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20.décembre.201720.12.2017 // Les Crises

Relations internationales : La fin des dogmes ! Par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 18-12-2017

« La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d’être » (Henri Poincaré). Mais qu’est-ce au juste que le dogme ? « Point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable (dans une religion, une école philosophique) ». Telle est la définition qu’en donne le petit Robert 1 ! Aujourd’hui, le champ des relations internationales est soumis par certains esprits critiques à un questionnement sans précédent – depuis 1989, la chute du mur de Berlin, l’effondrement de l’URSS et l’avènement de l’hyperpuissance américaine (Hubert Védrine), le retour en force de la Russie au Moyen-Orient – après avoir vécu sous le règne incontesté de multiples dogmes venus, le plus souvent, d’outre-Atlantique. Qui n’a pas entendu parler de celui de « la fin de l’histoire » pensée et vulgarisée par le grand expert en prévision, Francis Fukuyama ?

Horresco referens, les dogmes font désormais l’objet d’attaques anti-dogmes – telles celles des hackers informatiques -, par des hérétiques, des déviants qui contaminent par leurs mauvaises pensées les peuples et dont le nombre ne cesse de croitre de façon exponentielle. Que constate-t-on en effet aujourd’hui ? Après le temps des certitudes assénées et des vérités révélées vient celui des interrogations légitimes et des doutes sérieux sur l’intangibilité des dogmes. Vérité d’un jour n’est pas celle de toujours comme dit l’adage. Certaines vérités imposées ad nauseam aux citoyens par les médias « mainstream », au nom d’une fausse transparence, n’auraient-elles été que de grosses contre-vérités, de vulgaires mensonges, de mauvaises fables, de minables bobards ? Heureusement, les médias alternatifs jouent parfois leur rôle de passeurs d’idées, d’éclaireurs de l’obscurantisme, contribuant, avec le temps, le courage, la volonté à démystifier les supercheries de nos dirigeants, nos chercheurs idéologues et autres usurpateurs de haut vol.

Même si la liste est loin d’être exhaustive, cinq exemples récents (libre-échange et mondialisation ; hyperpuissance américaine ; effacement russe ; pérennité de l’Union européenne ; omnipotence de l’OTAN) éclairent notre propos. Rien ne vaut la confrontation de la théorie à la pratique.

LE DOGME DU LIBRE-ÉCHANGE ET DE LA MONDIALISATION1

Que n’a-t-on entendu depuis la chute du mur de Berlin de la part des grands ayatollahs du libéralisme nous assénant le primat incontesté et incontestable du libre-échange, de la mondialisation et son corollaire, la fin des États nations avec l’ouverture des frontières. En dernière analyse, ces augures nous promettent la paix perpétuelle à l’instar de l’ouvrage d’Emmanuel Kant qu’ils n’ont vraisemblablement jamais lu. Leur projet de Grand Moyen-Orient immortalisé par George W. Bush doit être le premier point d’application de leur dada dans le monde du XXIe siècle. Il doit conduire à une occidentalisation/américanisation de la planète que les peuples accueilleront tel un don du ciel2. A tel point qu’ils en redemanderont, supplieront de se vautrer dans la servitude volontaire pour l’éternité. Tel est le nouveau rêve américain relayé urbi et orbi par les amis fidèles, disons les « idiots utiles » de l’administration américaine et de ses « think tanks ». Un remake du meilleur des mondes grâce au « soft power » à l’américaine, voire parfois avec l’aide du « hard power » pour les récalcitrants ! La carotte et surtout le bâton.

Or, quelle est l’une des plus importantes conclusions du sommet du G20 de Hangzhou (4-5 septembre 2016), premier sommet du genre sous présidence chinoise ? Les dirigeants constatent la défiance croissante des peuples à l’égard du libre-échange, de la mondialisation. Ils relèvent, avec objectivité, que ce dogme n’a plus les faveurs de ses géniteurs si l’on en croit les positions tranchées prises sur le sujet par les deux candidats à l’élection présidentielle américaine de novembre 2016. Ils observent également que les négociations des traités de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (TAFTA) ; entre les États-Unis et l’Asie (TPP) sont dans l’impasse, si ce n’est menacés par Donald Trump. Enfin, « en dépit des promesses répétées du G20, le nombre des restrictions affectant le commerce et les services a continué à augmenter » (communiqué final) 3. Mieux encore, lors du sommet du G20 au niveau des ministres des Finances de Baden-Baden (17-18 mars 2017), le premier de la présidence de Donald Trump, la délégation américaine s’oppose à toute mention de la défense du libre-échange, de l’interdiction du protectionnisme et des résultats de la COP21 sur le climat4. On sait ce qu’il en est advenu depuis. Elle jette les évangiles dans la poubelle de l’Histoire. Rien ne va plus dans le monde idéal qui nous avait été promis, juré, craché. Il ne s’agissait que d’un remake du Veau d’or. Y compris à l’OMC5.

La pilule est difficile à digérer, certes. Mais, pas le moindre acte de contrition de la part des prêtres du libre-échange et du mondialisme !6 Ils sont aux abonnés absents.

LE DOGME DE L’HYPERPUISSANCE AMÉRICAINE

Que n’a-t-on entendu après la chute de l’empire du mal ? Le monde passerait d’une structure bipolaire à une nouvelle unipolaire marquée par le règne sans partage de l’hyperpuissance américaine. Une sorte de gendarme du monde allant éteindre les feux aux quatre coins du monde, y compris sans l’autorisation du Dieu Conseil de sécurité de l’ONU. Tel Moïse et les Tables de la Loi, l’Amérique s’impose comme une sorte de législateur universel imposant ses normes, ses idées, sa langue, sa cuisine, son mode de vie, son manque d’humour et ses mensonges (sur la présence d’armes de destruction massive en Irak que personne n’a du reste jamais trouvées)… à tout un chacun. Le multilatéralisme se réduit comme peau de chagrin sous les coups de boutoir de l’unilatéralisme américain. A quoi bon entretenir à grands frais le machin qui n’est qu’un vulgaire arbre à palabres inutile ? A quoi bon penser, Washington s’en charge à votre place et gratuitement ?

