Les Crises Les Crises
18.juillet.201418.7.2014 // Les Crises

(ancien) Comment nos députés veulent nous racketter pour le compte d’Amazon…

Merci 619
J'envoie

(Billet du 11 octobre 2013)

Après le billet sur la situation des libraires, dernier billet de notre série, avec le dénouement final… 🙂

La réalité des conséquences de la loi

Nous avons analysé hier la loi anti-amazon (ou anti-Fnac). Revenons sur ses conséquences.

Elle va conduire à majorer de 5 % le prix des livres en ligne – pour soi-disant aider les libraires.

Financièrement le consommateur en ligne y perd 5 %. Mais qui y gagne ?

Eh bien Amazon, pardi !

Nous sommes en régime de prix unique, donc le prix va être fixé à un niveau plus haut.

Donc les députés viennent de racketter le consommateur pour donner (beaucoup) plus d’argent à Amazon !

Et pas qu’un peu…

Le marché de livres sur Internet doit tourner autour de 800 M€. On estime la part d’Amazon à 70 %, soit 500 M€ à la louche.

Nos députés viennent donc de voter une loi qui va

  • rincer le consommateur de 40 M€ (cela s’appelle une taxe normalement) – pour rien en échange ;
  • et apporter 25 M€ de plus de CA à Amazon, et donc 25 M€ de bénéfice en plus – quasi net d’impôt.

Car bien évidemment, il faut avoir un QI d’huître de député pour penser qu’en majorant un livre à 20 € de 1 €, les gens vont se ruer chez un libraire, ou même faire l’effort d’aller sur un de leur site en ligne, pour avoir le même prix et moins de services (ergonomie du site, conseils du site, rapidité, qualité des colis et de leur constitution, retour sous 30 jours…).

J’ai regardé : cette blague va personnellement me coûter 200 à 300 € par an, qui vont aller enrichir un site en ligne, sans rien en échange. Je ne trouve cela ni juste ni même efficace…

Les erreurs de la ministre

Je préfère dire erreurs que mensonges, mais bon, pour un ministre ça devrait être considéré comme identique… Et conneries, cela serait impoli.

Alors, que nous a-t-elle dit durant les débats sur la loi « anti-Amazon » (et « anti-FNAC », donc), reprenant la propagande du syndicat des libraires ? [A lire ici]

« Rien ne changera demain, si ce n’est que ceux qui vendent en ligne feront payer leur livre 22 euros au lieu de 20,90 euros, autrement dit au prix éditeur. » [Aurélie Filipetti, Assemblée Nationale, 3/10/2013]

Ah ben ouais, rien ne change donc… [Promis, je n’ai rien inventé, c’est tel quel dans le Journal Officiel]

D’ailleurs, en 2017, rien ne changera pour elle, si ce n’est qu’elle sera donc au chômage…

« Ce ne sera donc pas pénalisant pour le consommateur puisque, de toute façon, dans son esprit, la loi de 1981 a toujours considéré que le respect du prix fixé par l’éditeur n’était pas une entrave au pouvoir d’achat du consommateur. » [Aurélie Filipetti, Assemblée Nationale, 3/10/2013]

Bah oui, cela n’est pas pénalisant, c’est juste plus cher !!! Et comme en France, l’argent est amené directement par les cigognes dans nos porte-monnaies, ce n’est pas grave… Et je vous laisse apprécier la bonne foi de l’argument avancé…

« La meilleure preuve en est que, dans les pays ne pratiquant pas le prix unique du livre, les livres ne sont pas moins chers qu’en France. C’est bien là tout l’effet bénéfique de la loi de 1981. » [Aurélie Filipetti, Assemblée Nationale, 3/10/2013]

Il y a là quelque chose qui devient à mes yeux proprement inacceptable : la négation de la réalité. Qu’on me dise que le consommateur doit payer plus cher pour soutenir les libraires, on peut débattre. Qu’on dise que cela n’a pas d’impact sur le consommateur, c’est inacceptable. Et cette pathologie est de plus en plus répandue : loi bancaire de séparation des activités qui ne sépare rien, référendum d’initiative populaire vanté par Hollande qui n’existera jamais, etc. Ou mieux : « loi anti-amazon » qui va augmenter ses profits de 20 ou 30 % (vous ne vous demandez pas pourquoi on ne les a pas entendu hurler ?) – vivement la « loi anti-blogueurs » dans ces conditions…

Il est évident que, les éditeurs ne faisant pas n’importe quoi (sous peine de ne plus avoir de client), le prix éditeur est forcement proche entre tous les pays -puisque que c’est le prix du « livre dans une librairie » : il faut créer le livre, imprimer le livre, transporter le livre dans la librairie, payer le loyer et le personnel de la librairie. Cela ne peut pas coûter 25 % de moins entre deux pays.

MAIS ça, c’est pour le prix « livre dans une librairie ». Mais Internet est arrivé, et on peut aussi avoir l’option « le livre livré à la maison », qui est bien le nouveau prix du livre.

