1980

Se débarrasser de l’occupant soviétique, préserver une société d’hommes libres

« Un regard d’une fierté inouïe qu’on aurait du mal à rencontrer ailleurs dans le monde et qui donne une exacte mesure de la farouche volonté des Afghans de se débarrasser de l’occupant soviétique, même si leurs moyens peuvent paraître dérisoires. »Patrick Poivre d’Arvor, journal d’Antenne 2, 8 juillet 1980

« Ce qui meurt à Kaboul, sous la botte soviétique, c’est une société d’hommes nobles et libres. »Patrice de Plunkett, Le Figaro Magazine, 13 septembre 1980

Comme les Brigades internationales, les « Afghans » de l’Hexagone

Dans Le Monde du 19 décembre 1984, Danielle Tramard évoque quelques-uns des Français qui « travaillent avec les résistants afghans ». Nulle crainte à l’époque que ces combattants étrangers reviennent dans leur pays « radicalisés » par l’expérience de la guerre.

« C’est cela, l’amitié franco-afghane : un ami qui aide son ami. (…) François a appris le persan, comme Isabelle. Cet été, la frontière franchie, il a marché à pied pendant six jours, de jour et de nuit, parfois dans la boue, à un rythme assez soutenu. »

Claude Corse consacre à son tour un reportage du Figaro Magazine, le 19 décembre 1987, aux médecins, agronomes et ingénieurs français qui aident les Afghans. Avec une référence à la Résistance française.

« Barbes, turbans et même l’œil farouche : ces Afghans typiques sont des Français. Parmi eux, un marin breton spécialiste des vents de Polynésie, qui s’est fait agronome montagnard par goût pour un peuple qui vit vent debout ! (…) Précieuse ressource vivrière, cet arbre de vie [un châtaigner] symbolise l’espérance d’un peuple d’irrédentistes uni contre l’envahisseur communiste, comme les bergers corses de la Castagniccia le furent jadis contre les armées d’occupation. »

2. Exotisme et jolis paysages

Vaincre le communisme soviétique ne constituait pas un objectif universellement populaire en France. Pour que la cause des Afghans, patriotique mais aussi traditionaliste, dispose d’appuis plus nombreux, les grands médias l’associent à un désir d’aventure, à un paradis perdu. C’est d’autant plus facile que le combat afghan se déroule dans un cadre géographique enchanteur, avec des lacs purs qui accrochent le regard. Le pittoresque des paysages (et des traditions) de l’Afghanistan renvoie toute une génération occidentale devenue adulte dans les années 1960 au pays dont ont rêvé les routards et qu’ils ont parfois traversé pour se rendre à Katmandou. Retour à la nature, aux vraies valeurs, aux « montagnes cruelles et belles ». L’Afghanistan comme antithèse de la civilisation moderne, matérialiste et marchande.

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Source : Le Monde Diplomatique – Février 2016

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Commentaire recommandé

RGT // 25.05.2021 à 10h59

N’oublions jamais que ce sont les communistes afghans eux-mêmes, avec la désapprobation de Moscou (qui souhaitait un pays neutre à ses frontières) qui on pris le pouvoir et qui ont accompli un bond social monumental dans ce pays, particulièrement au niveau de la condition des femmes et de leur statut social (avec entre autres une scolarisation totale de tous les enfants – particulièrement des filles).

Régime « communiste » qui a fortement irrité les USA et la réponse immédiate a été de lancer des meutes de salafistes (surtout saoudiens) pour aller foutre le bordel dans ce pays désormais PACIFIQUE en terrorisant la population.

Et bien sûr, suite à la demande de la population, le gouvernement a demandé l’aide de l’URSS qui ne VOULAIT PAS S’EMBARQUER DANS CE MERDIER.
Pour ce faire, les USA ont fait passer l’URSS pour des « couilles molles » auprès de leurs alliés jusqu’à ce que l’Armée Rouge ait (enfin pour les USA) l’ordre de rétablir l’ordre et de PROTÉGER LA POPULATION des djihadistes envoyés par l’Oncle Sam.

Ensuite ce fût un conflit sanglant entre le gouvernement légal et ces « défenseurs de la liberté », puis un conflit tout aussi sanglant entre les djihadistes et les combattants qui ne voulaient pas de régime théocratique – souvenez-vous de Massoud tué (par hasard – tiens tiens) le 10 septembre 2001 alors qu’il luttait contre les talibans adoubés par les USA en échange de la promesse (non tenue) de faire passer un gazoduc à travers l’Afghanistan…

Sans parler de tous les excités diffusant par la violence le wahhabisme dans les pays « ennemis » des USA mais qui deviennent des « ennemis » quand ils mordent la main de leur maître…

De toutes façons, qu’attendez-vous de la part d’un pays qui vante les mérites de « Dieu » dans tous les discours officiels et dans lequel la « liberté de respect du culte » passe avant le simple respect des individus.