Or, que constate-t-on aujourd’hui ?7 La superbe n’est plus de mise tant la réalité douche l’hubris américain. Sur le plan économique, la Chine tient la dragée haute aux États-Unis endettés. Sur le plan technique, certains émergents monopolisent le marché du numérique et de la connectique en dépit de la puissance de la « Silicon Valley ». Sur le plan géopolitique, le Moyen-Orient, qui était la chasse gardée et exclusive de l’Amérique, voit quelques braconniers (russes) opérer au vu et au su de tout le monde, voir défier ouvertement l’Oncle Sam en débauchant certains de ses alliés les plus fidèles et les plus historiques. L’Amérique, en pleine campagne électorale, se montre affaiblie face à un quarteron de dirigeants autoritaires lors du G20 de Hanghzou (Chine) qui jettent quelques grains de sable dans la machine yankee8. La situation en Irak, en Syrie semble lui échapper pour employer un euphémisme très diplomatique9. L’allié historique turc rue dans les brancards, faisant ami-ami avec Moscou qui fait la loi sur le théâtre d’opérations syrien, y compris en tançant Israël.

La remise en cause du dogme par les croyants est toujours, à plus ou moins long terme, annonciatrice de réformes, voire de schismes. Elle a aussi pour corollaire la croissance du nombre des agnostiques déçus par les manquements à la parole du Dieu Amérique. Que dire de la semaine durant laquelle les Chinois refusent de dérouler le tapis rouge, à sa descente d’avion, à Barack Obama (en fin de second mandat présidentiel). En outre, il se fait traiter par le président philippin de « fils de pute » (en tagalog) ?

LE DOGME DE L’EFFACEMENT RUSSE10

Que n’a-t-on entendu en boucle après la transformation de l’URSS en Fédération de Russie sur la sortie de l’Histoire, de la marginalisation économique, politique, géopolitique, culturelle, sécuritaire du gros ours rouge ? Le temps du duopole américano-soviétique est définitivement révolu. Il appartient désormais à une histoire ancienne, celle du XXe siècle. Pire encore, la chute vertigineuse du cours des matières premières de ces dernières années aura à l’évidence raison des velléités de Vladimir Poutine de jouer les empêcheurs de tourner en rond, voire de se prendre pour un nouveau Tsar en annexant la Crimée. Elle le mettra à genoux et le conduira à faire amende honorable la corde au cou tels les Bourgeois de Calais immortalisés par Auguste Rodin. La slavophobie, la russophobie courent partout sur les plateaux de télévision. Personne n’y trouve à redire sauf quelques hurluberlus ou originaux qui croient à l’avenir des nations.

Or, qu’en est-il aujourd’hui ? Prenons deux exemples emblématiques pour mesurer le chemin parcouru depuis le début des « révolutions arabes »11. Hier, les Russes étaient traités en parias, en pestiférés, surtout au Proche et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, ils ont droit aux égards américains12. S’agissant du conflit syrien, les choses sérieuses ne se traitent plus dans les conférences des « affinitaires » et autres farfeluteries imaginées dans les usines à penser américaines13. Désormais, c’est Moscou qui mène le branle militairement (en faisant le ménage sur le terrain) et diplomatiquement (en organisant une rencontre à Moscou et Syriens et Turcs au nez et à la barbe des Américains)14. Pour ce qui est du conflit israélo-palestinien, Moscou tente une médiation entre les deux adversaires en les invitant à Moscou pour discuter directement entre eux alors15 que Washington a jeté l’éponge il y a belle lurette et que Paris ne pèse plus rien, y compris avec sa conférence internationale médiatique, à Paris au début 2017. La Russie dispose de plus d’atouts de médiateur que l’Amérique de Donald Trump surtout après sa décision de transfert de son ambassade à Jérusalem.

L’écriture et la lecture des Évangiles se fait de moins en moins à Washington et de plus en plus à Moscou par une curieuse ironie de l’Histoire, au grand désespoir des « ludions médiatiques » anglo-saxons16. « Les mouches ont changé d’âne ».

LE DOGME DE LA PÉRÉNNITÉ DE L’UNION EUROPÉENNE17

Que n’a-t-on entendu au cours des dernières décennies ? La liste de ces vérités incontestables est impressionnante. C’est grâce à la construction européenne que nous vivons en paix depuis 1945. C’est grâce au marché commun, puis à l’Union européenne que le niveau de vie des Européens connaît une croissance permanente et que le chômage recule. C’est grâce à la politique européenne de sécurité et de défense que les 28 comptent dans le concert des nations et que la sécurité, la paix, la concorde règnent dans le monde. C’est grâce à un puissant service européen d’action extérieure (SEAE) que l’Europe est un acteur incontournable dans le concert des nations. C’est grâce à un euro fort que l’Europe s’impose dans le monde économique. C’est grâce à Schengen et à la liberté de circulation que ce traité organise que nous sommes protégés d’incursions extérieures. C’est grâce à une commission indépendante que l’intérêt général européen prévaut sur l’intérêt égoïste des nations18. En un mot, « l’eurobéatitude court partout et transforme toutes les salles de presse en sacristies de la nouvelle religion »19.