Alors Madame la Ministre, le prix du livre n’est pas moins cher à l’étranger ? Rendons-nous alors aux Etats-Unis par la magie d’Internet , chez Amazon.com, et comparons avec Amazon.fr pour le même livre (en convertissant en euros) :

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

N.B. : je précise pour les habitants du Ve arrondissement de Paris – qui regroupe presque tous les travailleurs du cabinet de la ministre de la Culture – qu’il existe en France ce qu’on appelle communément en termes techniques « des pauvres ». Et pour eux, payer 28,4 € pour avoir la vision d’Al Gore sur l’avenir de notre planète n’est guère envisageable – ce qui pose un léger bug démocratique… Idem pour l’économie :

prix du livre

Vous me direz que ce sont uniquement des traductions en français d’auteurs anglais, et que l’éditeur français doit payer la traduction (marginale mais bon…) ? Continuons alors avec des traductions américaines de livres français alors…

prix du livre

prix du livre

Vous me direz que ce sont finalement des nouveautés ou de grosses ventes ? Continuons…

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

prix du livre

Bon, alors « les livres ne sont pas moins chers [aux USA] qu’en France » ?

Mais ce n’est pas tout, elle continue :

« On le sait aujourd’hui, la gratuité des frais de port procède – il faut employer le mot – d’une stratégie de dumping, tout simplement. J’en veux pour preuve que dans les pays qui n’appliquent pas la loi sur le prix unique du livre, les opérateurs de vente en ligne ne pratiquent pas cette gratuité. » [Aurélie Filipetti, Assemblée Nationale, 3/10/2013]

Bien sûr… Que fait Amazon dans les pays sans prix unique ? C’est très compliqué à savoir – il faut aller sur leur site Internet, rendez-vous compte…

prix du livre

USA : gratuit au delà de 19 €

prix du livre

Canada : gratuit au delà de 18 €

prix du livre

Espagne : gratuit au delà de 19 €

prix du livre

Angleterre : gratuit tout le temps

Comment on a dit déjà ? « Les opérateurs de vente en ligne ne pratiquent pas cette gratuité. »

Mais il est vrai qu’en général, les frais de port ne sont pas offert sans minimum, sauf en Angleterre.

En revanche, il est SCANDALEUX d’appeler cela du dumping.

Pourquoi ? Parce qu’on est en régime de prix unique ! Et quel est ce prix ? Celui de la vente dans une librairie, avec cette structure :

prix du livre

Bref, on paie la moitié du prix pour amener le livre dans une librairie au fin fond de la France, payer le libraire et la surface en centre ville qui vend peu de livres.

Et les économies d’échelle sont énormes !

On a vu qu’une grande librairie a déjà des charges inférieure de 5 points de CA à une petite librairie !

Le prix unique du livre a été mis en place quand la FNAC, grande surface culturelle, a annoncé qu’elle allait vendre les livres 20 % moins cher – alors qu’elle doit aussi payer de gros loyers et beaucoup de personnel.

Mais les vendeurs en ligne n’ont pas ces coûts ! Les 2 ou 3 entrepôts, les manutentionnaires et emballeurs ont un coût proportionnel bien inférieur ! On peut imaginer qu’ils n’auraient aucune difficulté à vendre les livres 30 % moins cher ! Et quand, comme Amazon, on ne paye pas d’impôt et qu’on n’est pas social, eh bien on arrive aux USA, en ratiboisant les distributeurs, à faire – 35 % ou 40 % en moyenne ! Mais le -30 % en ayant une attitude citoyenne semble jouable ! On agite l’attitude fiscale d’Amazon, alors que ce n’est pas ça qui le rend vraiment rentable – c’est qu’on lui demande de facturer des frais de ses librairies qui n’existent pas !

En fait, quand on regarde, les prix aux USA sont bas car Amazon applique une décote énorme sur le prix éditeur :

prix du livre

Mais en France, la loi INTERDIT à Amazon de baisser ses prix, et donc l’OBLIGE a faire un profit monstre, en facturant au client des frais qui ne la concerne pas ! Quand les libraires font moins de 1 % de résultat net, Amazon doit bien faire dans ces conditions 20 ou 30 % de résultat net ! Du coup, ils peuvent se permettre de baisser les prix de 5 % et d’offrir le port ! Car le port est déjà payé dans le prix éditeur – mais c’est celui pour livrer le livre au libraire ! Où madame la ministre a-t-elle vu qu’on fait du dumping quand on fait un profit monstrueux ? Profit que la loi va encore augmenter…

La ministre reprend juste tels quels les arguments des libraires, sans esprit critique :

«Devoir payer des frais de port pour un livre sera, il est vrai, un peu dur pour le consommateur mais c’est vrai aussi pour tous les autres produits vendus en ligne, y compris les CD ou les DVD vendus par Amazon. Les facturer aussi pour les livres n’est donc pas injuste, mais juste», a affirmé le Syndicat de la Librairie Française.

