Le dernier de nos grands résistants s’est donc éteint avant-hier. 🙁
Aux côtés d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, il a participé, dans la région lyonnaise, à la création du mouvement Libération-Sud, plus tard intégré dans les MUR dont le bras armé fut l’Armée secrète : Aubrac y secondera le général Delestraint. Avec sa femme Lucie, ils contribuent à faire de Libération le mouvement de résistance le plus important en zone Sud après le mouvement Combat fondé par Henri Frenay. Il était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).
À la Libération, il a été commissaire de la République à Marseille, puis responsable du déminage au ministère de la Reconstruction.
Vous pouvez lire un beau portrait du couple ici, datant de 1996.
Je suis tout particulièrement triste, car j’étais en train de caler avec lui une interview pour le blog, afin de partager son « regard sur les dérives actuelles de la société »… D’une grande disponibilité, il se posait encore beaucoup de questions…
Bel exemple, à garder dans nos mémoires.
Faute d’interview exclusive, je vous en propose des plus anciennes, en sa mémoire.
Raymond Aubrac, Plateau des Glières, 17 mai 2009
Ici, nous célébrons le combat de nos camarades. Bien différents les uns des autres, mais contre un même ennemi et préparant un avenir commun. Bien différents, des Maquis, des FTP, des militants de l’Europe, de toutes sortes, unis contre l’ennemi nazi, qui veut exploiter toute la planète au nom d’une supériorité raciale, et aussi contre les complices qu’il avait malheureusement chez nous. Mais combattant pour un seul but : la liberté, l’indépendance, la justice, la solidarité.
Le combat des Glières, c’est une promesse d’avenir qui s’exprime à cette époque-là dans le monument de la Résistance qu’on appelle le programme du Conseil National de la Résistance. C’est un programme en deux parties. La première partie, elle était pour eux, pour les Résistants. Et la deuxième partie, qui prévoyait l’avenir, elle était – elle est pour nous.
Notre République, n’a d’identité qu’à travers l’héritage, c’est-à-dire l’histoire parfois dramatique de ses aspirations et de ses combats. Nous cherchons aujourd’hui qui sont les combattants qui sont aujourd’hui ici parmi nous. Les combattants, ce sont les Résistants d’aujourd’hui, ceux qui pratiquent l’indignation, comme dit Stéphane [Hessel], ceux qui reconnaissent l’injustice, mais ne se contentent pas de la reconnaître : ceux qui se dressent pour la combattre sans l’accepter. Je crois bien qu’on peut dire qu’ils sont tous républicains, mais nous devons constater qu’ils sont variés, car nous avions voulu qu’ils le soient. […]
Ces hommes courageux dont nous sommes les héritiers vont du souci de soi au souci des autres, et c’est cet avenir qu’il nous faut définir. Il est construit sur les valeurs qui ont construit leur combat : des volontaires, des solidaires, des tolérants, des courageux, des patriotes, peut-être des européens, des hommes et des femmes qui veulent pratiquer la justice, y compris dans le maintien et le partage des ressources vulnérables de la planète. Et nous avons besoin non seulement d’un programme commun, mais aussi de projets communs.
Voilà une des grandes lacunes de notre temps, et de notre pays. Nous ne savons pas vers quoi nous allons, dans un monde de plus en plus complexe. Il nous faut ces projets, par respect pour ceux qui se sont battus pour élaborer cette promesse d’avenir. Il nous faut aussi cet optimisme que partageaient tous les Résistants, sans exception, et qui les persuadaient d’être, à travers tant de dangers, avançant vers leur but : plus de liberté, plus d’égalité, plus de fraternité.
Voilà ce que nous devons transmettre aux jeunes,
Vidéos de Raymond Aubrac
Depuis le décès de Lucie, c’est Raymond qui allait à la rencontre des lycéens, pour témoigner…
Vidéos de Lucie Aubrac
Documentaire sur Raymond Aubrac
RAYMOND AUBRAC, LES ANNÉES DE GUERRE- 1h 42min
Il évoque notamment son rôle dans les mouvements de résistance, ses nombreuses arrestations, la tragédie de Caluire et sa fonction de Commissaire de la République pour la région de Marseille confiée par le général de GAULLE. Les entretiens sont ponctués par de nombreuses archives filmiques et photographiques.[Source iMedia]Plus de trois ans d’entretien ont été nécessaires pour retracer le parcours de Raymond Aubrac durant les années de guerre : rencontre avec un grand résistant.
