Source : Consortium News, Ray McGovern, 01-07-2019
1er juillet 2019
Donald Trump devra finalement rappeler à son conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État qui est président s’il veut que des progrès soient réalisés en Corée du Nord, dit Ray McGovern.
Il y a de l’espoir pour de réels progrès dans les relations américano-coréennes après la rencontre imprévue de dimanche matin entre le président Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, en grande partie parce que la Russie et la Chine semblent plus déterminées que jamais à faciliter une avancée.
Avant le début des pourparlers, Kim a souligné l’importance de la réunion : « J’espère qu’elle pourra servir de base à des avancées positives auxquelles les gens ne s’attendent pas », a-t-il dit. « Nos excellentes relations seront une puissance magique qui nous permettra de surmonter épreuves et obstacles dans les tâches qui doivent être exécutées à partir de maintenant. »
Trump était tout aussi positif en parlant de Kim :
« Nous avons développé une très bonne relation et nous nous comprenons très bien. Je crois qu’il me comprend, et je pense que je le comprends peut-être, et parfois cela peut mener à de très bonnes choses. »
M. Trump a indiqué que les deux parties désigneraient des équipes, l’équipe américaine dirigée par l’envoyé spécial Stephen Biegun sous les auspices du secrétaire d’État Mike Pompeo, pour commencer à travailler dans les deux ou trois prochaines semaines. « Ils vont entamer un processus, et nous verrons ce qu’il se passera », a-t-il dit.
Un nouvel élan
Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping, qui ont rencontré individuellement le président Trump au G20 à Osaka, ont chanté la même partition de musique que la Corée, en particulier à la suite de la visite de Xi en Corée du Nord les 20-21 juin. Les remarques de Poutine sont les plus éclairantes.
Dans une interview accordée au Financial Times, M. Poutine a évoqué « les tragédies de la Libye et de l’Irak » – désignant, bien sûr, ce qui est arrivé à chacun d’entre sachant qu’ils ne disposaient pas de la dissuasion nucléaire. Appliquant cette leçon à la Corée du Nord, Poutine a dit,
« Ce dont nous devrions parler, ce n’est pas de la manière de faire désarmer la Corée du Nord, mais de la manière d’assurer la sécurité inconditionnelle de la Corée du Nord et de faire en sorte que tout pays, y compris la Corée du Nord, se sente en sécurité et protégé par le droit international… »
« Nous devrions réfléchir à des garanties, que nous devrions utiliser comme base pour les pourparlers avec la Corée du Nord. Nous devons tenir compte des dangers découlant de … la présence d’armes nucléaires », a-t-il dit, ajoutant que si l’on peut trouver un moyen de satisfaire la détermination compréhensible de la Corée du Nord à assurer sa sécurité, « la situation pourrait prendre un tournant que personne ne peut imaginer aujourd’hui ».
« Que nous reconnaissions ou non la Corée du Nord comme une puissance nucléaire, le nombre de charges nucléaires qu’elle possède ne diminuera pas. Nous devons partir des réalités du présent… » Et ces réalités comprennent des préoccupations fondamentales et immédiates en matière de sécurité, tant pour la Russie que pour la Chine. Poutine l’a exprimé ainsi :
« Nous avons une frontière commune, même si elle est courte, avec la Corée du Nord, ce problème a donc une incidence directe sur nous. Les États-Unis sont situés de l’autre côté de l’océan… alors que nous sommes ici même, dans cette région, et la zone nucléaire nord-coréenne n’est pas loin de notre frontière. C’est pourquoi cela nous concerne directement, et c’est quelque chose que nous n’oublions jamais. »
Les « attentes raisonnables » de Xi
La semaine dernière à Pyongyang, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine attend et souhaite une réponse à l’impasse des négociations sur le nucléaire avec les États-Unis.
« La Corée du Nord aimerait rester patiente, mais elle espère que la partie intéressée fera des concessions à la Corée du Nord pour examiner des solutions en tenant compte des préoccupations raisonnables de chacun », a-t-il déclaré.
Selon un commentaire de l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, la Chine pourrait jouer un rôle unique pour briser le cycle de méfiance entre la Corée du Nord et les États-Unis, mais les deux parties « doivent avoir des attentes raisonnables et s’abstenir d’imposer des contraintes unilatérales et irréalistes ».
Il ne fait guère de doute que les Russes et les Chinois ont comparé leurs notes sur ce qu’ils considèrent comme un problème potentiellement explosif (littéralement) dans leurs arrière-cours respectives, d’autant plus que les deux pays sont devenus des alliés en tout sans en porter le nom.