Ben si c’est injuste, on va le payer 2 fois ! Sans prix unique du livre, Amazon facturerait la livraison, mais vendrait le livre – 30 % ! Moi, je signe tout de suite…

Mais bon, la ministre ajoute :

« Ils le font en France et dans les pays où le prix unique du livre existe, uniquement pour pouvoir s’introduire sur le marché et accéder ainsi à une position dominante. Une fois que cet objectif aura été atteint et que le réseau de libraires indépendants aura été écrasé, ils augmenteront leurs tarifs sur la livraison. » [Aurélie Filipetti, Assemblée Nationale, 3/10/2013]

Réseau de libraires qui ne vend plus qu’un livre sur 5 mais bon…

Mais c’est évident : on vient de voir aux USA à quel point ils montaient leurs prix… Pardi, le consommateur sur Internet, on peut le tondre, il ne risque pas de changer de site ou d’aller sur des comparateurs…

Belle vision de la concurrence. On attend toujours que Carrefour augmente ses prix maintenant qu’ils ont écrasé les petits commerçants…

Pour montrer enfin le manque d’esprit critique, je vous mets les arguments des libraires, vous comparerez avec les propos de la ministre :

En cumulant la gratuité des frais de port, sans minimum d’achat, pour l’achat des livres sur son site, et un rabais systématique de 5%, Amazon finance, grâce à l’évasion fiscale qu’il pratique à grande échelle, une politique de « dumping » visant à étrangler ses concurrents, à contourner le prix unique du livre et à bâtir un monopole qui lui permettra dans quelques années d’imposer ses conditions aux éditeurs et de relever ses prix »

on mesure combien la gratuité des frais de port correspond à une stratégie de « dumping » qui s’appuie sur les économies réalisées grâce à l’évasion fiscale, d’une part, et sur une capitalisation boursière sans égale, d’autre part. C’est une position de domination absolue sur le marché de la distribution que recherche Amazon à travers cette stratégie. Cette stratégie a déjà fait des victimes : la chaîne Borders aux États-Unis, Virgin en France. […]

A l’exception de Fnac.com, challenger d’Amazon en France, aucun libraire ni aucune chaîne ne pratique la gratuité des frais de port dès le 1er euro, tout simplement parce que cette pratique est financièrement et économiquement intenable […]

Au final, ce sont les contribuables de France et d’ailleurs qui financent la gratuité des frais de port. Ce que les clients d’Amazon gagnent en frais de port, ils le perdent en impôts ! […]

Au niveau international et à l’exception du Royaume-Uni, Amazon n’offre les frais de port sans minimum d’achat que dans les pays dans lesquels s’applique un prix unique du livre (France, Allemagne, Autriche, Espagne, Pays-Bas, Japon…). Dans des pays sans prix unique du livre (États-Unis, Canada, Suède, Finlande, Australie…), les frais de port pour les commandes de livres sont payants jusqu’à un certain montant d’achat (25$ aux États-Unis). [communiqué du 26/09/2013 du SLF]

Tout ceci est d’une rare malhonnêteté intellectuelle comme on l’a vu… Mais je préfère ça :

Néanmoins, les pratiques prédatrices d’Amazon freinent considérablement le développement de la vente en ligne dans les librairies et les chaînes de librairies. Les librairies étant parmi les commerces de détail les moins rentables[4], elles ne peuvent rivaliser avec les pratiques de dumping d’Amazon. A titre d’exemple, les frais de port représentent entre 15 % et 18 % du chiffre d’affaires réalisé sur Internet par les libraires indépendants alors même que ceux-ci n’offrent la gratuité des frais de port qu’à partir d’un montant minimal d’achat (de 25 à 35 € en règle générale). En cumulant ces coûts avec le rabais de 5%, c’est donc près d’un quart de la marge du libraire qui est amputée, ce qui est insupportable lorsque l’on sait que le résultat net moyen des librairies est aujourd’hui inférieur à 1%

Bref, il ne faut pas de concurrence sur le prix, sinon on va tuer les libraires, et c’est important d’avoir des libraires, parce que la vente en ligne, c’est pas bien pour la culture – et tant pis pour le consommateur. Mais par contre il faut aider les libraires à vendre en ligne, car les pauvres n’arrivent pas à vendre en ligne pas cher car ils ont des librairies pour ne pas vendre en ligne qui coûtent cher…

Enfin bon, j’arrête là…

Les questions qui se posent

En conclusion, le problème est complexe, et je suis partagé. Je ne peux me rendre aux seuls arguments des libéraux, apôtres de la concurrence totale et du consommateur empereur, mais pas plus totalement à ceux du lobby des commerçants de livres. Il me semble que, comme souvent, la vérité est un peu entre les deux.

Faut-il sauver les libraires ou le livre – qui souffre aussi, par exemple il n’y a plus de vraie encyclopédie papier désormais ? Et à quel coût, quand on voit que les livres pourraient être 30 % moins cher – soit 1,3 Md€ de pouvoir d’achat en plus ? L’Angleterre a supprimé sa loi sur le prix unique, ce qui a fait disparaître son réseau de libraires ; mais il s’y vend autant de livres qu’en France (423 millions d’exemplaires en 2012)…

Les vendeurs en ligne vont détruire de l’emploi en librairie, mais les consommateurs auront plus d ‘argent, et pourront le dépenser dans d’autres livres ou d’autres secteurs, créant des emplois.