36 réactions et commentaires
« Raymond Aubrac était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR). »
Et dans le camp d’en face aujourd’hui ?
Qui trouvons-nous dans le camp d’en face aujourd’hui ?
Par exemple, nous trouvons Denis Kessler.
Denis Kessler qui écrivait ceci :
Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !
Par Denis Kessler, Challenges, 4 octobre 2007.
Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !
A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées – toujours qualifiées d’« historiques » – et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1316
+0
AlerterC’est bien le drame de notre société, c’est que le camp d’en face a bien assuré le renouvellement de ses zélateurs. L’analyse des défaults du système actuel est toujours simple, mais que proposent-ils ? Plus de soumission, plus de pauvreté pour l’écrasante majorité, à l’exception en général de leur propre environnement sociologique au nom de la mise en conformité de la france avec le reste du monde. Il a toujours été de la grandeur de la france de ne pas être en conformité avec le reste du monde. En 1789 nous sommes nous posé la question de notre conformité avec le reste du monde ? En 1940, Raymond Aubrac s’est il posé la question de sa conformité à son environnement ? Ce qui définit un homme libre c’est la conformité de sa vie avec son éthique du bien et du mal, pas sa capacité de soumission.
+0
AlerterBravo Step !
+0
Alerter« En 1789 nous sommes nous posé la question de notre conformité avec le reste du monde ? »
Non, et quel a été le résultat? Qu’est ce qui est arrivé après la révolution? Puisque ce sont les conséquences humaines qui vous intéresse et moi aussi, comment trouvez vous les guerres napoléoniennes au point de vue humain?
En 1958 non plus nous ne nous sommes pas posé la question d’être en conformité avec le reste du monde.
Alors que le reste du monde en terminait enfin avec la colonisation, la France démarrait une guerre en Algérie. Quel succès humain!
En 1981 non plus, nous ne nous sommes pas posé la question d’être en conformité avec le reste du monde.
Nous avons élu un président qui a fait campagne sur un « programme commun » avec les communistes et qui fut bien obligé de faire marche arrière toutes moins de deux ans plus tard, à la fois sous la pression populaire (eg les élections municipales) et les marchés internationaux pour sauver le Franc (3 dévaluations en quelques mois).
Ah mais bien sûr, cette fois ci sera différente, la France est la lumière qui éclaire le monde, tout le monde va la suivre, bien entendu!
+0
Alerteril vaut mieux oser et faire des erreurs que se soumettre à tout et n’importe quoi. Par contre si j’ai bien compris, la révolution est comptable des guerres napoléonniennes, et donc nous n’aurions pas du la faire. Vive le ROY ! … et ça se dit « de gauche »…
Une autre chose que je soumet à ton intellect: On ne combat pas parce qu’on est sûr de gagner mais parce qu’on est sûr de se battre pour le bien. Si on engage que les combats qu’on est sûr de gagner, on est sûr de tout perdre. Tu devrais écouter un minimum ce que dit aubrac car je crois qu’il a une phrase similaire. Tu découvrira peut être ce qu’être de gauche veut dire.
+0
AlerterAh, parce que pour être de gauche il faut vouloir décapiter le roi pour finir par le remplacer par un empereur puis par un autre roi puis par un autre empereur?
Non, être de gauche n’empêche pas d’être pragmatique c’est à dire vouloir avant toutes choses que le progrès social fonctionne réellement (pas dans les rêves).
Et, oui, si c’est pour te dire la vérité je pense que la gauche française est aujourd’hui en situation de faillite intellectuelle. Elle ne recherche plus ce qui peut réellement amener des avancées sociales dans le monde d’aujourd’hui, elle a perdu toute notion de la philia aristotélicienne mais est encore embourbée dans un cadre de pensée du XVIIIeme et se comporte encore comme si la France était la lumière qui éclaire le monde…
+0
Alerter@step,
en passant, croyez vous que la France est sur une autre planète, sa planète à elle?
+0
Alerter1) Tu lis l’histoire de France à l’envers. Et oui il y a coup d’état et donc… on aurait du rester des cerfs dociles ?