Les intégristes « chrétiens » US sont sans aucun doute largement PIRES que les salafistes qu’ils soutiennent.

55 réactions et commentaires

  • James Whitney // 24.05.2021 à 08h23

    Dans l’article du Monde Diplomatique les mots de Brzezinski « Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ? »

    La libération de l’Europe centrale : aujourd’hui les pays libérés sont les pays de l’Europe où les salaires sont très bas donc un bon nombre de grandes entreprises suppriment des postes en France pour les délocaliser dans ces pays « libérés. » Et la « guerre froide » avec la Russie redevient plutôt chaude (pareil pour la Chine). On appelle ça le progrès.

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    • Paul // 16.08.2021 à 07h50

      et ressortir cet article aujourd’hui … en même temps j’entends BHL sur RTL
      putain, envie de vomir mon petit dej….

      rahhh, ceux qui font du bon boulot !
      [modéré]
      ça y est, ils l’ont trouvé leur nouvel (ancienne guerre) … et BHL qui reparle de Massoud …

      écoeurant !

      macron, t’as déjà déconné, mais là, fait gaffe où tu nous relance la guerre et le terrorisme !

        +22

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    • LibEgaFra // 16.08.2021 à 10h41

      « les mots de Brzezinski « Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ?  »

      Le pillage des ressources pour permettre l’enrichissement de qui? Des oligarques!

        +8

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      • LibEgaFra // 16.08.2021 à 10h52

        Il faut aussi s’intéresser à la prise de décision en URSS d’envoyer des troupes en Afghanistan, car il y a eu une opposition à cet envoi. Il se trouve que c’est le même personnage qui a pris cette décision et qui a saboté le programme spatial soviétique en écartant les plus talentueux ingénieurs.

          +3

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    • LibEgaFra // 16.08.2021 à 12h10

      Cette défaite yankee du 15 août est aussi une défaite otanesque et donc aussi une défaite de la France. Les citoyens français qui sont morts là-bas étaient des envahisseurs tombés sous les balles des résistants, et morts pour des oligarques, certainement pas pour la France. L’ambassade de France s’est réfugiée à l’aéroport. Ils n’ont pas la conscience tranquille? L’ambassade russe, elle, reste en place et ouverte. Quel retournement de situation!

      Maintenant place aux Chinois qui seront là pour reconstruire le pays et pas le détruire comme pendant ces 40 dernières années.

        +11

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      • TZYACK // 17.08.2021 à 18h05

        Les talibans qui étaient les alliés des américains pour chasser les soviétiques sont devenus ensuite leurs ennemis, aux prétextes de combattre le communisme puis le terrorisme et enfin d’instaurer une démocratie
        Plus d’une vingtaine d’années de guerre pour uniquement enrichir toujours plus les complexes militaro-industriels otanesques

          +4

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      • Ming Tong // 18.08.2021 à 04h37

        Maladresse ou stratégie régionale des USA en Afghanistan?
        Les conditions de conquête du pouvoir par les talibans en Afghanistan ressemble beaucoup à ce qui a eu lieu en Irak par daesh. Les gouvernements locaux, corrompus, ont bizarrement le pouvoir sans coup férir emportant la caisse pour se réfugier aux USA(?) abandonnant aux talibans un stock d’armes américaines .

        Cela engendrera de nouveaux conflits ethniques pachtouns/hazaras (pro iranien), de relancer les luttes fondamentalistes islamistes en Russie, la lutte des Ouigours contre le pouvoir chinois en un mot de semer un chaos régional…..

        Le soutien des occidentaux, perçus comme des vaches à lait, à un pouvoir central corrompus, avec leurs valeurs des droits de l’homme, étaient en décalage avec le contexte de la société afghane Au lieu de former des femmes au combat sur le modèle des combattante kurdes, ils ont reproduit le modèle consumiériste occidental. Si dans leur lutte contre les soviétiques, les USA avaient armés sans contrôle les fondamentalistes, ce role a été dévolu aux chinois et aux pakistanais (la CIA en fait?)

        Loin d’être une maladresse de Biden, le retrait en apparence chaotique des USA avec l’abandon de stock d’armes cacherait en fait peut être une stratégie de chaos régional contre des « ennemis »des USA ?

          +2

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  • Denis Monod-Broca // 24.05.2021 à 08h28

    Bel article !
    C’est consternant d’aveuglement…
    Le sentiment primaire, enfantin, qu’il y a « eux » et « nous », eux les méchants, nous les bons, quoi que nous fassions, continue ses ravages. Est-il si difficile d’admettre que les hommes sont tous les mêmes, nous compris, semblables, frères, capables du meilleur comme du pire ? En-dehors de cette hypothèse, nulle objectivité n’est possible, nulle civilisation véritable n’est possible.

      +29

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    • Francois Marquet // 25.05.2021 à 13h17

      L’ennemi est con : il croit que l’ennemi c’est nous alors que c’est lui (Desproges)

        +32

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  • Anfer // 24.05.2021 à 09h03

    Une extrême droite « internationale », des contras au Nicaragua, aux islamistes du moyen Orient.