Lors d’une visite de trois jours à Moscou début juin, le président Xi a parlé de sa « profonde amitié personnelle » avec Poutine, qu’il a « rencontré près de 30 fois au cours des six dernières années ». Pour sa part, Poutine a affirmé que « les relations russo-chinoises ont atteint un niveau sans précédent. C’est un partenariat global et une coopération stratégique ».
Un changement stratégique fondamental
Qu’ils soient les « meilleurs amis » ou non, l’affirmation d’une coopération stratégique sans précédent est vraie – et c’est le changement le plus fondamental dans l’équation stratégique mondiale depuis des décennies. Compte tenu de la crainte qu’ils ont que les choses ne dérapent en Corée avec le lunatique Trump et ses faucons de conseillers, il est fort probable que Poutine et Xi ont travaillé en étroite collaboration sur la Corée du Nord.
La prochaine étape pourrait être d’intensifier les efforts pour persuader Trump que la Chine et la Russie peuvent en quelque sorte garantir le maintien d’une retenue de la part de Pyongyang concernant le nucléaire, en échange de l’accord des États-Unis pour une avancée pas à pas plutôt qu’un passage en force- en allant vers la dénucléarisation partielle de la Corée du Nord – avec peut-être d’un assouplissement des sanctions économiques américaines. Xi et Poutine ont peut-être passé ce genre de marché avec Trump à Osaka.
Il y a aussi un signe positif qui est que le président Trump en a appris davantage sur les effets d’un conflit militaire avec la Corée du Nord et qu’il s’est rendu compte que Pyongyang possède déjà non seulement une force nucléaire, mais aussi une formidable dissuasion conventionnelle : l’artillerie de masse.
« Il y a 35 millions de personnes à Séoul, à 40 km de distance », a déclaré M. Trump dimanche. « Toutes accessibles à ce qu’ils possèdent déjà dans les montagnes. En terme de danger, nous n’avons rien d’équivalent ailleurs dans le monde. »
Des obstacles encore énormes
M. Trump devra rappeler à son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, et au secrétaire d’État Mike Pompeo, qu’il est le président et qu’il a l’intention de prendre plus fermement les rênes de la politique coréenne. Au vu de leur performance maladroite face à l’Iran et au Venezuela, il semblerait facile, à première vue, de se débarrasser des deux super-faucons.
Mais cela signifierait que le complexe Militaire-Industriel-Parlementaire-Renseignement-Médiatique-Academique-Think-Tank [Military-Industrial-Congressional-Intelligence-Media-Academe-Think-Tank (MICIMATT), NdT], dans lequel les médias institutionnels contrôlés jouent aujourd’hui ce rôle incontournable, serait mis à mal.
Un signe avant-coureur des événements à venir, le rapport initial du Washington Post sur l’issue des pourparlers Trump-Kim présente deux déformations : « Trump … a déformé ce qui avait été accompli, prétendant que la Corée du Nord avait cessé ses essais de missiles balistiques et qu’elle continuait à renvoyer les restes des soldats américains tués pendant la guerre de Corée. »
L’administration Trump pourrait raisonnablement appeler ça une « fausse nouvelle ». Certes, la Corée du Nord a testé des missiles balistiques à courte portée au printemps dernier, mais la promesse de Kim à Trump était d’arrêter les essais de missiles stratégiques et non tactiques, et la Corée du Nord a tenu cette promesse. Quant au retour des restes des soldats américains : il est vrai que ces restes ne sont plus renvoyés aux États-Unis, mais ce sont les États-Unis qui y ont mis un terme après l’échec du sommet de Hanoï.
On peut certainement s’attendre à des « rapports » plus malhonnêtes de ce genre.
Reste à savoir si Trump peut résister au MICIMATT sur la Corée. L’Extrême-Orient reste le théâtre d’un très grand volume de trafics d’armes entre fabricants et vendeurs d’armes, tant que les tensions y sont entretenues et maintenues à un niveau suffisamment élevé.
Ray McGovern travaille avec Tell the Word, une maison d’édition de l’Église œcuménique du Sauveur dans le centre-ville de Washington. Son premier portefeuille à la CIA était analyste-référent pour la politique soviétique envers la Chine, la Corée, le Vietnam et le Japon. À la retraite, il a cofondé Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) [groupe d’anciens officiers du renseignement des États-Unis formé en 2003 lors de la présidence Bush pour dénoncer le fait que les décideurs n’écoutaient pas les analystes du renseignement, NdT].