Or qu’en est-il aujourd’hui, plus particulièrement après le vote du peuple sur le « Brexit » ? Les certitudes d’hier se transforment aujourd’hui en incertitudes, en interrogations sur les mantras de la technostructure bruxelloise relayés par l’élite parisienne. La guerre est en Ukraine, le terrorisme frappe au cœur de l’Europe, la croissance est atone, le chômage augmente, la PESD est une coquille vide20, l’Europe est spectatrice du monde, l’euro fort est critiqué par les exportateurs, Schengen est vilipendé et remis en cause par certains États membres dans le contexte de la crise migratoire21. Pire encore, les peuples, que l’on avait voulu ignorer et mettre au pas en contournant l’expression de leur malaise (Cf. l’opération inqualifiable de Nicolas Sarkozy sur traité constitutionnel), se rebellent dans les urnes. Certains vont même jusqu’à reprendre les propos de Margaret Thatcher : « les référendums sont les armes des dictateurs et des démagogues ». A ce rythme, il faudra dissoudre les peuples. La béance actuelle donne le vertige22. L’Europe a été bâtie à l’envers. C’est cela qu’il faut changer comme le souligne justement Hubert Védrine.

Les croyants sont de moins en moins nombreux aux offices. Heureusement, les grands prêtres (chefs d’État et de gouvernement des 27/28) se retrouvent régulièrement à Bruxelles pour d’inutiles grands-messes. Mais la foi n’y est plus. Seule reste une liturgie désuète pour tenter de sauver les apparences ! L’hymne à la joie n’a pas les mêmes accents lyriques lors des cérémonies du soixantième anniversaire du traité de Rome (25 mars 2017) qui coïncident avec le lancement du « Brexit ». Aujourd’hui, et plus encore demain, il faut (faudra) sauver le soldat Europe23. Dans tous les cas, le statu quo n’est plus tenable

LE DOGME DE L’OMNIPOTENCE DE L’OTAN24

Que n’a-t-on entendu après l’effondrement de l’URSS à Evere (siège de l’OTAN situé près de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem), temple de l’atlantisme, d’une liturgie désuète ? Alors que certains agnostiques (la France) caressent le projet fou de démonter « l’Église » avec la dissolution du Pacte de Varsovie, la mise au point américaine la plus solennelle tombe telle une fatwa. Il n’en est pas question. Au contraire, l’OTAN va s’élargir aux anciens ennemis (la Russie exceptée), oublier le hors-zone en se mêlant de tout et de rien (sécurité, économie, écologie, droits de l’homme…) aux quatre coins de la planète. L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN est chargé, par le Dieu Amérique, de réciter la nouvelle religion atlantiste et d’encourager les fidèles à psalmodier sur les nouveaux textes sacrés. Mais, il faut aussi aller remettre de l’ordre manu militari en ex-Yougoslavie, et, plus tard, après les attentats du 11 septembre 2001, en Afghanistan.

Or, qu’en est-il aujourd’hui ? Y compris, parmi les croyants les plus inconditionnels, les aventures militaires américaines – parfois maquillées sous le logo de l’OTAN – sont de plus en plus remises en cause, pire elles agacent. Les batailles gagnées haut la main ne se finissent-elles pas par des débandades peu glorieuses (Irak, Afghanistan, Libye…) que les peuples désavouent majoritairement, découvrant les mensonges sur les prétendues armes de destruction massive en Irak ? Certains voient d’un mauvais œil cette nouvelle guerre froide développée par l’OTAN avec la Russie (déploiement de défenses anti-missiles en Pologne et en Roumanie, de troupes dans les pays baltes, langage belliqueux des secrétaires généraux de l’Alliance). Washington n’inventerait-il pas un nouvel ennemi (grosse ficelle américaine) pour justifier sa présence sur le continent européen ? Manifestement, la défiance éclairée fait place à la confiance aveugle. Cerise sur le gâteau, Donald Trump qualifie le « NATO » d’ « obsolète », allant même jusqu’à accuser les alliés (Allemagne en tête) de ne pas contribuer suffisamment à leur défense commune. Le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson snobe la réunion des 5 et 6 avril 2017 à Bruxelles, nouvel acte de défiance à l’égard de l’Alliance atlantique.

Force est de constater que le dogme atlantiste de l’Amérique – hormis chez ses fidèles relais néo-conservateurs européens – ne fait plus guère recette. Pire encore, les évangiles otaniens sont contestés après avoir longtemps été loués et célébrés lors des sommets de l’Alliance au cours desquels la liturgie servait de bible. Horresco referens ! Le temps est à l’hérésie venue d’Outre-Atlantique ! Qui l’eut cru, il y a quelques années encore ?

« L’évidence détruit le doute »25. Rien ne pire qu’une fausse évidence, puisqu’elle a tout d’une vraie. Montrer sans démontrer, c’est le mensonge dans lequel nous piège cette frénésie de dogmes venue d’Outre-Atlantique, d’Outre-Tombe, dirait Chateaubriand. Surtout lorsqu’elle s’entoure d’une « névrose de répétition » (Freud) à travers une débauche de communication. « Ainsi dans un monde saturé d’images, on aurait tendance à espérer le triomphe de la transparence. Au contraire, la très grande visibilité a généré une nouvelle forme d’invisibilité »26. Or, cette démarche idéologique et dogmatique, qui nous submerge à travers une information à jet continu, se situe à l’opposé d’une approche scientifique respectueuse de la « vérité des faits » et permettant d’appréhender la réalité au travers de la raison (« libido sciendi » de Saint-Augustin), démarche qui sied, en principe, à l’étude sérieuse des relations internationales. Que sont devenus les authentiques cartésiens au pays de René Descartes ? Vers quel monde allons-nous ? Nul ne le sait, y compris chez nos brillants oracles. Il est vrai que les « prévisions sont difficiles surtout lorsqu’elles concernent l’avenir » comme nous le rappelle l’humoriste Pierre Dac.