      +33

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    • Fernet Branca // 16.08.2021 à 13h36

      Il vaut mieux chercher chez les partisans du petit état à l’Est de la Méditerranée, les va-t-en guerre.Il est n’est il pas.

        +3

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  • Marire // 24.05.2021 à 09h49

    Malheureusement les BHL et compagnie n’ont pas honte du soutien qu’ils ont apporté à ces mouvements islamistes et des retombées partout y compris dans notre pays. Ils vivent dans une caste en vase clos et se confortent eux-mêmes dans leurs erreurs. Je pense qu’ils n’aiment ni la France ni les Français.

      +45

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  • LibEgaFra // 24.05.2021 à 10h09

    Depuis 2001, la prétendue guerre contre les terroristes est en fait une guerre AVEC les terroristes comme forces mercenaires. Au besoin on liquide ensuite ceux qui pourraient témoigner.

    Et qu’a fait la France pour empêcher le départ des terroristes français pour la Syrie? Rien ou pas grand chose.

      +29

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    • Dominique65 // 24.05.2021 à 10h57

      Bien pire, Fabius expliquait que la branche locale d’Al Quaida faisait du bon boulot

        +37

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      • john // 16.08.2021 à 22h02

        Ce qui en dit long sur ce personnage « socialiste » de pacotille. Comme beaucoup d’autres « socialistes  » du PS en remontant jusqu’à la SFIO……

          +8

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  • LibEgaFra // 24.05.2021 à 10h16

    Excellent commentaire lu sur un site US sur comment on a vendu la guerre.

    Raison 3: pour les masses: on va établir partout la liberté et la démocratie.

    Raison 2: pour les milieux d’affaires: c’est pour le pétrole.

    Raison 1, celle qu’il ne faut surtout pas que les gens comprennent, d’où les deux précédentes raisons: détruire tous les États laïques et opposés à Israël.

      +41

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    • Rv // 17.08.2021 à 01h56

      Et l’opium dont le pays est un des plus gros producteur au monde , vous le placez où ?

        +5

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  • Petrov // 24.05.2021 à 11h16

    Pour faire écho à l’article, j’invite les lecteurs à rechercher l’ouvrage suivant :

    Peter Dale Scott : La route vers le nouveau désordre mondial Editeur Demi-Lune
    publié en 2006, traduit en français en 2011.

    Ouvrage très dense et très sourcé qui montre combien une partie des élites américaines ont eu une peur vertigineuse de la révolution culturelle et sociétale initiée aux USA dans les années 60′ (68 en Europe) et les dégats occasionnés parallèlement à l’avancée des pions soviétiques dans les années 60-70 et sa montée en puissance nucléaire et militaire (avec le développement de son espionnage). Où comment ces élites US ont pris fait et cause de ces mouvements les plus radicaux de ces pays pour lutter contre les tentatives d’implantations soviétiques : mais certains de ces mouvements créés leur ont échappé partiellement pour se retourner contre leurs apprentis sorciers tout en continuant de leurs rendre des services de temps en temps…
    La peur est mauvaise conseillère, et l’on voit alors combien les USA ont eu peur de l’URSS jusqu’en 1983 (où l’on eu 2 crises cette année là aussi graves que la crise de Cuba de 1962). Les décisions américaines des années 1970 se sont révélées catastrophiques et nous continuons à en payer les conséquences aujourd’hui…. Le tout en parallèle du business.

      +23

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    • jojopq // 16.08.2021 à 18h12

      Totalement hors sujet, mais votre commentaire m’interpelle. J’ai le sentiment depuis des années qu’effectivement l’élite occidentale a dû être effrayée de tous ces mouvements des années 60. Une véritable révolution culturelle : Jouir plutôt que travailler (le travail, fondement de la société capitaliste), anti-consumérisme (la consommation, autre fondement), anti-guerre (les guerres servant à garantir l’accès aux matières premières et à leurs flux, à empêcher l’émergence d’une société pouvant concurrencer l’ordre capitaliste,…), libéralisation du corps des femmes (trop long à développer ici, mais en résumé cela implique une société à domination masculine moins prononcée, donc moins compétitive, et potentiellement un abandon de l’ordre capitaliste).
      Cette révolution était incroyablement populaire, pourtant, pffuit, tout cela s’est éteint : nous sommes restés dans ce même monde que celui honni par cette génération.
      Je pense que ce mouvement n’a pas pu s’éteindre sans action de la classe dominante. Mais quelles actions ? La communication (enfin, la propagande) a dû être intense : la publicité (le bonheur de consommer, de posséder), les « valeurs » vantées par les politiques, les guerres bonnes et salvatrices… Peut-être aussi y a-t-il eu des infiltrés auprès des mouvements les plus populaires. Mais cela n’est que supposition, et sans doute y eut-il bien plus… Je consulterai l’ouvrage de Peter Dale Scott, voir s’il apporte certaines réponses à mes questions. Et si vous avez d’autres références qui pourraient m’apporter un éclairage, je suis preneur.

