Exclusif : Ray McGovern, ancien analyste de la CIA, nous dit que, entrant dans le dernier quart de son mandat présidentiel, Barack Obama doit décider s’il va se laisser enquiquiner par les néocons ou s’il va finalement les envoyer valser pour s’engager dans une politique étrangère réaliste visant des solutions tangibles aux problèmes mondiaux, y compris en ce qui concerne la crise avec la Russie au sujet de l’Ukraine.
Par Ray McGovern
L’année 2015 marquera sûrement un tournant dans les relations entre les États-Unis et la Russie, d’une manière ou d’une autre. Toutefois, l’accroissement des tensions – jusqu’à une guerre par état interposé en Ukraine ou bien encore une guerre encore plus étendue – ou même leur persistance ne dépend principalement que du président Barack Obama.
La clé pour répondre à cette question en est une autre : Obama est-il assez intelligent et assez fort pour recadrer le secrétaire d’état John Kerry [Ndt : chargé des affaires étrangères], les néocons et les « interventionnistes libéraux » qui mènent le département d’état [Ndt : ministère des affaires étrangères américain], et de s’opposer aux poules mouillées du Congrès qui jouent aux faucons, et qui pour la plupart prennent leurs aises pour flirter avec la guerre parce qu’ils n’en connaissent rien.
Victoria Nuland, sous-secrétaire d’état aux affaires européennes, qui a encouragé le coup d’état en Ukraine et a aidé à choisir les dirigeants d’après le putsch.
Le président russe Vladimir Poutine, au contraire, a fait très jeune l’expérience des conséquences de la guerre. Il est né à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) huit ans après la fin de l’effroyable siège de l’armée allemande. Michael Walzer, dans » Guerre contre des civils « , a noté : « Plus de gens moururent lors des 900 jours de siège de Leningrad que dans les enfers de Hambourg, Dresde, Tokyo, Hiroshima et Nagasaki réunis. »
Le frère aîné de Poutine, Viktor, est mort pendant le siège. Ce qu’a vécu Poutine dans sa jeunesse est, bien entendu, gravé dans sa conscience. Cela peut aider à comprendre pourquoi il a tendance à garder pour lui le genre de vocifération téméraire qu’on entend régulièrement dans la bouche des dirigeants occidentaux de nos jours – la plupart d’entre eux n’ayant aucune idée ni des souffrances de la guerre ni de l’histoire compliquée de l’Ukraine.
A la même époque l’an dernier, peu d’américains auraient pu situer l’Ukraine sur une carte. Et sevrés d’information comme ils le sont par les « médias grand public », la plupart n’ont aucune idée de ses tensions politiques internes, du schisme entre l’Ukraine occidentale orientée vers l’Europe et l’Ukraine de l’Est profondément liée à la Russie.
Commençons par un bref rappel des points les plus importants de cette histoire, avant de se pencher sur ses récents avatars – et de faire quelques recommandations en ce début d’année. Moins de trois semaines après la chute du mur de Berlin, tombé le 9 novembre 1989, le président George H. W. Bush a invité le chef du Kremlin, Michael Gorbatchev, au sommet de Malte, où ils négocièrent un accord historique : Moscou renoncerait à l’usage de la force pour reprendre le contrôle sur l’Europe de l’Est ; Washington ne « profiterait » pas du soulèvement et de l’incertitude qui régnaient dans cette région.
Cet accord s’est incarné seulement deux mois plus tard, lorsque James Baker, le secrétaire d’état de Bush, a persuadé Gorbatchev d’avaler la couleuvre de l’adhésion à l’OTAN d’une Allemagne réunifiée, en échange de la promesse que l’OTAN ne « déborderait » pas à l’Est au-delà de l’Allemagne. Jack Matlock, l’ancien ambassadeur américain à Moscou, qui a été témoin de tout cela, m’a dit dans un email : « je ne vois pas comment quiconque pourrait qualifier l’expansion de l’OTAN qui a eu lieu ensuite, autrement que d’une manière de « profiter » de la situation. »
Ce diplomate aguerri, qui a pris part aux négociations bilatérales cruciales du début des années 90, a ajouté que l’engagement mutuel n’a pas été mis sur le papier. Néanmoins, revenir sur une promesse – écrite ou non – c’est faire un sérieux accroc dans la confiance.
Pourquoi pas d’accord écrit
L’an dernier, j’ai demandé à Matlock et à Viktor Borisovich Kouvaldine, l’un des conseillers de Gorbatchev de 1989 à 1991, pourquoi l’accord Baker-Gorbatchev n’avait pas été mis noir sur blanc. Matlock a répondu :
« Il n’y avait pas d’accord à ce moment-là. Baker et Hans-Dietrich Genscher, le ministre des Affaires étrangères d’Allemagne de l’Ouest, avançaient tous les deux des idées pour que Gorbatchev y réfléchisse. Il n’a donné aucune réponse, mais il a dit qu’il y penserait… Les accords formels devaient impliquer plus de gens, ce qu’ils ont fait, avec les accords 2+4, qui ont été conclus seulement à la fin 1990.
Bon, d’accord.
L’automne dernier, Kouvaldine m’a confirmé dans un email ce que Matlock m’avait dit. Mais il a poursuivi en signalant que « l’engagement qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN à l’Est a été pris envers Gorbatchev, les jours suivant sa première rencontre avec Baker, puis avec le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl [les 9 et 10 février 1990]. » Quant à la raison pour laquelle cet engagement n’a pas été formellement rédigé, Kouvaldine a expliqué :
« Une telle requête aurait semblé un peu bizarre à l’époque. Le pacte de Varsovie était actif ; les militaires soviétiques étaient stationnés dans toute l’Europe centrale ; et l’OTAN n’avait nulle part où aller. Au début de février 1990, pratiquement personne n’aurait pu prévoir la tournure que prendraient les événements au cours des années 90. »
Bon, encore d’accord. Mais quand j’ai rencontré Kouvaldine à Moscou, il y a quelques mois, et que je lui ai demandé à brûle-pourpoint pourquoi il n’y avait aucun enregistrement des promesses faites à son chef Gorbatchev, sa réponse a été plus spontanée – et viscérale. Il a penché la tête, ma regardé droit dans les yeux, et m’a dit : « on vous faisait confiance ».
Ecrit ou pas, c’était une question de confiance – et non « d’en tirer avantage ». Gorbatchev, le chef de Kouvaldine, a choisi de faire confiance non seulement au secrétaire d’état américain, mais aussi au gouvernement ouest-allemand de Bonn. D’après un article du Spiegel, citant des documents du ministère des affaires étrangères allemand rendus publics il y a à peine cinq ans :
« Le 10 février 1990, entre 16 heures et 18h30, Genscher a parlé avec [le ministre des affaires étrangères soviétique, M. Edouard] Chevardnadze. Et, d’après le compte-rendu allemand de la conversation, Genscher a dit : « Nous sommes conscients que l’adhésion à l’OTAN d’une Allemagne réunifiée soulève des questions complexes. Pour nous, toutefois, une chose est certaine : l’OTAN ne s’étendra pas à l’Est. « Et parce que la conversation tournait principalement autour de l’Allemagne de l’Est, Genscher ajouta explicitement : « Pour ce qui est de la non-extension de l’OTAN, ceci vaut de manière générale ».
La poussée de croissance de l’OTAN
Certains d’entre nous – même si ce n’est qu’une infime minorité – connaissent la suite de l’histoire. C’est généralement laissé de côté dans les médias occidentaux, mais cela pose néanmoins le décor historique dans lequel s’est joué l’an dernier le soulèvement en Ukraine. Après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991 – et la rupture du Pacte de Varsovie – la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque ont rejoint l’OTAN en 1999. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie l’ont rejointe en 2004. L’Albanie et la Croatie l’ont rejointe en 2009. Et les chefs du Kremlin n’ont rien pu faire d’autre qu’observer, impuissants – et bouillir de rage.