Aujourd’hui, les questions ne manquent pas. Oserons-nous opposer l’information au savoir ? Saurons-nous dépasser l’image qui absorbe le regard mais, surtout, neutralise la réflexion sans laquelle rien n’est possible dans une démocratie digne de ce nom ? Aurons-nous le courage de ne plus céder à la tentation facile du panurgisme médiatique et américain ? Tels sont les principaux défis que devront relever les citoyens au XXIe siècle s’ils ne souhaitent pas se transformer en pions d’un totalitarisme médiatique ! Une question de la plus haute importance est désormais aussi sur la table. La liberté d’expression, sans cesse invoquée, n’est-elle plus qu’un leurre ? Les mots ne sont-ils plus désormais que mensonges (Cf. le débat lancé aux États-Unis par Donald Trump sur les informations bidon ou « fake news ») ? Tout semble embrumé dans une langue de bois épaisse. In fine, les crises multiples qui secouent le monde n’auront-elles pas un effet positif sur nos modes d’appréhension de la réalité de notre planète en nous contraignant, lentement mais sûrement, à nous orienter vers la fin des dogmes dans les relations internationales et, peut-être, à imaginer un futur recomposé ?

Guillaume Berlat
18 décembre 2017

1 Guillaume Berlat, La mondialisation c’est comme les trains : elle peut en cacher une autre, www.prochetmoyen-orient.ch , 8 août 2016.
2 Serge Audier (critique de l’ouvrage La démocratie universelle. Philosophie d’un modèle politique de Florent Guénard, Seuil, 2016), La démocratie, ça s’exporte mal, Le Monde des Livres, 9 septembre 2016, p. 8
3 Simon Leplâtre, Commerce, climat, Brexit, fiscalité : les leaders mondiaux dans le flou, Le Monde, 7 septembre 2016, p. 3.
4 20/20 au G20, Le Canard enchaîné, 22 mars 2017, p. 1.
5 Éditorial, L’OMC est morte, vive l’OMC !, Le Monde, 13 décembre 2017, p. 25.
6 Sylvie Kauffmann, La mondialisation en panne, Le Monde, 11-12 septembre 2016, p. 26.
7 Frédéric Chatillon/Célia Belin (sous la direction de), Les États-Unis dans le monde, CNRS éditions, 2016.
8 Brice Pedrolotti/Cédric Pietralunga, Au G20, le triomphe des dirigeants autoritaires. Les chefs d’État chinois russe et turc se sont imposés face à des responsables occidentaux affaiblis, Le Monde, 7 septembre 2016, p. 3.
9 Isabelle Mandraud, Poutine pousse ses pions au Moyen-Orient, Le Monde, 13 décembre 2017, p. 2.
10 Guillaume Berlat, L’étrange victoire ou les clés du succès russe en Syrie, www.prochetmoyen-orient.ch , 25 avril 2016.
11 Yves Aubin de la Messuzière, Monde arabe, le grand chambardement, Plon, 2016.
12 Marc Semo, Accord américano-russe pour une trêve en Syrie, Le Monde, 11-12 septembre 2016, p. 3.
13 Claude Angeli, L’imprévisible Poutine rebat les cartes en Syrie, Le Canard enchaîné, 7 septembre 2016, p. 3.
14 Richard Labévière, Nouvelle donne : Assad et Erdogan bientôt à Moscou, www.prochetmoyen-orient.ch , 5 septembre 2016.
15 Piotr Smolar, Moscou tente une médiation dans le conflit israélo-palestinien, Le Monde, 7 septembre 2016, p. 4.
16 Andreï Gratchev, Un nouvel avant-guerre ? Des hyperpuissances à l’hyperpoker, Alma, 2017.
17 Guillaume Berlat, Union européenne : un nouveau remake de la SDN ? De Stefan Zweig à Romain Gary, www.prochetmoyen-orient.ch , 9 mai 2016.
18 Thierry de Montbrial/Thomas Gomart (sous la direction de), Notre intérêt national. Quelle politique étrangère pour la France ?, Odile Jacob, 2017.
19 Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, Albin Michel, 2016, p. 239-240.
20 Éditorial, L’Europe de la sécurité est une priorité, Le Monde, 9 septembre 2016, p. 22.
21 Pierre Lellouche, Une guerre sans fin, Cerf éditions, 2017, pp. 207-215.
22 Didier Modi, Le rêve européen. Autopsie d’un cauchemar, éditions Europolis, 2017.
23 Hubert Védrine, Sauver l’Europe, Liana Lévi, 2016.
24 Guillaume Berlat, Varsovie : comme un parfum de guerre froide…, www.prochetmoyen-orient.ch , 11 juillet 2016.
25 Mazarine Pingeot, La dictature de la transparence, Robert Laffont, 2016, p. 137.
26 Mazarine Pingeot, précitée, pp 19-20

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 18-12-2017

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Commentaire recommandé

Galvan // 20.12.2017 à 07h56

On peut « remercier » N. Sarkozy pour sa double forfaiture d’avoir fait passer le traité de Lisbonne au forceps et d’avoir réintégré la France dans le commandement intégré de l’Otan

40 réactions et commentaires

  • Fritz // 20.12.2017 à 06h49

    J’apprécie cet article de Guillaume Berlat. Pas d’envolée inutile, pas de référence déplacée à la foudre du petit Jupiter, mais un bon résumé des dogmes qui nous ont pourri la vie depuis plus de vingt-cinq ans. Oui, nous devons oser l’hérésie, et oui, les médias alternatifs comme ce blog nous aident à choisir entre une vérité changeante et les mensonges dogmatiques.