        +8

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  • RGT // 25.05.2021 à 10h59

    N’oublions jamais que ce sont les communistes afghans eux-mêmes, avec la désapprobation de Moscou (qui souhaitait un pays neutre à ses frontières) qui on pris le pouvoir et qui ont accompli un bond social monumental dans ce pays, particulièrement au niveau de la condition des femmes et de leur statut social (avec entre autres une scolarisation totale de tous les enfants – particulièrement des filles).

    Régime « communiste » qui a fortement irrité les USA et la réponse immédiate a été de lancer des meutes de salafistes (surtout saoudiens) pour aller foutre le bordel dans ce pays désormais PACIFIQUE en terrorisant la population.

    Et bien sûr, suite à la demande de la population, le gouvernement a demandé l’aide de l’URSS qui ne VOULAIT PAS S’EMBARQUER DANS CE MERDIER.
    Pour ce faire, les USA ont fait passer l’URSS pour des « couilles molles » auprès de leurs alliés jusqu’à ce que l’Armée Rouge ait (enfin pour les USA) l’ordre de rétablir l’ordre et de PROTÉGER LA POPULATION des djihadistes envoyés par l’Oncle Sam.

    Ensuite ce fût un conflit sanglant entre le gouvernement légal et ces « défenseurs de la liberté », puis un conflit tout aussi sanglant entre les djihadistes et les combattants qui ne voulaient pas de régime théocratique – souvenez-vous de Massoud tué (par hasard – tiens tiens) le 10 septembre 2001 alors qu’il luttait contre les talibans adoubés par les USA en échange de la promesse (non tenue) de faire passer un gazoduc à travers l’Afghanistan…

    Sans parler de tous les excités diffusant par la violence le wahhabisme dans les pays « ennemis » des USA mais qui deviennent des « ennemis » quand ils mordent la main de leur maître…

    De toutes façons, qu’attendez-vous de la part d’un pays qui vante les mérites de « Dieu » dans tous les discours officiels et dans lequel la « liberté de respect du culte » passe avant le simple respect des individus.

    Les intégristes « chrétiens » US sont sans aucun doute largement PIRES que les salafistes qu’ils soutiennent.

      +68

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  • Petrov // 25.05.2021 à 14h17

    Le député US Charlie Wilson (libéral au sens USA) a joué un rôle non négligeable (via Israël, l’Egypte, les Séoudiens et le Pakistan) dans la décision du soutien américain en Afghanistan (voir le film : la guerre selon Charlie Wilson sorti il y a quelques années). L’ancien directeur du SDECE en France avait pourtant averti en vain, le premier, l’administration Carter 9 mois avant l’intervention soviétique, puis directement Ronald Reagan quelques mois après son élection. Ce sont surtout des branches du Deep State qui sont intervenues matinées de business-politiques non pratiquants travestis en religieux conservateurs… Le reste, vous connaissez.

      +9

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  • Fernet-Branca // 25.05.2021 à 22h39

    Denis Souchon n’est plus journaliste au monde diplomatique . Sinon j’ai bien recherché il travaille maintenant pour Acrimed ou Fakir. Vu les positions il est facile de comprendre qu’il ne pouvait faire de vieux os au monde diplomatique qui est rentré dans les rangs.La vieille pratique militaire « Je ne veux voir qu’une tête « a encore de beaux jours.
    [modéré]

      +3

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    • Nico // 26.05.2021 à 04h59

      Le monde diplo n’à pas changé de ligne là-dessus, Denis souchon écrit pour olusieurs titres, on est pas forcément salarié du diplo. Villepin, Rafael Correa, Yanis Varoufakis ont signé dans le diplo, ils n’étaient pas salariés. Pareil pour d’autres.

      Tous ce qui est dit dans l’article est confirmé par Ahmed Rashid dans son livre « L’ombre des talibans ». C’est journaliste pakistanais actif sur l’asie centrale depuis 40 ans

        +15

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      • Fernet-Branca // 26.05.2021 à 13h32

        Il semble que cela a bien changé.
        J’ai regardé ce qui se dit hier car s’il était encore sur l’orientation de l’article j’aurais été tenté par un abonnement d’essai.
        Je mets ci-dessous ce qui s’en dit sur Wikipedia.
        Désaccords au sein de la rédaction

        Fin 2005, des désaccords apparaissent au sein de l’association ATTAC, recoupant ceux au sein du Monde diplomatique. Les divergences entre Bernard Cassen, Jacques Nikonoff, Ignacio Ramonet et Maurice Lemoine d’une part, Dominique Vidal et Alain Gresh d’autre part, amènent ces derniers à démissionner en janvier 2006 de leur poste de directeurs de rédaction du Monde diplomatique, restant membres de la rédaction comme journalistes.