2) Tu confond pragmatisme et aplatventrisme. La gauche (je suppose que dans ta bouche cela veut dire les socialistes) ne recherchent pas les avancées sociales car elle n’est pas de gauche. Les avancées sociales ont été obtenues historiquement par des luttes et parfois de manière chaotique. Enfin la « gauche de gouvernement » ne propose rien actuellement car il n’y a pas de progrès possible social dans le système en déstructuration actuel. Libre a toi de nourrir un lion a la main, libre a lui de te la manger. Tu t’en rendras bien assez vite compte.
La France a déjà apporté une forme de lumière au monde, et pourquoi cela ne se reproduirait pas ? Tu crois à la fin de l’histoire ou autres anneries néolibérales ?
Pour ton dernier post, ça c’est la justification prémâchée pour ne jamais rien décider et accepter tout même l’intolérable. Oui j’ai rien dit parce que le voisin a rien dit ! Je doit te réciter le poème de niemoler ?
+0
AlerterComme d’habitude, je suis en désaccord avec chris06.
– Chris06 écrit : « Qu’est ce qui est arrivé après la révolution? Puisque ce sont les conséquences humaines qui vous intéresse et moi aussi, comment trouvez vous les guerres napoléoniennes au point de vue humain? »
Napoléon Bonaparte n’a aucun rapport avec la Révolution française : la Révolution française avait créé la République, et Napoléon Bonaparte a justement supprimé la République. Il a fait un coup d’état militaire le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII), il a détruit la République en la remplaçant par un système héréditaire. Il a supprimé la République. Il a créé un empire héréditaire le 2 décembre 1804.
– Chris06 écrit : « En 1958 non plus nous ne nous sommes pas posé la question d’être en conformité avec le reste du monde. Alors que le reste du monde en terminait enfin avec la colonisation, la France démarrait une guerre en Algérie. Quel succès humain! »
La France a donné son indépendance aux colonies suivantes :
1-Guinée (indépendante le 30 septembre 1958)
2-Cameroun (indépendant le 1er janvier 1960)
3-Togo (indépendant le 27 avril 1960)
4-Sénégal (indépendant le 20 juin 1960)
5-Mali (indépendant le 20 juin 1960)
6-Madagascar (indépendant le 26 juin 1960)
7-Bénin, ancien Dahomey (indépendant le 1er août 1960)
8-Niger (indépendant le 3 août 1960)
9-Burkina-Faso, ancienne Haute-Volta (indépendant le 5 août 1960)
10-Côte-d’Ivoire (indépendante le 7 août 1960)
11-Tchad (indépendant le 11 août 1960)
12-République centrafricaine (indépendante le 13 août 1960)
13-Congo (indépendant le 15 août 1960)
14-Gabon (indépendant le 17 août 1960)
15-Mauritanie (indépendante le 28 novembre 1960)
16-Algérie (indépendante le 5 juillet 1962)
17-les Comores, mais pas l’île de Mayotte (indépendantes le 6 juillet 1975)
18-Djibouti (indépendant le 27 juin 1977)
19-Vanuatu, anciennes Nouvelles-Hébrides (indépendant le 30 juillet 1980)
– Chris06 écrit : « En 1981 non plus, nous ne nous sommes pas posé la question d’être en conformité avec le reste du monde. Nous avons élu un président qui a fait campagne sur un “programme commun” avec les communistes et qui fut bien obligé de faire marche arrière toutes moins de deux ans plus tard, à la fois sous la pression populaire (eg les élections municipales) et les marchés internationaux pour sauver le Franc (3 dévaluations en quelques mois). »
Exact. Alors comparons la situation de la France en mars 1983 et la situation de la France en 2012.
1-Le taux de chômage est passé de 7,5 % en juin 1981 à 8,2 % en mars 1983. Il n’avait augmenté que de 0,7 % en deux ans. Il était donc quasiment stabilisé. Je répète : 8,2 % de chômage en mars 1983.
2-La dette publique est passée de 92,2 milliards d’euros actuels en 1981 à 145,5 milliards d’euros actuels (chiffres de 1982). Elle est passée de 20,8 % du PIB en 1981 à 25,3 % du PIB (chiffres de 1982). Je répète : 25,3 % du PIB en 1982.