Source : Consortium News, Ray McGovern, 01-07-2019
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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Commentaire recommandé
Les propos de V.Poutine explicitent bien l’énorme quiproquo dans lequel la presse occidentale s’est vautrée depuis deux ans de négociations. Comme souvent, on nous présente de façon manichéenne les nord coréens comme des gens sous développés intellectuels qui pourraient user de leurs missiles pour de mauvaises raisons (comme les Iraniens d’ailleurs) Les USA demandent la dénucléarisation de la Corée du nord, (demande à laquelle les occidentaux adhèrent) tandis que la Corée du nord demande la dénucléarisation de toute la péninsule. Ce qui sous entend le retrait des forces américaines qui y sont présentes. Cela va être compliqué car ça fait partie intégrante du dispositif américain en Asie afin de maintenir la pression sur la Chine et sur la Russie. (comme les missiles THAAD depuis 2016) En d’autres termes, c’est clairement la présence américaine qui empêche d’aller plus loin dans la démarche de réunification…Il me semble.
12 réactions et commentaires
Apparemment c’est daté du 1er juillet autant dire un lointain passé.
Les protagonistes n’ont pas les mêmes objectifs.
Kim Jong-on veut sauvegarder son pouvoir et donc son régime et donc son indépendance vis-à-vis de Seoul.
Les USA, je ne sais pas trop, sauf qu’ils ont promis un avenir radieux a Kim dans le genre de celui du Vietnam (je ne sais pas si c’est radieux).
Seoul est contre ce que proposent les USA et également contre la sauvegarde du régime de Kim.
Seoul est pour la réunification (c’est dans sa constitution) et donc pas d’avenir radieux pour le Nord en dehors de la réunification et donc de ce fait la fin du régime de Kim
Seoul ne considère donc pas le Nord comme un pays autre avec qui on peut faire un traité de paix, cela serait de facto reconnaitre l’indépendance du Nord et donc admettre que c’est un pays souverain et donc n’ayant pas pour vocation à être réunifié avec le Sud.
C’est un peu le même style de relation qu’entre Pékin et Taiwan mais avec Seoul dans le rôle de Pékin.
De plus Pékin renoue actuellement avec Kim.
Je préfère attendre les développements à venir.
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AlerterPas d’inquiétude à avoir. La Corée du Nord ne croira pas un mot de promesse de la bête immonde qui après un génocide au napalm envisageait un nuque pour rayer cet endroit de la carte. Et pour des générations encore.
À eux, on ne le fait pas.
nous en revanche, on gobe l’œuf et sa coquille.
+6
AlerterJe ne sais pas d’ou vous tirez, vos informations….
mais globalement seoul avec le president actuel, a plutot un gouvernement enclin a la conciliation, un president de « gauche » sur l’echiquier politique sud coreen, il vient d’une famille du nord (refugie de la guerre de coree), jeune il a milite contre la dictature, avocat defenseurs des droits de l’homme (et il me semble qu’il a fait de la prison), et a participe a des mouvements pronant le rapprochement entre les deux corees, lors de sa campagne presidentielle, il me semble qu’il s’est prononce contre l’installation du THAAD en coree (systeme anti-missile US), et fraichement arrive en fonction, il a essaye de refuser de payer pour l’installation de ces systemes (puis y’a eu la sequence des tests misssiles nord coreens), le president Moon a ete un membre du cabinet du president Roh, lui meme ayant une politique d’ouverture avec le nord. Moon, de ce je sais veut signer la paix avec le nord et regulariser la situation de la peninsule (officiellement encore en guerre), ce qui veut entre autre dire, sortir du cadre actuel (ou chaque coree considere etre l’autorite legitime de la peninsule) et donc une reconnaissance mutuelle.
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Alerteret non, les sud coreens ne veulent pas d’une reunification (un jour oui, mais pas a court, ni a moyen terme), la facture d’une reunification est beaucoup trop salee…
Les sud coreens craignent un conflit, avec le nord, pas qu’ils ont peur de perdre, mais ils ont beaucoup plus a y perdre que leur voisin, maintenant qu’ils sont riche, la rethorique guerriere a disparu avec la fin de la dictature et l’embelli economique (alors oui il reste un noyau dur de droite, partisan de la ligne dure, qui a perdu de plumes avec la destitution de la presidente Park, fille du dictateur du meme nom).
la coree du sud se trouve en situation de devoir gerer son voisin et son allie les usa qui lui n’a que peu interet a une paix (les troupes US strategiquement visent plus la chine que la coree du nord, ce dernier est un bon pretexte pour la presence militaire et l’installation d’equipement militaire strategique).
