J’ai beaucoup aimé échanger avec la quarantaine de lecteurs du blog venus assister à la rencontre du 13 mars dernier à Paris.
Suite à plusieurs demandes, et grâce à l’aide indispensable de Joël (que je remercie), les débats ont pu être enregistrés.
Pour ceux que cela peut intéresser, je vous les propose en deux parties (soyez indulgents pour la qualité du son, et pour le ton du débat, assez libre). Voici la première :
Partie 1 (Télécharger en MP3 ici si besoin)
Bonne écoute !
(La suite ici… bientôt !)
31 réactions et commentaires
Merci de partager ce débat auquel je n’ai pas pu assister
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AlerterBonjour et merci d’avoir transmit ces échanges.
Votre analyse méthodique, distinctive et disons le très pro fait du bien tant il est vrai que dans la confusion il y a tendance à paniques ou révoltes.
A vous écouter et vous lire globalement, j’ai le sentiment que vous placeriez en position N°1 des problèmes Français : sa dette.
ais je raison de croire ceci?
Si tel est le cas et à ce propos vous dites: » la dette, c’est le report à… plus tard du prélèvement de l’impôt » et de répondre vous même au pourquoi de ce report sous forme de boutade et à demi mots: c’est parce qu’il faut bien se faire réélire.
Nous sommes tout à fait d’accord sur ce motif et il est selon moi le fondement, la cause première, l’origine de tous les défauts et de toutes les périodes d’hyperinflation de l’Histoire: la conservation du pouvoir.
mais il ne faut pas y toucher !!!!? Une démocratie élective et débatante ne supporterai pas ou n’aurait aucun intérêt à recevoir en son sein parlementaire une réflexion intime d’une part de citoyens non élus mais tirés au sort parmi d’honnêtes gens suffisamment instruit pour comprendre et décider d’une gouvernance en bon père de famille?
Des forums libéraux jusqu’aux journaux grand public où je post, une part de stochocratie ne fait pas le buz mais jamais personne n’a fondamentalement rien à y opposer. Pourquoi. des avis?
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Alerterbon, je me lance;
il semble clairement établi que le système de création monétaire par réserve fractionnaire (et son corolaire…les taux d’intéret) et le principal handicap des Etats qui, poches vides mais ça c’est normal et heureux, doivent faire rouler leur dette. la conséquence est une augmentation du poids de la dette inéluctable et la solution est le défaut… tout aussi inéluctable. Bref… reste à attendre et d’espérer que cela survienne le plus tôt possible mais si j’en crois les signaux d’aujourd’hui, les carottes semblent cuite.
Si nous revenions à l’ancien système: la création par la banque centrale; car quel était son défaut et pourquoi a t’elle été « abolie »? selon moi seulement et uniquement (mais j’attends des arguments contradictoires) parce qu’elle été mal gérée (trop de monnaie par rapport à la croissance) et pourquoi… parce qu’il faut bien se faire réélire, en bref prendre ou garder le pouvoir, donc être démagogique par rapport à la qualité ou la quantité de travail fourni par une population.
Néanmoins, si la population avait le pouvoir (où son mot à dire à priori des décisions d’orientation économique notamment), peut on sincèrement croire qu’elle déciderai en toute connaissance de cause de saborder ses générations futures???
je ne pense pas.
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AlerterAntoine Peillon, « Ces 600 milliards qui manquent à la France », édition Seuil.
600 milliards d’euros : c’est la somme astronomique qui se cache depuis des décennies dans les paradis fiscaux, soit près de 10% du patrimoine des Français. Comment cette évasion fiscale massive a-t-elle été rendue possible ? Et pourquoi l’évasion de ce patrimoine fait-elle l’objet d’une telle omerta judiciaire, alors que les institutions de contrôle, la police, la justice, la douane, les services de renseignements, etc. en possèdent l’essentiel des preuves ? Quand on connaît la situation des comptes publics de la France, la question mérite d’être posée…
Exploitant une somme impressionnante de données ultraconfidentielles, l’auteur de ce livre met pour la première fois au jour l’étendue, les circuits, les mécanismes secrets de cette gigantesque fraude fiscale. Il montre quelles techniques sophistiquées, et parfaitement illégales, utilise une grande banque étrangère pour opérer sur le territoire français, pour approcher les fortunes privées, celles du showbiz, du sport et des affaires. S’appuyant sur des témoignages exceptionnels, il révèle comment s’organise l’impunité de tous ceux qui participent à ce système qui soustrait à la France une part colossale de sa richesse nationale. Où l’on croise alors d’autres réseaux et circuits de financement, politiques cette fois…
http://www.amazon.fr/Ces-600-milliards-manquent-France/dp/2021081222/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1334500224&sr=1-1
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AlerterTiens, BA, l’interview d’Antoine Peillon sur France Info :
http://minuit-1.blogspot.fr/
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Alerterun prof actif c’est un investissement pendant 35 ans de sa vie puis un retraité qui est une dette pure, de plus avec 50% de chômeurs chez les jeunes c’est un investissement pas terrible ?