Et alors ? La droite libérale fera pire ! Les gouvernements de la droite libérale feront encore plus exploser la dette publique ! En avril 2012, la dette publique est de presque 84 % du PIB !
+0
Alertermerci BA, je me sentais seul a trouver cela abherrant 😉
+0
AlerterY’a pas de « h » à aberrant.
@BA,
« la Révolution française avait créé la République, et Napoléon Bonaparte a justement supprimé la République. »
Dites, vous ne vous êtes jamais posé la question de combien il y avait eu de coups d’Etat avant celui, réussi, du 18 Brumaire?
La première république fut une période tellement chaotique de l’histoire, sur le plan humain et économique tellement horrible (entre la terreur, la banqueroute, l’instabilité politique permanente sous fond de dépression économique) que ce qui devait arriver arriva (c’est d’ailleurs ce qui arrive toujours, petite leçon de l’histoire si vous regardez des évènements comparable de part le monde et à toutes périodes de l’histoire confondues), c’est à dire qu’un régime politique particulièrement « musclé’ finit par prendre le pouvoir pour rétablir l’ordre et une relative stabilité politique.
Ah mais cette lecture de l’histoire ne vous plait pas, vous préferrez sans doute rester dans une impression positive et conserver l’idée que le bilan humain de cette époque fut analogue à celle d’un véritable paradis terrestre, rien que du bonheur pour le peuple, n’est ce pas?
» La France a donné son indépendance aux colonies suivantes »
oui, et elle les a donné quand? Une fois la guerre d’Algérie commencée, contrainte et forcée car elle ne pouvait s’engager sur de multiples fronts ET BIEN APRES QUE L’EMPIRE COLONIAL BRITANNIQUE EN AIT FAIT AUTANT.
C’était le point que step avait mis en avant, la France ne doit jamais se poser la question de savoir si elle est en conformité avec le reste du monde, avec « lair du temps », non, la France pense qu’elle peut se comporter encore avec l’arrogance qui a toujours été la sienne et que tout le monde trouve ridicule, sauf elle!
» Alors comparons la situation de la France en mars 1983 et la situation de la France en 2012. »
Et alors, qu’est ce que ceci a à voir avec ce que step disait, vous savez, la France peut se comporter comme si elle était encore la lumière qui éclaire le monde? Sauf qu’en 1981 elle a cru, encore et toujours, pouvoir le faire, et qu’elle a fait marche arrière immédiatement après.
En quoi le fait de comparer la France de 1983 avec celle de 2012 est il un contre argument ?
Vous devez avoir un petit problème au niveau du raisonnement, non?
+0
AlerterNon, j’ai un problème avec les adversaires de la Révolution française, avec les adversaires du CNR, avec les adversaires de Charles de Gaulle, avec les adversaires de Raymond Aubrac.
+1
Alerterchris vous avez visiblement honte de votre propre pays, je vous plains. Personnellement, je lui reconnais des erreurs, des échecs et des réussites à valeur universelle. Ah concernant la révolution, sans vouloir faire du ‘cours d’histoire’. Quand on a viré notre roi, la majorité des royaumes environnants nous sont tombés dessus. C’est ce qui arrive souvent quand on a raison avant les autres. ce n’est pas une raison pour ne pas avoir raison, l’histoire l’a montré. Mais je ne doute pas que votre politique « aplatventriste » sera effective, car c’est ce qu’on nous vend. Le plus marrant c’est que tout le monde est conscient que le système dysfonctionne, mais peut importe, a plat ventre tout le monde…
+0
AlerterAh, parce que porter un regard critique sur la révolution française, se dire qu’il y eu du très bon, du bon, du mauvais et du très mauvais c’est avoir honte de son pays? c’est être un adversaire de la révolution française?
Alors pour vous, si c’était à refaire, il faudrait refaire exactement la même chose, l’image de la révolution française, c’est quoi pour vous, une idole incritiquable?