        Le quotidien Libération estime que : « Alain Gresh et Dominique Vidal se situent dans un courant de « gauche internationaliste » qui s’oppose à une mouvance chevènementiste ou « nationale-républicaine », où l’on retrouve, avec des nuances, Bernard Cassen et le nouveau rédacteur en chef, Maurice Lemoine ». Selon le même journal, les tensions viennent notamment : de divergences sur la question de la laïcité et du voile, la position de Ignacio Ramonet au sujet du régime cubain ; et de désaccords au sujet des FARC colombiens[.

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        • Nico // 26.05.2021 à 17h13

          Wikipedia n’est pas très fiable au sujet du diplo ; étant abonné je suis sûr de mon coup

          Après personnellement je serais plutôt raccord avec la ligne de Bernard Cassen, c’est bien le ton du journal mais c’est aussi raccord avec cet article je trouve

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  • José // 26.05.2021 à 09h52

    On pourrait aussi dire « pousse toi de là que je m’y mette » La présence de l’armée soviétique a été remplacée par l’armée US. C’est flagrant de vérité.
    En son temps, la guerre d’Afghanistan, comme le dénonce cet article du monde Diplo était unanimement dénoncée chez nous, sauf que mes lectures de l’époque à contre courant de cette offensive de l’occident inféodé comme toujours aux USA me disaient « non » il se passe autre chose.
    Ce qui est gênant c’est que l’histoire passe – cet article est de 2016 – et on nous dit après coup : bé non, il y avait ça aussi. Mais l’empire US est arrivé à ses fins (la fiole et la Photos aériennes pour l’Irak les bébés dans les couveuses débranchées … ). Oui tout et joué et on ne reviendra pas en arrière quoi qu’on dise. On attend le prochain coup, ça peut être les Ouïghours, enfin au choix. A tous les coups on est les dindons.

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  • Fernet-Branca // 26.05.2021 à 13h37

    Savez-vous qu’a cette époque les forces spéciales françaises ( 13ème Régiment de Dragons Parachutistes) étaient engagées en Afghanistan contre les Russes. C’est un ancien de ce régiment qui me l’a dit sans que je lui pose la question.

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  • Georges55310 // 26.05.2021 à 22h32

    Comment voulez vous rester historiquement neutre si vous employez des mots incongrus ?
    je lis « L’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge, en décembre 1979 » Vous la voyez comment l’invasion? Vous reprenez les mots choisis par les propagandistes qui n’ont rien de journalistes. C’est le gouvernement Afghan qui a demandé l’aide de l’union soviétique pour se débarrasser des taliban qui venaient d’envahir le pays. Ce qui a provoqué une réaction américaine soucieuse de son hégémonie mondiale et qui a soutenu les mercenaires islamiques. (C’étaient les premiers mercenaires envoyés par l’oumma depuis la déclaration de guerre de mondialisation islamique ordonnée par les ayatollahs. La preuve est dans le nom même des taliban qui vient du mot taleb signifiant « étudiant » par ce que l’afghanistan a été choisi comme terre d’étude des procédures de guerre révolutionnaire par tous les moyens. Les Américains ont eux mêmes formés Ben Laden à la guérilla. Les américains et l’Europe auraient dû se joindre aux soviétiques pour briser dans l’oeuf l’invasion islamique mondiale. Ils ont fait l’inverse et nous en payons le prix.

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    • un citoyen // 16.08.2021 à 10h35

      Hmm, ça ne correspond pas car les Talibans sont apparus vers 1994 quelques années après le retrait de l’URSS.
      Ils étaient alors plutôt bien vus par les populations locales car ils les sécurisaient face à diverses exactions de chefs de clans.
      Si le mot « Taliban » signifie « Etudiant », cela vient probablement du fait qu’ils avaient été formés préalablement dans des écoles coraniques (Madrasa), de part et d’autre de la frontière pakistanaise dans les zones tribales de l’ethnie pach-toune.
      (infos venant de sources croisées après quelques recherches de ma part pour en savoir le mieux possible, je ne suis pas expert)

      Ces Afghans dans la zone Pachtoune ont été fortement influencés par le courant de pensée deobandi (vers « un islam juste et respectant les principes islamiques ») voire aussi par le wahhabisme. Une motivation sans doute pour rétablir de nouvelles bases spirituelles en réaction des réformes faites lors de l’occupation russe (1979-1989).

      Vouloir « tuer dans l’oeuf l’invasion islamique mondiale »? Que ce soit par les russes ou les américains ou autres, je pense que cela ne peut au contraire que catalyser les formes radicales. Les Afghans ne s’y tournaient pas -ou moins, tout dépend des régions du pays- avant tout cela. Y aurait mieux valu les laisser tranquilles, tout comme nous désirons vivre dans notre pays normalement.