Si il y’a une coree reunifiee, cela signifiera probablement une disparition de la presence des troupes US, une reunification par la guerre semble peu probable, aucune des deux coree semblent vouloir une victoire a la pyrrhus…
il semble que meme le milieu economique sud coreens sont favorable a ce rapprochement (il me semble peu probable que le president Moon ait pu arriver au pouvoir, en les ayant contre lui). Si on prend comme exemple des accords qui ont ete conclus dans le passe, le nord presente une opportunite industrielleen terme de main d’oeuvre a bas cout, corveable, avec des normes souple…
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AlerterJe suis plutôt en phase avec ce que vous écrivez.
Je tenais simplement à souligner de manière certes brute que le problème était pour Séoul plus les USA que la Chine ou Kim.
Les USA en disant que le Nord peut avoir un avenir similaire au Vietnam veulent désaccoupler fermement le Nord du Sud (en sachant, soit dit en passant, que le Vietnam n’est pas du tout acquit aux USA).
Le Sud ayant une population deux fois plus importantes que celle du Nord, le départ de Kim, ce sera comme pour Napoléon soit l’Ile D’Elbe si tout se passe bien soit Saint Helen si tout se passe mal et Kim le sait.
Maintenant effectivement cela se passera vraisemblablement d’une manière pacifique et graduelle.
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Alerterkim de ce que l’on sait semble etre bien installe.
le regime a l’air solide, quand on sait les famines qu’ont connu ce pays, qui aurait fait ecrouler la plupart des systemes (en tout cas les notre c’est sur).
Alors oui la population sud coreenne est largement plus importante, et ca pesera dans une eventuelle reunification. mais je vois pas en quoi ca joue sur un eventuel depart de kim, hypothese qui semble peu realiste en l’etat de choses.
je pense que vous sous estimez l’importance et la solidite ideologique du systeme nord coreen. Je pense que le dictateur kim y croit, croit qu’il fait ce qu’il y’a de mieux pour son pays, le peuple y croit. On a une ideologie communiste qui a fusionne avec les valeurs confucennes ( en terme de hierarchie social, et ce que ca implique en terme de valeur de devoir aux differerents echelons de la societe) auquel on peut ajouter un nationalisme post-colonial, une culture de survivant, la volonte farouche de rester souverain (non, ce n’etaient/ne sont pas des marionettes russe/sovietique, ni chinoise, meme eux ont/ont eu du mal avec le regime), la reunification a beaucoup plus d’importance ideologiquement, pour le nord que le sud.
Le probleme avec les usa, c’est qu’ils font que rajouter de l’huile sur le feu, et ils ont actuellement pas les moyens de changer le regime du nord. Un pays comme la coree nord montre l’inanite de la strategie des sanctions en terme de « regime change », au contraire ca renforce la position du regime, « on est menace de toute part, il faut consacrer notre energie a nous defendre ou disparaitre… »
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AlerterLes propos de V.Poutine explicitent bien l’énorme quiproquo dans lequel la presse occidentale s’est vautrée depuis deux ans de négociations. Comme souvent, on nous présente de façon manichéenne les nord coréens comme des gens sous développés intellectuels qui pourraient user de leurs missiles pour de mauvaises raisons (comme les Iraniens d’ailleurs) Les USA demandent la dénucléarisation de la Corée du nord, (demande à laquelle les occidentaux adhèrent) tandis que la Corée du nord demande la dénucléarisation de toute la péninsule. Ce qui sous entend le retrait des forces américaines qui y sont présentes. Cela va être compliqué car ça fait partie intégrante du dispositif américain en Asie afin de maintenir la pression sur la Chine et sur la Russie. (comme les missiles THAAD depuis 2016) En d’autres termes, c’est clairement la présence américaine qui empêche d’aller plus loin dans la démarche de réunification…Il me semble.
+13
AlerterEncore une fois, c’est Poutine qui prononce les paroles les plus sages.
Si on veut éviter la prolifération nucléaire, il faut se poser la question :
Pourquoi un pays cherche-t-il à se doter de l’arme nucléaire ?
La réponse est connue : il s’agit de se protéger des USA.
L’histoire l’a prouvé : tout pays qui n’est pas protégé par la bombe est à la merci d’une destruction totale pas les US.
Mais maintenant, il est bien tard pour revenir en arrière.
Même si la Corée acceptait de supprimer son programme nucléaire en échange d’un traité, que vaut la parole US quand Trump déchire les traités un par un ?
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Alerter« que vaut la parole US quand Trump déchire les traités un par un ? ».
Et même si Trump respecte sa parole, son successeur se chargera de le faire.