    Concernant l’OTAN, rappelons que la France en était bel et bien sortie en 1966, tout en restant partenaire de l’Alliance atlantique. C’est le pacte atlantique lui-même qu’elle aurait dû dénoncer au début des années 1990, quand il devint manifeste que les États-Unis ne voulaient pas dissoudre cette alliance et cette structure de guerre froide. En 1998, un vétéran de la diplomatie américaine, George Kennan, avait prévenu : l’extension de l’OTAN vers l’Est est « une erreur tragique ».

    http://www.nytimes.com/1998/05/02/opinion/foreign-affairs-now-a-word-from-x.html

    « Je pense que c’est le début d’une nouvelle guerre froide […]. Je pense que c’est une erreur tragique. »

    Quant à l’effondrement des dogmes européistes, atlantistes et libre-échangistes… « C’est une vraie joie de vivre aujourd’hui », disait Ulrich von Hutten au début de la Réforme.

      +29

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    • LBSSO // 20.12.2017 à 18h58

      Merci @Fritz pour votre commentaire!

      Je me permets pour souligner l’importance de l’article que vous indiquez opportunément et inviter chacun à le lire , de préciser qui était George Kennan .
      G K est l’ intellectuel/diplomate qui a défendu, après-guerre, la politique d' »endiguement » (« containment ») de l’URSS (future guerre froide) . Il participe,également, au lancement du Plan Marshall et collabore avec la CIA.
      Aussi ,G Kennan ne pouvait être soupçonné d’être « un rouge ». Dans la seconde partie de sa vie, malgré ses positions conservatrices sur les sujets sociétaux, il était très lu par la gauche américaine.
      Ps: j’en ai profité pour vérifier sa fiche wiki : elle n’évoque pas cet aspect.Si entre 2 chocolats vous avez le temps 🙂

        +1

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  • Fritz // 20.12.2017 à 07h33

    Professeur d’histoire en collège, je me rappelle ces sujets et corrigés du Brevet où l’OTAN était mise sur le même plan que l’ONU. Je me souviens aussi du désarroi de certains collègues en 2013, année où les sujets ne mentionnaient pas l’OTAN comme cadre d’intervention de l’armée française à l’étranger… Ces enseignants comme il faut étaient en manque d’OTAN.

      +9

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    • basile // 20.12.2017 à 08h06

      sait-on combien de ces auteurs de sujets sont passés inspecteurs pour les récompenser ?

      car il y a beaucoup de fayotage : il faut monter qu’on est ouvert, que dis-je, qu’on suit l’actualité. C’est une preuve d’ouverture d’esprit (pas sectaire) c’est bon pour « l’éducation » des enfants.

      La propagande otanesque d’autrefois est probablement remplacée aujourd’hui par la contribution de l’enseignant (en plus d’enseigner sa discipline) à éduquer les jeunes sur le sida, le gender, la discrimination, le sexisme, sous l’œil satisfait de l’inspecteur de voir un si bon petit soldat de la transversalité (surtout sociétale)

      En plus de l’Otan, j’ai vu l’empressement de certains profs « dynamiques » de lycée, emmener tous les ans leurs élèves visiter le parlement européen, sous prétexte de cours de droit. Avec la bénédiction (feinte ?) du chef d’établissement. Car de nos jours, il faut aimer ce qui est original, nouveau, dans le vent.

      l’éducation n’est pas à l’abri de la société de la frime

        +17

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  • Galvan // 20.12.2017 à 07h56

    On peut « remercier » N. Sarkozy pour sa double forfaiture d’avoir fait passer le traité de Lisbonne au forceps et d’avoir réintégré la France dans le commandement intégré de l’Otan

      +49

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    • François Lacoste // 20.12.2017 à 09h09

      Faut-il rappeler le premier acte du Président Sarkozy, des vacances (bien méritées, ?, et nous n’en doutons pas studieuses) dans une Villa étasunienne de la Nouvelle Angleterre, on ne sait ou précisément, ni par qui elle fût prêtée et nous ne saurons sans doute jamais ce qu’il y fît véritablement hors mis d’aller ramer sur le lac.
      Honte à cet homme.
      https://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20070803.OBS9194/nicolas-sarkozy-commence-ses-vacances-aux-etats-unis.html

        +17

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      • Denis Griesmar // 20.12.2017 à 14h15

        Le premier acte du nain de jardin fut la ratification du Protocole de Londres sur les brevets d’invention, donnant valeur juridique en France à des textes qui s’imposent aux tiers, en langue anglaise, sans traduction, abolissant ainsi l’Ordonnance de Villers-Cotterêts.

          +13

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        • Fritz // 20.12.2017 à 14h21

          Allez vous étonner si Sarkozy a fait rayer de notre Constitution le crime de haute trahison, pour lequel le président de la République devait être jugé par la Haute Cour de justice (article 68). Il se sentait visé.

            +20

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    • Duracuir // 20.12.2017 à 19h51

      Sauf qu’il a été élu très exactement sur ce programme. Il n’avait caché ce dessein à personne. Pour tout observateur, il était évident que Sarkozy n’était là que pour trois choses essentielles que Hureaux, bien avant l’élection a tout a fait bien énuméré:
      – Retour dans le cdt intégré de l’OTAN
      -faire bouffer le TCE
      – bouclier fiscal.
      Par contre, on peut dire merci aux socialistes qui n’ont absolument rien fait pour revenir sur ces trois forfaitures MALGRE LEURS PROMESSES.

        +4

      Alerter
  • martin // 20.12.2017 à 08h35

    Voilà une bonne synthèse et bien documentée

    Quelque chose de puissant couve en dessous, dont les quatre fractures évoquées ne sont que le symptôme. Todd en a dit quelque chose dans Où en sommes-nous. Mais il y a encore plus profond. Une crise anthropologique fondamentale se développe, et avec elle une nouvelle compréhension de la relation entre les hommes, le monde et les dieux.

    La vibration emprunte aux très basses fréquence, qui sont liées au temps long. Ca craque par en dessous, et les dogmes anciens ne permettent pas de le voir. Puissions-nous devenir lucides, nous autres les habitants de cette fichue planète. Un oeil su Descola nous indiquera peut-être la bonne direction.