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      • un citoyen // 20.08.2021 à 00h45

        (suite bien que cela sort du sujet du message de Georges55310, mais cela me semble important)
        Sinon, si l’influence soviétique a amélioré les droits des femmes, il faut savoir qu’elle n’était pas forcément du goût des féministes.
        En 1977, une Afghane du nom de Meena Keshwar Kamal fonde le mouvement Rawa et milite pour que les femmes puissent s’élever au dessus de leurs conditions. Elle et les militantes du mouvement le font en se servant des traditions comme des outils de libération de la femme. Ce mouvement s’oppose aux fondamentalistes islamistes et au pouvoir pro-soviétique. Meena sera par la suite malheureusement assassinée en 1987 par des agents du Khad (services de renseignement afghan)
        https://terredasie.com/meena-la-revolutionnaire-feministe-afghane/

        Pourquoi alors que le pouvoir pro-soviétique en place cherchait à améliorer la condition des femmes ? Ben, sans doute car si les réformes par ce pouvoir sont vécues comme quelque-chose qui est imposée et qui ne vient pas d’eux, il passe mal, bien que cela parte d’une bonne intention. Les afghans sont sur leurs terres comme on est sur les nôtres, et les traditions sont une part d’eux-mêmes, pour les femmes comme pour les hommes. Tout comme avec les amérindiens aux USA que l’on forçait à suivre un enseignement obligatoire puis qui engendrera un mal-être, des fugues, des suicides, .. ce n’était pas leurs traditions non plus.

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  • Georges55310 // 26.05.2021 à 23h17

    J’ai repris la lecture du texte et j’ai abandonné quand j’ai lu « Dans Le Monde du 19 décembre 1984, Danielle Tramard évoque quelques-uns des Français qui « travaillent avec les résistants afghans ». » C’est totalement hors des rails historiques. Dans un premier temps, les USA ont soutenu l’invasion islamique de l’Afghanistan. Il y a eu effectivement des résistants Afghans qui faisaient partie de la population Afghane et qui a été totalement abandonnée par les USA qui ont pris la place des soviétiques sortis du bourbier entretenu par l’occident. Le seul commandant de la résistance Afghane était le commandant Massoud trompé dans son combat par ce qu’il a cru à la propagande d’invasion soviétique. (Des radios occidentales étaient installées en Afghanistan pour la propagande anti soviétique) Les américains ne lui ont laissé aucune chance contre l’invasion islamiste et il a été assassiné par une bombe camouflée en caméra par des faux journalistes venus d’Allemagne. Qu’en reste il à part son nom donné à une allée des jardins bordant les Champs Élysées?

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    • Georges55310 // 26.05.2021 à 23h44

      Le pluriel de Taleb est taliban. Ce qui est intéressant c’est la fin de l’histoire. Les Américains retirent leurs troupes. Ils ont maintenant un autre jouet appelé la Chine. L’Afghanistan va se retrouver à assumer seul l’invasion islamiste. Est ce que l’occident a tiré les leçons de l’Afghanistan devenu terrain d’entrainement des mercenaires islamistes ? Pas du tout puisque l’occident à rejoué exactement le même scénario dans ce qui a été appelé le printemps arabe des frères musulmans nommé par la suite califat islamiste. Nous constatons qu’il n’y avait plus à ce moment là d’union soviétique à éliminer.

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  • pauo // 30.05.2021 à 10h04

    Et maintenant reste plus qu’à se pencher sur le cas infâme de la guerre en Yougoslavie et en particulier la Bosnie , qui a vu l’arrivée de jihadistes en soutien aux fondamentalistes bosniaques , qui se sont illustré par une cruauté sans égale pendant que BHL pérorait sur la liberté à Sarajevo …

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    • paulo // 20.08.2021 à 17h02

      Tout à fait , un épisode passé sous silence par les mainstreams français car les Musulmans de Bosnie c’étaient les gentils et les victimes des méchants serbes .
      Hallucinant qu’en France en 1993 une des seules descriptions réalistes de la situation en Bosnie se trouvait dans un bouquin de la série SAS de Gérard de Villiers, Mission Sarajevo ….

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  • calal // 16.08.2021 à 08h14

    les talibans c’est des sunites? ca peut aller faire la guerre contre les chiites iraniens?

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    • LibEgaFra // 16.08.2021 à 12h57

      Triste mentalité. Les talibans ont déjà été au pouvoir avant d’en être chassés par l’impérialisme yankee. Ont-ils attaqué qui que ce soit au-delà de leurs frontières?

      La guerre, la guerre… L’occident ne rêve que de guerres! L’occident est un cancer pour le monde vivant sur cette planète avec de trop nombreuses métastases. Enfin, une de moins en ce 15 août!

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  • Candide // 16.08.2021 à 09h18

    Ceci n’est pas une défaite mais une double réussite.

    1) l’industrie de l’armement US a sans doute récupéré 90% des subventions attribuées par l’état US
    pour équiper l’armée fantome afghane. Nous parlons ici de 1000 Milliards de dollars (Jeeps, blindés, communication, armes, munitions, formation…).