Le mouvement est clair ; voici l’évolution 2003-2012 :

lieux achat du livre

Les libraires nous expliquent qu’eux ne peuvent pas offrir les frais de port, que de ce fait ils sont plus chers qu’Amazon, et que la concurrence est donc déloyale, et qu’ il faut forcer Amazon à monter ses prix.

On rêve…

Les libraires parlent de concurrence déloyale, alors qu’ils ne survivent que parce qu’une loi a tué la concurrence sur les prix dans le secteur – ce qui coûte 300 M€ à 900 M€ par an aux consommateurs..

Mais non, il n’y a pas de concurrence, car vous ne vendez pas la même chose. Acheter un livre en librairie ou le faire livrer, ce n’est pas la même chose – d’ailleurs c’est l’argument justifiant la loi Lang pour sauver les libraires. Non, dominos pizza n’est pas en concurrence avec l’Italien en bas de chez moi, ce n’est pas pareil, même s’il s’agit de manger des pizzas. Proposez une pizza Domino’s pour votre anniversaire de mariage, vous verrez si c’est pareil…

D’autant que 70 % des ventes d’Amazon sont des fonds de catalogue, qui partiraient au pilon sans les vendeurs en ligne. Et leurs sites poussent à la consommation, en proposant toujours des livres intéressants qu’on ne connaissait pas, bien plus qu’en librairie…

Donc je veux bien aider les libraires, mais il y a des limites. Et on ne va pas se mettre à financer des chaines logistiques pour livrer un livre à un libraire perdu à la campagne pour qu’il le renvoie au client par la Poste ! J’adore les libraires, mais il ne faut pas pousser – acheter un livre de Musso ou Marc Levy, ce n’est pas non plus le summum de la culture, il vaut mieux lire des blogs ou regarder un beau reportage d’investigation sur Arte…

Et je n’ai vu dans aucun rapport le % de Français qui vivent à plus d’une demi-heure d’une librairie, ce serait intéressant – car beaucoup de Français n’ont juste pas le choix – 11 libraires dans la Creuse…

Propositions alternatives

Après avoir étudié longuement le dossier, voici mes propositions – que je pense équilibrées.

1/ On garde la loi Lang, pour ne pas détruire le réseau des libraires en 3 ans. Mais il ne faut pas exagérer non plus ;

« La loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre, dont M. le rapporteur a eu l’amabilité d’affirmer qu’elle était désormais inscrite dans notre patrimoine national; on pourrait même dire qu’elle est inscrite au patrimoine de l’humanité, puisqu’elle essaime dans beaucoup de pays dans le monde» [Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, jeudi 3 octobre 2013].

2/ on ne vote pas cette proposition de loi débile ;

3/ on crée une Autorité Indépendante de Soutien aux Libraires ;

4/ cette Autorité va lever une nouvelle taxe :

  • de 10 % du chiffre d’affaires des ventes de livres en ligne chez les gros vendeurs ;
  • de 5 % du chiffre d’affaires des ventes de livres en grande surfaces alimentaires.

Elle vise à compenser l’excès de bénéfice indu de ces structures. Cette taxe va rapporter environ 120 M€ par an ;

5/ cette autorité va gérer la distribution des sommes collectées sous forme de subventions aux 3 000 libraires français, avec des règles fixées par décret et claires. En donnant par exemple une somme fixe de 30 000 € par an à chacun, au titre de la subvention à « l’activité d’intérêt général de diffusion de culture », modulée en fonction des frais et contraintes des zones. Ainsi, le consommateur ne paie pas plus cher, et on aide VRAIMENT les libraires à ne pas mourir – ce qui va être fait dans 5 ans sinon, même avec cette loi…

6/ on réfléchit à passer le rabais sur la loi Lang à – 10 % – ce serait encore moins que les -15 % en Italie, où il reste pourtant plein de libraires (2100 dont 1300 indépendants, plus qu’en France)… Ils pourront améliorer ainsi l’attractivité de leurs points de vente, et le consommateur y gagnerait un peu…

