C’est le cœur très lourd que j’observe ce nouveau conflit sanglant sur les terres européennes…
Comme certains le savent, cela fait longtemps que je m’inquiète de la situation en Ukraine et du conflit avec la Russie qui sévit depuis 2014, et dans lequel 14 000 innocents ont déjà péri en huit ans, bien loin des regards et de l’intérêt médiatique.
Cela fait maintenant plusieurs années que j’ai décrit cette région de l’Europe comme une poudrière, et que j’alerte sur le risque d’escalades géopolitiques pouvant mener de nouveau à la guerre sur notre continent.
Cette fois-ci nous y sommes, et la Russie, à travers son invasion de l’Ukraine, est coupable. Par le passé, j’ai dénoncé avec véhémence l’agression américaine contre l’Irak, l’agression israélienne contre le Liban, l’agression saoudienne contre le Yémen, l’agression française contre la Libye, et c’est tout logiquement que je dénonce avec force l’agression russe contre l’Ukraine. La guerre salit toujours ceux la pratiquent, et toutes les nations qui choisissent délibérément de refuser la diplomatie pour y préférer le coup de force et les armes doivent être condamnées.
Je le disais à l’époque et je le redis aujourd’hui : je ne soutiens aucun gouvernement, et encore moins des grandes puissances belliqueuses comme la Russie. Tous doivent être étroitement surveillés par leurs citoyens qui doivent rester en alerte chaque jour. Or, nous nous sommes endormis, à l’Ouest comme à l’Est.
Aujourd’hui, l’heure est à la solidarité avec les victimes sous les bombes, toute mon émotion leur est acquise. On ne peut que remarquer l’état de sidération depuis 3 jours de la plupart des grands responsables et experts, qui avouent piteusement ne pas être capables de comprendre ni anticiper les graves événements qui se déroulent sous nos yeux.
Demain viendra le temps des explications auxquelles je contribuerai. Nous devrons demander des comptes à nos dirigeants à propos de ce conflit, qui comme beaucoup d’autres aurait pu être évité par l’usage d’une diplomatie rationnelle, consciente de la complexité de l’Histoire et de la fragilité des relations internationales.
Olivier Berruyer, 25/02/2022
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