    2) Les barbus maintenant super équipés vont pouvoir se retourner contre l’Iran ou l’un des états satellites du nord, alliés de la Russie.

    Bravo, un coup de maitre.

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    • LibEgaFra // 16.08.2021 à 12h36

      1. Le complexe militaro-industriel yankee n’a pas eu besoin de l’Afghanistan pour engranger les milliards. cf. le F-35.

      2. Les talibans, qui ont combattu et chassé les yankees, ne vont certainement pas servir de force supplétives de ces mêmes yankees pour agresser d’autres pays. Ils vont s’intégrer à l’organisation de coopération de Shanghaï dont ils sont déjà membre observateur (tout comme l’Iran) et aux nouvelles routes de la soie. Ils vont importer du pétrole iranien. Et renforcer le pôle eurasiatique. Il n’y a que ces imbéciles de dirigeants européistes qui n’ont pas compris le sens de l’histoire.

      De Gaule (Europe de l’Atlantique à Oural et maintenant Eurasie de l’Atlantique au Pacifique!), reviens!

      3. Sans compter que la crédibilité et la fiabilité yankees en ont pris un sacré coup sur la cafetière!

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      • LibEgaFra // 16.08.2021 à 13h07

        Mes parents me rapportent qu’il y avait un slogan: Créer un, deux, trois Vietnam…

        « Comme nous pourrions regarder l’avenir proche et lumineux, si deux, trois, plusieurs Vietnam fleurissaient sur la surface du globe, avec leur part de morts et d’immenses tragédies, avec leur héroïsme quotidien, avec leurs coups répétés assénés à l’impérialisme, avec pour celui ci l’obligation de disperser ses forces, sous les assauts de la haine croissante des peuples du monde ! »

        Che Guevara, 1967.

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      • LibEgaFra // 16.08.2021 à 13h47

        Et j’apprends à l’instant que l’Iran est accepté comme membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shanghaï. L’Iran devient intouchable militairement.

        Ils vont essayer par d’autres moyens, faux drapeau, fausses nouvelles, etc. Ils?… ne me demandez pas qui.

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      • calal // 16.08.2021 à 13h59

        « Ils vont s’intégrer à l’organisation de coopération de Shanghaï dont ils sont déjà membre observateur (tout comme l’Iran) et aux nouvelles routes de la soie. Ils vont importer du pétrole iranien. Et renforcer le pôle eurasiatique. Il n’y a que ces imbéciles de dirigeants européistes qui n’ont pas compris le sens de l’histoire.  »

        c’est une possibilite. l’avenir nous le dira.

         » Quant aux personnes originaires de pays tiers qui veulent utiliser l’Afghanistan comme une base contre d’autres pays, nous nous sommes engagés à ne pas les y autoriser, qu’il s’agisse d’individus ou de groupes, et quel que soit le pays visé, y compris la Chine.”

        des mots. nous verrons. peut etre qu’apres l’urss,les usa c’est au tour de la chine de se ruiner en afghanistan…
        nous verrons…

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        • LibEgaFra // 16.08.2021 à 17h25

          Oui, nous verrons:

          « Le chef de la délégation des talibans* Shahabuddin Delawar a déclaré à Moscou lors d’une conférence de presse à l’issue des entretiens que les talibans* feraient tout leur possible pour empêcher Daech* d’opérer sur le territoire afghan et qu’ils chercheraient également à mettre fin à la production de drogue. L’inviolabilité des frontières des pays d’Asie centrale a aussi été garantie.

          «Nous prendrons toutes les mesures pour que l’État islamique* n’agisse pas sur le territoire afghan […] et que notre territoire ne soit jamais utilisé contre nos voisins», a-t-il promis.

          «Nous garantissons que nous prendrons des mesures contre la production de drogue et nous voulons le garantir à la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la lutte contre le trafic», a-t-il ajouté. »

          Eh oui, ils s’engagent à lutter contre les proxies et autres terroristes armés et financés par les yankees ou leurs alliés. Ce n’est pas une défaite, mais une débâcle pour l’impérialisme.

          Oui, oui, nous verrons…

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    • LibEgaFra // 16.08.2021 à 12h49

      Et voilà qui devrait vous enlever toutes illusions:

      « Quant aux personnes originaires de pays tiers qui veulent utiliser l’Afghanistan comme une base contre d’autres pays, nous nous sommes engagés à ne pas les y autoriser, qu’il s’agisse d’individus ou de groupes, et quel que soit le pays visé, y compris la Chine.”

      https://www.courrierinternational.com/article/alliance-les-talibans-misent-sur-la-chine-pour-la-reconstruction-de-lafghanistan

      Pas de chance, les talibans sont des personnes avec une haute moralité, même si islamiste. La preuve: ils ont interdit la culture du pavot quand ils étaient au pouvoir, ils demandaient des preuves pour arrêter Ben Laden. Ils sont souverainistes, ce qui est un gros mot en France.