7/ on sauve la FNAC, pour qu’Amazon ne soit pas en monopole sur les livres, et ne fasse pas trop de pression sur les éditeurs dans 5 ans. Le souci est qu’à la FNAC, ils sont mauvais pour le moment sur la vente en ligne. Site minable (il suffit juste de COPIER Amazon les gars, on ne vous demande pas d’innover !), logistique mal foutue, vendeurs de qualité remplacés par des vendeurs de qualité bien inférieure, et surtout bras cassés à la confection des colis (purée, il ne faut pas 12 prix Nobel pour édicter des règles d’emballage correctes !!!). C’est le souci avec une FNAC qui est revendue en permanence (1985 à la GMF, 1993 à la CGE, 1994 PPR, volonté de revendre en 2009 sans succès, 2013 « spin-off » en la mettant en Bourse…), personne ne voulant investir à long terme (financiarisme quand tu nous tiens… Amazon ne se demande pas quand elle sera revendue..). Donc tant que je reçois des colis FNAC mal constitués (photo ci-dessous : 300 € de livres abîmés dans un seul carton mal ficelé) :

prix du livre

je n’appelle pas au Boycott d’Amazon en votre faveur, qui le mérite – désolé, il y a des limites, il faut changer de métier sinon… A chacun de choisir – mais il ne faut pas s’étonner de ça :

prix du livre

Mais FNAC.com a une importance stratégique majeure pour le secteur du livre… (Arnaud Montebourg, si tu m’entends…)

8/ on organise la transparence des CA des vendeurs en ligne pour suivre ce qu’il se passe sur ce marché ;

9/ on vote la proposition des écolos de la TVA à 19,6 % sur les formats de livres numériques propriétaires non ouverts (quand vous avez acheté un livre numérique, il est inacceptable qu’on puisse vous en couper l’accès un jour)

10/ on arrête d’accuser Amazon pour sa problématique fiscale. Oui, ce qu’elle fait n’est pas éthiquement responsable, mais c’est légal. Je suis toujours ulcéré quand on passe son temps à accuser une entreprise de faire des choix légaux qui lui rapportent de l’argent. Alors que le problème, ce sont les députés qui laissent perdurer cet état de fait. Non, le problème n’est pas Amazon ; le problème est « pourquoi le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Irlande ont des législations qui permettent ces pratiques d’évasion fiscale des voisins ? Pourquoi a-t-on aux frontières un micro-État où la TVA sur le livre est à 3 % ? Pourquoi n’a-t-on toujours pas modifié la règle sur le paiement de la TVA dans le pays d’achat ? Pourquoi fait-on un marché européen avec libre circulation des produits et des capitaux AVANT d’avoir homogénéisé la zone législativement ? Je rappelle que ce qu’il faut c’est : 1/ on homogénéise 2/ on fait le marché unique. Ça marche pour tout : 1/ on homogénéise 2/ on fait une monnaie unique. Etc. Sinon, on ne vient pas se plaindre que des malins en profitent pour vous plumer comme le dindon que vous êtes… Bref, on modifie les règles législatives entre États pour une concurrence équitable !

Vous en pensez quoi ?

P.S. n’hésitez pas à faire suivre ce billet 🙂

96 réactions et commentaires - Page 2

  • Biloutte // 13.10.2013 à 12h40

    Moi, j’aime bien fréquenter les petites boucheries, mais il y en a de moins en moins.

    Pourquoi ne pas mettre un prix unique de la côte de bœuf ?

    Et oui parce qu’en plus, les hypermarchés pratiquent le parking gratuit, alors que chez mon boucher de quartier je dois payer le parcmètre.

    Et je ne parle pas des conditions de travail imposées aux caissières…

      +0

    Alerter
  • fanny werte // 13.10.2013 à 14h11

    A lire de Stéphane Ternoise, l’écrivain vraiment indépendant :
    « Amazon, le seul vrai libraire en France » http://www.librairie.mobi/alaune.html

    fanny werte

      +0

    Alerter
  • Dominique Dupagne (@DDupagne) // 13.10.2013 à 14h28

    Bravo pour cette brillante analyse.
    Mécontent de mon aventure éditoriale récente avec un grand éditeur français, j’ai décidé de publier un livre directement chez Amazon (Kindle) et sa filiale CreateSpace (papier).

    Ce n’est donc pas vraiment un livre à compte d’auteur, car le livre est distribué dans le monde entier par Amazon, y compris sous forme papier, mais il n’est pas disponible en librairie en France.

    Le livre imprimé coûte 6,92€ alors qu’il serait vendu au moins 12€ dans le circuit traditionnel.

    Le coût d’impression est de 2€, ma rémunération d’auteur est de 2€, Amazon qui joue le rôle conjoint de distributeur, d’éditeur et de libraire, perçoit le reste, environ 3€. Je trouve cette structure très correcte, et bien sûr avantageuse pour l’auteur.

    Je ne subis pas la pression de la mise en place qui doit correspondre au pic de la promotion sous peine de retour massif des libraires. Je n’ai pas l’inquiétude de ruptures incessantes en cas de succès car les livres sont imprimés à la demande en 48h.

    En dehors des vrais écrivains et des livres de people, je ne vois pas l’intérêt de rester dans le circuit traditionnel dont vous avez prouvé les coûts abracadabrants.

    Si Amazon et la Fnac ont eu la peau des libraires (et des disquaires), Amazon est une bénédiction pour les petits auteurs et la diversité des publications.

      +0

    Alerter
  • Gateaud // 13.10.2013 à 17h09

    Une si longue démonstration pour en arriver à prôner l’instauration d’une nouvelle taxe et un interventionnisme accru de l’Etat? Bravo, vous mériteriez de conseiller Bercy ou à défaut d’écrire un livre sur la créativité fiscale.