Je vous signale, quand même, que je ne suis pas, et de loin, le seul français, au passage un républicain convaincu et viscéralement opposé à la peine de mort (comme Condorcet, et oui) qui porte un regard critique sur cette période notre histoire et qui cherche à comprendre quelles furent les erreurs qu’il faudrait essayer de ne pas reproduire, si c’était à refaire:
» Grosso modo, trois écoles « classiques » existent sur ces événements. La première est consensuelle, plutôt libérale centre droit : la Révolution débute en 1789, tourne mal en 1792, et vire dans le sang en 1794. Heureusement, il y a une session de rattrapage en 1799, et on reste dans un Etat démocratique. Cette vision présente les violences mais aussi les gains de la Révolution. Une deuxième vision, plutôt à gauche, insiste sur la défaite de la Révolution à cause des traitres qui ont pris le pouvoir. La Révolution finit dans un système bourgeois qui débouche sur Bonaparte. Enfin, dans la 3ème vision, 1789 découle des faiblesses de l’Ancien Régime, des difficultés économiques, et du travail de « sape » des philosophes. Et ce n’est pas une vraie Révolution, c’est d’abord et avant tout du sang ! C’est une position partagée par exemple par François Furet qui souligne l’inutilité de la Révolution qui n’appelle que le sang. »
http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2008/03/livre-noir-de-l.html
(PS: pour votre gouverne François Furet était communiste)
la déclaration de Pillnitz, ça vous rappelle quelque chose?
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_de_Pillnitz
» Elle enthousiasma les émigrés qui y virent le signal d’une prochaine coalition européenne contre la France. Elle participa au commencement des guerres de la Révolution française. Bien que simple signe de solidarité avec les émigrés français et le roi de France, elle était sans contenu, parce que toute action était liée à un accord préalable des grandes puissances, et l’Angleterre de Pitt était contre une guerre contre-révolutionnaire. Cependant, en France, la propagande de l’aile gauche des révolutionnaires (dont Brissot) faisait de la déclaration de Pillnitz une vraie déclaration de guerre, dans le désir de radicaliser la révolution moyennant une guerre extérieure. »
Et bien non, la révolution assoiffée de sang, celle de Robespierre, de Saint Just, du bourreau Charles-Henri Sanson, celle qui se coiffe du bonnet phrygien et joue au sans-cullotisme, celle qui déchaîne les masses en les soûlant de propagande idéologique, guerrière et démagogique, celle qui au nom de la liberté passe des lois d’exception contre les associations ouvrières, celle qui inaugure cette ère fraternelle par une série de massacres populaires, ce n’est pas mon idée de ce qu’aurait dû être la révolution française. De ça, oui, j’ai honte, car au final, le grand vaincu de cette révolution, celle qui a très mal tourné, ce fut le peuple français.
+0
Alerter@chris : ce qui est absurde c’est de croire qu’on va « rejouer » la révolution française. Ce n’était déjà pas un jeu à l’époque et cela ne reviendra pas en ces termes.
Pour vos interprétations de la révolution, votre première n’est pas consensuelle du tout, car jusqu’a nouvel ordre, on ne reste pas dans un système démocratique (coup d’état napoléonien), Après vous voulez faire peur avec la terreur qui serait le fait de révolutionnaires le couteau entre les dents, ce qui est historiquement faux. le « bain de sang » est lié au fait que la france était en guerre civile et d’invasion. Dans ce cas là, c’est l’état de guerre. Après des historiens droitistes en ont fait un instrument contre révolutionnaire en faisant croire à la boucherie, c’est historiquement inexact. Il y a plus de fusillés pour insubordination pendant la guerre mondiale que de décapité pendant cette période. Après on aime bien faire peur à droite, ça marche… visiblement.
Qu’il y ait eu reprise en main bourgeoise de la révolution par contre est certain. cela a permis de stabiliser le régime (en lui faisant perdre son caractère démocratique progressivement) et sans régler la question de l’argent et de la citoyenneté. Pour comprendre la crise actuelle avec une bourgeoisie qui joue actuellement le rôle de la noblesse, il faut déjà comprendre celà. La question derrière est comment éviter de retomber dans un autre cycle qui ne fera que reproduire des épisodes violents qui ne font que renouveller une future noblesse.
nb: c’est pas parce qu’un communiste dit quelque chose que je suis d’accord, je n’ai de carte nulle part et je ne comprend pas bien la notion de discipline de parti:)
Concernant la déclaration de Pillnitz, je ne doute pas que assurer le confort du roi de france par les moyens nécessaire, est pour le moins une déclaration d’hostilité. Par contre tu oublies complètement que la vrai guerre de la révolution était déjà en cours et elle était civile. Je vois aussi que tu ne site pas tout le début de la page, qui n’est pas dans ton sens. Belle honneteté. L’angleterre est peut être contre une guerre révolutionnaire, la belle jambe c’est la prusse qui nous est rentré dedans, précédé d’armées royalistes françaises.