      Et le premier des droits humains est de vivre en paix et d’arrêter les tueries au nom de ces prétendus « droits de l’homme » qui autorisent toutes les guerres quand elles sont menées par les impérialistes et les néo-colonisateurs.

        +4

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  • Fernet Branca // 16.08.2021 à 13h26

    Ce matin sur la radio belge ont été diffusés les tirs de semonce des soldats américains pour arrêter les afghans qui voulaient pénétrer dans l’aéroport.
    Et à l’oreille ce n’était pas du petit calibre.
    Sur des chaînes télé un Français qui a de la famille à Kaboul déclarait que tout était calme en ville après la victoire des talibans.
    L’aéroport est à 7/8km de tête.

    Si c’est comme à la chute de Saïgon où sur les porte-avions US les hélicoptères Huey sud-vietnamiens étaient jetés à la mer tellement il y avait de Gus qui se sauvaient ,on attend les bombardiers US détruisant les hélicoptères après l’envol du dernier avion. Kaboul les images des hélicos évacuant le personnel de l’ambassade US ont été interdites tellement cela évoque Saïgon.

      +1

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  • Paul // 16.08.2021 à 15h57

    bonjour Ternet, je ne sais pas si vous avez pu lire le com vous répondant

    sinon, concernant les talibans

    ben comme BHl intervient direct dès ce matin, ça pu l’embrouille

    sinon,

    sotises ? https://pbs.twimg.com/media/E85yGDKX0AUvNYZ?format=jpg&name=small

      +3

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  • Kasper // 17.08.2021 à 04h14

    Ce qui est incroyable c’est que vu la vitesse de progression des talibans, la démesure du rapport de force, de motivations des combattants, je trouve difficile d’imaginer que cette berezina est une surprise.

    Tout le monde devait savoir que les Talibans étaient nombreux, motivés et armés jusqu’au dents, que l’armée se rendrait des qu’elle réaliserait que ceux d’en face n’utilisaient pas des balles à blanc, et que tout se casserai la figure sitôt les américains partis.

    A ce niveau l’ampleur du désastre peut avoir surpris, mais pas le désastre lui même. Mais tout le monde agit comme si c’était une surprise… Soit on se fout de ma gueule, soit on a le renseignement le plus inapte du monde (ils devraient s’entrainer chez les russes, qui apparemment ont des espions partout et manipulent le moindre mouvement social sur toute la planète…).

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    • Maximytch // 17.08.2021 à 08h51

      Incompétence, malveillance, enfermement idéologique des occidentaux? peut être un mélange de tout ça.
      Ce retrait en catastrophe est à mon sens plus un problème qui découle des luttes politiques américaines. Beaucoup de démocrates sont ravis de pouvoir tirer à boulets rouge sur Biden, s’ils venait à partir ils auraient le champ libre.
      Générer du chaos fait malheureusement parti de la stratégie de certains pour arriver à leur fin.

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  • J // 17.08.2021 à 08h52

    Est-ce qu’on reproche souvent aux alliés de 1941 d’avoir eu Staline pour ami ? Après, l’expansionnisme soviétique des années 1980, à partir de la victoire du Vietnam, était bien réel et ne s’est cassé que par suite du pourrissement interne de l’empire soviétique.

    Bref, cette alliance de circonstance avec des djihadistes est parfaitement anecdotique, ou alors il y a une intention idéologique pas claire.

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    • Kasper // 17.08.2021 à 09h48

      Je pense que ce qu’on cherche à souligner ici, c’est le double discours des éditocrates en fonction de ce qui arrange le pouvoir. La même combine a eu lieu pour Staline, qui était devenu « uncle Joe », sympathique avec sa grosse moustache et sa pipe, tant qu’on avait besoin que le peuple soutienne le lend-lease, et redevenu l’ogre du Caucase aussitôt après.

      Je veux bien m’allier avec qui on voudra si ca arrange nos affaires, mais faut pas me prendre pour un con.

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      • J // 17.08.2021 à 11h19

        Le communisme comme l’islamisme sont fondamentalement des projets totalitaires, visant le contrôle de la planète dans un but essentiellement idéologique. On ne peut pas être en guerre en permanence contre les dizaines de millions de gens partisans de ces projets, on n’a pas non plus toujours été en guerre contre Hitler, mais ce n’est pas une raison pour ignorer le danger.
        Surtout que les islamistes viennent de remporter une énorme victoire.

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        • Kasper // 18.08.2021 à 03h49

          Vous avez fort bien récité votre leçon. Mais je ne vois pas en quoi ça répond à mon propos.

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  • Alain // 18.08.2021 à 14h01

    Ils n’ont jamais été nos amis, uniquement nos porte-flingues

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  • paulo // 20.08.2021 à 17h07

    J’espère maintenant que ce gouvernement Macron va sauver le peu d’honneur qu’il lui reste et accueillir tous les supplétifs afghans et leurs familles qui ont aidé les troupes françaises ( 4000 soldats au plus fort de l’engagement c’est pas rien …)

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