      +0

    Alerter
  • David // 13.10.2013 à 21h22

    > « cette Autorité va lever une nouvelle taxe : »

    Quand on n’a pas d’idée, on créé une taxe.
    Pourquoi prélever sur le CA d’une société A pour aider une société B ?
    Ca m’intrigue toujours de forcer quelqu’un a aider son « concurrent » ayant mal géré son business durant des années.

      +0

    Alerter
  • Djo // 13.10.2013 à 21h23

    Belle analyse,

    Pour ma part , je suis grand consommateur de livres chez amazon qui va faire travailler 2500 personnes à terme dans ma région le Nord, quand je vais chez le libraire, je ne trouve jamais ce que je cherche, je peux le commander mais attendre 3 semaines pour l’avoir, amazon rachète mes livres avec l’envoi à leur charge et me crédite mon compte pour racheter d’autres livres, mon libraire peut il faire ceci ? Créer de la vente de livre d’occasion de qualité ? J’ai aussi un carte de bibliothèque gratuite, faut il aussi la taxer ? car elle fait concurrence au libraire.

    Malheureusement les libraires sont amenés à disparaître comme les disquaires à l’époque, il faut évoluer, avancer, le consommateur va de toute façon soit aller à la bibliothèque, acheter d’occasion, telecharger des ebooks gratuits/payants, rester chez amazon pour ma part et voilà point de révolution.

    Enfin cette loi va t elle créer des emplois, sûrement pas, en faire disparaître, très peu, alors faut arrêter avec ces lois anti bon sens.

      +0

    Alerter
  • jck // 13.10.2013 à 23h06

    L’info la plus incroyable dans ce post c’est que l’auteur + l’éditeur gagnent ensemble 4€ sur un livre vendu 20€
    Question: si le livre était vendu 4€ : (du site éditeur à la tablette), n’y aurait-il pas une explosion de la consommation de livre et donc beaucoup plus d’argent pour les auteurs et les éditeurs?
    On dit qu’en France on préfère les livres à la littérature. Il faudra aussi dire qu’on préfère le décorum de la librairie à la lecture.
    anticipation: je vois bien dans une quinzaine d’année les libraires directement salariés par l’Etat, et les librairies fermées au public pour ne pas que les cochons de lecteurs viennent laisser trainer leurs gros doigts boudinés sur leurs précieux livres.

      +0

    Alerter
  • Yannick VOYEAUD // 14.10.2013 à 13h04

    Attention,

    La visée primaire du texte consiste à pénaliser les éditeurs électroniques qui mettent des verrous empêchant la lecture sur n’importe quel matériel.

    Si aucun verrou n’est mis en place c’est inchangé.
    Si tu mets des verrous tu passes à la caisse.
    Les exemples donnés sont donc à modérés en regard de cette information.

    En effet tu achètes un livre physique tu peux le lire chez toi ou dans le train ou je ne sais où.
    Tu achètes un livre électronique tu n’est pas garanti de pouvoir le lire sur n’importe quel support. Parfois ce n’est lisible que sur un matériel précis et pas sur d’autres. Il n’y a pas que Windows qui ne se soucis pas du consommateur.

    C’est bien cela qui est visé, et non pas une surtaxe sur les supports électroniques.

    Que le texte soit imparfait, possible! Faites donc remonter la remarque à votre député afin qu’il amende dans le vrai sens voulu à l’origine.

    Amitiés

      +0

    Alerter
  • Tchutch // 14.10.2013 à 13h49

    Amazon ne cherche pas à ce que ses prix augmentent au contraire il se bat pour une baisse des prix, mais cette baisse des prix bas n’est pas un cadeau gratuit au consommateur. Ils jouent sur la même logique que les supermarchés avec des produits d’appels et sur le pouvoir que cela leur donne face à leurs fournisseurs (cf politique d’achat en volume sur le numérique).

    Je ne suis pas particulièrement pour cette loi, ni contre, mais je ne pense pas qu’Amazon se réjouit de cette mesure même si mécaniquement à court terme ils semblent gagner potentiellement +.

      +0

    Alerter
  • So Micho // 14.10.2013 à 15h15

    1/Une autre subvention, ça ne réglera rien mais pourquoi pas, une bulle d’oxygène. Subventionner les libraires en prélevant une part sur le flux des ventes en ligne est techniquement et politiquement irréalisable : quels éditeurs oseraient soutenir une telle mesure contre un de leurs bons clients Amazon (Hachette Livre vient d’affirmer dans une interview de Nourry que c’est son 1er client) ? Vous croyez vraiment que personne n’y a pensé ? Les idées irréalisables c’est gentil, mais ça ne fait pas beaucoup avancer les choses.