Concernant la violence, si tu t’imagines que les « riches » se laissent déposséder parce qu’on leur demande gentiment, c’est d’un naif…
+0
AlerterA tout le moins, ce personnage est fort contestable.
Pour rester dans le politiquement correct, vous lirez au moins cet article du Point :
==> http://www.lepoint.fr/societe/la-legende-raymond-aubrac-11-04-2012-1450460_23.php
Étonnant enthousiasme de votre part…
+0
Alerterah le point aime bien salir les adversaire politiques, car il en faisait partie. Quitte visiblement a piocher dans des sources bien peu reluisantes :
A titre d’information la thèse dite des « dossiers secrets de barbie » est jugée non crédible par les historiens. Ces dossiers d’apparition récente sont issus des thèses de la défense fumeuse de Verges lors du procès barbie. Pour information, Aubrac était à charge dans ce procès, la technique quand on est acculé et sans regret de sa barbarie comme l’était Barbie est de calomnier et calomnier sans relache. Visiblement le point reprend la calomnie d’un criminel de guerre, criminel contre l’humanité. Plus de dix ans plus tard d’ailleurs, rien de viens étayer cet écrit. Le contraire par contre n’est pas vrai:
Aucun historien sérieux ne dit d’ailleurs que Aubrac a trahi mais qu’il était comme d’autres (Aubry…) repéré par le régime nazi. Quand on prend des responsabilités dans un combat clandestin, il peut arriver d’être grillé. Dans ce cas, on se retire du jeu, ce qui fu fait 3 mois plus tard (départ pour londres). Par contre, les rapports FLORA et KALTENBRUNER retrouvés dans les ruines du régime nazi en 46 (indépendamment, dont par des américains) disent en coeur et en détail que hardy a permis cette arrêstation après s’être fait démasquer lors d’un voyage en train en 43.
Libre à vous de faire audience à une thèse multiplement condamnée pour diffamation. Que le point, essaye de salir un résistant pour « dédouanner » un autre plus proche de sa ligne politique (combat c’est la résistance de « droite »), résume simplement le niveau malheureusement atteint par cette obédience.
J’ai tout respect pour les résistants gaulistes, il y a dans la droite actuelle, un retour en grâce (patrick buisson…) de gens d’extrème droite qui n’ont pas cette honneteté intellectuelle. C’est lamentable, surtout pour un mouvement (le gaulissme) qui a l’époque avait quelque chose à dire.
+0
AlerterJ’ai tout respect pour les résistants gaulistes, il y a dans la droite actuelle, un retour en grâce (patrick buisson…) de gens d’extrème droite qui n’ont pas cette honneteté intellectuelle. C’est lamentable, surtout pour un mouvement (le gaulissme) qui a l’époque avait quelque chose à dire.
En effet, les héritiers de ce mouvement ont jeté aux orties les idées de base, et ont même renié la raison d’être du gaullisme (la nation comme rempart aux diktats divers, notamment de l’Otan
+0
Alerterde l’otan, de la finance… de bien des choses qui serait bien de se souvenir à ce jour.
+0
AlerterOn trouve aussi dans Marianne
http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Raymond-Aubrac-etait-un-agent-communiste_a573.html
un article d’un historien sur ce personnage qui n’est pas vraiment une apologie.
+0
AlerterBonjour,
Je ne vois pas en quoi le fait d’être un supposé membre du parti communiste pose un problème…
Vous n’êtes pas sans savoir que la très grande majorité des résistants français, durant la seconde guerre mondiale, était communiste…
+0
AlerterCe qu’on a reproché aux communistes c’est de ne commencer à se battre que quand l’URSS a été attaquée. Certains ont même commis des sabotages dans les usines d’armement au moment du pacte germano-soviétique. Il y a évidemment des exceptions comme Charles Tillon, mais il a toujours été une sorte de dissident.
Ce qu’on peut se demander (moi je vois ça de loin…) c’est s’il est vraiment aussi bien que ça de résister au régime hitlérien, si c’est au service du régime stalinien.
+0
AlerterET ? Il était marxiste comme beaucoup de monde à l’époque … donc ? Mise à part le fais qu’il soit proche de ce mouvement avant de s’en désolidariser lors des purges staliniennes et de jouer un rôle de médiateur sur l’affaire indochinoise ? Il y a même un écrit du parti qui dit qu’il est mieux « dehors » que « dedans ». Ta remarque est toutefois valide helios sur la resistance communiste, mais elle ne s’applique pas à Mr Aubrac engagé dès 40 dans la resistance alors que le pacte germano-russe était d’actualité.
Enfin toujours dans le registre de il faut creuser la source : http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Courtois
Ca a le merite d’être clair. Si Aubrac était un agent russe, lui c’est un agent americain 🙂
Enfin tout ceci était attendu, les eloges sont toujours suspects dans notre pays et la grandeur choque les médiocres.
+0
AlerterPuisqu’il est question de Charles Tillon, dirigeant communiste de l’époque et donc membre du BP (Bureau Politique) il sera exclu du PCF peu de temps après la guerre.
En effet il faisait parti de ses communistes de l’époque qui pensait prendre le pouvoir en France vu l’état de puissance du PCF (28%) dont on a du mal à imaginer aujourd’hui.
Staline s’opposa immédiatement à une telle aventure et Maurice Thorez rejeta une telle option.
En effet il y avait des troupes américaines en France et en Europe de l’Ouest et les américains avaient largué deux bombes atomiques sur le Japon.
Staline avait reçu le message 5/5 !!! … et avait déjà étendu son influence puis tutelle en Europe de l’Est et Centrale avec l’avancée de l’armée rouge.
L’Empire soviétique était né et la guerre froide pouvait commencer avec les américains et leurs alliés.
Amicalement.
Marc
+0
AlerterL’historien en question, Stéphane Courtois, est un ancien marxiste-léniniste qui a écrit « le livre noir du communisme » ; son travail l’amène à connaître les faits de façon précise, c’est indéniable. Quant à l’interprétation qu’il en donne, elle est très orientée, cette orientation étant d’ailleurs masquée par l’argument d’autorité de l’universitaire. C’est fréquent.
+0
AlerterMarrons-nous un peu si vous le voulez bien !
Le DRAME de l’ISF selon l' »économiste », chanteuse has been et astrologue : Françoise Hardy, mariée à Jacques Dutronc bon chanteur pas démodé et plein d’humour.
La chanteuse Françoise Hardy craint de devenir SDF si Hollande est élu à cause de l’ISF !!! LOL de chez LOL !!!
Françoise Hardy ne sera pas obligée de déménager, pour partir à Londres ou ailleurs en cas de victoire de François Hollande. Après sa sortie très remarquée dans Paris Match sur l’ISF, elle reçoit un soutien de poids, celui de son fils Thomas Dutronc. « Mais non maman, ne t’inquiète pas je t’inviterais chez moi au cas où« a-t-il réagi sur son compte Twitter.
Mercredi soir sur France 2, François Hollande avait tenu à recadrer la chanteuse sur le sujet : « Si les personnes qui sont à la rue payaient 40 000 euros d’ISF, elles seraient heureuses ces personnes. Je veux rassurer Françoise Hardy, l’ISF ne sera pas multiplié par trois puisque je vais revenir exactement au barème qui existait l’année dernière avant qu’il soit baissé par Nicolas Sarkozy. De ce point de vue-là, elle ne sera donc pas à la rue. »
« Le drame de l’ISF »
Car la maman de Thomas Dutronc craint qu’en cas de victoire, François Hollande l’étouffe fiscalement. « Je paie 40 000 euros d’ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu’est-ce que je fais ? Je suis à la rue » s’inquiète-t-elle. Elle n’est pas la seule artiste à critiquer la proposition de taxer les revenus de plus d’un million d’euros à 75%. Après Jamel Debbouze, qui a jugé ce taux « ridicule » la semaine dernière, Patrick Bruel a comparé cette mesure à de la « confiscation ».
« Je vais d’ailleurs être obligée de déménager, de quitter Paris à cause de l’ISF explique Françoise Hardy dans Match. Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l’ISF cause aux gens de ma catégorie. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade, de vendre mon appartement et de déménager. Si Hollande passe, je ne suis pas certaine que mon revenu suffira à payer mes impôts. » La chanteuse ne cache aucun détail sur les montants des impôts qu’elle doit payer, ni sur ses revenus actuels, qu’elle chiffre à 150.000 euros.
Ouf, notre Françoise nationale ne sera pas SDF …………………….. !
Eh oui nous sommes loin de Raymond Aubrac et du CNR … mais des millions de gens se seront peut-être vraiment inquiétés pour l’avenir de Françoise Hardy si Hollande passe.
Dans quel monde vivons-nous ?!
Bonne nuit à tous !
Marc
+0
Alerterah ben oui les masques tombent, pour remplir les stades faut soigner son coté gaucho. M’enfin faudrait quand même pas que ce soit pour de vrai !
+0
AlerterIl y a des jours ou je regrette Georges
http://www.dailymotion.com/video/xdkg99_marchais-pcf-elkabbach-et-alain-duh_news
+0
Alerterça avait le mérite d’être pittoresque ! Mais bon surtout si le bas peuple était mécontent il virait communiste et s’était pas une vaine menace à l’époque….
+0
AlerterHelios, je suis allé à la pêche aux infos (une partie c’est du vécu familial et quelques recoupements), concernant ta remarque sur la résistance communiste au début de la guerre. Voici un résumé vu de l’intérieur, c’est plus vivant:
Pacte germano-soviétique : Stupeur. Le scorpion et la grenouille. On est aussi français alors non pas de sabotage décidé, on ne veut pas finir sous coupe nazi et on sait qu’ils nous détestent. Il y aura quelque cas, très mal vus.
On est attaqué : on se bat … ça se passe mal. Démobilisation, armistice.
Que fait on ? la question tourne. on veut pas que cette occupation dure, mais on se dit que staline ne peut avoir signé cet accord que parce qu’il sait qu’il n’est pas prêt. On était très fier de notre armée et pourtant elle a été balayée. L’armée allemande est surement la plus forte et nous ne pouvons pas renverser l’équilibre des forces par l’action armée locale. On fait les seconds couteaux, (recel de papiers…), on évite de faire de l’action armée, mais on est anti-nazi. On attend un signal de moscou, avant tenter de faire mal aux nazis.
Rien, et puis les nazis attaque la russie, plus rien à perdre. Résistance puis maquis.
Il y a plusieurs choses qu’on oublie un peu avec le temps: La France était considérée comme la plus grande puissance militaire du continent. Les gens pensait que la russie ne pourrait pas faire face à ce que nous avions vécu. On avait très peur de la police et il ne fallait pas être grillé avant d’avoir pu peser. Il y a aussi eu de la surprise devant la vitesse de notre effondrement et de la panique.
Je ne dit pas que c’est représentatif, mais à moins de voir des sous-marin soviétiques partout, pour le petit résistant de base qui a essayé de faire ce qu’il pouvait puis a pris les armes quand il a senti que ça basculait, il y avait un peu de ça.
+0
AlerterIl est étonnant que personne ne cite Georges Guingouin, communiste, premier maquisard en 40, à la tête de 20.000 résistants en 44. Il n’avait pas attendu les ordres de Moscou.
+0
Alertertout à fait, et il y en eu plein (et heureusement). j’expliquais juste pourquoi une partie de la résistance communiste avant un peu pédalé dans la choucroute en 40/41. Il y avait une sincère analyse que l’URSS rentrerait dans le tas, dès qu’elle en aurait l’occasion (en particulier si l’Allemagne posait le pied de l’autre coté de la manche). Ça ne s’est pas du tout passé comme ça, mais évidemment c’est toujours plus simple à postériori. Il n’y avait pas d’ordre attendu de Moscou, sauf peut-être dans les hautes sphères, mais une analyse d’opportunité, qui ne s’est pas produite. Il y a les salauds, les silencieux, les gens biens et les héros. Tout le monde ne peut pas appartenir à la dernière catégorie, mais l’avant dernière c’est déjà pas si mal 🙂
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.