    DM

      +7

    Alerter
  • BA // 20.12.2017 à 09h23

    En Espagne, les grands médias font une propagande ahurissante en faveur de Ciudadanos.

    Ciudadanos est un parti politique espagnol, libéral, de centre-droite, partisan d’une Europe fédérale.

    Ciudadanos est membre du « Parti de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l’Europe ».

    Connaissez-vous le « Parti de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l’Europe » ?

    C’est le grand parti politique européen, libéral, partisan d’une Europe fédérale, qui regroupe tous les partis de centre-droite d’Europe.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_l%27Alliance_des_lib%C3%A9raux_et_des_d%C3%A9mocrates_pour_l%27Europe

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    • Fritz // 20.12.2017 à 14h35

      Les médias espagnols veulent contrer les indépendantistes catalans, pour les élections prévues demain. Pour ce faire, leur candidat est Ciudadanos, très anti-indépendantiste, rival désigné de la gauche catalane (ERC) d’Oriol Junqueras, emprisonné à Madrid.

      Comme quoi le séparatisme catalan n’est pas le choix des médias européistes, malgré les drapeaux azur complaisamment déployés par Carles Puigdemont.

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      • christian gedeon // 22.12.2017 à 18h43

        Vous avez raison.Le choix séparatiste est celui d’une bande d’utralibéraux qui « ne veulent plus payer  » pour le reste de l’Espagne. Un cas d’école pour…l’école de Chicago. Une vivisection in politico. les neocons veulent,après la Yougoslavie,prouver qu’au coeur de l’Europe « normale  » on peut charcuter un pays impunément,sous les apparences de la « démocratie « . Dommage que vous ne le voyiez pas. cela crève pourtant les yeux. Les requins blancs de la finance et des trafics( ce sont les mêmes en fait puisque les premiers blanchissent l’argent des deuxièmes) sont prêtes à avaler ce qui resterait de la Catalogne,qu’ils ont déjà passablement grignotée. j’espère simplement que l’état espagnol va mettre fin à cette mascarade,si nécessaire par la force.

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  • BA // 20.12.2017 à 09h25

    Cette scandaleuse propagande en faveur de Ciudadanos intervient au moment même où, en Allemagne, les fédéralistes européens discutent avec Angela Merkel.

    En Allemagne, les fédéralistes européens sont situés au centre-gauche, au sein du Parti social-démocrate.

    Avant ses discussions avec Merkel, Schulz propose des « Etats-Unis d’Europe ».

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/030996196604-avant-ses-discussions-avec-merkel-schulz-propose-des-etats-unis-deurope-2136626.php

    Cette offensive médiatique des fédéralistes est très importante.

    Partout en Europe, les fédéralistes européens appellent à la création des « Etats-Unis d’Europe ».

    Cette Europe fédérale, si elle voyait le jour, serait anti-sociale, anti-populaire, anti-démocratique.

    Cette Europe fédérale serait le triomphe de la nouvelle aristocratie.

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    • fanfan // 20.12.2017 à 13h37

      – Allemagne: Le SPD et les chrétiens-démocrates entament des discussions exploratoires sur un nouveau gouvernement : https://www.wsws.org/fr/articles/2017/12/15/ppex-d15.html

      – Le Parti de gauche allemand soutient la politique de grande puissance du ministre SPD des Affaires étrangères : https://www.wsws.org/fr/articles/2017/12/14/lpga-d14.html

      – Allemagne: Le ministre des Affaires étrangères Gabriel encourage la politique de grande puissance : https://www.wsws.org/fr/articles/2017/12/08/agpp-d08.html

      – L’extrême droite et le tournant militariste en Allemagne : https://www.wsws.org/fr/articles/2017/12/07/pers-d07.html

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      • Traroth // 20.12.2017 à 16h00

        @fanfan : Ce que dit votre article concernant « le parti de gauche allemand » (Die Linke) est mensonger. Ils ne soutiennent pas du tout le SPD, mais au contraire, ne cessent de le critiquer pour avoir fait alliance avec Merkel.

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    • d’Aubrac // 20.12.2017 à 16h04

      Reste la question centrale du « fédéralisme ».

      Qui va payer ? Qui accepte de payer ? Aujourd’hui : strictement personne. Sans doute même pas les quelques grenouilles du bénitier bruxellois du Modem.

      BA, je suis impressionné par l’offensive pro-fédéraliste. Mais j’ai le sentiment qu’elle résonne comme un chant du cygne.

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      • Guillaume // 20.12.2017 à 22h22

        « Qui va payer ? Qui accepte de payer ? Aujourd’hui : strictement » tout le monde.
        Avez vous entendu une seule personne s’opposer au paiement de ses impôts afin de ne pas cautionner les ~2 milliards d’euros de contribution supplémentaire qui sera demandée à la France après la sortie de de la GB?
        Avez entendu une seule personne s’opposer au paiement des ses impôts afin de ne pas cautionner l’armement de certains groupes islamistes en Syrie ?
        Avez vous entendu une seule personne s’opposer au paiement des ses impôts contre les ~10 milliards que l’état devra rembourser aux grandes entreprises suite à la décision de l’UE invalidant la taxe décidée par le gouvernement français ?

        J’en conclu que comme le reste, cela sera payé grâce aux impôts prélevés sur la population et que personne ne dira rien car tout rébellion solitaire est inutile. D’ici à ce que le peuple français s’unisse de l’eau aura couler sous les ponts…

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        • d’Aubrac // 21.12.2017 à 17h33

          Demandez donc à Schauble s’il veut payer pour les « bons à rien » des pays du sud de l’Europe….

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          • Guillaume // 22.12.2017 à 13h49

            Schauble ne veut pas mais pourtant l’Allemagne en tant que contributeur net au budget de l’UE paye pour tous les bénéficiaires de l’UE: pays de l’est et pays du sud.
            Vu le niveau de l’euro ça ne va pas aller en s’arrangeant.
            Si l’Allemagne ne veut plus payer pour les pays sur le dos desquels elle a pu s’enrichir (cf les évolutions des balances commerciales des différents pays) elle a deux choix: une sortie net de l’UE ou la fin de la parité de toutes les monnaies euros (ce qui reviendrait à la fin de fait de la zone euro, également appelée sortie masquée de l’Euro par certains économistes)
            Sinon l’Allemagne devra s’accommoder de l’UE et de la zone Euro et continuer de payer malgré les déclarations de son ministre des finances.

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    • Chris // 20.12.2017 à 16h46

      Les Soviets européens ! Poutine doit rire sous cape…

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  • Robert Pierre. // 20.12.2017 à 11h13

    Le vrai problème c’est que les hommes politiques de haut niveau tel les présidents et premiers ministres n’ont de compte à rendre à personne et surtout pas au peuple…A quand le vrai bilan des gouvernements de Mitterand ? de Chirac ? de Sarkozy ? de Hollande ? Certes l’histoire jugera mais il serait bien que les hommes jugent un peu avant…Essayez donc par exemple de vendre un bien qui ne vous appartient pas comme de l’or ou des autoroutes, sans parler de passer outre la voix du peuple, de faire passer des intérêts personnels avant ceux de l’état ou des intérêts étrangers avant ceux de la nation. Les forfaits accompli c’est une retraite dorée qui vous attends…pas d’inquiétude.

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    • Denis Griesmar // 20.12.2017 à 14h19

      A l’époque, les commentateurs des « grands médias » émettaient bien quelques timides critiques émoussées, mais c’était pour affirmer aussitôt qu’en matière « européenne », on assistait à des « avancées » (mot de la langue de bois signifiant « grignotage de la souveraineté du peuple »).

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  • some // 20.12.2017 à 11h56

    très bon article, mais j’ai l’impression d’y voir compilé mes 5 dernières années d’expérience du monde (à la louche).

    Comme si il y avait là un décalage.
    Comme si cela arrivait trop tard.

    Et je ne peux m’empêcher de prendre cela en exemple et de faire un // avec la lenteur de pénétration de la question énergétique et des impacts à moyen termes.

    Le temps passe, et pour chaque jour que l’univers nous donne, il se confirme, que déjà, il sera trop tard.

      +4

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  • Lysbeth Levy // 20.12.2017 à 12h00

    Bien sur que au final les dogmes doivent être remis en question face à la réalité des faits, il en est un qui devra aussi revoir sa copie le mythe d’une sortie des hydrocarbures par exemple qui fonde l’écologie financière, économique mais non réelle :https://www.lorientlejour.com/article/1090364/le-mythe-dune-sortie-des-hydrocarbures.html le Club de Rome prévoyait la fin de tout dès 1990, 2000 or les pays Usa en tête font la guerre pour s’approprier les ressources essentielles depuis la fin de la guerre froide, on trouve de nouvelles poches de gaz, de nouvelles nappes de pétrole partout dans le monde, avec l’aide de la technologie adaptée. Faire croire que c’est la « fin des ressources » est mensonger étant donné le pillage mondial des pays riches sur ces mêmes précieuses ressources, et ce au prix de millions de vies humaines en Afrique en particulier. Il faut prendre en compte ce plan décidé par l’état profond Us dès le 11 septembre 1990 avec son discours au Congrès !

      +3

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    • Chris // 20.12.2017 à 16h49

      OK, des hydrocarbures plus importants, mais exploitables et commercialisables à quel prix ?

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  • Louis Robert // 20.12.2017 à 12h15

    Nous assistons au grand bouleversement annoncé: « Quand la Chine s’éveillera… »:

    1. Pivotement irrésistible du pouvoir global vers l’Asie (Mahbubani).
    2. Mise en place d’un nouvel ordre mondial post-américain (Zakaria), post-impérial.
    3. Montée fulgurante de 85% de l’humanité derrière la Chine (Martin Jacques).
    4. Déploiement prométhéen du monde entier par la création d’infrastructures titanesques.
    5. Création de nouvelles institutions internationales et réorganisation du monde.
    6. Révolution diplomatique mondiale et avenir visionnaire.

    ________

    Diplomatie chinoise, série de 6 épisodes (« China’s Major-Country Diplomacy Episode One: Historic Path ») — voir tout particulièrement les épisodes 1, 4, 5 et 6.

    https://www.youtube.com/watch?v=Ei9WH6pIhVg

    Yan Xuetong, Analyse des intérêts nationaux de la Chine (« Analysis of China’s National Interests», 2002). — Toujours d’actualité et révélateur en 2017…

    https://www.files.ethz.ch/isn/145296/Analysis%20of%20China's%20National%20Interests.pdf#page1

      +3

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    • Fulsi // 21.12.2017 à 08h20

      Louis Robert ou la creation de nouveaux dogmes. Sur quelle base encensez vous la Chine d’une telle maniere ? Les points 1, 2, 3 et 4 okay mais au benefice de qui ? De nouvelles institutions internationales, mais avec quel nom ? (Organisation de coopération de Shanghai)
      Pour les points 4 et 6 sa releve plutot du fantasme ou du voeu pieux

        +1

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      • Louis Robert // 21.12.2017 à 11h48

        Je sais, Fulsi.

        Tout cela déplaît on ne peut plus, même la modération si modérée s’irrite et hésite. On l’a dit et répété abondamment du reste depuis plus d’un demi-siècle, la montée de la Chine et de l’Eurasie, c’est du bidon: nouveaux dogmes, fantasmes, vœux pieux, encensement immodéré, absence de tout fondement…

        Pendant ce temps, discrète, la caravane poursuit inlassablement sa route de par le vaste monde.