    2/D’autre part le principe de subvention est utile en complément mais ce n’est pas un modèle économique d’avenir – les librairies sont comme un équipement privé de service public mais ont vocation à être rentables par leur activité plutôt que de toucher des subventions. Les librairies sont parfois aidées dans leurs projets (http://www.adelc.fr/, CNL, DRAC, SRL..) mais ces aides conditionnées et ponctuelles ne changent pas le problème de base: la vente de livre au détail n’est en général pas une activité suffisamment rentable pour permettre à ces commerces de proximité d’être en bonne santé financière, d’investir pour le futur de leur activité et de meilleurs services aux clients.

    3/ comment faire de la vente de livre au détail en magasin physique une activité suffisamment rentable pour un magasin à zone de chalandise locale ? Sachant que le libraire est rémunéré par une remise à attribuée et fixée par l’éditeur, jamais vous ne vous demandez pourquoi les éditeurs ne souhaitent pas conserver les librairies indépendantes en les rémunérant en rapport avec leurs frais de fonctionnement? Car s’ils le souhaitaient, ils accorderaient une remise bien supérieure aux commerces qui ont des frais importants comme les magasins physiques, qui jouent un rôle particulier de showroom, lancement de nouveautés, développement de la lecture et du lien social, et de médiation, et une remise très inférieure aux vendeurs en ligne qui n’ont pas ces frais, font de l’optimisation fiscale et ne participent pas à la vie ni au financement des territoires. Cela équilibrerait les réseaux de vente, car on peut penser qu’ils sont complémentaires pour les éditeurs.

    4/ les infos sur le prix du livre sont souvent partielles et partiales, chaque clan s’appuie sur ses chiffres, je ne m’appuierais pas tout mon raisonnement dessus à votre place.
    cf sur les prix:
    « Il est significatif de constater qu’en Grande-Bretagne, où une politique de réglementation des prix a été abandonnée au milieu des années 90, le coût des livres a augmenté plus rapidement que la moyenne des biens de consommation. Au cours de la même période, on observait, en France et en Allemagne (deux pays où les prix sont réglementés), exactement l’inverse : le prix des livres y a augmenté moins rapidement que les autres biens de consommation. Les constats de l’économiste britannique Franck Fishwick, dans une étude de novembre 2008 sur le sujet, son particulièrement instructifs ». – http://noslivresajusteprix.com/documentation/

    5/vous parlez de la dernière loi parcequ’elle vous fait bondir mais la nomination d’un médiateur du livre, non, vous n’en parlez pas, pourtant c’est important ?
    http://www.syndicat-librairie.fr/fr/le_slf_se_felicite_du_vote_du_senat_en_faveur_de_la_creation_d_un_mediateur_du_livre_

    6/ le vrai but des libraires n’est pas de protéger leurs plate bandes, c’est d’être RENTABLES en faisant leur métier et beaucoup s’emploient à renouveler leur métier alors qu’il n’ont pas le temps ni les conditions financières pour le faire (ex : améliorer les délais de livraison, travailler le fonds et les petits éditeurs). Mais si la vente de livre ne rapporte de l’argent que pour un revendeur de type Amazon et que les autres ne survivent que dans les quartiers CSP+ des grandes villes, n’y a-t-il pas un problème bien plus grave et bien plus profond dans l’activité économique de notre société?

    7/De quoi les difficultés économiques de la vente de livre au détail dans les magasins de proximité est-il le nom? La franchisation du commerce ? l’inadéquation du service en librairie? le déclin de la culture du livre? Le faible consentement à payer pour le livre? la baisse du pouvoir d’achat? le désintérêt pour le commerce en centre ville? L’appétence pour les marques internationales comme Amazon? le problème de la mauvaise redistribution de la valeur dans la chaine du livre? la culture du gratuit? etc…… si on ne comprend pas le secteur dans son entier, il est difficile de faire des analyses.

      +0

    Alerter
  • Bob // 14.10.2013 à 15h28

    Depuis plusieurs années, pour (entre autres) faire des économies, j’ai pour habitude de n’acheter mes livres d’origine anglo-saxone qu’en VO.

    Les avantages sont multiples :
    – ça me coute moins cher (malgré le fait que le livre fasse beaucoup de Km pour arriver dans ma boite aux lettres)
    – je suis certain que l’histoire n’est pas gâchée par une mauvaise traduction
    – je ne suis pas obligé d’attendre des années avant la sortie du livre en France
    – la qualité des livres de poche est souvent meilleure qu’en France (pas de pages qui s’échappent à la première lecture)
    – (avis totalement subjectif) les couvertures sont généralement plus jolies
    – ça enrichie mon vocabulaire anglais
    – … j’en oublie surement d’autres

      +0

    Alerter
  • Un traducteur // 19.10.2013 à 18h25

    « Vous me direz que ce sont uniquement des traductions en français d’auteurs anglais, et que l’éditeur français doit payer la traduction (marginale mais bon…) ? »

    Prenons le dernier livre que j’ai traduit, vendu 22,50 € prix éditeur. La traduction a coûté environ 8000 € à l’éditeur (et je vous prie de croire que les tarifs qu’il me consent sont inférieurs à la moyenne). Il ne m’a pas informé du tirage, mais je serais fort étonné qu’il dépasse 5000 exemplaires. J’ignore aussi quel est son point mort (le nombre d’exemplaires qui rembourse ses coûts), mais disons qu’il est à 5000 exemplaires. 8000 divisé par 5000 : sur chaque exemplaire, le coût de la traduction représente 1,6 €. Soit 7,1 %. Marginal ?