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AlerterEt une ligne TGV qui est faite alors qu’elle ne sera pas rentable avant 40 ou 60 ans, c’est mieux?
Comme le dit Olivier dans la discussion, c’est un choix. Malheureusement, il n’est jamais fait réellement démocratiquement. Ainsi, j’ai un oncle qui a dû participer à de nombreuses réunions de « concertations » sur un projet de rocade à Grenoble, avant de se décider à participer à différentes manifestations qui ont entraîné le rejet/report du projet.
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AlerterLe problème de votre raisonnement est, me semble-t-il, le même que celui de toutes logiques engluées de rationalisme économique. Vous parlez d’investissement et de dettes pures… Mais sauriez-vous chiffrer précisément les « retours sur investissement » du prof actif? Sauriez-vous déterminer qu’un retraité ne crée AUCUNE richesse?
« Au Ratio, préférons le Logos… »
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AlerterBonjour,
Merci de publier ces débats intéressant, comme toujours sur ce blog!
J’entends que vous ne trouvez aucun programme des candidats qui soit valable; j’avais entendu il y a quelques mois de ça sur LCP (émission ça vous regarde) un débat où Jacques Généreux (conseiller économique de Mélenchon) avait tenté d’être pédagogue sur le sujet et me semblait avoir une vision similaire à la votre..?
http://www.lcp.fr/emissions/ca-vous-regarde-le-debat/vod/20594-le-marche-va-t-il-tuer-la-democratie/michel-fourgous-jacques-genereux-eric-heyer-jean-michel-six
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AlerterTout peut se résumer : qui va payer ?
Bonne semaine à toutes et à tous !
Marc
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Alerter« qui va payer? »
cette question suppose que la quantité de richesses reste la même: il n’y a que transfert de richesse de celui qui paie vers celui qui reçoit
si elle décroit, la question devient
« qui va perdre? »
je pense que c’est plutôt cette question qui va se poser…
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AlerterSamedi 14 avril 2012 :
La fuite des capitaux trahit la fragilité de la monnaie européenne.
Les problèmes financiers de la zone euro semblent renaître, comme le prouve le retournement de cette semaine lors de l’émission obligataire de l’Espagne. En réalité, ils n’avaient jamais complètement disparu. Et à en juger par le flot d’argent se déplaçant à travers les frontières de la zone euro, les Européens sont de plus en plus nombreux à perdre la foi que l’union monétaire résistera.
Ces derniers mois, alors même que les marchés paraissaient calmes, les investisseurs avertis et les épargnants réguliers ont retiré leurs euros des pays périphériques et ils les ont déposés dans les banques des pays réputés sûrs. De telles initiatives montrent une inquiétude croissante qu’un pays en difficulté financière pourrait quitter l’euro et pourrait ainsi laisser les épargnants avec des drachmes dévaluées, ou des lires dévaluées, ou des pesetas dévaluées.
Les flux sont difficiles à quantifier, mais ils peuvent être estimés en analysant les bilans des banques centrales de la zone euro. Quand l’argent se déplace d’un pays à l’autre, la banque centrale du pays de réception doit prêter un montant équivalent à son homologue du pays d’origine – un mécanisme qui maintient les comptes de l’union monétaire en équilibre. La Banque d’Espagne, par exemple, doit prêter un montant équivalent à la Bundesbank lorsque les épargnants espagnols transfèrent leurs euros dans les coffres des banques allemandes. En regardant les changements dans ces créances transfrontières, nous pouvons comprendre combien d’argent est sorti de quel pays, et aussi dans quel pays il est allé.
Fuite des capitaux.
Cette analyse suggère qu’une fuite des capitaux est en train de se produire sur une échelle sans précédent dans la zone euro – principalement d’Espagne et d’Italie en direction de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg (voir graphique).
En mars seulement, environ 65 milliards d’euros ont quitté l’Espagne pour d’autres pays de la zone euro. Dans les sept mois précédant février, les dettes des banques centrales de l’Espagne et de l’Italie ont augmenté respectivement de 155 milliards d’euros et de 180 milliards d’euros.
Au cours de la même période, les banques centrales de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg ont vu leurs prêts accordés aux autres banques centrales de la zone euro augmenter d’environ 360 milliards d’euros.
L’augmentation des sept derniers mois est environ le double des 17 mois précédents – les banques centrales des trois pays refuges ont prêté aux autres banques centrales 789 milliards d’euros, ce qui constitue un montant record. En substance, les banques centrales des trois pays – et, par procuration, leurs contribuables – ont accepté de prêter environ 789 milliards d’euros, ce qui était autrefois de la responsabilité de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce et d’autres.
Les inquiétudes sur l’Italie et l’Espagne reflètent l’insuffisance des efforts de l’Europe pour endiguer ce qui est devenu une crise de la banque centrale, une crise de la dette souveraine et une crise économique. Les efforts de la Banque centrale européenne pour soutenir les marchés obligataires avec plus de 1000 milliards d’euros de prêts bancaires d’urgence ont seulement encouragé les banques italiennes et espagnoles à acheter plus d’obligations de leurs gouvernements, en liant leurs destins à ceux des pays touchés. Les mesures d’austérité rigoureuses exigées par l’Europe ne font qu’empirer les choses, par un retard de la croissance économique nécessaire pour aider les pays à réduire leur endettement. Si les marchés rechignent à des prêts à l’Italie et l’Espagne, le fonds de sauvetage de l’Europe – avec seulement environ 600 milliards d’euros de capacité de prêt – est beaucoup trop faible pour couvrir les besoins de financement des deux pays, qui s’élèvent à plus de 1000 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années.
Si les dirigeants européens veulent arrêter la contagion, ils devront modifier leur approche. La solution la moins mauvaise, comme Bloomberg l’a fait valoir, est une combinaison d’une force écrasante et une intégration plus poussée. En collaboration avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international, la BCE devrait fournir des garanties suffisantes – plus de 3000 milliards d’euros, selon notre estimation – pour effacer tout doute que les gouvernements insolvables comme l’Italie et l’Espagne peuvent couvrir leurs besoins de financement et que les banques peuvent réunir des capitaux. Si le montant promis était assez gros pour les marchés domestiques, il n’aurait pas à être dépensé.
Union fiscale.
Mis à part l’adoption de règles fiscales plus strictes pour obtenir des dettes publiques sous contrôle, la zone euro devrait également forger une union financière plus étroite pour fournir un soutien aux pays en difficulté, des transferts fédéraux en direction des Etats membres. Cela pourrait aider la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie às’extraire de la spirale à la baisse des compressions budgétaires et de l’affaiblissement de leur économie.
L’idée que le fonctionnement de l’Europe actuelle a l’avantage d’économiser de l’argent est une illusion, et pas seulement parce que la désintégration de l’union monétaire pourrait déclencher une crise financière mondiale. Comme les chiffres démontrent une fuite des capitaux, les cinq pays les plus touchés de la zone euro connaissent de véritables hémorragies d’argent privé et ils sont de plus en plus dépendants de l’argent des contribuables. Au total, les dettes des banques en difficulté et les dettes des cinq Etats souverains envers leurs créanciers tels que l’Union européenne, la BCE et les banques centrales nationales dépassent désormais 2000 milliards d’euros, dont la plupart seraient perdus si les pays débiteurs finissaient par quitter l’union monétaire.
Espérons que les dirigeants européens reconnaîtront qu’il serait beaucoup moins cher de mettre en place l’argent nécessaire pour restaurer la confiance dans la monnaie commune. S’ils attendent trop longtemps, le coût de la crise pourrait se révéler bien supérieur à ce que leurs contribuables peuvent supporter.
http://www.bloomberg.com/news/2012-04-12/europe-s-capital-flight-betrays-currency-s-fragility.html
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AlerterQuand NDA mouche les journalistes de cour :
http://www.wat.tv/video/morandini-zap-clash-dupont-4zn8f_2exyv_.html
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AlerterTaratata, je veux la 2eme partie!!
J’appecie beaucoup ce ton libre, des petits débats incomplets et pourrant assez précis.
Merci de partager ses échanges
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AlerterVivement la suite !
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