On peut difficilement blâmer ces pays, dont la plupart ont vécu beaucoup d’expériences douloureuses sous les Soviétiques. Il n’y a pas à s’étonner qu’ils aient voulu se réfugier sous le parapluie de l’OTAN, pour se mettre à l’abri des vents mauvais qui soufflaient de l’Est. Mais, comme John Kennan et d’autres l’ont remarqué à l’époque, ce fut un regrettable manque d’imagination et de vision politique, qu’aucune alternative sérieuse n’ait été conçue pour répondre aux préoccupations des pays à l’Est de l’Allemagne, en dehors de l’adhésion à l’OTAN.
D’autant plus qu’à l’époque il ne restait que peu de dents dans la bouche de l’ours russe. Et – ce n’est pas le moindre des arguments – une promesse est une promesse.
Comme l’expansion de l’OTAN attirait des pays de plus en plus proches des frontières de la Russie, le Kremlin a tracé une ligne rouge, quand, en dépit des avertissements très clairs de Moscou, un sommet de l’OTAN a Bucarest, le 3 avril 2008, a déclaré : « l’OTAN accueille les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie pour une adhésion à l’OTAN. Nous acceptons aujourd’hui que ces pays deviennent membres de l’OTAN. » Ces deux pays, anciens états soviétiques, font pression sur le ventre mou méridional de la Russie.
On oublie souvent – à l’Ouest, mais pas en Russie – ce que cette déclaration de l’OTAN a provoqué comme réaction impulsive de la part du président géorgien de l’époque, Mikhael Saakachvili, qui a cru que l’heure de la moisson était venue avant même que le parapluie de l’OTAN ne s’ouvre. Moins de cinq mois après que la Géorgie eut été mise en file d’attente devant l’entrée de l’OTAN, Saakachvili a ordonné aux forces géorgiennes d’attaquer la ville de Tskhinvali en Ossétie du Sud. Personne n’aurait dû être surpris de la riposte fulgurante de la Russie, qui a mis une sacrée pâtée aux armées géorgiennes après seulement cinq jours de combat.
Pour finir, les pompom girls de Saakachvili dans l’administration de George W. Bush et le candidat à la présidentielle d’alors, le républicain John McCain, qui avaient couvé Saakachvili, se sont révélés impuissants à le protéger. Cependant, au lieu de tirer les leçons opportunes de cet échec, les néocons qui dirigeaient la politique étrangère de Bush – et qui sont restés dans l’administration Obama – ont jeté leur dévolu sur l’Ukraine.
Le changement de régime de trop
Il est devenu plus difficile de cacher la vérité, qui est que l’objectif final de Washington pour satisfaire les « aspirations occidentales » de l’Ukraine, et l’absorber en fin de compte dans l’OTAN, était ce qui a conduit les États-Unis à monter le coup d’état du 22 février 2014 à Kiev. Même s’il est peut-être exact que les révolutions « ne passeront pas à la télé » [NdT : allusion à un poème, puis une chanson de 1970 de Gil Scott-Heron], les coups d’état peuvent passer sur YouTube.
Et trois semaines avant le putsch de Kiev, la planification du ministère américain des affaires étrangères pour l’orchestration de l’éviction de Victor Ianoukovitch, président dûment élu de l’Ukraine, et pour la sélection de nouveaux dirigeants pour l’Ukraine, a été publiée – paroles et musique – sur YouTube, sous forme d’une conversation téléphonique de 4 minutes interceptée entre Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’état pour l’Europe, et Geoffrey Pyatt, le béni-oui-oui servant d’ambassadeur américain à Kiev.
Il faut l’entendre pour le croire. Et pour ceux qui n’ont pas le temps, voici la transcription d’un bref extrait :
Nuland : Qu’en pensez-vous ?
Pyatt : Je pense qu’on a la main. Le pion Klitschko [Vitaly Klitschko, l’un des trois principaux chefs de l’opposition] est visiblement l’électron compliqué du jeu… Je pense que c’est le prochain coup de téléphone que vous devriez organiser, c’est exactement celui que vous avez donné à Yats [Arseniy Yatseniouk, un autre chef de l’opposition]. Et je suis content que vous l’ayez mis pile où il s’emboite dans le scenario. Et je suis très content qu’il ait répondu ce qu’il a répondu.
Nuland : Bon. Je ne crois pas que Klitsch doive entrer au gouvernement. Je ne crois pas que ce soit nécessaire, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
Pyatt : Ouais. Je suppose… laissez-le juste rester hors du jeu et s’instruire sur la politique et tout le bazar… On a besoin de garder ensemble les démocrates modérés. Le problème, ça va être Tyahnybok [Oleg Tyahnybok, l’autre chef important de l’opposition, à la tête du parti d’extrême-droite Svoboda] et ses mecs…
Nuland : [interrompant] : Je crois que Yats est le type qui a l’expérience économique, l’expérience gouvernementale. C’est le… ce dont il a besoin, c’est que Klitsch et Tyahnybok restent à l’extérieur. Il faut qu’il leur parle quatre fois par semaine, vous voyez…
Et donc, surprise, surprise : « Yats » se trouva être l’homme de Nuland trois petites semaines plus tard, nommé premier ministre juste après le coup d’état du 22 février. Et il l’est encore. Vous parlez d’une chance !
Aussi transparents que les tripatouillages des « Marionnettes de Maïdan » (titre que les traducteurs russes ont donné à leur version de la conversation sur YouTube) aient pu être, ces morceaux de bravoure furent rarement mentionnés dans les médias américains « grand public » (MGP). A l’inverse, une place de choix est réservée à l' »aggression » qu’a commise Moscou en annexant la Crimée, un geste qui a fait suite au choix par l’écrasante majorité des votants de se sauver du régime de Kiev imposé par le coup d’état et de chercher à rejoindre la Russie.
Aucun nazi à l’ horizon
Le coup d’état du 22 février dont le fer de lance était composé de milices néo-nazies bien organisées qui ont tué des policiers et capturé des bâtiments gouvernementaux, ce coup donc, le public américain n’en verra et n’en entendra rien de la part des principaux médias américains. La version américaine qui lui est préférée est celle selon laquelle Ianoukovitch et les officiels de son régime ont simplement décidé de quitter la ville face à la force morale des manifestants du Maidan, à la fois pacifiques et hackers éthiques.
Ce fût donc une surprise agréable lorsqu’un notable comme George Friedman, lors d’une interview avec le magazine russe Kommersant, décrivit la chute du gouvernement ukrainien en février comme « le coup d’état le plus flagrant de l’histoire ». Friedman est le responsable de la STRATFOR, un thin tank souvent décrit comme « l’ombre de la CIA ».
Toujours est-il que dans les récits des grands médias américains – ainsi que d’autres comme la BBC avec laquelle j’ai eu une expérience personnelle sur la question délicate de l’Ukraine – l’histoire de la crise ukrainienne démarre avec l’annexion de la Crimée, appelée parfois « l’invasion » russe bien que les troupes russes soient déjà stationnées en Crimée dans la base navale russe de Sébastopol. Dans ces journaux, il n’y a « juste pas assez de temps, malheureusement » pour évoquer l’expansion vers l’est de l’OTAN ou même le coup d’état à Kiev.
L’autre passage préféré des MGP est l’histoire selon laquelle Poutine aurait fomenté la crise ukrainienne parce qu’il voulait reprendre des territoires perdus lors de l’éclatement de l’Union soviétique. Mais il n’y a pas le début d’une preuve que les Russes auraient repris la Crimée, si ce n’était en raison du coup d’état conçu par Nuland et mis en œuvre par toute une série de voyous, y compris des groupes fascistes agitant des bannières frappées aux symboles nazis.
Il y a bien longtemps, Nuland a eu des compagnons très louches. La liste est longue ; il suffira de mentionner ici qu’elle a été la conseillère principale adjointe pour la sécurité nationale du vice-président Dick Cheney, au sein de son cabinet fantôme pour la sécurité nationale, pendant ses « années du côté obscur » de 2003 à 2005.
On dit que Nuland a travaillé à la « promotion de la démocratie » en Irak et qu’elle a fait là un travail tellement formidable qu’elle a été promue, sous la secrétaire d’état Hillary Clinton, porte-parole du département d’état, puis sous-secrétaire d’état pour les affaires européennes, ce qui lui a valu d’être en charge du dossier ukrainien. Nuland est également mariée à Robert Kagan, le théoricien néoconservateur, dont le Projet pour le Nouveau Siècle Américain militait pour l’invasion de l’Irak dès 1998. [Voir l’article « La vraie faiblesse dans la politique étrangère d’Obama » sur consortiumnews.com]
En décembre 2013, Nuland avait tellement confiance dans son emprise sur la politique américaine vis-à-vis de l’Ukraine qu’elle a publiquement rappelé à des chefs d’entreprise ukrainiens que, pour aider l’Ukraine à atteindre « ses aspirations européennes, nous avons investi plus de cinq milliards de dollars ». Elle a même fait son apparition au milieu des manifestations de Maïdan pour distribuer des cookies et encourager les manifestants.
En la gardant dans le département d’état et en lui offrant une promotion, Obama et ses deux secrétaires d’état Hillary Clinton et John Kerry ont construit un pont humain vers les années où les néocons étaient du côté obscur. Nuland semble aussi avoir contaminé les dirigeants impressionnables de l’administration Obama, avec cette aimable approche de la réalité que l’auteur Ron Suskind attribuait à un haut responsable de l’administration Bush : « Nous sommes un empire à présent, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité ».
C’est peut-être le remède de bonnes femmes utilisé par Nuland et Kerry, auxquels Obama a principalement délégué la conduite de la politique américaine à l’égard de la Russie. Cela semblera à l’ambassadeur Matlock une maigre consolation, mais cela pourrait l’aider à comprendre ce qui semble être la politique actuelle vis-à-vis de l’Ukraine.
En écrivant l’an dernier sur la crise sur le point d’éclore, Matlock disait : « Je ne peux comprendre comment il [Obama] s’est débrouillé pour ne pas s’apercevoir que se confronter publiquement au président Poutine sur une question qui est si centrale à la fierté et à l’honneur national de la Russie, aurait non seulement l’effet contraire sur la question en jeu, mais renforcerait véritablement des tendances en Russie que nous serions bien inspirés de décourager. C’est comme si lui, et ses conseillers avec lui, vivaient dans un univers idéologique et psychologique parallèle. »
Poutine : Peu de tolérance pour l’autre réalité
Avant de terminer avec quelques recommandations, appliquons les méthodes éprouvées d’analyse des médias, pour voir s’il est possible de discerner la manière dont le président russe Poutine réagit à tout cela. (Indice : il ne va pas céder à la pression sur la question ukrainienne).
Lors d’une conférence de presse, dix jours après le coup de Kiev, Poutine s’est plaint que « nos partenaires occidentaux » continuent à manigancer en Ukraine. « J’ai parfois l’impression », a-t-il dit, « que quelque part de l’autre côté de cette grosse flaque, en Amérique, il y a des gens assis dans un laboratoire qui font des expériences, comme si on était des rats, sans véritablement comprendre les conséquences de ce qu’ils font. Pourquoi ont-ils besoin de faire cela ? »
Et dans un discours, deux semaines après, Poutine a déclaré :
« Nos collègues à l’Ouest… nous ont menti à plusieurs reprises, ont pris des décisions derrière notre dos, nous ont mis devant le fait accompli. Cela s’est produit avec l’expansion de l’OTAN à l’Est, comme avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières… Cela s’est produit avec le déploiement d’un système de défense anti-missile… »
« Ils sont constamment en train d’essayer de nous acculer… Mais il y a des limites à tout. Et avec l’Ukraine, nos partenaires occidentaux ont franchi la ligne. … Si vous comprimez le ressort jusqu’à sa limite, il va vous revenir dans la figure. … Aujourd’hui, il est impératif de mettre un terme à cette hystérie, et de rejeter la rhétorique de la guerre froide… La Russie a ses propres intérêts, qui doivent être pris en compte et respectés. »
Le 8 septembre 2013, pour la cérémonie d’investiture de Nuland en tant que sous-secrétaire d’état, le secrétaire d’état Kerry en a fait des tonnes à propos des réussites de « Toria », avec un panégyrique qui mérite tout à fait le qualificatif d’excessif. C’était un indice colossal que Kerry lui laisserait carte blanche sur l’élaboration de la politique à l’égard de la Russie, de l’Ukraine, etc.
Par bonheur, Nuland n’a pas été capable de saboter les dialogues en coulisses entre Obama et Poutine, qui ont permis à Poutine de dissuader Obama d’attaquer la Syrie en septembre 2013, en le convainquant que les syriens étaient sur le point d’accepter la destruction de leur armement chimique. Obama avait évincé Kerry de toutes ces discussions sensibles mais, livré à lui-même, Kerry continuait à essayer de faire battre tambour pour réunir un soutien international à l’action militaire contre la Syrie.
Que Kerry ait été tenu dans l’ignorance de l’extraordinaire accord négocié par Obama et Poutine avec la Syrie, est devenu évident à Londres le 9 septembre 2013, lorsque Kerry, de manière bien embarrassante, a écarté toute probabilité que la Syrie accepte jamais de laisser détruire son arsenal chimique. Un peu plus tard le même jour, l’accord de destruction des armes chimiques syriennes était annoncé.
Malheureusement, dans un certain sens, les méfaits américains en Ukraine peuvent être considérés comme la revanche de Kerry, de son copain le sénateur McCain, et bien sûr de Nuland, contre la Russie qui avait anéanti leurs espoirs d’une campagne majeure de l’armée américaine bombardant le gouvernement syrien.
Poutine : Kerry « sait qu’il ment »
Il est rare qu’un chef d’état accuse le chef de la diplomatie d’un état rival d’être un « menteur ». Mais c’est ce que Poutine a fait six jours après qu’Obama eut désavoué Kerry et arrêté l’attaque de la Syrie. Le 5 septembre 2013, alors qu’Obama arrivait à St Petersbourg pour le sommet du G20, Poutine se référait ouvertement à la déposition de Kerry devant le Congrès à propos de la Syrie, qui s’était tenue quelques jours auparavant, et dans laquelle Kerry exagérait grandement la force des rebelles « modérés » en Syrie.
Kerry a également répété des assertions très douteuses (à 35 reprises, lors de la conférence de presse du département d’état du 30 août), affirmant que le gouvernement Assad était derrière les attaques chimiques près de Damas le 21 août, et que par conséquent il avait franchi la ligne rouge qu’Obama avait fixée, et que la Syrie devait être punie par des attaques militaires.
A propos de Kerry, Poutine y est allé sans mettre de gants : « C’était très désagréable et très surprenant pour moi. On leur parle [aux Américains] et on part du principe qu’ils sont des gens honnêtes, mais il ment, et il sait qu’il ment. C’est triste. »
Les sévères paroles de Poutine à propos de Kerry et la collaboration Obama-Poutine en coulisses qui ont désamorcé la crise syrienne de 2013 semblent avoir réveillé les néocons et les avoir convaincus de la nécessité de briser cette coopération – et le coup d’état ukrainien est devenu le parfait moyen d’y parvenir.
Résolutions du Nouvel An
Cinq choses qu’Obama doit faire pour un nouveau départ cette nouvelle année :
1 – Virer Kerry et Nuland.
2 – Lire l’article écrit par Poutine et publié dans le New York Times le 11 septembre 2013, juste après que la coopération avec Obama a produit l’extraordinaire résultat de la destruction des armes chimiques syriennes.
3 – Arrêter le discours idiot sur les États-Unis qui seraient « la seule nation indispensable ». (Le président a dit cela tant de fois l’an dernier que certains ont soupçonné qu’il commençait à croire sa propre rhétorique. Voici comment Poutine a choisi de considérer ce triomphalisme rassérénant mais délétère, à la fin de son article :
« Il est extrêmement dangereux d’encourager les gens à se percevoir comme exceptionnels, quelle qu’en soit la motivation. Il y a de grands pays et de petits pays, des riches et des pauvres, certains avec de longues traditions démocratiques et d’autres qui cherchent encore leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques sont, elles aussi, différentes. Nous sommes tous différents, mais lorsque nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons jamais oublier que Dieu nous a créé tous égaux. »
4 – Se pencher sur les collabos de Kiev pour mettre un terme à leurs bêtises. Une magnifique occasion de le faire serait de participer au sommet international souhaité par le président ukrainien Petro Porochenko le 15 janvier au Kazakhstan, auquel Poutine et les dirigeants d’Allemagne et de France sont aussi attendus.
5 – Enfin, choisir une chute différente cette année pour vos discours. Pourquoi pas : « Que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique, et le reste du monde aussi. »
Source : Consortium News, janvier 2015
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
J’ai regardé une partie de l’émission. Il y a un moment excellentissime où Slobodan Despot, très incisif comme à son habitude, a fracassé Raphaël Gluscksman en lui demandant de confirmer ou infirmer qu’il était marié à une ministre du gouvernement ukrainien (Eka Zgouladze une géorgienne ministre de Sakashvili qui, ô miracle, a obtenu la nationalité ukrainienne et est actuellement vice-ministre de l’intérieur de l’Ukraine). Le pauvre Gluscksman est devenu blème. Il s’attendait sans doute à ce qu’on le caresse dans le sens du poil, lui le documentariste et consultant en révolutions pacifiques.
43 réactions et commentaires
L’article met bien en évidence le fait que la politique étrangère des États-Unis soit grandement prise en otage et dictée par la logique impérialiste des Néocons washingtoniens et de leurs marionnettes étrangères. Et ce malgré des réveils occasionnels de la part d’Obama. Mc Govern est toutefois étonnamment discret sur les agissements en sous-main de Cheney qui continue, comme du temps de sa vice-présidence, a être un des principaux instigateur et inspirateur de cette stratégie infernale et belliqueuse. La vrai source du mal, c’est lui et ses groupies (don Kagan fait partie bien entendu) et ce depuis très longtemps. Et pour revenir à Hilary dont il est question dans un autre article, elle ne fera certainement pas mieux voir pire qu’Obama sur ce registre, car elle et son mari, sont encore plus en cheville avec cette clique de conspirateurs que lui.
+33
AlerterNous raisonnons trop par le biais du prisme américain. Voyez combien on arrive à trouver d’information sur Nuland ,Mc Cain,Kerry, Obama.
Mais quelles sont les acteurs européens qui agissent (en dehors des BHL et compagnie) ?
Il y a bien des tentatives de résistance à la pression américaine:démarche Hollande, Hollande/Merckel, quelques réflexions off d’hommes politiques français…Ce genre d’infos circulent beaucoup mois ,mais peut-être certains d’entre vous en ont-ils ?
Sur le fond de l’article que Mc Govern , souhaite reconstruire la confiance entre Obama et Poutine est souhaitable pour la puissance américaine, certes.
Surtout ,je souhaite ,à mon humble niveau, que la France et la Russie retrouvent une confiance réciproque que ce soit avec ou sans l’Europe, avec ou sans l’Allemagne, avec ou sans les US.
+22
AlerterBien optimiste vous le restez sur la politique du Président Hollande. L’accord de Minsk était un minima pour ralentir la chute économique de l’Ukraine et son endettement colossal, surtout que des unités du Donbass s’approchaient dangereusement de Mariupol, ce qui permettait à la LNR et la DNR d’avoir une meilleure continuité territoriale et répondait aux intérêts stratégiques secondaires de la Russie, après la Crimée. Ceci prouve d’ailleurs la retenue de Poutine. Alors que même les habitants de Mariupol sont très partagés, suite à des exécutions de russophiles durant tout l’été 2014 par des nationalistes ukrainiens et des soldats de la Garde nationale. Le président Hollande est fondamentalement un anti-russe ou anti-Poutine. Depuis le début de son mandat, une seule consigne a été élaborée par ses conseillers : montrer que le dialogue avec la Russie est inévitable mais que Poutine n’est pas un homme d’état fréquentable. Il faudrait peut-être que Poutine présente à M. Hollande une « charmante playmate russe » « ou russo-tatare », pour que ses hormones lui fassent découvrir les charmes de l’Eurasie et dépasser sa « rationalité », profondément occidentaliste, de par son éducation et son passé familial.
+0
AlerterL’éternel complexe militaro industriel en mal de commandes donc de guerres vraies ou fausses,guerres sans fin sous divers prétextes.Demandez à JFK ce qu’il en pense lui qui avait prévenu et a payé cher le fait d’avoir voulu s’y opposer.
https://www.youtube.com/watch?v=EB5_QASieoA
Ou encore Eisenhower:https://www.youtube.com/watch?v=IUsXFf2v4j4
Le silence de Poutine depuis 8 jours ne serait ni sa mort,ni un enfant,ni la grippe,ni un coup d’état..bien pire une retraite annuelle,chose qu’il avait deja fait l’an passé,avant la prise d’une terrible décision si les armes US arrivent en Ukraine(ç’est deja le cas plus du personnel).
Ni la Russie ni Poutine ou un autre n’accepteront cela dans leur espace vital,la guerre générale semble inévitable.
+22
Alerter@ – dissy, excellent …. et les medias Furent achetés .
+1
AlerterAu lieu de se poser les bonnes questions! nos médias nationaux (mainstream) appelez les comme vous voulez! se demander si Poutine est l’homme le plus riche du monde comme si ça peut changer quoi que ce soit sur l’histoire de la Russie, si Poutine est mort car on l’a pas vu depuis une semaine, si Poutine est malade, si Poutine a subi un coup d’état etc etc… c’est du délire total! entre autres signalons quand même une émission sur France 2 qui se distingue sur le sujet Poutine, en invitant plusieurs opinions!
« Ce soir (ou jamais !) | Entre Vladimir Poutine et l’OTAN, la guerre froide est-elle de retour ? »
http://pluzz.francetv.fr/videos/ce_soir_ou_jamais_,119109944.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Pluzz-France2+%28francetv+pluzz+%7C+France+2%29
+16
AlerterJ’ai regardé une partie de l’émission. Il y a un moment excellentissime où Slobodan Despot, très incisif comme à son habitude, a fracassé Raphaël Gluscksman en lui demandant de confirmer ou infirmer qu’il était marié à une ministre du gouvernement ukrainien (Eka Zgouladze une géorgienne ministre de Sakashvili qui, ô miracle, a obtenu la nationalité ukrainienne et est actuellement vice-ministre de l’intérieur de l’Ukraine). Le pauvre Gluscksman est devenu blème. Il s’attendait sans doute à ce qu’on le caresse dans le sens du poil, lui le documentariste et consultant en révolutions pacifiques.
+38
Alerter@merci Rcool et Jean
Excellente émission vraiment. Cela vaut la peine de la regarder en entier.
J’ai crû déceler aussi une allusion ciblée mais très discrète sur le rôle de certaines ONG.
+11
AlerterGlobalement d’accord avec vous. Raphaël Glucksmann était complètement à la rue durant tout le débat. Il a pris la parole pour ne rien dire et se contentait de beugler des ‘pffff’, ‘n’importe quoi’, etc…. dès qu’un de ses contradicteurs avait la parole. Mais il est clair qu’il est le grand perdant du débat.
Concernant Manon Loizeau, je serai un peu moins sévère que vous.
Même si il est vrai qu’elle ne porte pas Poutine dans son cœur, et l’a démontré au cours de l’émission, je lui serais toujours reconnaissant d’avoir réalisé, il y’a 10 ans, le documentaire « Les Etats-Unis à la conquête de l’Est » qui mettait en lumières toutes les magouilles et manipulations des atlantistes sur les fameuses (fumeuses ?) révolutions de couleurs de 2004-2005 en Géorgie, Ukraine et Kirghizstan.
Ce documentaire fait encore date et référence. Encore aujourd’hui, il est régulièrement cité pour dénoncer l’ingérence des USA dans cette partie du monde. Ce film a contribué à ouvrir les yeux à beaucoup de monde sur le jeu américain et, pour la petit info, avait été diffusé sur Canal + en première partie de soirée, chose qui me semblerait impossible aujourd’hui.
Néanmoins, il est quand même surprenant que Manon Loizeau, après cette enquête éminemment importante, ne voit pas ce qui se trame en Ukraine 10 ans après…
Pour le plaisir : https://www.youtube.com/watch?v=5n6qOhIuzrk
+7
AlerterTout a fait juste pour Manon Loizeau, mais depuis elle a fait un autre chemin, car sinon elle en parlerait elle-même de ces coups d’états déguisés en « révoltes pacifiques et démocratiques » comme le prétends Raphael Glucksman…Lui parle de révolution par « les réseaux sociaux », laissant croire que c’est grace à Facebook, Tweetter que ces « révoltés » ont permis le renversement des régimes arabes, ou dans l’espace post-soviétique. Elle n’en parle pas et je me demande bien pourquoi ..
Cela date de 2005 cette émission alors pourquoi fait-elle comme si ce que Glucksmann fils dit était réel ? Elle semble engagée contre la Russie de Poutine en reparlant de la seconde guerre tchétchène en évitant de dire qu’il y a eu « celle de l’ère Eltsine » et qu’il a « hérité » de la seconde…
A cause de nombreux attentats dû a ces tchétchènes aidés en sous main par la « Fondation Jamestone », de Zbigniew Brzezinski, avec le Département d’état Us.
Il y a peut-être le fait qu’il faut suivre la politique de son pays si on veut bosser mais là je spécule…..
+5
AlerterLa question de savoir si Obama est assez intelligent ou assez fort est secondaire. Un président étatsuniens n’a pas dans la réalité le pouvoir que lui accorde la constitution, Il est sous surveillance.
Il est à la merci d’un « islamiste fanatique » ou d’une mort subite « commanditée par Moscou ».
L’assassin serait à son tour victime d’un fanatique pour le réduire au silence et l’affaire serait classée après les funérailles du Président prix Nobel de la paix victime de la haine des anti-modèles américains qui haïssent la démocratie et jalousent l’Amérique avec les pleurs qui se doivent et les émissions en boucle avec relance encore plus virulente de la lutte contre le terrorisme.
Obama intelligent ou non n’a pas ou peu d’alternative.
+14
Alerter@duguesclin
tout à fait,au même titre que notre surdoué Bush junior
Obama peut difficilement montrer de la faiblesse ou se replier (avec L’OTAN qu’il a instrumentalisé) tandis qu’il tord le bras de l’Europe dans une négociation problématique TAFTA ,dernier maillon d’une domination totale .
il ne doit pas remercier,c’est sur,les va-t-en guerre gloutons et pressés d’avaler l’Ukraine.un peu de patience et plus de timing y seraient peut être parvenus.
merci BHL,R.GLuksman,Mac Cain,Nuland,Soros,Biden….pour votre pressing contre productif!
+6
Alerter« Obama est-il assez intelligent et assez fort pour recadrer le secrétaire d’État John Kerry »
Sérieusement on parle du même « selfie 1er », au pays ou un bon président est un président mort le bonhomme aurait la capacité de faire face aux loups pour sauver son peuple exceptionnel, je préfère autant croire que les socialistes vont s’occuper de la pauvreté.
+11
AlerterSuperbe article qui a valeur de document. C’est un point remarquable pour ce blog de l’avoir aussitôt présenté.
Mais c’est le côté admirable des USA d’avoir ce degré de liberté qui permet à des hommes comme R. Mc Govern de pouvoir écrire de tels articles. En France, ce serait impossible parce que d’une part nous ne trouverions pas cette qualité d’homme chez nos responsables publics, d’autre part s’il existait, il serait réduit au silence.
Enfin, je ferais mon Zemmour en disant qu’actuellement, l’action des deux femmes diplomates des US, est catastrophique aussi bien pour leur propre peuple que pour les autres.
+20
AlerterBordron Georges,
Effectivement,il manque la voix libre d’une diplomatie française libre…
Malheureusement,l’article 42 du T.U.E. à inféodé la politique étrangère des 28 à celle des États Unis et de l’OTAN aussi sûrement que notre adhésion directe à l’organisation de défense atlantique…
Cela met les dirigeants français dans la contradiction entre l’action que la France pourrait et devrait entreprendre en faveur de la coopération Est-Ouest et la politique d’agression permanente dans laquelle les États Unis nous entraîne…
Pour sortir de cet enfermement diplomatique,il faut soit changer le T.U.E.,ce qui requiert l’unanimité impossible des 28 sur ce sujet, soit quitter l’Union Européenne…
Voici la loi européenne qui nous prive de notre souveraineté diplomatique:
«La politique de l’Union […] est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre [de l’OTAN…]»…(article 42 du T.U.E,Lisbonne…)
Merci Nicolas Sarkosy !
On ne peut donc pas vouloir rester dans le cadre actuel de l’UE et déplorer notre faiblesse diplomatique…
Il faut choisir !
+15
Alerter@Bordron Georges : « Mais c’est le côté admirable des USA d’avoir ce degré de liberté qui… » blablabla ! Votre « degré de liberté » est accaparé par les « mass-merdia » qui ne font toujours entendre qu’un seul son de cloche, les voix dissidentes étant étouffées sous le nombre.
+15
AlerterEn France règne la pressetituée.
+4
AlerterLisez Mélenchon, Chévènement, Carrère d’Encausse etc…plus quelques parlementaires courageux
Le problème est que ces voix sont filtrées et n’atteignent pas les grands media, je suppose que Ray McGovern n’accède pas au prime time outre atlantique..
+21
Alerter« N atteint pas les grands media »…..Vous êtes certain ?
Liste de ceux qui critiquent la politique américaine dans les grands media:
Thierry Mariani dans Le Figaro
Jacques Attali Partout…
Hélène Carrère d’ Encausse sur BFM Business
Eric Zemmour Paris Première et RTL
Marine Le Pen et Florian Phiippot Partout…
JP Chevènement sur RTL
Pascal Boniface sur La Cinq, Arte (à 20h),L’Obs
Jacques Sapir dans Marianne
François Fillon Journal de 20h France 2
Alexandre Adler La Cinq et presse écrite
Hubert Védrine France 2
Mélenchon France 2
Etc…
De l’extrême gauche à l’extrême droite ,en passant par les anti-libéraux et les souverainistes, les anti atlantistes, intellectuels russophones,les voix critiques sont nombreuses. Le problème n’est pas tant leur nombre que leurs origines très disparates. Cacophonie des minorités, « minorités » si on les compte une à une ,divisées…
+3
AlerterLBSSO, bravo pour votre liste qui montre bien que les voix dissidentes se font malgré tout entendre. Mais ce n’est pas « leurs origines très disparates » qu’il faut incriminer, plutôt le fait qu’elles émanent de personnalités, c’est-à-dire d’individualités opposées au consensus. Quand elles s’expriment, c’est encore le consensus que l’on entend, comme une page blanche reste blanche après l’ajout de quelques points noirs. Le matraquage anti-russe a été tellement énorme que le consensus supporte allègrement des avis contraires, sans dévier d’un pouce.
+6
AlerterBonsoir,
je suis d’accord avec la première partie du mécanisme que vous décrivez: des personnalités, des individualités face à une odeur de consensus anti poutine qui flotte. Toutes ces individualités ne sont cependant pas segmentantes, extrémistes : Védrine, Boniface, d’ Encausse…Et je pense que peu à peu ,les journaux de 20h et BFM vont avoir une autre ligne.
C’est une intuition, mais je pense que la majorité des hommes politiques français et allemands sont pour un rapprochement avec la Russie. Je pense qu’il en est de même avec les milieux d’affaires. Souvenez vous de la volonté de Chirac ,d’un rapprochement entre la France, l’Allemagne et la Russie. Chirac, Shroder et Poutine ensemble.
C’est pour cette raison que quand je lis des commentaires du style Poutine=De Gaulle, où les US veulent raser l’Europe ,les media sont tous corrompus,je me dis que ces propos extrêmes et irrationnels ne servent que leurs adversaires car ils rendent impossibles et inaudibles toute solution.
+5
AlerterAlexandre Adler? chaque fois que je l’ai entendu, il parlait de Poutine avec une condescendance incroyable quand il ne se foutait pas carrément de sa gueule.
+2
AlerterAh non vous faîtes une erreur d’interprétation,
je suis depuis longtemps Adler, je me souviens de discussions serrés avec JM Colombani sur France Culture le samedi entre 12h et 14h,il y a dix ans déjà environ…
Adler:
« il faut tout miser sur Poutine »
« »il faut sauver le soldat Poutine »
« Quand on demande à A.Glucskman son avis sur l’Ukraine,il ne faut pas s’étonner du succès de Marine Le Pen »
« Au lendemain du 11 09 Moscou a fait sonner les sirènes comme le font les russes en mai pour célébrer la fin de la deuxième guerre…A cela a été répondu une politique qui faisait de la Russie un moins que rien »
Extraits de mémoire donc approximatif
On ne partage par forcément toutes ses idées mais sur la Russie ,il faut écouter cette intervention.
http://www.institutdiderot.fr/lavenir-de-la-nouvelle-russie-2/
Je remetterai en post ce lien à l’occasion.
+0
AlerterJL Mélenchon critique la politique américaine dans les grands médias à chaque fois qu’il en a l’occasion et depuis le début du conflit. Son blog en atteste; riche en écrits, en communiqués et en vidéos. Sa déclaration à la commission des affaires étrangères européennes et la réponse de son président est encore dans les mémoires de ceux qui le suivent. http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2015/02/10/intervention-sur-la-russie-en-commission-des-affaires-etrangeres/
+2
Alerterpas Alexandre Adler {courrier international} journaliste russophobe de la première heure et surtout menteur anti russe anti slave
+0
AlerterExcellent texte et on se croirait dans un théatre de Kabuki ou un jeu..Quand poutine dit lui-même quelque chose de vrai pas rapport au comportement des américains, qui est de fait leur « marque de fabrique, » le non respect des règles, des contrats, des négociations faites, ils sont malhonnêtes. Pour rappel les guerres indiennes, jamais les américains n’ont respectés leurs contrats signés avec les indiens, ils ont toujours fini par déchirer ces contrats, pour encore chasser plus loin ces indiens, au point qu’ils n’ont eu plus que des réserves (sorte de zoos humains) ou ils ont périclité et ont quasiment disparu !
« » “J’ai parfois l’impression”, a-t-il dit, “que quelque part de l’autre côté de cette grosse flaque, en Amérique, il y a des gens assis dans un laboratoire qui font des expériences, comme si on était des rats, sans véritablement comprendre les conséquences de ce qu’ils font. Pourquoi ont-ils besoin de faire cela ?”
Et dans un discours, deux semaines après, Poutine a déclaré :
“Nos collègues à l’Ouest… nous ont menti à plusieurs reprises, ont pris des décisions derrière notre dos, nous ont mis devant le fait accompli. Cela s’est produit avec l’expansion de l’OTAN à l’Est, comme avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières… Cela s’est produit avec le déploiement d’un système de défense anti-missile…”
“Ils sont constamment en train d’essayer de nous acculer… Mais il y a des limites à tout. Et avec l’Ukraine, nos partenaires occidentaux ont franchi la ligne. … Si vous comprimez le ressort jusqu’à sa limite, il va vous revenir dans la figure. … Aujourd’hui, il est impératif de mettre un terme à cette hystérie, et de rejeter la rhétorique de la guerre froide… La Russie a ses propres intérêts, qui doivent être pris en compte et respectés.” »
Je pense que Poutine vient de voir là comment les « russes » sont ni plus ni moins traités de façon condescendante, colonisatrice, par des américains surpuissants, ayant le leadership, après 1989; ils sont prêts à tout pour le garder.
Avec leur mission civilisatrice sorti l’illusion que Dieu leur a donné le droit de diriger le monde et l’éduquer a leur façon. C’est du colonialisme pur mais masqué sous des idées de faire le bien,le beau, et d’étendre leur « excellence » réaliser « leur Déstiné Manifeste » :
http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/usa/usa2.htm
Ce colonialisme qui s’étends sur le monde entier, se réalise a travers le néoconservatisme, épine dorsale du projet d’étendre leur empire à l’instar de l’Empire Romain, qui est un modèle pour eux. l’Empire Romain c’est le voeux de ces néoconservateurs, de Zbigniew Brzezinski, Robert Kagan Irvin Krystol et les autres. l’exceptionnalisme américain ce n’est que ceci ..
Tôt ou tard il va falloir faire le procès de ce système politique qui est en train de détruire le monde, et mène la planète au bord du gouffre. Le néoconservatisme c’est le « nouveau nazisme » mais avec l’arme atomique en plus.
A part ça je dirais comme jean paul 2 « n’ayez pas peur !. ».
+22
AlerterBonjour ,
quelques éléments (choisis) de biographie de Mc Govern:
-Ray McGovern est né (1939) et a été élevé dans le quartier du Bronx à New York. Sorti diplômé avec la mention très bien de l’Université Fordham, il sert dans l’armée américaine de 1962 à 1964 comme officier de renseignement. Il possède également une maîtrise en arts d’études russes de université Fordham, un brevet de théologie de l’université jésuite de Georgetown et un diplôme en management de la Harvard Business School
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_McGovern
-il a été en Russie et où il a eu un échange avec Ed Snowden.
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://therealnews.com/idirect.php%3Fi%3D10957&prev=search
-il a remis le Prix Sam Adams à Snowden en 2013 (Ce prix, créé en 2002, porte le nom de Samuel A. Adams, un lanceur d’alerte de la CIA pendant la guerre du vietnam); c’ est une récompense décernée chaque année généralement à un professionnel du renseignement qui a pris position en faveur de l’intégrité et de l’éthique, par le Sam Adams Associates for Integrity in Intelligence, un groupe d’anciens agents de la communauté du renseignement américaine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sam_Adams_Award
– Suite à ces interventions dans des réunions publiques où il a été pour le moins malmené, il donne des interviews sur RT (russie) ou PressTV (basé à Téhéran)
http://www.veteransnewsnow.com/2014/11/01/511161ray-mcgovern-describes-brutal-arrest-at-petraeus-event-video/
-il a pris position contre la position du pape sur la question des femmes prêtres.
http://www.americanswhotellthetruth.org/portraits/ray-mcgovern
-Il s’est fait remarquer pour avoir critiquer la guerre en Irak menée par les US.
Un militant antiguerre qui refuse que les services secrets soit instrumentalisés pour les susciter plutôt que les éviter …
+18
AlerterLes néocons font abstraction de
« La Déclaration de Rome de 2002 a déterminé les principes des relations entre l’OTAN et la Russie. Notamment l’attachement des parties au Traité sur les forces conventionnelles en Europe qui interdit l’accroissement des armements en Europe. La Russie s’en tient strictement à ce Traité. »
Leur principal objectif (des néocons)est d’insérer l’Ukraine dans l’union européenne , puis dans l’OTAN , pour permettre aux Etats-Unis de déployer aux frontières russes des bases de défenses anti-missiles balistiques et d’autres bases militaires afin de réduire à néant
La dissuasion stratégique russe .
De plus ils terrorisent ainsi les euros-béats ,les assurants de leur protection, et creusent le fossé entre l’europe et la russie , récupérant l’approvisionnement énergétique de
L’UE , et le marché européen par celui transatlantique, un glacis américain totalitaire
De nature racialiste et fascisante , façon XXI° siècle .
la guerre froide ? non la volonté d’asservir et de détruire .
+12
AlerterPourquoi est-ce qu’autant d’officiels américains recouvrent leur santé mentale après leur démission ou leur retraite ? Ray McGovern a travaillé au sein de la CIA sous sept mandats présidentiels, de Kennedy à Bush.
Dès la fin de sa carrière officielle, il a fondé le VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity), le groupe d’étude et d’analyse de la CIA et de la politique étrangère des USA le plus carré, solide, estimé et respecté au monde.
C’est-à-dire que le gars a commencé à être un excellent agent de renseignements (on n’est un agent de renseignements réellement utile que dans la mesure où on dit la vérité vraie, sans fioritures ou flagornerie envers les puissants à qui on s’adresse) APRES sa retraite de la lamentablement dysfonctionnelle agence soupe aux lettres américaine.
Mais qu’est-ce que ce gars fichait à la CIA ? Il est bien trop intelligent et droit pour ça.
« Mais c’est le côté admirable des USA d’avoir ce degré de liberté qui permet à des hommes comme R. Mc Govern de pouvoir écrire de tels articles. »
Ray McGovern a fait l’objet d’au moins une arrestation brutale dont il s’est tiré avec un oeil au beurre noir, un poignet déboîté, un bras en écharpe et une nuit passée au poste sur une couche en acier. Liberté ? Non. McGovern est tout simplement courageux.
http://rt.com/usa/201323-ray-mcgovern-arrest-debrief/
+17
Alerter« L’autre passage préféré des MGP est l’histoire selon laquelle Poutine aurait fomenté la crise ukrainienne parce qu’il voulait reprendre des territoires perdus lors de l’éclatement de l’Union soviétique. » : c’est le péché originel attribué à Poutine et LE pilier de la propagande US, son sempiternel refrain à l’époque du MH17. Pour rétablir la confiance, Obama devrait commencer par dire la vérité sur cet attentat, la suite viendrait naturellement : « Virer Kerry et Nuland.« . (Note: ceci est une manière de dire que rétablir la confiance est impossible, le mensonge sur le MH17 verrouille la situation.)
+6
AlerterRappel :
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a reconnu, le 7 avril dernier, à la demande de la Pologne, mais cela n’a pas été mentionné dans les notes publiques mais enregistré par différents auditeurs, que l’Ukraine avait “omis” depuis 1991 de déclarer ses frontières.
L’ Ukraine ne serait donc pas, selon les données officielles internationales un pays souverain mais une république de feu l ‘URSS.
La Russie étant par décret commun devenue héritière de l’URSS, à l’exception des territoires déclarés à l’ONU par les parties indépendantes, l’Ukraine serait donc, sur le papier, officiellement territoire de la Russie.
Selon les lois internationales, l’Ukraine à tout a fait le droit de se déclarer souveraine, cependant, elle ne peut le faire sans l’accord des pays à qui elle a indexé des territoires soit, la Russie pour Novorossia et Petite Russie, et tous les pays à l’ouest, Pologne, Hongrie, Bulgarie etc.
La loi prévoit la restitution des territoires annexés.
Le pire est que l’ Ukraine a fait appel à cette loi pour la Crimée alors qu’officiellement la Crimée n’a jamais changé de propriétaire à l’ONU et est toujours Russe.
L’ONU a demandé à garder toute discrétion sur cette affaire et à l’Ukraine de régler ce problème avant décembre 2014.
A priori, le problème n’a toujours pas été réglé (l’Ukraine ne peux pas le faire de façon unilatérale).
Ce “détail” expliquerait-il la volonté du bloc BAO d’engager au plus vite un conflit avec la Russie ?
+7
AlerterZaborksy, Victor. « Crimea and the Black Sea Fleet in Russian- Ukrainian Relations. » Discussion Paper 95-11, Center for Science and International Affairs, John F. Kennedy School of Government, Harvard University, September 1995.
http://belfercenter.ksg.harvard.edu/publication/2934/crimea_and_the_black_sea_fleet_in_russian_ukrainian_relations.html
Doc pdf : disc_paper_95_11.pdf (252K PDF) (http://belfercenter.ksg.harvard.edu/files/disc_paper_95_11.pdf)
+0
Alerter« Frontière russo-ukrainienne : Moscou condamne les « provocations » de Kiev », 17 juin 2014
Les déclarations de Kiev au sujet de la démarcation de la frontière avec la Russie ressemblent à une provocation, estime Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Le Conseil national ukrainien de sécurité et de défense (SNBO) avait décidé de tracer une démarcation de sa frontière avec la Russie. Le secrétaire du SNBO Andreï Paroubi a souligné lundi dans une conférence de presse qu’il était question de construire les bâtiments nécessaires et de tracer une démarcation unilatérale de la frontière non seulement dans les régions où se déroulent les opérations militaires, mais tout le long de la frontière russo-ukrainienne.
« Cette déclaration est une nouvelle preuve de non professionnalisme, d’incompétence et d’irresponsabilité du gouvernement [ukrainien] actuel. Cela ressemble à une provocation visant à stimuler l’escalade du conflit avec la Russie », a déclaré mardi aux journalistes Valentina Matvienko.
La présidente du Conseil de la Fédération a rappelé que pour la démarcation de la frontière, conformément au droit international, une commission mixte devait être formée avec la participation de représentants des deux pays pour « mener une démarcation mètre par mètre ».
« La démarcation n’est possible que dans un format bilatéral, sinon cette frontière ne sera jamais reconnue », a déclaré Valentina Matvienko.
http://french.ruvr.ru/news/2014_06_17/Frontiere-russo-ukrainienne-Moscou-condamne-les-provocations-de-Kiev-7919/
+3
Alerter« La démarcation unilatérale de la frontière par l’Ukraine n’a pas de sens » (MAE russe) 19 juin 2014,
« La Russie espère que l’Ukraine va s’abstenir de procéder à la démarcation de la frontière de façon unilatérale, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
Selon Loukachevitch, cette décision est contraire aux règles internationales existantes.
Les autorités ukrainiennes ont déclaré leur intention de procéder unilatéralement à la délimitation unilatérale de la frontière ukraino-russe le 16 juin. Selon Loukachevitch, il devrait s’agir du processus mutuel entre les Etats voisins. Sinon, cette délimitation n’aura aucun sens./E.
http://french.ruvr.ru/news/2014_06_19/La-demarcation-unilaterale-de-la-frontiere-par-lUkraine-n-aura-aucun-sens-MAE-russe-8414/
+1
Alerter« La « grande muraille d’Ukraine » de Kolomoïsky », 25 juin 2014
« On sait qu’il n’y a pas eu de démarcation de frontière entre la Russie et l’Ukraine. Lors de la construction de ce mur, celle-ci passerait donc sur les territoires dont l’appartenance n’a pas été établie, ce qui engendrera des conflits entre l’Ukraine et la Russie. »
http://french.ruvr.ru/2014_06_25/Grande-Muraille-d-Ukraine-5339/
+2
AlerterPar analogie on trouve des correspondances significatives entre des approches comme les 4 antinomies de Kant , les 4 sortes de nombres ( entiers , relatifs , réels, imaginaires) , les 4 axes de la théorie thermodynamiques ( si l’on rajoute l’entropie/négentropie ) , le carré magique de Kaldor , etc …
A mon avis ces approches tentent de cerner les phénoménes dans une vue holitisque . Ce que retrouve dans les sociétés primitives où la méthode est humainement supérieure à l’attitude scientifique ( vision analyique donc réductrice , surtout de nous) .
Avec cette vidéo :
http ://thekidshouldseethis.com/post/10806374612
on mesure à quel point les Maoris qui allaient à rebours dans l’axe ( entropie/négentropie) , haine/amour , dit autrement ont developpé un art sublime quoique qu’au service du cannibalisme . Si l’on regarde en comparaison Nuland par exemple , ou les Néocons en général , on saisit à quel point ce sont de petits joueurs .
+2
AlerterUne minuscule remarque presque hors sujet, seulement linguistique.
Il est écrit dans le billet :
« »C’est peut-être le remède de — bonnes femmes — utilisé par Nuland et Kerry, auxquels Obama a principalement délégué la conduite de la politique américaine à l’égard de la Russie. » »
On doit écrire bonne — fame —. Ça vient de la même racine latine que – fameux – (en latin : famosus), ça peut vouloir dire: de bonne réputation. Par exemple en espagnol – fama – se traduit par renommée.
+3
AlerterOriginale, votre étymologie, mais je doute que ce soit la bonne. Elle vient à mon avis des sorcières, réputées pour leurs pouvoirs et leurs potions magiques. 🙂
+2
Alerter@ Crapaud Rouge le 15 mars 2015 à 21h44
Si, je tiens ce détail-là de source absolument académique.
+0
AlerterReconciliation entre Poutine et Obama il n’y aura jamais.
Les USA sont sur la pente de la guerre totale, visés sont la Russie (depuis des lustres) et ces derniers jours, un exemple, le Venezuéla: President Obama officially declared that Venezuela poses “an extraordinary threat to the national security” !! (sites news.)
Obama aurait pu s’opposer à la nomination de Victoria Nuland et d’autres neo-cons, le Président a énormément de pouvoir.
Il n’y avait aucune obligation de nommer Kerry ou H. Clinton à des postes importants. C’était aussi une trahison envers la ‘jeunesse’, il avait ‘promis’ un renouvau, et voilà des dinosaures menteurs et belliqueux…
Mais étant à la fois un pion et un faiblard, cela va ensemble, il a été obligé de composer avec des Républicains hostiles. Un homme de ‘comité’ .. Sa campagne présidentielle avait axé fort sur des intérets communs, une fin à des querelles stériles, une collaboration de deux partis, style je suis le nouvel homme d’un gouvernement technocratique! Tout le monde est bienvenu! Il prétendait agir pour l’interet de tous les Americains, mais essayait de désamorcer l’opposition, en composant avec elle. Naiveté ou autre?
Politiquement inexperimenté, ou alors controlé, ou même totalement cynique, sans ligne politique (sa réforme santé c’est une gabégie), sa soumission aux corporations dans divers domaines, un peu de tout cela sans doute, sans marge de manouevre, il a trahit tout le monde.
Obama representait un peu ‘la dernière chance’ des USA pour un re-nouveau (c’est pour cette raison qu’il a été élu) – jeune, présentant bien, Noir – une victoire pour la ‘démocracie’ et contre le ‘racisme’ -, rassembleur, et anti-guerre disons ‘inutile’ dans ses positions passées.
Dorénavant, c’est fini, il n’y aura que la vielle garde, tous plus guerriers les uns que les autres.
Obama a été plus agressif que Bush sur bcp de points – expulsions d’illégaux, imprisonement arbitraire de x, z, y – coupes dans l’éducation – meurtres autorisés par son ordre (drones) – la liste est si longue et dégoutante que je peux pas continuer.
+9
AlerterY a t-il un Russophone pour nous traduire ce qui se dit! je pense qu’il serait interessant de comprendre le point de vue des Russes sur le sujet « Révolution Maïdan »
http://russia.tv/video/show/brand_id/59195/episode_id/1180834
+2
AlerterTout d’abord, je voudrais dire que l’article de Ray McGovern est très intéressant notamment parce qu’il donne des informations relativement peu connues sur Nuland et son mari, et aussi sur Kerry.
@Rcool, pour votre documentaire, « Крым. Путь На Родину » (« Crimée, le chemin vers la mère-patrie ») je viens de le regarder, puisque j’essaye d’apprendre le russe. Il dure deux heures et demi. C’est une chronique de l’indépendance de la Crimée. Il y est très peu question de Maidan. Le journaliste a fait une longue interview de Poutine à Moscou, et il est aussi allé en Crimée rencontrer d’autres personnes.
Les quinze premières minutes sont consacrées à la fuite de Yanoukovitch. Ca s’est passé dans la précipitation. Yanoukovitch a téléphoné plusieurs fois à Moscou pour avoir de l’aide. Finalement, il est arrivé en voiture au bord de la mer Noire, et de nuit, des hélicoptères russes l’ont fait passer en Russie.
Le documentaire raconte ensuite l’attaque sauvage par quelques extrémistes pro-Maidan des bus de travailleurs de Crimée revenant chez eux.
Puis, sont montrées des manifestations pro-russes qui se sont déroulées à Simferopol et Sebastopol, dirigées notamment par Sergei Aksionof, que Poutine qualifie de sorte de « Che Guevarra ». Un chef des Berkuts est interviewé. Un hommage est rendu à ceux qui sont morts à Maidan. Un responsable de Sebastopol, Aleksei Tchalui, dit qu’il a mis en place une surveillance de la frontière, et qu’il a travaillé pour que l’administration de la presqu’ile continue de manière indépendante.
Plusieurs minutes sont consacrées à la principale manifestation anti-russe qui a eu lieu devant le parlement de Crimée. Elle était organisée par des militants venus de Kiev, notamment des membres du Secteur droit, et comptait aussi des Tatars locaux dont Enver Kurtametov était le principal leader. Il ne représentait qu’une fraction des Tatars, car beaucoup d’autres étaient pro-russe. Avec sa famille, Kurtametov habitait dans un campement sans eau et sans électricité. Des gens de Kiev étaient venus pour lui demander de faire cette manifestation, en lui promettant beaucoup de choses. Aujourd’hui, Kurtametov n’est plus un opposant, sans doute, parce qu’il est satisfait d’avoir obtenu de vivre dans un lotissement de petits pavillons neufs.
Puis le journaliste s’entretient avec Samvel Martoyan, le chef des pro-russes qui ont pris l’aéroport des mains des officiers du SBU, heureusement sans effusion de sang.
Le parlement de Crimée a voté la tenue d’un référendum. Craignant une réaction de Kiev et de l’occident, les Berkuts et les Cosaques de Crimée ont renforcé le point de passage avec le continent, qui est un petit pont. De l’autre côté, Kiev a envoyé des camions militaires, puis des blindés. Des navires de l’OTAN sont entrés dans la mer noire, dont le Donald Cook. Poutine était inquiet, mais déterminé se sentant le défenseur les habitants qui sont très majoritairement pro-russes. La marine russe, basée en Crimée depuis des années, était en état d’alerte maximum. Le général pro-Kiev à Yalta, Kovel, a été fait prisonnier. Un petit bataillon pro-Kiev, qui comporte quelques anglophones, a été neutralisé par un commando russe.
A 1h 52′, la célèbre Natalia Poklonskaya apparait pour décrire un tout petit peu ce qui s’est passé pour elle. Puis, le documentaire montre les bureaux de vote. Le référendum a lieu sans incidents particuliers. A l’annonce des résultats, les gens sont descendus dans les rues avec des drapeaux.
Et pour finir, le journaliste revient à Moscou où Poutine lui dit qu’un pont sera bientôt construit pour faire la liaison avec le Caucase et que des investissements seront faits.
Le documentaire contient trois pages de publicité au début, au milieu, et à la fin, dont une pour un dentifrice de la firme anglaise GlaxoSmithKline, et une autre pour du parfum Dolce & Gabbana.
+0
AlerterLBSSO
A propos d’Alexandre Adler – un homme intelligent ,brillant de grande culture politique,avec une mémoire prodigieuse, mais il y un HIC comme il a viré du parti communiste au atlantisme pur
il peut dans la même émission ou coversation privée virer aussi vite de l’un à l’autre et soutenir des thèses completement opposées avec une rhetorique incroyable .Peut etre vos souvenirs se basent au 11 septembre de 2001, mais entretemps notre Alexandre a changé dix fois d’opinions
En tout les cas en ce qui concerne l’Ukraine il est toujours pro Kiev, mais quelque fois,une pensée
opposée lui traverse l’esprit et pour montrer son savoir il l’exprime en contradiction de son précédent discours.
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.