    « Continuons alors avec des traductions américaines de livres français alors… »
    Le marché anglo-saxon est bien plus large que le nôtre… Même si, paraît-il, les anglo-saxons sont peu friands de traductions, je ne suis pas sûr que votre comparaison soit valable. D’autant plus que vous limitez l’étranger à l’anglo-saxonnie (si vous m’autorisez ce néologisme). Et que le taux de change est sans doute favorable à votre argumentation.

    Je suis loin d’être certain que cette loi est une bonne idée, mais ces arguments-là me paraissent fort contestables…

      +0

    Alerter
  • Ivan // 27.10.2013 à 10h32

    Sans contester votre analyse sur le fond, avec laquelle je suis d’accord, je tombe aujourd’hui sur cet article :
    http://www.pcinpact.com/news/84107-amazon-perd-toujours-argent-en-partie-fait-ses-frais-livraisons.htm
    Qui explique très clairement comment les frais de ports gratuits sont l’élément central de la stratégie d’Amazon visant à tuer la concurrence. Quelques chiffres tirés de cet article qui illustrent clairement que les frais de port constituent une stratégie de « vente à perte » en quelque sorte :
    « Résultat, les livraisons lui [Amazon] ont coûté lors de ce trimestre 811 millions de dollars, soit une augmentation de ses frais de 28 % par rapport à l’an passé. Sur neuf mois, soit depuis le début de l’année, les livraisons ont généré 1,999 milliard de dollars (+38 %) pour des frais de 4,291 milliards (+29 %), soit une balance négative de 2,292 milliards de dollars (+21 %). »
    C’est assez parlant, je pense…

      +0

    Alerter
  • Elizabeh // 04.11.2013 à 15h12

    Raisonnement très intéressant. Mais à partir de lui, que faire ? Il faudrait l’envoyer à tous les députés et surtout à la députée qui nous a pratiquement fait pleurer en nous disant que cette loi était un grand jour pour l’humanité (je n’ai retenu ni le nom de la députée et n’ai pas retrouvé son discours sur Internet).
    J’ai partagé sur FB !

      +0

    Alerter
  • Incognitototo // 18.07.2014 à 01h03

    Il y a un « oubli » dans les raisonnements… C’est qu’Amazone récupère la marge diffuseur-distributeur, puisqu’il est lui-même diffuseur-distributeur ET « libraire »… et c’est pourquoi il peut se permettre de lâcher aux USA une partie de la marge (qui correspond à peu près à celle des libraires d’ailleurs), puisque ça n’est pas réglementé…
    Ce n’est donc pas un problème de charges fixes qui seraient différentes des libraires (Amazone aussi a des frais d’entreposage et de manutention, ce qui pour ce dernier point coûte bien plus cher que quand un client vient acheter en boutique) , mais bien le fait qu’ils récupèrent la marge diffuseur-distributeur + celle du libraire qui les rend imbattable.

    Il y a pour parachever le tout, de plus en plus d’éditeurs qui font de la vente directe et les seuls qui ont du souci à se faire (et c’était déjà le cas, il y a 30 ans dans ce secteur qui n’a pas cessé de se « restructurer » par fusions, acquisitions et « morts violentes ») ce sont les diffuseurs-distributeurs… d’autant que les grands revendeurs finaux passent de moins en moins par eux…

      +0

    Alerter
  • deepoo33 // 18.07.2014 à 17h07

    Amazon viens de mettre tous le monde d’accords, ils lancent un nouveau service, une tablette en location à 9.99 dollar par mois avec la possibilité de lire 600 000 titres (livres) en gros le service de deezer pour le livre: Kindle unlimited. Voila le monde change vite , même très vite, soit on peut lutter et dépenser son énergie à faire du sur place, soit on peut évoluer….pour ma part je n’ai pas encore décidé de me figer. Je déménage et j’ai décider de ne pas déplacer mes livres, je les ai lu et je n’attache pas de valeur sentimentale à du papier imprimé, j’ai donc décidé de les donner dans une bibliothèque de partage dans la rue. J’ai écoulé plus de 1000 livres en 15 jours, aucun n’est pour l’instant revenu pour être partagé avec d’autres lecteurs. Si cette offre viens en France, je la prends IMMEDIATEMENT.9.99 dollar c’est moins qu’un livre et 1000 mois de location c’est plus que ma vie. Pour info je commercialise de l’imprimerie et je suis prêt à changer de métier.

      +0

    Alerter
  • cagouille // 18.07.2014 à 18h50

    sauf que Amazon livre avec un centime d’euro de frais d’expédition, comme le dit si bien OB nos députés sont indécrottables, trash ou poubelle, voilà où les mettre la nomenklatura en place..

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications