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25.septembre.201825.9.2018 // Les Crises

Qu’est-il arrivé à la production de pétrole brut depuis le premier pic en 2005 ? Par Matt

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Source :Facebook, Jean-Marc Jancovici, 19-08-2018

article original de Matt Publié dans: Chine, Analyse du pétrole brut, Global, Irak, Arabie Saoudite, États-Unis : http://crudeoilpeak.info/what-happened-to-crude-oil-production-after-the-first-peak-in-2005
L’AIE (à Paris) a fièrement annoncé dans son dernier rapport mensuel sur le marché pétrolier en septembre 2018 que les approvisionnements mondiaux (de liquides) ont atteint 100 Mb / j en août, un chiffre impressionnant. Ce qui compte, cependant, c’est la production de pétrole brut, ce que l’AIE ne montre pas dans ses rapports mensuels (seule la production de pétrole brut de l’OPEP est indiquée). Nous examinons donc les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (Energy Information Administration EIA) qui vont jusqu’en mai 2018 au moment de la rédaction de cet article.
Comme le montre la figure 1, il est clair que la production mondiale de pétrole brut a connu une contraction particulière en 2005, qui s’est avérée être un pic au moment de la crise financière de 2008/09. Alors, que s’est-il passé depuis? Dans quelle mesure la création monétaire a-t-elle réussi à sauver le système de production de pétrole ?

Fig 1: Production mondiale de brut et prix du pétrole Brent

Dans la figure 1, les pays sont empilés dans l’ordre indiqué par la figure 2 où, à gauche, nous avons des pays qui ont diminué depuis 2005 (colonnes A du groupe rouge) et à droite des pays qui ont augmenté après 2005 (colonnes B). Fig 2: Variations de la production de brut entre 2005 et 2018 par pays

Fig 2: Variations de la production de brut entre 2005 et 2018 par pays

Groupe A Pays où la production pétrolière moyenne de janvier à mai 2018 était inférieure à la moyenne de 2005. Au bas du classement, le Mexique affiche le taux de déclin le plus élevé. Ce groupe a commencé à culminer en 1997, pénétrant dans un long plateau de production cahotique à environ 25 Mb / j, en terminant – vous l’avez deviné – en 2005, à 16 mb / j, soit une baisse de 700 kb / j par an (- 2.8% pa).

Fig 3: pays du groupe A

Groupe B Pays où la production pétrolière moyenne de janvier à mai 2018 était supérieure à la moyenne de 2005. Au sommet de la liste se trouvent l’Irak et les États-Unis, où la croissance était la plus forte. Le groupe B a compensé la baisse du groupe A et a prévu une croissance au-dessus de la ligne pointillée rouge de la figure 1. Les données 2018 n’ont pas été désaisonnalisées. Dans le groupe B, nous avons un sous-groupe de pays qui a culminé après 2005

Un plateau de production supérieur à 7 mb / j a duré 6 ans entre 2010 et 2016. La moyenne était de 7,1 mb / j, soit environ +1,8 mb / j de plus qu’en 2005. Un autre pays de ce sous-groupe est la Chine, montré ici séparément à cause de son importance et de ses conséquences.

Fig 5: La production de brut de la Chine a atteint son pic en juin 2015

Au cours des cinq premiers mois de 2018, la production de pétrole brut de la Chine n’a augmenté que de 150 kb / j par rapport à 2005. La Chine va donc bientôt tomber dans le groupe A.

Fig 6: Production brute de 4 pays du golfe Persique

La ligne pointillée correspond au niveau de production 2005 de 18,8 Mb / j. Le déclin saoudien entre 2005 et 2007 a contribué aux prix élevés du pétrole en 2007, provoquant la récession américaine. En 2018, la production n’a atteint que 1,6 Mb / j en 2005.

Fig 7: La production de brut de la Russie en 2018 était de 1,5 mb / j supérieure à celle de 2005

Notez la bizarrerie de 2005 dans la courbe de production.