Ce ne sera pas ni la première ni la dernière fois que les USA changent de cap et ne respectent pas les traités qu’ils ont signé.
Par contre ils imposent à tous les autres de respecter LEURS traités pour éviter les foudres de la « justice divine »…
+5
AlerterUne percée vers quoi vraiment ??
Une des questions clé est la suivante : Que cherche Kim Jong-un?
Selon l’actualité géostratégique du moment et les « conseils reçus » de la Chine, le régime entièrement totalitaire de Kim Jong-un fait des numéros de jonglerie avec ses missiles au dessus de la région, y compris le Japon, ce qui suffit à tenir en haleine ceux qui y croient…
Kim a un arsenal nucléaire (vraiment opérationnel? Ou pas? C’est une autre question) qui, « normalement », a pour objectif de ‘garantir’ son pouvoir et la durée de son régime… Pourquoi avoir l’arme nucléaire? C’est pour « peser » dans la balance géostratégique et être pris en considération par les puissants de l’époque. Mais c’est surtout et d’abord pour exister. Par exemple, si Saddam Hussein et Kadhafi s’étaient dotés de l’arme nucléaire, ils se seraient toujours là et leur régime avec (bien qu’il y ait très peu de comparaisons à faire entre ces deux derniers et le régime Nord-coréen de Kim). Ce régime nord-coréen nucléarisé, construit à la cravache, où il y a eu (et peut-être encore) des famines et où toutes les ressources sont mises au service de l’édification d’une des dictatures les plus implacables. Et tout ça pour être démantelée et se « fondre démocratiquement » en une seule Corée rangée pacifiquement sous la houlette des « grands » démocrates du monde? En l’état, il y a quelque chose qui cloche, un point obscur que le moyen et le long terme devraient dénouer.
+0
AlerterQuel que soit le « régime politique » d’un pays, à partir du moment où la seule alternative de la population se résume à se faire caresser le cul tous les x ans lors des « élections démocratiques » et de devoir ensuite fermer sa gueule jusqu’à la prochaine « grand’ messe » les peuples vivent TOUS dans des régimes totalitaires.
Et ne vous
trumpeztrompez pas, les coréens du nord ont autant l’impression que les occidentaux de vivre dans une « vraie » démocratie. C’est simplement parce qu’ils ne connaissent rien d’autre (comme TOUS les occidentaux d’ailleurs).Et les coréens du nord sont tout aussi effarés que nous quand ils entendent la propagande de leurs gouvernants au sujet des souffrances endurées par les occidentaux.
Mais bon, NOUS savons pertinemment que ce sont les coréens qui mentent car ce sont NOS gouvernants qui nous l’affirment du haut de leur grande sagesse.
Si on prend un peu de recul on s’aperçoit que quelque soit le « camp » dans lequel on se trouve l’horreur que l’on ressent à l’encontre des « pourris d’en face » est totalement en accord avec les « visions » de « nos » dirigeants bien aimés.
Les cons, c’est les autres, mais ils ne le savent pas et croient que NOUS sommes les cons.
Et c’est pareil dans TOUS les états centralisés avec des pouvoirs forts entre les mais d’oligarques prêts à tout pour conserver leurs privilèges. Qu’ils soient « communistes » ou « libéraux », au final c’est exactement pareil et ce sont les « gueux » qui dégustent.
+6
AlerterLa diabolisation de la Corée du Nord, resservie à outrance par les faucons américains, a du plomb dans l’aile et sent le rance. La Corée du Nord a terriblement progressé et changé ces dix dernières années. Le baratin sur la « famine » est creux. Le rapprochement récent a eu pour effet de montrer au Coréens du Sud un Kim qu’ils ignoraient totalement. Il était même interdit d’en montrer des vidéos à la TV, seules des images fixes étaient autorisées. Soudain ils ont vu quelque chose de vivant. Rien que ça contribue à changer les mentalités confites de la Corée du Sud. Après tout, à la fin de la fin, le Nord peut oublier ses missiles, la Chine n’aura qu’à en poster sur la frontière. Les US aussi peuvent se retirer et se contenter du Japon. Trump sent que le deal est possible. Sans réunification prématurée, une alliance économique basée sur l’échange d’énergie est possible; c’est le projet russe depuis longtemps (en particulier de l’ambassadeur Karlov tué en Turquie en décembre 2016, qui avait cumulé 15 ans comme diplomate tant au Nord qu’au Sud). De l’électricité fournie par le Sud, du gaz russe via gazoduc au Nord. Encore une fois, l’énergie est la solution. Le Sud est bien disposé mais est en train de renoncer au nucléaire civil. Une belle bévue!
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