        « Democracy is Failing | Eric X Li | Oxford Union »

        https://m.youtube.com/watch?v=9kqwMKyBvLc

          +1

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  • christian gedeon // 20.12.2017 à 14h10

    Cet article,pardonnez,m’ a bien fait rigoler… des dogmes? mais où M. Berlat a-t-il vu qu’il y ait eu un jour des dogmes en matière de relations internationales? Dans une boule de cristal universitaire? Il n’ y a jamais eu le moindre début de dogme en matière de relations internationales,c’est une vue de l’esprit. mais uniquement un rapport de forces entre grands,moyens et petits monstres froids que sont les états,et maintenant les supra états. les « dogmes « ,c’est fait pour le grand public… c’est de la poudre aux yeux,les dogmes. Rin ne change,tout se transforme. j’en ris encore,tiens! Comment peut on être aussi naïf,ou universitaire? Z’avez pas encore compris que seule la force,dans tous ses sens, prime? Dommage!

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    • Fritz // 20.12.2017 à 16h42

      Autrement dit : personne ne nous a jamais enfumés avec « la communauté internationale », « le droit d’ingérence », « l’Amérique gendarme du monde », « l’Europe c’est la Paix », « l’OTAN est indispensable à notre sécurité », « il faut ouvrir notre économie à la mondialisation », « le protectionnisme c’est la ruine ». Il y a de quoi rigoler, en effet.

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      • Christian Gedeon // 21.12.2017 à 14h57

        Forrest Gump. Aint stupid but stupidity. N’est enfumé que celui qui se laisse enfumer,et qui le veut bien . Responsable mais pas coupable? Si,le « peuple » (sic) est responsable et coupable en plus d’être parfois si couillon. C’est dur la responsabilité ,hein? Vive le Roi

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        • Narm // 23.12.2017 à 10h12

          parceque vous pensez que tout le monde a le temps de lire de s’informer et de comprendre ?

          Abruttis depuis l’école , orientés par les chiens de garde , le mouton, né mouton serait responsable ?
          Tout comme le cochon avec lequel on fait la saucisse ?
          c’est la faute du cochon si l’on mange son gras ?
          Les responsables sont ceux qui aillant la reflexion, pouvant agir, se laissent corompre et restent passif

          remettez les pieds sur terre SVP

            +1

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    • Paola // 20.12.2017 à 17h09

      La force peut avoir plusieurs langages et prendre plusieurs formes. Suivant les époques suivant les situations et les personnes.
      Force physique. Force de l’image. Force de la faiblesse. Force de la propagande. Force des mots. Force du courage. Etc…
      Aujourd’hui la force physique n’est plus du tout utilisée dans les relations diplomatiques par exemple.

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    • Louis Robert // 21.12.2017 à 12h59

      « Z’avez pas encore compris que seule la force, dans tous ses sens, prime? »

      Bien sûr que oui: en Inde, au Vietnam, à Cuba, en Afghanistan, etc.

        +1

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  • Haricophile // 20.12.2017 à 15h02

    Quand on vainc le grand méchant loup, il n’y a plus personne pour masquer le fait que le grand méchant loup c’est soi et pas l’autre. Ou en tout cas aussi soi. C’est vital pour les USA de se trouver des ennemis pour essayer de cacher ça, il n’y a pas d’empire du bien sans empire du mal. Le vrai bien n’a pas d’empire.

    Le monde est en train de changer. Et je trouve que les craquements de « l’empire du bien » pourissants sont beaucoup trop nombreux pour que ça puisse tenir longtemps.

    Reste le problème de ce qui va se passer dans les tourbillons et la pollution du naufrage, et ce qui va subsister ou se reconstruire après. D’un point de vue purement « classique », je parierais actuellement beaucoup plus sur la Chine-Russie que sur la bête agonisante jetant des coups de croc partout, comme le fait notre élite Macronico-Européenne, mais oh pardon, je parle là d’une autre vieille carne agonisante même pas capable de mordre.

      +3

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    • Paola // 20.12.2017 à 16h10

      Comme vous dites vrai !!
      « Les empires sont condamnés à la conquête perpétuelle ou au dépérissement.
      Les sentinelles du Désert des Tartares savent qu’ il ne leur appartient que de gagner du temps, dans l’attente d’un inéluctable ecroulement. »
      Je ne sais plus de qui est cette phrase mais elle a du sens. Ce spectacle pitoyable prendra fin assurément.
      Il y a un livre sur ce sujet. De Dimitry Orlov « les 5 stades de l effondrement ». Il y retrace l effondrement de l URSS et je pense que ces 5 stades peuvent se vérifier dans d autres parties du monde et à d autres époques de l histoire.

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  • DocteurGroDois // 20.12.2017 à 16h29

    Même si ces « dogmes » sont bruyamment critiqués ici et là, dans la réalité ils dominent toujours:
    le CETA a été ratifié et son grand frère se négocie en douce, la Russie est plus que jamais l’ennemie, l’OTAN s’accroît, et l’UE poursuit sa fuite en avant fédéraliste…. Ah oui, et l’Arabie Saoudite affame le Yémen dans le silence total.

    D’ailleurs j’étais surpris de pas voir le petit couplet usuel sur la grandeur de notre jupiter, mais vu qu’il est libre-échangiste, atlantiste, et eurobéat, je comprends que l’auteur se serait contredit de façon un peu trop voyante.

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  • basile // 20.12.2017 à 16h54

    j’ai la mémoire courte. J’avais oublié cette prédiction occidentale à peine désintéressée qui s’en réjouissait d’avance, à propos de l’intervention Russe en Syrie : ça va être un nouveau bourbier afghan.

    et ces gens là osent prétendre qu’ils luttaient contre daesh.

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