 

Fig 8: Au Brésil, la production de 2018 était supérieure d’environ 1 mb / j à celle de 2005

 

Fig 9: Au Canada, la production de 2018 était supérieure d’environ 1,8 Mb / j à celle de 2005

Nous constatons une grande perturbation de la production de sable bitumineux lors de l’incendie de Fort McMurray en 2016. Le climatologue de la NASA James Hansen note que les sables bitumineux rendront le problème du réchauffement climatique insoluble:

Fig 10: 50% des ressources en sables bitumineux émettront autant de CO2 que le charbon produit jusqu’en 2010

http://www.columbia.edu/~jeh1/mailings/2011/20110902_WhiteHouseAndTarSands.pdf

Fig 11: le boom du pétrole de schiste aux États-Unis a débuté en 2010/11 (+5,2 Mb / j)

 

Fig 12: Il a fallu presque 10 ans après la guerre de 2003 pour revenir aux niveaux d’avant-guerre

 

L’Irak était et est le seul pays du Moyen-Orient à sous-produire du pétrole. Premièrement, dans la guerre Iran-Irak et plus tard à cause des sanctions imposées à Saddam. Une augmentation de la production était donc attendue après la guerre en Irak. Mais cela a pris plus de temps que prévu.

Perspectives du prix du pétrole

Fig 13: Comparaison entre 2004-2008 et 2016-2020

Résumé

Fig 14: Variations cumulées de la production de brut depuis 2005

 

Il s’agit d’une courbe cumulative de la figure 2 avec des changements dans l’ordre croissant (de négatif à positif). À gauche, la baisse de la production du groupe A s’élève à -9 mb / j (colonne en Équateur). En se déplaçant ensuite vers la droite, les pays dont la production est en augmentation réduisent le cumulatif (toujours négatif) jusqu’à ce que le système soit en équilibre (colonne au Canada). Seuls l’Irak et les États-Unis prévoient la croissance.
Conclusion:
En supposant que l’équilibre entre les pays en déclin et les pays en croissance se poursuive (du Mexique jusqu’au Canada), le système entier atteindra son sommet lorsque le pétrole de schiste américain (dans le Permien) en raison de la géologie ou d’autres facteurs et / ou d’une prochaine crise du crédit et quand l’Irak culminera à la suite de troubles sociaux ou d’autres affrontements militaires dans la région pétrolière de Bassorah. Il existe des risques supplémentaires liés aux perturbations persistantes au Nigeria et en Libye, aux baisses plus marquées au Venezuela et à l’impact des sanctions sur l’Iran.
Balises: Brésil, Canada, sables bitumineux canadiens, pic pétrolier en Chine, graphique du pétrole brut, Irak, prix du pétrole, Russie, production de pétrole brut des États-Unis.
(publié par J-Pierre Dieterlen)
Source :Facebook, Jean-Marc Jancovici, 19-08-2018

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Commentaire recommandé

Chokk // 25.09.2018 à 08h47

Le fait que la demande de pétrole dépasse l’offre ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de pétrole demain, mais que son prix va augmenter et qu’il faudra donc faire des choix dans ses usages. Mon petit doigt (qui est très informé) me dit que la guerre restera un poste de dépense prioritaire.

39 réactions et commentaires

  • douarn // 25.09.2018 à 07h39

    Bonjour
    En résumé : un groupe de pays en déplétion (Mexique en tête), qui voient sa production globale de brut diminuer de 2,8%/an depuis 2006 après un plateau de 10 ans. Une diminution de 2.8%/an c’est colossal!! Cela correspond à une division par 2 de la production en 25 ans!
    Pour l’instant cette baisse est plus que compensée par le groupe des pays qui ont pu augmenter leurs productions. Mais dans ce 2nd groupe, seuls les USA et l’Irak ont accusé une hausse vraiment significative. Beaucoup de ces pays semblent proche du plateau ou en passe de tomber dans le groupe des pays en déplétion.
    En fait, Irak attire l’attention de part son statut de producteur de pétrole conventionnel. Quant à la Russie, je ne pense pas qu’elle soit très pressée par développer le pétrole de roche mère (pétrole léger), car le marché international du pétrole léger est saturé par les USA.

    PS : la fig 14 est impressionnante…

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    • Osmium // 25.09.2018 à 07h52

      Plus que compensé ? Ce n’est pas ce que disent les graphes 3 et 4. Il y a une perte de 9000 kb/days d’un côté et un gain de 4000 kb/days de l’autre. Ou alors j’ai loupé un truc.

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      • Sam // 25.09.2018 à 08h27

        Fig4 ne compte pas les pays du golfe, l’Irak, la Chine, le Canada, les US, la Russie, le Brésil, pris en compte séparément dans les graphiques d’en dessous.

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    • Anonymous // 25.09.2018 à 10h27

      Les projections de production du pétrole de schistes aux US sont également alarmistes.

      « The Coming Collapse Of U.S. Shale Oil Production »

      https://srsroccoreport.com/the-coming-collapse-of-u-s-shale-oil-production

      Toute chose étant égale par ailleurs.
      En particulier la moitié des réserves à déjà été consommée en très peu de temps aux US.
      Et les investissements réalisés sont toujours déficitaires.
      Ce rapport prévoit un effondrement de 75% de ce type d extraction aux US d ici 2025.

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  • Le Ian // 25.09.2018 à 08h01

    Le pétrole de schiste étant proche de son pic, les nouveaux forages compensant tout juste le déclin des puits en activité :
    https://www.eia.gov/petroleum/drilling/pdf/dpr-full.pdf

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  • Chokk // 25.09.2018 à 08h20

    Le cas du Venezuela me semble important mais pas très abordé ici. Ses sous-sols sont riches mais sous-exploités. Que se passerait-il si les US arrivent finalement à y faire un regime change et à déployer de grosses infrastructures d’exploitations ? Comme dans le cas de l’Irak, on peut s’attendre à ce que cela prenne un peu de temps, mais le pays tirerait fortement la croissance de production vers le haut.
    Cela reste lié cependant à deux incertitudes : le renversement du pays vers un régime pro-US et un déploiement rapide des infrastructures.

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    • douarn // 25.09.2018 à 22h04

      Pardonnez moi Chokk mais il n’y a pas du pétrole mais des pétroles, tous très différents les uns des autres (densité, souffre). Ensuite il faut ajouter le coût de la logistique d’extraction et d’acheminement (plateforme, derick, solvant, solution de fracturation, camion, pipe, train, pétrolier,…). Le venezuela a surtout des réserves de pétrole lourd coûteuses à exploiter. Cela n’a rien à voir avec le pétrole de irakien rentable à extraire même à un cours de 30$/bl, gouvernement pro-US ou pas.

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  • calal // 25.09.2018 à 08h34

    si le petrole vient a manquer, la maniere de faire la guerre va etre changee.Fini les avions et les tanks. Grosso modo on reviendra a la 1er guerre mondiale, hommes avec fusils,mitrailleuses canons contre d’autres hommes. Si a ce moment ,la population occidentale aura vieilli et sera moins nombreuse, il sera difficile de contenir des troubles civils ou une armee d’invasion.

      +3

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    • Chokk // 25.09.2018 à 08h47

      Le fait que la demande de pétrole dépasse l’offre ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de pétrole demain, mais que son prix va augmenter et qu’il faudra donc faire des choix dans ses usages. Mon petit doigt (qui est très informé) me dit que la guerre restera un poste de dépense prioritaire.

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      • Amora // 25.09.2018 à 12h09

        Vous avez raison. La guerre les banques et les multinationales de la pétrochimie la veulent. Le pétrole de schiste américain est un mirage qui ne produit rien sur le plan financier. Que des dettes. Et il faut toujours plus de forages pour ne plus rien produire de rentable. Premier et deuxième principe de la Thermodynamique que les économistes et industriels ou banquiers ignorent et qui vont leurs revenir à travers les dents avant 2020. L’entropie vous salue bien. 🙂

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      • Patrick // 25.09.2018 à 12h46

        il est courant de dire que le dernier litre de pétrole extrait sera brulé dans un F-16.

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      • douarn // 25.09.2018 à 15h31

        Bonjour Chokk
        Je ne suis pas sûr que le prix augmente au fur et à mesure de sa raréfaction. Jancovici dit qu’il n’y a d’ailleurs aucun lien entre niveaux de production et prix. Je pense même que le prix va baisser au fur et à mesure de sa raréfaction. D’une part, les extractions de pétrole non-conventionnel n’ont été possible qu’avec des taux bas et un endettement massif. D’autre part, la période de cours du brut à plus de 100$/bl s’est accompagnée d’une flambée de l’endettement des états.
        Donc, de mon point de vue, la production tout liquide (hydrocarbures fossiles + GTL, bioéthanol, CTL, condensat, …) va diminuer concomitamment avec des crises des dettes généralisées s’accentuant. Le pétrole conventionnel (le moins cher à produire) restant sera d’autorité destiné aux activités stratégiques (dont le maintien de l’ordre à l’intérieur même des pays faillis).

        Bref, retraite, divorce, 2 voitures par ménage, état providence, santé et éducation pour tous, …, risquent d’être sérieusement révisés. Bienvenu en une possible dictature…

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        • Patrick // 25.09.2018 à 16h30

           » retraite, divorce, 2 voitures par ménage, état providence, santé et éducation pour tous,  » …
          tout ça tenait grâce à deux drogues dures : les dettes et le pétrole.
          Les dettes ont permis de survivre au 1er et au 2ème choc pétrolier … des déficits plutôt que de siffler la fin de la récré !!! mais on arrive au bout.

          Celui qui a vécu dans la dette périra dans la dêche !!

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      • Seraphim // 26.09.2018 à 09h38

        Mal vu! « L’économie, qui est un système en réseau, ne fonctionne pas exactement comme presque tout le monde s’y attend. Beaucoup de gens s’imaginent qu’une crise énergétique se fera annoncer par une hausse des prix. Une petite recherche sur le passé montre que c’est inexact: les luttes et les conflits sont les plus probables conséquences. En fait, c’est d’un problème énergétique dont la hausse des prix est le signal »
        Dans Gail Tverberg, actuaire américaine, dont Jancovici s’est inspiré à plusieurs reprises (sans le dire, certes), dont je ne comprends pas que ce site ne se fasse pas l’écho, par solidarité professionnelle d’une part, par la grande pertinence de ses analyses d’autre part, bien au dessus des alertes à la petite semaine sur le Peak Oil, la dette, l’inexorable chute de la Chine et autres billevesées. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir citée..
        https://ourfiniteworld.com/2018/09/23/the-worlds-fragile-economic-condition-part-1/#more-43131

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      • Stif // 27.09.2018 à 20h04

        D’ailleurs la plupart des armées du mondes ont des stocks astronomiques de pétrole prêt à l’emploi donc quand bien même la production tomberait à 0, la plupart des pays auraient de quoi se battre jusqu’à l’annihilation mutuelle probable.

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  • KrustyLama // 25.09.2018 à 09h08

    La figure 3 concerne les pays du groupe A, la figure 4 concerne une partie des pays du groupe B (Sans Iraq, Canada, Russie et USA).

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  • Theoltd // 25.09.2018 à 09h15

    Dommage qu’on ne puisse faire des analyses qui permettraient de connaitre l’origine réelle des fameux pétroles de schistes, dont le pic a droite du graphique démontre une anomalie dans la production.

    On se rendrait compte en effet, qu’une bonne partie de cette production viendrait des pays qui ont des puits sous contrôle de Daech: Lybie, Nigeria, Syrie, Irak, et j’en oublie.

    Parce que la chute de la production Libyenne corrélée avec l’explosion du pétrole de schiste US, ca fait un peu gros quand meme.

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    • JCH // 25.09.2018 à 10h57

      Pas sur de comprendre votre commentaire sur « l’origine réelle des pétroles de schistes ». Vous pensez qu’on fait passer du pétrole lybien (ou d’une autre origine) pour du pétrole US?
      Et de quel graphique (no. de « Figure » idéalement) parlez-vous quand vous mentionnez une « anomalie de production »?
      J’ignorais que Daesh contrôlait des puits de pétrole au Nigéria. Vous avez une source? Parce que si on regarde la carte des attaques de Boko Aram, on se rend compte qu’ils sont surtout présents à l’est du pays, alors que toute la production pétrolière est concentrée autour du delta du Niger / Port Harcourt (https://www.vox.com/2014/5/13/5710484/boko-haram-maps-charts-nigeria).

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      • Theoltd // 25.09.2018 à 12h02

        Ben si c’est que le Nigeria… en tous cas Boko Haram contrôle l’acheminement du pétrole…
        De toutes façons, depuis les croisades, puis le trafic des esclaves, du Rhum et du sucre, toutes les guerres se sont faites pour des butins sonnant et trébuchants, et il ne serait effectivement pas étonnant que les US blanchissent les importations illégales de brut en provenance de Libye et de certaines regions d’Irak, sous couvert d’explosion de la production de pétrole de schistes. maintenant, ce n’est qu’une hypothèse, qui pourrait expliquer en partie la hausse vertigineuse et le miracle des pétroles de schiste (technologie qui existe depuis p[res de 40 ans) concomitante a la guerre contre le terrorisme.

        Donc, penser qu’il existe un marché sous jacent du pétrole, a base de traffic illégal, organise par les états eux memes, n’est quand meme pas une idée complètement farfelue.

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        • Theoltd // 25.09.2018 à 13h46

          On peut aussi croire en la démocratie et dans les droits de l’homme et regarder le niveau de vie en Irak et en Libye. C’est a vous de choisir la pilule qui vous convient le mieux.

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        • jdautz // 25.09.2018 à 15h39

          Dans la mesure ou il revendent du gaz russe sous embargo a ces cons d’européens, ça ne seraient pas étonnant effectivement…

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        • JCH // 25.09.2018 à 16h05

          Jamais entendu parler de Boko Haram contrôlant l’acheminement du pétrole nigérian, et j’ai beau chercher je ne trouve aucune info sur ce point, donc désolé de ne pas être convaincu par votre bout de phrase qui commence par « en tous cas », et qui n’est toujours pas documenté.

          Donc ce serait un trafic de millions de barils de pétrole sous le nez des milliers d’intervenants, de par le monde, actifs dans le transport et le négoce de cette matière première que tout le monde surveille à tous les niveaux? On parle de pétroliers de 280 mètres de long (pour un Suezmax – 1 million de barils de capacité), et il en faudrait quatre par jour pour couvrir l’augmentation de la production des USA depuis 2010.

          La production lybienne a chuté (ô surprise) en raison de la guerre, et l’expansion du « fracking » aux USA -avec ses conséquences écologiques désastreuses- est plus que documenté. On parlerait donc d’un complot impliquant des centaines de millers voire des millions de personnes…?

          Vous ne m’en voudrez pas de trouver ça (très) farfelu quand même…

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    • Patrick // 25.09.2018 à 12h49

      Quand Daesh a exploité le pétrole lybien, ils se sont contentés de la faire transiter par la Turquie sans qu’il soit maquillé en autre chose et sans que l’Europe ne s’en soucie le moins du monde.

      Les pétroles sont de qualités très différentes selon leur origine, à mon avis il doit être difficile de faire passer l’un pour l’autre.

        +2

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      • Patrick // 25.09.2018 à 13h26

        erreur : j’ai écrit lybien , alors que je voulais écrire Syrien.
        Bon, ça change pas grand chose dans le principe.

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        • Theoltd // 25.09.2018 à 13h58

          Ce n’est pas tout a fait exact: Le pétrole transitait effectivement avec des milliers de camions de Daesh, mais on ne l’a su qu’après l’intervention Russe qui a bombarde les convois, ce qui a permis de faire repartir le prix du pétrole a la hausse.. Sinon, on n’en savait rien du tout. Du reste, on ne sait toujours pas qui achetait ce pétrole.

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          • Patrick // 25.09.2018 à 15h12

            On n’a pas vu une file ininterrompue de camions dans le désert ?
            Le jour où les Russes ont attaqué , le convoi était composé de 1200 camions. Si les troupes de la « coalition » n’ont pas vu ça en plein désert , il faut changer de métier.

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            • Theoltd // 25.09.2018 à 17h55

              Et oui, la coalition ne le voyait pas. Evidemment, je pense comme vous, que la coalition le voyait très bien. N’empêche que c’est les russes qui ont bombardé, pas la coalition. Sans les russes, on n’aurait sans doute jamais su qu’il y avait un traffic de pétrole dans le desert. ne faites pas semblant de ne pas voir, ce que vous ne voulez pas savoir. les guerres ont un but/ En general c’est le vol et le pillage.

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            • step // 25.09.2018 à 17h57

              les satellites de surveillance américains essayaient de trouver 4 tanks dans la région frontière de l’Ukraine. On peut pas tout faire !

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              Alerter
  • christian gedeon // 25.09.2018 à 11h08

    Mdr…des graphiques et encore des graphiques. Comique. les réserves de pétrole connues sont gigantesques. celles à venir le seront encore plus,selon toutes probabilités. Le prix du pétrole est une variable d’ajustement politique et rien d’autre,pour le moment,moment qui risque de durer longtemps. Tout le reste est de la roupie de sansonnet…attendez donc un peu de voir ce qui va être découvert dans l’arctique,entre autres.

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    • Theoltd // 25.09.2018 à 18h18

      Pas tout a fait vrai. Les reserves sont gigantesques? Peut être, sans doute. le problème, ce ne sont pas les reserves, c’est le debit du robinet. C’est comme si vous aviez un million a la banque, mais ne pouviez retirer que 100 euros par jour. Etes vous riche pour autant? Il sera difficile a l’avenir d’agrandir le debit du robinet. Et il est probable que celui ci diminue. Et si on veut augmenter le debit du robinet, on est obligé de dépenser plus d’énergie qu’on ne peut en obtenir. Pas rentable non plus. Ca s’appelle l’EROI. C’est un mur. La seule solution, c’est de diminuer notre consommation. Et surtout, de diminuer la consommation des pays producteurs, pour augmenter leur gap entre leur consommation intérieure et leur production. Comme ca, on augmente naturellement leurs exportations, sans avoir a augmenter leur production. Et meme, leur production peut baisser, et leurs exportations augmenter. C’est l’ideal, car on economise. #Irak, #Syrie #Libye, Ou ont met leurs puis en sommeil, pour plus tard #Iran Y en a qui sont contre cette méthode et qui se débattent #Russie

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    • Jsword // 26.09.2018 à 10h27

      Le problème c’est que même si réserves il y a, elles sont forcément plus dur à aller chercher. le pétrole des saoudien coutait même pas un dollar le baril à sortir.
      Exploiter une station pétrolière en plein arctique avec les conditions climatiques, les difficultés d’acheminement du matériel pour la maintenance et l’exploitation, les primes pour les mecs qui bossent là bas pendant des mois, les difficultés ensuite pour acheminer le pétrole depuis l’arctique vers des zones de consommation….
      On parle plus du tout d’un dollar le baril là… Les US ont déjà un site de production tout au nord de l’Alaska faut voir la galère que c’est à faire tourner. Les chauffeurs poids lourd qui apportent le matériel jusque là haut sont payés plus chère que les pilotes d’avion en France.

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  • Régis // 25.09.2018 à 11h35
    • Jsword // 25.09.2018 à 21h02

      Les prix etaient contrôlés au temps ou le petrole etait exploité en surface. Mais la vidéo date… Si c’etait si abondant pourquoi tous les pays qui exploitent des gisements depuis longtemps on une production en déclin ? Les gisements finissent par se vider et l’on ne trouve plus si facilement de nouveaux. Creer la rareté pour le profit ne peut etre l’expliquation, ils se feraient pas chier à forer en haute mer si il y en avait encore sur les continents, ils feraient plus de marge sur des gisements facilement exploitables.

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  • Raoul C, // 25.09.2018 à 17h13

    « cahotique »… c’est chaotique ou cahoteux.

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  • serge // 26.09.2018 à 15h00

    D’un côté, le pétrole à extraire est de plus en plus difficile à atteindre (en eau profonde, en conditions climatiques difficiles, faible pression dans les gisements déjà très exploités…).
    De l’autre des qualités de pétrole (du très lourd de l’Orénoque ou de l’Alberta au très léger de schiste US) qui posent des soucis de raffinage, du moins dans les unités construites qui se calaient sur le brent mer du Nord ou des sables saoudiens ou irakiens. D’où nécessité de mixer les sources pour faire un cocktail « moyen » traitable.
    Si on y ajoute les masses de conflits, dont les plus asymétriques actuels sont les plus néfastes tant à la prospection qu’à l’extraction ou au transport, la production de pétrole ne peut que chuter. Ceci quel que soit le niveau des réserves (qui s’apparentent quand même au doigt mouillé, cf les « réserves » saoudiennes). Et donc rareté et prix en évidente progression qui ne peuvent que survenir. C’est foutu…

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